« Un implant dans le cerveau pour atténuer TOC et épilepsie »

Date de publication : 2 novembre 2023

Sciences et Avenir

Simone Caron indique dans Sciences et Avenir qu’« une patiente américaine souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sévères et d’épilepsie s’est fait implanter des électrodes dans le cerveau. Grâce à la stimulation cérébrale profonde, les symptômes de ses deux maladies se sont nettement améliorés. Une première mondiale », selon ce travail paru dans Neuron.
La journaliste explique que « pour les patients atteints de TOC, plus du tiers d’entre eux ne répondent pas aux traitements et sont condamnés à vivre, revivre et revivre encore leurs obsessions et leurs compulsions. C’était le cas d’Amber Pearson, qui désespérée, a demandé à son médecin d’essayer une nouvelle technologie pour s’en sortir ».
« La jeune américaine, souffrant aussi d’épilepsie, devait recevoir un implant de stimulation cérébrale profonde, une technologie utilisée depuis 2013 pour prévenir les convulsions chez certains patients atteints d’épilepsie résistante aux médicaments. Essentiellement, il s’agit d’un appareil similaire à un pacemaker… mais dans le cerveau ! », 
explique Simone Caron.
Elle précise ainsi que « des électrodes sont placées directement dans la zone du cerveau impliquée dans l’épilepsie et sont connectées à un boîtier inséré sous la peau du crane, appelé le neurostimulateur. Celui-ci enregistre l’activité cérébrale et détecte les signaux électriques anormaux, précurseurs d’une crise. Il peut donc envoyer des impulsions pour bloquer le signal des convulsions avant même qu’une crise d’épilepsie ne se déclenche ».
« En effectuant des recherches avant sa chirurgie, Amber Pearson a découvert que la stimulation cérébrale profonde pouvait, dans de rares cas, être employée pour traiter d’autres conditions telles que les TOC. La patiente […] a donc demandé à ses médecins d’essayer de faire d’une pierre deux coups avec l’implant, ce qui n’avait jamais été fait auparavant »,
 relève la journaliste.
Simone Caron indique que « le professeur de chirurgie neurologique de l’École de Médecine de l’OHSU [Oregon Health & Science University] Ahmed Raslan a modifié la trajectoire des électrodes pour que celles-ci atteignent le noyau accumbens, une zone du cerveau associée à la motivation et à l’action, qui joue un rôle dans les TOC ».
La journaliste observe qu’« une fois l’implant posé, en 2019, le neurostimulateur avait immédiatement été activé pour prévenir les crises d’épilepsie, et avec succès. Mais pour apaiser les symptômes de TOC, l’équipe de recherche médicale devait d’abord analyser l’activité cérébrale de la patiente afin de détecter les signaux électriques associés à ses obsessions et compulsions ».
Simone Caron note que « quelques mois seulement après l’activation du neurostimulateur pour son TOC, la patiente rapportait qu’elle ne vivait plus certaines de ses obsessions et qu’elle ne sentait donc plus la nécessité de s’engager dans ses comportements compulsifs. Plusieurs années après l’opération, elle estime qu’elle passe environ 30 minutes par jour à répéter ses compulsions, alors qu’elle pouvait y passer plus de 8 heures par jours avant l’intervention ! ».
Amber Pearson remarque ainsi : « Avant de commencer le traitement de stimulation cérébrale profonde, je me lavais les mains jusqu’au sang. Mes mains étaient si sèches que ma peau se crevassait dès que je pliais les doigts. Mon TOC avait le contrôle sur ma vie ».

« Non, dormir peu ne va pas atrophier votre cerveau »

Date de publication : 8 novembre 2023

Le Point

Johanna Amselem s’interroge dans Le Point : « Si le manque de sommeil impacte la santé générale, est-ce qu’il altère vraiment le cerveau ? Peut-être pas, à en croire les conclusions d’une récente étude publiée dans la revue scientifique Nature Human Behaviour ».
La journaliste explique en effet que « des chercheurs de l’université d’Oslo (Norvège) ont analysé 8153 scanners cérébraux provenant de 3893 adultes en bonne santé. Ils n’ont trouvé aucune preuve d’une association entre la durée du sommeil et l’atrophie cérébrale ».
Les auteurs écrivent que « les analyses transversales (51.295 observations) ont montré des relations en forme de U inverse, dans lesquelles une durée de 6h30 était associée au cortex le plus épais et aux volumes les plus importants par rapport au volume intracrânien ».
« Cela concorde avec les données convergentes des recherches sur la mortalité, la santé et la cognition, qui indiquent qu’environ 7 heures sont associées à une bonne santé. Les analyses d’association à l’échelle du génome suggèrent que les gènes associés à un sommeil plus long chez les adultes qui ne dorment pas beaucoup sont liés à un sommeil plus court chez les personnes qui dorment plus que la moyenne »
, ajoutent-ils.
Johanna Amselem note que « le sommeil a également été l’objet d’une autre recherche menée par des neurobiologistes de l’université Northwestern, qui se sont intéressés à l’impact d’une nuit blanche ».
Les chercheurs indiquent que « non seulement la libération de dopamine a augmenté pendant la période de perte de sommeil aiguë, mais la plasticité synaptique a été améliorée, recâblant littéralement le cerveau pour maintenir une humeur pétillante pendant les jours suivants ».

« Autisme, « dys » : l’errance diagnostique, un calvaire familial »

Date de publication : 14 novembre 2023

Le Figaro

« Ce mardi, Emmanuel Macron détaille le nouveau dispositif de repérage et d’accompagnement des troubles du neuro-développement [promis par Emmanuel Macron à la Conférence nationale du handicap en mai dernier] », fait savoir Le Figaro.
Le journal raconte l’histoire d’Aurélie, mère d’Elouann, « un enfant « très agité », avec « des troubles du sommeil » et souvent « dans l’opposition » »  qui « a dû attendre l’âge de 6 ans pour obtenir un premier diagnostic, dans le cabinet privé d’un neuro-pédiatre ». « À 8 ans, de nouveaux examens sont réalisés pour affiner le diagnostic et vérifier qu’il ne souffrait pas également de troubles « dys » (troubles spécifiques du langage et des apprentissages) ou autistiques », poursuit-il.
« Entre-temps, sa mère, orientée vers un centre d’action médicosociale précoce, a dû répondre à une foule de questions inopportunes sur sa grossesse et sa relation avec son fils… », ajoute-t-il. « Comme j’avais fait une dépression post-partum, les professionnels ont laissé entendre qu’il y avait un lien. J’ai beaucoup culpabilisé », se souvient Aurélie.
« Après une première stratégie très axée sur les troubles du spectre de l’autisme (TSA), le gouvernement insiste sur l’importance d’agir sur tous les troubles du neuro-développement -autisme, dys (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…), déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), trouble du développement intellectuel (TDI) car ils se cumulent fréquemment », observe Le Figaro.
« Aujourd’hui encore, le diagnostic précoce comme la prise en charge restent un parcours du combattant pour de nombreuses familles. Pour apporter à Elouann l’aide dont il a besoin, Aurélie doit s’armer de patience : un an d’attente pour les orthophonistes et dix-huit mois pour les psychiatres », souligne l’article.
« Et ce, même avec l’aide de la plateforme de coordination et orientation (PCO) mise en place dans le cadre de la précédente stratégie autisme et troubles du neuro-développement… », note-t-il.
« L’errance diagnostique et l’absence de prise en charge sont aussi liées à la pénurie de professionnels sur le terrain et la désertification médicale de certains territoires », pointe Nathalie Groh, présidente de la Fédération française des dys, qui « attend aujourd’hui des mesures d’ampleur pour répondre aux besoins des 6% à 8% des enfants touchés par classe d’âge ». « Le tarif de remboursement des professionnels dans le cadre de la plateforme est inférieur aux tarifs pratiqués en libéral. Ce qui ne favorise pas l’attractivité… », indique Stéphanie Jacquet, présidente de l’association TDAH-Pour une égalité des chances.
Autre difficulté, « ces troubles qui touchent 5 % des enfants sont encore mal connus et peu pris en compte. Les choses sont en train de changer, mais cela prend du temps », soupire-t-elle.
« À 8 ans, [Elouann] parlait de suicide, c’était horrible. Les enseignants sont aussi très mal informés. Ils font ce qu’ils peuvent, mais ils ne sont pas formés », témoigne Aurélie. « La formation des médecins généralistes pour aiguiller les parents tout comme celle des enseignants pour mieux comprendre les troubles des apprentissages sont essentielles », précise Nathalie Groh, présidente de la Fédération française des dys.

« La légalisation du cannabis associée à une hausse des psychoses au Canada »

Date de publication : 14 novembre 2023

Le Figaro

« Cinq ans après avoir légalisé la commercialisation du cannabis, le Canada fait aujourd’hui face à une augmentation des hospitalisations pour épisode psychotique lié à la prise de cette substance psychotrope, révèle une vaste enquête effectuée par des chercheurs canadiens et publiée dans la revue médicale américaine Jama Network Open », fait savoir Pierre Kaldy dans Le Figaro.
« Cette étude de santé publique est bien menée et il est intéressant que ses auteurs aient fait la différence entre l’étape de la légalisation du cannabis et celle de sa commercialisation qui a suivi », commente Marie Odile Krebs, professeur et chercheuse à l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris.
Le journaliste évoque les « admissions pour épisode de psychose -quand la personne présente un délire -qui progressent le plus ». « Cela peut être dû non seulement à une offre plus abondante et plus accessible, mais aussi au fait que les produits ont maintenant des teneurs beaucoup plus élevées en THC, la substance hallucinogène du cannabis », précise le premier auteur de l’étude, Daniel T. Myran.
« C’est très alarmant, car le risque de développer une schizophrénie dans les trois ans triple chez ces personnes et devient énorme chez les adolescents s’ils arrivent aux urgences avec un épisode psychotique : 40% des jeunes hommes âgés de 14 à 18 ans ont eu par la suite des troubles schizophréniques, stade où la maladie est irréversible et beaucoup plus difficile à traiter », souligne le journaliste.  
« Curieusement, les autorités sanitaires canadiennes ont supprimé en 2019 l’obligation de mentionner le risque de psychose ou de schizophrénie dans les nombreux avertissements figurant sur les produits contenant du cannabis », observe Le Figaro.
« Depuis 2018, les ventes de produits non thérapeutiques avec du cannabis ont connu une très forte croissance au Canada, portées maintenant par une puissante industrie qui n’hésite pas à vanter les effets euphorisants et stimulants de la drogue », poursuit le journal. « Le marché du cannabis est encore très jeune au Canada et continue d’évoluer. Et je m’attends à ce qu’il se développe encore ces cinq prochaines années », commente Daniel T. Myran.
« Le Cannabis Act est en cours de révision, ce qui laisse espérer des changements sur la manière dont la drogue pourrait être vendue et régulée à l’avenir », indique Le Figaro. « Mais nous sommes inquiets car la situation peut s’aggraver pour la santé publique si le marché continue de se développer sans être suffisamment régulé », ajoute le chercheur.


Cannabis : « L’Académie de médecine s’oppose de nouveau à la légalisation »

Date de publication : 14 novembre 2023

Le Figaro

Le Figaro reprend dans ses colonnes la position de l’Académie de médecine : « Par méconnaissance de tous ses effets délétères, la légalisation de “l’usage récréatif” du cannabis constituerait une grave erreur sanitaire », estime-t-elle.
« Les académiciens expliquent que les effets toxiques du THC, le principal composé psychotrope de la drogue, sont bien connus, particulièrement pour les adolescents et jeunes adultes », note le journal.
« Plusieurs études ont confirmé ses effets délétères sur la maturation cérébrale, laquelle ne s’achève que vers 25 ans », précise l’Académie.
« Le risque est plus élevé que par le passé, avec « la multiplication par 6 en vingt-cinq ans du taux de THC dans sa résine ». Et la légalisation du produit  « ne réduit ni son usage ni ses trafics », entraînant plutôt une hausse de la consommation », rapporte Le Figaro.

« Une nouvelle molécule ouvre des perspectives contre la dépression sévère »

Date de publication : 22 novembre 2023

Le Figaro

Soline Roy rappelle dans Le Figaro que « 30% des personnes souffrant de dépression majeure ne répondent pas aux traitements disponibles. Or la maladie est tout sauf rare : plus de 2 millions de personnes en souffrent en France, et elle est en passe de devenir, selon l’OMS, la première cause d’invalidité d’ici à 2030 ».
La journaliste observe : « Et si la réponse se cachait au cœur même de nos neurones ? C’est la piste qu’a choisi de suivre une équipe de chercheurs français et canadiens. Ils ont développé un nouveau composé qui vaut ce mardi à Jocelyne Caboche, directrice de recherche au CNRS, le prix Marcel Dassault 2023 pour l’innovation en psychiatrie ».
Soline Roy note que « le lauréat est choisi par un jury international indépendant et le prix, doté de 90.000 euros, est remis chaque année par la Fondation FondaMental ».
Elle explique que « pour comprendre, il faut revenir au fonctionnement même du neurone. De façon schématique, pour véhiculer l’information, le neurone utilise des signaux électriques qui cheminent à travers un gigantesque réseau au sein de notre cerveau. Arrivé au « bout » du neurone (au niveau de la synapse), ce signal va libérer des messagers chimiques appelés neurotransmetteurs. Transmises au neurone suivant, ces molécules vont l’exciter, ou l’inhiber, puis être retransformées en signal électrique, et ainsi de suite ».
La journaliste indique que « dans la dépression, on observe un dérèglement de l’émission ou de la réception de ces neurotransmetteurs, principalement la sérotonine (chargée d’équilibrer le sommeil, l’appétit et l’humeur), la dopamine (en jeu dans la régulation de l’humeur et de la motivation), et la noradrénaline (impliquée dans l’attention et le sommeil) ».
« Les antidépresseurs classiques ciblent les récepteurs de ces molécules. Problème : ils ont un long délai d’action (au moins 4 semaines pour les principaux d’entre eux), et présentent de nombreux effets secondaires. Plus récente, la kétamine agit plus rapidement mais c’est un dérivé psychédélique qui doit être administré sous étroite surveillance médicale, et entraîne des risques d’addiction », 
continue Soline Roy.
La journaliste explique qu’« en 2018, une équipe franco-canadienne a proposé dans Nature Medicine une nouvelle cible thérapeutique : la protéine Elk-1, qui commande l’expression de gènes impliqués dans la régulation de l’humeur. Les chercheurs ont montré que cette protéine est surexprimée en cas de dépression. […] Outre un possible biomarqueur pour identifier plus vite les patients ne répondant pas aux traitements, c’est surtout une nouvelle cible thérapeutique jusque-là inexplorée ».
Soline Roy relève ainsi que « les auteurs ont mis au point un peptide (une petite chaîne d’acides aminés, semblable à la protéine Elk-1 mais plus courte) nommé PepElk. Greffé à un « cheval de Troie » qui lui permet de pénétrer dans le cerveau et les neurones, il empêche l’activation de la protéine Elk-1 ».
« L’administration à des souris adultes a amélioré leur réponse au stress et empêché les altérations comportementales qui lui sont liées, mais sans altérer «les niveaux de base de locomotion ou de mémoire», préservant donc ses fonctions essentielles. Reste à montrer son efficacité chez l’homme, et c’est tout l’intérêt du prix Dassault 
», remarque la journaliste.
Jocelyne Caboche précise que « la somme allouée est loin du total nécessaire, mais cela va nous permettre de commencer les premiers travaux, et c’est un levier très important pour trouver des investisseurs prêts à nous accompagner ».

« Vous avez tout intérêt à garder une bonne nouvelle pour vous »

Date de publication : 22 novembre 2023

Le Point

Johanna Amselem remarque dans Le Point : « Vous venez d’apprendre une bonne nouvelle et vous avez envie de la crier sur tous les toits ? Prudence, garder cette information secrète pourrait être bénéfique pour votre santé ».
La journaliste explique en effet que « selon une récente étude publiée par l’American Psychological Association, conserver cette bonne nouvelle rien que pour soi avant d’en parler aurait des bénéfices pour la santé mentale. […] Cela permettrait de se sentir plus vivant et même d’avoir davantage d’énergie ».
Johanna Amselem dévoile les détails de ce travail paru dans le Journal of Personality and Social Psychology : « Cette étude a été menée auprès de 500 personnes. Au total, elles sont 76% à avoir déclaré que la première chose qu’elles feraient après avoir appris une bonne nouvelle serait de… la partager ».
« Cinq expériences ont été réalisées pour comprendre ce qui motive les gens à garder certains secrets. Tous les participants ont pu consulter une liste de 40 bonnes nouvelles (gain d’argent, achat d’un cadeau, etc.) et ont ensuite distingué les nouvelles qu’ils gardaient pour eux et celles qu’ils partageaient »
, note la journaliste.
Les auteurs écrivent que « les gens détenaient en moyenne 14 à 15 bonnes nouvelles, dont 5 à 6 en moyenne étaient gardées secrètes. Les participants qui ont réfléchi à leurs secrets positifs ont déclaré se sentir plus énergiques. Les personnes qui ont déclaré avoir l’intention de partager leur nouvelle avec d’autres ont également déclaré se sentir plus énergiques, que la nouvelle soit secrète ou non ».
L’auteur principal, Michael Slepian, professeur agrégé de commerce à l’université de Columbia, précise : « Les gens gardent souvent des secrets positifs pour leur propre plaisir ou pour rendre une surprise plus excitante. Plutôt que de se fonder sur des pressions extérieures, les secrets positifs sont plus souvent choisis en raison de désirs personnels et de motivations internes. Les secrets positifs redonnent vie aux gens lorsqu’ils peuvent choisir de garder l’information secrète ».
Il ajoute : « Bien que les secrets négatifs soient beaucoup plus courants que les secrets positifs, certains des événements les plus joyeux de la vie commencent par des secrets comme une demande en mariage, la découverte d’une grossesse, des cadeaux, etc. ».
Johanna Amselem relève que « les chercheurs ont également découvert que garder les bonnes nouvelles secrètes peut donner aux gens un sentiment d’énergie et de vie, qu’ils aient ou non l’intention de partager ces informations plus tard avec quelqu’un ».

« La colère a (vraiment) des effets bénéfiques »

Date de publication : 23 novembre 2023

Le Point

Johanna Amselem remarque en effet dans Le Point : « Et si vous vous mettiez en colère pour atteindre vos objectifs ? C’est en tout cas la suggestion faite par des chercheurs américains. Selon une étude publiée par l’American Psychological Association, la colère pourrait être un moteur efficace pour atteindre ses objectifs ».
Heather Lench, professeure au département de psychologie et des sciences du cerveau à la Texas A & M University, auteure principale, observe ainsi que « les gens croient souvent qu’un état de bonheur est idéal et la majorité d’entre eux considèrent la poursuite du bonheur comme un objectif majeur de la vie ».
« Pourtant, elle rappelle que de précédentes études ont confirmé que les émotions négatives comme la colère donnaient également de bons résultats », 
note Johanna Amselem.
Le Pr Lench explique que « la théorie fonctionnaliste de l’émotion, étudiée depuis des décennies, suggère que toutes les émotions, bonnes ou mauvaises, sont des réactions à des événements dans l’environnement d’une personne et servent à alerter cette personne de situations importantes qui nécessitent des actions ».
Johanna Amselem indique qu’« afin de mieux comprendre le rôle de la colère dans la réalisation des objectifs, les chercheurs ont mené une série d’expériences impliquant plus de 1000 participants et analysé les données d’enquête de plus de 1400 répondants. Dans chaque expérience, les chercheurs ont suscité soit une réponse émotionnelle – comme la colère, l’amusement, le désir ou la tristesse –, soit un état émotionnel neutre. Chaque participant a ensuite été confronté à un objectif ».
Les auteurs écrivent dans le Journal of Personality and Social Psychology : « Dans toutes les expériences, la colère a amélioré la capacité des personnes à atteindre leurs objectifs par rapport à un état neutre. Dans certains cas, cela était associé à des scores plus élevés ou à des temps de réponse plus courts. Dans une expérience, la colère a également augmenté la tricherie pour obtenir un meilleur résultat ».
Le Pr Lench indique ainsi : « Nos recherches s’ajoutent aux preuves croissantes selon lesquelles un mélange d’émotions positives et négatives favorise le bien-être et que l’utilisation des émotions négatives comme outils peut être particulièrement efficace dans certaines situations ».


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