Revue de presse santé psy Source Mediscoop oct 2007


« Les gènes souffriraient de l’isolement social »
La Tribune
La Tribune note sur quelques lignes que « des études épidémiologiques avaient montré que les personnes seules vivaient moins longtemps, étaient plus exposées à des maladies telles que l’hypertension artérielle, les infections et les cancers ».
Le journal indique que « cette fois, des données issues de la génétique viennent renforcer ce constat, montrant que la solitude a un impact direct sur l’activité de certains gènes impliqués dans les processus immunitaires ».
Le quotidien relève ainsi qu’« un état inflammatoire chronique, qui est associé à la survenue de maladies aussi différentes que l’athérosclérose, l’arthrose ou la maladie d’Alzheimer, est plus fréquemment observé chez des personnes souffrant d’isolement chronique ».

Le décret sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics est « bien appliqué », mais « ses bénéfices sur la santé sont nuls »
Le Figaro, Le Monde
Le Figaro note qu’« alors que le décret instaurant l’interdiction totale de fumer doit bientôt s’appliquer dans les cafés, hôtels, restaurants et boîtes de nuit, l’Office français du tabagisme révèle les bénéfices enregistrés sur les lieux de travail déjà concernés ».
Le quotidien indique ainsi que « selon une étude menée en septembre par des médecins du travail, 25,5 % des salariés se disent encore exposés à la fumée de cigarette. Ils étaient deux fois plus nombreux dans ce cas en janvier dernier ».
Le journal cite le Pr Bertrand Dautzenberg, président de l’OFT, qui déclare que « la révolution a bien eu lieu. Le décret est globalement très bien respecté et accepté, même s’il faut encore dénouer quelques conflits ».
Le Figaro observe pourtant que « si le décret est bien appliqué, ses bénéfices sur la santé sont nuls ».
Le quotidien relève en effet qu’« en France, le nombre d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux chez les moins de 65 ans est resté stable, contrairement à l’Irlande, l’Italie ou l’Écosse qui avaient connu des baisses spectaculaires après le durcissement de leur réglementation ».
« Même stagnation des tentatives de sevrage […] et de la consommation de tabac », continue le journal.
Le Pr Dautzenberg constate ainsi que « le fait de bannir la cigarette de l’entreprise n’a pas incité les fumeurs à arrêter comme nous l’avions prévu ».
De son côté, Le Monde indique en bref que « selon une étude réalisée par une équipe du North Shore Medical Center de Salem (Massachusetts, Etats-Unis), le recours à l’hypnose et à l’auto-hypnose obtient de meilleurs résultats que les autres méthodes de sevrage tabagique ».
Le journal relève que les auteurs de l’étude, réalisée auprès de 67 personnes hospitalisées, « font état de 50 % de succès à 6 mois contre 25 et 15 % avec les autres techniques de sevrage ».

30 10 07

« La dépression ne se soigne pas avec du millepertuis »
La Croix
C’est ce que rappelle Pierre Bienvault dans La Croix.
Le journaliste note que « la plante, en vente libre dans les pharmacies, doit être utilisée avec précaution, uniquement pour les manifestations dépressives légères et transitoires ».
Pierre Bienvault explique que « dans un guide sur la dépression, qui vient d’être conçu à destination du grand public, le ministère de la Santé adresse une mise en garde ».
Ce guide indique ainsi : « Bien qu’il soit actuellement en vente libre en France, le millepertuis ne doit en aucun cas être pris à la légère, comme une sorte de «tisane antidépressive» ».
Le journaliste cite le Dr Philippe Nuss, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, qui remarque que « l’action de cette plante pharmacologique est réelle mais modeste dans le cerveau. […] C’est un peu comme si on donnait un antibiotique à une quantité très insuffisante ».
Le praticien ajoute : « Il faut en finir avec cette idée, très ancrée dans une partie de la population, que les produits à base de plantes ne peuvent pas être dangereux sous prétexte qu’ils sont issus de la nature ».
Pierre Bienvault rappelle en effet que « le millepertuis présente un inconvénient, celui d’interagir avec de très nombreux autres médicaments ».
Nathalie Deleau, chef d’unité de pharmacovigilance à l’Afssaps, précise notamment que « cette plante peut diminuer l’efficacité de certains médicaments utilisés dans l’épilepsie, le sida ou chez les personnes ayant reçu une greffe. Elle peut aussi réduire l’efficacité des médicaments contraceptifs ».

« La fin du tabac n’effraie plus les patrons de débits de boissons »
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet que « les gérants des restaurants, cafés et discothèques sont étonnamment confiants à deux mois de l’entrée en vigueur de l’interdiction de la cigarette dans tous les lieux clos ».
Le journal note que ces patrons d’établissements « comptent bien s’offrir au passage une deuxième jeunesse… En ringardisant la cigarette, ils espèrent en effet attirer une clientèle différente, faite de non-fumeurs et de familles, et, au passage, voir leur chiffre d’affaires s’envoler ».
Le quotidien relève que cette « confiance toute nouvelle [est] confortée par les résultats positifs qui remontent des premières expériences déjà menées en France ou à l’étranger ».
Le Parisien indique ainsi que « trois patrons de pubs anglais et gallois sur quatre (73 %) ne voudraient pas qu’on fasse marche arrière », notant que l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics en Grande-Bretagne « n’a pas eu les désastreux effets économiques annoncés, au contraire ».

6 11 07

« La vente de médicaments d’aide à l’arrêt du tabac ne cesse de croître »
La Croix
C’est ce que constate La Croix sur une page et demie. .
Le journal relève que « d’après les chiffres de l’Office français de prévention du tabagisme, la vente de médicaments d’aide à l’arrêt a presque doublé entre cet été et septembre. Les professionnels de la santé s’attendent à un nouveau pic en janvier, mais se disent «prêts» à le gérer ».
La Croix observe que « les «bonnes» habitudes seraient prises. Une enquête de l’OFT révèle que 43 % des fumeurs ont même interdiction de griller une cigarette à la maison ».
« Les tabacologues estiment que le processus est progressif, «en marche d’escalier», depuis le plan cancer lancé par Jacques Chirac en 2003 », continue le quotidien.
Le journal relève ainsi que « les consultations anti-tabac sont devenues beaucoup plus nombreuses. […] Quant à l’arsenal des médicaments, il n’a sans doute jamais été aussi complet, entre les gommes à mâcher, les bonbons à sucer, les patchs ou encore les inhalateurs

8 11 07

« La chancellerie projette de supprimer les non-lieux pour troubles psychiques »
Le Monde
Le Monde annonce en effet que « la justice ne pourra plus prononcer de non-lieu pour les malades mentaux criminels. […] Un avant-projet de loi prévoit une nouvelle procédure aboutissant à des « décisions de culpabilité civile » ».
Le journal note qu’« au nom des victimes, Nicolas Sarkozy avait demandé à la garde des sceaux, Rachida Dati, de faire en sorte qu’il devienne possible de les faire comparaître. La commande est exécutée ».
Le Monde cite le porte-parole de la chancellerie, Guillaume Didier, qui précise qu’« il ne s’agit pas de juger les fous », mais de « faire en sorte qu’existe une véritable audience pour évoquer les faits ».
Le quotidien livre la réaction d’Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature, qui déclare quant à elle que « la question de la réparation personnelle ne peut être réglée par la mise en scène de la justice ».
Le Monde note enfin que « les médecins, eux, dénoncent le fait que la pénalisation de la folie est déjà inscrite dans la réalité ».
Le journal rappelle en effet que « le nombre d’ordonnances de non-lieu prononcées par les juges d’instruction pour irresponsabilité est en chute libre : près de 450 en 1987, moins de 200 dix ans plus tard ».
« La conséquence est que les prisons abritent 21 % de détenus psychotiques », conclut le quotidien.

14 11 07

« Comment rendre fumeurs et médecins accros au Champix »
Libération
C’est ce qu’explique Libération sur une page.
Le journal note en effet que Pfizer « lance une vaste campagne pour son médicament de sevrage », précisant que « le nom du médicament n’apparaît pas – interdit par la loi pour un médicament sur ordonnance ».
Le quotidien observe que « le coût de l’énorme campagne de pub, […] qui s’étale depuis quelques jours sur des grandes affiches dans la rue, dans les journaux ou par le biais de spots à la télé », est « top secret ».
Libération remarque que le médicament « se révèle utile, mais on ne peut pas parler de produit miracle. Reste qu’il y a un marché en plein boum et une place en or à décrocher ».
Le journal explique que « les équipes commerciales de Pfizer vont mettre en place une stratégie à plusieurs étages. D’abord, ils jouent profil bas. En aucun cas ils affirment que le Champix va révolutionner la prise en charge des fumeurs qui veulent s’arrêter, mais qu’il va juste les aider ».
« Ensuite, ils vont diffuser massivement le message que «fumer est un problème médical». Et que donc le fumeur se doit d’aller voir un médecin », poursuit Libération.
Le quotidien retient en effet que « médicaliser les comportements est devenu un des axes centraux des grandes firmes pharmaceutiques dans leur politique commerciale. […] Le problème, c’est que le fumeur n’est pas franchement un malade, même si fumer provoque des maladies ».
Libération se penche en outre sur « quelques interrogations sanitaires ».
Le journal observe que « toutes les grandes études sur le Champix ont été faites sur des populations… saines, excluant les femmes enceintes, les malades mentaux, les cardiaques : des groupes qui, pourtant, ont le plus besoin de s’arrêter de fumer ».
Le quotidien relève par ailleurs que le produit « n’a jamais été comparé aux substituts nicotiniques » et rappelle que « les discussions sont en cours sur le prix du remboursement ».

20 11 07

« Pour les ados : plus de mal-être, moins de soins »
Libération, Le Parisien, La Croix
Libération indique que Dominique Versini, la défenseure des enfants, « remet aujourd’hui au président de la République, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant », un rapport sur les « adolescents en souffrance ».
Le journal explique que « pendant un an, son équipe a rencontré pédopsychiatres, enseignants et proviseurs, infirmières scolaires, magistrats de la jeunesse, services de l’aide sociale à l’enfance. […] Le résultat est un «plaidoyer pour une véritable prise en charge» qui pointe les manques et les besoins ».
Libération observe ainsi que « près de 15 % des 11-18 ans sont dans une situation de grande souffrance. Soit 900 000 ados. Chaque année, 40 000 essaient de se tuer ».
« Aux signes classiques de souffrance psychique (les addictions, les troubles du sommeil) se greffent l’absentéisme, la montée de la violence sur soi (scarification) ou sur les autres », poursuit le quotidien.
Le journal constate que « l’adolescent demeure pourtant «le grand oublié des politiques publiques» ».
Libération note que « Dominique Versini s’est penchée sur le dispositif psychiatrique et médico-social, complètement saturé. Il faut attendre de 3 mois à 1 an avant d’obtenir un rendez-vous dans un centre ».
Le quotidien précise en effet qu’« en 2005, 800 postes de psychiatres et 15 000 postes d’infirmiers étaient vacants. Or en 15 ans, la demande de soins a augmenté de 70 %. Dans le même temps, le nombre de lits d’hospitalisation à temps plein en pédopsychiatrie est passé de 5 380 à 1 860 ».
Le Parisien se penche également sur ce « constat préoccupant » de la défenseure des enfants.
Le journal retient ainsi que dans son rapport, Dominique Versini « fait des recommandations pour améliorer la prévention, la détection et la prise en charge des crises d’angoisse, comportements alarmants et tentatives de suicide (40 000 par an, 600 décès) des ados qui battent de l’aile en France ».
Le quotidien remarque notamment que « le nombre d’ados polydépendants a doublé en 10 ans, passant de 17 à 34 %. «Le tabac baisse un peu, mais le cannabis est totalement banalisé et l’alcool augmente», déplore la défenseure ».
Le Parisien note par ailleurs qu’« un ado qui va mal ne sait pas vraiment où s’adresser ». (Rapport consultable sur le site de La Croix)


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