« Les Etats-Unis autorisent un antidépresseur sous forme de spray nasal »

Le Parisien

Le Parisien annonce que « les personnes dépressives aux Etats-Unis auront bientôt accès à l’eskétamine, un nouveau médicament présenté comme une révolution dans le traitement de la dépression, une maladie souvent minimisée mais très handicapante pour ceux qui en souffrent ».
Le journal note en effet que 
« l’agence américaine du médicament (FDA) a donné son feu vert mardi à la vente de cette molécule, commercialisée sous forme de spray nasal, qui doit soulager des patients adultes dont la dépression résiste aux molécules actuellement disponibles ».
Le Dr Pierre de Maricourt, chef de service de l’hôpital Sainte-Anne (Paris), 
« qui a participé à deux des essais cliniques de phase 3 financés par Janssen, concernant les patients atteints de dépression résistante aux traitements habituels et la lutte contre les risques imminents de suicide chez les déprimés », déclare que « c’est une évolution majeure dans le traitement de la dépression ».
Le Parisien rappelle en effet que 
« selon les spécialistes, la dernière évolution majeure dans le traitement de la dépression remonte à une trentaine d’années et la mise sur le marché de la fluoxétine (Prozac) ».
Husseini K. Manji, responsable des thérapies dans le domaine des neurosciences chez Janssen, précise : 
« Notre programme de recherche très complet sur l’eskétamine sous forme de spray nasal démontre un profil risques bénéfices positif pour des adultes souffrant d’une dépression résistant aux traitements actuels ». Le quotidien ajoute que « selon le laboratoire, la molécule a également démontré qu’elle permettait de combattre les pensées suicidaires ».
Le Parisien relève que 
« l’eskétamine agit très vite au bout de quelques jours seulement comparée à la plupart des antidépresseurs commercialisés actuellement, qui peuvent mettre plusieurs semaines avant d’avoir un effet ».
Le journal note toutefois que 
« l’utilisation de l’eskétamine peut entraîner des effets secondaires. En effet, la kétamine, parfois surnommée «Special K» ou Kit Kat ou encore vitamine K, est utilisée comme une drogue euphorisante qui intensifie les perceptions sensorielles, mais elle peut aussi parfois mener à un sentiment de dissociation, de sortie de son propre corps ».
« Selon le laboratoire, cet effet a été observé pendant les tests cliniques moins d’une heure après la prise du médicament, quand les patients étaient encore sous surveillance des équipes médicales, et il se dissipe le même jour », 
relève Le Parisien.
Le Dr de Maricourt précise que 
« ce sera a priori un traitement à délivrance hospitalière en raison de la nécessité d’une surveillance du patient dans l’heure qui suit l’administration du médicament. On ne le prend pas tous les jours et pas à la maison ».
Le quotidien ajoute que 
« le médicament pourra être inhalé une ou deux fois par semaine, selon le laboratoire, qui juge aussi que le risque d’addiction, également évoqué, ne s’est pas concrétisé lors des essais cliniques ».
Le journal note enfin que 
« ce nouveau médicament pourrait aussi débarquer en Europe, le laboratoire en ayant fait la demande de mise sur le marché en octobre 2018 ».

Date de publication : 6 mars 2019

« Une vaste étude dément une nouvelle fois le lien entre vaccin et autisme »

Le Figaro Libération

Le Figaro note sur une page que « c’est peut-être le point final de l’une des manipulations scientifiques ayant eu le plus de retentissement sur la santé publique ces dernières années ».
Le journal rappelle qu’«
 en 1998, une étude menée sur 12 enfants, publiée dans la prestigieuse revue The Lancet, suggérait l’existence d’un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme ».
« Depuis, une dizaine d’études bien plus solides ont été réalisées. Aucune n’a confirmé cette hypothèse. En 2010, sous la pression de la communauté scientifique, The Lancet a d’ailleurs fini par retirer l’article. Pourtant, il est encore régulièrement brandi par les anti-vaccins », 
observe le quotidien.
Le Figaro explique qu’« 
une étude de grande ampleur publiée cette semaine dans la revue Annals of Internal Medicine lui tord une nouvelle fois le cou et confirme que le ROR ne déclenche pas l’autisme ».
Le journal relève que 
« les auteurs, quatre universitaires danois, ont passé en revue les dossiers médicaux de 650.000 enfants nés au Danemark entre 1999 et 2010. Au cours de cette période, 6.500 enfants ont développé des troubles du spectre autistique. Les chercheurs ont alors comparé le nombre d’enfants autistes parmi les vaccinés et les non-vaccinés (au Danemark, la vaccination n’est pas obligatoire) et n’ont trouvé aucune différence ».
Le Figaro observe toutefois que 
« les anti-vaccins [sont] peu réceptifs aux arguments scientifiques ». Le journal note ainsi que « les scientifiques multiplient les arguments rationnels, persuadés que le rejet provient d’un déficit d’information. La menace n’a pas disparu, rappellent-ils : en France, la rougeole a tué 3 personnes l’an dernier et entraîné près de 640 hospitalisations ».
« Mais à en juger par la montée globale de la défiance envers la vaccination, ces arguments étayés par des décennies d’expériences scientifiques ont peu de portée. […] L’explication serait plutôt à rechercher du côté des valeurs, émotions ou croyances fondamentales de la personne, prééminentes par rapport à ses connaissances factuelles, concluent plusieurs études récentes en psychologie », 
relève le quotidien.
Le Figaro explique notamment qu’en matière de campagne de sensibilisation, 
« une équipe scientifique internationale ayant publié dans Front Public Health avance dans ce domaine une piste intéressante. Elle préconise de cibler en premier lieu les enfants et les adolescents, ceux-ci n’ayant pas encore d’a priori sur le sujet, contrairement à leurs parents dont l’opinion, une fois installée, varie peu, même après avoir été exposés à des arguments rationnels ».
« Il s’agit autant d’expliquer comment fonctionnent un vaccin et les principes d’immunité de groupe que de faire de l’éducation aux médias pour les prémunir contre les « fake news » circulant sur les réseaux sociaux », 
note le quotidien.
De son côté, Libération titre un article : 
« «Hésitation vaccinale» : et à la fin, c’est la rougeole qui gagne ».
Le journal observe que 
« la rougeole avait totalement disparu des écrans radar de la prévention médicale du Costa Rica. Mais il a suffi qu’un enfant français de 5 ans, en vacances avec ses parents dans ce pays d’Amérique centrale, soit repéré par les autorités sanitaires de la province de Puntarenas comme porteur de ce virus ultra-contagieux pour relancer le débat sur l’intérêt de la vaccination ».
« Le sujet est d’autant plus d’actualité que début mars, l’Unicef alertait sur la recrudescence «préoccupante» de cette maladie dans le monde et pointait la France comme l’un des dix pays à l’origine des trois quarts de l’augmentation des cas de rougeoles entre 2017 et 2018. Le cas de ce jeune touriste français au Costa Rica souligne les risques collectifs que fait peser la non-vaccination dans le monde », 
souligne Libération.
Le quotidien rappelle ainsi que 
« l’OMS a classé l’«hésitation vaccinale» comme l’une des 10 menaces sur la santé mondiale pour 2019. Le nombre de cas signalés ayant bondi de 170.000 en 2017 à 307.000 en 2018 ».

Date de publication : 7 mars 2019

« Le harcèlement à l’adolescence impacterait le développement cérébral »

Le Figaro

Aude Rambaud note dans Le Figaro que « l’association entre harcèlement à l’adolescence et troubles psychiques n’est plus à démontrer. De nombreuses études prouvent que cette expérience délétère est corrélée à l’anxiété, à des symptômes dépressifs et même à des troubles cognitifs avec des problèmes de concentration ou de comportement, et ce, quel que soit l’âge de la victime ».
« Une étude anglaise menée sur près de 50 ans a par exemple montré que les enfants harcelés deviennent des adultes plus gros consommateurs de soins en santé mentale que les autres », 
rappelle la journaliste.
Elle relève que
 « malgré ces observations, rien ne permettait jusque-là d’établir un lien biologique de cause à effet entre harcèlement et troubles psychiques. Voilà qui est fait, au moins en ce qui concerne l’anxiété, à en croire une équipe du King’s College de Londres dont les travaux sont parus dans Nature ».
Aude Rambaud explique ainsi que 
« les chercheurs ont suivi le développement cérébral de 682 adolescents entre les âges de 14 et 19 ans. Ces jeunes faisaient partie du projet Imagen, un programme de recherche européen destiné à étudier le développement cérébral et la santé mentale chez des adolescents anglais, irlandais, français et allemands. Des IRM ont été réalisés chez tous les sujets aux âges de 14 ans et de 19 ans pour observer 18 régions du cerveau ». 
La journaliste ajoute que 
« les adolescents ont également répondu à des questionnaires sur leur qualité de vie et leur environnement avec des items relatifs au harcèlement par leurs pairs. Une évaluation psychologique a aussi été effectuée ».
Aude Rambaud remarque que 
« 36 adolescents se sont déclarés harcelés de façon chronique et présentaient, comme on pouvait s’y attendre, des niveaux de dépression, d’anxiété et d’hyperactivité plus élevés que les autres jeunes ».
« Mais les auteurs ont surtout constaté une modification de la trajectoire du développement cérébral chez ces victimes qui serait responsable d’anxiété généralisée. Alors que le putamen et le noyau caudé, deux régions impliquées dans la motivation, l’attention ou encore les émotions, diminuent naturellement de taille au cours de l’adolescence, la réduction est plus drastique chez les enfants harcelés. Et d’après le travail statistique, ce phénomène est la cause de l’anxiété généralisée observée à 19 ans », 
indique la journaliste.
Erin Burke Quinlan, premier auteur, précise : 
« Nous supposons que la diminution de taille de ces aires est accélérée sous l’effet du stress et que ces régions connaissent donc un développement un peu différent. En outre, ce phénomène est bien lié au harcèlement puisqu’il n’est pas retrouvé pour les autres événements stressants de la vie ou en cas de maltraitance, ni chez les adolescents fragiles sur le plan psychique mais non harcelés ».
Le Pr Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil), réagit : «
Ces conclusions sont tout à fait crédibles du fait des méthodes mises en œuvre. Les analyses réalisées ici permettent bien d’aller dans le sens d’une causalité grâce aux mesures répétées dans le temps à la fois en imagerie et sur les critères psychopathologiques. Ce procédé permet de tester un modèle statistique de “pistes causales” qui montre que l’effet de la victimisation sur les troubles psychiques est bien médié par les changements cérébraux ».
Le spécialiste remarque toutefois que 
« ce travail ne tient pas compte de tout ce qui se passe avant l’âge de 14 ans et présente donc évidemment des biais. On sait que le cerveau est très plastique à l’adolescence et que des perturbations survenant à cette période peuvent avoir des effets très divers et probablement déterminants pour l’apparition de certaines pathologiques mentales ».
Aude Rambaud ajoute que 
« rien ne dit dans l’étude si ce phénomène est réversible avec le temps. En attendant, la prévention est le meilleur moyen de parer les risques psychiques associés au harcèlement dont 10% à 15% des enfants sont victimes au primaire et au collège et environ 5% au lycée, d’après l’enquête de climat scolaire et victimation pour l’année scolaire 2017-2018 ».

Date de publication : 8 mars 2019

« Le tabac et l’alcool sont les ennemis de nos nuits »

Le Figaro

Le Figaro indique qu’« une équipe française s’est penchée, pour le Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié ce mardi, sur les liens entre produits psychoactifs et sommeil. En un cercle vicieux, les uns influent sur la qualité de l’autre, tandis que des difficultés à profiter de ce dernier encouragent la consommation des premiers… ».
Le journal explique qu’
« ayant interrogé 12.637 personnes âgées de 18 à 75 ans dans le cadre du Baromètre de Santé publique France 2017, les auteurs constatent que la consommation de tabac est associée à une durée trop courte de sommeil. Alors que 36% des personnes interrogées déclaraient dormir moins de 6 heures par 24 heures […], les fumeurs quotidiens étaient 39 à 49% à faire de petites nuits selon qu’ils étaient peu ou très dépendants ».
Les chercheurs rappellent que 
« dormir moins de 6 heures est associé à de nombreuses comorbidités de type obésité, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, dépressions, accidents ».
Le Figaro ajoute que « des perturbations du temps de sommeil étaient aussi observées dans une très grosse étude publiée en septembre dernier dans le Journal of Public Health, et portant sur près de 500.000 personnes ».
« Tandis que les anciens gros fumeurs dormaient fréquemment moins de 6 heures par nuit, les actuels gros fumeurs et les non-fumeurs exposés au tabagisme passif rapportaient, eux, des durées de sommeil anormalement longues (plus de 9 heures). Un autre type de perturbation du sommeil lui aussi lié à des comorbidités », 
relève le quotidien.
Le Figaro explique que «
 parmi les mécanismes par lesquels le tabagisme dégrade la qualité du sommeil, la nicotine, pour commencer, est un puissant stimulant même si elle est consommée sous forme de substitut. Des enregistrements par électroencéphalogramme de l’activité du cerveau de fumeurs et de non-fumeurs ont par ailleurs révélé des variations dans les ondes cérébrales pendant le sommeil chez les fumeurs ».
« L’alcool, quant à lui, est parfois utilisé comme porte d’entrée vers le sommeil. Or, avertissent les auteurs de Santé publique France, s’il peut effectivement sembler faciliter l’endormissement, son abus provoque des éveils nocturnes et fragmente le sommeil », 
remarque le quotidien.
Le Figaro note que dans cette enquête, 
« les fumeurs très dépendants étaient deux fois plus insomniaques que les autres (25,5% contre 12,6%). Les consommateurs de tabac, de cannabis et les adeptes des alcoolisations ponctuelles importantes étaient par ailleurs plus nombreux à se dire «du soir» ».
« Soit un coucher après 23 heures, voire minuit en semaine, avec un décalage d’endormissement d’au moins 2 heures les jours de repos. Un rythme de vie lui aussi connu pour être délétère », 
poursuit le journal.
Les chercheurs écrivent ainsi que le tabac «
 mérite d’être pris en compte dans les études liant sommeil et indicateurs cardiovasculaires ».

Date de publication : 12 mars 2019

 

« Le manque de sommeil engendre troubles et maladies »

La Croix Libération

Denis Sergent constate dans La Croix que « pour la première fois, les Français dorment en moyenne moins de 7 heures par nuit. Un fait de société qui n’est pas sans conséquence sanitaire, à la fois organique et psychologique ».
Le Baromètre de Santé publique France 2017, publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, indique ainsi que « pour la première fois depuis 25 ans, date de la première étude épidémiologique sur le sujet, le temps de sommeil moyen est tombé sous les 7 heures par nuit ».
Le journaliste précise que « les 12.637 personnes de 18-75 ans qui ont été interrogées déclarent dormir 6h34 en semaine et lors des périodes de travail, et 7h12 le week-end et lors des périodes de repos. Soit, 6h45 en moyenne par nuit. Et même en comptant les siestes, le temps moyen de sommeil quotidien reste inférieur aux 7 heures minimales habituellement recommandées pour une bonne récupération (il est de 6h55) ».
Damien Léger, professeur à l’Université Paris Descartes, et François Bourdillon, directeur général de Santé publique France, rappellent que selon « de très nombreuses études épidémiologiques, dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents ».
Denis Sergent ajoute que « le manque de sommeil favorise aussi le surpoids ». Rachel Debs, neurologue responsable de l’unité du sommeil au CHU de Toulouse, indique ainsi que « le «court dormeur» a, sous l’influence de son cerveau, tendance à manger plus, notamment des aliments tels que des graisses, des sucres ou du sel ».
Le journaliste souligne qu’« une dette de sommeil agit également sur la régulation du sucre dans le sang (glycémie), via un mécanisme hormonal. Elle tend à induire une résistance à l’insuline, l’hormone qui régule le glucose sanguin, ce qui est un facteur de risque pour développer ensuite un diabète de type 2 ».
Denis Sergent continue : « L’insuffisance de sommeil nuit également au bon fonctionnement du système de défense immunitaire et au système cardio-vasculaire. Des études ont montré qu’elle induit une augmentation du stress oxydant (la formation de molécules qui détériorent l’ADN des cellules) et une altération de la réponse inflammatoire, deux mécanismes impliqués dans les maladies cardiovasculaires ».
« D’autres études ont aussi prouvé que le manque de sommeil était lié aux maladies coronariennes (les vaisseaux qui irriguent le muscle cardiaque), l’hypertension et l’arythmie. Des troubles qui, à leur tour, facilitent la formation de caillots sanguins qui sont à l’origine d’accident vasculaire cérébral », 
poursuit-il.
Eric Favereau conseille quant à lui dans Libération : « Français, allez vous coucher ». Le journaliste relaie aussi cette « étude passionnante du BEH [qui] s’alarme du fait que les Français dorment de moins en moins, en dépit du progrès de la sieste ».
Il relève notamment que « l’importance et le développement du travail de nuit sont parmi les causes de cette perte globale de sommeil. Selon le BEH, «en France, le nombre de travailleurs de nuit est passé de 3,3 millions (15% des actifs) en 1990 à 4,3 millions (16,3%) en 2013. Or, on sait que les travailleurs de nuit dorment en moyenne une heure de moins que les travailleurs de jour» ».
Le Pr Damien Léger indique ainsi que « les travailleurs de nuit ont significativement davantage de risques de maladies métaboliques, cardiovasculaires, d’accidents et, pour les femmes, de risques lors de la grossesse et de cancer du sein ».
François Bourdillon souligne pour sa part que « le déclin de sommeil est aussi lié, comme chacun peut l’observer, au surinvestissement des adultes comme des enfants dans le temps passé face à des écrans : smartphones, tablettes, ordinateurs et abondance de l’offre culturelle et de divertissement via ces outils, à toute heure de la soirée et même de la nuit, perturbent le temps dévolu au sommeil ».
Eric Favereau note toutefois qu’« il y a quelques raisons d’espérer pour rallonger nos nuits trop courtes. D’abord, la sieste se développe, et aujourd’hui plus d’un quart des adultes (27,4%) en font au moins une en semaine, d’une durée moyenne de 50 minutes, et un tiers (32,2%) en font le week-end. Et pour la petite histoire, ce sont les 18-24 ans qui font les siestes les plus longues, en moyenne 82 minutes. Autre bonne habitude prise, celle de récupérer le week-end ».
Les chercheurs indiquent que « récupérer le week-end serait un facteur limitant le risque de comorbidité associé au sommeil court ».

Date de publication : 13 mars 2019

 

Le Monde

« Une schizophrénie traitée par antibiotiques »

Les Echos

Yann Verdo indique dans Les Echos qu’« une étude, parue dans le Journal of Central Nervous System Disease, vient éclairer de manière particulièrement édifiante ce que les psychiatres étudient désormais sous le nom de «psychoses d’origine infectieuse», ces maladies mentales plongeant probablement leurs racines dans une contamination bactérienne ».
Le journaliste explique que ce travail 
« expose le cas d’un adolescent de 14 ans ayant présenté en octobre 2015 les symptômes d’une schizophrénie à début précoce : hallucinations, idées délirantes, doublées d’idées suicidaires. Au cours des 18 mois qu’a duré sa psychose, le garçon a subi quatre hospitalisations et reçu de multiples traitements médicamenteux ».
Yann Verdo relève que 
« son sort n’a pu commencer de s’améliorer qu’à partir du moment où, en mars 2017, un médecin lui a diagnostiqué une infection à Bartonella henselae, bactérie présente dans le sang des chats et en particulier des chatons, transmissible par morsure ou griffure ».
« Traité par antibiotiques, l’adolescent a vu ses symptômes complètement disparaître… », 
constate le journaliste.

Date de publication : 25 mars 2019

« Un nouveau traitement contre la dépression du post-partum »

Le Figaro

Le Figaro fait savoir qu’« un nouveau traitement contre la dépression du post-partum, qui touche 10 à 15% des mères, vient d’être approuvé par l’agence américaine des médicaments, la FDA ».
Le journal explique qu’
« administrée à l’hôpital par perfusion, la brexanolone agit en 2 jours à peine, contre plusieurs semaines pour les traitements antidépresseurs habituels. Il s’agit du premier médicament ayant pour indication cette forme particulière de dépression, dont les causes sont encore mal comprises des psychiatres, et qui peut avoir des conséquences graves pour la mère et son bébé ».
« Comme d’autres formes de dépression, elle se manifeste par une tristesse durable ou un manque d’envie, mais elle a aussi des symptômes spécifiques centrés sur le bébé : une culpabilité, de l’anxiété ou des difficultés à s’en occuper. […] Dans les cas les plus graves, ce mal-être peut conduire au suicide », 
rappelle le quotidien.
Le Dr Florence Gressier, responsable de l’unité mère-enfant à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, indique qu’
« elle ne doit pas être confondue avec le baby blues qui survient 2 à 5 jours après la naissance et ne dure pas plus de dix jours ».
Le Figaro précise enfin qu’
« aux États-Unis, la brexanolone […] sera délivrée en perfusion pendant 60 heures sous surveillance médicale, en raison d’un risque d’évanouissement observé dans quelques cas pendant les essais cliniques. Le traitement sera proposé pour un coût de 34.000 dollars ».

Date de publication : 25 mars 2019

« Arrêt des antidépresseurs : gare au syndrome de sevrage »

Le Figaro

Delphine Chayet se penche dans Le Figaro sur « le syndrome d’arrêt des antidépresseurs ». La journaliste observe ainsi : « Des sensations de chocs électriques dans la tête et des vertiges puissants. Une nausée «paralysante». Des insomnies et des angoisses […]. Des battements de cœur incessants. Une «gêne dans la tête» ». […] L’arrêt d’un traitement antidépresseur peut faire surgir des symptômes très invalidants ».
Delphine Chayet indique qu’
« entre 30 et 70% des patients (selon les études) subissent ce que les psychiatres appellent le syndrome d’arrêt des antidépresseurs. L’éventail des maux décrits est très large, et leur sévérité variable. Ils surviennent dans les quelques jours qui suivent la prise du dernier comprimé et durent en général plusieurs semaines. Mais il arrive aussi qu’ils persistent dans le temps ».
Le Pr Emmanuel Haffen, psychiatre au CHU de Besançon, précise que 
« leur survenue est plus fréquente avec certaines molécules (celles qui ont une durée de vie courte, comme la paroxétine ou la venlafaxine). Elle dépend aussi beaucoup des individus, sans qu’on comprenne encore pourquoi. Enfin, le risque est plus important si le traitement a duré longtemps et si les posologies sont élevées ».
Delphine Chayet fait savoir que 
« deux chercheurs britanniques plaident, dans un article publié […] dans Lancet Psychiatry, pour une désescalade beaucoup plus lente, étalée sur plusieurs mois et menée de manière non linéaire. Autrement dit, ils préconisent de réduire la dose très progressivement, en diminuant de plus en plus lentement à mesure que la dose approche de zéro ».
Le Dr Fayçal Mouaffak, chef de pôle à l’hôpital Ville-Évrard, explique en effet que 
« par des études de scintigraphie cérébrale, les chercheurs ont vu que la réduction des doses a des répercussions immédiates sur la transmission de la séro­tonine dans le cerveau ».
La journaliste relève que 
« ce neurotransmetteur, dont l’effet est favorisé par les antidépresseurs, agit sur un grand nombre de récepteurs cérébraux impliqués dans la régulation de l’humeur, la perception sensorielle et les fonctions cognitives. D’où la variété des symptômes observés à l’arrêt du traitement ».
Delphine Chayet note que 
« les deux auteurs de l’étude, Mark Horowitz et David Taylor, se sont intéressés à la question après avoir eux-mêmes traversé les affres du sevrage ». David Taylor remarque notamment : « La vérité, c’est que pour de nombreuses personnes, l’arrêt du traitement n’est ni léger, ni de courte durée. Or les médecins banalisent le phénomène ».
« A contrario, il arrive aussi souvent que le praticien prenne les manifestations du sevrage pour une rechute de la dépression et revienne à la dose initiale », 
continue la journaliste.
Le Pr Alain Mercier, membre du Collège national des généralistes enseignants, précise que
« certains symptômes de la dépression et du sevrage se recoupent, et les médecins ont tendance à se focaliser sur ce qui les préoccupe le plus, à savoir le risque de suicide ».
Delphine Chayet remarque que 
« le syndrome d’arrêt des antidépresseurs a plusieurs spécificités […] : il survient rapidement après l’arrêt (en décalé avec les molécules à demi-vie longue comme la fluoxetine) et est facilement soulagé par l’augmentation des doses. Le phénomène est connu depuis longtemps. Pourtant, faute de recommandations précises, chaque médecin applique encore ses propres recettes ».
Le Pr Mercier souligne que 
« l’arrêt des antidépresseurs doit avoir lieu sous surveillance médicale. En cas d’apparition de symptômes, iI est important de rassurer le patient sur le fait que cela ne durera pas et de mettre en place un arrêt individualisé ».

Date de publication : 25 mars 2019

« Les mini-jeûnes sont-ils vraiment une panacée ? »

Science et Vie

C’est ce que se demande Science & Vie. Le magazine relève que « l’idée est séduisante : il suffirait de réduire ses portions alimentaires quelques jours par mois pour jouir de toute une gamme de bénéfices… et gagner des années de vie en bonne santé ».
Science & Vie explique que 
« ces « mini-jeûnes » apportent certains bénéfices déjà avérés ! […] Voilà près d’un siècle que l’on connaît certains effets positifs du jeûne… mais seulement quand il est pratiqué de façon radicale ».
« Des animaux de laboratoires alimentés tout au long de leur vie adulte avec des rations réduites d’un tiers, ou privés de nourriture un jour sur deux jusqu’à leur mort, affichent une santé impressionnante. Certains vont jusqu’à gagner 30% d’espérance de vie, et la plupart sont protégés contre de nombreuses maladies (Alzheimer, diabète, cancer…). Des expériences confirmées chez l’humain », 
relève l’article.
Science & Vie précise que
 « ce n’est pas uniquement la perte des kilos en trop ou la fin des excès qui sont en jeu ici : les privations extrêmes mettent en branle des mécanismes biologiques bien spécifiques, et très bénéfiques ».
« A commencer par le phénomène d’hormèse : quand l’organisme est affamé, il déclenche un stress physiologique activant des systèmes de défense, tels que la production de molécules antioxydantes, connues pour ralentir le vieillissement, et des phénomènes d’autophagie, où les cellules digèrent leurs propres déchets moléculaires », 
continue le magazine.
Science & Vie ajoute que 
« la restriction alimentaire entraîne une baisse de l’inflammation (qui détériore les tissus avec le temps) et pousse le corps, privé de glucides, à puiser de l’énergie dans ses réserves de graisses, les lipides sont ainsi transformés par le foie en corps cétoniques, des molécules bénéfiques pour les cellules gourmandes en énergie (neurones, muscles…) ».
Le magazine explique qu’
« une telle multiplicité d’effets positifs n’a rien de surprenant. Durant la plus grande partie de son histoire évolutive, notre espèce a été confrontée à d’importantes restrictions alimentaires. L’organisme humain est donc plus adapté à ce mode de fonctionnement qu’à celui, très récent, consistant à manger 3 repas tous les jours ».
« Mais pas sûr que ceux qui peuvent aujourd’hui manger à leur faim soient désireux de renoncer à ce confort ! Manger 5 fruits et légumes par jour reste déjà un défi pour beaucoup. Alors s’imposer volontairement de jeûner un jour sur deux… », 
souligne-t-il.
Science & Vie indique que
 « les scientifiques ont donc testé des stratégies plus réalistes, découvrant qu’il n’est pas nécessaire de torturer sans arrêt son estomac pour régénérer son organisme ». Il relève notamment qu’« en 2011, des chercheurs anglais ont élaboré une méthode aujourd’hui très prisée des magazines féminins : le régime 5:2, un « quasi-jeûne ». Soit une restriction calorique intense de 2 jours par semaine seulement, divisant les apports énergétiques journaliers par 3 ou 4 ».
« Testé pendant 6 mois sur 41 femmes obèses ou en surpoids, ce régime les a, sans surprise, fait maigrir, améliorant leur état de santé. Elles produisaient aussi davantage de corps cétoniques, et moins de marqueurs de stress oxydant et d’inflammation… Soit les mêmes phénomènes bénéfiques observés lors des privations extrêmes ! », 
indique le magazine.
Science & Vie note qu’
« une méthode concurrente a également donné des preuves de son efficacité en 2015. Pendant 3 mois, 19 volontaires se sont contentés, 5 jours consécutifs par mois, de la moitié des apports caloriques recommandés le premier jour, puis seulement du tiers, les 4 suivants ».
Le magazine retient les «
 mêmes changements bénéfiques dans les paramètres sanguins. Et chez les souris, on observait une longévité accrue de 11% ; un risque de développer des tumeurs diminué de 45% ; un système immunitaire rajeuni et une densité osseuse préservée ».
Il précise que
 « l’explication […] viendrait d’un phénomène entièrement nouveau : un véritable renouvellement cellulaire avec une disparition très importante de cellules des muscles, du foie et du système immunitaire qui, à la reprise d’une alimentation normale, sont repeuplées à grande vitesse par cellules-souches ».
Science & Vie ajoute que 
« les chercheurs considèrent ces mini-jeûnes suffisamment sûrs pour les pratiquer eux-mêmes ! En attendant que des essais cliniques confirment leurs bénéfices, mieux vaut cependant les adopter sous la supervision d’un médecin, et dans le cadre d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière ».

Date de publication : 29 mars 2019

 

 


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