Revue de presse – Juin 2008

Source Mediscoop

09 06 08

« La clinique préférée des Françaises en mal d’enfant » se trouve à Barcelone
Libération
Libération consacre un article à la clinique Eugin, à Barcelone (Espagne), spécialisée dans la reproduction assistée.
Le journal note que l’établissement « est devenu une référence dans le don d’ovules. De plus en plus, des patientes de toute l’Europe y accourent, confrontées dans leur pays à des législations restrictives ».
Libération relève ainsi qu’« un millier de Françaises infertiles y ont reçu des embryons l’an dernier. Des centaines d’Italiennes, d’Allemandes ou d’Anglaises leur emboîtent le pas ».
Le quotidien rappelle que « la législation espagnole est des plus souples : nul besoin d’avoir été mère pour donner ses ovules », et aborde la « liberté d’action pour les cliniques ».
Le journal ajoute que « la clinique affiche un taux de réussite très élevé, de 49 %. Si bien que, si l’embryon n’a pu se faire au premier coup, la plupart des «receveuses» réessayent deux ou trois fois. Surtout, il n’y a pas d’attente – en France, cela peut aller jusqu’à cinq ans ».
Libération se penche sur les « donneuses », observant que « celles qui cherchaient de l’argent facile se rendent vite compte que la tâche a ses exigences. Notamment, peu de temps après les règles, il y a l’obligation de se «piquer» la hanche chaque jour à la même heure pour stimuler la production d’ovules, sans compter les visites réitérées à la clinique ».
Le quotidien note par ailleurs qu’en France, « tout est chamboulé, en chantier », indiquant qu’« à l’approche de la révision des lois de bioéthique (prévue pour 2009), les questions liées à la procréation médicalement assistée sont à l’étude ».

10 06 08

« Fumer augmenterait le risque de pertes de mémoire »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que selon une étude de l’Inserm, « fumer augmenterait le risque de pertes de mémoire et entraînerait une nette diminution des capacités de raisonnement chez les personnes d’âge moyen ».
Le journal indique que « l’étude montre que sur 10 308 personnes analysées, les fumeurs se situent dans le groupe des 20 % ayant fait les plus mauvais scores aux tests d’agilité mentale ».

11 06 08

« Une étude relie cocaïne et anomalies dans le cerveau des fœtus »
Le Monde
Le Monde indique qu’« une équipe de chercheurs des instituts nationaux de la santé (NIH) des Etats-Unis a découvert que les anomalies neurologiques et comportementales constatées chez des enfants dont la mère a consommé de la cocaïne pendant sa grossesse sont dues au stress oxydatif induit par cette drogue ».
Le journal note que selon un article publié dans PLoS Medicine, « Chung-Ting Lee et ses collègues précisent qu’un des produits du métabolisme de la cocaïne dans l’organisme interagit avec une protéine impliquée dans la division des cellules, perturbant ainsi le développement des neurones cérébraux ».
Le quotidien relève que selon les chercheurs du NIH, « chaque année aux Etats-Unis, plusieurs centaines de milliers d’enfants sont exposés à la cocaïne consommée par leur mère au cours de sa grossesse ».
Le Monde remarque cependant que « dans un commentaire publié simultanément, Steven Hyman, professeur de neurobiologie à l’université Harvard, invite à garder la mesure devant cette publication en raison de « la complexité des facteurs pouvant contribuer aux anomalies cognitives et émotionnelles chez les enfants exposés à la cocaïne et à d’autres drogues dangereuses in utero » ».
De son côté, Jean-Pol Tassin, neurobiologiste et professeur au Collège de France, « souligne les limites de cette étude « très bien faite, mais correspondant à des situations extrêmes » ».
Le journal indique en effet que « les cellules nerveuses y sont exposées in vitro pendant des temps très longs, de plusieurs heures ».

12 06 08

« L’obésité se prépare à l’âge de 3 mois et après 3 ans »
Le Monde
Le Monde publie sur son site Internet une dépêche AFP indiquant que « la petite enfance présente des périodes sensibles, vers 3 mois et après 3 ans, où elle risque particulièrement de préparer un surpoids futur ».
La dépêche relaie ainsi les conclusions d’une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, effectuée par des chercheurs de l’Inserm « dans le cadre de l’étude Fleurbaix-Laventie Ville Santé II, menée de 1997 à 2002 dans deux villes du nord de la France, Fleurbaix et Laventie ».
L’AFP explique que « deux périodes, soulignent les chercheurs, semblent « cruciales » : les premiers mois de vie, puis après 3 ans, et ce de façon différente pour les filles et les garçons ».
« En revanche, entre 1 et 2 ans, « la vitesse de prise de poids ne montre pas d’association avec la masse grasse ultérieure » », continue la dépêche.
L’agence de presse précise que les chercheurs, coordonnés par Marie-Aline Charles, « ont noté que pour les garçons la vitesse de croissance à 3 mois est liée à la masse grasse ultérieure, mais aussi aux muscles. En revanche chez les filles une croissance rapide à cette période se traduira surtout par une augmentation de la masse grasse ».

13 06 08

« Le dossier médical contesté par le comité d’éthique »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro fait savoir que le Comité consultatif national d’éthique, « saisi par Roselyne Bachelot », « met en cause le principe même du dossier médical personnel ».
Le quotidien indique que le Comité « estime que «le DMP, tel qu’il est proposé, ne permettra pas d’atteindre le but poursuivi, à savoir d’associer une meilleure coordination des soins conduisant à l’amélioration de leur efficience et de leur qualité, avec une meilleure utilisation des dépenses de santé pour un coût identique ou diminué» ».
« Il soutient que le DMP, dans sa conception actuelle, ne peut être adopté pour chaque citoyen à l’échelle nationale, mais pourrait être proposé notamment dans certaines conditions aux personnes volontaires, atteintes de maladies nécessitant l’intervention de nombreux professionnels », poursuit le journal.
Le Figaro explique que « pour le comité d’éthique, le DMP tel qu’il est conçu présente certaines limites, notamment du fait de la possibilité de «masquage» d’informations par le patient, pourtant indispensable, car garante de sa liberté et de son autonomie ».
Le journal cite le CCNE, qui se demande « quelle serait l’utilité d’un dossier dont le titulaire aurait décidé d’effacer certaines informations qui pourraient être essentielles à sa prise en charge médicale ? ».
Le quotidien remarque par ailleurs que « si le malade est inconscient, le médecin peut s’arroger le droit de «bris de glace», c’est-à-dire de consultation de son dossier, sauf si le patient s’y était opposé lorsqu’il était conscient ».
Le CCNE estime que « le masquage et l’opposition au bris de glace sont des expressions d’un principe d’autonomie dont le respect peut, le cas échéant, aller à l’encontre de l’intérêt du patient ».
Le Figaro relève enfin que selon le Comité d’éthique, « en dépit des précautions prises par les concepteurs de programmes informatiques, des possibilités de subtilisation de données confidentielles existent ».
Le journal estime que « cette charge contre le dossier médical personnel pourrait lui être fatale ».
La Croix retient pour sa part que selon le CCNE, le DMP « «dans sa conception actuelle ne peut être adopté pour chaque citoyen à l’échelle nationale», car «son coût de mise en œuvre est très élevé» ».
Le quotidien observe que le projet « est actuellement en panne ».

17 06 08

« Le business du surhomme, eldorado ou cauchemar ? »
Le Monde
Le Monde observe dans son supplément « économie » que « la demande de médicaments prescrits en principe pour des maladies ciblées, mais qui permettent d’améliorer la performance des personnes bien portantes, augmente dans l’ensemble des pays occidentaux ».
Le journal note que « les laboratoires pharmaceutiques hésitent toutefois à exploiter un tel marché », et indique que « les autorités sanitaires s’inquiètent de la montée de ces usages déviants ».
Le Monde se penche ainsi sur une double page sur ces « produits médicamenteux capables d’augmenter la performance humaine », pour lesquels les armées et le sport servent de « terrains d’expérimentation ».
Le quotidien rappelle cependant que ces produits, tels que les amphétamines, « destinés à des étudiants en période d’examen, à des salariés soumis à des contextes de compétition aiguë, […] » ont des « inconvénients », comme « l’addiction et les effets délétères sur la santé. […] Aucun industriel ne peut en espérer une manne financière ».
Le journal livre en outre divers tableaux et graphiques, observant notamment que selon la « typologie des consommateurs de produits dopants dans le monde », 38 à 40 % sont des clients des salles de gymnastique ou des professionnels de la sécurité, 35 à 37 % sont des athlètes, 15 à 20 % sont des adeptes de l’automédication, 4 à 6 % sont des policiers ou des militaires, et 1 à 2 % sont des artistes du show business.

18 06 08

Lutte contre l’obésité : une option « poids d’équilibre » au baccalauréat ?
Le Parisien
Le Parisien se penche sur « l’idée du célèbre nutritionniste Pierre Dukan », à savoir une « nouvelle option, dite poids d’équilibre, qui interviendrait au même titre que le dessin ou la musique », dans l’obtention du baccalauréat.
Le journal indique que le projet « vient d’être proposé aux ministères de l’Education nationale et de la Santé », et cite le nutritionniste, qui déclare que « c’est une mesure majeure de prévention qui, dans l’esprit des adolescents, associerait leur avenir professionnel et la maîtrise de leur poids, essentielle pour leur bien-être, leur épanouissement et leur santé ».
Le Parisien note ainsi que cette idée « mise tout sur la motivation des futurs bacheliers à grappiller quelques points supplémentaires… en gardant simplement toute l’année scolaire un oeil vigilant sur leur balance ».
Le quotidien rappelle que « pour les médecins, grossir à l’adolescence n’est pas sans conséquences sur leur vie future. […] Pas de diktat de la minceur à tout prix non plus », poursuit le journal.
Le Parisien explique que « les nutritionnistes proposent au bachelier d’essayer de maintenir en première et en terminale un indice de masse corporelle entre 18 et 25, soit un éventail très large entre la maigreur et la corpulence normale à supérieure ».
Le journal ajoute que « les maigres et les gros, eux, pourraient essayer de prendre ou de perdre quelques kilos, selon un programme établi par eux avec l’infirmière scolaire. Ce contrôle de poids serait bien sûr assorti d’un module de cours d’initiation à la nutrition, à la cuisine ».

19 06 08

« Docteur, je veux un bébé »
Libération
Libération rend compte sur une double page d’une enquête Ined-Inserm, constatant que « moins patients et plus actifs dans leurs démarches, les couples font davantage appel à la médecine pour faire des enfants ». (« De la pilule au bébé-éprouvette », sous la direction d’Elise de La Rochebrochard, Ined)
Le quotidien relève ainsi qu’« entre 5 et 6 % des naissances surviennent après un traitement médical (dont un tiers grâce à une FIV) », alors que « les taux de succès des techniques d’assistance à la procréation tournent autour de 15 à 20 %, seulement ».
Le journal constate par ailleurs que « la moitié des couples consulte dès la première année d’infécondité », indique que « 20 000 nouveaux couples [sont] aidés chaque année » en France, ou encore remarque que « les couples ont souvent l’impression d’être des «numéros» ».
Libération ajoute que « les apprentis parents – dont un quart doit attendre plus de 6 mois avant une première FIV – trouvent ce délai trop long ou excessif (à 80 %). 41 % des couples renoncent à poursuivre après une ou deux tentatives infructueuses ».
Le quotidien indique en outre qu’« il y a environ 200 000 avortements par an en France, un chiffre stable, alors que plus de la 90 % des femmes en âge de procréer, mais ne désirant pas d’enfants, utilisent un moyen de contraception ».

« L’humanitude fait du bien, c’est prouvé »
Le Parisien
Le Parisien consacre un article à cette « méthode de prise en charge des personnes âgées qui n’ont plus toute leur tête ».
« Ca marche », relève le journal, indiquant que selon une « évaluation scientifique menée pour la première fois auprès de 111 femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer, dans plusieurs maisons de retraite françaises », cette méthode « améliore 83 % des soins dispensés aux personnes démentes en institution ».
Le Parisien explique que cette étude, réalisée par un cabinet indépendant, « a consisté à mesurer les réactions de ces femmes lors de la toilette avant et après la formation du soignant aux techniques de l’humanitude : par exemple, des regards droit dans les yeux à hauteur de visage, des gestes enveloppants, des paroles apaisantes et descriptives ».
« Un mélange bien précis qui est presque totalement venu à bout des cris, des grimaces douloureuses ou de l’inertie », remarque le quotidien.

20 06 08

« Télé pour bébés : le cri d’alarme »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une.
Le journal note sur deux pages que « Baby TV et BabyFirst, les chaînes dédiées aux moins de 3 ans, sont dans le collimateur du ministère de la Culture et du Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
« A l’origine de leur appel à la prudence, un avis confidentiel de la Direction générale de la Santé », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que dans cet avis, « la DGS «se prononce contre les chaînes spécifiques pour les enfants de moins de 3 ans, indépendamment du type de programme». Elle va plus loin en considérant «qu’au-delà de 3 ans chez le jeune enfant, l’usage de la télévision doit être particulièrement prudent» ».
Le journal relève que les chaînes en question « assurent pourtant offrir «un contenu adapté aux besoins des bébés et des jeunes enfants», voire «un outil ludoéducatif» ».
Le Parisien cite cet avis de la DGS, qui indique qu’« aucune étude ne démontre que les programmes de télévision spécifiquement conçus pour les très jeunes enfants puissent avoir un effet bénéfique sur leur développement psychomoteur et affectif ».
L’organisme ajoute que « les connaissances actuelles soulignent le risque lié à la consommation d’images télévisuelles sur la naissance et le développement des processus de pensée et de l’imagination, sur l’intégration des émotions et sur le développement psychomoteur ».
Le Parisien livre un entretien avec Christine Albanel, ministre de la Culture, qui « lance un cri d’alarme » et remarque que « commencer à saturer [les bébés] d’images et de sons qu’ils ne comprennent pas peut nuire à leur développement ».

« Un bébé qui ne vient pas, c’est dur pour les hommes aussi »
Le Parisien
Le Parisien constate à son tour que « tenter d’avoir un enfant est aujourd’hui encore un parcours du combattant pour les 20 000 couples qui ont recours chaque année à la procréation médicalement assistée ».
Le journal aborde l’enquête de l’Institut national des études démographiques, « De la pilule au bébé-éprouvette », retenant qu’elle se penche, « pour la première fois, […] sur ce que ressentent les hommes ».
Le Parisien observe ainsi que « sur les 15 hommes rencontrés dans 2 centres d’analyses parisiens, tous se plaignent de ne pas avoir été assez préparés à ce qui les attendait : un examen qui consiste… à se masturber ».
Le quotidien cite Annie Bachelot, chercheuse à l’Inserm, qui remarque que « l’épreuve du recueil du sperme est très mal vécue par les hommes. Il y a un tel télescopage entre un geste érotique intime et un acte technique médical ».
Le journal relève en outre qu’« avant même les résultats, leur fertilité mise en doute est une «mauvaise surprise». Lorsque le problème est avéré, le sentiment humiliant d’être atteint dans leur virilité, leur capacité «filiale» à transmettre la vie, est un choc silencieux ».
« Et fréquent : près du tiers des stérilités sont masculines, et 40 % viennent des deux conjoints », poursuit Le Parisien.
Le quotidien note que « pourtant, découvrir que le problème vient d’eux donne à beaucoup le sentiment de se rapprocher de leur compagne ».

24 06 08

Vers la légalisation de la gestation pour autrui
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet sur une page que « la commission sénatoriale […] doit rendre demain un avis positif sur cette question si difficile ».
Le journal brosse le portrait d’une jeune femme de 27 ans, qui a eu « un gros fibrome utérin » et qui maintenant « n’a plus d’utérus », une de « ces jeunes femmes dont le témoignage a fini par convaincre les plus réticents ».
Le quotidien note ainsi que l’avis de la commission sénatoriale « devrait préconiser la légalisation de la gestation pour autrui dans ces cas-là. Des cas désespérés, qui poussent des centaines de couples à fuir à l’étranger ou à recourir illégalement, en France, à des mères porteuses rémunérées sous le manteau ».
Le Parisien relève notamment que « 50 couples seraient concernés par an » en France, et se penche sur « les arguments pour » (« la défaillance de l’utérus est la seule stérilité qui n’ait aucune solution médicale ») et « les arguments contre » (« la question de la marchandisation du corps de la mère porteuse écoeure un certain nombre de féministes »).

26 06 08

« Alzheimer : un diagnostic précoce bientôt possible en France »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde indique que « des chercheurs français ont annoncé avoir mis au point une nouvelle méthode neuroradiologique automatisée de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal note que « les auteurs de ce travail décrit dans Radiology se sont intéressés aux différents résultats récemment publiés établissant que la réduction du volume de l’hippocampe constituait un marqueur fiable et précoce de dépistage de cette maladie neurodégénérative ».
Le quotidien cite ainsi Olivier Colliot, du laboratoire des neurosciences cognitives et d’imagerie cérébrale, CNRS, La Pitié-Salpêtrière, qui explique : « Nous avons développé une technique informatisée de mesure du volume de cette petite structure corticale, bilatérale et symétrique, située dans la face médiane du lobe temporal ».
« Obtenus à partir de différentes catégories de malades ou de personnes âgées saines, nos résultats n’ont pas montré de différences par rapport à ceux obtenus par les techniques radiologiques habituelles », poursuit le chercheur.
Le Monde relève que selon le chercheur, « l’apport majeur de cette nouvelle technique est que le résultat pourra bientôt être obtenu en une dizaine de minutes dans tous les centres de neuroradiologie hospitaliers ».
Le journal remarque que « la question de savoir si cette nouvelle approche permettant de poser un diagnostic avant l’apparition des premiers symptômes pourra se traduire en une avancée thérapeutique reste ouverte ».
Le quotidien précise qu’« un travail incluant une dizaine d’équipes hospitalières va, sur ce thème, être prochainement lancé ».
Le Parisien rappelle de son côté que « la maladie d’Alzheimer ne se détecte pas qu’aux troubles de la mémoire du malade. Une perte de poids brutale subie par une personne âgée peut aussi constituer un symptôme qui doit alerter ses proches ».
Le journal note ainsi qu’« en pleine Semaine nationale de dépistage de la dénutrition chez les personnes âgées, les spécialistes d’Alzheimer révèlent que ces symptômes surviennent quelques années avant même l’apparition des premiers troubles cognitifs ».

« La France se dirige vers la légalisation de la pratique des mères porteuses »
Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité, Les Echos
Le Monde note ainsi que « le groupe de travail du Sénat sur la maternité pour autrui propose de légaliser la pratique des mères porteuses ».
Le journal cite la présidente du groupe, Michèle André, qui indique que « de plus en plus de pays autorisent la gestation pour autrui, ce qui entraîne un véritable tourisme procréatif chez les couples français. Si nous n’allons pas vers la légalisation, les pratiques marchandes vont se développer, ce qui est regrettable : l’enfant n’est pas une marchandise ».
Le Monde précise que « si les sénateurs ont opté pour la légalisation, c’est pour éviter que les enfants nés à l’étranger se trouvent privés de filiation maternelle en France. Mais c’est aussi pour aider les femmes qui ne peuvent mener à terme une grossesse ».
Le journal explique que « pour éviter toute dérive, le groupe de travail a prévu des garde-fous : la gestation pour autrui ne sera accessible qu’aux couples hétérosexuels mariés ou vivant ensemble depuis plus de 2 ans, lorsque la femme ne peut mener une grossesse à terme et que l’un des membres du couple peut être le parent génétique du bébé. La gestatrice devra avoir eu un enfant, elle ne pourra porter le bébé de sa fille et elle ne sera pas la mère génétique de l’enfant ».
Le quotidien ajoute que « les couples et la gestatrice devront obtenir le feu vert d’une commission placée sous l’égide de l’Agence de biomédecine, et l’autorisation d’un juge. La loi exclura toute rémunération : seul un « dédommagement raisonnable » sera versé à la gestatrice afin de couvrir les frais qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale ».
« Elle pourra garder l’enfant si elle se décide dans les 3 jours suivant l’accouchement, mais les parents « intentionnels », eux, ne pourront se rétracter », continue Le Monde.
Les Echos notent de leur côté que « le Sénat n’a pas voulu attendre la révision des lois de bioéthique programmées pour 2009 pour ouvrir le débat ».
Le journal relève lui aussi que « la France est un des derniers pays européens à interdire explicitement la gestation pour autrui », et remarque que « le sujet est extrêmement sensible et pose d’importants problèmes juridiques et éthiques ».
Le Parisien retient que cette « proposition » des sénateurs « lance le débat, à 1 an de la révision des lois de bioéthique ».
Le Figaro note que les sénateurs sont « favorables à une pratique strictement encadrée ».
De même, La Croix retient les « conditions strictes » de la « maternité pour autrui », mais remarque que ce rapport « suscite des réserves chez les députés ».
Libération consacre une double page à l’« affrontement sur la légalisation des mères porteuses », livrant les propos d’Elisabeth Badinter et Sylviane Agacinski, qui « s’opposent sur cette question ».
L’Humanité observe de son côté que « l’idée représente un espoir pour les couples infertiles, mais soulève des questions éthiques ».


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