« Bouger dope les athlètes de sport cérébral, qu’ils soient champions de jeu vidéo, d’échecs ou de mahjong »

Date de publication : 1er février 2023

Le Monde

Sandrine Cabut remarque dans Le Monde : « A quel point l’exercice physique peut-il contribuer à aiguiser l’esprit des athlètes de sport cérébral ? La question est au cœur d’un documentaire, Mind Games. The Experiment, […] sur la plate-forme Amazon Prime Video ».
La journaliste explique que « l’expérience scientifique, qui concerne au total 77 personnes, a été menée par Brendon Stubbs, chercheur au King’s College de Londres, qui étudie les liens entre activité physique et santé mentale ».
Sandrine Cabut indique ainsi que le documentaire « suit la trajectoire de 4 compétiteurs de niveau international : un joueur japonais de mahjong, Ryoei Hirano ; un Britannique spécialiste des concours de mémoire, Ben Pridmore ; et deux Américains, une championne de jeu vidéo, Sherry Nan, et un maître d’échecs, Kassa Korley ».
« Ils ont en commun d’avoir dans le viseur une échéance majeure dans leur discipline et, surtout, un niveau d’activité physique au plancher, inférieur aux 30 minutes quotidiennes recommandées par l’OMS. Et ce, depuis des mois, voire des années », 
souligne Sandrine Cabut.
Elle note que « pendant 16 semaines, ils vont bénéficier d’un programme d’entraînement personnalisé supervisé par un coach, avec pour objectif d’atteindre cent cinquante minutes d’activité hebdomadaire. Au préalable, et à la fin de cette période, leurs paramètres physiques et cognitifs sont mesurés objectivement par une batterie de tests ».
La journaliste évoque « une amélioration notable de leurs indices cognitifs. Le jeune maître d’échecs a, en particulier, progressé dans les tests de résolution de problèmes (+ 50%) ; la joueuse de Street Fighter, en mémoire à court terme (+ 20%), avec un niveau d’anxiété réduit de 50%. L’athlète de la mémoire a, lui, gagné 40% en mémoire à court terme et 75% en concentration ».
Sandrine Cabut ajoute que « Brendon Stubbs égrène, en conclusion, quelques résultats portant sur l’ensemble des 77 participants à l’étude, recrutés dans une vingtaine de pays. Leur profil est comparable à celui des 4 héros du documentaire : compétiteurs en sport cérébral avec un niveau d’activité physique faible depuis au moins 6 mois. Globalement, leurs performances cognitives ont bondi de 10% ».
La journaliste retient que « le côté novateur de ses recherches tient avant tout à la population étudiée : des athlètes de l’esprit de haut niveau. De fait, pour le reste, les bénéfices multiples de l’activité physique sur la santé mentale et, plus largement, sur le cerveau ne sont plus à démontrer ».
Olivier Dupuy, enseignant-chercheur au laboratoire MOVE, à l’université de Poitiers, remarque pour sa part que « les gains annoncés, mesurés par des tests cognitifs reconnus, paraissent intéressants, mais il faut attendre leur publication dans une revue scientifique, d’autant que des données en valeur relative sont difficiles à interpréter ».

« Sport : si vous courez pour apaiser votre stress, attention à la dépendance »

Date de publication : 1er février 2023

Le Point

Johanna Amselem remarque dans Le Point que « faire du sport figurait peut-être dans votre liste de bonnes résolutions pour cette nouvelle année. En voulant faire du bien à votre corps, vous pouvez également vous faire du mal. C’est en tout cas la conclusion d’une étude publiée dans Frontiers in Psychology ».
La journaliste indique en effet que des chercheurs « ont étudié la relation entre la course à pied, le bien-être et la dépendance à l’exercice. Les chercheurs ont constaté que courir pour se libérer du stress pouvait entraîner une dépendance à l’exercice. En effet, même chez les coureurs du dimanche, il est possible de présenter des signes de dépendance ».
Johanna Amselem évoque « la notion d’évasion ». Le Dr Frode Stenseng, de l’université norvégienne des sciences et technologies, principal auteur, précise que « l’évasion est un phénomène quotidien chez les humains, mais on sait peu de choses sur ses fondements motivationnels, la manière dont elle affecte les expériences et les résultats psychologiques qui en découlent ».
« La récompense psychologique de l’évasion est une conscience de soi réduite, moins de rumination et un soulagement des pensées et des émotions les plus pressantes ou les plus stressantes »
, explique-t-il.
Johanna Amselem précise qu’« il existe plusieurs formes d’évasion : elle peut agir contre une distraction des problèmes ou comme une recherche d’expériences positives. Autrement dit, l’évasion adaptative permet la recherche d’expériences positives – les scientifiques parlent d’expansion de soi – alors que l’évasion inadaptée permet d’éviter les expériences négatives – l’étude qualifie cela d’auto-suppression ».
La journaliste explique donc que « les scientifiques ont analysé les données de 227 coureurs récréatifs. […] Les chercheurs ont constaté qu’il existait peu de différences entre les coureurs. Si l’auto-suppression et l’auto-expansion étaient liées à la dépendance à l’exercice, l’auto-expansion l’était plus fortement ».
Ils écrivent que « l’auto-expansion était positivement corrélée au bien-être subjectif, tandis que l’auto-suppression était négativement liée au bien-être. L’auto-suppression était plus fortement liée à la dépendance à l’exercice par rapport à l’auto-expansion ».
Johanna Amselem note ainsi : « Les chercheurs assurent que l’auto-suppression était fortement liée à la dépendance à l’exercice. Aucun des deux modes d’évasion n’était lié à l’âge, au sexe ou au temps qu’une personne passait à courir. Mais, il pourrait s’agit d’un cercle vicieux ».
Les chercheurs soulignent : « Il semble que la perception d’un bien-être inférieur puisse être à la fois une cause et un résultat de la dépendance à l’exercice. La dépendance pourrait être motivée par un bien-être inférieur tout en le favorisant. […] De même, l’expérience d’une auto-expansion positive pourrait être un motif psychologique qui favorise la dépendance à l’exercice ».
Le Dr Stenseng indique ces « découvertes peuvent éclairer les gens dans la compréhension de leur propre motivation et être utilisées à des fins thérapeutiques pour les individus qui s’engagent dans une pratique inadaptée de leur activité ».

« Colère, troubles du sommeil et du langage : quand les pédiatres font le lien avec les écrans »

Date de publication : 2 février 2023

Le Figaro

Agnès Leclair fait savoir dans Le Figaro que « 9 médecins sur 10 font spontanément le lien entre l’usage des écrans et des difficultés de développement chez les jeunes enfants. C’est le constat du premier baromètre Ifop sur la perception de l’impact du numérique sur les 0-6 ans, réalisé pour la Fondation pour l’Enfance ».
La journaliste explique que « 403 médecins généralistes et pédiatres ont été sondés en parallèle avec un échantillon représentatif de 603 parents afin de comparer leurs impressions ».
Elle note ainsi que « les professionnels de santé qui font ce lien attribuent ces difficultés à un temps d’exposition excessif (85%) mais aussi au visionnage de contenus inadaptés (90%). Parmi les troubles cités, ils évoquent en premier lieu les problèmes du comportement (colère, irritabilité, agressivité…) et de sommeil (84%) ».
« Les troubles de l’humeur et de l’attention sont ensuite évoqués par les trois quarts d’entre eux. Ils estiment enfin que l’usage immodéré des écrans entraîne des problèmes de sociabilité, de surpoids, de langage et de maîtrise du vocabulaire et a un impact sur les performances cognitives »,
 ajoute Agnès Leclair.
La journaliste relève en outre que « le baromètre Ifop indique notamment que les parents n’ont pas encore tous intégré les effets de leur propre utilisation des écrans sur les relations familiales. Ainsi, près de la moitié des parents interrogés se disent peu ou pas conscients que donner à manger en regardant les notifications de leur téléphone a une influence sur leur enfant ».
Agnès Leclair note que « pour mieux les informer sur cette exposition indirecte des écrans, la Fondation pour l’Enfance appelle les pouvoirs publics à lancer une campagne nationale de sensibilisation pour mieux informer les adultes «de l’importance des interactions parents-enfants» ». Vincent Dennery, directeur de la fondation, évoque ainsi « un enjeu de santé publique ».
La journaliste précise que « cet appel à la rénovation des politiques de prévention est aussi l’objet d’une proposition de loi relative à la prévention de l’exposition excessive des enfants aux écrans, déposée à l’Assemblée nationale le 19 janvier ».

« La génération sacrifiée des adultes autistes »

Date de publication : 7 février 2023

Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui fait savoir qu’« après des années de mauvais diagnostics et de prises en charge inadaptées, un programme de repérage de ces patients longtemps oubliés par le système de soins est lancé dans trois régions ».
Delphine Chayet relève ainsi que « les patients du Pr Caroline Demily, psychiatre à l’hôpital Le Vinatier, à Lyon, sont nés à une époque où l’autisme n’était pas diagnostiqué en France. Ils ont grandi avec ce trouble sans accompagnement adapté, et arrivent dans son service épuisés, après des années d’errance médicale ».
La psychiatre observe que « certains ont passé leur vie à camoufler leurs particularités pour s’adapter à la société au prix d’une grande souffrance psychique. D’autres n’ont pas pu s’intégrer, car leurs difficultés de communication étaient trop importantes. Ils ont développé des troubles psychiatriques – anxiété, dépression – qui ont été mal étiquetés et les ont amenés à des hospitalisations chroniques ».
Delphine Chayet indique que « ce sont ces patients longtemps oubliés que la Délégation interministérielle à l’autisme et aux troubles du neurodéveloppement veut aujourd’hui repérer pour leur proposer une prise en charge répondant enfin à leurs particularités. L’objectif est de reprendre, dans les services psychiatriques des hôpitaux, ainsi que dans les maisons d’accueil et les foyers médicalisés, tous les dossiers médicaux un par un. Puis de proposer aux résidents identifiés un bilan diagnostique et un soutien ».
La journaliste souligne en effet que « l’Inserm évalue à 700.000 le nombre d’autistes en France, résidant à domicile, à l’hôpital ou dans des institutions. Rien que dans les services de psychiatrie, on estime que 30% des patients souffrent d’autisme ou d’hyperactivité ».
Delphine Chayet note qu’« il existe pourtant des stratégies permettant d’atténuer les troubles du comportement associés à l’autisme, explique le Pr Caroline Demily : «Le principe est de s’appuyer sur les points forts du patient pour renforcer son autonomie.» Par exemple, miser sur une bonne mémoire pour l’organisation de la journée, utiliser des supports visuels, prévenir les comportements agressifs en proposant un casque antibruit, la langue des signes, une couverture lestée ou des vêtements compressifs, qui rassurent ».
La psychiatre souligne qu’« on améliore énormément la prise en charge en mettant en place un quotidien structuré. Cela permet de réduire les prescriptions médicamenteuses, notamment les neuroleptiques, qui sont souvent utilisés comme sédatifs faute d’avoir autre chose à proposer ».
Delphine Chayet relève qu’« une centaine d’établissements – sur plus de 2500 sur le territoire français – ont pour l’heure participé à l’expérimentation lancée en 2019 dans trois régions (Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes) ».
La journaliste constate ainsi qu’« un véritable travail de fourmi a été lancé. Des équipes mobiles réunissant médecins, infirmiers, psychologues et éducateurs spécialisés ont été constituées pour superviser le repérage. Dans chaque établissement volontaire, un binôme composé d’un médecin et d’un éducateur commence par passer au tamis les dossiers des résidents à la recherche de mots-clés susceptibles de masquer un diagnostic d’autisme. Les termes «psychose infantile» ou «dysharmonie évolutive», typiques d’une approche psychanalytique désormais écartée par les experts, déclenchent par exemple l’alerte ».
« Un bilan médical complet est ensuite proposé pour définir le trouble (autisme, épilepsie complexe, hyperactivité, etc.), mais aussi l’autonomie, les capacités cognitives et sensorielles du sujet. […] La démarche permet aussi de sensibiliser le personnel des établissements aux spécificités de l’autisme », 
continue Delphine Chayet.

« Implant cérébral : une technologie qui vous veut du bien ? »

Date de publication : 8 février 2023

La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui relève : « Elon Musk assure que sa start-up Neuralink pourra implanter son premier appareil connecté dans le cerveau d’un humain d’ici à l’été. Aux États-Unis comme en France, ces technologies sont en plein développement dans le domaine médical. Mais leur usage «récréatif» est loin de faire l’unanimité ».
Mélinée Le Priol explique ainsi que « Neuralink n’est pas le seul laboratoire à mettre au point des interfaces cerveau-machine (ICM) – la France est d’ailleurs en pointe dans ce domaine, derrière les États-Unis, depuis une vingtaine d’années. Dans ces deux pays, ainsi qu’aux Pays-Bas notamment, une poignée de personnes a déjà été équipée de tels dispositifs dans le cadre d’essais cliniques très encadrés ».
« Il s’agit pour la plupart de patients tétraplégiques qui apprennent ainsi à diriger à distance les mouvements d’un bras robotique, d’un fauteuil roulant… voire d’un exosquelette à quatre membres, comme ce fut le cas en 2019 au laboratoire Clinatec du CEA, pour un jeune Lyonnais handicapé à la suite d’un accident », 
relève la journaliste.
Blaise Yvert, directeur de recherche à l’Inserm, souligne que « l’implant cérébral ne permet pas de recueillir la pensée, mais l’activité électrique d’une zone limitée du cerveau quand le patient s’imagine, par exemple, en train de faire un mouvement ou de prononcer des mots ».
Guillaume Charvet, responsable des dispositifs médicaux du laboratoire Clinatec du CEA, indique qu’« aujourd’hui, une très grande majorité des équipes spécialisées dans la recherche sur les ICM travaillent sur des systèmes non invasifs, avec des électrodes posées sur la surface du cuir chevelu (casque EEG) ».
« Seuls 10% mettent au point des implants destinés à être placés sous le crâne – soit à la surface du cortex moteur (semi-invasif) soit au niveau intracérébral (invasif) », 
ajoute Mélinée Le Priol.
La journaliste relève que « si la recherche sur les ICM s’est longtemps concentrée sur la restauration de la motricité globale, elle s’attelle à des gestes de plus en plus dextres et complexes, comme l’écriture manuscrite ».
Elle note ainsi qu’« en mai 2021, une équipe de l’université de Stanford a publié dans Nature les résultats d’une expérimentation sur un homme implanté de 65 ans, à la main paralysée. Ce dernier a pu communiquer environ 90 caractères par minute – une vitesse de frappe comparable à celles d’individus du même âge tapant sur leur smartphone (115 caractères par minute) ! ».
Mélinée Le Priol remarque que « parmi les avantages à se faire implanter, selon Elon Musk, il y aurait la possibilité d’envoyer des SMS directement depuis son cerveau, sans «perdre de temps» à les taper sur son téléphone… ».
La journaliste relève cependant que « la question d’un usage «récréatif» des implants cérébraux est loin de faire l’unanimité. Les scientifiques interrogés insistent tous sur la balance bénéfice-risque, le danger étant que la puce et le cerveau ne soient pas biocompatibles ».
« En décembre dernier, l’agence Reuters révélait que 1500 animaux étaient morts dans le cadre d’essais pour le futur implant de Neuralink. Une enquête fédérale a été ouverte aux États-Unis pour violation de la législation sur le bien-être des animaux »
, précise Mélinée Le Priol.
Elle ajoute que « le principe même de l’implant cérébral n’est pas sans soulever de nombreuses questions éthiques ».
Eric Fourneret, philosophe et maître de conférences à l’Institut catholique de Lille, indique que « la première est celle de savoir si un humain implanté est encore un humain. […] Il y a là une forme d’hybridation, avec deux entités cohabitant, qui plus est dans le cerveau, le lieu où se loge notre conscience ».
« Lorsqu’on parle, on peut contrôler ce qu’on dit. Serait-ce toujours le cas avec un dispositif qui externaliserait tout ce qu’on se dit dans notre tête ? », 
poursuit le chercheur.
Mélinée Le Priol conclut qu’« à en croire les neuroscientifiques, toutefois, une «banalisation» des ICM paraît difficilement envisageable à moyen terme ».

« Un jeune sur cinq présente des troubles dépressifs »

Date de publication : 14 février 2023

Le Monde

Pascale Santi constate dans Le Monde que « la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19, qui dure depuis 3 ans, a eu un fort impact sur la santé mentale de la population. La hausse du nombre de personnes souffrant de troubles dépressifs est «sans précédent» depuis 2017, selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) ».
La journaliste souligne ainsi que « 13,3% des personnes âgées de 18 à 75 ans ont connu un épisode dépressif au cours de l’année 2021, une hausse de 36% par rapport à 2017. La hausse est majeure chez les jeunes adultes (18-24 ans), avec 20,8% de cette tranche d’âge touchée en 2021, contre 11,7% quatre ans auparavant, une hausse de près de 80% ; les jeunes femmes sont plus concernées (26,5%) que les jeunes hommes (15,2%) ».
Pascale Santi précise que « ces chiffres sont issus du baromètre de Santé publique France, qui a interrogé 24.514 personnes âgées de 18 à 85 ans par téléphone et en ligne. […] Pour mesurer la dépression, l’agence sanitaire utilise comme instrument de mesure une version courte du questionnaire Composite International Diagnostic Interview, développée par l’OMS, qui sert à définir l’épisode dépressif caractérisé ».
« Celui-ci correspond à l’existence d’un épisode de tristesse ou de perte d’intérêt pendant au moins 2 semaines consécutives, et d’au moins 3 symptômes dits « secondaires » (fatigue, perte ou prise de poids, problème de sommeil, de concentration, idées de mort…), avec un retentissement sur la vie quotidienne. Ces épisodes sont qualifiés de légers, modérés ou sévères »,
 explique la journaliste.
Elle relève que « cette forte prévalence dans la tranche d’âge 18-24 ans, une période-clé, «est en partie liée à des situations de vie – situations professionnelle, familiale et financière – rendues sans doute plus précaires dans le contexte de crise sanitaire», signalent les auteurs ».
Enguerrand du Roscoät, responsable de l’unité santé mentale à SPF, précise : « L’isolement social généré par les confinements, les incertitudes quant aux études et à l’avenir, la précarité mise en lumière lors de la pandémie, et probablement le contexte actuel très anxiogène – crise climatique, guerre, situation économique –, ont pesé fortement sur les plus jeunes ».
Pascale Santi ajoute qu’« avoir des antécédents de troubles mentaux est aussi un facteur de risque ».
Les auteurs indiquent de plus : « Les personnes vivant dans les grandes villes, notamment en Ile-de-France, sont les plus concernées, de même que ceux qui ne sont pas à l’aise financièrement, qui vivent seuls ou en famille monoparentale, qui sont au chômage. […] Le fait d’avoir eu des symptômes du Covid-19, le stress sans précédent causé par l’épidémie, et les mesures de contrôle en découlant semblent être des facteurs majeurs ».
Pascale Santi observe que « ces données vont dans le même sens que de nombreuses études internationales et nationales sur l’état psychique de la population. […] Les professionnels de santé s’inquiètent, d’autant plus que de nombreuses personnes ne consultent pas. Or, l’important, pour mieux prendre soin de soi, est de pouvoir en parler, aux proches, à son médecin, ou de s’informer et surtout d’appeler par exemple le 3114 en cas d’idée suicidaire ».


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