03 06 14

« Des ‘cellules maltraitance’ dans les hôpitaux pédiatriques parisiens »
La Croix

La Croix observe en effet que « les hôpitaux de Paris, la police et la justice vont désormais mieux collaborer pour prévenir la maltraitance des enfants, selon un accord signé » hier.
Le journal explique que 
« des cellules de prévention de la maltraitance vont être installées dans les trois hôpitaux pédiatriques parisiens, Necker, Robert Debré et Armand-Trousseau. En vertu d’un protocole signé entre le parquet de Paris, la préfecture de police et l’AP-HP, elles regrouperont des policiers, des magistrats et des acteurs du monde hospitalier, avec notamment pour objectif de permettre un meilleur échange d’informations entre ces trois mondes ».
La Croix remarque que 
« ce dispositif prévoit des réunions trimestrielles dans chacun des établissements concernés. Le directeur de l’AP-HP, Martin Hirsch, a souhaité qu’il s’élargisse «dans un avenir proche aux services pédiatriques des hôpitaux généraux» ».
Le quotidien précise que 
« ces cellules de prévention auront pour missions principales «de définir des critères de signalement (de cas de maltraitance) au procureur de la République», d’assurer le suivi des enfants maltraités et d’échanger des informations tout en respectant le secret professionnel, notamment celui du corps médical ».
Le journal rappelle enfin qu’
« en 2013, l’AP-HP a effectué 54 signalements au parquet des mineurs de Paris. Plus de la moitié (57%) ont été suivis d’une demande du parquet d’assistance éducative. Dans un cas sur cinq (20%), une enquête complémentaire a été demandée au parquet de Paris. Un placement provisoire a été ordonné dans 9% des cas ».

06 06 14

« Les disputes nuisent à la santé »
Le Parisien 5 juin 2014

C’est ce que titre Le Parisien, qui explique sur quelques lignes que « selon une enquête danoise, menée au sein de l’université de Copenhague et basée sur l’étude de près de 10.000 cas (hommes et femmes âgés de 36 à 52 ans), les tensions familiales augmentent le risque de décès prématuré ».
Le quotidien ajoute que « 
les disputes répétées dans le couple, entre amis et plus généralement en famille, seraient même une cause de mortalité majeure particulièrement chez les hommes d’âge moyen et les personnes sans emploi ».
Le Parisien précise que ce travail, paru dans le 
Journal of Epidemiology and Community Health, « montre que le stress causé par une mauvaise entente à la maison se reflète sur plus d’un décès sur deux au sein de cette classe d’âge. Les chercheurs indiquent que ces conflits augmenteraient notamment l’hypertension artérielle et le risque de maladies cardiovasculaires ».

11 06 14

« Une anesthésie générale avant l’âge d’un an néfaste pour la mémoire »
Le Parisien

Le Parisien annonce qu’« une anesthésie générale avant l’âge d’un an pourrait avoir des répercussions sur la mémoire pendant l’enfance, voire au-delà », selon une étude parue dans  Neuropsychopharmacology (groupe Nature).
Le journal explique que 
« des chercheurs américains sont parvenus à cette conclusion après avoir comparé les capacités de mémorisation de deux groupes de 28 enfants, dont l’un avait subi des anesthésies générales avant l’âge d’un an et l’autre pas ».
Le quotidien ajoute que «
 les enfants, âgés de 6 à 11 ans, ont été testés pendant une période de dix mois sur leurs capacités à se souvenir de détails figurant sur des dessins ». Neuropsychopharmacology précise que « les enfants n’étaient pas différents en termes d’intelligence ou de comportement, mais ceux qui avaient subi une anesthésie avaient un score significativement plus bas que les autres ».
Les auteurs, des chercheurs de l’Université de Californie, écrivent quant à eux que 
« des déficits de mémoire même minimes peuvent avoir des conséquences immédiates en réduisant la capacité d’apprentissage des enfants ».
Le Parisien relève qu’« 
aucune différence n’a en revanche été relevée entre les enfants ayant subi une seule anesthésie ou plusieurs avant l’âge d’un an », puis note que « les mêmes chercheurs ont mené une étude parallèle sur 33 rats anesthésiés au cours de la première semaine de leur vie et montré que ceux-ci reconnaissaient moins bien les odeurs que leurs congénères qui n’avaient pas été anesthésiés ».
« Aucun des rats n’avait souffert d’une blessure au cerveau, ce qui prouverait, selon les chercheurs, que l’anesthésie est bien à l’origine de la perte de mémoire 
», remarque le quotidien. Le journal observe que d’autres études ont déjà « montré que l’anesthésie pouvait détruire certaines cellules nerveuses et affecter le fonctionnement des synapses, mais son impact sur la mémoire humaine n’avait pas encore été étudié. Les chercheurs reconnaissent toutefois que d’autres études seront encore nécessaires pour savoir si le déficit de mémoire est réversible chez l’homme ».
Greg Stratmann, co-auteur de ce travail, souligne quant à lui que 
« ces résultats peuvent nous inciter à nous poser des questions sur la nécessité de certaines anesthésies ».

16 06 14

« Maladies mentales : informer pour une meilleure prise en charge »
Le Figaro 16 juin 2014

Le Figaro note en effet que « mal connues, les maladies mentales font peur. D’où les difficultés à les prendre en charge tôt ». Le journal constate que « 2 Français sur 5 l’associent à la folie et les mots «cinglé» ou «taré» n’ont pas disparu du vocabulaire, selon une enquête Ipsos réalisée pour la fondation Fondamental et le groupe Klesia. L’image sociale des personnes atteintes de maladies mentales reste malheureusement attachée à la dangerosité, à la dépendance et aux difficultés de socialisation : pour 42% des Français, les malades mentaux ne peuvent pas assumer la responsabilité d’une famille et la moitié d’entre eux se sentiraient gênés de vivre sous le même toit ».
Le quotidien évoque «
 des idées reçues et des craintes qui trouvent leur source dans un manque de connaissances sur le sujet. Ainsi, près de la moitié des Français associent spontanément des affections neurologiques, comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, aux maladies mentales. Par ailleurs, 70% des personnes interrogées estiment la prévalence de ces maladies entre 3 et 10%, alors qu’en réalité un quart de la population française est touchée ».
Le Pr Marion Leboyer, directrice de la fondation Fondamental, remarque qu’
« en psychiatrie, la prévention est possible. C’est efficace et rentable. […] Tout reste à faire pour informer le public sur les facteurs de risques, les signaux d’alertes et les prises en charges disponibles ».
Le Figaro observe notamment qu’
« un trouble bipolaire va être diagnostiqué 10 ans après son apparition et les patients atteints de psychoses vont attendre 2 ans pour avoir accès aux soins. Pourtant, prendre en charge le plus tôt possible une maladie mentale, c’est en améliorer le pronostic et diminuer le handicap de pathologies qui touchent principalement des gens jeunes ».

17 06 14

« La réadaptation après un coma, un travail lourd et de longue haleine »
Le Figaro , L’Express

Le Figaro observe que « l’entourage de l’ex-pilote automobile [Michael Schumacher] a annoncé qu’il était sorti du coma et transféré dans un hôpital à Lausanne pour «une longue phase de réadaptation». Mais son avenir reste sombre », note le journal.
Le quotidien souligne ainsi que «
 le fait que Schumacher ait franchi la première étape est déjà une victoire en soi, car les statistiques étaient clairement en sa défaveur. Selon une étude belge portant sur le devenir des patients après un coma d’origine traumatique, le réveil (de la conscience) ne se produit que pour 1 malade sur 7. Ce qui est tout de même deux fois plus que dans les comas d’origine non traumatique ».
« Hélas, même après le réveil de la conscience, les chances de récupération sans handicap neurologique ou intellectuel demeurent faibles. Le taux de patients capables de vivre de façon indépendante oscille entre 0 et 14% selon les études 
», continue le journal.
Le Figaro en profite pour se pencher sur «
 la réadaptation après un coma, un travail lourd et de longue haleine ». Le journal explique notamment : « Rééducation et réadaptation : derrière ces deux mots se cachent bien souvent des mois passés dans un service spécialisé. […] Objectif : retrouver le plus d’autonomie possible pour retourner vivre chez soi ou dans un nouveau logement mieux adapté. Parfois même, retrouver une vie professionnelle ».
Le Pr Olivier Rémy-Néris (médecine physique et réadaptation, CHU de Brest) observe que 
« les moyens mis en œuvre pour récupérer relèvent de la rééducation, et ceux destinés à compenser une fonction déficiente (handicap) relèvent de la réadaptation ».
« Le grand public s’inquiète souvent des troubles moteurs qui pourraient persister, mais après un grave traumatisme crânien, ce sont les troubles cognitifs (concentration, mémoire, organisation de la pensée, etc.) et du comportement (humeur, caractère) qui sont au premier plan. C’est pourquoi, dans la phase de rééducation, le travail du neuropsychologue et de l’orthophoniste est incontournable. Ce travail doit aussi se faire avec la famille, qui peut se trouver déroutée par le nouveau caractère de son proche 
», poursuit le praticien.
De son côté, L’Express s’interroge : 
« Schumacher sorti du coma, quelles séquelles à craindre ? ».Le magazine interroge le Dr Alain Jager, président du Syndicat national de neurologie, qui déclare notamment : « Le cas de Michael Schumacher est comparable à ce que l’on peut voir après certains accidents de la route. Selon la gravité du traumatisme, être victime de paralysie d’un ou plusieurs membres, de pertes sensitives et sensorielles altérant la vue, l’audition ou encore l’équilibre. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent rester dans un état végétatif, avec une perte d’autonomie ». 

20 06 14

« Affaire Vincent Lambert : le Conseil d’État va enfin statuer »
Le Parisien , La Croix , Libération , Le Monde

Le Parisien observe que « le cas du tétraplégique en état végétatif chronique, Vincent Lambert, est de nouveau dans les mains du Conseil d’Etat [aujourd’hui], qui doit arbitrer face à une famille déchirée ».
Le journal revient sur les différents développements de l’affaire, rappelant notamment que 
« si les parents catholiques traditionalistes de cet homme de 39 ans, cloué sur son lit d’hôpital depuis un accident de la route en 2006, souhaitent qu’il soit maintenu en vie, son épouse, son neveu et le corps médical défendent l’arrêt des soins, en raison du caractère irréversible des lésions et considérant que cela respecte ses volontés ».
Le quotidien note qu’«
 après plusieurs mois de réflexion, le CHU de Reims, où est hospitalisé Vincent Lambert, avait décidé d’arrêter de l’alimenter et de l’hydrater artificiellement. Sur les 7 médecins consultés, seul celui proposé par les parents avait plaidé pour un maintien en vie ».
Le Monde évoque une «
 audience décisive du Conseil d’Etat », et indique que « les avocats des différentes parties prendront successivement la parole avant que Rémi Keller, le rapporteur public du Conseil d’Etat, présente ses conclusions. La décision du Conseil d’Etat pourrait ensuite être mise en délibéré et rendue avant le 30 juin. Au vu du caractère exceptionnel du dossier, une décision rendue dans la journée est «un scénario envisageable mais pas le plus probable», explique un connaisseur de la procédure ».
Le Figaro relève aussi qu’«
 après plus d’un an de batailles juridiques autour du sort de Vincent Lambert, le Conseil d’état va écouter ce vendredi les conclusions du rapporteur et les plaidoiries des avocats ».
Le quotidien observe que «
 c’est le dernier acte de ce douloureux feuilleton qui, outre le déchirement d’une famille, a soulevé la conscience d’une opinion en prise avec les débats sur l’euthanasie. Soit l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert sont stoppées, entraînant une mort d’ici «3 à 5 jours», estime un expert, soit il continue de vivre, sans que les circonstances de sa prise en charge ou d’un éventuel transfert soient établies ».
Le journal rappelle que « 
Vincent Lambert est tétraplégique, dans un état «pauci-relationnel», comme 1500 autres personnes environ en France. Des handicapés à l’«état de conscience minimal» qui, parfois, résident à domicile au sein de leur famille ».
Le Figaro souligne qu’« 
en matière de droit, l’appréciation [du rapporteur public du Conseil d’État] se fixe sur «l’obstination déraisonnable» (acharnement thérapeutique), ce qui l’avait précisément conduit à demander une nouvelle expertise médicale. Or, cette dernière faisant état d’une dégradation sans évolution possible, Rémi Keller, en toute vraisemblance et pour ne pas se déjuger, devrait requérir la mort. Une décision historique en France ».
Libération publie le témoignage de la femme de Vincent Lambert, Rachel Lambert, qui déclare notamment : «
 Ce qui m’importe, c’est le respect des volontés de Vincent. […] Vincent est récupéré par des gens qu’il ne connaît pas, ou par d’autres qui l’ont méconnu. Quand j’ai saisi la justice, je l’ai fait pour Vincent, je n’ai pas demandé un référendum sur la vie de mon mari ».
La Croix note aussi que «
 l’audience du Conseil d’Etat pour valider ou non la décision médicale d’arrêt des traitements sur Vincent Lambert doit se tenir ce matin », et en profite pour constater que « cette affaire, qui se déroule sur fond de conflits familiaux exacerbés, rappelle combien la prise en charge des proches est un enjeu majeur en fin de vie ». 

24 06 14

« Le café encore meilleur que ce qu’on croyait »
Le Parisien

Marc Payet relate dans Le Parisien « une nouvelle qui va ravir les aficionados du petit noir ». Le journaliste explique que « selon les travaux d’une chercheuse de l’Inserm, le café a des vertus insoupçonnées sur notre santé ».
Astrid Nehlig indique ainsi que le café «
 a des effets antibactériens qui protègent nos dents des caries ». Marc Payet ajoute qu’« il contient des antioxydants qui permettent de lutter contre le développement de la cataracte, et la caféine permet aussi de mieux récupérer après une anesthésie. Mais surtout, son principal intérêt est d’améliorer sa concentration ». 
Le journaliste note en outre que « 
les chercheurs comprennent aujourd’hui que, face à ce produit hyper-sophistiqué, nous ne sommes pas égaux, et c’est dû à certaines zones de notre cerveau qui ne réagissent pas de la même façon face à la tasse de café ».
Marc Payet souligne néanmoins qu’«
 à haute dose, la caféine pose problème », Astrid Nehlig précisant que « si l’on en prend trop, on devient agressif, énervé, anxieux. Cela peut aussi développer le rythme cardiaque ». (plus de détails sur le site santeetcafe.com)

25 06 14

« Des liens entre les pesticides et l’autisme »
Le Parisien

Le Parisien constate qu’« une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant des pesticides à un risque 66% plus élevé d’avoir un enfant autiste, ont découvert des chercheurs de l’université Davis de Californie ».
Le journal souligne que cette étude parue dans 
Environmental Health Perspectives « examine les liens entre le fait de vivre près d’un lieu où sont utilisés des pesticides et les naissances d’enfants autistes, mais elle n’en déduit pas une relation de cause à effet ».
Le quotidien explique que «
 les chercheurs ont confronté des données sur les utilisations de pesticides en Californie aux adresses de 1.000 personnes qui participaient à une étude sur les familles avec des enfants autistes ».
Irva Hertz-Picciotto, vice-présidente du département de Sciences et de Santé publique à l’université Davis de Californie, co-auteur de ce travail, précise : 
« Nous avons regardé où nos participants à l’étude vivaient pendant leur grossesse et au moment de la naissance. […] Nous avons constaté que plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l’autisme ou ont eu des retards » de développement.
Le Parisien indique qu’« 
environ un tiers des participants à l’étude vivaient dans un rayon de 1,25 à 1,75 kilomètre de l’endroit où les pesticides ont été utilisés. Les chercheurs ont aussi découvert que les risques d’autisme étaient d’autant plus élevés que le contact avec les pesticides se faisait au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse. Le développement du cerveau du fœtus pourrait être particulièrement sensible aux pesticides, selon les auteurs de cette étude ».
Janie Shelton, diplômée de l’université Davis et principal auteur de l’étude, remarque que 
« même si nous devons encore regarder si certains sous-groupes sont plus sensibles aux expositions de pesticides que d’autres, le message est très clair: les femmes enceintes doivent faire attention à éviter tout contact avec les produits chimiques de l’agriculture ».


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