Revue de presse Mars 2008


Source Mediscoop

03 03 08
« Les espoirs de la stimulation cérébrale profonde »
Le Figaro
Le Figaro indique dans un article que la stimulation cérébrale profonde, « utilisée contre la maladie de Parkinson et certains troubles psychiatriques, va être améliorée grâce à un atlas du cerveau en trois dimensions ».
Le journal aborde la nouvelle campagne d’appel aux dons, Neurodon, qui aura lieu du 10 au 16 mars prochain, notant que la Fédération pour la recherche sur le cerveau « a choisi cette année de mettre l’accent sur la stimulation cérébrale profonde, pour laquelle les Français sont des leaders incontestés ».
Le quotidien remarque que « mise au point dès la fin des années 1990 par une équipe française, celle du Pr Alim Louis Benabid et du Pr Polak à Grenoble, cette technique a totalement transformé la prise en charge de certains patients atteints de maladie de Parkinson ».
« Avec aujourd’hui une extension mesurée des applications de cette technique à certains troubles obsessionnels compulsifs et certains tics (maladie de Gilles de la Tourette) ainsi que dans le domaine de la neurochirurgie », poursuit Le Figaro.
Le journal rappelle avec un schéma en quoi consiste la technique, et se penche sur « l’importance de disposer de cartes d’une extrême précision des centres nerveux concernés ».
Le Figaro explique que la FRC « a financé les travaux d’une équipe de l’Inserm dirigée par le Dr Jérôme Yelnik, directeur de recherche à la Salpêtrière. Son équipe (en partenariat avec le CNRS et l’Inria), a réussi à réaliser une carte du cerveau en trois dimensions, permettant de reconstituer la structure tridimensionnelle des «noyaux cérébraux de la base» ».
Le quotidien cite le Dr Étienne Hirsch, président du conseil scientifique de la Fédération, qui précise que grâce à ce « Google Earth du cerveau, il est désormais possible de zoomer et de savoir avec une extrême précision où implanter les électrodes ».
Le Figaro cite cependant la FRC, qui relève que « si les Français sont particulièrement intéressés par les progrès de la recherche sur le cerveau, seul un tiers d’entre eux s’estime suffisamment informé dans ce domaine ».
Le journal se penche par ailleurs sur une « neurochirurgie du futur », qui consiste à « opérer le cerveau d’un patient éveillé grâce à la stimulation peropératoire ».

Vers une « épidémie » de cocaïne ?
Le Monde
Le Monde observe que « devenue moins chère, la cocaïne se « démocratise » ».
Le journal note ainsi qu’« autrefois drogue de la jet-set, la cocaïne bénéficie d’un véritable effet de mode, au point que des spécialistes évoquent désormais une épidémie ».
« Le phénomène, devant lequel les pouvoirs publics confessent une certaine impuissance, inquiète la police et les autorités sanitaires », poursuit le quotidien.
Le Monde cite notamment Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui déclare que « c’est le tsunami de demain. […] La cocaïne devient la drogue de M. Tout-le-Monde ».
Le quotidien observe que « plus d’un million de Français en auraient déjà consommé au moins une fois, soit 2,6 % des 15-64 ans en 2005, selon les derniers chiffres disponibles ».
Le Monde ajoute que « l’usage occasionnel de la cocaïne se répand dans toutes les couches sociales et touche de plus en plus les employés, les salariés et les jeunes »
Laurent Karila, psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse, indique que « le problème vient quand les usagers s’installent dans la consommation. Les consommateurs s’accrochent vite à son effet « high », euphorique, stimulant, et le recherchent de nouveau. C’est sournoisement que s’installe une consommation moins récréative : les gens commencent à acheter seuls, et ils consomment seuls ».
Le journal note que « les usagers s’adressent de plus en plus aux médecins pour une consommation spécifique de cocaïne, un phénomène qui n’existait pas il y a 5 ans. Or le système de soins est démuni face à ce stupéfiant, pour lequel il n’existe pas de traitement de substitution ».

04 03 08

« Les traumatismes à retardement de l’avortement »
Le Figaro
Le Figaro consacre un article à l’association Agapa, à Paris, un « lieu d’écoute » où « des femmes viennent confier ce qui est parfois le traumatisme de toute une vie : leur avortement ».
Le journal observe que « les accompagnements effectués par l’équipe bénévole ont augmenté de 20 % entre 2006 et 2007, et plusieurs antennes de l’association viennent de s’ouvrir en province ».
Le quotidien remarque que « pour ces accompagnants d’expérience, le constat est général : «Si à un moment de leur existence les femmes choisissent en toute conscience d’avorter, très souvent la détresse surgit bien après, comme une bombe à retardement» ».
Le Figaro cite notamment la psychiatre Sophie-Mathilde Tauss, qui « affirme que 30 à 50 % de ses patientes qui ont «refoulé ce vécu» ont à revivre tôt ou tard cette épreuve «avec une grande violence» car «même décidé, l’avortement n’est jamais un acte banal» ».

« Obésité : l’étude qui accuse la télévision »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas observe en effet dans Le Figaro que selon une étude nord-américaine, publiée dans les Archives de pédiatrie (JAMA), « réduire le temps passé devant l’écran permet de diminuer le surpoids chez des enfants de 4 à 7 ans ».
La journaliste explique que « Leonard Epstein et son équipe de Buffalo, de l’université de l’État de New York, ont mené une expérimentation durant 2 ans sur 70 kids de 4 à 7 ans déjà en surpoids qui «consommaient» de la télévision ou se plongeaient dans un jeu vidéo au moins 14 heures par semaine à la maison ».
« Ils ont proposé à leur famille de mettre en place un appareil de surveillance destiné à réduire l’accès à l’écran avec un code d’accès électronique pour chaque personne du foyer. Les chercheurs ont séparé les enfants en deux groupes, l’un sans aucune limite, l’autre avec une diminution progressive de l’exposition, leur code d’accès leur interdisant de la dépasser », poursuit Catherine Petitnicolas.
La journaliste note qu’« à l’issue de ces 2 ans de suivi, les bambins astreints à cette «diète» ont réussi à réduire leur temps passé devant l’écran de 17,5 heures par semaine contre seulement 5,2 heures de réduction pour le groupe contrôle. Et dans le même temps, le poids ou plus précisément l’indice de masse corporelle des bambins sevrés de télé a considérablement chuté contrairement à celui des gavés d’écran ».
« Des changements imputables plus à une diminution des apports énergétiques qu’à une augmentation de l’activité physique », précise Catherine Petitnicolas.
La journaliste cite les auteurs de l’étude, qui remarquent que « le fait d’avoir recours à un tel système permet de donner aux enfants le contrôle sur le moment où ils vont regarder la télévision plutôt que la classique injonction parentale “Pas de télé tant que le travail n’est pas terminé ”».
Dans un éditorial, Steven Gortmaker, de l’École de santé publique de Harvard à Boston, parle de « stratégie innovante dont les parents et les éducateurs devraient s’inspirer pour limiter la durée de cette addiction chez les enfants et les adolescents ».

05 03 08

« Alerte au cannabis dans les collèges »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal constate en effet que « 300 000 collégiens âgés de 12 à 15 ans ont déjà fumé un joint et nombre d’entre eux s’approvisionnent dans leur établissement scolaire ».
Le quotidien consacre une double page au sujet, relevant que « la consommation de haschisch est en plein boom chez les collégiens », et que « les pouvoirs publics veulent tenter d’enrayer le phénomène ».
Le Parisien indique que « dans un livre à paraître le mois prochain et intitulé «Stop au tabac et au cannabis !» (Ed. Odile Jacob), le tabacologue Gilbert Lagrue tire la sonnette d’alarme sur un phénomène qu’il juge «exponentiel» ».
Le journal cite ainsi ce spécialiste, qui note que « depuis que le tabac a été ringardisé avec les campagnes d’information sur ses dangers, les jeunes, qui ont toujours besoin d’une transgression, se sont tournés vers le cannabis. La première cigarette est fumée en moyenne à 12 ans. La première consommation de cannabis arrive 1 an à 18 mois après. Plus le premier joint est précoce, plus le risque de dépendance est important ».
Le quotidien remarque que « face à ce tableau noir, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie s’apprête à présenter son plan d’attaque, visant notamment à sensibiliser les parents qui ont parfois tendance à fermer les yeux ».
Le Parisien publie un entretien avec le président de la Mildt, Etienne Apaire, qui déclare, entre autres : « Il faut expliquer les dangers de la drogue non pas seulement aux enfants mais aussi à leurs parents, qui ne savent rien sur la question ».

Les Français ont « une peur croissante de la maladie d’Alzheimer »
La Croix, Pèlerin
La Croix relaie un sondage TNS-Sofres effectué pour le magasine Pèlerin, à l’occasion du 9ème Neurodon, du 10 au 16 mars prochain.
Le quotidien remarque ainsi que « 54 % des Français ont une peur croissante de la maladie d’Alzheimer pour eux-mêmes ou pour leurs proches, contre 41 % en 2007 ».
Le journal note que « le cancer reste la plus redoutée des maladies pour soi ou ses proches, aux yeux de 72 % des personnes interrogées, contre 78 % en 2001 ».
La Croix précise que « le total des pourcentages est supérieur à 100, les personnes pouvant donner plusieurs réponses ».

06 03 08

« Des bébés vont consulter leur «psy» »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à l’unité de pédopsychiatrie de la maternité de la clinique Monplaisir à Lyon, qui « accueille des petits souffrant de troubles du sommeil, du comportement alimentaire ou de la relation avec leur mère ».
« Les premiers résultats sont encourageants », observe le journal.
Le quotidien note que « si, de prime abord, la démarche peut sembler excessive eu égard au très jeune âge des petits patients, elle est loin d’être superflue ».
Le Figaro remarque qu’« un bébé qui dort très mal, qui refuse de s’alimenter, qui pleure souvent ou qui présente des troubles majeurs de la relation est d’abord un petit être en souffrance. En outre ces symptômes déstabilisent gravement la mère et perturbent l’atmosphère de la cellule familiale ».
Le journal se penche notamment sur les « troubles de la relation mère-enfant », relevant que « les jeunes femmes ont beaucoup de mal à tenir dans leurs bras un bébé raide comme un bout de bois ou au contraire poupée de chiffon. Elles ont peur de le faire tomber et ne savent pas vraiment s’il a faim d’autant qu’il pleure beaucoup ou se met, au contraire, très en retrait ».
Le quotidien aborde en outre les troubles alimentaires, notant que « le plus souvent le nourrisson souffre d’une anorexie avérée nécessitant parfois son placement en réanimation. Une femme, dont le bébé ne mange pas, vit cette épreuve comme un échec particulièrement blessant ».
Le Figaro cite la pédopsychiatre Marie Titeca, qui indique qu’au terme d’une prise en charge qui dure entre 1 et 6 mois, « l’état des petits malades s’améliore considérablement ».

07 03 08

« Une machine qui devine ce que voit le cerveau »
Le Figaro
Jean-Michel Bader indique dans Le Figaro que, selon un article paru dans Nature, « des chercheurs de l’université de Berkeley (en Californie) ont mis au point un décodeur expérimental d’images visionnées par le cerveau, qualifié par eux de «révolutionnaire». Il s’agit d’une machine d’IRM couplée à un enregistreur et à un système informatique sophistiqué ».
Le journaliste précise que « la machine ne lit pas les pensées. […] Elle décode les particularités de l’activité des zones visuelles du cortex cérébral, lorsque le cerveau voit une image particulière ».
Jean-Michel Bader cite l’auteur principal de ces travaux, Jack Gallant, qui indique que « ce décodeur visuel serait un atout scientifique décisif. Par exemple, nous pourrions l’utiliser pour trouver les différences dans les perceptions visuelles des individus, étudier les procédés mentaux comme l’attention, et peut-être même connaître le contenu visuel de phénomènes purement mentaux comme les rêves, ou l’imagination ».
Le chercheur ajoute que « le fantasme de la lecture des pensées est purement et simplement de la science-fiction, car la machine ne peut “lire” que des images visuelles, pas des processus mentaux. Mais nous devons nous garder, dans 30 ou 50 ans, des garde-fous éthiques à ces intrusions dans la vie privée ».

La mode est à la « Wii-thérapie »
Courrier International numéro 905
Courrier International note en bref que « la console de jeu Wii pimente le travail des patients dans un nombre croissant de centres de rééducation, au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne ».
Le magazine observe ainsi que « les simulations sportives rompent la monotonie des exercices de musculation ou de coordination ».
L’hebdomadaire cite Ben Rucks, directeur du service de rééducation au Riley Hospital, dans le Mississippi, qui remarque que « la Wii sollicite tout le corps, l’équilibre et la coordination des mains et des yeux. C’est un outil idéal pour les victimes d’infarctus ».
Courrier International relève de plus qu’à l’hôpital de Herrin, dans l’Illinois, « on note que l’adversaire virtuel crée une émulation qui absorbe le patient et lui fait oublier l’aspect fastidieux et souvent douloureux du travail ».

« Les grands prématurés gardent longtemps des séquelles »
Le Parisien, Libération
Le Parisien se penche sur une « première » en France, indiquant que « pendant 10 ans, l’unité Inserm 149 a suivi près de 2 000 enfants nés grands prématurés ».
« Le résultat de ses travaux, présentés demain dans l’éminente revue The Lancet, est inquiétant », observe le journal.
Le quotidien note ainsi que selon cette enquête nommée Epipage (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels), « à l’âge de 5 ans, 40 % de ces grands prématurés gardent des séquelles. Des troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs, qui les empêchent de marcher seuls ou qui les exposent à des troubles d’apprentissage lors de leur scolarisation (32 % ont un QI inférieur à la normale, à moins de 85, et 12 % sont à moins de 70) ».
Le Parisien ajoute qu’« un tiers de ces anciens grands prématurés requiert encore à 5 ans une prise en charge médicale ou paramédicale spécifique, au moins deux fois plus que pour des enfants nés à terme ».
Le journal rappelle qu’« en France, 10 000 grands prématurés naissent chaque année avant 33 semaines de grossesse. […] Leur nombre ne cesse d’augmenter ».
Le quotidien précise que cette étude « souligne également que plus l’enfant naît tôt, plus les séquelles sont importantes. Chaque semaine de grossesse en plus permet de réduire le risque de déficience ».
Le Parisien note ainsi que « les bébés nés à 24-26 semaines de grossesse sont 18 % à présenter une paralysie cérébrale à 5 ans et à ne pas pouvoir marcher seuls, contre 12 % de ceux nés à 29 semaines et 4 % de ceux nés à 32 semaines ».
Le journal cite Béatrice Larroque, qui a coordonné cette enquête, qui remarque que « si la plupart des services de réanimation proposent un suivi des enfants, ils ne sont pas effectivement tous suivis. Prévenir les troubles d’apprentissage va donc représenter un réel défi pour la médecine périnatale actuelle ».
Libération aborde également cette étude portant sur « la grande inquiétude qui court dans les services de néonatalogie : réanimer, certes, les grands prématurés, mais pour quelle vie à venir, avec quels handicaps éventuels ? ».
« Une question d’autant plus redoutable que certains services de réanimation se sont lancés dans des courses à l’exploit », observe le journal.
Le quotidien cite aussi l’épidémiologiste Béatrice Larroque, qui indique que « quelle que soit la situation clinique de l’enfant à la naissance, et quelles que soient aussi les raisons de cette prématurité, le principal facteur de risque est lié à l’ampleur de cette prématurité ».

Plus un placebo est cher, plus il serait efficace
Le Monde
Le Monde aborde la « conclusion déroutante à laquelle parvient une étude » publiée dans le JAMA.
Le journal relaie en effet ce travail mené par une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, qui a recruté « 82 volontaires pour tester un nouvel analgésique aux caractéristiques proches de la codéine. En réalité, un placebo ».
Le Monde explique que « les participants sont divisés en deux groupes : les plus chanceux se voient remettre une pilule à 2,50 dollars, les moins heureux le même cachet, présenté en réduction à 0,10 dollar. Tous ont en revanche la joie de subir des séries de décharges électriques pouvant aller jusqu’à 80 volts ».
Le quotidien poursuit : « Les participants sont invités à quantifier leur peine. Résultat, 85 % des bénévoles du groupe ayant ingurgité la pilule à 2,50 dollars notent une réduction de la douleur, contre seulement 61 % pour ceux qui ont avalé le médicament en promotion ».
Le Monde cite Dan Ariely, docteur en économie comportementale, qui a dirigé l’étude, qui précise que « le prix n’est qu’une des variables du marché, au même titre que l’emballage ou la marque, qui peuvent accentuer l’effet placebo ».
Dan Ariely note que « pour la pilule à 0,10 dollar, c’est davantage le fait qu’elle soit en promotion que son prix qui a influencé les participants ».
Le quotidien cite Jean-François Bergmann, spécialiste de thérapeutique à l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui remarque lui aussi que « la façon dont un médicament est donné participe pleinement à l’effet pharmacologique. Il doit l’être avec conviction ».
Le Monde observe que « l’étude ouvre dans tous les cas de nombreuses perspectives », notamment en ce qui concerne les génériques et « la mauvaise perception dont ils souffrent ».

10 03 08

« Les régimes, ça suffit ! »
Le Parisien
Le Parisien observe sur une page que « le retour des beaux jours signe aussi celui des régimes déclinés à toutes les sauces », mais note que le psychiatre Gérard Apfeldorfer « dénonce dans un livre les dérives de ces cures d’amincissement ».
Le journal retient en effet que « se nourrir, explique le cofondateur du Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (Gros) dans «Mangez en paix !» (chez Odile Jacob), ce n’est pas seulement remplir son estomac. S’alimenter revêt un tas d’autres fonctions – symboliques, sociales… – bénéfiques pour la santé et le moral ».
Le Parisien cite le psychiatre, qui indique notamment : « Notre corps est bien fait. Il sait ce dont il a besoin. S’il est carencé en vitamine B6, vous aurez envie de céréales. On a cette capacité à aller vers les bons aliments. Le problème c’est que les régimes dérèglent cette belle machine et qu’on n’arrive plus à reconnaître les signaux qu’elle nous envoie ».
« Les restrictions alimentaires font naître en nous de la culpabilité et des frustrations, et donc des désirs incontrôlés pour tel ou tel aliment. […] Le meilleur moyen de maigrir définitivement est de manger ce qui nous fait plaisir, même des frites bien grasses si on en a envie ! », continue Gérard Apfeldorfer.
Le Parisien relève par ailleurs que « certes, la plupart des régimes font perdre des kilos… mais uniquement sur le court terme. A plus longue échéance, toutes les études scientifiques – quelle que soit la diète – ont montré que se serrer la ceinture est inefficace ».
Le quotidien ajoute que « le psychiatre s’insurge contre les régimes amaigrissants, mais aussi contre tous les messages sanitaires liés à l’alimentation et qui diabolisent certains produits censés provoquer des maladies comme le cancer ».
Gérard Apfeldorfer déclare ainsi qu’« avaler une tablette de chocolat pour se détendre après une dure journée participe d’un bon équilibre psychique. […] Si l’on a un rapport sain à la nourriture, cet excès s’élimine naturellement avec un repas du soir plus léger ».

La huitième campagne du Neurodon est lancée
La Croix
La Croix indique en effet qu’« à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche se déroule la campagne annuelle du Neurodon, organisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau ».
Le journal rappelle à ses lecteurs que « l’objectif est de collecter des fonds en faveur de la recherche sur le cerveau, portant sur les principales maladies neurologiques, comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, ou encore les scléroses en plaques, les accidents vasculaires cérébraux et l’épilepsie ».
Le quotidien précise que le thème principal cette année portera sur la stimulation cérébrale.
La Croix rappelle que « l’an dernier, le Neurodon avait permis de recueillir un peu plus de 2 millions d’euros ».

« Les bienfaits visibles des gratouillis »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir consacre un article à une expérience sur les « bienfaits visibles des gratouillis », menée par Gil Yosipovitch et ses collègues de l’université Wake Forest, à Winston-Salem (Caroline du Nord, Etats-Unis), et relatée dans le Journal of Investigative Dermatology.
Le mensuel explique que « 13 volontaires ont été placés dans un appareil d’imagerie par résonance magnétique nucléaire. Pendant que la machine fonctionnait, un des chercheurs, armé d’une petite brosse, grattait le bas de la jambe du sujet durant trente secondes, faisait une pause d’un temps équivalent et réitérait l’opération. Le tout durant 5 minutes. ».
Le magazine note que « les résultats mettent en lumière les zones du cerveau qui s’inactivent et celles qui redoublent d’intensité durant le gratouillis ».
Sciences et Avenir observe que « l’effet le plus significatif est la baisse d’activité dans la région du cortex cingulé, une aire associée aux expériences sensorielles désagréables, notamment la douleur. Plus le grattage est intense, plus cette zone voit son activité réduite ».
Le mensuel remarque que « pour les chercheurs, c’est la preuve que les démangeaisons ou des affections comme l’eczéma ou le prurit peuvent être soulagées par le grattage (mais cela peut endommager la peau) ».
Sciences et Avenir indique que « l’équipe envisage de s’intéresser à des patients souffrant de ces affections afin de mieux jauger les éventuels effets bénéfiques du gratouillis ».

11 03 08

« De plus en plus de salariés souffrent de la mode du sans cloisons » dans les bureaux
Libération
Libération remarque que « les salariés sont de plus en plus nombreux à bosser dans de grands bureaux pleins à craquer. Et 60 % d’entre eux seraient au bord de la crise de nerfs, selon le Journal du Net ».
Le quotidien, qui titre son article « Open space, open stress », livre notamment le témoignage de Pierre, 30 ans, qui « a travaillé pendant un an dans un bureau de 100 personnes ».
Le jeune homme déclare ainsi : « Les premiers jours, c’était le rêve. Une impression que tout est possible, que les chefs sont accessibles, que ça bouillonne ».
Un mois plus tard : « Tout le monde surveillait tout le monde. Impossible de surfer sur le Net sans que le collègue de derrière n’ait les yeux rivés sur mon ordinateur. Ni de téléphoner sans la désagréable impression d’être en permanence sur écoute ».
Libération cite la sociologue Thérèse Evette, qui remarque que « l’open space est devenu une doctrine que personne ne remet en question. Il faut ouvrir les espaces, pour plus de communication et donc d’efficacité. Or la qualité et la productivité de ces échanges restent à mesurer ».
Le quotidien observe que « conscients du mal-être des salariés, les experts continuent de plancher. Et inventent des prototypes destinés à être implantés dans les open space. Le must en la matière, c’est la digital yurt. En gros, il s’agit d’un petit cocon à moitié fermé doté d’un canapé en demi-cercle, le tout baigné d’une lumière jaune tamisée ».
« Tout un programme », remarque Libération.

« Maintenant, son ADN sur le Net »
Le Parisien
Le Parisien remarque que « parler de soi est devenu le sport préféré des internautes ».
« Vous avez envie de savoir si vous avez des gènes en commun avec vos amis ? De les comparer avec les membres de votre famille ? Certaines personnalités historiques ? Mais aussi de connaître les éventuelles maladies génétiques dont vous êtes porteur ? », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « le site Web 23andMe est pour vous, à condition que vous ayez 1 000 $ à dépenser et que vous n’ayez pas peur des résultats… ».
Le Parisien explique en effet que « 23andMe vient d’être ouvert aux clients français. Ainsi baptisé en référence aux 23 chromosomes qui constituent la carte d’identité génétique de chaque être humain, […] le site propose d’analyser votre génome et d’inscrire ces données sur une page Web perso, consultable à distance, et surtout comparable et partageable avec vos amis ».
Le journal note que « dans l’Hexagone, ces tests génétiques sans justification médicale sont interdits par la loi de bioéthique. […] Mais rien n’empêche les Français qui le désirent de s’offrir les services de cette entreprise basée dans la Silicon Valley, en Californie ».
Le quotidien remarque cependant que « certains scientifiques s’interrogent sur l’impact psychologique d’une annonce [d’une éventuelle susceptibilité à des maladies] effectuée sans aucun accompagnement médical ».
Le Parisien livre l’avis du généticien Axel Kahn, qui estime qu’il s’agit de « narcissisme qui flirte avec le racisme », imaginant l’étape suivante : « un site de rencontres basé sur la carte génétique », tandis que le blogueur Loïc Lemeur « attend avec impatience [ses] résultats ».

« Un Français sur deux en panne de sommeil »
Le Figaro, L’Humanité
Le Figaro note en bref que « près d’un jeune Français sur deux, âgé de 25 à 45 ans, se plaint de ne pas dormir assez, selon une enquête rendue publique hier à quelques jours de la Journée nationale du sommeil ».
Le journal relève que « le travail est cité comme première cause d’insomnie (53 %), suivi des difficultés psychologiques (40 %) ».
Le quotidien observe que « les mauvais dormeurs perdent 40 min par rapport à ceux qui ont un temps de repos suffisant (6 H 41 au lieu de 7 H 21) ».
Le Figaro indique enfin que « 13 % des Français prennent des psychotropes, des tisanes ou de l’homéopathie pour tomber dans les bras de Morphée ».
L’Humanité relaie aussi cette étude de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.
Le journal précise qu’après le travail et les difficultés psychologiques, les autres causes d’insomnie sont les « enfants (27 %), les loisirs (21 %) et le temps de transport (17 %) ».

12 03 08

« Pour certains, le travail est devenu une souffrance »
La Croix
La Croix fait savoir que « le gouvernement reçoit aujourd’hui un rapport sur le stress au travail ».
Le journal en profite pour livrer le témoignage de la psychologue Marie Pezé, qui « dans sa consultation spécialisée, à Nanterre, a vu le phénomène s’aggraver depuis 10 ans ».
Marie Pezé remarque notamment : « Quand quelqu’un est en pleine détresse dans son travail, parfois, la seule chose à faire, c’est de le retirer de cet environnement professionnel. C’est difficile parce que beaucoup vivent cela comme une injustice mais, en restant, ces salariés mettraient leur santé en danger ».
La psychologue ajoute que « ce sont souvent les gens les plus investis dans leur métier que l’on retrouve en souffrance quand leur vie professionnelle ne va plus. C’est quand même un signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le monde du travail ».

13 03 08

« Le fléau du stress au travail »
Le Parisien, Le Figaro économie, Libération, L’Humanité, La Tribune, Les Echos, Le Nouvel Observateur numéro 2262
Le Parisien observe sur une page que « le ministre du Travail, Xavier Bertrand, veut lancer une enquête nationale sur l’ampleur du stress dans les entreprises », reprenant ainsi « l’une des recommandations du rapport d’experts qui lui a été remis hier ».
Le journal remarque que « la France partage avec les Etats-Unis le triste privilège d’être l’un des pays au monde où le stress au travail fait le plus de ravages ».
Le Parisien relève que « le phénomène y est même devenu un enjeu crucial de santé publique depuis l’épidémie de suicides qui a touché des entreprises aussi différentes que Renault, PSA, IBM, la banque HSBC ou la Poste ».
Le journal note que « les symptômes sont connus mais les causes de la grande déprime des salariés [sont] plus difficiles à expliquer. On retrouve en toile de fond la course à la productivité, les pressions de l’encadrement, les restructurations ou les accidents de carrière ».
Le quotidien cite Jean-Claude Delgenes, expert en prévention des risques, qui observe que « les médecins du travail ne sont pas formés et les entreprises ne savent pas comment affronter un tel phénomène ».
« D’où l’idée […] d’une grande enquête nationale menée chaque année par l’Insee », pour « identifier, d’ici à 2009, les secteurs les plus touchés de façon à y rendre obligatoire la tenue de négociations sur la détection et la prévention du stress », poursuit Le Parisien.
Les Echos abordent également ce rapport de Philippe Nasse, vice-président du Conseil de la concurrence, et Patrick Légeron, médecin psychiatre, sur « les risques psycho-sociaux au travail ».
Le quotidien retient que « Bertrand met la pression sur les entreprises ».
Le journal note en effet que « le ministère du Travail souhaite rendre obligatoires des négociations sur le stress dans les branches où le phénomène est le plus marqué et envisage un bonus-malus financier pour inciter les sociétés à mieux prévenir les risques psycho-sociaux ».
La Tribune observe que « Xavier Bertrand s’attaque au stress au travail », un « sujet souvent tabou ».
Le quotidien note que « dès 2009, une «veille épidémiologique» sur les suicides au travail sera mise en place et confiée à l’InVS ».
Le Figaro économie se penche aussi sur ce rapport d’experts qui « insiste sur la nécessité de disposer d’un indicateur global du stress au travail ».
Gérard Mordillat remarque pour sa part dans Libération que « le stress est un faux nez pour ne pas nommer le mal qui ronge le monde du travail : la peur. Peur de mal faire, peur de ne pas faire assez ».
Le Nouvel Observateur relève quant à lui dans un dossier que « la souffrance au travail devient une priorité nationale ». (Rapport disponible sur le site des Echos)

« Le débat sur l’euthanasie relancé »
Le Parisien, Le Monde, L’Humanité
C’est ce que constate Le Parisien, qui consacre sa Une et deux pages à Chantal Sébire, une femme de 52 ans « atteinte d’une maladie incurable qui la défigure et la fait souffrir atrocement », et qui « veut mourir ».
Le journal observe qu’« après avoir écrit, en vain, au président de la République, elle demande aujourd’hui à la justice le droit d’être euthanasiée ».
Le quotidien explique que la femme souffre d’un esthésioneuroblastome, diagnostiqué il y a 8 ans.
Le Parisien note que « moins de 1 000 cas ont été recensés dans le monde ces 20 dernières années », et cite un médecin, qui remarque : « C’est un cancer rarissime du nerf olfactif et qui se développe dans la cavité nasale. La tumeur est située au niveau du crâne, derrière le nez, en profondeur. Vu la déformation du visage de la patiente, la sienne doit avoir la taille d’un pamplemousse ».
Le journal observe qu’« on ne survit pas à cette maladie », et précise que cette mère de famille « demande à la justice d’autoriser son médecin à lui fournir une substance létale ».
Le Parisien livre l’avis de Frédérique Dreifuss-Netter, professeur de droit à Paris-Descartes, qui remarque que « cette requête confère aux juges un rôle qui n’est pas le leur ».
Le Monde consacre également un article à cette femme qui « réclame le droit d’anticiper sa mort ».
Le journal relève qu’« invoquant la Convention européenne des droits de l’homme, qui protège le droit à la liberté et au respect de la vie privée, elle souhaite obtenir de la justice l’autorisation, pour un de ses médecins, de se procurer en pharmacie une potion létale, soit « le traitement nécessaire pour lui permettre de terminer sa vie dans le respect de sa dignité » ».
Le quotidien publie un entretien avec Chantal Sébire, qui déclare : « Il n’y a ni solution chirurgicale ni solution médicamenteuse pour stopper ma maladie, qui évolue toute seule, comme un liseron autour du nerf olfactif. Aujourd’hui, je n’en peux tout simplement plus, ma situation se dégrade de jour en jour, la souffrance est atroce. Je me sens littéralement mangée par la douleur ».
« Ce qui motive ma démarche, c’est l’incurabilité de ma maladie. J’ai rendu publique ma maladie pour faire valoir qu’il y a des gens qui sont dans des souffrances qu’on ne peut pas résoudre. C’est le dernier combat que je peux mener, s’il ne me sert pas directement, qu’il serve au moins à d’autres après moi », poursuit la patiente.

14 03 08

« Les Français moins accros aux médicaments »
Le Parisien, La Tribune, Les Echos, La Croix, Le Figaro économie
C’est ce que titre Le Parisien, indiquant que selon une enquête de la Cnam, « la consommation de médicaments continue d’augmenter (+ 4,8 % en 2007) mais à un rythme moins effréné qu’il y a quelques années (+ 8,8 % en 2001) ».
Le journal observe que « le développement des médicaments génériques explique pour beaucoup cette modération ».
Le quotidien note que « l’an dernier, les dépenses de «statines» ont baissé de 3,7 % ».
Le Parisien rappelle qu’« en 2003, [la Cnam] concluait dans une étude que 40 % des prescriptions des médicaments anticholestérol n’étaient pas légitimes «en l’état des connaissances scientifiques». Le message a été apparemment reçu de la part du corps médical ».
Le journal constate que « les dépenses d’antidépresseurs et de psychotropes reculent de nouveau : elles ont baissé de 2,1 % en 2007 ».
Le quotidien relève enfin que « la Cnam critique les médicaments «récents» chers et pas toujours efficaces : 85 % de la hausse des dépenses de médicaments l’an passé s’explique par la prescription de médicaments mis sur le marché depuis moins de 3 ans ».
Le Parisien observe que selon l’assurance-maladie, « 45 % de ces dépenses supplémentaires, soit 270 millions d’euros, auraient pu être évitées, si les médecins avaient prescrit des génériques ou des médicaments existants ».
Les Echos retiennent pour leur part que « les dépenses de médicaments [sont] portées par les maladies graves ».
Le journal relève ainsi que « les médicaments dits «de spécialité» progressent de 11% et représentent à eux seuls 56 % de la croissance des dépenses de 2007. Parmi les plus fortes hausses figurent les anti-cancéreux (+ 25 % de dépenses supplémentaires), les anti-rétroviraux (+ 21 %) ou encore les érythropoïétines (+11,3%) ».
Le quotidien remarque lui aussi que « parmi les points positifs figure l’efficacité de certains plans de maîtrise des prescriptions menés avec les médecins ».
Les Echos citent en outre Frédéric Van Roekeghem, directeur de l’assurance-maladie, qui a déclaré : « Il semblerait que nous ayons un effet franchise sur les volumes de médicaments consommés mais nous n’en sommes pas encore totalement certains ».
De son côté, La Tribune retient une « nouvelle hausse des dépenses de médicaments ».
Le Figaro économie relève également que l’assurance-maladie « pointe les fausses innovations ».
Le journal retient ainsi que « plus cher ne veut pas dire plus efficace », et note que « contrairement aux idées reçues, […] les dépenses de médicaments sont de plus en plus élevées ».
« La croissance a, certes, tendance à ralentir », précise le quotidien, qui indique que « l’assurance-maladie y voit les effets des génériques, des baisses de prix et des efforts des médecins pour «retenir» leurs stylos sur l’ordonnance ».

17 03 08

« Quand l’accent prédit l’aphasie »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir note brièvement que « le syndrome de l’accent étranger est connu depuis presque 100 ans. Les sujets présentant ce rare trouble du langage sont perçus par leurs proches comme ayant un accent étranger ».
Le magazine indique que selon un article paru dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, « surtout décrit après un accident cérébral ou un traumatisme crânien, ce syndrome peut également s’observer sans anomalie de la motricité bucco-faciale volontaire ».
Sciences et Avenir relève ainsi que ce syndrome « précède alors la survenue d’une aphasie progressive dégénérative ».

Une nutrition correcte dans la petite enfance pour une meilleure « productivité économique à l’âge adulte » ?
La Tribune
La Tribune observe sur quelques lignes qu’« une nutrition correcte dans la petite enfance a des conséquences directes en termes de productivité économique à l’âge adulte ».
Le journal explique que « c’est le constat fait au Guatemala sur près de 3 000 enfants qui ont reçu un supplément nutritionnel entre 0 et 7 ans, soit une boisson fabriquée à partir d’incaparina, une protéine d’origine végétale ».
La Tribune remarque que « devenus adultes, [ces sujets] travaillaient un nombre d’heures plus important et recevaient un salaire moyen augmenté de 46 % ».

18 03 08

« Bioéthique : les étudiants plutôt conservateurs »
Le Figaro
Martine Perez indique dans Le Figaro que « l’Académie de médecine s’est associée à l’Institut du droit de la famille et du patrimoine pour réaliser une enquête sur les questions [d’aide à la procréation] auprès [d‘une centaine de] jeunes doctorants en droit, en biologie, en sciences humaines, en médecine ainsi qu’à des élèves sages-femmes ».
La journaliste note que « l’objectif était de connaître le point de vue de tous ceux qui représentent l’avenir sur ces problèmes majeurs ».
Martine Perez retient que « les experts de demain expriment une opinion assez conservatrice, même si une minorité manifeste une volonté d’ouverture certaine, plus franche chez les jeunes juristes que chez les futurs professionnels de santé ».
Martine Perez relève ainsi que les répondants « montrent une adhésion aux indications actuelles de l’assistance médicale à la procréation. […] Cependant, pour 25 % des répondants, l’AMP devrait être accessible aux femmes homosexuelles et un sur six estime que ces techniques pourraient s’appliquer à des femmes vivant seules ».
« Près de 10 % des répondants s’avèrent cependant opposés à toute assistance médicale à la procréation », poursuit la journaliste.
Martine Perez ajoute qu’« une minorité considère le très jeune embryon comme un patient et accorde logiquement la même valeur à un embryon de 3 jours, un fœtus de 4 mois un nouveau-né. La grande majorité pense totalement différemment et ne considère absolument pas l’embryon comme une personne ».
La journaliste relève par ailleurs que « la création d’un embryon dans un but de recherche […] n’est pas plébiscitée, mais près d’un tiers des personnes interrogées déclarent ne pas y être opposées », ou encore note que « deux tiers des répondants sont opposés à la levée de l’anonymat du don de gamètes ».

19 03 08

« Les Français sont fatigués »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que remarque Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal observe que « beaucoup éprouvent une grande lassitude en cette fin d’hiver, qui coïncide avec la Journée nationale du sommeil ».
Le quotidien se penche sur les « raisons de cette grosse fatigue » et livre ses « conseils pour retrouver la forme ».
Le Parisien relève ainsi sur une double page que « les épidémies ont épuisé les organismes, le contexte économique n’est guère réjouissant », ou encore note que « les allergies printanières aux pollens ont débuté ».
Le journal conseille donc à ses lecteurs de « profiter des conseils que dispenseront aujourd’hui un peu partout en France de nombreux médecins à l’occasion de la Journée nationale du sommeil pour apprendre à bien dormir ».
Le quotidien constate en effet que « près d’un Français sur deux se plaint de dormir mal ou pas assez. Un quart des adultes ne se sentent pas reposés lorsqu’ils se réveillent le matin ».
Le Parisien livre notamment les propos du Pr Joël Paquereau, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, qui remarque qu’« on ne dort pas assez ! Sept heures et demie en moyenne par nuit, or la majorité des gens ont besoin de huit heures de sommeil au moins ».
Le spécialiste explique qu’« il faut aller chercher les raisons de ces nuits plus courtes dans les programmes de seconde partie de soirée à la télévision qui s’éternisent, le surf sur Internet jusqu’à pas d’heure et les jeux en réseau avec des gens qui vivent sur d’autres fuseaux horaires… Et puis bien sûr dans le stress, qui est souvent lui-même induit par la fatigue ».
Le Parisien se penche en outre sur la « sieste, nouveau must pour récupérer », et remarque que « partout dans Paris, les espaces détente envahissent les spas ».
L’Humanité retient pour sa part que « dormir, c’est bon pour la santé ».
Le journal rappelle qu’« il est désormais démontré qu’une privation chronique de sommeil touche les régulations métaboliques de notre organisme et s’associe à un risque d’obésité, de diabète et d’hypertension ».

Euthanasie : « Des personnalités plaident pour des «formules d’exception» »
La Croix, Le Parisien, Libération, Le Figaro, Le Monde, L’Humanité
La Croix note sur quelques lignes qu’« alors que le médecin de Chantal Sébire doit rencontrer aujourd’hui le conseiller médical de Nicolas Sarkozy, des personnalités relancent le débat ».
Le journal indique ainsi que « le Pr Jean-Claude Ameisen, membre du Comité national d’éthique, estime que les cas extrêmes pourraient être traités par une formule d’«exception» permettant d’aller «plus loin» que la loi sur la fin de vie ».
Le quotidien ajoute que « le député Gaëtan Gorce propose que le malade souhaitant mourir ait la possibilité de «saisir une haute autorité morale», qui pourrait autoriser à certaines conditions un médecin à accéder à cette demande de mort ».
L’Humanité aborde aussi la proposition de Jean-Claude Ameisen, qui a déclaré que « lorsque l’accompagnement ne permet pas à la personne de considérer que sa souffrance est soulagée, il faut poser la question de savoir si on peut aller plus loin ».
Le journal note que le spécialiste « a invité à «dissocier ce cas dramatique de ce que serait le fait de réviser une loi», estimant qu’en France, «on a trop tendance à légiférer rapidement sur le fait d’événements dramatiques particuliers» ».
Le Monde constate sur sa Une que « la demande de Chantal Sébire ravive le débat sur l’euthanasie ».
Le journal livre notamment les propos du médecin de cette patiente, le Dr Emmanuel Debost, qui estime qu’« il y a urgence à légiférer sur l’euthanasie ».
Le quotidien publie en outre le témoignage de Paul et Danièle Pierra, qui « avaient obtenu le droit de laisser mourir leur fils [après 8 ans de coma végétatif dû à une tentative de suicide]. Pendant 6 jours, ils ont assisté à sa terrible agonie. Depuis, [ils] s’insurgent contre l’hypocrisie de la loi sur la fin de vie ».
Le Figaro observe de son côté que « la France est en retard » en matière de soins palliatifs.
Le quotidien revient ainsi sur le rapport de la psychologue Marie de Hennezel, « dans lequel elle dénonce l’insuffisance des moyens dévolus à cette discipline ».

« Alzheimer : le médecin traitant en première ligne »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur « l’arsenal du médecin généraliste » pour dépister la maladie d’Alzheimer.
Le journal aborde le « simple test des 5 mots mis au point par l’équipe Inserm (U 610, CHU Pitié-Salpêtrière) », un test de mémoire présenté par le Pr Bruno Dubois au Medec, à Paris.
Le quotidien relève par ailleurs que « souvent dans le suivi médical, les généralistes hésitent à annoncer le diagnostic », puis note que « selon les recommandations bientôt publiées de la Haute Autorité de santé, le médecin sera le pivot [du plan Alzheimer] alors même que sa rémunération ne sera pas modifiée ».

20 03 08

« Recherche cerveaux désespérément »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir publie un reportage réalisé au CHU de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où « des freezers conservent des cerveaux humains à des fins d’étude sur diverses maladies ».
Le magazine indique que ces 130 pièces du GIE Neuroceb, « la première banque de cerveaux à la française », « sont mises à la disposition de la recherche médicale, avec l’espoir d’élucider les processus biologiques des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson et de découvrir de nouveaux traitements ».
Le mensuel observe que « 130 cerveaux c’est peu pour toute la recherche qui a en a grand besoin. Alors, ici, on en prend le plus grand soin ».
Sciences et Avenir ajoute : « Pour obtenir l’autorisation d’étudier ce précieux tissu humain, tout chercheur doit présenter un dossier de candidature qui est examiné par un comité d’attribution. Pas question de gaspiller cette ressource, le cerveau humain est devenu une denrée rare ».
Le magazine remarque en outre que le GIE « vit grâce aux dons des associations et à des subventions exceptionnelles. […] Mais demain ? Comment prendre en charge le transport du corps, les frais de prélèvement, de congélation et de maintien de la structure à long terme, sans autres sources d’argent ? ».

21 03 08

« Pourquoi le cerveau devient dépendant »
La Recherche numéro 417
C’est ce qu’explique La Recherche dans un long dossier.
Le magazine observe ainsi que, « maladie neurologique à part entière, l’addiction à un produit est, on le sait aujourd’hui, associée à des modifications cérébrales aboutissant à la recherche compulsive de drogues ».
Le mensuel note que « le «circuit de la récompense», à l’origine de l’état de plaisir, est endommagé, et un état de mal-être permanent s’installe. Mais surtout, les zones impliquées dans la prise de décisions et dans l’exécution de celles-ci sont atteintes : il devient de plus en plus difficile de contrôler la consommation, qui devient compulsive ».
La Recherche s’interroge : « Cette meilleure connaissance des mécanismes cérébraux permettra-t-elle de soigner véritablement les toxicomanes ? Ce n’est pas certain. En tout cas pas tout de suite ».

25 03 08

« On fume moins de cigarettes quand on a 17 ans »
Libération, La Croix, Le Figaro
C’est ce que constate Libération, qui indique que « le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire publié aujourd’hui reprend les résultats de plusieurs études [sur la consommation d’alcool, de tabac et de drogues], sur la période 2000-2005, couvrant la primo-adolescence jusqu’au début de l’âge adulte (11-25 ans) ».
Le journal explique que « seul le tabac connaît un fort déclin. 33 % des jeunes de 17 ans fument encore tous les jours des cigarettes, mais ils étaient 41 % en 2000.
Le quotidien ajoute que « même si elle reste préoccupante, la consommation d’alcool semble se stabiliser : 11 % des jeunes de 17 ans reconnaissent boire régulièrement ».
Libération note que « fumer des joints est rare à 12 ans, plus fréquent à 15, puis progresse faiblement. En 2005, un jeune de 17 ans sur deux dit avoir déjà fumé un joint. Et un sur dix en fait un usage régulier ».
Le journal poursuit : « Parmi les autres produits psychotropes, les substances les plus expérimentées sont dans l’ordre : poppers, champignons hallucinogènes, ecstasy, cocaïne, amphétamines, LSD, crack, héroïne, GHB ».
Libération indique que « selon les chercheurs, 12,3 % des jeunes de 17 ans ont déjà goûté au moins à l’un de ces produits. Entre 2000 et 2005, l’usage de la cocaïne a triplé et concerne surtout les plus de 18 ans ».
Le Figaro relève également que « le tabagisme a reculé chez les jeunes de 2000 à 2005 ».
« Quant à la consommation régulière d’alcool, elle a été quasiment divisée par deux en 5 ans, passant de 17,6 à 8,9 % », ajoute le journal.

« Le somnambulisme favorisé par le manque de sommeil »
Le Figaro
Pierre Kaldy indique dans Le Figaro que « des chercheurs canadiens du Centre du sommeil de l’université de Montréal viennent de démontrer [dans les Annals of Neurology] que le manque de sommeil était un facteur favorisant les crises de somnambulisme ».
Le journaliste note que l’équipe de Jacques Montplaisir « s’est rendue compte que l’on pouvait induire ce trouble en laboratoire pour mieux l’étudier, en faisant passer une nuit blanche à [40] volontaires » atteints de somnambulisme.
Pierre Kaldy cite notamment le Dr Damien Léger, du Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu à Paris, qui remarque que cette étude « va rendre plus accessible l’analyse de ce trouble du sommeil que l’on avait beaucoup de mal à provoquer en laboratoire ».

« Euthanasie : vers la fin d’un tabou »
Libération, La Croix
Libération observe sur 4 pages qu’« après l’émotion suscitée par la mort de Chantal Sébire, le débat sur la législation de la fin de vie n’est plus tabou ».
Le quotidien remarque qu’« il y a, de tous côtés, un souci de parler au plus près des pratiques et des situations qui restent en suspens. Les opinions restent néanmoins partagées ».
Libération publie notamment le témoignage d’un médecin, Régis Aubry, président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs et chef de service au CHU de Besançon.
Le praticien déclare entre autres : « Quoi qu’on fasse, il existera toujours des exceptions. Je suis toujours surpris que devant ces situations, on pense d’abord aux réponses avant de savoir quelle est la question. Nous, acteurs, devons travailler à bien définir ce qu’est une exception. Et nous devons nous demander s’il peut toujours y avoir des réponses à y apporter ».
Le Dr Aubry ajoute : « Je suis effrayé de voir combien nous sommes capables de fabriquer et de faire adopter des lois, mais combien nous restons incapables de les faire connaître et de les appliquer »
Libération note par ailleurs que « samedi, les enfants de Chantal Sébire […] ont demandé aux médias de «les laisser faire leur deuil dans la paix, la dignité et l’intimité» ».
La Croix observe également que « la famille de Chantal Sébire appelle au respect ».
Le journal note que « le décès de la mère de famille […] n’a pas clos le vif débat sur la fin de vie soulevé par son histoire. Durant tout le week-end, les déclarations, prises de position et émissions de télévision se sont poursuivies ».

26 03 08

« Soins palliatifs : état de carence généralisée »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde observe à son tour que « la mort récente de Chantal Sébire relance le débat sur l’accompagnement de patients en « fin de vie » ».
Le journal rappelle sur une page que « fin 2007, une étude sur les soins palliatifs en France a été remise par la psychologue Marie de Hennezel au ministère de la santé. Elle dresse un tableau édifiant ».
Le quotidien parle ainsi d’un « état de carence généralisée », observant que ce texte « établit l’existence d’inégalités profondes dans l’accès aux soins palliatifs, ainsi que de difficultés majeures et récurrentes dans la diffusion de la culture des soins palliatifs ».
« Il conclut enfin que les sources actuelles de financement de ces activités ne sont aucunement à la hauteur des missions et des enjeux ; et ce, alors même qu’il faut compter avec les effets pervers des nouveaux systèmes de tarifications hospitalières qui n’ont de cesse de privilégier la réduction des durées d’hospitalisation », poursuit Le Monde.
Le journal cite Marie de Hennezel, qui remarquait notamment que « beaucoup ignorent ce que la loi [Leonetti] leur permet de faire. Ils persistent à croire que l’ultime solution pour apaiser les souffrances en fin de vie consiste à abréger la vie ».
Le Parisien observe de son côté qu’« une semaine après sa disparition, le mystère plane encore sur les causes du décès de Chantal Sébire. […] Seule certitude révélée par l’autopsie : cette femme de 52 ans […] n’est pas morte «naturellement» ».
Le journal cite le Dr Jean-Louis Béal, chef de l’unité des soins palliatifs (CHU de Djion), qui observe que « l’affaire a parfois été présentée comme celle d’une médecine bornée qui ne veut rien savoir, enfermée dans ses certitudes. Ce n’est pas ce qui s’est passé. […] A la fin, Chantal Sébire ne voulait être soignée que par homéopathie ».

27 03 08

« L’épreuve du cancer renforce le couple »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien relaie une enquête de la Direction de la recherche et des études du ministère de la Santé, réalisée en 2004 et qui « s’est penchée sur la qualité de vie des patients diagnostiqués [cancéreux] depuis 2 ans ».
Le journal note que « si ces derniers rencontrent certaines difficultés dans leur vie sociale (problèmes d’argent, de travail et d’assurances), ils sont en revanche très positifs en ce qui concerne leur vie privée ».
Le quotidien observe ainsi que « 76 % des personnes interrogées vivent en couple et toujours avec le même conjoint. Mieux, parmi elles, 37 % estiment que l’épreuve a renforcé leur relation ».
Le Parisien ajoute que selon le Pr Francis Larra, président de la Ligue contre le cancer, « le taux de séparation à 2 ans, au sein des couples touchés par un cancer, n’est pas plus important que dans un autre dont les partenaires sont en bonne santé ».
Le journal note par ailleurs que « selon le spécialiste, contrairement à une idée reçue, le malaise vient souvent des femmes, lorsque ce sont elles qui sont malades ».
Francis Larra remarque ainsi : « Le cancer les touche dans leur féminité. Elles n’osent plus se regarder nues dans une glace, ni se montrer à leur compagnon. Elles sont persuadées que celui-ci va les rejeter. Ce qui est faux ».
Le Parisien livre en outre le témoignage de la psychologue Maryse Vaillant, « traitée pour un cancer du sein depuis un an », qui déclare que la relation avec son compagnon « est encore plus forte qu’avant ».
Le Figaro indique également que « l’Inserm (UMR 912 sous la direction du Pr Jean-Paul Moatti), le département études du ministère de la Santé, la Ligue et l’Institut national du cancer publient «l’ensemble des résultats de la première grande enquête représentative de l’ensemble des malades», réalisée auprès de 4 270 adultes, fin 2004-début 2005, sur leurs conditions de vie 2 ans après le diagnostic de la maladie ».
Le journal retient notamment qu’« au niveau des relations avec les soignants, un tiers des patients estiment la qualité de la prise en charge médicale et les informations reçues très satisfaisantes et les trois quarts jugent qu’il est plutôt facile d’obtenir de l’information ».
« Curieusement, ni la nature des traitements ni la localisation cancéreuse et le pronostic n’influent sur leur niveau de satisfaction. Les personnes les moins satisfaites par les relations avec le système de soins (6 %) sont celles qui cumulent les difficultés morales, matérielles et psychologiques », poursuit le quotidien.
Le Figaro remarque toutefois que « l’annonce du diagnostic est encore considérée comme trop brutale ».

28 03 08

« L’homme enceinte attend une petite fille »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir sur son site Internet qu’« en juillet prochain, un trentenaire [américain] sera le papa d’une petite fille… qu’il aura lui-même mis au monde ! ».
Le journal explique que « pour comprendre cette histoire, il faut revenir quelques années en arrière, à la naissance de Thomas Beatie, transsexuel né femme du nom de Tracy Lagondino ».
Le quotidien indique qu’« il y a 10 ans, après une opération pour devenir légalement un homme, il épouse Nancy. Le rêve d’avoir un enfant s’amenuise le jour où l’épouse devient stérile à la suite d’une hystérectomie. Alors Thomas propose une solution inédite : porter l’enfant ».
Le Parisien cite l’intéressé, qui précise que « le premier médecin que nous sommes allés voir était un endocrinologiste. Il était choqué par notre idée et m’a proposé d’aller plutôt me faire un soin capillaire… Puis après une consultation à 300 dollars, il a accepté à contrecœur de me faire un bilan de santé initial. Tout en exigeant que nous nous rendions également dans une clinique psychiatrique pour savoir si nous étions prêts à porter un enfant ».
Le journal indique qu’« après avoir arrêté son traitement hormonal pour pouvoir enfanter, Thomas Beatie retrouve très vite un cycle menstruel. […] A cette étape, le mari décide alors de tenter une insémination inédite, par l’intermédiaire d’une banque de sperme à donneurs anonymes ».
Le quotidien cite un médecin interrogé par la chaîne de télévision ABC, le Dr Masterson, qui a observé qu’« un homme transsexuel peut tomber enceinte parce qu’il a les mêmes organes qu’une femme ».

31 03 08

« Schizophrénie : de nouvelles pistes génétiques »
Le Figaro
Le Figaro note que selon une étude de chercheurs nord-américains publiée dans Science, les schizophrènes « sont porteurs d’un grand nombre de facteurs de vulnérabilité génétique, rares mais puissants, qui perturbent leur développement neuronal ».
Le journal explique ainsi que « Tom Walsh et ses collègues de l’université de Washington, à Seattle, ont découvert, à partir de l’ADN de 150 schizophrènes comparé à celui de 268 personnes saines, de multiples anomalies sous formes de duplications ou de délétions ».
Le quotidien précise que « ce type de perturbations se retrouve 4 fois plus souvent chez les patients atteints de forme précoce, avant l’âge de 18 ans ».
Le Figaro ajoute que « l’étude montre que de nombreux gènes sont impliqués, mais que chaque «mutation» est différente d’un schizophrène à un autre (sauf pour des jumeaux, tous deux atteints). […] Les «empreintes» de telle ou telle forme de schizophrénie semblent uniques pour chaque individu ».
Le journal cite notamment Stéphane Jamain, de l’unité de psychiatrie génétique de l’Inserm, qui remarque qu’il « reste à savoir si de telles anomalies sont à elles seules responsables des troubles. Pour l’instant, il n’a été démontré aucun lien de cause à effet, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir ».
Le Figaro retient qu’« au final, cette publication révèle qu’un certain nombre de systèmes neurobiologiques sont bien impliqués. Elle devrait ouvrir de nouvelles pistes et orienter la recherche dans une nouvelle direction ».

De l’intérêt de réduire son stress
Le Parisien
Le Parisien fait savoir en bref que selon une étude américaine dévoilée à Chicago ce week-end, « les personnes qui réduisent le niveau de leur stress ont 60 % de risques en moins de subir une attaque cardiaque ou cérébrale que celles dont l’anxiété est élevée ou s’accroît ».

Euthanasie : « Ne pas se laisser embarquer par l’émotion »
Le Figaro
Le Figaro publie un entretien avec l’infirmière Chantal Chanel, qui « il y a un an comparaissait devant la cour d’assises de la Dordogne pour avoir aidé à mourir une femme de 65 ans », et qui avait été acquittée.
Chantal Chanel déclare ainsi : « Je ne serai plus jamais comme avant, même si l’acquittement m’a totalement blanchie. Le rouleau compresseur qu’est la justice, le regard des autres…, tout ça remue tellement qu’on est obligé de se remettre en cause. Aujourd’hui, j’ai plus de maturité et de recul d’un point de vue professionnel. Je sais qu’une histoire pareille ne pourrait plus m’arriver ».
L’infirmière ajoute : « Je ne me laisserai plus jamais embarquer par l’émotion. […] Je reste sensible à ce que vivent mes patients, mais je contrôle désormais l’affectif qui est toujours lié à ces fins de vie très lourdes ».
Chantal Chanel déclare en outre qu’elle « ne pense pas avoir tué quelqu’un : c’est la maladie qui a tué cette femme », et remarque à propos de la loi Leonetti : « Si elle répond aux cas végétatifs et agoniques, elle a des limites quand on a affaire à des personnes qui souffrent d’une maladie incurable qui ne sont pas dans leurs tout derniers instants ».


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