Revue de presse santé psy
Source Mediscoop
01 03 10
« Petit QI, gros risque cardiaque »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir qu’« une très sérieuse étude menée par des chercheurs de Glasgow et d’Edimbourg, financée par le Medical Research Council britannique, émet l’hypothèse qu’un faible quotient intellectuel exposerait à un risque accru de problèmes cardiaques ».
Le journal explique que « l’enquête, publiée dans l’European Journal of Cardiovascular Prevention and Rehabilitation, s’est basée sur une cohorte de 1 145 hommes et femmes écossais, qui avaient 56 ans en 1987, lorsque l’enquête a commencé, et ont été suivis pendant 20 ans ».
Le Parisien note que « dans cet intervalle de deux décennies, 396 d’entre eux sont morts, dont 158 de maladies cardiovasculaires ».
Le quotidien indique que « les chercheurs évoquent «plusieurs mécanismes plausibles». Notamment l’application de l’intelligence, ou de son déficit, dans le cadre de l’hygiène de vie (s’abstenir de fumer, restreindre son alimentation […]) ».
« Ils pensent aussi qu’un faible [QI] peut dénoter «un niveau record d’atteintes environnementales (maladie, mauvaise nutrition…) accumulées au cours de la vie» », poursuit le journal, qui constate ainsi que concernant « les facteurs de risques de maladies cardiovasculaires, le modeste QI arrive juste après la cigarette, mais avant la tension artérielle ou le manque d’exercice physique ».
Le Parisien relève que le principal auteur de l’étude, le Dr David Batty, « indique qu’au vu de ces résultats, des efforts pourraient être faits. Il pense à la possibilité d’augmenter le QI des personnes socialement défavorisées par des programmes d’apprentissage et d’entraînement intellectuel plus poussés dès l’enfance ».
04 03 10
« Avortement, ce qu’en pensent les femmes »
La Croix
C’est ce que titre La Croix sur sa Une. Le journal relate un sondage Ifop-Alliance des droits pour la vie, réalisé « auprès d’un échantillon représentatif de 1.006 femmes majeures », et selon lequel « une écrasante majorité des femmes se disent attachées à l’IVG, mais la plupart considèrent que cette pratique est loin d’être anodine ».
Le quotidien relève ainsi que « 85% des Françaises sont favorables à l’interruption volontaire de grossesse », mais note que « 61% des sondées jugent trop élevé le nombre d’IVG ».
« De même, 83% d’entre elles se disent «plutôt» (45%) ou «tout à fait» (38%) convaincues que «l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes», poursuit La Croix.
Le journal retient que « 60% des personnes qui ont répondu à l’enquête considèrent que la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».
« Maladie d’Alzheimer : un médicament en phase 3 déçoit »
Les Echos
Les Echos note en bref que « Pfizer a annoncé hier que des essais cliniques en phase 3 avaient montré le manque d’efficacité d’un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer, baptisé Dimebon (latrepirdine) ».
Le journal explique que « 2 études ont révélé que [le médicament] était bien toléré. Mais dans une étude portant sur son efficacité, […] il n’a pas «atteint les objectifs d’efficacité» par rapport à des placebos, apportant seulement des améliorations marginales ».
Les Echos précise que « 4 autres études de phase 3 sont en cours ».
08 03 10
« Le plan antistress de France Télécom »
Le Parisien
Le Parisien relate le « projet de prévention du stress remis aujourd’hui à France Télécom, [qui] comporte 107 propositions ». Le journal note en effet que « la comptabilité macabre continue chez France Télécom – déjà 7 suicides depuis janvier et 44 au total depuis 2008 ».
Le quotidien indique que le rapport du cabinet Technologia est une « «note d’étape intermédiaire», rédigée «à marche forcée» compte tenu de la gravité de la situation, avant le plan final de prévention qui sera remis en mai ».
Le Parisien explique qu’« il s’agit dans les grandes lignes de simplifier l’organisation du groupe, de donner plus d’autonomie aux manageurs locaux et de «réinventer» le rôle des «ressources humaines» totalement disqualifiées aujourd’hui ».
Le journal relève entre autres que « le rapport préconise la création d’«un réseau de médiateurs». Sortes de casques bleus, composés pour 30% d’intervenants extérieurs, ils relèveraient d’une «entité autonome» et seraient chargés d’écouter les salariés en difficulté et de jouer un «réel rôle d’arbitrage» ».
Le Parisien se penche également sur les médecins du travail, qui « se sont plaints d’avoir été ignorés lorsqu’ils signalaient des salariés en détresse. Leur rôle serait renforcé et le secret médical garanti ».
Le document précise que « cela suppose une remise en question éthique du management et des RH ».
« Faire la sieste dope l’intellect et prévient de l’infarctus »
Libération
Libération aborde les travaux de Matthew Walker, professeur de psychologie à l’université de Berkeley (Etats-Unis), et de son « labo du sommeil », présentés lors du récent congrès de l’association pour l’avancement de la science à San Diego.
Le spécialiste a en effet déclaré que « le sommeil a des effets réparateurs après une période prolongée d’éveil mais accroît également les capacités neurocognitives comparativement à ce qu’elles étaient avant de faire la sieste ».
« Le sommeil est nécessaire pour vider la mémoire à court terme du cerveau et faire de la place à de nouvelles informations », a ajouté le psychologue.
Libération explique que « des électro-encéphalogrammes qui mesurent l’activité électrique du cerveau indiquent que ce rafraîchissement de la capacité de mémoire se produit durant une phase spécifique de repos léger qui se situe entre la phase de sommeil profond et celle marquée par de rapides mouvements des yeux. La sieste, quoi ».
Le journal revient en outre sur l’étude de Dimitrios Trichopoulos, parue en en 2007 dans les Archives of Internal Medicine, et qui « a suivi durant 6 ans en Grèce une cohorte de 26 681 sujets ».
« Le risque de faire un infarctus est diminué de 37% pour ceux qui pratiquent quotidiennement la sieste », retient Libération.
« Pourquoi le placebo peut guérir »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur un récent article du Lancet qui « balaie les idées reçues et apporte un nouvel éclairage sur l’effet ou plutôt les effets placebo ».
Le journal indique qu’« en reprenant les travaux scientifiques, nombreux depuis 10 ans, sur ce sujet, Fabrizio Benedetti (université de Turin, Italie) et ses collègues concluent qu’en pratique courante il n’est pas forcément nécessaire de donner un produit placebo pour obtenir un effet placebo : sur le plan psychologie, les principié mécanismes en jeu sont l’attente des malades et le conditionnement ».
« Qu’il s’agisse de douleurs, ou encore d’addiction, l’action d’un placebo est d’autant plus marquée que l’espérance du malade – éventuellement induite par la suggestion du médecin – est importante », continue Le Figaro.
Le quotidien ajoute que « les placebos ont d’incontestables propriétés neurobiologiques. Ainsi, dans le domaine de la douleur, des études en IRM ont confirmé qu’ils induisent les mêmes modifications cérébrales que des médicaments morphiniques. Des réactions objectives à ces substances ont aussi été observées au niveau du cerveau des parkinsoniens et des dépressifs ».
« Reste à savoir comment exploiter ces nouvelles conceptions au quotidien. Un praticien peut-il prescrire sciemment une substance inactive ? », s’interroge le journal.
10 03 10
« Avec l’âge, on dort mieux »
Le Parisien
Le Parisien s’intéresse aux résultats d’une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, qui « révèle que les seniors dorment plutôt bien ».
Le journal explique qu’« en moyenne, les plus de 50 ans dorment 7 h 13 par nuit la semaine, 7 h 30 le week-end (même si un tiers dorment moins de 6 heures). Presque un sans-faute car le temps de sommeil idéal est de 7 h 30 par nuit ».
« A l’inverse, plus d’un tiers des 18-55 ans souffrent d’un déficit chronique de sommeil d’environ 1 h 15 par 24 heures », ajoute le quotidien.
Le Pr Joël Paquereau, responsable du centre du sommeil du CHU de Poitiers, note que « lorsqu’ils cessent de travailler, les seniors retrouvent les conditions physiologiques du sommeil. Ils n’ont plus le stress du travail et peuvent s’adonner au repos en début d’après-midi ».
Le Parisien précise toutefois que « dormir trop est aussi néfaste que ne pas dormir… ». Le Pr Damien Léger, responsable du centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu, indique ainsi que « les seniors qui déclarent dormir 9 heures et plus par 24 heures sont ceux qui ont le plus de problèmes de mémoire. 11% ont des troubles de la mémoire et 10% sont des insomniaques ».
Le spécialiste relève par ailleurs que « de 7 à 8% de la population prennent des somnifères, et de 10 à 12% des seniors. Il y a 20 ans, de 10 à 12% de la population en prenaient et 15% des seniors ».
11 03 10
« Le grand bazar de la procréation »
Le Point numéro 1956, Le Nouvel Observateur numéro 2366
Le Point constate dans un dossier que « le big bang de la procréation a commencé. Dons d’ovocytes, mères porteuses, tests de paternité… ».
Le magazine parle de « révolution » et livre son enquête sur ces « mères, pères et enfants du 3ème type », « les 1 001 façons de fabriquer un bébé », « ces femmes qui prêtent leur ventre »…
L’hebdomadaire fait ainsi le point sur les progrès de la science dans ce domaine, et se penche sur les « défis vertigineux que doit affronter l’homme du troisième millénaire ».
Le Point livre plusieurs témoignages de parents, les propos de spécialistes, tout en notant que « la virulence avec laquelle la première génération d’enfants nés grâce à un don de sperme vient aujourd’hui demander des comptes au corps médical devrait nous enjoindre à la prudence ».
De son côté, Le Nouvel Observateur s’interroge : « Les familles survivront-elles aux tests ADN ? ». Le magazine s’intéresse aux tests de paternité, notant qu’« un père peut en cacher un autre ».
16 03 10
« Du magnésium pour éviter le déclin de la mémoire »
Le Figaro
Pierre Kaldy note dans Le Figaro qu’« une équipe internationale de chercheurs incluant le Prix Nobel Susumu Tonegawa a trouvé une nouvelle piste intéressante, du moins chez l’animal, [pour] enrayer le déclin de la mémoire avec l’âge : le magnésium ».
Le journaliste rappelle que « le rôle central de cet élément pour stabiliser nos connexions nerveuses est connu depuis longtemps ».
Pierre Kaldy explique que « des chercheurs du MIT américain ont cherché un produit qui pouvait faciliter l’absorption du magnésium par l’organisme et son passage dans le cerveau. Ils annoncent dans Neuron que, allié à l’acide L-thréonique, le magnésium peut atteindre des concentrations supérieures de 10% à la normale dans le cerveau ».
Le journaliste indique que testé chez le rat, « après un mois de régime supplémenté en thréonate de magnésium, le déclin des mémoires à court terme, à long terme et de l’espace n’apparaissait plus chez les animaux âgés ».
Pierre Kaldy précise qu’une étude du cerveau de ces animaux a permis de constater que « les connexions nerveuses étaient nettement plus nombreuses dans l’hippocampe ».
Le journaliste ajoute que l’inventeur du MgT, le Pr Guosong Liu, « annonce des résultats à venir concernant aussi la maladie d’Alzheimer et la longévité ».
« Même si ces résultats et l’absence d’effets indésirables sur le long terme du MgT restent à confirmer chez l’homme, ils indiquent une voie prometteuse pour la recherche pharmaceutique », continue Pierre Kaldy.
17 03 10
« Les Français en panne de sommeil »
Le Monde
A l’occasion de la 10e Journée du sommeil, vendredi prochain, Le Monde remarque qu’« en 50 ans, le temps de sommeil moyen a diminué de 1h30 pour s’établir à 6h58 en semaine et 7h50 le week-end », selon un sondage BVA pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance,
« La moitié des Français se plaignent de mal dormir et environ 4 millions d’adultes souffrent d’insomnie sévère »,ajoute le journal.
Le quotidien note que la « principale explication [est que] les Français sont de plus en plus stressés par le quotidien, et certains passent leurs soirées devant les écrans (télévision, Internet) ».
Le Monde cite le Pr Damien Léger, président du conseil scientifique de l’INSV, qui écrit dans livre Le Sommeil dans tous ses états (Plon) : « Le manque de sommeil chronique n’est pas sans conséquences sur la santé : fatigue, prise de poids, dépression, risques d’accident. La réduction du temps de sommeil aggrave le risque d’obésité et de diabète ».
Le journal ajoute que « le manque de sommeil aggrave aussi le risque d’hypertension, l’irritabilité, les troubles de concentration… ».
Le quotidien livre ses « règles d’or pour bien dormir », conseillant d’« éviter les dîners trop copieux, l’alcool, les excitants », d’« adopter un rituel pour se préparer à dormir : lecture, tisane, bain chaud, relaxation… », ou encore de« faire la sieste, même sur le lieu de travail, mais sans dépasser 15 à 20 minutes, car une sieste trop longue a une incidence sur le sommeil nocturne ».
Le Monde relève en outre que « près de 10% des adultes prendraient régulièrement des hypnotiques. Or les somnifères ne traitent pas la maladie elle-même. S’ils facilitent l’endormissement, ils altèrent les cycles de sommeil et ont souvent des répercussions néfastes dans la journée ».
Le journal aborde les thérapies comportementales et cognitives, qui « ont montré leur efficacité dans le traitement des troubles du sommeil. Mais elles ne sont pas remboursées, et peu de thérapeutes les pratiquent ». Le quotidien ajoute qu’« il existe surtout des consultations spécialisées. Mais la prise en charge du sommeil est encore rare en France ».
23 03 10
« Les victimes d’une attaque cérébrale récupèrent mieux en jouant à la Wii »
La Tribune
La Tribune relate une étude du centre de recherche du St. Michael’s Hospital de Toronto (Canada), sur « 20 personnes ayant subi un AVC environ 2 mois auparavant ».
Les chercheurs indiquent qu’« il s’agit de la première étude clinique aléatoire montrant que la réalité virtuelle utilisant la technologie ludique de la Wii est sans danger, exploitable et potentiellement efficace pour améliorer les fonctions motrices après une attaque cérébrale ».
Le quotidien explique que certains patients « ont été assignés à jouer à deux jeux sur la console dans lesquels le joueur simule des gestes comme couper une pomme de terre, éplucher un oignon ou râper du fromage. L’autre groupe devait jouer aux cartes ou avec des blocs de bois ».
La Tribune note que « les deux groupes ont joué 8 heures pendant 2 semaines, et «une amélioration significative des fonctions motrices» a été constatée chez les joueurs de Wii »
24 03 10
« L’autisme, maladie encore mal repérée par les médecins »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’« alors qu’un enfant sur 156 en France est atteint d’autisme ou de syndromes apparentés, selon les derniers chiffres de l’Inserm, un sondage OpinionWay révèle que le corps médical pense qu’il y en aurait seulement 1 sur 15 000 ».
Le journal précise que « l’étude s’est fondée sur un panel de 100 pédiatres et 100 médecins généralistes », puis observe que « ce décalage entre la réalité des chiffres et la perception qu’ont les médecins de la prévalence de cette maladie est interpellant ».
Le Figaro s’interroge : « Comment dépister cette affection, si le corps professionnel lui-même a sous-évalue ? ». Le quotidien souligne que « pour les associations, cette méconnaissance empêche souvent une prise en charge précoce. […] Aujourd’hui, l’autisme est diagnostiqué en moyenne à l’âge de 6 ans. Or il pourrait l’être dès 18 mois ».
Le journal cite notamment le Dr Baudoin Forgeot d’Arc, psychiatre et chef de clinique à l’hôpital Debré (Paris), qui note que « beaucoup de professionnels de l’enfance ont tendance à mettre [les symptômes] sur le compte des parents et du rapport psychologique et affectif qu’ils entretiennent avec leur enfant ou leur conjoint ».
Le Figaro relève qu’« à la décharge du corps médical, cet expert souligne que «les diagnostics sont parfois très difficiles à poser compte tenu de la nature complexe de ces troubles et de leur évolution» ».
Le praticien ajoute que « si les non-spécialistes méconnaissent la prévalence de la maladie, c’est aussi parce que ses chiffres n’ont cessé d’évoluer en 20 ans, passant de 1 cas sur 20 000 à près d’un cas sur 100 ».
Le journal conclut que « l’espoir des familles et des associations continue de résider dans le plan autisme 2008-2010 lancé par Roselyne Bachelot et Valérie Létard ».
« Opérer le cerveau avec l’aide du malade éveillé »
Le Figaro
Sandrine Cabut relate dans Le Figaro une opération réalisée par le Pr Hugues Duffau (CHU de Montpellier), sur un patient atteint d’un gliome de bas grade, « une tumeur cérébrale non maligne mais très mal placée : elle infiltre le lobe temporal gauche, une zone considérée comme cruciale pour le langage ».
« Sans intervention, cette tumeur risque à terme de dégénérer en cancer. Mais son ablation peut induire des troubles du langage… », note la journaliste.
Sandrine Cabut relève que « les premiers neurochirurgiens consultés avaient refusé d’opérer Gaël. Pour le Pr Duffau, le défi consiste à enlever le plus possible de tissu malade tout en préservant la qualité de vie de son patient ».
La journaliste explique qu’« il s’agit d’une opération de «chirurgie éveillée», une technique innovante de neurochirurgie dont le Pr Duffau est l’un des spécialistes mondiaux. […] Le principe est de s’appuyer sur une cartographie à la fois anatomique et fonctionnelle du cerveau en temps réel, avec des tests (calcul mental, langage…) effectués pendant l’opération ».
Sandrine Cabut note qu’« après 5 heures d’opération, un morceau de cerveau de la taille d’une orange a été enlevé, mais à son réveil, Gaël ne souffrira pas de troubles de la parole ». La journaliste observe ainsi que « depuis une quinzaine d’années, le Pr Duffau a opéré 350 malades, dont beaucoup avaient été récusés par ses confrères, avec un taux de séquelles permanentes très faible (moins de 1%) ».
Le neurochirurgien déclare que « contrairement à ce que l’on apprend dans les livres, il est possible d’exciser des volumes massifs dans des aires cérébrales considérées comme éloquentes, sans créer aucun déficit. […] Quand on réopère, on voit des modifications de la cartographie cérébrale, ce qui est la preuve absolue de la plasticité » du cerveau.
La journaliste ajoute que « selon le Pr Duffau, il reste encore beaucoup à faire pour finir de décrypter le fonctionnement du cerveau in vivo. […] Un programme est initié avec l’équipe de François Bonnetblanc, du CHU de Dijon, afin de définir les tests les plus pertinents pour évaluer la motricité pendant l’intervention ».
« À terme, le Pr Duffau aimerait même développer des tests pour préserver les fonctions émotionnelles et comportementales », poursuit Sandrine Cabut.
« Face au cancer d’un enfant, la douleur des familles »
La Croix
La Croix revient sur « les premiers états généraux des enfants et adolescents atteints de cancers, conclus samedi à paris ». Ces derniers, rythmés sur « onze réunions » ponctués de témoignages autours du « parcours de la maladie », « ont permis de mesurer les progrès qui restent à accomplir dans la prise en charge ». C’est le cas par exemple dans «l’annonce de la maladie », « un moment clé » où « à entendre certains parents, il reste encore du chemin à faire… « On nous a balancé ça, sans comprendre vraiment de quoi il s’agissait avec un discours du médecin, puis un joli cours de bio et ensuite au revoir », dit un parent ». Témoignage également de cette mère « A qui le médecin annonce qu’il ne va pas « lui faire un cours de médecine » ». La Croix revient ensuite sur « un autre temps difficile, celui du double avis. La loi du 4 mars 2002 oblige les établissements à remettre leur dossier médical aux parents souhaitant consulter un autre médecin. Or selon beaucoup de parents, la démarche reste difficile, souvent vécue comme un manque de confiance par l’équipe soignante » note le quotidien. La Croix parle ensuite de « beaucoup de témoignages aussi sur le manque de coordination entre les centres de référence et les hôpitaux de proximité ». Le quotidien souligne enfin que « Ces états généraux ont enfin permis de mettre en évidence « l’immense besoin d’accompagnement » des familles face à la fin de vie ». Pour conclure La Croix précise que « Au terme de ces états généraux, les familles, les associations et les professionnels ont tous formulé des propositions pour améliorer la prise en charge. Avec l’espoir d’être entendus dans la mise en œuvre du plan cancer 2 qui vient d’être lancé ».
30 03 10
« Avoir le sourire aux lèvres éloigne les pompes funèbres »
Libération
Libération note que selon « Une enquête, publiée récemment dans la revue Psychological Science (..) Sourire jusqu’aux oreilles allongerait l’espérance de vie » ! C’est en tout cas ce « qu’affirment, des chercheurs américains, qui ont étudié 230 photographies de joueurs professionnels de base- ball prises en 1952 ». Classés en « trois catégories », « aucun sourire, grand sourire, sourire partiel », les portraits révèlent que ceux qui ont « émis un simple rictus devant l’objectif ont vécu 75 ans. Quant aux grincheux, ils ont passé l’arme à gauche à 72,9 ans » précise Libération.
Le quotidien conclut « Les émotions sont un lien direct avec la santé mentale, la forme physique et la longévité », précisent les scientifiques. Tiens donc ».
« Suicide au travail : le cri d’alarme d’une psy »
Le Parisien
« Au moins une personne par jour se suicide à cause de son travail, c’est le diagnostic que porte la psychologue Marie Pezé . Si rien n’est fait, elle prédit une augmentation du fléau » titre Le Parisien. Le quotidien indique que, Docteur en psychologie, psychanalyste et expert judiciaire, Marie Pezé « a fondé en 1977 la première consultation « souffrance et travail » en France, à l’hôpital Max Fourestier de Nanterre (Hauts de Seine) » et qu’elle « pousse un cri d’alarme sur le risque imminent de suicide de nombreux salariés ». Interrogée par Le Parisien, elle précise qu’aujourd’hui il y a « de plus en plus » de salariés qui « atterrissent » dans son bureau « en crise psychique aigue (..) Ces cas extrêmes qui me sont envoyés par les médecins du travail, sont devenus courants. Ils aboutissent à deux ou trois hospitalisations psychiatriques par semaine ». Marie Pezé souligne que l’« on voit des gens très abîmés, qui ont l’impression de faire du sale boulot, notamment dans les hôpitaux où beaucoup évoquent une augmentation des erreurs médicales. Beaucoup de médecins libéraux sont très mal aussi. Ils subissent beaucoup de contraintes, notamment dans le contrôle de leurs actes ». Le Parisien précise qu’avec « 52 suicides d’enseignants en 2008-2009, cette profession est l’une des plus touchées par ce fléau ». Le quotidien indique également que « Le ministre Luc Chatel a annoncé qu’il souhaite désormais que « chaque enseignant dispose d’un bilan de santé l’année de ses 50 ans » et que « 80 médecins du travail soient recrutés ». La psychologue rappelle qu’il existe « 30 consultations « souffrance et travail » et une cinquantaine des services hospitaliers spécialisés » et qu’il ne faut pas « hésiter à aller voir le médecin du travail » dont elle rappelle qu’il est « soumis au serment d’Hippocrate, au secret professionnel » et que par conséquent « les gens ne doivent pas avoir peur qu’il parle ». Marie Pezé précise également que le médecin du travail « ne peut pas prescrire, mail il oriente le salarié vers les bonnes personnes ».
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