Revue de presse santé psy – Source Mediscoop – mai 2011
05 05 2011
« Le sport à haut niveau n’endommage pas la santé mentale »
Libération
Sous sa rubrique « sports », Libération publie un entretien avec Karine Schaal, ingénieure d’études à l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes), qui « a conduit une étude sur l’équilibre psychologique des athlètes de haut niveau ».
La spécialiste explique d’abord pourquoi lancer une telle étude : « Un décret du 16 juin 2006 a imposé aux sportifs de haut niveau un examen médical comprenant notamment un bilan psychologique deux fois par an. Ces athlètes sont très médiatisés, et les quelques cas de dépression font beaucoup parler : cela répand l’idée que la pratique du sport à haute dose n’est pas saine ».
Karine Schaal continue : « Nous avons établi une grille d’étude à 52 entrées : troubles éventuels du sommeil, du comportement alimentaire, anxiété, dépression, abus d’alcool, etc. Plus de 2 000 athlètes appartenant à 7 catégories de sports ont participé à l’étude ».
La chercheuse précise que les résultats « sont très rassurants. La pratique du sport à haut niveau n’endommage pas la santé mentale. La prévalence des troubles psychologiques est comparable pour ces sportifs à celle du reste de la population. Ils sont parfois même plus protégés : moins de 1% de cas de dépression majeure, contre 2,6% ».
Karine Schaal ajoute que « les résultats sont différents selon les sports. Par exemple, les athlètes pratiquant une discipline esthétique sont plus sujets aux troubles anxieux. Cela peut s’expliquer par le fait que leur réussite est liée à l’appréciation d’un jury »
« La télémédecine, réponse à la dépendance ? »
Les Echos
C’est ce que se demande Les Echos, qui note qu’« alors que l’allongement continu de l’espérance de vie accroît le nombre de personnes en perte d’autonomie, le recours aux technologies de l’information et de la communication apparaît comme une solution pour aider à vivre mieux et plus longtemps chez soi ».
« Avec la publication, fin 2010, d’un décret encadrant la pratique de la télémédecine, on y voit aussi plus clair sur le plan juridique et réglementaire. Au ministère de la Santé, un comité de pilotage, animé par la Direction générale de l’organisation des soins, travaille à la définition de ses conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière », indique le quotidien.
Le journal relève que « bien que les études manquent pour évaluer précisément les économies éventuelles, on les estime à plusieurs milliers d’euros par patient, notamment pour certaines maladies chroniques. Aujourd’hui, la dépense publique consacrée aux personnes dépendantes (plus de 1 million en France) est évaluée à près de 22 milliards d’euros par an par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ».
« Pour alléger la note, les technologies pourraient permettre de favoriser le maintien à domicile, et ainsi reculer le placement en établissement médicalisé »,continue Les Echos.
Le quotidien explique que « 300 expériences de télémédecine sont en cours. Certaines consistent à surveiller à distance l’état de santé de patients à l’aide de capteurs médicaux. […] Il s’agit notamment de lutter contre la désertification médicale des zones rurales. Enfin, maintenir le lien social des personnes isolées est un objectif prioritaire ».
« Dans les faits, pourtant, peu de dispositifs sont aujourd’hui industrialisés et généralisés. Si personne ne conteste l’intérêt de ces technologies, […] le choix du modèle économique reste problématique. Qui doit payer ? Cette question est toujours sans réponse », poursuit le journal.
09 05 2011
« Simuler le cerveau humain sur un superordinateur, peut-être possible d’ici à 2023 »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien en bref. Le journal évoque ainsi « un projet scientifique aussi ambitieux que les premiers pas sur la Lune, selon les chercheurs du projet Blue Brain, lancé en 2005 ».
Le quotidien explique que « reproduire le fonctionnement de 100 milliards de neurones permettrait de tester d’éventuels médicaments contre la dépression, Parkinson, ou Alzheimer, en reproduisant également numériquement ces pathologies ».
« Mais cela suppose un calculateur capable de faire un milliard de milliards d’opérations à la seconde », précise Le Parisien.
Toulouse : « Le suivi psychiatrique par des infirmiers libéraux tourne court »
Le Monde
Le Monde relève qu’« à Toulouse, des infirmiers libéraux se sont spécialisés dans les soins aux malades souffrant de troubles psychiatriques, parfois livrés à eux-mêmes à domicile après une hospitalisation ». Le journal remarque cependant que « la formule, innovante, a mal tourné ».
Le quotidien indique que « détectant des dérives, notamment financières, la CPAM de Haute-Garonne a stoppé l’initiative. Une enquête préliminaire a même été ouverte par le parquet, visant l’un des cabinets ».
Le journal revient sur ce suivi psychiatrique, qui « passe par un «ancrage dans le quotidien» fondé sur le dialogue : les infirmiers délivrent les médicaments, s’inquiètent aussi de l’hygiène, de l’alimentation, s’enquièrent du programme de la journée… Un suivi qui rassure les patients comme les familles ».
Le Monde note que « fin 2010, par courrier aux infirmiers et aux médecins, [la CPAM] s’est opposée au procédé, arguant que les malades sont déjà suivis hors hôpital par les infirmiers du secteur de psychiatrie publique. Elle rappelle par ailleurs que les libéraux ne peuvent leur délivrer des soins infirmiers à 15 € la visite, mais juste des médicaments pour 3,15 €. Une analyse contestée par lesdits infirmiers ».
Le quotidien ajoute que « des abus ont été détectés : plusieurs passages par jour facturés pour un seul effectué, visites rapidement expédiées. […] Certains des soins infirmiers ont été poursuivis plusieurs mois à partir d’une seule prescription. Des visites ont été facturées alors que les patients étaient hospitalisés ».
Le journal cite notamment le Dr Patricia Parry-Pousse, présidente de la commission médicale de l’hôpital psychiatrique Gérard-Marchant, qui précise : « Il ne faut surtout pas mettre tout le monde dans le même sac. Dans cette histoire, il y a des gens honnêtes, d’autres non ».
Le Monde remarque qu’« avec l’arrêt des visites, de nombreux malades, qui étaient vus à domicile ou dans la rue, sont laissés pour compte. […] La porte n’est toutefois pas close. Caisse primaire et psychiatres ne se disent pas hostiles à une évolution des suivis », poursuit le quotidien.
10 05 2011
« La fréquence de l’autisme serait sous-estimée »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que « la fréquence de l’autisme serait sous-estimée et ce syndrome sous-diagnostiqué, selon une étude menée en Corée du Sud et publiée hier aux Etats-Unis ».
Le journal explique que « cette étude, qui se fonde pour la première fois sur un échantillon représentatif de l’ensemble de la population infantile scolarisée d’un pays, révèle qu’un enfant sur 38 serait atteint de ce handicap, alors que ce taux est estimé à un enfant sur 110 aux Etats-Unis ».
11 05 2011
« L’hospitalisation en psy poursuit sa folle errance »
Libération, Le Monde, L’Humanité, L’Express numéro 3123
C’est ce que titre Libération, qui explique que « les sénateurs examinent le texte élargissant les soins sous contrainte ».
Le quotidien parle d’une « situation ubuesque », notant que « même les sénateurs ont été nombreux à évoquer un «parcours chaotique» autour du projet de loi sur l’hospitalisation en psychiatrie ». Libération note en effet qu’« aucun texte n’avait pu être adopté la semaine dernière en commission, tant le contenu du projet restait confus aux yeux des sénateurs ».
Le journal ajoute que le texte « est loin d’être anodin, car il touche à des questions essentielles en bouleversant les règles de l’hospitalisation en santé mentale. Pêle-mêle, il vise à autoriser la création de soins sous contrainte en dehors de l’hôpital ; il prévoit le recours au juge pour toute décision d’hospitalisation sans consentement quand celle-ci dépasse les 15 jours, mais il crée aussi une sorte de «garde à vue sanitaire» de 72 heures avant la décision d’hospitaliser quelqu’un. Et il permet à un directeur d’établissement d’hospitaliser sous contrainte ».
Libération cite entre autres le garde des Sceaux, Michel Mercier, qui a déclaré que « le juge n’est ni médecin ni préfet. Ne complexifions pas trop ».
Le Monde remarque de son côté que « critiquée, la loi sur la psychiatrie crée un psychodrame au Sénat », expliquant que « la rapporteure du texte et présidente de la commission, Muguette Dini, s’estimant désavouée, a renoncé à rapporter le projet de loi en séance ».
Le journal note lui aussi que le texte « n’a pas été adopté en commission », et estime que « la majorité va devoir recoller les morceaux autour du projet de loi ».
Le quotidien relève en outre que « le texte suscite une forte opposition de la part des professionnels de la psychiatrie, en attente d’une réforme plus large de la santé mentale et qui considèrent que celui-ci est avant tout guidé par une logique sécuritaire ».
L’Humanité évoque un « vent de folie au Sénat sur le projet de loi psychiatrie », tandis que L’Express livre « les points de vue de psychiatres que tout oppose »,certains étant « pour » et d’autres « contre » ce projet de loi.
12 05 2011
« Trop de télévision et pas assez de sport rend les enfants idiots »
Les Echos
« On savait déjà que rester affalé devant la télévision favorisait l’obésité chez les enfants. Une étude australienne montre que cela a aussi un effet sclérosant sur la vascularisation de la rétine, et donc sur celle du cerveau », note Les Echos.
Le journal remarque en effet que « l’œil est une «fenêtre» sur le cerveau : l’examen du fond de l’œil permet ainsi d’évaluer la vascularisation cérébrale ».
Le quotidien explique que l’étude, réalisée sur 1.492 enfants de 6 ans et publiée sur le site de la revue Arteriosclerosis, Thrombosis and Vascular Biology, « montre que, chez les enfants, chaque heure passée quotidiennement devant la télévision provoque une diminution du calibre des artérioles rétiniennes, qui se traduit par une augmentation (+ 10 mm de mercure) de la pression sanguine ».
Ce travail « montre que le calibre des artérioles rétiniennes (de 300 à 400 microns) des enfants ayant le plus d’activités sportives mesure 2,2 microns de plus que celui des enfants les plus téléphages », poursuit Les Echos.
Le journal conclut ainsi : « On sait depuis longtemps que l’activité physique est bénéfique pour le système cardio-vasculaire. Elle l’est aussi, visiblement, pour le fonctionnement cérébral ».
18 05 2011
« Quand le sport remplace les médicaments »
Le Monde
Pascale Santi se penche dans Le Monde sur « le sport sur ordonnance, alternative aux médicaments ». La journaliste constate en effet qu’à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), « un médecin prescrit des séances de karaté à des malades du cancer pour redonner du souffle à leur vie ».
Pascale Santi aborde ainsi l’association CAMI (Cancer arts martiaux et informations), créée par Thierry Bouillet, oncologue au CHU Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), et Jean-Marc Descotes, professeur de karaté, dont le but est d’« aider les patients à mieux supporter les effets secondaires de leur traitement, au premier rang desquels la fatigue ».
La journaliste rappelle notamment que « de nombreuses études scientifiques montrent que l’activité physique améliore la qualité de vie des malades. Elle réduirait de 20 à 30% le risque de rechute pour les personnes qui pratiquent une activité physique 2 à 3 heures par semaine et diminuerait le risque de survenue de d’un cancer dans la population ».
« Alors pourquoi ne pas prescrire du sport sur ordonnance ? », s’interroge Pascale Santi, qui note que « pour l’instant, les initiatives sont individuelles et financées par des fonds privés, mutuelles en tête. »
La journaliste relève toutefois qu’« un diplôme universitaire Sport et cancer a été créé fin 2009 à l’université Paris-XIII-Nord, à Bobigny. Et la HAS mène actuellement des travaux sur «la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses», dont le sport. […] Ces travaux devraient être remis avant l’été ».
23 05 2011
« Quand l’ADN révèle la déprime »
Les Echos
Les Echos note qu’« une équipe de chercheurs du King’s College, près de Londres, vient d’annoncer ce résultat [dans l’American Journal of Psychiatry] : une mutation dans une région du chromosome 3 est associée aux phénomènes de dépression ».
Le journal explique que « c’est en comparant les génomes de membres de mêmes familles que les chercheurs britanniques arrivent à cette conclusion. Tout en reconnaissant qu’il reste «beaucoup de travail à accomplir», les neurologues d’outre-Manche estiment que cette découverte jette de nouvelles bases pour comprendre ces troubles, qui touchent 20% de la population », poursuit le quotidien.
Les Echos précise que ces travaux « ont été réalisés avec des techniques d’analyse des génomes de type GWA («Genome-Wide Association») ».
« Le suicide en France, un fléau qui reste trop flou »
Libération
C’est ce que titre Libération, qui indique sur deux pages qu’« alors que les plans de prévention se font toujours attendre, 44 spécialistes (médecins, chercheurs…) lancent un appel pour la création d’un observatoire ».
Eric Favereau relève en effet que « malgré une baisse de 20% en 25 ans, la mortalité par suicide reste très élevée en France, avec plus de 10 000 décès par an ».Le journaliste revient sur des annonces faites au ministère de la Santé sur « le lancement d’un plan », et note qu’« en mai 2011, rien. On attend toujours ».
« Un petit groupe d’experts, autour de Technologia, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels, a décidé de s’énerver un peu. D’abord dans une tribune publiée en avril dans Le Monde pour demander au plus vite la création d’un observatoire des suicides en France. Une initiative très vite appuyée par tout le milieu, comme en témoigne «l’appel des 44» », note Eric Favereau.
Le journaliste observe ainsi qu’« en dépit des annonces publiques, la France reste toujours aussi ignorante de sa propre situation. Qui se suicide ? Comment ? Où ? Quels sont les critères de vulnérabilité, etc. ? Peu de réponses ». Eric Favereau remarque notamment que « les suicides sont aux trois quarts masculins », note qu’on compte chaque année « près de 200 000 hospitalisations pour tentative en France », et indique que « les spécialistes avancent à l’aveuglette, avec des données éparses ».
Le journaliste explique que dans cet appel, les « 44 » « réclament la création d’un observatoire des suicides pluridisciplinaire, associant des praticiens hospitaliers en psychiatrie et médecine légale, des généralistes, des médecins du travail, des psychologues, des chercheurs en sciences sociales ».
« Doté de moyens propres, il [mènerait] des études épidémiologiques et cliniques «facilitant la connaissance des populations les plus exposées». Il [offrirait] «la possibilité d’analyses croisées et anonymes » du contenu des dossiers de police, ceux de médecine légale ainsi que les antécédents médicaux conservés par la Sécurité sociale », ajoute Eric Favereau. (Appel des « 44 » consultable sur le site de Libération)
Addiction : « Quand le sexe prend les commandes »
Le Monde
Le Monde constate sous sa rubrique « psychologie » que « les patients qui souffrent d’addiction sexuelle sont de plus en plus nombreux à consulter ».
« Contrairement aux Etats-Unis, l’intérêt pour ce trouble sexuel est, en France, relativement confidentiel », observe pourtant le journal
Le quotidien indique notamment qu’« une consultation spécialisée a été ouverte par le psychiatre Laurent Karila à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), en mars 2009, dans le service d’addictologie et de psychiatrie du Pr Michel Reynaud ».
Le Monde explique en outre que « les formes cliniques sont variées », note que « les patients souffrent souvent de troubles de l’humeur, anxiété, dépressivité, irritabilité, faible estime de soi, ennui, perte des plaisirs habituels. Et un des risques majeurs est le rapport sexuel non protégé ».
Le journal aborde les prises en charge, et s’interroge : « Une personne atteinte d’un tel trouble peut-elle être violente pour arriver à ses fins ? ». Le Pr Reynaud précise : « La violence sexuelle s’inscrit dans d’autres mécanismes liés à une histoire personnelle. Les hommes violents ont un rapport à la femme et à la sexualité construit d’une manière particulière et qui a des déterminants différents de l’addiction ».
30 05 2011
« Psychiatrie : plus de loi, moins de droits »
Libération
Eric Favereau note dans Libération que « la réforme des soins psychiatriques doit être définitivement adoptée demain. Un texte empreint d’une logique sécuritaire, où les malades n’auront plus leur mot à dire ».
Le journaliste évoque ainsi « un bouleversement comme il y en a peu dans l’histoire de la folie, mais voilà, tout le monde s’en fout ».
31 05 2011
« Le rapport choc sur l’hôpital psychiatrique »
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien consacre près de deux pages à un « rapport choc sur l’hôpital psychiatrique » de l’Igas, qui « pointe de vrais dysfonctionnements au sein des hôpitaux où sont soignés les internés d’office ».
Le journal indique en effet que « l’Inspection générale des affaires sociales rend public un travail d’enquête inédit sur les dysfonctionnements en matière de sécurité dans les hôpitaux psychiatriques. Il est très critique envers l’institution et évalue à environ 10 000 fugues par an le nombre de patients pourtant hospitalisés sous contrainte ».
Le Parisien précise que le texte, rédigé sous l’autorité de l’inspectrice Françoise Lalande, « est remis aux ministres de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice ».
Le quotidien explique que « les auteurs ont enquêté sur une vingtaine d’homicides survenus dans les hôpitaux psychiatriques au cours des 5 dernières années, et sur de nombreuses agressions dont été victimes des malades et des soignants ».
Le journal relève que « dans les 19 dossiers analysés par l’Igas, des points communs ont été observés. «Le meurtrier était toujours un malade mental de sexe masculin. Il était souvent jeune, hospitalisé sans consentement et avait plusieurs antécédents de violence» ».
Le Parisien ajoute que « le profil des victimes permet aussi de découvrir des ressemblances : «Il s’agit souvent d’une femme, parfois fragile handicapée ou malade, qui fait partie de ses proches, ou est dans une chambre d’hôpital voisine». Le mode opératoire est souvent le même : «Le meurtre est généralement exécuté à l’arme blanche ou à mains nues» ».
« Le rapport constate que «derrière les drames individuels, se répètent des dysfonctionnements systématiques» », poursuit le quotidien, qui ajoute que « ce document pourrait faire rebondir le débat sur la psychiatrie en France, et son rapport à la violence ».
« Selon l’inspection, ce n’est pas une fatalité, ces drames sont liés à une mauvaise organisation. La logique du «secteur», qui regroupe dans de mêmes structures les différents patients originaires des mêmes communes, mais avec des pathologies très différentes, est dénoncée », continue Le Parisien.
Le journal relève que « les inspecteurs constatent avec effarement que les établissements psychiatriques sont de véritables passoires, à l’exception évidemment des unités pour malades dangereux. […] Dans la partie hôpital, il est relativement facile pour des patients de prendre la clé des champs », précisant que l’Igas « veut réconcilier sécurité et qualité des soins ».
Le quotidien note enfin que « les psychiatres refusent l’accusation de laxisme et défendent leur approche «humaine» de la psychiatrie, en expliquant que les patients doivent surtout être écoutés pour aller mieux ».
L’Humanité rappelle de son côté que « le projet de réforme des soins psychiatriques doit être voté ce mardi à l’Assemblée ». Le journal estime que « la psychiatrie enfile sa camisole de force », revenant sur les « mesures phares du texte : la possibilité de soins contraints à domicile et l’obligation de la personne internée d’office à subir une période d’observation de 72 heures en hospitalisation complète. Une sorte de «garde à vue psychiatrique» fustigée par les détracteurs du projet ».
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