Revue de presse – Avril 2009


Source Mediscoop

1 04 09

« Un triple meurtrier s’échappe d’un hôpital psychiatrique »
Le Parisien

Le Parisien note sur une page que « souffrant de graves troubles psychiatriques et auteur de trois meurtres, un patient en fugue d’un hôpital des Yvelines est activement recherché ».
« Samedi, Jean-Claude Lacroix est parvenu à quitter sa chambre du centre médico-psychologique Jean-Martin-Charcot à Plaisir avant de disparaître », indique ainsi le journal.
Le quotidien cite une source policière, qui précise que le patient « était admis depuis 2001 dans une unité au sein de laquelle il pouvait librement se déplacer. En revanche, il n’avait pas accès à l’extérieur de l’établissement ».
La direction de l’établissement indique de son côté que « ce patient était intégré à la vie de l’établissement. Il n’a jamais posé aucun problème. En revanche, il n’était pas censé quitter l’hôpital ».
Le Parisien fait savoir que « les policiers de la brigade criminelle de la PJ de Versailles (Yvelines) ont été chargés de la poursuite de l’enquête ».

02 04 09

« Les enfants sont de plus en plus stressés à l’école »
Le Figaro

Le Figaro observe en effet : « Mal au ventre, insomnies, pleurs, crises d’angoisse… De plus en plus, les parents sont confrontés à des réactions de leurs enfants face à la pression de l’école ».
Le journal relaie un sondage de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, effectué par l’institut CSA, sur « la perception par les parents du stress de leurs enfants à l’école ».
Le quotidien relève ainsi que « 31% des parents ont le sentiment que leurs enfants sont stressés par l’école, parmi lesquels 7% disent que leurs enfants sont très stressés ».
Le Figaro précise que « ce chiffre augmente quand on parle aux parents de leur propre sentiment, puisque 52% d’entre eux sont stressés par la réussite scolaire de leurs enfants », et observe donc que selon ce sondage, « l’angoisse des parents expliquerait en partie » le stress de leurs enfants.
Le journal relève que « parmi les facteurs déclenchant ces angoisses, les notes et l’évaluation arrivent en tête de liste, avec 39% des réponses, tandis que la peur de l’avenir (31%) et un système scolaire mal adapté aux besoins (30%) sont également responsables ».
« Aux difficultés scolaires d’apprentissage classique vient s’ajouter ce que les psychologues qualifient d’«anxiété de la performance» », continue le quotidien.

« Autisme France appelle à passer aux actes »
La Croix

La Croix note qu’« à l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, l’association Autisme France publie un livre blanc qui fait le bilan de la situation des malades et demande au gouvernement d’agir ».
Le journal relève que l’association « appelle à l’action pour améliorer le quotidien des 400.000 autistes en France », notamment en développant « des structures diverses pour proposer un accompagnement personnalisé ».
Le quotidien ajoute que la présidente de l’association, Mireille Lemahieu, « rappelle aussi la promesse du gouvernement d’établir un socle commun de connaissances pour améliorer la formation des professionnels et éviter les maltraitances ».
La responsable déclare ainsi : « Il y a une meilleure connaissance du syndrome mais pas une meilleure prise en charge ».

« L’évadé de l’hôpital psychiatrique s’est rendu »
Le Parisien

Le Parisien fait brièvement savoir que l’homme de 54 ans « en fugue depuis samedi d’un hôpital psychiatrique des Yvelines, auteur de 3 meurtres [en 1978 et 1995], s’est rendu hier matin à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (Paris) ».
Le journal remarque que Jean-Claude Lacroix « avait prémédité sa fugue », et cite « une source proche de l’affaire » qui indique : « Il avait envoyé une lettre au procureur de la République expliquant ce qu’il allait faire. Il voulait faire parler de lui. C’est réussi ».
Le quotidien annonce en conclusion qu’« un second patient, âgé de 26 ans, a fugué mardi du même hôpital. Hier soir, il n’avait toujours pas été retrouvé ».

03 04 09

Suicides en prison : « Un psychiatre accuse Dati de ne rien faire »
Le Parisien, L’Humanité

C’est ce qu’indique Le Parisien, qui note que « le psychiatre Louis Albrand a boycotté, hier, la remise à la Chancellerie de son rapport sur le suicide en prison, en appelant au successeur de Rachida Dati «pour s’attaquer sérieusement» au problème ».
« Un coup de semonce qualifié de «polémique» par le ministère », poursuit le journal.
Le quotidien observe que « le Dr Albrand a visiblement pris de court le ministère de la Justice », et relève que « ce boycott, rarissime de la part d’un «chargé de mission » d’un ministre, Louis Albrand le justifie par son extrême inquiétude «sur l’évolution de la situation dans les prisons» ».
Le Parisien souligne en effet qu’« on a dénombré 115 suicides en 2008, soit un taux de 17,2 % pour 10.000 personnes contre 15,2 % en 2007 ».
L’Humanité indique de son côté qu’« alors que 38 suicides en prison ont été relevés depuis janvier, la Chancellerie veut passer sous silence un rapport sur le sujet ».
Le journal cite le Dr Albrand, qui a déclaré que « la situation ne s’améliorera qu’avec une forte volonté de la Chancellerie », puis observe : « De fait, il semblerait que l’administration pénitentiaire ait eu la main lourde, un membre de la commission Albrand dénonçant son «interventionnisme» dans la rédaction du rapport ».
« Quant à la Place Vendôme, elle aura fait savoir préventivement qu’elle n’avait pas l’intention de rendre le rapport public, se réservant la liberté de communiquer, ou non, dessus », remarque le quotidien.
L’Humanité estime que « pour l’administration pénitentiaire, comme pour le ministère, le credo du Dr Albrand – «humaniser les prisons» – était inacceptable ».

06 04 09

« Un robot qui fait des expériences »
La Tribune

La Tribune s’intéresse sur quelques lignes aux « travaux étonnants de deux équipes universitaires britanniques », relatés dans Science.
Le journal explique que ces dernières « ont mis au point un robot laborantin capable de mener des expériences et d’en tirer lui-même des conclusions scientifiques ».
Le quotidien note que selon un de ses concepteurs, le Pr Ross King, « le robot Adam, grâce à son intelligence artificielle, a fait des découvertes sur le génome de la levure qui ont ensuite été vérifiées manuellement ».
Le spécialiste remarque ainsi : « Parce que les organismes biologiques sont très complexes, il est important que les détails des expériences soient enregistrés avec la plus grande minutie. C’est un travail difficile et pénible pour les scientifiques humains mais facile pour un robot ».

08 04 09

« Quelles sont les recettes pour devenir centenaire ? »
Le Figaro

C’est ce que se demande Anne Jouan dans Le Figaro.
La journaliste indique que des spécialistes en gériatrie de la faculté de médecine de Boston, aux Etats-Unis, « ont décidé de se pencher sur la psychologie de ces personnes de plus d’un siècle et ont mis en évidence certaines particularités, comme le fait qu’elles sont plus extraverties ou moins névrosées que les autres ».
Anne Jouan se penche ainsi sur ces travaux parus dans le Journal of the American Geriatrics Society, et cite Thomas Perl, directeur de l’étude, qui explique notamment que « ceux qui sont moins névrosés gèrent mieux le stress. Et les extravertis ont plus d’amis, du coup ils s’occupent mieux d’eux ».
La journaliste rappelle en outre qu’en France, « on estime qu’une petite fille sur deux, née en 2003, deviendra centenaire. La question n’est donc pas de savoir si l’augmentation du nombre des centenaires constitue ou non une bonne chose, mais de voir comment il est possible de vieillir en gardant intactes le plus longtemps toutes ses facultés ».
Françoise Forette, professeur de gériatrie à l’université Paris-V, note pour sa part que « la majorité des maladies qui assombrissent le vieillissement peuvent être prévenues ».
Anne Jouan cite en outre le démographe Jean-Marie Robine, directeur du laboratoire démographie et santé de l’Inserm, qui « souligne l’importance de vivre dans un pays riche, de type social-démocratie, pour vivre vieux. […] Il note qu’en Angleterre, aux États-Unis et au Brésil, où le ratio entre ce que gagnent les plus riches et les plus pauvres peut aller jusqu’à 20 (contre 2 au Japon et 3 en France), l’espérance de vie est plus faible ».
Le spécialiste précise : « L’alimentation est marginale pour devenir centenaire. Par contre, la médecine préventive est fondamentale. Au Japon, les salariés font tous les ans, dans leur entreprise, un check-up complet qui permet de détecter très tôt toutes sortes de pathologies ».

« Changer les regards sur la maladie de Parkinson »
La Croix

La Croix note en effet qu’« à l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie, l’association France Parkinson lance des états généraux pour donner la parole aux malades », avec un livre blanc « attendu pour avril 2010 ».
Le quotidien relaie entre autres les propos de Bruno Favier, président de l’association, qui observe que « dans l’esprit du public, l’image du Parkinson, c’est le vieillard assis dans son fauteuil en train de trembler. Alors que dans la réalité, la maladie se déclare souvent en pleine force de l’âge, avant 60 ans dans la moitié des cas ».
La Croix constate en outre qu’« il est difficile de faire comprendre que cette maladie n’affecte pas la mémoire, ni les facultés intellectuelles ».
Le journal précise enfin que « vivre aujourd’hui avec une maladie de Parkinson, c’est pouvoir disposer de médicaments qui, sans guérir ni ralentir l’évolution de la maladie, permettent d’en atténuer les symptômes ».

10 04 09

« Le manque de sommeil favoriserait le suicide »
Les Echos

Les Echos note en effet que « l’enquête qui vient d’être présentée au congrès mondial de la psychiatrie à Florence lève un coin du voile sur un fléau qui reste largement tabou et mal compris : les causes du suicide ».
Le journal explique que « l’enquête a porté sur 5.692 adultes américains, dont 35% avaient souffert d’insomnies chroniques au cours des 12 mois précédant l’enquête. Ces troubles ont été corrélés à des intentions ou à des actes de type suicidaire ».
Le quotidien relève que « les personnes qui se réveillent anormalement tôt le matin seraient deux fois plus sensibles à des «pensées noires» les entraînant à envisager de mettre fin à leurs jours. Des tendances similaires mais un peu moins marquées ont été mesurées sur des personnes souffrant de problèmes d’endormissement ».
Les Echos ajoute : « Les auteurs de l’enquête précisent que ces résultats ont été corrigés des facteurs individuels (maladie, abus d’alcool ou usage de substances addictives) ou socioéconomiques qui induisent ces comportements à risque ».

« Vers la légalisation des mères porteuses ? »
Le Parisien

C’est ce que se demande Le Parisien, qui note sur une double page que « le débat est relancé ».
« Il faut dire que la révision des lois de bioéthique, qui ont interdit en 1994 cette pratique en France, redonne espoir aux femmes que la nature ou la maladie ont privées de la possibilité de porter leur enfant », observe le quotidien.
Le journal relève ainsi que « leurs cris du coeur s’amoncellent sur le site Internet des états généraux de la bioéthique ».
Le Parisien cite l’Agence de biomédecine, qui fait savoir que « sur les 2.000 pages vues chaque jour, la rubrique Assistance médicale à la procréation est la plus consultée. Et les contributions des internautes sur la gestation pour autrui sont de loin les plus nombreuses ».
Le quotidien indique en outre que « 60 personnalités viennent de signer un appel en faveur de la légalisation de la gestation pour autrui «dans des conditions claires et sûres, altruistes, excluant toute marchandisation» ».
« Pour autant, les opposants à la gestation pour autrui n’ont pas dit leur dernier mot. Ils fourbissent leurs armes, publient des livres, viennent devant la commission de bioéthique dire et redire les risques qu’il y aurait à légaliser », ajoute le journal.
Le Parisien livre les arguments de ceux qui sont « pour » et de ceux qui sont « contre », note que l’on trouve « des annonces par centaines sur Internet », puis publie un entretien avec Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, qui se dit « favorable à la légalisation de la gestation pour autrui très encadrée, dans une démarche altruiste et non marchande ».

14 04 09

« La cocaïnomanie serait freinée par la réglisse »
Science et Vie, numéro 1099

Science et Vie relate les travaux de chercheurs coréens sur des « rats cocaïnomanes ».
Le magazine indique qu’« après leur avoir injecté une dose d’isoliquiritigénine (ISL), composé chimique présent dans la réglisse, Meeyul Hwang et ses collègues de l’université de Daegu (Corée du Sud), ont constaté que les rats ressentaient deux fois moins les effets comportementaux de l’injection de la drogue ».
Le mensuel explique que « les chercheurs mettent en avant l’action inhibitrice de l’ISL sur la production de dopamine, ce neurotransmetteur impliqué dans la sensation de plaisir et dont la production est stimulée par la cocaïne ».

15 04 09

« Relations patients-soignants : un dialogue parfois difficile »
Le Monde

Pascale Santi relève dans Le Monde que « les relations entre patients et médecins ne sont pas toujours au beau fixe ».
La journaliste indique que selon une enquête menée par l’Observatoire des droits et responsabilités des personnes en santé, créé par l’Institut droit et santé au sein de l’université Paris-Descartes, « les demandes d’accès au dossier médical – mesure phare de [la loi Kouchner du 4 mars 2002] – ont augmenté de 191% en 5 ans. D’environ 1.107 par an, avant la loi de 2002, elles sont passées à 3 227 en 2006 ».
Pascale Santi précise que l’enquête a été « menée auprès de 38 hôpitaux parisiens, 705 chefs de service et 3.800 patients », puis observe que « dans 42% des cas, cette demande de dossier est formulée pour avoir un deuxième, voire un troisième avis médical ».
La journaliste cite Anne Laude, professeur de droit et codirectrice de l’Institut droit et santé, qui indique que « l’accès au dossier médical n’a pas augmenté le nombre de contentieux. 70% des patients ne donnent aucune suite contentieuse à la communication de leur dossier, mais les patients ressentent un déficit d’information ».
Pascale Santi souligne que « dans la pratique, l’accès au dossier médical n’est pas toujours aisé. Les modalités pratiques (secrétariat, photocopies…) ne facilitent pas les choses. En outre, la pluridisciplinarité nécessite souvent des demandes service par service. Quant au délai – 8 jours pour les actes de moins de 5 ans -, il apparaît trop court ».
La journaliste s’interroge en outre : « Faut-il tout mettre dans le dossier ? Les notes de médecins, telles que « VIH présumé », « infidélité probable », sans parler de commentaires parfois fleuris… doivent-ils y figurer ? […] Certains médecins sont poussés à se restreindre ».
Le Dr Grégoire Moutel, professeur à l’université Paris-Descartes, relève de son côté que « les patients ne savent pas forcément que ce dossier ne doit pas être communiqué à l’employeur, à l’assureur, aux membres de la famille ».
Pascale Santi retient qu’« au-delà de la demande d’information, les patients veulent davantage de dialogue ».
La journaliste remarque enfin que « soumis à une forte pression, le corps médical est aussi confronté à une lourde charge de travail ».

16 04 09

« En Ukraine, des femmes louent leur ventre »
La Croix

C’est ce que constate La Croix, qui consacre une double page au « marché des mères porteuses » dans ce pays, où « la gestation pour autrui est légale ».
Le journal remarque que « la loi ukrainienne est parmi les plus libérales d’Europe. Elle permet de recourir à la gestation pour autrui quasiment sans limitation. […] Les futurs parents et la mère porteuse doivent conclure un contrat devant notaire. Puis l’enfant est enregistré par l’état-civil ukrainien au nom des parents ».
Le quotidien observe que « les médecins ukrainiens s’abritent derrière leur déontologie pour justifier ce dispositif légal. Ils insistent sur la détresse des couples en mal d’enfant, sur le fait que la gestation pour autrui est une solution ultime, et que les enfants ainsi portés ne sont pas biologiquement ceux des mères porteuses ».
La Croix poursuit : « Le pays est en déclin démographique. Il abrite à la fois des gens très riches, susceptibles de payer cher pour combler un désir d’enfant, et d’autres très pauvres. Et la classe politique ukrainienne a bien d’autres sujets de préoccupation. Ce sont donc les médecins qui ont imposé leur vision ».
Le journal cite notamment Le Pr Zinchenko, de la clinique Isida, à Kiev, qui déclare : « Beaucoup de gens croient qu’il s’agit d’un commerce. En réalité, cette femme porte un enfant qui lui est étranger du point de vue génétique. Elle n’est qu’une maison pour lui. […] Qui nous dit que nous avons le droit de refuser à un couple d’avoir un enfant, s’il existe une possibilité médicale ? ».
Le quotidien ajoute qu’« on peut estimer que de 30 à 50 enfants naissent, chaque année en Ukraine, à l’issue d’une gestation pour autrui, dont une dizaine pour des couples étrangers ».

18 04 09

« EDF : un suicide reconnu maladie professionnelle »
Libération

Libération indique en effet que « le tribunal des affaires sociales [de Tours] a tranché en faveur de la famille » d’un homme de 49 ans, technicien supérieur de la centrale nucléaire de Chinon ayant mis fin à ses jours en août 2004, qui « avait déposé un recours pour que le suicide de cet homme soit reconnu comme une maladie professionnelle et non comme un accident du travail ».
Le journal relève notamment que « le jugement explique que «la dépression dont souffrait avant son décès Dominique Peutevynck était essentiellement causée par son travail habituel». […] Le tribunal a sans doute été sensible aux alertes émises quelques mois avant le suicide par le médecin du travail ».
Le Dr Dominique Huez déclare ainsi : « La pression est forte. Les pouvoirs publics ont – légitimement – accentué le devoir de contrôle sur les sites nucléaires. Certains départs en retraite ne sont pas remplacés immédiatement par des salariés d’égales compétences ».
Le quotidien ajoute que « la famille envisage de porter plainte contre EDF invoquant «la faute inexcusable de l’employeur». […] EDF devrait faire appel dans les prochains jours ».

20 04 09

« Le débat sur les mères porteuses dépasse les clivages traditionnels »
Les Echos

Les Echos revient sur le « débat sur les mères porteuses », qui « ressurgit, dans le cadre de la révision des lois bioéthiques prévue en 2010 ».
Le journal observe que « comme bien des sujets de société, ce débat transcende les clivages droite-gauche, divisant chaque camp. La polémique devrait continuer encore de longs mois ».
Les Echos remarque que « l’anonymat, d’une part, n’est pas envisageable, car les parents «intentionnels» veulent connaître l’identité de la mère qui portera leur enfant ».
« La gratuité est elle aussi délicate. Si chacun s’accorde à penser que toute rémunération doit être exclue, une indemnisation des frais engendrés par la grossesse est en revanche normale. Mais la frontière entre indemnisation et rémunération est parfois ténue », poursuit le quotidien.
Le journal se penche en outre sur ces « questions en suspens : que faire si la mère porteuse décide de garder l’enfant ? Ou si les parents intentionnels refusent de prendre en charge le bébé à la naissance s’il est porteur d’un handicap ou d’une malformation non détectée avant l’accouchement ? ».
Les Echos note que « si la légalisation devait l’emporter, les parents qui pourraient en bénéficier au titre de la stricte stérilité utérine ne devraient toutefois pas dépasser quelques dizaines de couples par an selon les médecins ».

« La nouvelle drogue qui ne dit pas son nom »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche consacre près d’une page à la GBL (gamma-butyrolactone), « en vente libre et bon marché, qui produit les mêmes effets que la «drogue du violeur» [et qui] inquiète les autorités sanitaires ».
Le journal cite le Dr Jean-Claude Mathieu-Daudé, responsable de l’unité de toxicologie au CHU Lapeyronie, à Montpellier, qui explique que la substance « entraîne d’abord de la désorientation, les gens ne savent plus où ils sont. Les utilisateurs ressentent ensuite de l’euphorie, ils recherchent le contact avec les autres et perdent toute inhibition au point d’avoir des rapports sexuels ».
Le Journal du Dimanche note que « la suite est moins agréable : un engourdissement qui, en cas de dose importante, peut conduire au coma et à l’arrêt respiratoire », puis indique que « pour les autorités sanitaires, le phénomène commence à devenir préoccupant ».
Nathalie Richard, responsable du département stupéfiants et psychotropes à l’Afssaps, relève ainsi que « depuis le début de l’année, on constate une augmentation notable des cas notifiés par des médecins ».
Le journal précise que le dossier est « complexe à gérer », car la GBL, « présente dans des vernis, des peintures, des produits nettoyants pour jantes, des dissolvants, est indispensable à l’industrie, aux carrossiers, aux peintres, aux restaurateurs de meubles anciens, aux laborantins… ».
Le Journal du Dimanche indique qu’« à Bercy, la cellule chargée de surveiller les substances qui peuvent servir à la fabrication de drogues a demandé aux fournisseurs de GBL de lui signaler toute commande suspecte. […] Mais les dealers et consommateurs ont tôt fait de se replier sur Internet pour s’approvisionner ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, Etienne Apaire, qui note que « la GBL est impossible à interdire », puis souligne dans un encadré que « le Code pénal devrait bientôt s’enrichir d’un nouveau délit : celui de «soumission chimique» ».

22 04 09

« Fausses couches : des blessures silencieuses »
La Croix

La Croix consacre un dossier sur le sujet, observant que « ces grossesses accidentellement interrompues laissent parfois des traces indélébiles, qui peuvent perturber l’ensemble de la famille ».
Le journal note ainsi : « Nombreuses sont les femmes qui subissent, au cours de leur vie, une interruption accidentelle de grossesse : on estime à près de 200.000 par an le nombre de fausses couches en France ».
« Un chiffre en sensible augmentation depuis 10 ans, du fait que les femmes entreprennent des grossesses de plus en plus tard. Pourtant, le sujet reste souvent tabou », constate le quotidien.
La Croix ajoute que « les fausses couches seraient même plus mal vécues que par le passé : les progrès de l’imagerie médicale permettent une personnalisation précoce du fœtus, et la réduction du nombre d’enfants fait de la grossesse un événement rare. […] La déception des femmes est à la hauteur de cette illusion du contrôle total de leur maternité ».
« Cette perte est d’autant plus douloureuse qu’elle est souvent banalisée par les médecins, notamment dans les urgences des hôpitaux, et sous-estimée par l’entourage », continue le journal.

24 04 09

Ces médecins qui « travaillent avec un sentiment d’insécurité »
La Croix

Pierre Bienvault observe en effet dans La Croix qu’« en 2008, le conseil de l’Ordre a recueilli 535 déclarations d’incidents plus ou moins graves contre des médecins qui vivent mal d’être pris pour cibles dans leur mission de soignant ».
« Un chiffre relativement stable : 638 incidents avaient été déclarés en 2003, 439 en 2004, 639 en 2005, 518 en 2006, 837 en 2007 », remarque le journaliste.
Pierre Bienvault précise que « l’an passé, près de la moitié (48 %) des incidents rapportés concernait des agressions verbales. Dans un quart des cas, il s’agissait de vol ou de tentative de vol et une fois sur dix d’agressions physiques. Les causes de ces incidents sont diverses : un temps d’attente jugé excessif par le patient (9% des cas), un refus de prescription (8%), un reproche relatif à un traitement (6%), une décision médicale contestée (3%)… ».
Le journaliste cite notamment le Dr Gérard Aoustin, vice-président du conseil de l’Ordre en Seine-Saint-Denis, qui note que « parfois, il ne faut pas grand-chose pour que cela dégénère. Il suffit que le médecin refuse un arrêt de travail ou de délivrer tel ou tel médicament pour qu’il se fasse insulter ou qu’on mette son bureau en l’air ».
Pierre Bienvault relève en outre que selon le Dr Martial Olivier-Koehret, président de MG-France, « les chiffres de l’Ordre ne reflètent qu’une partie de la réalité ».
« Beaucoup ne portent pas plainte estimant que cela ne sert à rien », remarque le praticien.
Le journaliste souligne que « pour ces médecins, le plus difficile à vivre est surtout ce sentiment de perte de respect vis-à-vis de leur fonction de soignant. Cette incompréhension, également exprimée par les sapeurs-pompiers, qu’on puisse s’en prendre à un professionnel dont la mission est d’aider et de soulager ».
Pierre Bienvault retient que « face à ce problème, beaucoup estiment que l’avenir est à un exercice regroupé ».

27 04 09

« Dépression et ovaires polykystiques sont liés »
Sciences et Avenir, numéro 746

Sciences et Avenir rappelle que le syndrome des ovaires polykystiques, « présent chez 5 à 10% des femmes, peut, dans les cas les plus graves, induire une infertilité due à un défaut d’ovulation. Ses principales manifestations cliniques sont des troubles des règles ainsi qu’une virilisation avec obésité, acné et hirsutisme, voire diabète ».
Le magazine indique qu’« une nouvelle étude [parue dans Fertility and Sterility] met en avant des troubles moins connus, comme ceux de l’humeur, pourtant très fréquents puisqu’ils concernent environ une femme atteinte sur deux ».
Sciences et Avenir précise qu’« une véritable dépression peut survenir dans 20% des cas, et même sous une forme grave dans 5% des cas ».
Le mensuel ajoute que « l’étude note aussi la présence de crises de boulimie (23% des cas) et une anxiété (10%) ».
« D’où la nécessité absolue d’une prise en charge psychologique de ces femmes, car ces troubles sont souvent ignorés par les praticiens », conclut le magazine.

Neurosciences : « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tard »
Le Figaro

Le Figaro fait savoir que selon une étude internationale parue dans Science, « les personnes qui ont du mal à se réveiller tôt font preuve d’une plus grande capacité d’attention que celles qui ne traînent pas au lit ».
« Et la différence s’accentue tout au long de la journée », ajoute le journal.
Le quotidien explique que « 2 groupes de jeunes, en bonne santé et décalés de 4 heures, ont été soumis à des tests pour mesurer leur niveau de vigilance ».
L’un des coauteurs de l’étude, le Pr Philippe Peigneux, de l’université libre de Bruxelles (Belgique), indique : « Nous pensions que les sujets «du matin» seraient plus performants le matin, et vice versa. En fait, après une heure et demie d’éveil, il n’y a pas de différence entre lève-tôt et couche-tard. En revanche en fin de journée, les lève-tard sont moins fatigués et ont amélioré leurs capacités d’attention ».
Le Figaro remarque qu’« à l’IRM fonctionnelle, cette augmentation de la vigilance se traduit par une augmentation d’activité dans les régions du noyau suprachiasmatique et du locus coeruleus. […] A l’inverse, ces deux régions cérébrales sont inhibées chez les lève-tôt, qui accumulent plus vite la pression de sommeil ».

28 04 09

« Internet bouleverse la relation médecin-malade »
La Croix

La Croix remarque dans un dossier que « les Français sont de plus en plus nombreux à consulter Internet pour des questions de santé ».
« Surfant sur la vague, plusieurs sites proposent même des diagnostics en ligne ou des conseils d’automédication », ajoute le journal, qui s’interroge : « Toutes ces informations interfèrent-elles lorsque le patient internaute vient consulter son médecin ? ».
Le quotidien cite entre autres Martial Olivier-Koehret, président de MG-France, qui déclare : « Depuis qu’Internet intervient dans la relation thérapeutique, nous sommes obligés de faire de gros efforts de pédagogie et de patience. Je trouve normal que les patients s’informent, mais tout est une question de dosage ».
« Certains patients internautes nous demandent de confirmer des diagnostics parfois complètement farfelus. Il faut passer du temps ensuite à réexpliquer, à rassurer et à faire comprendre que nous sommes des professionnels de santé », continue le praticien.
La Croix observe ainsi que « sur les forums, les expériences s’échangent, des liens se créent, mais, même avec un très bon modérateur, les dérapages peuvent être fréquents. On trouve de tout, personnes mal intentionnées, résultats d’analyse non adaptés, mythomanes ».
« Le Web permet d’échanger ses expériences ou de s’informer sur une maladie, mais les contenus ne sont pas toujours encadrés, et on y trouve de tout », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « devant l’ampleur du phénomène, certains médecins ont décidé de créer eux-mêmes leur site pour compléter l’information qu’ils donnent à leurs patients après une consultation ».
La Croix livre en outre les propos d’Etienne Caniard, de la Haute Autorité de santé, qui relève que « trop peu de médecins intègrent Internet à leur pratique. […] De nombreux médecins se contentent de déplorer la mauvaise qualité de l’information que leurs patients ont trouvée. Rares sont ceux qui essaient de sélectionner des sites pertinents pour les conseiller à leurs patients ».

30 04 09

« Un engrais à neurones réduit les crises d’épilepsie »
La Recherche

La Recherche aborde les travaux de l’équipe de Michele Simonato de l’Université de Ferrara (Italie), qui « pourraient ouvrir une nouvelle piste [dans le traitement de l’épilepsie], bien qu’ils n’aient été réalisés pour l’instant que chez le rat ».
Le magazine indique que, « partis du constat que chaque crise entraînait la perte de nombreux neurones, les chercheurs ont eu l’idée de stimuler la neurogénèse en injectant un facteur de croissance neurotrophique dans l’hippocampe de rats rendus épileptiques ».
La Recherche rappelle que « cette région est la seule du cerveau adulte (avec la zone olfactive) où de nouveaux neurones apparaissent en permanence ».
« Le résultat a été probant : le nombre de crises a considérablement diminué », constate le mensuel.
Le magazine relève que « ce constat est intrigant car ce qui caractérise la crise d’épilepsie c’est surtout la période d’hyper excitabilité des synapses qui succède à la mort neuronale. Privés de nombreuses connexions, les neurones survivants s’emballent et créent des liaisons synaptiques aberrantes avec d’autres neurones ».
La Recherche souligne qu’« il y avait fort à craindre qu’en favorisant la neurogénèse, les facteurs de croissance injectés favorisent aussi ce bourgeonnement. Ce n’est pas ce qu’ont observé les scientifiques italiens ».
Le mensuel cite le Pr Yehezkel Ben-Ari, de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée, qui remarque que « si ce travail est très intéressant, il reste extrêmement délicat à interpréter. Rien n’a été démontré quant à la fonctionnalité des nouveaux neurones et aucun lien de causalité entre leur production et la diminution du nombre de crises n’a été explicité ». (B. Paradiso et al., PNAS, doi : 10.1073/pnas.0810710106, 2009)


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