« Quand la nature aide à vaincre le stress »
C’est ce que titre Le Figaro, qui note dans son cahier « santé » que « toutes les occasions de connexion avec le vivant, animal ou végétal, sont génératrices de résilience ».
Le journal constate ainsi que les « initiatives de «connexion» à la nature se multiplient aujourd’hui. Si on y trouve le pire et le meilleur, cette tendance révèle à quel point les citadins affairés et sur-stimulés par Internet ont besoin de ce qui était simple bon sens jusque-là : passer du temps «outdoor» ».
Le quotidien cite notamment Laurent Tillon, chargé de mission à l’Office national des forêts, qui remarque que « depuis une dizaine d’années, sur les 600 millions de visites en forêts comptabilisées par an, nous sommes passés dans cette population de 80% de cadres de grandes entreprises en 2016 à plus de 91% aujourd’hui ».
Le responsable, auteur de Et si on écoutait la nature? (Éd. Payot), remarque : « La génération nouvelle a été élevée dans un regrettable oubli de la nature. Ils ont donc besoin de clés pour s’y reconnecter. Car lorsqu’on veut vraiment savourer celle-ci, il faut s’initier à la patience, à l’immobilité, à l’attention… Et c’est alors, beau cadeau entre tous, que des mésanges ou des rouges-gorges s’approchent au plus près de vous ! ».
Le Figaro note que « cette «attention délicate» générée par la fréquentation régulière du monde naturel, la psychologue Catherine Mercier ne peut que la confirmer. Depuis plus de 20 ans, cette passionnée de cheval a créé une société d’équithérapie (AI2C, accompagnement individualisé par le cheval situé en région rennaise) », notamment pour « la prise en charge des victimes ou des personnes en burn-out ».
La psychologue indique : « À un moment de ma pratique, je me suis rendu compte que la prise en charge psychologique traditionnelle par l’écoute et la parole atteignait ses limites. Avec des personnes qui ont du mal à reconnaître leurs émotions et disposent d’un stock lexical très pauvre, le contact avec l’animal vient réveiller la sensorialité, l’émotionnel, la conscience du corps… Le cheval reconnecte la personne à un moi authentique et à l’essentiel de la vie ».
Le journal publie en outre un entretien avec Marie Romanens, psychiatre et psychothérapeute, qui évoque « l’écopsychologie » et précise : « La nature ravive l’archaïque en l’homme. Cela peut donner le meilleur, un sentiment de bien-être, d’apaisement, l’impression d’être «nourri» et revivifié. Mais cela peut aussi générer une régression et une idéalisation massive donnant lieu à toutes sortes de dérives comme nous avons pu le constater dans quelques ateliers «d’immersion dans la nature». Peut s’ensuivre alors une coupure avec le réel. Car si la nature est belle, si elle prodigue de nombreuses ressources à l’humain, si elle est bénéfique à sa santé physique et psychique, elle peut aussi être destructrice et violente ».
« Ce qui importe est de maintenir un lien avec elle car la déconnexion dans laquelle nous vivons aujourd’hui tue le vivant. Quand notre existence est fondée sur une vision séparant l’homme de la nature, elle devient mortifère », souligne-t-elle.
Date de publication : 2 juillet 2018
« Quand le jeu de tête brouille le cerveau des footballeurs »
Le Figaro constate que « de plus en plus d’études scientifiques suggèrent que le jeu de tête au football entraîne des anomalies cérébrales temporaires. Des troubles de la mémoire et de la concentration sont également constatés ».
Le journal explique en effet que « ce geste technique commence à inquiéter le monde médical. La littérature scientifique montre […] que les footballeurs jouant régulièrement avec leur tête ne sortent pas totalement indemnes du terrain. Le contact avec la balle provoquerait un léger traumatisme crânien, surnommé «sous-commotion cérébrale» par les experts ».
Le quotidien précise que « ce traumatisme mineur serait insuffisant pour entraîner une véritable commotion cérébrale caractérisée par des troubles de l’équilibre, des vomissements, une perte de connaissance ou encore des regards vides. Mais la répétition de ce geste, à l’entraînement et en match, provoquerait tout de même des blessures traumatiques cérébrales ».
Le Dr Jean-François Chermann, neurologue à Paris, observe ainsi que « des études ont montré qu’au-delà d’un certain seuil de «têtes», entre 1000 à 1500 par an, il est possible de voir des anomalies cérébrales grâce une IRM ultrasophistiquée. Des tests de rapidité, de mémoire visuelle ou verbale, ont également mis en évidence des petites anomalies ».
Le Figaro continue : « Selon les travaux scientifiques, ces effets cognitifs seraient transitoires. Mais une étude parue en mai dernier dans Frontiers in Neurology suggère qu’ils apparaissent après une très courte période de temps ».
Le neurologue Michael Lipton, professeur à la Faculté de médecine Albert Einstein et praticien au Centre médical Montefiore (États-Unis), qui « a étudié durant 2 semaines plus de 300 amateurs de football inscrits en club », souligne : « Nous pensions que les collisions entre joueurs seraient la principale cause de troubles cognitifs. En réalité, seul le jeu de tête a été associé à des altérations de la mémoire ou de l’attention, et cela en seulement deux semaines ».
Le quotidien ajoute qu’« en 2016, une étude écossaise dans EBioMedicine avait mis en évidence une perte de mémoire de 41 à 67% après seulement 20 têtes. Des chercheurs de l’université de Bordeaux ont par ailleurs constaté en IRM de haute résolution une suractivation de certaines zones de cerveau chez des joueurs professionnels par rapport à des sportifs du même âge mais ne pratiquant pas de sport de contact ».
Le Pr Patrick Dehail, chef du service de Médecine Physique et de Réadaptation au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux, précise que « plus les joueurs faisaient des têtes lors des matchs, plus ces circuits cérébraux s’activaient plus qu’à la normale ».
Le Figaro note que « d’après les chercheurs bordelais, cette suractivation viendrait pallier des anomalies de l’activité cérébrale causées par des microtraumatismes répétitifs ». Le journal s’interroge : « Qu’en est-il sur le plus long terme ? Entrer en collision avec une balle arrivant à plus de 100 km/h des vingtaines de fois au cours d’une saison favorise-t-il l’apparition de maladies neurologiques ? ».
Le Dr Emmanuel Orhant, directeur médical de la Fédération française de football (FFF), souligne qu’« aujourd’hui, on ne connaît pas les conséquences des sous-commotions. Et en l’absence de certitudes, il est hors de question de fermer les yeux sur le sujet. La commission médicale de l’UEFA a donc lancé en 2018 un projet de recherche dans les équipes juniors ».
Le Figaro ajoute que « le Dr Orhant recherche actuellement tous les joueurs de foot de 1e et 2ème divisions décédés depuis 1950 afin d’étudier les causes de leur mort. L’objectif : savoir si les footballeurs professionnels sont plus susceptibles de mourir de dégénérescence cérébrale, comme la maladie d’Alzheimer, ou l’encéphalopathie traumatique chronique retrouvée chez quasiment tous les joueurs de football américain de haut niveau, causée par les KO à répétition ».
« Il faudra ensuite prouver le lien de cause à effet entre ces pathologies et les commotions cérébrales pouvant être causées par la collision entre deux joueurs, ainsi que le lien avec les sous-commotions provoquées par le jeu de tête », poursuit le quotidien.
Il rappelle qu’« en France, la FFF mise sur la détection et le diagnostic rapide des commotions cérébrales. Dans les clubs professionnels, les médecins ont l’obligation de déclarer tous les cas. Les joueurs commotionnés doivent consulter l’un des 20 neurologues référents FFF et LFP [Ligue de Football Professionnel] dans les 3 jours. Une seconde visite doit être réalisée chez le même expert pour que le joueur puisse retourner sur le terrain. Un protocole mis en place cette année qui devrait sensibiliser les clubs amateurs, espère le directeur médical de la FFF ».
Date de publication : 16 juillet 2018
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