01 09 14

« Découverte d’une molécule prometteuse contre Alzheimer »
Les Echos

Les Echos fait savoir que « 3 laboratoires publics de Caen et Montpellier ont découvert une molécule prometteuse, le donécopride, qui pourrait s’avérer efficace pour enrayer l’évolution de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal indique en bref que
 « la molécule a été testée avec succès in vitro et sur des souris, qui auraient retrouvé, grâce à elle, la mémoire ». Les Echos explique que « la nouveauté, c’est que le donécopride ne vise plus une seule, mais plusieurs cibles moléculaires impliquées dans la maladie, pour laquelle de nombreux essais cliniques ont échoué jusqu’à présent ».

03 09 14

« L’EPO bénéfique pour le cerveau des prématurés ? »
Le Monde

C’est ce que se demande Le Monde, qui relate une étude suisse parue dans le JAMA fin août, selon laquelle l’érythropoïétine « aurait la capacité de protéger le cerveau des bébés nés avant le terme de la grossesse ». Le journal rappelle en effet que « les grands prématurés, c’est-à-dire les enfants nés avant 32 semaines de gestation, risquent de souffrir d’un certain nombre de pathologies précoces, parmi lesquelles des atteintes cérébrales ».
L’auteure de l’étude, Russia Ha-Vinh Leuchter, pédiatre aux Hôpitaux universitaires de Genève, remarque que 
« quand ces enfants naissent, leur cerveau est encore immature. Le développement cérébral se finit en couveuse, dans des conditions différentes de celles qui règnent in utero. C’est ce qui explique la survenue possible de lésions ». 
Le Monde souligne que 
« ces atteintes cérébrales peuvent entraîner des problèmes moteurs ou des troubles de la cognition se traduisant entre autres par des difficultés d’apprentissage ».
Le quotidien livre les premiers résultats de cette étude : 
« Les scientifiques ont analysé les images cérébrales obtenues par IRM chez 165 bébés, âgés de 2 à 3 mois et nés grands prématurés (entre 26 et 32 semaines) ; 77 d’entre eux avaient reçu trois hautes doses d’EPO durant leurs premiers jours de vie, et 88 un placebo ».
Le journal relève que «
 les enfants traités présentaient moins de lésions cérébrales que ceux du groupe contrôle ». Russia Ha-Vinh Leuchter précise que « l’efficacité du traitement est difficile à quantifier, mais on peut évaluer qu’il faut traiter 7 enfants pour avoir un effet positif sur 1 d’entre eux ».
Anita Truttmann, médecin adjointe en néonatalogie au Centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne, remarque pour sa part que 
« cela constitue un très beau résultat ». Le Monde ajoute qu’« aucun effet secondaire grave de l’EPO n’a été observé chez les bébés ».
« Reste désormais à savoir si l’effet de l’EPO […] se traduira par des bénéfices à long terme. Les scientifiques ont prévu de faire passer [aux bébés] différents tests neuro-développementaux, à l’âge de 2 ans, puis de 5 ans »,
 indique le quotidien.

05 09 14

« 800 000 personnes se suicident chaque année dans le monde »
Le Point , Le Monde

C’est ce qu’indique Le Point, relevant que « dans un rapport inédit, l’OMS lève le voile sur l’ampleur du phénomène, trop longtemps resté tabou, et encourage les pays à placer la question à l’ordre du jour ».
Le magazine souligne ainsi que 
« quelque 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde, soit une toutes les 40 secondes et plus que les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, selon l’OMS, qui juge « inacceptable » l’ampleur du phénomène », car « évitable » par une politique de prévention.
L’hebdomadaire précise que 
« la majorité des personnes qui se suicident ont plus de 50 ans et le suicide touche deux fois plus d’hommes que de femmes. […] L’Asie du Sud-est est également plus touchée que le reste de la planète, à l’inverse de pays à tradition catholique comme l’Italie ».
Le Point ajoute que «
 ce rapport souligne que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. L’absorption de pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes de suicides les plus répandues. En France, en 2012, 10.093 personnes se sont suicidées, dont 7.475 hommes et 2.618 femmes. Le taux de suicide est de 12,3 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de 11,4 ».
La directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, a déclaré qu’«
 il faut agir pour répondre à un grave problème de santé publique resté trop longtemps tabou ». Le magazine relève que « l’agence de l’ONU prône une stratégie globale de prévention du suicide, beaucoup de personnes qui ont attenté à leur vie n’ayant pas reçu l’aide dont elles auraient eu besoin ».
Le Point observe en outre que « 
l’OMS a aussi dénoncé dans ce rapport la présentation « sensationnaliste » par les médias de suicides de personnalités célèbres. Les médias, a estimé l’experte de l’OMS, le Dr Alexandra Fleischmann, devraient éviter de parler de « suicide », et privilégier le terme de « perte » ».
Le Monde constate également qu’« 
une personne se suicide toutes les 40 secondes dans le monde, alerte l’OMS ». Le journal souligne que « ce rapport a pour but d’encourager les pays qui ont pris des mesures pour prévenir le suicide, et à placer cette question «à l’ordre du jour». Selon l’OMS, «des interventions et un traitement efficaces et opportuns  peuvent contribuer à prévenir le suicide et les tentatives de suicide». […] L’objectif de la stratégie de l’Organisation est de réduire de 10% le taux de suicide dans l’ensemble des pays d’ici à 2020 ».

08 09 14

« Alzheimer : des aimants pour raviver la mémoire »
Le Figaro

Le Figaro observe que « la stimulation électrique du cerveau a la cote dans bon nombre de pathologies. Mais elle implique souvent la pose d’électrodes à l’intérieur du crâne. Une équipe de recherche américaine de la Northwestern University vient de montrer que l’on pouvait obtenir le même type de résultat de manière non invasive », selon des travaux parus dans Science.
Le journal explique que les chercheurs «
 ont utilisé la technique de stimulation magnétique transcrânienne (TMS en anglais). L’application d’un champ magnétique à l’extérieur du cerveau crée des courants électriques dans les neurones du cortex. La cible est une zone du cerveau, l’hippocampe, qui est comme un chef d’orchestre entre les différentes parties de l’encéphale ».
« Mais l’hippocampe est situé trop profondément au sein du cerveau pour être atteint par le champ magnétique. Les chercheurs ont réussi à montrer qu’une zone située non loin de la paroi crânienne pouvait transmettre les signaux électriques à l’hippocampe 
», poursuit le quotidien.
Le Figaro précise que
 « la position de cette zone varie de quelques centimètres en fonction des individus. Il faut donc, grâce à l’imagerie médicale, déterminer précisément sa localisation avant d’appliquer le champ magnétique ».
Le journal indique que «
 des expériences ont été menées sur 16 personnes en bonne santé, âgées de 21 à 40 ans. Des tests de mémorisation, avec ou sans stimulation cérébrale (20 mn par jour pendant 5 jours), ont montré que celle-ci augmentait de manière nette leurs performances ».
« Les chercheurs soulignent qu’ils espèrent que cette technique non invasive puisse être utile dans nombre de pathologies cérébrales, allant de lésions dues à des accidents, des maladies mentales ou à la maladie d’Alzheimer »,
 conclut le quotidien.

10 09 14

« 70 000 personnes hospitalisées chaque année en France pour tentative de suicide »
Le Monde , Le Figaro

A l’occasion de la 12e Journée mondiale de la prévention du suicide, Le Monde fait savoir qu’« en France, 70.000 personnes sont hospitalisées chaque année après avoir fait une tentative de suicide »,selon un rapport de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Le journal précise que « la grande majorité des tentatives de suicide traitées à l’hôpital sont dues à la prise de médicaments (82%), essentiellement des somnifères et des sédatifs, suivies par des ingestions d’alcool, de pesticides ou de produits chimiques (8%), la coupure d’une veine (5%) et la pendaison (1,6%) ».
Le quotidien ajoute que selon cette étude, 
« si les hommes sont majoritaires parmi les personnes qui se donnent la mort chaque année, la majorité des personnes hospitalisées sont des femmes. En France, le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide est en effet de 17,7 pour 10 000 habitants, avec une nette prédominance féminine (21,6 pour 10 000 femmes contre 13,4 chez les hommes) ».
Le Monde observe en outre que «
 les hospitalisations pour tentative de suicide sont particulièrement importantes chez les adolescentes, avec un taux d’hospitalisation 3 fois plus élevé que celui de la population générale ». 
Le journal remarque que « 
cette situation contraste avec les suicides réussis, responsables de 10.400 morts chaque année, selon des chiffres du CépiDc, l’organisme qui analyse les causes de décès en France, soit environ 16 personnes sur 100.000, l’un des taux les plus élevés d’Europe.
« Le taux de suicide est 3 fois plus élevé chez les hommes (25 pour 100.000) que chez les femmes, et augmente avec l’âge pour atteindre 40 pour 100.000 chez les 85 ans et plus », 
souligne le quotidien. Christine Chan Chee, qui a coordonné le travail de l’InVS, remarque néanmoins que « cette différence hommes-femmes n’est pas propre à la France », et « relève que les troubles dépressifs – susceptibles de conduire à un acte suicidaire – sont plus courants chez les femmes ».
Le Monde précise que 
« l’analyse des modes opératoires utilisés montre d’importantes disparités : les femmes hospitalisées pour tentative de suicide entre 2004 et 2011 ont majoritairement pris des médicaments alors que les hommes ont opté pour des méthodes plus radicales comme l’arme à feu, la pendaison ou l’exposition à la fumée et au gaz, voire le saut dans le vide pour les jeunes garçons de 10 à 14 ans ».
« Ces différences expliquent également la surmortalité masculine à l’hôpital où meurent chaque année de 700 à 960 personnes suite à une tentative de suicide, dont 3 fois plus d’hommes que de femmes, voire 5 fois plus chez les jeunes hommes de moins de 20 ans », 
observe le quotidien.
Le journal relève enfin qu’«
 entre 2004 et 2011, les hospitalisations pour tentative de suicide ont duré en moyenne 5 jours et ont été suivies dans 20% des cas par une ou plusieurs récidives au cours des années suivantes. […] La première récidive survient généralement dans les 6 mois qui suivent la sortie de l’hôpital dans la moitié des cas et au cours de la première année dans les deux tiers des cas, ce qui doit conduire à des «actions de prévention» après une hospitalisation ».
Le Figaro constate également que «
 la France enregistre l’un des plus forts taux de mortalité par suicide parmi les pays européens avec 11 décès pour 100.000 personnes ». Le journal parle de « triste record pour notre pays » et note que « surtout, «le taux [de tentative de suicide] est de 43 pour 10.000 chez les adolescentes de 15 à 19 ans», chiffre qui souligne le mal être rencontré par un grand nombre de jeunes filles ».
Le quotidien indique que «
 pour tenter de prévenir cette situation, l’association Phare Enfants-Parents et la CPAM de Paris ont mis en place un suivi psychologique gratuit pour les moins de 18 ans en souffrance, accessible sous condition de ressource des parents. L’idée est de permettre aux jeunes de pouvoir bénéficier de soins rapidement. Si les consultations effectuées chez un psychologue libéral ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie, celles qui se déroulent dans un centre médico-psychologique le sont ».
Le Figaro observe par ailleurs que 
« la question du suicide est tellement préoccupante dans le monde que l’OMS évoque dans le premier rapport complet qu’elle consacre à ce sujet «une tragédie» largement ignorée. Il meurt chaque année près de 800.000 personnes dans le monde, soit une toute les 40 secondes et il s’agit de la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans ».

11 11 14

Alzheimer : « Ces somnifères pointés du doigt »
Le Parisien , Le Figaro

Le Parisien note à son tour que « l’utilisation à long terme de certains somnifères ou médicaments contre l’anxiété de la famille des benzodiazépines pourrait augmenter sensiblement le risque de développer une maladie d’Alzheimer ».
Le journal relate les résultats de cette étude franco-canadienne publiée dans le 
BMJ, expliquant que« pendant 6 ans, les chercheurs ont étudié 1.796 cas d’Alzheimer répertoriés dans un programme d’assurance médicale canadien et les ont comparés à plus de 7. 000 personnes en bonne santé, de même âge et de même sexe ».
« Ils ont montré que la prise de benzodiazépines durant plus de 3 mois était associée à un risque accru d’Alzheimer pouvant atteindre 51%. L’association était notamment liée à la durée d’exposition et était plus importante en cas d’utilisation de benzodiazépines ayant une longue durée d’action 
», poursuit le quotidien.
Le Parisien souligne que selon les auteurs, 
« les benzodiazépines constituent « incontestablement des outils précieux pour traiter des troubles de l’anxiété et des insomnies temporaires ». Mais ils ajoutent que les traitements devraient être de courte durée et « ne pas dépasser 3 mois » ».
Le Figaro observe également que 
« les benzodiazépines font le lit de la maladie d’Alzheimer ». Le journal parle de « résultat alarmant » et cite notamment le Pr Bernard Bégaud (Inserm), co-auteur de ce travail, qui indique que « dans cette étude, nous trouvons un lien très fort entre la durée du traitement et l’augmentation du risque ».
Le Pr Jacques Touchon (CHU de Montpellier) remarque quant à lui : «
 Trouver une association ne signifie pas pour autant que ce sont les benzodiazépines qui vont causer la démence. Les benzodiazépines à demi-vie longue mettent du temps à s’éliminer et entraînent une hypovigilance chez la personne âgée. Et l’on sait que cette hypostimulation a des effets délétères sur le fonctionnement cognitif. Autre piste, celle du syndrome d’apnée du sommeil. Les benzodiazépines multiplient par 3 ou 5 le nombre d’apnées, avec des conséquences sur le risque cardiovasculaire et la cognition ».
Le Figaro continue : «
 Les benzodiazépines ne sont peut-être pas directement responsables de l’apparition d’une démence, mais elles lui offrent sans aucun doute un terrain fertile lorsqu’elles sont prescrites sur de longues périodes. Cette étude tire à nouveau le signal d’alarme ».
Le quotidien rappelle que selon l’ANSM, en France «
 la durée d’utilisation moyenne est de 5 mois par an et elle est plus élevée chez les plus de 65 ans », et conclut sur « la particularité des benzodiazépines : il est souvent bien difficile de se passer de ces béquilles chimiques ».

15 09 14

« Votre mémoire vous joue des tours ? C’est peut-être votre groupe sanguin »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir observe que « le groupe sanguin AB pourrait favoriser l’apparition des troubles de la mémoire qui apparaissent avec l’âge. Une étude parue dans Neurology révèle en effet une association importante entre ce groupe sanguin extrêmement rare (4% de la population) et les risques de souffrir de pertes de mémoire qui peuvent être les prémices d’une démence sénile ».
Le magazine explique ainsi que «
 l’équipe du Dr Kristine Alexander de l’université du Vermont [Etats-Unis] s’est penchée durant plus de 3 ans sur les données d’une vaste cohorte de 30.000 personnes âgées de 45 ans et plus ».
«
 Ils ont extrait de ce groupe 495 patients chez qui sont apparus des signes de troubles cognitifs ou de troubles de la mémoire mesurés à partir de tests spécifiques. En guise de groupe témoin, les chercheurs ont sélectionné 587 autres participants chez qui les tests ne montraient aucun déclin cognitif », continue Sciences et Avenir.
Le magazine relève que « 
6% des personnes souffrant de troubles de la mémoire étaient de groupe AB, tandis que le groupe témoin présentait un taux de 4% conforme à l’estimation générale dans la population. Selon les auteurs, le groupe sanguin AB était donc associé à une hausse statistiquement significative de 82% du risque de trouble cognitif ».
Sciences et Avenir indique toutefois que «
 de nombreux autres facteurs sont à prendre en compte dans l’apparition de ce déclin ». Mary Cushman, co-auteure de ce travail, a ainsi précisé : « Notre étude s’intéresse au groupe sanguin et aux troubles cognitifs, mais plusieurs études ont démontré que des facteurs tels qu’une pression sanguine élevée, un fort taux de cholestérol, du diabète, augmentaient le risque de troubles de la cognition et de démence ».
Le Dr Cushman a ajouté que «
 le groupe sanguin est également relié à d’autres conditions vasculaires telles que l’AVC, donc ces résultats mettent en lumière les connexions entre les problèmes vasculaires et la santé mentale. Il faut faire plus de recherches pour confirmer ces résultats ». 

« Alzheimer : mobilisation planétaire pour décrypter les mécanismes de la maladie »
Les Echos

Paul Molga remarque dans Les Echos que la maladie d’Alzheimer « connaît une accélération, avec un nouveau cas toutes les 7 secondes. Les scientifiques, qui peinent à en identifier les causes, placent beaucoup d’espoirs dans la génétique ».
Le journaliste note ainsi que 
« depuis qu’il a publié à l’hiver dernier les résultats de la plus grande analyse épidémiologique jamais entreprise sur la maladie d’Alzheimer, Philippe Amouyel a identifié 21 nouveaux gènes favorisant la maladie ». Le chercheur, « qui dirige l’unité de recherche Inserm santé publique et épidémiologie moléculaire des maladies liées au vieillissement », estime que « le profil génétique des patients présentant un risque de développer les symptômes est à portée de main ».
Paul Molga rappelle que «
 la recherche des zones défaillantes du génome liées aux démences séniles a démarré dans les années 1990. Mais en 20 ans, dix gènes seulement avaient pu être identifiés. Pour accélérer le rythme des découvertes, 4 grands centres de recherche internationaux ont coordonné leurs efforts autour du programme Igap (International genomics of Alzheimer’s project), lancé en 2011, et passé au tamis moléculaire plusieurs milliers d’échantillons provenant de malades et de personnes saines en Europe et en Amérique du Nord ».
Le journaliste constate que «
 plus de 7 millions de mutations ont été analysées et, à la fin de l’année 2013, 11 gènes supplémentaires impliqués dans les mécanismes moléculaires à l’origine de la maladie avaient déjà été isolés, portant le total à 21. Un chiffre que les découvertes des derniers mois ont donc permis de doubler ».
Philippe Amouyel remarque qu’« 
on connaît sans doute le tiers du terrain génétique. Le séquençage complet du corpus de malades permettra de dresser la cartographie détaillée des déterminants génétiques d’Alzheimer d’ici à la fin de la décennie ». 
Paul Molga souligne qu’« 
un tiers des gènes identifiés est impliqué dans la production ou la dégradation d’une certaine protéine, dite protéine précurseur de l’amyloïde (ou APP), qui se situe aux jonctions entre les neurones (les synapses). Cela renforce dans leurs convictions tous ceux qui […] tiennent pour acquis l’hypothèse de la «cascade amyloïde» formulée par Hardy et Higgins en 1992 ».
Le journaliste rappelle que «
 cette dernière stipule que, dans le cerveau des malades d’Alzheimer, des enzymes coupent en divers endroits les protéines APP. […] Celles-ci s’agglomèrent pour former des amas toxiques autour des synapses : les plaques séniles responsables, selon les tenants de cette hypothèse, de la dégradation cérébrale dont souffrent les malades ».
« Ces plaques séniles dérégleraient l’équilibre chimique d’une autre protéine – la protéine tau – qui perturberait à son tour les échanges neuronaux. Jusqu’à finir par les bloquer complètement, entraînant la dégénérescence puis la mort cellulaire 
», continue Paul Molga.
Le journaliste observe que 
« la centaine de molécules thérapeutiques en développement dans le monde cible quasiment toutes ce processus », mais note que « de plus en plus de sceptiques doutent de la portée de ces découvertes. Selon eux, la maladie d’Alzheimer n’est pas la conséquence de ces dégénérescences neurofibrillaires. […] Ils font remarquer qu’on trouve les mêmes fameuses plaques séniles chez des individus en pleine santé. Le cerveau de certains d’entre eux en contient même plus que celui de patients sévèrement atteints ! ».
« 
On pense que les amas de protéines ne sont en fait qu’une manifestation tardive de la maladie, survenant de 10 à 20 ans après son déclenchement et traduisant une réponse défensive du cerveau », relève Paul Molga.
Le journaliste note par ailleurs qu’« 
outre la génétique, les chercheurs mettent beaucoup d’espoirs dans le progrès des biomarqueurs […] pour affiner leur compréhension de ces mécanismes précurseurs complexes. Une dizaine de ces biomarqueurs sont déjà sur le marché ».
« 
Une certitude : le développement de la maladie d’Alzheimer est lié à notre hygiène de vie. Relations sociales, bonne humeur, activités sportives, diététique… Tout cela nous protège naturellement du fléau. A contrario, de nombreux facteurs environnementaux favorisent l’apparition des symptômes », continue Paul Molga. 

16 09 14

« Les Français, toujours trop dépendants des somnifères »
La Croix

La Croix note à son tour qu’« en 2013, 48,8 millions de boîtes de somnifères ont été vendues en France. […] En juillet, la Haute Autorité de santé a préconisé de moins rembourser les somnifères, jugeant leur efficacité limitée et les effets indésirables nombreux. Une mesure qui fait débat chez les médecins ».
Le journal s’interroge ainsi : 
« Comment aider les Français à mieux dormir ? Et comment leur permettre de se débarrasser des somnifères ? C’est en plein cœur de l’été que la Haute Autorité de santé (HAS) a choisi de relancer ce débat. «Avec environ 4 millions de personnes exposées, les Français comptent parmi les plus grands consommateurs de somnifères en Europe», soulignait le 24 juillet cette instance ».
La Croix revient sur l’avis «
 sévère » de la HAS sur les « «benzodiazépines à visée hypnotique», jugeant leur «intérêt thérapeutique limité» et estimant qu’il conviendrait de passer leur taux de remboursement de 65% à 15% ».
Le journal souligne en outre que 
« la semaine dernière, des chercheurs de l‘Inserm ont publié une nouvelle étude confirmant que l’utilisation de somnifères pendant 3 mois ou plus, entraine un risque accru de développer une maladie d’Alzheimer ». Le quotidien évoque un « autre problème, celui de la dépendance ».
Le Dr Claude Leicher, président de MG France, remarque toutefois : 
« Ce déremboursement partiel, s’il est retenu, s’inscrit dans une logique délétère : on déplace ce qui relève de l’Assurance-maladie vers les complémentaires santé. […] Bien sûr que ce n’est pas bon de prendre des somnifères trop longtemps. Mais parfois, j’ai le sentiment que ces experts ne se rendent pas compte de ce que voient les généralistes. De la souffrance sociale qui arrive, de plus en plus massivement, dans nos cabinets ». 

23 09 14

« Handicap mental, un livre dénonce ‘l’exil’ persistant vers la Belgique »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui indique sur une double page que « jeudi sort le livre d’un médecin français qui revient sur le scandale que constitue le placement de plusieurs milliers de personnes handicapées françaises dans des centres situés en Belgique » (« Les exilés mentaux, un scandale français », de Jeanne Aubert)
Le journal livre notamment le témoignage de «
 deux familles dont les enfants autistes sont pris en charge de l’autre côté de la frontière », et relève que « nos voisins belges comprennent d’autant moins le large accueil fait aux Français que leurs propres demandes sont parfois soumises à des listes d’attente ».
La Croix souligne ainsi que l’auteur, qui a déjà rédigé un ouvrage sur sa fille porteuse d’une anomalie génétique rare ayant entraîné de multiples handicaps, « 
reprend la plume pour dénoncer l’impasse qui pousse de nombreux parents à se tourner vers la Belgique ».
Le journal observe qu’«
 on estime à plus de 5000 le nombre d’enfants et d’adultes accueillis en Belgique. […] De nombreux patients français y séjournent, parfois par choix de l’approche belge du handicap, mais dans la grande majorité des cas faute de place dans une structure d’accueil en France ».

25 09 14

« Comment l’esprit soigne le corps »
L’Express

C’est ce que titre L’Express, qui relève dans un dossier que « depuis longtemps, la médecine s’intéresse aux méfaits du stress sur la santé. Des découvertes récentes montrent qu’à l’inverse le mental peut avoir un effet bénéfique sur toutes sortes de pathologies ».
« Grâce à la brèche ouverte par les neurosciences, les chercheurs mesurent toujours mieux le pouvoir et les ressources de nos émotions 
», note le magazine, qui se penche sur ce « chantier prometteur ».
L’hebdomadaire évoque entre autres l’ocytocine, « 
un puissant anxiolytique ». La pédiatre Catherine Gueguen note ainsi que l’hormone « est sécrétée lors de toute stimulation sensorielle douce : les mots doux, la tétée [pour le bébé], le contact tendre, les caresses, les baisers, l’orgasme. […] La libération d’ocytocine met en route l’activité parasympathique avec tous ses effets physiologiques : la tension artérielle baisse, l’organisme passe de l’excitation musculaire prête à l’action provoquée par le stress à un régime réparateur où l’énergie sert au stockage des nutriments et à la croissance […] ».
L’Express aborde en outre la médiation : 
« On ne cesse de découvrir de nouvelles vertus à cette pratique. […] Les chercheurs ont notamment enregistré des résultats probants dans la dépression, l’addiction, les déficits de l’attention et la douleur ». 

Le premier centre de santé sexuelle « menacé » 
Libération

Libération indique en effet que le 190, à Paris, « seul lieu ouvert de consultation centré sur les MST »,est « en manque de fonds alors que son bail arrive à terme. L’association parisienne devra être relogée », note le quotidien.
Le journal relève ainsi que le
 « premier centre de santé sexuel à ouvrir en France est aujourd’hui à bout. […] Le 190 est à part. Un lieu ouvert de consultation, centré sur le sida mais pas seulement. On y vient pour tout ce qui touche à la sexualité, aux IST, mais aussi aux addictions ».
« Le rapport d’activité 2013 pointe une hausse régulière de la file active des personnes suivies pour leur infection VIH et aussi pour les séronégatifs. […] Mais voilà, le lieu fonctionne comme un centre de santé, et ce n’est pas simple. Les médecins sont salariés, mais le centre est payé à l’acte 
», poursuit Libération.
Le Dr Michel Ohayon, directeur du centre, explique : « 
Nous avons juste 3 mois, et c’est peu. Notre bail se termine et il n’est pas prolongé. […] Malgré une hausse importante des consultations, nous ne pouvons vivre sans subventions. Plusieurs dossiers ont été déposés pour l’exercice 2014 mais ils n’ont pas été arbitrés. Nous ne pouvons que constater le déséquilibre financier de la structure, sans aucune certitude pour l’avenir ». 

26 09 14

« Manger des fruits et légumes serait bon pour le moral »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir indique en effet que « 65% des personnes les plus heureuses consommeraient plus de 240 grammes de fruits et légumes par jour, selon une étude britannique » parue dans leBritish Medical Journal.
Le magazine explique que 
« les auteurs de cette étude ont travaillé à partir de données émanant de 13.983 adultes âgés de plus de 16 ans (56% des femmes, 44% des hommes), qui ont participé au sondage « Health Survey for England » en 2010 et 2011 ».
« Environ 15% des participants entraient dans la catégorie « bien-être mental élevé », alors que 15% figuraient dans la catégorie basse, proche du mal-être », 
ajoute le mensuel.
Sciences et Avenir constate que 
« 33,5% des personnes affichant le bien-être psychologique le plus élevé ont déclaré consommer au moins 5 portions de fruits et légumes chaque jour. Et parmi ce même groupe de personnes, seuls 6,8% ont reconnu en consommer moins d’une portion au quotidien ».
« Parmi les autres participants très heureux, 31,4% mangeaient entre 3 et 4 portions de fruits et légumes par jour, et 28,4 % n’en consommaient que 2 », 
ajoute le magazine.
Sciences et Avenir précise qu’« 
une portion est l’équivalent de 80 à 100 grammes, soit la taille d’un poing ou deux cuillères à soupe pleines. Par exemple : une tomate de taille moyenne, une poignée de tomates cerise, 1 poignée de haricots verts, 1 bol de soupe, 1 pomme, 2 abricots, 4-5 fraises, 1 banane… ».
Le magazine livre enfin la conclusion des auteurs britanniques : « 
Consommer des fruits et de légumes rend plus heureux que le fait de boire de l’alcool ». 


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