Revue de presse – Juin 2009


Source Mediscoop

02 06 09

« Sentir la douleur physique de l’autre, ça tient à quoi ? »
Libération

Libération se penche sur les travaux du neurologue Nicolas Danziger, à la Pitié-Salpêtrière, sur la douleur et sa perception par l’autre.
Nicolas Danziger remarque ainsi : « La fonction de l’empathie n’est jamais évoquée pendant les études de médecine alors qu’elle est au coeur de la relation médecin-malade. Au fil de mes consultations, j’ai réalisé combien elle est cruciale pour qui prétend traiter la douleur ».
Libération s’interroge ainsi : « Sentir la douleur physique de l’autre, avoir de l’empathie pour lui, ça tient à quoi ? A l’éducation, à l’instinct, à l’expérience ? ».
Le Dr Danziger « lance des pistes en étudiant des patients insensibles à la douleur », indique le journal, qui ajoute que« grâce à l’IRM, les circuits de transmission sont mieux connus ».

« Des médecins menacés d’être poursuivis par des parents d’autistes »
Libération

C’est ce qu’indique Eric Favereau dans Libération.
Le journaliste aborde « la menace d’une plainte que veut déposer l’association Léa pour Samy contre les médecins qui pratiquent le «packing» ».
Eric Favereau rappelle que le « packing » « fait partie des techniques dites d’enveloppement ».
« Devant des enfants présentant des symptômes graves, comme l’automutilation, cela «consiste à envelopper un enfant dans des serviettes trempées, puis dans un drap sec, puis dans un tissu imperméable qui permet un réchauffement rapide et dans deux couvertures chaudes. L’enveloppement dure environ une minute, et en quelques minutes le corps de l’enfant se réchauffe produisant chez lui une détente musculaire importante», selon les guides de psychiatrie », poursuit le journaliste.
Eric Favereau note que la technique « peut être grandement bénéfique à l’enfant. Mais voilà, l’association Léa pour Samy considère que c’est une atteinte aux droits de l’enfant autiste ».
Le journaliste indique que « l’association vise en premier lieu le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHU de Lille ».
Le praticien déclare : « Je suis implicitement traité de barbare. Comme si moi, professeur de pédopsychiatrie, je voulais faire chef d’une secte. On est en pleine régression ».
Eric Favereau relève que « tous les syndicats de psychiatres soutiennent » le Pr Delion.

03 06 09

« Addictions : s’en sortir tout seul »
Libération

Libération observe en effet que « près d’une personne dépendante sur deux arrive à décrocher sans soutien médical ».
Le journal explique que « ce phénomène porte un nom, le self change ou la rémission naturelle sans traitement. C’est une telle énigme pour tous les professionnels qui réfléchissent aux moyens d’aider des toxicomanes que désormais tout colloque d’addictologie se penche sur la question ».
Le quotidien note que « beaucoup [de médecins] le vivent comme une remise en question et se vexent, quand d’autres se réjouissent tout simplement ».
Libération relève que « pour les sceptiques, […] la compilation récente de 39 études scientifiques internationales, menée par un médecin suisse, Harald Klingermann, est sans appel : les rémissions naturelles sont les plus fréquentes ».
« Mieux, certaines personnes parviendraient même, au bout de plusieurs années, à consommer avec modération la substance qui leur posait problème. De quoi écorner le dogme de l’abstinence totale comme seule issue », poursuit le journal.
Le quotidien cite en outre Jean-Pierre Couteron, président de l’Association des intervenants en toxicomanie, qui précise qu’« il n’existe pas une seule façon de s’en sortir, mais presque autant qu’il y a d’individus ».
Libération précise que « certains facteurs se croisent souvent. Ainsi, on a plus de chances de parvenir à vivre sans la béquille d’une substance en prenant de l’âge. Ou quand se produit un événement intime comme une naissance, une rupture ou au contraire un nouvel amour ».
Le journal conclut sur un « dénominateur commun à tous les ex-accros qui sont parvenus à mobiliser leur ressort personnel : la force des liens familiaux ou amicaux qui ont perduré malgré la dépendance ».

08 06 09

Conditions de travail : « Un rapport accable l’hôpital psychiatrique de Villejuif »
L’Humanité

L’Humanité remarque que « mandaté par le CHSCT, un cabinet d’expertise […] a rendu jeudi un rapport d’une sévérité exceptionnelle sur le service informatique de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif » (Val-de-Marne).
« Il préconise notamment la «mise en en retrait des responsables qui (…) ont contribué à la dégradation des conditions de travail des salariés (…), ce qui a eu pour conséquence, dans certains cas, une atteinte grave de la santé mentale », indique le journal.
Le quotidien relève ainsi : « «Organisation pathogène», «management par la peur», brimades, violences verbales à caractère raciste ».
L’Humanité ajoute que selon ce rapport, « des salariés ont été la cible de «propos vexatoires», d’agissements visant à les déconsidérer, à discréditer leur travail, à les isoler. […] Contraint à plusieurs arrêts de travail pour «troubles anxio-dépressifs sévères», l’un d’eux souffre d’un «syndrome de stress post-traumatique» ».
Le journal indique que « la direction de l’hôpital a déploré «un document partial et d’une faible valeur méthodologique», sans toutefois «nier la pertinence de certaines propositions du rapport (cellule de veille au travail, clarification des lignes hiérarchiques)» ».

« Plus de 10% des arrêts maladie sont abusifs »
La Tribune

La Tribune dévoile les « chiffres de contrôles de l’assurance-maladie » en matière d’arrêts de travail en 2008.
Le journal retient qu’« 1,5 million de contrôles ont été réalisés l’an dernier. Près de 170 000 de ces arrêts ont reçu un avis défavorable des médecins de la Sécu ».
Le quotidien remarque en outre qu’« au premier trimestre 2009, les versements d’indemnités journalières ont bondi de 6,4%. […] La progression rapide des arrêts de travail, inhabituelle en période de chômage et de chute de la masse salariale, ne s’explique que par un relâchement de la politique de contrôle des médecins-conseils de la Sécurité sociale ».
La Tribune explique que « pour contenir l’évolution des arrêts de longue durée, l’assurance-maladie cherche à prévenir les risques de désinsertion professionnelle. Elle recommande au médecin-conseil d’indiquer la possibilité d’une reprise d’un travail léger ou à temps partiel lorsque cela est possible, si besoin au médecin qui suit le patient ; ou de prévenir en amont l’entreprise, avec l’accord de l’assuré, si ce dernier n’est plus en mesure de reprendre le poste occupé précédemment ».
Le journal conclut que « l’assurance-maladie devrait proposer rapidement de nouvelles mesures pour freiner les dépenses d’indemnités journalières ».

« La mère des bébés congelés aux assises »
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité

Le Parisien note sur une double page qu’« accusée d’avoir tué trois de ses enfants, dont deux qu’elle avait placés dans son congélateur en Corée du Sud, Véronique Courjault est jugée à partir d’aujourd’hui ».
Le journal relève notamment que « les psychiatres qui ont examiné cette femme réservée ne croient pas au déni de grossesse, soulignant son «pouvoir de dissimulation extrêmement fort» ».
Le quotidien livre les propos du Pr Israël Nisand, gynécologue-obstétricien au CHU de Strasbourg, qui « sera cité comme témoin au procès ».
Le spécialiste revient sur le déni de grossesse : « Le déni est un symptôme. Il y a toujours quelque chose derrière. Souvent une pathologie psychique, mais de très nombreuses autres causes sont possibles ».
A propos de l’avis des experts judiciaires, qui « ne croient pas au déni dans cette affaire », le Pr Nisand déclare : « Qu’est-ce qu’ils y connaissent ? Nous, gynécologues, nous en voyons 40 par semaine ! Cela représente une grossesse sur 500. C’est fréquent mais très peu connu. Beaucoup le confondent avec une grossesse cachée ».
Libération consacre également 2 pages à « l’affaire des bébés congelés », et note que « les experts parlent de «déni de réalité» chez Véronique Courjault ».
De son côté, L’Humanité publie un entretien avec le psychanalyste Jean-Marie Delassus, qui « analyse les difficultés de la maternité : déni de grossesse, dénégation, infanticide… ».
La Croix remarque pour sa part qu’en France, « le nombre des homicides de nourrissons serait largement sous-estimé ».
Le journal indique qu’« une étude de l’Inserm révèle que les homicides de nourrissons ne font l’objet que d’un recensement très partiel ».
« Les statistiques officielles comptabiliseraient entre 3 et 15 fois moins qu’il n’y en a réellement », observe le journal.
La Croix cite Anne Tursz, qui a dirigé l’étude et qui explique que « cette sous-estimation s’explique notamment par des confusions avec d’autres causes de décès : un tiers des «morts accidentelles» et un quart des «morts de cause inconnue», selon la classification de l’Inserm, sont, pour les parquets, des «morts suspectes d’origine intentionnelle» ».
Elisabeth Briand-Huchet, pédiatre à l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine), observe que « certains médecins ont des réticences à soupçonner et à déclarer des morts violentes de nourrissons. Ils se trouvent parfois face à des parents tellement bouleversés qu’ils ont du mal à imaginer qu’il ait réellement pu y avoir maltraitance ».

10 0609

« Neuf mois sans savoir »
Libération

Libération revient sur ces « bébés ignorés pendant des mois par leur mère, parfois jusqu’à l’accouchement ».
Le journal relève ainsi sur une double page que « la pathologie du déni de grossesse toucherait 1 600 à 2 000 femmes par an [en France]. Un phénomène méconnu, abyssal ».
Libération livre les propos de différents experts, et remarque, entre autres, que « les fœtus se comportent comme des passagers clandestins. Ils restent tranquilles, ils s’étirent, se cachent derrière un organe. L’utérus se développe vers le haut, sans basculer vers l’avant ».

11 06 09

« Les jeunes consomment de plus en plus de substances illicites »
La Croix

La Croix note en bref que « selon l’enquête annuelle sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (Escapad), réalisée en 2008 auprès de 40.000 jeunes de 17 ans, la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est en baisse ».
« En revanche, les autres substances illicites (amphétamines, héroïne, crack) voient leur diffusion se développer »,indique le quotidien.
La Croix relève ainsi que « le taux d’expérimentation de la cocaïne est passé de 2,5% en 2005 à 3,3% l’an dernier ».
Le journal ajoute que « la consommation de produits inhalants tels que les poppers a aussi très fortement augmenté. Leur usage au cours de la vie passe à 13,7% contre 5,5% en 2005 ».

16 06 09

« Un bébé et une dépression, ça peut arriver »

Le Parisien

Le Parisien rappelle dans un article qu’« une femme enceinte sur dix et une femme qui vient d’accoucher sur cinq traversent une dépression maternelle ».
Pourtant, « à peine 2% consultent un psy », note le journal.
Le quotidien cite le Dr Linda Morisseau, pédopsychiatre à l’Institut de puériculture et de périnatalité de Paris, qui indique que « contrairement au baby blues, la dépression s’installe dans le temps. Et se manifeste plus souvent dans le retrait, l’indifférence, une immense fatigue dès le matin ».
« Quand la mère amène constamment son bébé aux urgences, c’est souvent elle qui va mal et n’arrive pas à le dire », observe pour sa part le Dr Micheline Blazi, gynécologue à l’hôpital du Vésinet (Yvelines).

17 06 09

« Anorexie-dépression, la spirale »
Libération

Libération indique qu’à l’initiative de l’Institut français pour la nutrition, « un débat s’est tenu hier sur le lien entre santé mentale et variations de poids ».
Le journal se penche sur l’anorexie mentale, « une énigme pour bon nombre de médecins, car aucun psychotrope ni traitement médicamenteux n’ont d’effet sur elle ».
« On guérit malgré tout de cette maladie à la fois psychiatrique et somatique, si la prise en charge soigne et l’assiette et l’esprit », ajoute le quotidien.
Libération souligne que « pour les spécialistes, l’anorexie mentale est une «toxicomanie sans drogue», une addiction qui n’est pas liée à une substance mais à un comportement ».
Le journal s’interroge : « L’anorexie est-elle une conséquence de la dépression ou l’inverse ? ».
Le quotidien note que « le risque de dépression sévère se manifeste lors du basculement vers la boulimie, l’autre pôle extrême. […] Reprendre du poids de manière incontrôlée précipite dans la dépression et conduit 10% des anorexiques au suicide ».

19 06 09

« Un salarié sur deux est stressé au boulot »
L’Humanité

L’Humanité consacre un article à la « qualité de vie au travail ».
Le journal relève que « le projet Samotrace du ministère du Travail, qui a pour objectif de décrire l’état de santé mentale au travail, révèle par exemple que 61% des salariés se déclarent concernés par «une forte charge psychologique au travail». L’enquête Sumer (Surveillance médicale des risques) de 2003 menée par la médecine du travail soulignait déjà que «plus d’un travailleur sur deux travaille dans l’urgence» et que «plus d’un sur trois vit dans une situation de tension avec sa hiérarchie» ».
Le quotidien indique en outre que selon un sondage CSA que « vient de réaliser le réseau ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), il apparaît que «41% des salariés se disent stressés au travail et 13% très stressés» ».
L’Humanité ajoute que selon cette enquête, « il y a davantage de stress dans le secteur public. […] Les cadres supérieurs sont «plus stressés que la moyenne» (57% contre 41%) tandis que les ouvriers sont plus affectés par les «TMS», tendinites et autres douleurs dorsales ».
Le journal note que « les suicides de salariés se multiplient et le coût économique du stress au travail est estimé, pour l’Europe, à 20 milliards d’euros ».

« Le médecin abusait les toxicomanes »
Le Parisien

Le Parisien indique sous sa rubrique « faits divers » qu’un praticien de 59 ans « comparaît ce matin devant le tribunal correctionnel de Toulon (Var) pour des «agressions sexuelles» présumées sur 5 ex-patientes, en 2003 et 2004 ».
Le journal explique que « selon la juge d’instruction, les faits, niés catégoriquement par le prévenu, ont été commis dans des circonstances particulières. Le Dr R. aurait abusé de l’autorité conférée par ses fonctions de médecin responsable du centre spécialisé de soins pour toxicomanes de Toulon ».
Le Parisien ajoute qu’« entre 2002 et 2004, plusieurs toxicomanes suivies au CSST demandent à ne plus voir le Dr R. en raison de ses gestes déplacés. Baisers sur la bouche, caresses sur la poitrine, massages et exercices de respiration équivoques : ces femmes dénoncent le comportement plus qu’ambigu du médecin. […] Mais ces dernières souhaitent que rien ne soit ébruité. Elles ne veulent pas faire de scandale ou redoutent de perdre leur accès aux soins ».
Le journal indique que le médecin « a évoqué des gestes mal interprétés, mais aussi la vengeance de patientes dont il n’avait pas pu satisfaire la demande de médicaments, ou encore une cabale des autres employés du CSST ».
Le Parisien précise que le praticien « risque en théorie jusqu’à 5 ans de prison ».

22 06 09

« Alzheimer : l’urgence de la recherche thérapeutique »
Le Figaro

Le Figaro publie un entretien avec le président de l’Ifrad (International Foundation for Research on Alzheimer Disease), Olivier de Ladoucette, à l’occasion du 5ème gala de la fondation, aujourd’hui à Paris.
Le gériatre et psychiatre observe ainsi : « Nous avons fait le constat, il y a 5 ans, que la recherche en France contre cette dégénérescence cérébrale était sous-dimensionnée, et notamment qu’il y avait 4 à 5 fois moins de chercheurs et de publications concernant cette pathologie que pour les affections cardio-vasculaires ou le cancer ».
« Notre objectif est de recueillir des fonds, mais aussi de fédérer les énergies et les centres de recherche contre la maladie d’Alzheimer », poursuit le responsable.
Olivier de Ladoucette explique notamment : « Nous avons mis en place un réseau de 6 centres français, qui se sont lancés dans le suivi d’une cohorte très particulière de malades. Il s’agit de recruter 500 personnes consultant pour des troubles de la mémoire et qui ont accepté, non seulement de se plier à une batterie d’examens réguliers, mais aussi à une autopsie cérébrale après leur décès ».
« Cela permettra de faire des corrélations très précises entre des symptômes cliniques, des troubles de la mémoire et des lésions cérébrales », continue le président de la fondation, qui ajoute : « Nous allons aussi contribuer à la création d’un Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui représentera un centre de référence de recherche clinique et de prise en charge des malades ».
Olivier de Ladoucette aborde en outre les traitements actuels et à venir, concluant que « nous allons probablement vers une plurithérapie qui devrait permettre de freiner plus nettement le processus évolutif de cette maladie ».

23 06 09

« Bioéthique, les Français donnent leur avis »
La Croix, Libération, Le Figaro  La Croix observe sur une double page qu’« après 6 mois de débats, les états généraux de la bioéthique s’achèvent [aujourd’hui] à Paris. Les avis des jurys citoyens, censés exprimer la position des Français, seront dévoilés ».
Le journal rappelle que « ces questions sont d’importance : faut-il sortir du régime dérogatoire actuel et autoriser la recherche sur l’embryon ? L’assistance à la procréation doit-elle rester une réponse médicale à l’infertilité ou devenir un mode alternatif de procréation et être proposée aux mères célibataires ou aux couples homosexuels ? Faut-il autoriser la gestation pour autrui ? […] ».
Le quotidien observe qu’« en 6 mois, le site des états généraux aura recueilli 1 643 contributions. Un chiffre «très satisfaisant» pour les organisateurs, mais que d’autres jugeront peu élevé pour un débat qui engage «l’avenir des générations futures» ».
« Par ailleurs, 226 réunions ont aussi été organisées dans toute la France. Mais elles ont surtout attiré un public d’initiés, en général des professionnels de santé, des responsables religieux ou des citoyens déjà très avertis des questions de bioéthique », relève La Croix.
Le journal note ainsi qu’« il semble qu’une très grande partie de la population soit restée dans l’ignorance de ce grand débat national ».
Le quotidien revient sur les débats, et s’interroge : « A quoi vont servir ces avis citoyens ? Seront-ils véritablement pris en compte ? ».
Le député Jean Leonetti, président du comité de pilotage des états généraux, déclare : « Nous tiendrons compte de ces avis, c’est une certitude. Et pour moi, le pari est gagné. Avant ces états généraux, on me disait qu’en donnant la parole à monsieur-tout-le-monde, on allait entendre n’importe quoi, que les positions les plus extrêmes allaient prévaloir. Cela n’a pas été le cas. Les jurés ont posé des questions pertinentes, pointues, nuancées ».
Libération consacre également 2 pages à ces « Etats généraux stables ».
Le journal retient qu’« à l’issue des travaux des dernières semaines, la révision des lois, prévue début 2010, devrait rester marginale ».
Le quotidien note que « nul ne prévoit des bouleversements dans l’architecture législative actuelle. […] Juste peut-on attendre quelques aménagements sur le dispositif de l’aide médicale à la procréation ou sur les greffes, et peut-être sur la recherche sur l’embryon ».
Libération observe par ailleurs que « les personnes à la recherche de leurs origines veulent se faire entendre », et s’interroge : « Vers la fin de l’anonymat du don de sperme ? ».
Le Figaro parle pour sa part du « regard «frais et décapant» des jurés citoyens », relevant qu’« ils seraient guidés par un certain pragmatisme, notamment sur les sujets de l’assistance à la procréation et des tests génétiques »

24 06 09

« La dépression postnatale touche de 15 % à 20 % des mères »
Le Monde

Le Monde constate à son tour que « la dépression du post-partum touche 15% à 20% des mères et peut affecter toutes les femmes ; mais moins de 2% consultent un psychologue ».
Le journal se penche sur le travail de l’équipe d’Allo Parents Bébé, un « numéro vert, anonyme et gratuit, qui aide à la relation parents-bébés » et qui « a reçu 9 000 appels depuis sa création », en février 2008, par l’association Enfance et Partage.
Le Monde indique que « dans 50% des cas, l’appelant est une jeune mère de moins de 30 ans, dont le bébé est son premier enfant. De 20% à 25% des appels sont de véritables appels de détresse de parents dépassés par l’arrivée de leur bébé dans leur vie ».
Le quotidien observe que « lors d’une dépression, la mère ne fait, en général, pas attention au bébé. Il est donc doublement important de la déceler. Troubles du sommeil, très grande fatigue, impression de ne pas être capable, pas ou peu d’attachement au bébé… sont autant de signes qui doivent alerter ».
« Elles n’en parlent ni au père, ni à leurs parents, ni à leurs proches, ni même à la maternité, où la dépression se déclare rarement, d’autant plus que les séjours après l’accouchement sont de plus en plus courts », poursuit Le Monde.

Revue de presse santé psy juin 2009
Source Mediscoop

02 06 09

« Sentir la douleur physique de l’autre, ça tient à quoi ? »
Libération

Libération se penche sur les travaux du neurologue Nicolas Danziger, à la Pitié-Salpêtrière, sur la douleur et sa perception par l’autre.
Nicolas Danziger remarque ainsi :
« La fonction de l’empathie n’est jamais évoquée pendant les études de médecine alors qu’elle est au coeur de la relation médecin-malade. Au fil de mes consultations, j’ai réalisé combien elle est cruciale pour qui prétend traiter la douleur ».
Libération s’interroge ainsi : « Sentir la douleur physique de l’autre, avoir de l’empathie pour lui, ça tient à quoi ? A l’éducation, à l’instinct, à l’expérience ? ».
Le Dr Danziger « lance des pistes en étudiant des patients insensibles à la douleur », indique le journal, qui ajoute que« grâce à l’IRM, les circuits de transmission sont mieux connus ».

 

« Des médecins menacés d’être poursuivis par des parents d’autistes »
Libération

C’est ce qu’indique Eric Favereau dans Libération.
Le journaliste aborde
« la menace d’une plainte que veut déposer l’association Léa pour Samy contre les médecins qui pratiquent le «packing» ».
Eric Favereau rappelle que le « packing » « fait partie des techniques dites d’enveloppement ».
« Devant des enfants présentant des symptômes graves, comme l’automutilation, cela «consiste à envelopper un enfant dans des serviettes trempées, puis dans un drap sec, puis dans un tissu imperméable qui permet un réchauffement rapide et dans deux couvertures chaudes. L’enveloppement dure environ une minute, et en quelques minutes le corps de l’enfant se réchauffe produisant chez lui une détente musculaire importante», selon les guides de psychiatrie »,
poursuit le journaliste.
Eric Favereau note que la technique
« peut être grandement bénéfique à l’enfant. Mais voilà, l’association Léa pour Samy considère que c’est une atteinte aux droits de l’enfant autiste ».
Le journaliste indique que « l’association vise en premier lieu le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHU de Lille ».
Le praticien déclare : « Je suis implicitement traité de barbare. Comme si moi, professeur de pédopsychiatrie, je voulais faire chef d’une secte. On est en pleine régression ».
Eric Favereau relève que « tous les syndicats de psychiatres soutiennent » le Pr Delion.


03 06 09

« Addictions : s’en sortir tout seul »
Libération

Libération observe en effet que « près d’une personne dépendante sur deux arrive à décrocher sans soutien médical ».
Le journal explique que « ce phénomène porte un nom, le self change ou la rémission naturelle sans traitement. C’est une telle énigme pour tous les professionnels qui réfléchissent aux moyens d’aider des toxicomanes que désormais tout colloque d’addictologie se penche sur la question ».
Le quotidien note que « beaucoup [de médecins] le vivent comme une remise en question et se vexent, quand d’autres se réjouissent tout simplement ».
Libération relève que « pour les sceptiques, […] la compilation récente de 39 études scientifiques internationales, menée par un médecin suisse, Harald Klingermann, est sans appel : les rémissions naturelles sont les plus fréquentes ».
« Mieux, certaines personnes parviendraient même, au bout de plusieurs années, à consommer avec modération la substance qui leur posait problème. De quoi écorner le dogme de l’abstinence totale comme seule issue »,
poursuit le journal.
Le quotidien cite en outre Jean-Pierre Couteron, président de l’Association des intervenants en toxicomanie, qui précise qu’
« il n’existe pas une seule façon de s’en sortir, mais presque autant qu’il y a d’individus ».
Libération précise que « certains facteurs se croisent souvent. Ainsi, on a plus de chances de parvenir à vivre sans la béquille d’une substance en prenant de l’âge. Ou quand se produit un événement intime comme une naissance, une rupture ou au contraire un nouvel amour ».
Le journal conclut sur un « dénominateur commun à tous les ex-accros qui sont parvenus à mobiliser leur ressort personnel : la force des liens familiaux ou amicaux qui ont perduré malgré la dépendance ».


08 06 09

Conditions de travail : « Un rapport accable l’hôpital psychiatrique de Villejuif »
L’Humanité

L’Humanité remarque que « mandaté par le CHSCT, un cabinet d’expertise […] a rendu jeudi un rapport d’une sévérité exceptionnelle sur le service informatique de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif » (Val-de-Marne).
« Il préconise notamment la «mise en en retrait des responsables qui (…) ont contribué à la dégradation des conditions de travail des salariés (…), ce qui a eu pour conséquence, dans certains cas, une atteinte grave de la santé mentale »,
indique le journal.
Le quotidien relève ainsi :
« «Organisation pathogène», «management par la peur», brimades, violences verbales à caractère raciste ».
L’Humanité ajoute que selon ce rapport, « des salariés ont été la cible de «propos vexatoires», d’agissements visant à les déconsidérer, à discréditer leur travail, à les isoler. […] Contraint à plusieurs arrêts de travail pour «troubles anxio-dépressifs sévères», l’un d’eux souffre d’un «syndrome de stress post-traumatique» ».
Le journal indique que « la direction de l’hôpital a déploré «un document partial et d’une faible valeur méthodologique», sans toutefois «nier la pertinence de certaines propositions du rapport (cellule de veille au travail, clarification des lignes hiérarchiques)» ».


« Plus de 10% des arrêts maladie sont abusifs »
La Tribune

La Tribune dévoile les « chiffres de contrôles de l’assurance-maladie » en matière d’arrêts de travail en 2008.
Le journal retient qu’
« 1,5 million de contrôles ont été réalisés l’an dernier. Près de 170 000 de ces arrêts ont reçu un avis défavorable des médecins de la Sécu ».
Le quotidien remarque en outre qu’« au premier trimestre 2009, les versements d’indemnités journalières ont bondi de 6,4%. […] La progression rapide des arrêts de travail, inhabituelle en période de chômage et de chute de la masse salariale, ne s’explique que par un relâchement de la politique de contrôle des médecins-conseils de la Sécurité sociale ».
La Tribune explique que « pour contenir l’évolution des arrêts de longue durée, l’assurance-maladie cherche à prévenir les risques de désinsertion professionnelle. Elle recommande au médecin-conseil d’indiquer la possibilité d’une reprise d’un travail léger ou à temps partiel lorsque cela est possible, si besoin au médecin qui suit le patient ; ou de prévenir en amont l’entreprise, avec l’accord de l’assuré, si ce dernier n’est plus en mesure de reprendre le poste occupé précédemment ».
Le journal conclut que « l’assurance-maladie devrait proposer rapidement de nouvelles mesures pour freiner les dépenses d’indemnités journalières ».

« La mère des bébés congelés aux assises »
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité

Le Parisien note sur une double page qu’« accusée d’avoir tué trois de ses enfants, dont deux qu’elle avait placés dans son congélateur en Corée du Sud, Véronique Courjault est jugée à partir d’aujourd’hui ».
Le journal relève notamment que « les psychiatres qui ont examiné cette femme réservée ne croient pas au déni de grossesse, soulignant son «pouvoir de dissimulation extrêmement fort» ».
Le quotidien livre les propos du Pr Israël Nisand, gynécologue-obstétricien au CHU de Strasbourg, qui « sera cité comme témoin au procès ».
Le spécialiste revient sur le déni de grossesse : « Le déni est un symptôme. Il y a toujours quelque chose derrière. Souvent une pathologie psychique, mais de très nombreuses autres causes sont possibles ».
A propos de l’avis des experts judiciaires, qui « ne croient pas au déni dans cette affaire », le Pr Nisand déclare : « Qu’est-ce qu’ils y connaissent ? Nous, gynécologues, nous en voyons 40 par semaine ! Cela représente une grossesse sur 500. C’est fréquent mais très peu connu. Beaucoup le confondent avec une grossesse cachée ».
Libération consacre également 2 pages à « l’affaire des bébés congelés », et note que « les experts parlent de «déni de réalité» chez Véronique Courjault ».
De son côté, L’Humanité publie un entretien avec le psychanalyste Jean-Marie Delassus, qui « analyse les difficultés de la maternité : déni de grossesse, dénégation, infanticide… ».
La Croix remarque pour sa part qu’en France, « le nombre des homicides de nourrissons serait largement sous-estimé ».
Le journal indique qu’« une étude de l’Inserm révèle que les homicides de nourrissons ne font l’objet que d’un recensement très partiel ».
« Les statistiques officielles comptabiliseraient entre 3 et 15 fois moins qu’il n’y en a réellement »,
observe le journal.
La Croix cite Anne Tursz, qui a dirigé l’étude et qui explique que
« cette sous-estimation s’explique notamment par des confusions avec d’autres causes de décès : un tiers des «morts accidentelles» et un quart des «morts de cause inconnue», selon la classification de l’Inserm, sont, pour les parquets, des «morts suspectes d’origine intentionnelle» ».
Elisabeth Briand-Huchet, pédiatre à l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine), observe que « certains médecins ont des réticences à soupçonner et à déclarer des morts violentes de nourrissons. Ils se trouvent parfois face à des parents tellement bouleversés qu’ils ont du mal à imaginer qu’il ait réellement pu y avoir maltraitance ».

10 0609

« Neuf mois sans savoir »
Libération

Libération revient sur ces « bébés ignorés pendant des mois par leur mère, parfois jusqu’à l’accouchement ».
Le journal relève ainsi sur une double page que « la pathologie du déni de grossesse toucherait 1 600 à 2 000 femmes par an [en France]. Un phénomène méconnu, abyssal ».
Libération livre les propos de différents experts, et remarque, entre autres, que « les fœtus se comportent comme des passagers clandestins. Ils restent tranquilles, ils s’étirent, se cachent derrière un organe. L’utérus se développe vers le haut, sans basculer vers l’avant ».

11 06 09

« Les jeunes consomment de plus en plus de substances illicites »
La Croix

La Croix note en bref que « selon l’enquête annuelle sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (Escapad), réalisée en 2008 auprès de 40.000 jeunes de 17 ans, la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est en baisse ».
« En revanche, les autres substances illicites (amphétamines, héroïne, crack) voient leur diffusion se développer »,
indique le quotidien.
La Croix relève ainsi que
« le taux d’expérimentation de la cocaïne est passé de 2,5% en 2005 à 3,3% l’an dernier ».
Le journal ajoute que « la consommation de produits inhalants tels que les poppers a aussi très fortement augmenté. Leur usage au cours de la vie passe à 13,7% contre 5,5% en 2005 ».

16 06 09

« Un bébé et une dépression, ça peut arriver »

Le Parisien

Le Parisien rappelle dans un article qu’« une femme enceinte sur dix et une femme qui vient d’accoucher sur cinq traversent une dépression maternelle ».
Pourtant,
« à peine 2% consultent un psy », note le journal.
Le quotidien cite le Dr Linda Morisseau, pédopsychiatre à l’Institut de puériculture et de périnatalité de Paris, qui indique que
« contrairement au baby blues, la dépression s’installe dans le temps. Et se manifeste plus souvent dans le retrait, l’indifférence, une immense fatigue dès le matin ».
« Quand la mère amène constamment son bébé aux urgences, c’est souvent elle qui va mal et n’arrive pas à le dire », observe pour sa part le Dr Micheline Blazi, gynécologue à l’hôpital du Vésinet (Yvelines).


17 06 09

« Anorexie-dépression, la spirale »
Libération

Libération indique qu’à l’initiative de l’Institut français pour la nutrition, « un débat s’est tenu hier sur le lien entre santé mentale et variations de poids ».
Le journal se penche sur l’anorexie mentale, « une énigme pour bon nombre de médecins, car aucun psychotrope ni traitement médicamenteux n’ont d’effet sur elle ».
« On guérit malgré tout de cette maladie à la fois psychiatrique et somatique, si la prise en charge soigne et l’assiette et l’esprit »,
ajoute le quotidien.
Libération souligne que
« pour les spécialistes, l’anorexie mentale est une «toxicomanie sans drogue», une addiction qui n’est pas liée à une substance mais à un comportement ».
Le journal s’interroge : « L’anorexie est-elle une conséquence de la dépression ou l’inverse ? ».
Le quotidien note que « le risque de dépression sévère se manifeste lors du basculement vers la boulimie, l’autre pôle extrême. […] Reprendre du poids de manière incontrôlée précipite dans la dépression et conduit 10% des anorexiques au suicide ».


19 06 09

« Un salarié sur deux est stressé au boulot »
L’Humanité

L’Humanité consacre un article à la « qualité de vie au travail ».
Le journal relève que « le projet Samotrace du ministère du Travail, qui a pour objectif de décrire l’état de santé mentale au travail, révèle par exemple que 61% des salariés se déclarent concernés par «une forte charge psychologique au travail». L’enquête Sumer (Surveillance médicale des risques) de 2003 menée par la médecine du travail soulignait déjà que «plus d’un travailleur sur deux travaille dans l’urgence» et que «plus d’un sur trois vit dans une situation de tension avec sa hiérarchie» ».
Le quotidien indique en outre que selon un sondage CSA que « vient de réaliser le réseau ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), il apparaît que «41% des salariés se disent stressés au travail et 13% très stressés» ».
L’Humanité ajoute que selon cette enquête, « il y a davantage de stress dans le secteur public. […] Les cadres supérieurs sont «plus stressés que la moyenne» (57% contre 41%) tandis que les ouvriers sont plus affectés par les «TMS», tendinites et autres douleurs dorsales ».
Le journal note que « les suicides de salariés se multiplient et le coût économique du stress au travail est estimé, pour l’Europe, à 20 milliards d’euros ».

« Le médecin abusait les toxicomanes »
Le Parisien

Le Parisien indique sous sa rubrique « faits divers » qu’un praticien de 59 ans « comparaît ce matin devant le tribunal correctionnel de Toulon (Var) pour des «agressions sexuelles» présumées sur 5 ex-patientes, en 2003 et 2004 ».
Le journal explique que « selon la juge d’instruction, les faits, niés catégoriquement par le prévenu, ont été commis dans des circonstances particulières. Le Dr R. aurait abusé de l’autorité conférée par ses fonctions de médecin responsable du centre spécialisé de soins pour toxicomanes de Toulon ».
Le Parisien ajoute qu’« entre 2002 et 2004, plusieurs toxicomanes suivies au CSST demandent à ne plus voir le Dr R. en raison de ses gestes déplacés. Baisers sur la bouche, caresses sur la poitrine, massages et exercices de respiration équivoques : ces femmes dénoncent le comportement plus qu’ambigu du médecin. […] Mais ces dernières souhaitent que rien ne soit ébruité. Elles ne veulent pas faire de scandale ou redoutent de perdre leur accès aux soins ».
Le journal indique que le médecin « a évoqué des gestes mal interprétés, mais aussi la vengeance de patientes dont il n’avait pas pu satisfaire la demande de médicaments, ou encore une cabale des autres employés du CSST ».
Le Parisien précise que le praticien « risque en théorie jusqu’à 5 ans de prison ».


22 06 09

« Alzheimer : l’urgence de la recherche thérapeutique »
Le Figaro

Le Figaro publie un entretien avec le président de l’Ifrad (International Foundation for Research on Alzheimer Disease), Olivier de Ladoucette, à l’occasion du 5ème gala de la fondation, aujourd’hui à Paris.
Le gériatre et psychiatre observe ainsi : « Nous avons fait le constat, il y a 5 ans, que la recherche en France contre cette dégénérescence cérébrale était sous-dimensionnée, et notamment qu’il y avait 4 à 5 fois moins de chercheurs et de publications concernant cette pathologie que pour les affections cardio-vasculaires ou le cancer ».
« Notre objectif est de recueillir des fonds, mais aussi de fédérer les énergies et les centres de recherche contre la maladie d’Alzheimer », poursuit le responsable.
Olivier de Ladoucette explique notamment : « Nous avons mis en place un réseau de 6 centres français, qui se sont lancés dans le suivi d’une cohorte très particulière de malades. Il s’agit de recruter 500 personnes consultant pour des troubles de la mémoire et qui ont accepté, non seulement de se plier à une batterie d’examens réguliers, mais aussi à une autopsie cérébrale après leur décès ».
« Cela permettra de faire des corrélations très précises entre des symptômes cliniques, des troubles de la mémoire et des lésions cérébrales », continue le président de la fondation, qui ajoute : « Nous allons aussi contribuer à la création d’un Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui représentera un centre de référence de recherche clinique et de prise en charge des malades ».
Olivier de Ladoucette aborde en outre les traitements actuels et à venir, concluant que « nous allons probablement vers une plurithérapie qui devrait permettre de freiner plus nettement le processus évolutif de cette maladie ».

23 06 09

« Bioéthique, les Français donnent leur avis »
La Croix, Libération, Le Figaro
La Croix observe sur une double page qu’« après 6 mois de débats, les états généraux de la bioéthique s’achèvent [aujourd’hui] à Paris. Les avis des jurys citoyens, censés exprimer la position des Français, seront dévoilés ».
Le journal rappelle que « ces questions sont d’importance : faut-il sortir du régime dérogatoire actuel et autoriser la recherche sur l’embryon ? L’assistance à la procréation doit-elle rester une réponse médicale à l’infertilité ou devenir un mode alternatif de procréation et être proposée aux mères célibataires ou aux couples homosexuels ? Faut-il autoriser la gestation pour autrui ? […] ».
Le quotidien observe qu’« en 6 mois, le site des états généraux aura recueilli 1 643 contributions. Un chiffre «très satisfaisant» pour les organisateurs, mais que d’autres jugeront peu élevé pour un débat qui engage «l’avenir des générations futures» ».
« Par ailleurs, 226 réunions ont aussi été organisées dans toute la France. Mais elles ont surtout attiré un public d’initiés, en général des professionnels de santé, des responsables religieux ou des citoyens déjà très avertis des questions de bioéthique »,
relève La Croix.
Le journal note ainsi qu’
« il semble qu’une très grande partie de la population soit restée dans l’ignorance de ce grand débat national ».
Le quotidien revient sur les débats, et s’interroge : « A quoi vont servir ces avis citoyens ? Seront-ils véritablement pris en compte ? ».
Le député Jean Leonetti, président du comité de pilotage des états généraux, déclare : « Nous tiendrons compte de ces avis, c’est une certitude. Et pour moi, le pari est gagné. Avant ces états généraux, on me disait qu’en donnant la parole à monsieur-tout-le-monde, on allait entendre n’importe quoi, que les positions les plus extrêmes allaient prévaloir. Cela n’a pas été le cas. Les jurés ont posé des questions pertinentes, pointues, nuancées ».
Libération consacre également 2 pages à ces « Etats généraux stables ».
Le journal retient qu’« à l’issue des travaux des dernières semaines, la révision des lois, prévue début 2010, devrait rester marginale ».
Le quotidien note que « nul ne prévoit des bouleversements dans l’architecture législative actuelle. […] Juste peut-on attendre quelques aménagements sur le dispositif de l’aide médicale à la procréation ou sur les greffes, et peut-être sur la recherche sur l’embryon ».
Libération observe par ailleurs que « les personnes à la recherche de leurs origines veulent se faire entendre », et s’interroge : « Vers la fin de l’anonymat du don de sperme ? ».
Le Figaro parle pour sa part du « regard «frais et décapant» des jurés citoyens », relevant qu’« ils seraient guidés par un certain pragmatisme, notamment sur les sujets de l’assistance à la procréation et des tests génétiques »

24 06 09

« La dépression postnatale touche de 15 % à 20 % des mères »
Le Monde

Le Monde constate à son tour que « la dépression du post-partum touche 15% à 20% des mères et peut affecter toutes les femmes ; mais moins de 2% consultent un psychologue ».
Le journal se penche sur le travail de l’équipe d’Allo Parents Bébé, un « numéro vert, anonyme et gratuit, qui aide à la relation parents-bébés » et qui « a reçu 9 000 appels depuis sa création », en février 2008, par l’association Enfance et Partage.
Le Monde indique que
« dans 50% des cas, l’appelant est une jeune mère de moins de 30 ans, dont le bébé est son premier enfant. De 20% à 25% des appels sont de véritables appels de détresse de parents dépassés par l’arrivée de leur bébé dans leur vie ».
Le quotidien observe que « lors d’une dépression, la mère ne fait, en général, pas attention au bébé. Il est donc doublement important de la déceler. Troubles du sommeil, très grande fatigue, impression de ne pas être capable, pas ou peu d’attachement au bébé… sont autant de signes qui doivent alerter ».
« Elles n’en parlent ni au père, ni à leurs parents, ni à leurs proches, ni même à la maternité, où la dépression se déclare rarement, d’autant plus que les séjours après l’accouchement sont de plus en plus courts »
, poursuit Le Monde.

 


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