Revue de presse – Décembre 2009



Source Mediscoop

01 12 09
« Mieux qu’un antalgique, la photo de l’être aimé »
Libération
Libération relève que « des chercheurs de l’université de Los Angeles (Etats-Unis) ont montré […] que la douleur physique pouvait être réduite chez un cobaye… par la simple contemplation d’une photo de son (sa) petit(e) ami(e) ».
Le journal cite ainsi cette étude parue dans Psychological Science, et menée par Sarah Master, qui explique que « regarder des photos de l’être aimé peut activer des représentations mentales associées au sentiment d’être aimé et soutenu, ce qui peut suffire à atténuer l’expérience de la douleur ».
Les chercheurs ajoutent qu’« apporter des photos de son partenaire lors de procédures douloureuses peut être particulièrement utile si celui-ci ne peut être présent ».

« Ne pas abuser des médicaments chez les malades d’Alzheimer »
La Croix
La Croix aborde le « cri d‘alarme que lancent, depuis plusieurs années, bon nombre de médecins spécialisés dans la prise en charge des personnes âgées : aujourd’hui, beaucoup trop de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se voient prescrire des neuroleptiques de manière tout à fait injustifiée ».
Le quotidien observe que « la Haute Autorité de santé vient de lancer un avertissement sur la nécessité de limiter la prescription de ces médicaments dans la maladie d’Alzheimer ».
La Croix relève en effet que « selon la HAS, environ 16% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer prennent des neuroleptiques alors que le pourcentage de personnes traitées, dans la population générale, est de 2,9% ».
« Ces abus de neuroleptiques peuvent entraîner des effets indésirables graves : des troubles de la marche mais surtout un risque accru d’accidents vasculaires cérébraux », précise le journal.
Armelle Desplanques-Leperre, chef du service projets-pilotes à la HAS, déclare ainsi : « Notre objectif est de faire changer les comportements mais sans stigmatiser les médecins qui prescrivent ces médicaments. […] Il est essentiel de réduire ces prescriptions qui sont dangereuses et surtout d’aucune utilité pour gérer les troubles du comportement chez les malades ».
La Croix ajoute que « selon le Dr Jean-Marie Vetel, président du Syndicat national de gérontologie clinique, cette surprescription est souvent liée à un manque de formation du personnel dans les établissements qui accueillent des personnes souffrant de la maladie. […] Pour lui, la priorité est de mieux former les professionnels »

02 12 09
« Quand la mémoire vient en dormant »
Le Figaro
Sandrine Cabut note dans Le Figaro que selon des travaux de Ken Paller et de son équipe de l’université Northwestern (Illinois, Etats-Unis), parus dans Science, « une stimulation auditive permet pendant une sieste de renforcer des souvenirs ».
La journaliste explique que « les chercheurs ont appris à 12 jeunes gens à mémoriser l’emplacement précis de 50 images sur un écran d’ordinateur. Chacune était projetée en même temps qu’un son caractéristique (chat et miaulement par exemple). Ensuite, les volontaires ont été invités à faire une sieste, pendant laquelle les bruits correspondant à 25 des objets leur ont été rejoués ».
Sandrine Cabut indique qu’« au réveil, ils ont mieux replacé sur l’écran les images correspondant à ces sons que les 25 autres. La même expérience, sans sieste, n’a pas amélioré les performances ».
La journaliste s’interroge : « Peut-on mettre ces connaissances à profit pour envisager une sorte de coaching nocturne ? Cela paraît possible, en tout cas dans un cadre expérimental. […] Une chose est sûre, optimiser ses nuits permet d’améliorer ses performances intellectuelles », retient Sandrine Cabut.

« Ces malades mentaux qui embarrassent la justice »
Le Figaro
C’est ce que titre Le Figaro, qui note qu’aujourd’hui, « la chambre de l’instruction de Paris va examiner le cas d’un jeune homme tué par un voisin aux tendances schizophrènes ».
Le journal revient sur cette affaire : « 20 novembre 2003. Adel Amastaibou vient de tuer, dans des circonstances indicibles, Sébastien Sélam, qui était aussi son voisin. […] Face aux policiers, le meurtrier exulte : «J’ai tué un Juif, c’est Allah qui le voulait ! Je vais aller au paradis !» Une telle attitude signe soit un antisémitisme forcené, soit la folie pure, soit les deux – ce qui pose alors la question du dosage entre les pathologies ».
Le Figaro note que « le juge en charge de l’instruction commet trois experts, qui tranchent en concluant unanimement à l’irresponsabilité pénale du criminel. […] La mère de la victime obtient un complément d’information, en l’espèce la désignation de trois autres psychiatres. Lesquels emboîtent le pas de leurs confrères ».
« La partie civile trouvera cependant un praticien qui acceptera de rédiger une expertise d’Adel Amastaibou sur dossier, sans le rencontrer. Pour ce psychiatre, on peut envisager non pas l’abolition du discernement au moment des faits, mais une simple altération, ce qui le rendrait donc accessible à la sanction pénale… », continue le quotidien.
Le journal s’interroge : « L’audience d’aujourd’hui permettra-t-elle d’apaiser les esprits ? Rien n’est moins sûr ».
Le Figaro en profite pour rappeler que « depuis la loi du 25 février 2008, […] l’ancien «non-lieu psychiatrique» ne met plus nécessairement fin à une procédure en donnant l’impression qu’il ne s’est finalement rien passé ».
« On parle désormais d’«irresponsabilité pénale», ce qui permet un débat public sur l’imputabilité des faits à leur auteur présumé ; si celui-ci est réellement fou, il n’est pas condamné mais interné d’office ; dans le cas contraire, il est renvoyé en correctionnelle ou aux assises, mais les juridictions de jugement peuvent encore le déclarer irresponsable au terme du procès », explique le quotidien.

07 12 09

« Un anti-IVG pour diriger un établissement psychiatrique »
Libération
C’est ce que remarque Libération, qui aborde « l’annonce, la semaine dernière par Roselyne Bachelot, de la nomination de Xavier Dousseau à la direction de l’Etablissement public de santé mentale de la Marne », à Reims.
Le journal rappelle que « militant anti-IVG forcené, Dousseau avait pris la tête d’un commando anti-avortement en 1995, alors qu’il était directeur adjoint de l’hôpital de Valenciennes. Il s’était enchaîné à une table d’opération de son établissement avec 10 autres manifestants afin d’empêcher les interruptions de grossesse. […] Condamné en appel à 18 mois de prison avec sursis, Xavier Dousseau était parti en mission en Afrique, avant de réapparaître comme directeur-adjoint de l’hôpital psychiatrique de Saint-Dizier ».
Libération note que « tout le milieu de la psychiatrie locale est monté au créneau pour dénoncer cette «nomination ahurissante» ».

09 12 09
« Un médicament pour stimuler la libido féminine »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet que « les femmes auront bientôt la flibanserine pour stimuler leur libido. Testée chez plusieurs milliers de femmes souffrant de troubles du désir, cette molécule a amélioré de façon significative leur vie sexuelle, selon des études présentées au 12e congrès de la Société européenne de médecine sexuelle à Lyon ».
Le journal explique que « pendant 24 semaines, les volontaires ont reçu un traitement par 100 mg de flibanserine le soir au coucher ou un placebo. Pour évaluer ses effets dans un domaine aussi complexe que la sexualité féminine, les investigateurs ont eu recours à un carnet de suivi électronique ».
« Les principales intéressées ont mesuré quotidiennement leur désir, les «événements sexuels satisfaisants» et le degré de souffrance associée aux troubles sexuels. Après plusieurs semaines, ces paramètres étaient statistiquement améliorés chez les femmes traitées par la flibanserine », note le quotidien.
Le Figaro ajoute que « certains annoncent une commercialisation vers 2011. Une échéance que ne confirme pas le laboratoire Boehringer Ingelheim, qui se veut très prudent dans l’attente de résultats complémentaires ».
Le journal observe toutefois que « la notion de dysfonctions sexuelles féminines ne fait pas l’unanimité. Pour les plus sceptiques, c’est une construction des firmes pharmaceutiques pour vendre de nouveaux médicaments. […] Ce sont des pathologies réelles, fréquentes mais méconnues, affirment au contraire des spécialistes de la sexualité ».
10 12 09

« Antidépresseurs, les mensonges des labos »
Le Point, numéro 1943
C’est ce que titre Le Point sur sa première de couverture.
Le magazine explique dans une enquête « comment les laboratoires pharmaceutiques nous ont fait croire à leur «pilules du bonheur». Des médicaments à l’efficacité incertaine et qui ne sont pas sans risques ».
Le Point rappelle que « la France est un des pays les plus gourmands [d’antidépresseurs] au monde », et note que « les 4 antidépresseurs les plus consommés au monde […] ne seraient pas plus efficaces qu’un placebo ».
« C’est ce qu’ont récemment révélé deux chercheurs. En fouillant dans les dossiers d’autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, ils sont tombés sur des études jamais rendues publiques qui montraient l’absence d’efficacité du médicament, excepté pour les malades atteints des dépressions les plus sévères », indique l’hebdomadaire.
Le Point cite notamment le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui remarque que « les antidépresseurs ont été détournés de leur usage initial, les dépressions sévères. Ils sont devenus des remèdes pour soigner le mal-être ou l’anxiété sociale ».
De son côté, Bruno Toussaint, rédacteur en chef de la revue Prescrire, observe que « les firmes ont réussi à convaincre de nombreux médecins que la tristesse ou l’anxiété faisaient partie des symptômes de la dépression et qu’il fallait les soigner avec des médicaments ».
Le Point livre en outre les propos de Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, qui rappelle pour sa part que « l’antidépresseur est le meilleur moyen dont on dispose si l’on veut sortir le patient de sa dépression ».
Le magazine explique enfin « comment se soigner autrement », notant qu’« il n’y a pas que les médicaments… ».

11 12 09
« Une piste pour retarder l’Alzheimer »
Le Figaro
Martine Perez fait savoir dans Le Figaro qu’« une équipe composée de chercheurs américains, français et israéliens a annoncé la création de souris capables non seulement de rester jeunes plus longtemps, mais aussi de développer les signes de la maladie d’Alzheimer que très tardivement ».
La journaliste précise que « c’est en inhibant partiellement un gène, celui des récepteurs à l’IGF1 (Insuline like growth factor), que les scientifiques sont parvenus à ce résultat », mené par Martin Holzenberger (Inserm U 948) et paru dans la revue Cell.
Martine Perez constate que « d’ores et déjà, des firmes pharmaceutiques travaillent à la mise au point de médicaments capables de bloquer l’action de ce gène et de permettre peut-être à l’homme de vivre plus longtemps sans dégénérescence neurologique ».
La journaliste cite notamment Martin Holzenberger, qui note ainsi qu’« aujourd’hui, il y a suffisamment de preuves pour dire que les facteurs de croissance Insulin-like sont une piste très sérieuse dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer ».
De son côté, le Pr Françoise Forette, de l’hôpital Broca à Paris, remarque que « si l’on parvient à retarder de 5 ans le début de la maladie d’Alzheimer, on divisera par 2 le nombre de malades ».
Le Figaro revient par ailleurs sur « l’annonce la semaine dernière de la mise sur le marché d’un test sanguin pour dépister la maladie d’Alzheimer ».
Le journal relève que l’information « a provoqué un mouvement de défiance chez les experts ». Le quotidien indique en avoir contacté plusieurs, pour qui « le principe de ce test et sa fiabilité restent pour le moins mystérieux ».
Le Figaro retient que « le diagnostic de cette maladie ne peut être posé qu’après des investigations approfondies ».

14 12 09
« Drogue : bientôt des salles «de shoot» en France ? »
Le Parisien
C’est ce que se demande Le Parisien, qui indique que « pour la première fois, des salles où les toxicomanes sont accompagnés lors de leurs injections pourraient voir le jour à Paris ».
Le journal note sur une page que « le député PS en charge de la santé, Jean-Marie Le Guen, proposera ce soir au Conseil de Paris une délibération en faveur d’une étude destinée à soutenir l’ouverture de ces salles à Paris mais aussi à Lyon, Marseille ou Lille ».
Jean-Marie Le Guen déclare ainsi : « On ne peut plus accepter qu’il existe à Paris des endroits connus où se retrouvent les consommateurs de crack ou d’héroïne ».
« Il faut des lieux à l’abri des regards où ils apprennent à gérer leur shoot car ces populations sont toujours victimes du sida et de l’hépatite C. C’est une question de santé publique », poursuit l’élu.
Le Parisien explique que « les toxicomanes pourront apporter leur drogue et se verront distribuer du matériel propre, seringue, pipe à crack ou paille à cocaïne et recevront une éducation au risque lié à l’infection ».
Jean-Marie Le Guen ajoute que « Roselyne Bachelot a fait part de son intérêt pour ce type d’initiatives, mais c’est au ministère de l’Intérieur que les choses peuvent freiner ».
Le quotidien rappelle que « 80 salles de shoot existent déjà en Europe. […] Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, dans un rapport remis en 2005, l’effet des salles de shoot sur les maladies infectieuses n’est pas démontré, mais elles «peuvent aider les groupes les plus marginalisés à bénéficier de soins de santé primaires, à accéder aux services sociaux et à diminuer les risques de santé, notamment les overdoses» ».

15 12 09

« Diagnostiquer Alzheimer, pour quoi faire ? »
Libération
Eric Favereau note dans Libération qu’il y a quelques jours, « les médias se sont longuement félicités de la mise au point d’une nouvelle méthode de diagnostic de la maladie d’Alzheimer, à partir d’un simple test sanguin ».
« Mais est-ce une bonne nouvelle ? », se demande le journaliste.
Eric Favereau rappelle que « jusqu’à présent, le diagnostic est difficile. Et long. […] Il ne peut être posé qu’après des investigations approfondies. […] Le test pourrait donc raccourcir le délai ».
Le journaliste relève toutefois que « les traitements marchent mal. Ils ont plus une fonction d’encadrement de la prise en charge du patient que de traitement en soi ».
Eric Favereau s’interroge : « Surtout, quelle est la valeur d’une situation où un médecin va dire à un patient : «Vous serez malade dans 15, 20, ou 30 ans, de la maladie d’Alzheimer» ? ».
Le journaliste note que « la prise en charge d’Alzheimer mérite mieux que ces annonces. On sait l’importance des aidants. […] Une étude vient de montrer que «près de 40% des aidants décèdent avant leur malade», selon l’association France Alzheimer ».
« De quoi dessiner d’autres priorités », estime Eric Favereau.

« Le tiers des SDF souffrent de troubles psychiatriques »
La Croix, Libération
La Croix indique en effet que selon une enquête du Samu social de Paris, « près du tiers (31,5%) des personnes sans domicile fixe souffre d’au moins un trouble psychiatrique sévère, 21% présentent des troubles de la personnalité et du comportement et 15,8% des troubles non sévères de l’humeur ».
Le journal remarque que « la schizophrénie touche à elle seule 8,4% des gens de la rue. Les moins de 25 ans sont particulièrement exposés, 4 jeunes sur 10 présentant un trouble psychiatrique sévère ».
La Croix précise que « comparés à une enquête de 1996, ces résultats montrent qu’il n’y a pas eu d’explosion du phénomène des souffrances psychiatriques ».
Anne Laporte, directrice de l’observatoire du Samu social, indique ainsi que « la sensibilisation de la psychiatrie au travail social a porté ses fruits ».
Le quotidien relève néanmoins qu’« il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge des gens de la rue en souffrance psychiatrique. L’enquête révèle ainsi que le quart des personnes atteintes de troubles psychotiques n’ont jamais eu recours aux soins ».
Libération publie pour sa part un entretien avec Anne Laporte, qui remarque notamment que « la fréquence des troubles psychiatriques [chez les personnes sans logement] est 10 fois plus importante que pour la population générale, celle des troubles dépressifs 4 fois plus importante ».

17 12 09
« Le mariage serait bon pour la santé »
Libération
Libération relève qu’« à en croire une enquête menée par des chercheurs de l’université néo-zélandaise d’Otago (sondant 34 500 personnes de 15 pays), le mariage serait bon pour la santé, diminuant les risques de dépression et d’anxiété, et en conséquence d’abus d’alcool ou de médicaments ».
Le journal cite la psychologue Kate Scott, qui indique que le mariage serait aussi « bénéfique aux hommes qu’aux femmes, alors qu’on pensait jusqu’à maintenant que l’union était plus bénéfique dans ce domaine aux hommes ».
Libération ajoute qu’« a contrario, être séparé, divorcé ou veuf accentue les risques de problèmes mentaux ».

23 12 09
Une molécule « ciblant la consommation excessive d’alcool »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir qu’« une molécule ciblant la consommation excessive d’alcool est actuellement à l’étude ».
Le journal précise que « ce travail vise «les patients qui n’ont pas encore développé une alcoolo-dépendance sévère» », puis indique que « les volontaires intéressés pour participer à l’expérience peuvent contacter le numéro vert : 0805 88 99 99 ».


« Retour à la revue de presse.