Revue de presse – Octobre 2009


Source Mediscoop

02 10 09

« Les bonbons pourraient rendre violent »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que selon une étude parue dans le British Journal of Psychiatry, « trop de bonbons dans l’enfance favorise la violence à l’âge adulte ».
Le journal indique que « l’analyse portant sur plus de 17 415 Britanniques montre que parmi les adultes violents, 69% avaient mangé des sucreries et des chocolats presque tous les jours lorsqu’ils étaient petits, contre 42% pour les autres ».
Le responsable de l’étude, Simon Moore, explique que « donner aux enfants des sucreries et des chocolats régulièrement pourrait les empêcher d’apprendre à patienter et les pousser à un comportement impulsif, étroitement associé à la délinquance ».

05 10 09

« La prise en charge de l’autisme reste un problème majeur »
Le Figaro

Marc Mennessier observe dans Le Figaro que « le dépistage de l’autisme] a beaucoup progressé depuis 10 ans », mais note que sa « prise en charge reste un problème majeur ».
Le journaliste relate la tenue du colloque « Autisme : de la recherche aux pratiques », organisé par la Fondation de France vendredi dernier à Paris, et cite notamment le Pr Bruno Falissard, psychiatre (Faculté de médecine Paris-Sud/Inserm), qui a déclaré : « Les prises en charge ont été améliorées, mais elles n’ont pas radicalement changé la vie des malades. Il reste beaucoup à faire y compris pour évaluer ce que nous faisons aujourd’hui ».
Marc Mennessier revient sur les « acquis irréversibles », observant que « l’amélioration du diagnostic précoce, et donc de la prise en charge de l’enfant dès son plus jeune âge, […] est sans aucun doute le progrès le plus notable ».
« Le point le plus délicat, et le plus conflictuel, consiste ensuite à trouver la, ou plutôt les méthodes thérapeutiques les mieux adaptées aux besoins du malade dans les différentes étapes de sa vie, le tout en y associant ses proches »,observe le journaliste.
Marc Mennessier ajoute que « si les compétences existent, elles sont le plus souvent disséminées dans des structures et des institutions variées qui ne travaillent d’ordinaire pas ensemble ».
Le Pr Charles Aussilloux, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, propose quant à lui de « faire converger ces compétences sur un lieu bien identifié, à l’échelle d’un département par exemple ».

06 10 09

« Essai clinique prometteur sur un vaccin anticocaïne »
Le Parisien, La Croix, Libération

Le Parisien note en bref que « des scientifiques américains ont annoncé avoir mené un essai clinique prometteur sur un vaccin anticocaïne. Le vaccin réduirait la prise de drogue en augmentant le niveau des anticorps contre la cocaïne, ce qui rend le produit inactif », explique le journal.
Le quotidien précise que « l’essai a porté sur 115 personnes dépendantes à cette drogue, dont 58 ont été vaccinées et 57 traitées avec un placebo ».
Le Parisien relève que « 38% des personnes vaccinées ont produit assez d’anticorps pour ne plus ressentir les effets de la drogue ».
La Croix consacre pour sa part quelques lignes au « lancement d’une campagne sur les dangers des drogues ».
Le journal indique que celle-ci, réalisée par l’Inpes, a pour but d’« interpeller le grand public, et particulièrement les jeunes ».

07 10 09

« L’explosion des jeux sur Internet a multiplié les consultations en addictologie »
L’Humanité, Libération, La Croix, Le Parisien, Le Monde, La Tribune, Les Echos

C’est ce que constate L’Humanité, qui note sur une double page que « l’Assemblée étudie aujourd’hui la fin du monopole de la Française des jeux et du PMU sur Internet ».
Le journal parle de « libéralisation très idéologique, aux répercussions mal calculées », et estime que « l’ouverture des jeux d’argent en ligne donnerait un coup de fouet, y compris financier, à la lutte contre les addictions ».
« Les 600 000 Français accros pathologiques aux paris sportifs, y compris des mineurs, apprécieront sûrement de voir fleurir de nouveaux sites de paris », remarque le quotidien.
L’Humanité rend compte de la visite du ministre du Budget, Eric Woerth, hier à l’hôpital Marmottan à Paris, « référence en la matière ».
« Une manière de faire savoir que le gouvernement est vigilant sur le volet «santé» du dossier », observe le journal.
Libération consacre pour sa part 3 pages au sujet, notant que « l’addiction entre à la maison ».
Le journal livre le témoignage d’accros aux jeux, et interroge Marc Valleur, psychiatre et médecin-chef au centre médical de Marmottan.
Le spécialiste remarque qu’« on peut affirmer que l’Internet aggrave les addictions traditionnelles. […] En migrant sur l’Internet, le jeu d’argent constitue un très fort facteur d’addictivité supplémentaire ».
Le Dr Valleur précise toutefois : « Attention à ne pas faire d’amalgames en glosant sur le «cyberdépendance», concept à la mode mais trop flou pour que l’on puisse en donner un sens précis ».
Le psychiatre rappelle en outre que « pendant longtemps l’Etat, financé de manière non négligeable par les recettes du jeu, s’est complètement moqué du problème de l’addiction. Il a fallu attendre 2006 pour voir la création du Cojer, le comité du jeu responsable ».
De son côté, La Croix publie un entretien avec le Pr Jean Adès, responsable d’une consultation spécialisée sur le jeu pathologique à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.
Le praticien remarque que « les jeux sont un moyen d’échapper à des réalités difficiles », et estime que « la démarche adoptée [par le projet de loi], qui consiste à autoriser en encadrant, est la bonne, car la prohibition n’est jamais efficace avec les addictions ».

Des « dénis de grossesse ordinaires »
Libération

Libération revient sur les dénis de grossesse, « un phénomène pas si rare ».
Le journal note qu’« ils concerneraient une femme enceinte sur 500 », et indique que l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse « organise vendredi une journée nationale pour sensibiliser le milieu médical et le grand public ».
« Il y a urgence à informer car ce déni est lui-même… nié », observe le quotidien.
Libération relève en effet que « la formation des sages-femmes n’aborde jamais ce cas de figure ; et dans le registre des maladies psychiatriques, il n’existe pas non plus ».
« Quant à la société, elle est tellement sidérée face à ce phénomène que les préjugés l’emportent », poursuit le journal.

08 10 09

« Travail – Le poids des maux »
L’Express, numéro 3040

L’Express constate en effet sur 4 pages : « Suicides, dépression, violences, la détresse des salriés est sans précédent ».
Le magazine relève que « le phénomène, amplifié par la crise, n’est pas français. Mais il fait des ravages dans un pays où le métier et l’entreprise restent des valeurs phares ».
L’hebdomadaire remarque que « les arrêts de travail explosent par la seule faute du stress », et note que « selon le ministère du Travail, 1 salarié sur 2 trime dans l’urgence, 1 sur 3 reçoit des consignes contradictoires et/ou se plaint d’un climat de tensions ».
L’Express interroge notamment Bénédicte Haubold, fondatrice du cabinet Artélie Conseil et psychologue clinicienne, qui prévient : « Comptez 6 mois d’attente pour obtenir un rendez-vous à la consultation «souffrance et travail» de l’hôpital de Garches ».
Le magazine précise que « la France n’est pas la seule à souffrir : 29% des salariés européens déclarent connaître des problèmes de santé liés au stress », mais indique que « les entreprises commencent à prendre le mesure du problème et explorent des pistes ».
L’hebdomadaire relève entre autres que « chez EDF, 50 médecins du travail ont lancé un réseau de veille médicale des risques psychosociaux ».

09 10 09

« Stress et suicides : l’Etat somme les entreprises de réagir »
Les Echos, La Tribune

Les Echos note en effet que « le ministre du Travail, Xavier Darcos, présente ce matin un plan d’urgence sur les risques psychosociaux. Il va sommer les 2.500 entreprises de plus de 1.000 salariés de conclure des accords avec leurs syndicats avant le 1er février ».
« A terme, des sanctions financières pourraient être instaurées si les grandes entreprises ne jouaient pas le jeu »,poursuit le journal.
Les Echos remarque que « le délai est court mais témoigne de l’urgence de la situation ».
Le quotidien relève notamment qu’« un rapport dévoilé hier par l’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail pointe que les pathologies psychosociales (dépression, anxiété, etc.) sont arrivées au premier rang des maladies professionnelles pour lesquelles des personnes ont consulté en 2007 ».
« Une «tendance lourde», qui, de l’avis unanime des experts, ne cesse de s’accentuer », observe le journal.
Les Echos ajoute que « la CNAM vient de finaliser un état des lieux des suicides pour lesquels elle a reçu, de janvier 2008 à juin 2009, une demande de reconnaissance comme accidents du travail. Selon cette étude, la CNAM a reçu 72 demandes, dont 39 ont été rejetées, 5 sont en cours d’examen et 28 ont donné lieu à une reconnaissance ».
La Tribune constate également que « Darcos déclare l’état d’urgence sur la santé au travail » et « veut des négociations dans les grandes entreprises ».
Le journal en profite pour relever que « 15% des arrêts de travail seraient dus à des problèmes psychosociaux », selon le Bureau international du travail.

« Autisme, schizophrénie et retard mental ont une base commune »
La Croix

C’est ce que note La Croix, selon des chercheurs de la faculté de médecine de Rouen qui « ont comparé les désordres génétiques sur 750 patients répartis en 3 groupes souffrant respectivement d’autisme, de schizophrénie et de retard mental ».
Le journal cite Audrey Guilmatre, de l’équipe de neuro-génétique dirigée par Dominique Campion, qui indique : « Nous avons trouvé les mêmes types d’altération sur les mêmes gènes impliqués dans ces maladies au sein des 3 groupes ».
La Croix relève que « l’équipe a établi par ailleurs que les gènes altérés sont ceux qui jouent un rôle dans les connexions entre les neurones ».
Audrey Guilmatre remarque que cette découverte « permet de cibler le mécanisme de transmission entre les neurones, d’améliorer le diagnostic et à plus long terme de trouver des molécules capables de soigner ».

12 10 09

« Les Français sont douillets »
Le Parisien

Le Parisien note que « les Européens ne sont pas égaux face à la douleur ».
A l’occasion de la Journée mondiale contre la douleur, le journal relaie une enquête réalisée auprès de 1 000 personnes dans 8 pays d’Europe, et retient que « face aux petits bobos du quotidien, les Français sont plutôt des chochottes, comme leurs voisins latins et anglais ».
Le Parisien se penche notamment sur les « rhumes, les grippes et généralement les crèves, qui enquiquinent 97% des Anglais et des Espagnols, autant d’Italiens et 93% des Français ».
Le quotidien relève que « seuls 22% des Polonais disent souffrir de migraines (contre 69% des Italiens), 33% avouent avoir mal aux dents (contre 68% des Anglais, 64% des Français et 63% des Belges). […] Mais les Polonais n’hésitent pas à avaler des cachets en cas de lombalgies (78%) ».
Le Parisien note en outre que « 89% des Espagnoles et 79% des Italiennes se plaignent de [leurs règles]. Paradoxalement, elles ne sont que 66% et 60% à prendre des médicaments pour se soulager. Les Polonaises se plaignent beaucoup moins (35%) mais prennent des antalgiques chaque mois (88%) ».
Le journal observe également que « 62% des Allemands préfèrent avoir mal, essentiellement par peur des effets indésirables des médicaments et seuls 21% jugent les antalgiques efficaces et sûrs ».
Le quotidien remarque enfin que « la plupart des Européens ne prennent pas les bonnes doses de médicaments »,précisant que « les Belges sont les plus indisciplinés ».

13 10 09

« Les greffes de neurones déçoivent à long terme »
Sciences et Avenir, numéro 752

Sciences et Avenir indique en effet qu’« une étude menée notamment par Francesca Cicchetti (centre de recherche du centre hospitalier universitaire de Québec, Canada) remet en question les bienfaits de la transplantation directe de cellules foetales neuronales dans le cerveau des malades » de la chorée de Huntington.
Le magazine explique que la chercheuse « a observé chez trois patients décédés que les cellules greffées dix ans plus tôt avaient subi une dégénérescence similaire à celle de leurs propres cellules nerveuses ».
Francesca Cicchetti note qu’« au cours des premières années qui suivent la transplantation, les patients ressentent un bénéfice, mais les effets s’atténuent rapidement ».
La spécialiste ajoute : « La transplantation est utilisée en dernier recours. Or, la maladie rend les chirurgies difficiles. Une greffe opérée dès les premiers signes, jumelée à des thérapies ciblant le système immunitaire par exemple, pourrait améliorer le sort des patients ».

16 10 09

« Les sectes infiltrent la médecine »
Le Parisien

C’est ce qu’indique Le Parisien, qui note sur près de 2 pages que « des charlatans misent sur la détresse de malades pour leur proposer des traitements, parfois dangereux ».
Le journal rappelle que « la Direction générale de la santé a créé, en février dernier, un groupe d’appui technique chargé de séparer l’ivraie du bon grain parmi les méthodes alternatives à la médecine classique », puis note qu’« hier, l’Unadfi, la principale association nationale de lutte contre les sectes, a alerté les pouvoirs publics en tenant un colloque sur ces liaisons dangereuses ».
Le Parisien cite Marcel-Francis Kahn, professeur émérite de rhumatologie à l’hôpital Bichat, qui a déclaré lors de ce colloque que « les sectes et les médecines non orthodoxes vivent des insuffisances, des impossibilités et des imperfections de la médecine actuelle. C’est vrai qu’on a, par exemple, un manque criant de psychiatres ».
Le quotidien se penche notamment sur ces « généralistes dragués par la Scientologie », citant l’une d’entre eux : « Quand on est médecin et qu’on réfléchit à la prise en compte de l’humain, on est une cible de choix ».

18 10 09

« Stress au travail : les salariés accusent »
Le Parisien, L’Humanité

C’est ce que titre Le Parisien, qui constate que « de plus en plus de salariés se déclarent victimes de stress », et livre le témoignage de plusieurs d’entre eux.
Le journal note en effet que « les dégâts du stress au travail ébranlent le monde de l’entreprise où certaines techniques de management sont remises en cause notamment par les salariés qui se disent constamment sous pression ».
Le quotidien rend compte de la visite hier de Xavier Darcos, ministre du Travail, dans un établissement de la société Alstom, « confrontée à des drames humains il y a une dizaine d’années », et qui a décidé de « changer les pratiques pour prendre en compte le stress ».
Le Parisien explique notamment qu’« en juillet dernier, un accord consacré à l’équilibre entre le travail et la vie privée a été conclu avec 5 syndicats. Concrètement, un salarié a le droit de demander un temps partiel pendant un mois «pour gérer ses difficultés» ».
Le journal ajoute qu’« à partir de fin septembre, les salariés du site [du Creusot, en Saône-et-Loire] devront remplir un questionnaire touchant à la charge de travail, l’autonomie, l’ambiance… Il s’agit de lister les facteurs de stress, avec pour objectif d’établir des plans d’action en coordination avec les médecins du travail ».
Le quotidien indique par ailleurs que « le gouvernement prépare un deuxième plan santé-travail qui comprendra un volet consacré au stress ».
L’Humanité constate pour sa part qu’au sein de France Télécom, « la négociation sur le stress commence ».
Le quotidien revient sur l’accord national sur le stress au travail, de novembre 2008, qui « analyse les causes possibles de cette souffrance au travail, mais reste peu contraignant ».

« L’hypnose contre l’angoisse des enfants hospitalisés »
La Croix

La Croix consacre une page à l’« initiative innovante » du CHU de Rennes, où « les actes médicaux deviennent moins pénibles grâce à l’hypno-analgésie pratiquée par les soignants » auprès de jeunes patients. Une initiative récompensée par le prix S’unir pour agir de la Fondation de France, indique le journal.
Le quotidien relève notamment que « la plupart des enfants hospitalisés [dans le service d’hématologie] bénéficient de l’hypno-analgésie », et rappelle que « la Fondation de France remet un premier prix au CHU en 2002, grâce auquel 15 personnes des services d’hématologie pédiatrique et des urgences de l’hôpital sont formées ».
« Une première expérience très positive, mais dont l’ampleur paraît encore insuffisante aux yeux des soignants », note La Croix.

« N’oublions pas les familles des malades d’Alzheimer »
Le Parisien

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, Le Parisien revient sur le dernier plan Alzheimer, lancé il y a un an et demi.
Le journal observe que « la maladie continue de faire des ravages, mais les choses bougent malgré tout. […] Si la maladie n’est pas vaincue, l’isolement des malades et des familles n’est plus aussi criant ».
Le Parisien note ainsi que « la Fondation Médéric Alzheimer met aujourd’hui en ligne le premier guide recensant tous les dispositifs en France (http://www.fondation-mederic-alzheimer.org) et la ville de Nantes ouvre sa première Maison des aidants, pour les proches épuisés ».
Le quotidien livre un entretien avec Nora Berra, secrétaire d’Etat aux Aînés, qui indique notamment que « 60 départements ont déjà présenté des projets pour 320 «unités [d’hébergement] renforcées» et 220 «pôles d’activités et de soins» ».
La secrétaire d’Etat ajoute : « Il y a à ce jour 7 500 places environ dédiées à Alzheimer [en accueil de jour en établissement], mais il s’agit souvent d’une à deux places par ci par là. C’est trop peu pour mobiliser une équipe complète. A l’avenir, je veux éviter le saupoudrage et privilégier les projets de 8-10 places au moins ».
Nora Berra indique en outre vouloir « proposer 2 jours de formation gratuite pour tous les aidants familiaux qui le souhaiteront », ou encore « expérimenter des structures spécifiques qui regroupent tout : l’accueil, le dépistage, l’hébergement, toute la palette des soins… ».

23 10 09

Le déni de grossesse, « un problème de santé publique »
Le Parisien

Le Parisien consacre une page au déni de grossesse, notant : « Alors que des médecins lancent un appel pour que ce mal soit reconnu, Alexandra raconte comment elle a accouché 4 jours après avoir appris qu’elle était enceinte ».
La jeune maman déclare entre autres : « Personne ne comprend un déni de grossesse. Tout le monde juge. C’est pour ça que je témoigne. Pour qu’on arrête de traiter de folles ».
Le Dr Félix Navarro, médecin de santé publique et président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, déclare quant à lui que « c’est une maladie avant d’être un fait divers », et indique qu’« une femme sur 500 au moins découvre sa grossesse après 5 mois de gestation ».
« Le traitement que réserve la société au déni de grossesse est ignoble. […] Il faut former les professionnels, qui ont encore trop d’idées reçues, informer le public. […] C’est aussi un problème de santé publique : une mère non surveillée peut faire de l’hypertension, du diabète… Les décès, fausses couches et pathologies fœtales sont plus nombreux dans ces grossesses », poursuit le praticien.

« Comment se libérer de l’alcool »
La Croix, Le Parisien

C’est ce qu’explique La Croix sur une double page.
Le journal note ainsi : « Alors que sort aujourd’hui le film «Le Dernier pour la route», les médecins soulignent que la clé du succès du combat contre l’alcoolisme est souvent une prise en charge étalée dans le temps ».
Le quotidien interroge notamment le Pr Jean Adès, responsable du pôle psychiatrie et addiction à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, « heureux de constater qu’avec la sortie de [ce] film, les médias s’intéressent subitement à la prise en charge des personnes alcoolo-dépendantes ».
Le spécialiste déclare en effet que « même s’il y a eu des progrès ces dernières années, il y a toujours autour de ce sujet beaucoup de honte, de culpabilité. Dans notre société, l’alcool est un produit hédonique, convivial, totalement inscrit dans le tissu social. Et les alcooliques dérangent car ils viennent casser cette belle image ».
De son côté, le Dr Alain Sarda, médecin-chef du centre de cure et de post-cure Gilbert-Raby à Meulan (Yvelines), rappelle que « le premier travail, fondamental, porte sur la motivation de la personne. On ne peut rien faire sans le patient lui-même ».
La Croix ajoute que « la prise en charge se fait en ambulatoire », ou encore note qu’« après le sevrage physique, qui dure en général une semaine, il faut ensuite s’attaquer à la dépendance psychologique, en essayant d’en comprendre les mécanismes ».
Le journal livre des témoignages de bénévoles, dont Christiane, 73 ans, bénévole à la Croix bleue, qui déclare : « Médecin, j’ai quand même été piégée ».
Le Parisien consacre aussi près d’une page à ce « film choc sur l’alcoolisme ».
Le quotidien publie la réaction de deux « témoins », dont Philippe, 39 ans, qui remarque : « J’aurais aimé le voir en cure ».

« Déni de grossesse : personne n’est à l’abri »
Le Figaro

Le Figaro aborde dans un article le déni de grossesse, notant que « selon les spécialistes, plusieurs milliers de femmes sont concernées chaque année en France. Dans 95% des cas, l’enfant s’en sort bien ».
Le journal indique que ces spécialistes « organisent une journée scientifique sur ce thème le 10 octobre à Montpellier ».
Le quotidien rappelle que « sur le papier, la définition est claire : c’est le fait pour une femme d’être enceinte sans avoir conscience de l’être. […] En pratique, les tableaux cliniques sont très variés et trompeurs. Dans les formes de déni total, la grossesse n’est reconnue qu’au moment de l’accouchement. C’est le cas dans une grossesse sur 2 500, selon les rares études disponibles ».
Le Dr Félix Navarro, président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, explique ainsi que« les symptômes habituels de grossesse sont absents ou diminués. La prise de poids peut être négligeable, on voit même des amaigrissements. De plus, [ces femmes] sont en forme, et dans la plupart des cas, des règles persistent ».
Le Figaro s’interroge : « Que se passe-t-il quand la vérité éclate au grand jour ? ».
Le journal observe que « selon les spécialistes, les conséquences peuvent être gravissimes dans les cas de déni total où la femme n’est pas arrivée à temps à la maternité, et qu’elle réalise qu’elle était enceinte en accouchant chez elle ou dans sa voiture. C’est dans ces situations extrêmes, qui concerneraient environ 80 femmes par an en France, que les risques d’infanticide ou d’abandon sont les plus élevés ».
« Mais dans les autres cas, même si l’enfant est sauvé, la souffrance est indéniable », poursuit le quotidien.

28 10 09

« Les Français veulent vieillir chez eux »
Le Figaro

Martine Perez rend compte dans Le Figaro de la « première convention sur l’analyse de la santé et le management »,qui a eu lieu ce week-end à Chamonix.
La journaliste observe que « le troisième baromètre Pan Européen sur la santé, une vaste enquête portant sur 2 400 personnes dans 6 pays du Vieux Continent (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Suède et Pologne), a révélé combien les attentes sont grandes » en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Martine Perez explique que « selon ce sondage, réalisé par l’Institut CSA, nos concitoyens plébiscitent le maintien et les aides à domicile plutôt que les maisons de retraite et portent un jugement sévère sur la prise en charge des personnes âgées et dépendantes ».
La journaliste relève ainsi que « 49% [des personnes interrogées] la considèrent moyenne, voire mauvaise (17%), et très insuffisamment dotée (72%) ».
Martine Perez ajoute que les Français « réclament, à 80%, que les moyens destinés aux personnes âgées et dépendantes soient investis en priorité sur le maintien à domicile. Seuls 16% estiment que les maisons de retraite doivent passer avant tout ».
La journaliste constate en outre que les Français « estiment manquer d’informations. C’est notamment le cas pour ce qui est des aides financières de l’État aux familles (49%), des organismes qui proposent des offres de maintien à domicile (38%) ou encore des nouvelles technologies de télésurveillance et de robotique qui facilitent la vie à la maison (35%) ».
Martine Perez indique enfin que, concernant « la prise en charge financière », « les Français deviennent assez raisonnables. Seulement 24% d’entre eux estiment que l’État doit tout payer (en 2007, ils étaient 33%) alors que 63% pensent que ce financement doit être mixte, avec une contribution personnelle qui pourrait prendre la forme d’une assurance complémentaire obligatoire ».

« Pourquoi les IVG ne baissent pas en France »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche fait un « triste constat », à l’occasion de la troisième Journée mondiale de la contraception, hier.
Le journal note qu’« alors que la France est l’un des pays où l’utilisation de la contraception est la plus répandue, le recours à l’avortement reste stable depuis 15 ans. Quelque 200.000 interruptions volontaires de grossesse sont ainsi pratiquées chaque année. On estime que près de 40% des femmes y auront recours dans leur vie ».
Le bihebdomadaire constate en outre que « chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, le taux d’IVG a tendance à augmenter ».
Le Journal du Dimanche s’interroge : « Comment faire progresser l’efficacité de la contraception chez les jeunes ? ».
Le journal indique que « les infirmières scolaires réclament l’autorisation de délivrer le nouveau contraceptif d’urgence, EllaOne, efficace jusqu’à 5 jours après un rapport à risque », ou encore note qu’« il faut améliorer la formation insuffisante des médecins, généralistes en tête, dans un contexte de pénurie de gynécologues, et leur apprendre à mieux écouter les patientes ».
Le Journal du Dimanche note que « 12 000 mineures avortent chaque année » en France, ou encore rappelle que « selon une étude de l’Institut national d’études démographiques, 28% des femmes n’utilisaient aucune méthode de contraception avant leur grossesse non désirée ».
Le bihebdomadaire publie un entretien avec le généraliste et écrivain Martin Winckler, qui estime qu’« en France, les médecins n’écoutent pas assez leurs patientes. Beaucoup continuent à imposer leurs décisions à celles qu’ils sont censés soigner et accompagner ».
« C’est un échec de la médecine. Il y a une incompétence foncière en matière de contraception dans le corps médical. La formation universitaire est, chez nous, indigente et archaïque », continue le praticien.
Martin Winckler ajoute que « le nombre important d’IVG témoigne aussi de l’échec personnel des médecins. Les praticiens ont des préjugés insensés vis-à-vis des femmes : trop bêtes pour prendre leur pilule à l’heure, chochottes qui ne supportent pas la pilule. La vanité médicale est un fléau bien français : au Québec, où je viens de m’installer, on ne prend pas ainsi le patient de haut ».

« Alerte au cannabis de synthèse »
Libération

C’est ce qu’indique Libération, qui constate que « depuis 5 ans, du THC de synthèse est disponible sur Internet, mettant en alerte les autorités sanitaires ».
Le journal explique que ces « substituts au chanvre connus sous le nom de spice, proposés en toute légalité sur Internet depuis au moins 5 ans, se sont révélés contenir des substances plus puissantes que le THC, le principe actif du cannabis ».
Libération rappelle que « depuis la fin février, le spice est illégal en France, 3 des cannabinoïdes qu’il contient le plus fréquemment étant désormais inscrits sur la liste des stupéfiants ».
Le quotidien observe que « même si quelques cas de surdose auraient été observés en Allemagne, ces cannabinoïdes, consommé en quantité «raisonnable», devraient a priori ne poser ni plus ni moins de problèmes que le THC. Cependant diverses analyses ont montré que les teneurs en produits actifs pouvaient varier de 1 à 10 suivant les sachets, ce qui peut réserver de très mauvaises surprises ».
Le journal cite un rapport européen, qui indiquait cet été que « comme certains composés peuvent être actifs à très faibles doses, la possibilité de surdoses accidentelles avec un risque de complications psychiatriques sévères ne peut être exclue ».
Libération ajoute que « nulle étude clinique ou toxicologique n’est disponible pour l’instant ».

29 10 09
« Alzheimer, une maladie contagieuse ? »
Science et Vie, numéro 1104

Science et Vie relève dans un dossier que « la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes en France. Il est non seulement impossible de l’enrayer, mais les raisons de sa propagation dans le cerveau restent un mystère ».
Le magazine note toutefois que « pour la première fois, les chercheurs évoquent un mécanisme de contamination des cellules du cerveau proche de celui du prion de la vache folle ».
Science et Vie relate ainsi les travaux de l’équipe de Markus Tolnay et Florence Clavaguera, de l’université de Bâle (Suisse), et de chercheurs de Cambridge (Grande-Bretagne), parus en juin dernier.
Le mensuel explique qu’« il leur a suffi d’injecter un petit fragment de cerveau de souris atteinte d’Alzheimer dans celui d’une congénère saine pour que les filaments de protéines caractéristiques de la maladie s’y disséminent d’eux-mêmes… comme l’aurait fait un virus ou une bactérie ! ».
Science et Vie précise que « ce sont les protéines tau qui joueraient ce rôle » de propagation, des protéines « caractéristiques d’une vingtaine d’autres démences ».
Le magazine rappelle que « les scientifiques avaient déjà des indices suggérant la «transmission» des plaques séniles. […] Mais l’expérience de Markus Tolnay change la donne : cette fois, ce sont des protéines situées à l’intérieur des cellules qui parviennent à franchir les barrières cellulaires pour envahir de nouveaux territoires ».
Le mensuel parle de « nouvelle piste pour la recherche d’un traitement ».
Ronald Melki, du CNRS, note ainsi que « lorsqu’ils se propagent, ces agents protéiques se retrouvent à un moment nus dans le cerveau : on devrait pouvoir les neutraliser avec des anticorps ».

30 10 09

« Une nouvelle attaque contre les victimes du travail »
L’Humanité

L’Humanité s’intéresse à un « article de la loi «Hôpital, patients, santé, territoires», passé inaperçu, qui pourrait avoir de graves conséquences pour les victimes du travail ».
Le journal observe en effet que « désormais, les employeurs pourront avoir accès au dossier médical de leurs salariés en incapacité après un accident du travail ou une maladie professionnelle, sans risquer de violer le secret médical ».
Le quotidien précise que « cette disposition, révélée par la revue Santé et Travail, n’est pas encore entrée en vigueur : le décret qui doit la décliner n’est pas encore paru ».
L’Humanité explique que cet article « concerne les salariés atteints d’une incapacité permanente après un accident du travail ou une maladie professionnelle. Si leur employeur décide que leur taux d’incapacité est trop élevé et saisit un tribunal pour le faire baisser, le médecin-conseil de la Sécurité sociale devra communiquer «l’entier rapport médical ayant contribué à la fixation» de ce taux à un médecin mandaté par la Sécu ».
Le journal parle de « coup tordu » qui « part pourtant d’une bonne intention », notant que ces dernières années, « des entreprises ont développé une stratégie pour réduire la facture des risques professionnels. Non pas en investissant dans la prévention des risques, mais en tirant sur des ficelles juridiques. […] Le nouvel article met fin à ces manœuvres ».
L’Humanité estime que « les indemnisations finiront pas baisser », et cite François Desriaux, rédacteur en chef deSanté et Travail, qui remarque que cette mesure « pourrait aussi dissuader les victimes de déclarer leur maladie professionnelle, par crainte des conséquences sur leur emploi ».


« Retour à la revue de presse.