Revue de presse – Mars 2009


Source Mediscoop

02 03 09

Des « difficultés » de la médecine psychiatrique
Libération

Libération note sur une double page que « la fugue médiatisée, fin décembre, d’un patient hospitalisé à Marseille et auteur d’un meurtre en 2004, a mis au jour les difficultés d’une médecine psychiatrique confrontée à la douleur des victimes ».
Le journal revient sur le parcours de ce patient, dont « l’histoire dessine en creux toute la difficulté de soigner des personnes déclarées irresponsables », et « interroge sur les responsabilités en cas de fugue et d’actes criminels ».
Le quotidien aborde « l’incompréhension des victimes » et « l’exigence impossible du risque zéro ».
Libération observe par ailleurs : « Faille du système, justice et psychiatrie communiquent mal ».

04 03 09

« Comment l’alcool à l’écran incite à boire »
Le Figaro

Le Figaro note qu’« un article publié dans la revue Alcohol and Alcoholism révèle que voir des boissons consommées, dans des films ou des publicités, majore les consommations des spectateurs ».
Le quotidien explique que « pour mener à bien leur enquête, les chercheurs hollandais et canadiens ont étudié les comportements de 80 étudiants âgés de 18 à 29 ans. Ils les ont répartis en quatre groupes, soumis à différentes projections ».
Le Figaro observe que « les résultats obtenus sont impressionnants : en l’espace d’une heure, ceux qui ont visionné le film dans lequel les acteurs boivent beaucoup et qui subissent la coupure avec une publicité pour l’alcool ont consommé en moyenne 600 ml de boisson alcoolisée par personne, contre 300 ml pour ceux qui ont vu le film [avec moins de personnages consommant de l’alcool et] sans publicité «alcoolisée» ».
L’auteur principal de l’article, Rutger Engels, professeur de psychopathologie à l’université Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas, indique : « Notre étude montre clairement que les films et les publicités ont un effet incitatif sur les comportements de consommation d’alcool dans la société, pour les non-dépendants mais aussi pour les alcooliques ».
Le Figaro relève néanmoins que « le chercheur admet que son étude ne peut pas extrapoler les conséquences à long terme de visionnage de films et de publicités mettant en scène des acteurs buvant de l’alcool ».

09 03 09

Dans les stations de ski, la consommation d’alcool dérape »
La Croix

La Croix remarque en effet que « des médecins de montagne pointent du doigt la consommation excessive d’alcool par les jeunes en vacances aux sports d’hiver ».
Le journal publie un reportage effectué à Val-d’Isère (Savoie), où « après minuit, il n’est pas rare de croiser des bandes d’étudiants en vacances titubant sous l’effet de l’alcool dans l’une des rues du centre où se concentrent bars et discothèques ».
Le quotidien cite le Dr Robert Gotteland, qui note que « certains boivent jusqu’à ne plus pouvoir tenir debout. Ils semblent rechercher le coma éthylique. Les pouvoirs publics ne s’en préoccupent guère mais c’est devenu un vrai problème de santé publique ».
La Croix relève que « début janvier, une jeune Anglaise est décédée au sortir d’une soirée trop arrosée. D’après les gendarmes, la victime sérieusement éméchée a voulu prendre un raccourci, a glissé dans la rivière et s’est noyée dans une vingtaine de centimètres d’eau ».
Le journal observe que « devant l’ampleur du phénomène, le praticien et ses collègues refusent dorénavant d’intervenir après minuit, sauf lorsque le pronostic vital du patient est engagé ».
Le Dr Gotteland indique en effet : « Nous en avions assez d’être réveillés à toute heure de la nuit pour soigner l’arcade ouverte d’un étudiant en état d’ébriété ».

10 03 09
« Etats-Unis : feu vert pour la recherche sur l’embryon »
Le Figaro, La Croix, L’Humanité

Le Figaro note à son tour, sur près d’une page, que « le président Obama a signé hier un décret autorisant le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ».
Le journal rappelle en effet qu’aux Etats-Unis, « depuis près de 8 ans, les recherches sur l’embryon ne pouvaient être effectuées qu’avec l’aide de fonds privés. Seuls les travaux sur les cellules souches extraites d’organismes adultes, qui ne posent pas de problèmes éthiques mais sont bien plus difficiles à obtenir, pouvaient recevoir des fonds publics ».
Le quotidien observe que « la communauté scientifique américaine, inquiète de voir la recherche, privée de centaines de millions de dollars de fonds publics, prendre du retard, notamment par rapport aux Chinois et aux Sud-Coréens, a salué avec enthousiasme ce changement de politique ».
Le Figaro note toutefois que « dans les rangs des conservateurs religieux, l’initiative est qualifiée de «décret meurtrier» ».
Le journal rappelle avec des schémas « comment sont produites les cellules souches », et explique à quoi elles peuvent servir.
Le quotidien indique notamment qu’elles peuvent « soigner les attaques cérébrales », selon des travaux sur des rats que Mike Modo du King’s College de Londres (Grande-Bretagne) vient de publier dans Biomaterials.
Le Figaro explique que les cellules souches « sont «embarquées» dans des microbilles de plastique d’un dixième de millimètre de diamètre. Elles sont ensuite injectées par milliers directement dans le cerveau. […] L’idée de base est de «retenir» sur place les cellules souches, le temps qu’elles établissent de nouvelles connexions avec le tissu cérébral sain environnant ».
Le journal note qu’« en quelques jours, les cellules forment un réseau, une sorte de tissu cérébral primitif qui se connecte avec le cerveau normal ».
Joe Korner, de la Stroke Association, déclare toutefois que « le développement d’une thérapie cellulaire pour les survivants d’une attaque cérébrale n’en est qu’à ses prémices ».
La Croix remarque aussi que « Barack Obama veut encourager la recherche sur les cellules souches ».
« Mais il laisse aux experts le soin d’établir les règles éthiques et juridiques », relève le journal.
L’Humanité retient pour sa part qu’« Obama ouvre une nouvelle brèche dans l’héritage de Bush ».

« Les députés interdisent la vente d’alcool et de tabac aux mineurs »
Le Parisien, Libération

Le Parisien note que « l’Assemblée nationale a voté hier soir l’interdiction de toute vente d’alcool aux mineurs, dans le cadre du volet prévention et santé publique du projet de loi Bachelot ».
Le journal retient que cette mesure, « au même titre que la suppression de ventes d’alcool dans les stations-service aux heures de nuit, et la fin des open bars, vise à prévenir l’ivresse des jeunes en France, phénomène en augmentation ».
Le quotidien remarque que les députés ont également « comblé un vide juridique en autorisant avec quelques restrictions la publicité pour l’alcool sur Internet pour la première fois ».
« Ils ont aussi interdit la vente de tabac aux moins de 18 ans et interdit les bonbons en forme de cigarettes », ajoute Le Parisien.

« Addictions : les filles aussi »
Libération

Libération constate en effet que « face aux drogues et à l’alcool, la différence homme-femme s’estompe », selon des travaux publiés dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Le quotidien cite France Lert, directrice de recherche à l’Inserm, qui remarque : « Quand on regarde les comportements addictifs des filles, on voit à quel point la mixité progresse. Les filles font de plus en plus comme les garçons. On a, là, comme un miroir de la parité en marche ».
La spécialiste note cependant que « chez les hommes, plus le statut social est bas, plus les consommations augmentent, alors que c’est l’inverse chez la femme ».
Libération se penche ainsi sur plusieurs différences selon le sexe, les auteurs relevant que « les femmes ont un liquide corporel plus faible que celui des hommes. Elles métabolisent l’alcool différemment… Elles développent des pathologies différentes selon les drogues prises ».
Les chercheurs observent par ailleurs que « les femmes sont en général plus dépendantes dans leur vie affective que les hommes. Ainsi, dans la toxicomanie, elles doivent faire face, souvent, à une double dépendance, aux drogues et à leur partenaire… Dans la plupart des cas, le partenaire est aussi le fournisseur des substances ».
Le quotidien précise toutefois que « quel que soit le produit, les hommes en consomment toujours plus », et indique que « c’est chez les adolescents que les pratiques, entre filles et garçons, se rapprochent le plus ».

11 03 09

« L’Académie de médecine dit non à la pratique des mères porteuses »
La Croix, Libération, Le Figaro

Marianne Gomez observe en effet dans La Croix qu’« après une séance animée hier, 43 académiciens sur les 82 présents sous la Coupole ont voté contre la gestation pour autrui ».
La journaliste rend compte des débats, citant notamment le gynécologue Roger Henrion, qui a déclaré que la question « dépasse le cadre de la médecine, c’est un problème de société », et a recommandé une « démarche d’évaluation ».
De son côté, Jean-François Mattei a estimé que cette pratique « s’engage dans une déshumanisation de la maternité. Je suis vivement préoccupé, comme pédiatre, qu’un enfant puisse faire l’objet d’un contrat ! ».
Le Figaro relève également que « l’Académie de médecine dit non aux «mères porteuses» ».
Le journal cite la société savante, qui note que la gestation pour autrui « interpelle avant tout la société et relève de la décision du législateur ».
« L’Académie estime néanmoins qu’il lui «appartient d’apporter tous les éléments concernant les complications que pourrait entraîner une éventuelle reconnaissance législative, complications et situations complexes contre lesquelles (elle) met en garde» », poursuit Le Figaro.
Libération indique pour sa part que « des associations de défense de la GPA étaient auditionnées hier » par la mission d’information sur la révision des lois bioéthiques, à l’Assemblée nationale.
Le journal relève que ses « partisans ont, au fil des ans, rallié beaucoup de monde à leur cause. Mais hier leur position était affaiblie ».
Le quotidien souligne notamment que « la semaine dernière, Roselyne Bachelot […] s’y est déclarée hostile ».

« Les Français en perte de sommeil »
L’Humanité, Libération, Le Figaro

L’Humanité indique que selon un sondage effectué pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance, « les Français dorment de moins en moins, grignotant chaque année quelques minutes sur la durée de leur sommeil quotidien ».
Le journal note ainsi que celle-ci est « descendue cette année en dessous de 7 heures en semaine », précisant que « 33 % des personnes interrogées, particulièrement les plus de 35 ans, dorment 6 heures ou moins en semaine, et 17 % le week-end ».
Le quotidien ajoute qu’« un tiers des gens disent mal dormir et 55 % voudraient dormir 8 à 9 heures ».
L’Humanité souligne que « sur une année, il nous manque plus d’un mois et demi de sommeil par rapport à nos besoins », et indique que « pour expliquer ce fait, le Pr Damien Léger, président de l’INSV, cite la présence d’équipements électroniques dans les chambres, ou le stress de la première expérience professionnelle ».
Le journal rappelle que « le manque de sommeil favorise l’obésité et le diabète, les affections cardio-vasculaires ou psychiques telles qu’anxiété ou dépression ».
Libération observe pour sa part que « si le sommeil représente plus d’un tiers de notre vie, sa durée est de plus en plus grignotée : en 50 ans, elle a diminué d’une heure trente sur 24 heures ».
Le journal ajoute qu’« en cédant aux sirènes de votre réveille-matin, vous creusez votre dette de repos : il nous manquerait 5 ans de sommeil pour être en forme sur 40 ans de vie active ».
Le quotidien précise qu’« après le boulot, c’est l’arrivée d’un enfant qui perturbe inévitablement le sommeil des adultes ».
Le Figaro note aussi dans un court article que « les Français dorment de moins en moins ».

Les problèmes d’audition, « une question toujours taboue »
Le Parisien

Le Parisien consacre un article à la Journée nationale de l’audition, qui aura lieu demain et « proposera des dépistages ».
Le quotidien se penche sur la presbyacousie, constatant qu’« autant à la quarantaine, [hommes et femmes] ont chaussé leurs lunettes avec coquetterie, autant [à la cinquantaine] cette quasi inéluctable perte de l’audition les terrorise en leur mettant malgré eux un pied dans la vieillesse ».
Le journal relève que cette « question toujours taboue explique le faible taux de dépistage en France et le mauvais équipement en audioprothèses […] : aujourd’hui, seuls 20 % des malentendants sont diagnostiqués et appareillés ».
Le Parisien indique en outre qu’« un sondage montre que les prothèses rebutent encore la majeure partie des Français. On leur reproche d’être trop chères, trop compliquées, de siffler, d’être moches… ».
Le quotidien cite le Pr Patrice Tran Ba Huy, chef de service à l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui rappelle que ces prothèses permettent « aux personnes qui s’appareillent tôt de vivre mieux au quotidien que ceux qui s’appareillent tard ». (Plus de détails sur cette Journée sur www.audition-infos.org)

12 03 09

Visite à un proche à l’hôpital : « Quand le coeur flanche »
Sciences et Avenir, numéro 745

Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans Resuscitation en janvier dernier, « chaque année, aux Etats-Unis, on compte 750 000 arrêts cardiaques à l’hôpital ».
Le magazine s’intéresse à une catégorie de patients bien particulière (et inattendue) relevant qu’« en 6 ans, 147 accidents de ce type sont survenus chez des sujets qui étaient de passage pour rendre visite à un proche hospitalisé ».
Le mensuel retient que « les chances de retour à une circulation spontanée efficace après réanimation sont les mêmes chez les visiteurs que chez les malades en cours d’hospitalisation ».
« La survie à 24 heures est cependant meilleure chez les visiteurs (48% au lieu de 37%) de même que la survie en fin d’hospitalisation (42% au lieu de 24%) », ajoute Sciences et Avenir.

« On attend trop avant de faire des bébés »
Le Parisien, La Croix

C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal constate en effet qu’« alors que de plus en plus de femmes se décident à avoir un enfant après 35 ans, les gynécologues alertent : la fécondité diminue nettement à partir de cet âge ».
Le quotidien consacre une double page au sujet, observant que « le temps ne joue pas en faveur des femmes, surtout en matière de fécondité ».
Laure Pelé relève que « les gynécologues s’étonnent chaque jour devant ces grandes filles, sûres d’elles et bien installées dans la vie, et qui en connaissent si peu sur le fonctionnement de leur corps ».
La journaliste indique que selon un sondage BVA pour le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, « la majorité des Français pense qu’une femme de 30 ans a 55 % de chances d’être enceinte et 30 % à 40 ans ».
« Or les chiffres réels sont bien en dessous », rappelle Laure Pelé.
Le Parisien précise ainsi qu’à 25 ans, une femme a 25 % de chances d’être enceinte par cycle, à 35 ans, 12 %, et à 42 ans, 6 %.
Laure Pelé note que « les médecins ont donc décidé de leur lancer un message : «N’attendez pas, ni pour avoir un enfant, ni pour consulter si la grossesse ne vient pas» ».
La journaliste observe en effet que « si les traitements contre la stérilité font aujourd’hui des miracles, ils ne pallient pas vraiment cette baisse de la fécondité liée à l’âge ».
Le Parisien publie par ailleurs un entretien avec Jacques Lansac, président du CNGOF, qui « s’inquiète de voir sortir en larmes de son bureau de plus en plus de femmes qui ne savent pas qu’elles sont moins fécondes à 35 ans qu’elles ne l’étaient à 25 ans ».
« Quand on a un jules, il ne faut pas traîner ! », remarque le spécialiste.
Dans le cadre d’un dossier « pour comprendre les enjeux des états généraux » de la bioéthique, La Croix s’intéresse pour sa part à l’assistance médicale à la procréation.
Le journal observe que « les techniques destinées à aider les couples infertiles à avoir des enfants sont aujourd’hui largement utilisées ».
« Se pose la question de leur extension à des personnes seules ou à des couples homosexuels », relève le quotidien.

14 03 09
« Une étude souligne l’étonnante résistance mentale des Irakiens »
La Croix

La Croix consacre un article à une étude de l’OMS, « la première enquête sur la santé mentale en Irak ».
Le journal note ainsi que « les Irakiens, en particulier les adultes, auraient «sur le plan de la santé mentale, une forte résistance aux effets du stress et de la violence» ».
Le quotidien explique que « les enquêteurs ont étudié un échantillon aléatoire de 4.332 adultes. […] Ils ont déterminé la prévalence des troubles mentaux, du stress post-traumatique sur des périodes de 30 jours, de 12 mois et pour la vie entière, avant d’interroger les personnes retenues ».
La Croix indique que « 16,5% des Irakiens ont été victimes de troubles de santé mentale. Un chiffre peu élevé, en regard des multiples situations qu’a vécues la population ».
La représentante de l’OMS en Irak, le Dr Naeema Al Gasseer, remarque que « les Irakiens ont dû mettre au point des stratégies spécifiques de survie au cours des dernières décennies ».
Le journal observe toutefois que « les femmes sont beaucoup plus affectées […] que les hommes, qui «résistent» pour certains par la toxicomanie », ajoutant qu’« à peine 2,2% des personnes touchées par des troubles mentaux reçoivent un traitement médical ».
La Croix relève en outre qu’« il faudra attendre d’autres études pour comprendre ces stratégies » de survie.

17 03 09

« Pourquoi les femmes sont-elles si sensibles aux visages de nourrissons ? »
Pour la Science, mars 2009

C’est ce que se demande Pour la Science, qui répond ainsi : « À cause des hormones, bien sûr ! ».
Le mensuel note en effet que « l’effet nourrisson est une réalité trempée dans les hormones, et mise en évidence par des psychologues de l’Université de Saint Andrews (Ecosse) ».
Le magazine explique que selon un article paru dans Psychological Science, ces chercheurs « ont montré à des jeunes femmes et à des jeunes hommes des visages de poupons présentant des différences plus ou moins apparentes quant à la taille des yeux, la rondeur des joues ou du nez, qui les rendaient plus ou moins attirants ».
Pour la Science relève : « Comme on s’en doutait, les femmes ont détecté ces différences bien plus efficacement, mais la suite de l’expérience a permis de comprendre pourquoi : chez les femmes âgées de plus de 53 ans, l’effet nourrisson s’estompe, signe d’une influence hormonale, puisque les hormones féminines cessent d’être produites à partir de la ménopause ».
Le mensuel ajoute que « les psychologues s’en sont assurés en étudiant la sensibilité de jeunes femmes à l’effet nourrisson, selon qu’elles prennent ou non la pilule. […] Le test fut sans appel : la pilule renforce l’effet nourrisson ».
Le magazine note que « c’est logique, puisque les estrogènes et la progestérone reproduisent le climat hormonal de la femme enceinte. En pareille situation, l’organisme se prépare à être en totale fusion avec un probable nouveau-né ».
Pour la Science conclut que « pour les hommes, c’est une façon de se consoler de leur relative inaptitude à s’extasier devant le premier poupon venu ». (R. Sprengelmeyer et al., The cutest little baby face: a hormonal link to sensitivity to cuteness in infant faces, Psychological Science 20, 149-54, 2009)

18 03 09
En 30 ans, « les ados ont perdu 2 heures de sommeil »
Le Parisien, La Croix

A l’occasion de la Journée nationale du sommeil, Le Parisien constate sur une page qu’« en 30 ans, nos adolescents ont perdu 2 heures de sommeil par nuit. […] Ils dorment moins (7 h 45 en moyenne contre 10 heures en 1975)… et moins facilement ».
Le journal note ainsi que « le manque de sommeil chez les adolescents devient préoccupant, affirment plusieurs experts réunis [aujourd’hui] à Paris par l’Union nationale des associations familiales ».
Le quotidien cite notamment le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre et présidente du réseau d’experts Morphée, qui remarque : « Leurs troubles du sommeil sont palpables depuis une petite dizaine d’années, et explosent depuis 3 ans. […] Si cette tendance s’aggrave, ce n’est pas un hasard. Internet, les jeux vidéo, le téléphone portable, toutes ces technologies interactives excitantes et absorbantes ont pris trop d’importance le soir ».
Le Parisien relève que « l’accumulation de nuits trop courtes finit par désorganiser durablement le sommeil de nos ados », puis observe que « près de 10 % des adolescents gobent des somnifères et beaucoup ne trouvent le sommeil qu’en fumant du cannabis ».
Le Dr Royant-Parola souligne que « dans les deux tiers des cas, il y a une dépression associée. Parfois, l’ado ne dort pas parce qu’il est mal, mais parfois aussi, il devient dépressif parce qu’il ne dort pas ».
La Croix constate également que les adolescents « ne dorment pas assez » et consacre 3 pages sur ce thème.
Le quotidien observe entre autres que « le sommeil des enfants met en jeu des interactions complexes avec leurs parents », et livre un entretien avec la professeure de psychiatrie Catherine Jousselme, qui rappelle que « les troubles du sommeil peuvent en entraîner d’autres ».

« Les chercheurs percent les secrets du cerveau »
Les Echos

Alain Perez indique en effet dans Les Echos que « grâce à de nouvelles techniques d’exploration comme l’imagerie ou la biologie moléculaire, les chercheurs commencent à comprendre le fonctionnement détaillé du cerveau ».
Le journaliste cite entre autres Stéphane Lehericy, neurologue à la Pitié-Salpêtrière, qui note qu’« en combinant différentes sources d’imagerie fonctionnelle, nous réussissons à identifier les zones responsables de la motricité, de la vision ou du circuit de la récompense ».
Alain Perez observe ainsi que « l’imagerie médicale est aujourd’hui l’instrument de base pour le diagnostic et le suivi de la plupart des maladies neurologiques ».
Le journaliste relève en outre que « les recherches en neurosciences devraient déboucher sur de nouvelles thérapies destinées notamment aux maladies du métabolisme et à l’épilepsie ».

« Benoît XVI dénonce l’usage du préservatif »
Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Libération

C’est ce que remarque Le Figaro.
Le journal note que lors d’un entretien avec des journalistes, le pape a déclaré que « la distribution de préservatifs ne permet pas de dépasser le problème du sida, au contraire, ils augmentent le problème ».
Le Figaro ajoute que Benoît XVI « a assuré que «la lutte contre le sida» menée par l’Eglise était «plus efficace, plus présente et plus forte» parce qu’elle est fondée sur deux axes. «L’humanisation de la sexualité» […] et «une vraie amitié» et «disponibilité» vis-à-vis «de ceux qui souffrent de cette maladie» ».
Le Parisien constate sur une page que « le pape déclenche une nouvelle polémique », et note que « la petite phrase a, en quelques heures, fait beaucoup de bruit ».
Libération relève pour sa part, en marge d’un article sur un « lieu d’éducation sexuelle sans tabous pour les jeunes », au Crips (Centre régional d’information et de prévention du sida) d’Ile-de-France, que les jeunes sont « plus malins que le pape » et « plus au fait des réalités ».
Le journal indique ainsi que « selon le Crips, l’utilisation de condoms a fortement progressé chez les jeunes : 85 % des garçons et 78 % des filles l’utilisent lors du premier rapport sexuel. Mais l’abandonnent trop souvent avant d’avoir fait un test de dépistage ».
De son côté, Dominique Quinio relève dans son éditorial pour La Croix que « le pape veut signifier que l’usage du préservatif peut «déresponsabiliser» ses utilisateurs, qui ne se sentent pas obligés de maîtriser leur sexualité ; mais les acteurs de terrain savent […] qu’il apparaît nécessaire de se protéger, et de protéger l’autre, pour ne pas ajouter du mal au mal ».

25 03 09

« Un toit pour les malades psychiques, une urgence »
La Croix

La Croix observe dans son cahier « Parents & enfants » que « comme tous les enfants, ceux qui souffrent de psychose doivent un jour quitter le nid familial, mais les familles ont du mal à trouver un logement adapté à leur handicap spécifique ».
Le journal note en effet que « les obstacles rencontrés sont multiples, dont la plupart sont liés à la spécificité de la maladie psychique et au handicap qui en découle ».
Le quotidien cite notamment Guy Baillon, médecin des hôpitaux, qui remarque que « pour aller mieux, c’est-à-dire pour être capables d’assumer le réel de leur vie, les malades qui souffrent de psychose ont besoin d’habiter la cité et d’être soignés au plus près de leur espace de vie. Or, pour le psychotique, comme pour tout un chacun, le premier espace de vie est son logement ».
La Croix ajoute que « l’insuffisance de logements qui allient sur place les soins, l’accompagnement social, le lien avec les services d’urgence psychiatrique est vécu par les familles comme une terrible injustice ».
Le journal remarque en conclusion que « seul un partenariat entre familles, soignants, institutions publiques, élus et le voisinage peut relever un tel défi. C’est la mission que se donnent, quand ils existent, les conseils locaux de santé mentale, présidés par un élu de l’arrondissement ou de la commune ».

« Un peu d’alcool stimule les endorphines du cerveau »
Le Figaro

Martine Perez indique dans Le Figaro que « des travaux menés chez le rat et publiés sur le site Internet de la revue Alcoholism : clinical and experimental research, viennent de révéler qu’une consommation faible ou modérée d’alcool accroît la production par le cerveau des endorphines ».
La journaliste rappelle que « ces substances seraient à l’origine de la sensation d’euphorie induite par un verre ou deux de vin (ou d’autres alcools) », puis note que « ces recherches analysent pour la première fois la genèse et les mécanismes » de ce phénomène.
Martine Perez cite Christina Gianoulakis, de l’université de Mac Gill au Canada, qui précise : « Nous avons pu observer que les quantités faibles ou modérées d’alcool, mais pas les fortes doses, augmentent la sécrétion d’endorphines ».
La chercheuse indique en outre que « les fortes doses entraînent un effet hypnotique et augmentent plutôt l’anxiété ».
Martine Perez remarque que « le caractère addictif de l’alcool tient sans doute à cet effet sur les endorphines ».
Le Figaro constate par ailleurs que « la brochure de l’Inca et de la Direction générale de la santé expliquant que même la consommation d’un verre d’alcool par jour augmente un peu le risque de cancer a déclenche un tollé ».
Le journal observe que « les alcooliers, les viticulteurs, et même certains médecins sont partis en guerre contre ce document et affirment que les faibles consommations d’alcool sont bénéfiques, en particulier contre les maladies cardiovasculaires ».
Le quotidien indique qu’« une contre-brochure serait même en cours de préparation ».
Le Figaro cite Dominique Maraninchi, directeur général de l’Inca, qui précise : « Ce sujet a été mal compris. Nous avons voulu donner une information. Et dire qu’en matière d’alcool, le seuil de consommation sans risque [en matière de cancer] est très faible ».
De son côté, le Pr Michel Reynaud, de l’hôpital Paul-Brousse, à Villejuif, remarque que « toute la question est de savoir si nous voulons une vie avec un risque zéro. Si les bénéfices d’une petite consommation de vin sur les maladies cardiovasculaires restent incertains alors que les risques de cancer sont établis, sa consommation a d’autres bienfaits. Elle permet notamment à l’homme de se sentir bien. Facilite sa vie sociale ».
« En revanche, il est certain que des faibles doses d’alcool absorbées régulièrement sont plus dangereuses que des faibles doses de pesticides ou encore que les antennes-relais », ajoute le spécialiste.

26 03 09

«  Alzheimer fait moins peur aux Français que le cancer »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que la maladie d’Alzheimer « est la troisième maladie jugée la plus grave, derrière le cancer et le sida », selon une étude de l’INPES, qui « a interrogé aussi bien la population générale que des personnes dont un membre de la famille est touché par la maladie ou des professionnels de santé ».
Le quotidien remarque que « l’étude montre que les pertes de mémoire ne sont pas nécessairement perçues comme anormales et sont très souvent considérées comme une conséquence inévitable du vieillissement ».
« Les troubles liés à la mémoire figurent cependant parmi les signes évocateurs les mieux connus puisque 95 % des sondés pensent qu’avoir des difficultés à se souvenir du chemin pour rentrer chez soi constitue un signe évocateur de la maladie », observe le journal.
Le Figaro constate en outre que « près de quatre personnes sur dix estiment être plutôt mal ou très mal informées sur cette maladie, et elles sont 79 % à penser que les médias devraient en parler davantage. […] Et malgré la peur importante que suscite Alzheimer, 91 % d’entre elles souhaiteraient connaître le diagnostic si elles en avaient les signes évocateurs ».
Le journal rappelle toutefois que « pour ce qui est d’un dépistage précoce, les spécialistes restent très partagés. Certains neurologues estiment que plus les médicaments sont prescrits tôt et plus ils pourraient être efficaces ».
« Le problème, c’est que pour l’instant aucun médicament disponible sur le marché n’a véritablement démontré son aptitude à retarder l’évolution de la maladie vers la démence », continue Le Figaro, qui conclut : « On peut se demander à quoi peut réellement servir un dépistage précoce si ce n’est à inquiéter inutilement le malade confronté à un mal pour l’instant incurable ».

31 03 09

Drogues chez les adolescents : la consommation « a tendance à se stabiliser »
Le Monde

Le Monde relaie les données 2007 de l’enquête Espad (European School Survey on Alcohol and Others Drugs).
Le journal rappelle que « réalisée tous les 4 ans depuis 1995, cette étude a été menée au printemps 2007 dans 35 pays (contre 26 en 1995), par questionnaire anonyme, auprès de plus de 100 000 jeunes scolarisés nés en 1991 ».
Le quotidien retient que « 58 % des jeunes ont déclaré avoir tenté de fumer au moins une fois dans leur vie, 29 % avoir fumé des cigarettes au cours des 30 derniers jours, et 2 % avoir, dans le même temps, fumé au moins un paquet par jour. Soit, en moyenne, une chute du tabagisme de 7 points depuis 1999 ».
Le Monde ajoute que « 82 % des jeunes ont déclaré avoir bu de manière expérimentale ou occasionnelle au cours des 12 derniers mois ».
Le journal observe cependant que « si ces chiffres sont restés relativement stables entre 1995 et 2007, il n’en va pas de même en ce qui concerne l’état d’ivresse. La moitié des participants de l’enquête ont été ivres au moins une fois dans leur vie. Parmi eux, 39 % l’ont été au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève enfin que « si 23 % des garçons et 17 % des filles ont essayé des drogues illicites au moins une fois dans leur vie, la grande majorité d’entre eux a eu recours au cannabis »


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