Revue de presse – Septembre 2009


Source Mediscoop

03 09 09

« Est-on obèse par mimétisme ? »
Sciences et Avenir, numéro 751
Sciences et Avenir note en bref qu’« une étude britannique de l’université de Plymouth remet au goût du jour la part comportementale de la survenue de l’obésité chez un individu ».
Le magazine indique que selon cette étude, « l’obésité se transmettrait de mère en fille et de père en fils. Mais pas de mère en fils ou de père en fille ».
« Autrement dit, la part de mimétisme et d’identification au parent du même sexe serait aussi importante que la prédisposition génétique dans le comportement alimentaire », poursuit le mensuel.
« Sept millions d’Américains « accros » aux médicaments »
Le Monde
Le Monde consacre une nouvelle page à « la mort de Michael Jackson par surdose médicamenteuse, [qui] met en évidence l’existence d’un réseau de médecins d’autant plus prêts à répondre à tous les caprices des stars qu’ils sont grassement rémunérés ».
Le journal relève ainsi que « le récit des dernières heures du « roi de la pop », […] raconté par son médecin personnel le Dr Conrad Murray, se lit comme une longue et fatale ordonnance ».
Le quotidien explique que le jour de son décès, « épuisé après ses répétitions en vue de sa prochaine tournée, le chanteur ne trouvait pas le sommeil ».
« Le Dr Murray […] lui a donné un comprimé de 10 mg de Valium, à 1 h 30 du matin. A 2 heures, le médecin a administré 1 mg d’un autre anxiolytique, le lorazepam, en perfusion intraveineuse. Puis à 3 heures, 2 mg d’un sédatif puissant, le midazolam, toujours par intraveineuse. A 5 heures, à nouveau 2 mg de lorazepam, et à 7 h 30, encore 2 mg de midazolam », relate Le Monde.
Le journal poursuit : « Le chanteur, ne parvenant pas à s’endormir, aurait supplié son médecin de lui donner son « lait » – c’est ainsi qu’il surnommait le propofol. […] A 10 h 40, le docteur finit par céder. Il administre, toujours grâce au système de perfusion qui se trouvait en permanence dans la chambre, 25 mg de propofol, qu’il a dilués avec de la lidocaïne. A 10 h 50, il quitte la chambre pour se rendre aux toilettes et à son retour, quelques minutes plus tard, il constate que son patient ne respire plus ».
Le journal note que la disparition de la star « relance le débat sur la responsabilité du corps médical et de l’industrie pharmaceutique dans la consommation abusive de médicaments sur ordonnance, en augmentation très nette aux Etats-Unis, et qui, selon la Drug Enforcement Administration, affecterait près de 7 millions d’Américains, une population beaucoup plus nombreuse que celle des consommateurs de drogues illégales ».
« En 2005, selon les dernières statistiques disponibles, 33 000 décès sont dus à une surdose médicamenteuse »,conclut Le Monde.

07 09 09

« Alzheimer : de nouveaux gènes en cause »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « Nature Genetics a publié hier les résultats très prometteurs de 2 équipes, l’une française, l’autre anglaise, qui, en découvrant 3 nouveaux gènes impliqués dans la forme commune de [la maladie d’Alzheimer], permettent de mieux comprendre ses mécanismes tout en ouvrant de nouvelles pistes thérapeutiques ».
Le journal relève en effet que « ce sont les premiers facteurs de susceptibilité génétique à être identifiés depuis la découverte en 1993 du gène de l’apolipoprotéine E, dont certaines formes multiplient par 4 le risque d’avoir la maladie ».
Le quotidien explique que « le premier gène découvert, localisé sur le chromosome 8, est celui d’une protéine, la clusterine. Le fait d’être doté d’une certaine forme de ce gène exercerait un effet protecteur contre la maladie et réduirait le risque d’en souffrir de 15% ».
Le Pr Philippe Amouyel, directeur d’une unité de recherche à l’Institut Pasteur de Lille, qui a coordonné les travaux français, souligne que « cette protéine interviendrait dans la constitution des plaques de protéines béta-amyloïdes, un des événements biologiques majeurs caractéristiques d’Alzheimer ».
Le Figaro ajoute que « le deuxième gène concerne le récepteur d’une autre protéine impliquée dans les phénomènes inflammatoires et qui augmenterait le risque de 15%. Cette découverte confirme l’impact des mécanismes inflammatoires dans cette maladie – les malades souffrant d’arthrite qui prennent des anti-inflammatoires souffriraient moins souvent d’Alzheimer que les autres – et renforce l’idée de tester les anti-inflammatoires dans cette affection ».
« Le troisième gène découvert par des Anglais, picalm, interviendrait dans la transmission de l’influx nerveux et réduirait le risque de 15 % », poursuit le journal.
Le quotidien précise en conclusion qu’« il n’est pas question d’utiliser ces résultats dans le cadre d’un dépistage génétique d’Alzheimer ou d’en faire un outil diagnostic. L’impact de ces gènes est loin d’être le seul déterminant ».
« Quand «Dr House» influence les malades »
Le Figaro
Le Figaro observe sur une page que « le médecin détective de la série télé fait des miracles. Difficile pour les patients d’accepter que les vrais praticiens ne réalisent pas les mêmes prouesses thérapeutiques ! ».
Jean-Michel Bader note ainsi qu’« il est très difficile parfois pour le public de comprendre, donc d’admettre, les limites que les contraintes de la réalité imposent à la médecine moderne. [Les séries médicales] incitent [les téléspectateurs] à croire que ces prouesses imaginaires sont possibles et qu’ils sont en droit de demander à leur médecin d’en bénéficier à leur tour ».
Le journaliste ajoute que « les scénarios de Dr House, écrits sous le contrôle d’une armada de médecins, s’inspirent souvent de cas exceptionnels décrits dans les grandes revues médicales. Avec la fâcheuse tendance, malgré une certaine cohérence scientifique, à présenter des cas médicaux rarissimes comme s’ils étaient fréquents ».
Jean-Michel Bader livre notamment les propos du Dr Allan Hamilton, consultant de la série Grey’s Anatomy, qui « craint que les désirs des producteurs n’aient de graves conséquences sur la réalité médicale. […] Le praticien s’inquiète des effets que peuvent avoir les traitements expérimentaux qui sont montrés aux téléspectateurs ».
Le Dr Marc Giroud, du Samu de France, observe quant à lui que « si la télé influence les spectateurs, c’est Google qui a le plus d’impact. Les patients explorent sur Internet leurs symptômes, leurs maladies. […] Ils ont une exigence de précision plus grande de notre part. A nous de faire correspondre notre raisonnement, nos explications avec cette nouvelle connaissance ».

10 09 09

« Dépression : une seule solution, la méditation ! »
Le Point, numéro 1930
Le Point consacre 3 pages à une découverte de Jon Kabat-Zinn, professeur en biologie moléculaire au MIT et bouddhiste, devenue « 30 ans plus tard […] une thérapie : le MBSR, «mindfulness-based stress reduction», ou la réduction du stress fondée sur la pleine conscience ».
Le magazine relève que « 200 hôpitaux américains la pratiquent », indique que « l’apprentissage de cette méditation en pleine conscience dure 8 semaines », puis note que la méthode « assure avoir des effets concrets sur nos corps malades et nos esprits épuisés par les ruminations et les ronchonneuments ».
« Sa pratique régulière réduirait le stress, l’anxiété et […] elle permettrait aux dépressifs de ne pas rechuter », continue Le Point.
L’hebdomadaire rappelle en effet que « si la dépression, mal endémique de nos sociétés, se guérit à coups de médicaments en quelques semaines, elle a pour funeste particularité de revenir frapper là où elle a déjà fait son nid ».
Le magazine cite notamment le psychiatre Christophe André, qui explique que « des études de neuro-anatomie indiquent que la méditation transforme durablement la manière dont notre cerveau traite les émotions désagréables. Elle développe les émotions positives, nous habitue à une acceptation bienveillante du monde ».
Le spécialiste « rappelle que les effets bénéfiques n’interviennent que si la pratique est assidue », observe Le Point.
L’hebdomadaire cite toutefois l’agence américaine pour la recherche sanitaire (AHRQ), qui remarque que « pour les effets cliniques, les faits scientifiques probants sont absents ».

15 09 09

« Pourquoi on souffre au travail »
La Croix, Le Figaro économie, Le Parisien, L’Humanité, La Tribune, Les Echos
La Croix constate en effet sur sa Une que « la série de suicides chez France Télécom attire l’attention sur le stress psychologique que subissent des salariés ».
Le journal consacre une double page à cette « réalité qui s’impose », et relève que « même si le phénomène est mal mesuré […], tous les experts sont d’accord ».
Marie Pezé, responsable de la consultation « Souffrance et travail » à l’hôpital de Nanterre (Hauts-de-Seine), déclare ainsi : « Les suicides reliés à des causes professionnelles […] ont toujours existé. Mais jamais, jamais, dans ces proportions ».
Michel Niezborola, médecin du travail à Toulouse, note que « le profil type du salarié en souffrance, c’est quelqu’un de très investi dans son travail, parfois au détriment de sa vie personnelle et qui, face à un échec, se sent personnellement remis en cause ».
Le praticien continue : « En France, le travail s’est beaucoup intensifié. On part tôt à la retraite, on a beaucoup de congés mais, en conséquence, quand on est au travail, les rythmes sont parfois insoutenables ».
La Croix se penche sur la « dictature de la montre [qui] se double désormais d’une «contrainte client» », ou encore note que « les collectifs de travail, très efficaces auparavant pour soutenir un salarié en difficulté, se sont délités ».
Le journal indique que « l’augmentation du nombre de suicides sur le lieu de travail a incité les employeurs à développer la prévention ».
Le quotidien remarque enfin qu’en matière de « stress au travail », « la Grèce est le pays [d’Europe] le plus touché avec 55% de travailleurs concernés, contre 10% au Royaume-Uni. La France s’en sort bien avec 18% ».
De son côté, Le Parisien consacre une page à la « série noire » au sein de France Télécom, où « une tentative de suicide est venue hier s’ajouter à la série des 23 suicides répertoriés depuis 18 mois ».
Le quotidien indique que « le PDG doit rencontrer aujourd’hui le ministre du Travail », puis livre un entretien avec Bernard Salengro, président du Syndicat des médecins du travail CGC.
Le responsable observe que « ce sont les nouvelles méthodes de management […] ajoutées aux nouveaux outils informatiques qui produisent du stress ».
« Pour un médecin du travail, France Télécom, c’est la place qu’il faut éviter. La direction ne tient pas compte de vos recommandations. On va vous mettre des bâtons dans les roues », poursuit le praticien.
Les Echos relève pour sa part que le ministre du Travail, Xavier Darcos, « met la pression sur les dirigeants » et « veut sensibiliser [ces derniers] aux risques psychosociaux ».
Et L’Humanité, qui titre sur sa Une « J’accuse… », publie une « lettre ouverte au PDG » de France Télécom, dans laquelle un salarié « met en cause les logiques financières qui ont balayé les relations humaines dans l’entreprise ».

« Je suis sourd. Aux urgences, quand j’ai signé, on m’a pris pour un fou »
Libération
« C’est peut-être par politesse, ou pour ne pas déranger. A la question «Avez-vous compris», les sourds ont pris l’habitude depuis leur enfance de dire «oui». Certes… mais comment font-ils quand lors d’une consultation avec un médecin, ils ne comprennent pas et n’osent pas le dire ? », note Libération.
Le journal interroge Jean Dragon, médecin pour les soins aux sourds au CHU de Marseille, auteur du livre, « Les silencieux, chroniques de vingt ans de médecine avec les sourds », dans lequel il raconte « combien lors d’une relation médicale de soins avec des personnes sourdes, les malentendus peuvent s’accumuler ».
Comme ce fut le cas par exemple de ce « sourd amené aux urgences pour une appendicite » accompagné de son oncle et qui témoigne : « On a roulé le brancard dans une pièce remplie de machines médicales, j’ai cru que c’était le bloc opératoire, je voulais les avertir avant l’opération que j’étais allergique, ils ne comprenaient pas, quelqu’un est entré, la porte s’est ouverte. J’ai aperçu mon oncle et je me suis mis à signer. Mais j’ai senti quelqu’un m’attraper par derrière, ils me prenaient pour un fou… Une infirmière a dit à mon oncle qu’elle était désolée ».

16 09 09

La maladie en entreprise, « un sujet douloureux »
Courrier International, numéro 984
Courrier International publie des extraits d’un article du Globe and Mail de Toronto (Canada), qui note que « nombre de salariés préfèrent rester discrets [sur leur maladie], de crainte d’être stigmatisés ou de se voir privés de promotions ».
Le quotidien canadien cite notamment Stewart Wong, porte-parole de la Société canadienne de la sclérose en plaques, qui remarque que « les gens ont peur de ne pas être compris, d’être victimes de discrimination. Ils peuvent avoir l’impression qu’ils seront jugés et qu’ils ne pourront plus progresser aussi rapidement dans leur carrière ».
Gerry Smith, vice-président de la branche santé organisationnelle de Shepell-fgi, « un groupe qui aide les entreprises à améliorer la santé et la productivité de leurs salariés », observe pour sa part que « de nombreuses personnes ne veulent pas révéler qu’elles sont malades, mais elles devraient le faire pour la simple raison que cela leur assurerait une certaine protection sur le lieu de travail ».
The Globe and Mail rappelle en effet que « conformément à la loi canadienne sur les droits de la personne, les employeurs ont le devoir de s’adapter aux handicaps de leur personnel ».
« Le cannabis inhibe la dépendance à la morphine »
Science et Vie, numéro 1104
Science et Vie fait savoir que « sous certaines conditions, la dépendance aux opiacées pourrait être inhibée par l’injection de THC, le principe actif majoritaire du cannabis ».
Le mensuel aborde ainsi, sur quelques lignes, « l’observation réalisée par Valérie Daugé, de l’université Pierre-et-Marie-Curie (Paris), sur des rats séparés de leur mère à la naissance qui ont développé une dépendance à la morphine ».
Le magazine précise que « la prise de cannabis facilite le passage vers les drogues dures chez les rats non stressés par une séparation postnatale ».

18 09 09
« Stress au travail : les salariés accusent »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que titre Le Parisien, qui constate que « de plus en plus de salariés se déclarent victimes de stress », et livre le témoignage de plusieurs d’entre eux.
Le journal note en effet que « les dégâts du stress au travail ébranlent le monde de l’entreprise où certaines techniques de management sont remises en cause notamment par les salariés qui se disent constamment sous pression ».
Le quotidien rend compte de la visite hier de Xavier Darcos, ministre du Travail, dans un établissement de la société Alstom, « confrontée à des drames humains il y a une dizaine d’années », et qui a décidé de « changer les pratiques pour prendre en compte le stress ».
Le Parisien explique notamment qu’« en juillet dernier, un accord consacré à l’équilibre entre le travail et la vie privée a été conclu avec 5 syndicats. Concrètement, un salarié a le droit de demander un temps partiel pendant un mois «pour gérer ses difficultés» ».
Le journal ajoute qu’« à partir de fin septembre, les salariés du site [du Creusot, en Saône-et-Loire] devront remplir un questionnaire touchant à la charge de travail, l’autonomie, l’ambiance… Il s’agit de lister les facteurs de stress, avec pour objectif d’établir des plans d’action en coordination avec les médecins du travail ».
Le quotidien indique par ailleurs que « le gouvernement prépare un deuxième plan santé-travail qui comprendra un volet consacré au stress ».
L’Humanité constate pour sa part qu’au sein de France Télécom, « la négociation sur le stress commence ».
Le quotidien revient sur l’accord national sur le stress au travail, de novembre 2008, qui « analyse les causes possibles de cette souffrance au travail, mais reste peu contraignant ».
« L’hypnose contre l’angoisse des enfants hospitalisés »
La Croix
La Croix consacre une page à l’« initiative innovante » du CHU de Rennes, où « les actes médicaux deviennent moins pénibles grâce à l’hypno-analgésie pratiquée par les soignants » auprès de jeunes patients. Une initiative récompensée par le prix S’unir pour agir de la Fondation de France, indique le journal.
Le quotidien relève notamment que « la plupart des enfants hospitalisés [dans le service d’hématologie] bénéficient de l’hypno-analgésie », et rappelle que « la Fondation de France remet un premier prix au CHU en 2002, grâce auquel 15 personnes des services d’hématologie pédiatrique et des urgences de l’hôpital sont formées ».
« Une première expérience très positive, mais dont l’ampleur paraît encore insuffisante aux yeux des soignants », note La Croix.

21 09 09

« N’oublions pas les familles des malades d’Alzheimer »
Le Parisien
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, Le Parisien revient sur le dernier plan Alzheimer, lancé il y a un an et demi.
Le journal observe que « la maladie continue de faire des ravages, mais les choses bougent malgré tout. […] Si la maladie n’est pas vaincue, l’isolement des malades et des familles n’est plus aussi criant ».
Le Parisien note ainsi que « la Fondation Médéric Alzheimer met aujourd’hui en ligne le premier guide recensant tous les dispositifs en France (http://www.fondation-mederic-alzheimer.org) et la ville de Nantes ouvre sa première Maison des aidants, pour les proches épuisés ».
Le quotidien livre un entretien avec Nora Berra, secrétaire d’Etat aux Aînés, qui indique notamment que « 60 départements ont déjà présenté des projets pour 320 «unités [d’hébergement] renforcées» et 220 «pôles d’activités et de soins» ».
La secrétaire d’Etat ajoute : « Il y a à ce jour 7 500 places environ dédiées à Alzheimer [en accueil de jour en établissement], mais il s’agit souvent d’une à deux places par ci par là. C’est trop peu pour mobiliser une équipe complète. A l’avenir, je veux éviter le saupoudrage et privilégier les projets de 8-10 places au moins ».
Nora Berra indique en outre vouloir « proposer 2 jours de formation gratuite pour tous les aidants familiaux qui le souhaiteront », ou encore « expérimenter des structures spécifiques qui regroupent tout : l’accueil, le dépistage, l’hébergement, toute la palette des soins… ».

23 09 09

« Comment se libérer de l’alcool »
La Croix, Le Parisien
C’est ce qu’explique La Croix sur une double page.
Le journal note ainsi : « Alors que sort aujourd’hui le film «Le Dernier pour la route», les médecins soulignent que la clé du succès du combat contre l’alcoolisme est souvent une prise en charge étalée dans le temps ».
Le quotidien interroge notamment le Pr Jean Adès, responsable du pôle psychiatrie et addiction à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, « heureux de constater qu’avec la sortie de [ce] film, les médias s’intéressent subitement à la prise en charge des personnes alcoolo-dépendantes ».
Le spécialiste déclare en effet que « même s’il y a eu des progrès ces dernières années, il y a toujours autour de ce sujet beaucoup de honte, de culpabilité. Dans notre société, l’alcool est un produit hédonique, convivial, totalement inscrit dans le tissu social. Et les alcooliques dérangent car ils viennent casser cette belle image ».
De son côté, le Dr Alain Sarda, médecin-chef du centre de cure et de post-cure Gilbert-Raby à Meulan (Yvelines), rappelle que « le premier travail, fondamental, porte sur la motivation de la personne. On ne peut rien faire sans le patient lui-même ».
La Croix ajoute que « la prise en charge se fait en ambulatoire », ou encore note qu’« après le sevrage physique, qui dure en général une semaine, il faut ensuite s’attaquer à la dépendance psychologique, en essayant d’en comprendre les mécanismes ».
Le journal livre des témoignages de bénévoles, dont Christiane, 73 ans, bénévole à la Croix bleue, qui déclare : « Médecin, j’ai quand même été piégée ».
Le Parisien consacre aussi près d’une page à ce « film choc sur l’alcoolisme ».
Le quotidien publie la réaction de deux « témoins », dont Philippe, 39 ans, qui remarque : « J’aurais aimé le voir en cure ».
Le déni de grossesse, « un problème de santé publique »
Le Parisien
Le Parisien consacre une page au déni de grossesse, notant : « Alors que des médecins lancent un appel pour que ce mal soit reconnu, Alexandra raconte comment elle a accouché 4 jours après avoir appris qu’elle était enceinte ».
La jeune maman déclare entre autres : « Personne ne comprend un déni de grossesse. Tout le monde juge. C’est pour ça que je témoigne. Pour qu’on arrête de traiter de folles ».
Le Dr Félix Navarro, médecin de santé publique et président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, déclare quant à lui que « c’est une maladie avant d’être un fait divers », et indique qu’« une femme sur 500 au moins découvre sa grossesse après 5 mois de gestation ».
« Le traitement que réserve la société au déni de grossesse est ignoble. […] Il faut former les professionnels, qui ont encore trop d’idées reçues, informer le public. […] C’est aussi un problème de santé publique : une mère non surveillée peut faire de l’hypertension, du diabète… Les décès, fausses couches et pathologies fœtales sont plus nombreux dans ces grossesses », poursuit le praticien.
« Une veuve devant la justice pour récupérer les gamètes de son mari »
La Croix, Libération, L’Humanité
La Croix constate qu’« une plaignante assigne aujourd’hui un Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme devant le tribunal de grande instance de Rennes ».
« Elle réclame la restitution des gamètes de son mari en vue d’une insémination post-mortem », note le journal.
Le quotidien rappelle que « les lois de bioéthique de 2004 réservent l’aide médicale à la procréation aux couples formés de deux individus en vie. […] De son côté, Fabienne Justel argumente que c’est dans l’espoir d’enfanter un jour qu’elle et son époux – atteint d’un cancer – avaient eu recours à une banque de sperme »
La Croix note que « c’est en Espagne, où la loi est plus permissive, que [la plaignante] compte bénéficier d’une [insémination artificielle] ».
Libération consacre 2 pages à cette affaire, notant lui aussi que « l’insémination post mortem étant interdite par la loi de bioéthique, le tribunal de Rennes examine la requête » de cette femme de 39 ans, mère de 3 enfants.

24 09 09

« Déni de grossesse : personne n’est à l’abri »
Le Figaro
Le Figaro aborde dans un article le déni de grossesse, notant que « selon les spécialistes, plusieurs milliers de femmes sont concernées chaque année en France. Dans 95% des cas, l’enfant s’en sort bien ».
Le journal indique que ces spécialistes « organisent une journée scientifique sur ce thème le 10 octobre à Montpellier ».
Le quotidien rappelle que « sur le papier, la définition est claire : c’est le fait pour une femme d’être enceinte sans avoir conscience de l’être. […] En pratique, les tableaux cliniques sont très variés et trompeurs. Dans les formes de déni total, la grossesse n’est reconnue qu’au moment de l’accouchement. C’est le cas dans une grossesse sur 2 500, selon les rares études disponibles ».
Le Dr Félix Navarro, président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, explique ainsi que« les symptômes habituels de grossesse sont absents ou diminués. La prise de poids peut être négligeable, on voit même des amaigrissements. De plus, [ces femmes] sont en forme, et dans la plupart des cas, des règles persistent ».
Le Figaro s’interroge : « Que se passe-t-il quand la vérité éclate au grand jour ? ».
Le journal observe que « selon les spécialistes, les conséquences peuvent être gravissimes dans les cas de déni total où la femme n’est pas arrivée à temps à la maternité, et qu’elle réalise qu’elle était enceinte en accouchant chez elle ou dans sa voiture. C’est dans ces situations extrêmes, qui concerneraient environ 80 femmes par an en France, que les risques d’infanticide ou d’abandon sont les plus élevés ».
« Mais dans les autres cas, même si l’enfant est sauvé, la souffrance est indéniable », poursuit le quotidien.
« La molécule qui freine le Parkinson »
Le Figaro
Jean-Michel Bader indique dans Le Figaro qu’« un nouveau médicament dont les essais cliniques sont en cours chez l’homme aurait un effet direct sur la maladie de Parkinson et pas seulement sur ses symptômes », selon une étude menée par Olivier Rascol (CHU de Toulouse) et Warren Olanow (Mount Sinai Hospital, New York), parue dans le NEJM.
Le journaliste explique qu’il s’agit de la rasagiline, et indique que « cet essai en double aveugle a été réalisé sur près de 1 200 malades avec un suivi de 18 mois ».
Après avoir « scindé la cohorte en plusieurs groupes, […] les chercheurs ont suivi l’évolution des patients afin de mesurer par des tests l’aggravation de la maladie. Résultat : les malades prenant la dose la plus faible le plut tôt [1 mg par jour] avaient au bout de 18 mois un score légèrement meilleur que les malades ayant reçu cette dose seulement au bout de 9 mois », remarque Jean-Michel Bader.
Le journaliste relève que « depuis quelques années, en neurologie un courant de pensée estime que les traitements précoces (et pas seulement avec la rasagiline) pourraient mettre en œuvre des mécanismes de compensation de la maladie qui ne s’épuiseraient pas au cours du temps ».
Jean-Michel Bader conclut néanmoins que « les auteurs eux-mêmes reconnaissent qu’avec la plus forte dose de rasagiline (2 mg), ils n’observent pas cet avantage du traitement précoce… ».

28 09 09

« Pourquoi les IVG ne baissent pas en France »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche fait un « triste constat », à l’occasion de la troisième Journée mondiale de la contraception, hier.
Le journal note qu’« alors que la France est l’un des pays où l’utilisation de la contraception est la plus répandue, le recours à l’avortement reste stable depuis 15 ans. Quelque 200.000 interruptions volontaires de grossesse sont ainsi pratiquées chaque année. On estime que près de 40% des femmes y auront recours dans leur vie ».
Le bihebdomadaire constate en outre que « chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, le taux d’IVG a tendance à augmenter ».
Le Journal du Dimanche s’interroge : « Comment faire progresser l’efficacité de la contraception chez les jeunes ? ».
Le journal indique que « les infirmières scolaires réclament l’autorisation de délivrer le nouveau contraceptif d’urgence, EllaOne, efficace jusqu’à 5 jours après un rapport à risque », ou encore note qu’« il faut améliorer la formation insuffisante des médecins, généralistes en tête, dans un contexte de pénurie de gynécologues, et leur apprendre à mieux écouter les patientes ».
Le Journal du Dimanche note que « 12 000 mineures avortent chaque année » en France, ou encore rappelle que « selon une étude de l’Institut national d’études démographiques, 28% des femmes n’utilisaient aucune méthode de contraception avant leur grossesse non désirée ».
Le bihebdomadaire publie un entretien avec le généraliste et écrivain Martin Winckler, qui estime qu’« en France, les médecins n’écoutent pas assez leurs patientes. Beaucoup continuent à imposer leurs décisions à celles qu’ils sont censés soigner et accompagner ».
« C’est un échec de la médecine. Il y a une incompétence foncière en matière de contraception dans le corps médical. La formation universitaire est, chez nous, indigente et archaïque », continue le praticien.
Martin Winckler ajoute que « le nombre important d’IVG témoigne aussi de l’échec personnel des médecins. Les praticiens ont des préjugés insensés vis-à-vis des femmes : trop bêtes pour prendre leur pilule à l’heure, chochottes qui ne supportent pas la pilule. La vanité médicale est un fléau bien français : au Québec, où je viens de m’installer, on ne prend pas ainsi le patient de haut ».
« Alerte au cannabis de synthèse »
Libération
C’est ce qu’indique Libération, qui constate que « depuis 5 ans, du THC de synthèse est disponible sur Internet, mettant en alerte les autorités sanitaires ».
Le journal explique que ces « substituts au chanvre connus sous le nom de spice, proposés en toute légalité sur Internet depuis au moins 5 ans, se sont révélés contenir des substances plus puissantes que le THC, le principe actif du cannabis ».
Libération rappelle que « depuis la fin février, le spice est illégal en France, 3 des cannabinoïdes qu’il contient le plus fréquemment étant désormais inscrits sur la liste des stupéfiants ».
Le quotidien observe que « même si quelques cas de surdose auraient été observés en Allemagne, ces cannabinoïdes, consommé en quantité «raisonnable», devraient a priori ne poser ni plus ni moins de problèmes que le THC. Cependant diverses analyses ont montré que les teneurs en produits actifs pouvaient varier de 1 à 10 suivant les sachets, ce qui peut réserver de très mauvaises surprises ».
Le journal cite un rapport européen, qui indiquait cet été que « comme certains composés peuvent être actifs à très faibles doses, la possibilité de surdoses accidentelles avec un risque de complications psychiatriques sévères ne peut être exclue ».
Libération ajoute que « nulle étude clinique ou toxicologique n’est disponible pour l’instant ».
29 09 09

« Alzheimer, une maladie contagieuse ? »
Science et Vie, numéro 1104
Science et Vie relève dans un dossier que « la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes en France. Il est non seulement impossible de l’enrayer, mais les raisons de sa propagation dans le cerveau restent un mystère ».
Le magazine note toutefois que « pour la première fois, les chercheurs évoquent un mécanisme de contamination des cellules du cerveau proche de celui du prion de la vache folle ».
Science et Vie relate ainsi les travaux de l’équipe de Markus Tolnay et Florence Clavaguera, de l’université de Bâle (Suisse), et de chercheurs de Cambridge (Grande-Bretagne), parus en juin dernier.
Le mensuel explique qu’« il leur a suffi d’injecter un petit fragment de cerveau de souris atteinte d’Alzheimer dans celui d’une congénère saine pour que les filaments de protéines caractéristiques de la maladie s’y disséminent d’eux-mêmes… comme l’aurait fait un virus ou une bactérie ! ».
Science et Vie précise que « ce sont les protéines tau qui joueraient ce rôle » de propagation, des protéines « caractéristiques d’une vingtaine d’autres démences ».
Le magazine rappelle que « les scientifiques avaient déjà des indices suggérant la «transmission» des plaques séniles. […] Mais l’expérience de Markus Tolnay change la donne : cette fois, ce sont des protéines situées à l’intérieur des cellules qui parviennent à franchir les barrières cellulaires pour envahir de nouveaux territoires ».
Le mensuel parle de « nouvelle piste pour la recherche d’un traitement ».
Ronald Melki, du CNRS, note ainsi que « lorsqu’ils se propagent, ces agents protéiques se retrouvent à un moment nus dans le cerveau : on devrait pouvoir les neutraliser avec des anticorps ».

30 09 09

Radiologie : « L’angoisse de l’examen »
Libération
Libération note qu’« en 20 ans, l’imagerie médicale a connu une mutation technologique radicale : le radiologue peut aujourd’hui visualiser toutes sortes de pathologies sur des images de très haute qualité… et les annoncer au patient ».
Le journal indique que « l’enquête menée par une radiologue dans un centre de dépistage du cancer montre que l’examen lui-même déclenche un stress souvent inutile, notamment à cause du manque d’explications sur son déroulement et les risques encourus, ou de la gêne liée à la nudité ».
Le quotidien observe que « l’annonce des résultats reste encore le moment le plus délicat », et estime que « pour éviter de délivrer un diagnostic de cancer entre deux portes, ou de se réfugier dans un jargon incompréhensible, les médecins doivent se former à l’écoute des patients ».
« Entre les médecins qui parlent trop peu et ceux qui parlent trop, les patients sont rarement écoutés », poursuit Libération.
Le journal fait savoir que l’auteur de cette enquête, Liliane Ollivier, présidente de la Société internationale d’imagerie en cancérologie, et médecin à l’Institut Curie à Paris, « livrera le contenu de son enquête devant ses confrères mi-octobre, à l’occasion des 100 ans de la Société française de radiologie. Avec l’intention de secouer sa profession ».


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