« Le surf sur ordonnance, pour soigner le corps et l’esprit dans les vagues »
Date de publication : 3 septembre 2024
Annelot Huijgen explique dans Le Figaro qu’« à Biarritz, sur le conseil de leur médecin, des patients se sont inscrits dans une école de surf. Une expérience réussie de sport sur ordonnance, une pratique trop peu répandue malgré des bénéfices reconnus ».
La journaliste livre ainsi un reportage sur la Côte des Basques et le témoignage de patients, notant : « Le surf, c’est leur médecin qui le leur a prescrit, dans le cadre du traitement d’un cancer ou d’une dépression ».
Nicolas Pinot, fondateur de l’école de surf Pure Source, précise : « Avant la première séance, je rencontre le corps médical pour connaître les restrictions et les objectifs de chacun. L’approche est individualisée, sans pression : l’élève fait ce qu’il veut en fonction de son humeur et de ses capacités ».
Annelot Huijgen indique que « cet ancien membre de l’équipe de France a été le premier à obtenir le certificat «surf santé» des ministères des Sports et de la Santé en 2022 ».
Le responsable déclare que « l’objectif n’est pas de devenir un champion ou une championne, mais de se sentir mieux grâce à l’eau, aux mouvements et grâce au contact avec les autres ».
Nolwenn Cahaignon, attente d’une forme chronique d’arthrite inflammatoire, remarque ainsi : « Cela fait tellement de bien au moral et au corps de sortir de chez soi. […] Je n’arrivais plus à marcher. Maintenant, j’enfile ma combinaison toute seule et nous avons même acheté nos planches ».
Jérôme Barriol, qui participe dans le cadre de sa psychothérapie, observe quant à lui : « Jamais je n’aurais osé me lancer seul, surtout à 48 ans, dans ce sport, qui me semblait difficile et élitiste. J’habite pourtant à 600 mètres de la plage… ».
« Dans l’eau, on n’a pas le temps de réfléchir, ce qui a fortement diminué mes addictions. J’ai retrouvé la forme et une vie en société », poursuit-il.
François Chevrier, directeur médical à la clinique Château Caradoc, à Bayonne, souligne que « les retours d’expérience sur cette approche novatrice proposée à tous nos patients en hôpital de jour sont très positifs. Pour certains, le principal effet de la surf thérapie est d’arriver à mieux réguler leurs émotions, y compris de façon préventive, réduisant ainsi potentiellement la posologie des médicaments. Pour la plupart, le bénéfice est avant tout social ».
Annelot Huijgen observe cependant que « si les bienfaits du surf ont été prouvés scientifiquement et qu’il est utilisé comme thérapie depuis une quinzaine d’années aux États-Unis, en Afrique du Sud ou encore en Grande-Bretagne, il n’est proposé que par une cinquantaine de structures en France ».
Jean-Marc Saint-Geours, fondateur de l’association nationale Surf santé, remarque que « la surf thérapie, reconnue par le CNOSF (Comité national olympique et sportif français, NDLR), dispensée par des détenteurs d’un brevet d’État, est très encadrée. Mais le fait que les séances ne soient pas remboursées constitue un frein important ».
La journaliste relève que « le surf et d’autres sports, qui peuvent être prescrits par tous les médecins de famille tout comme par l’une des près de 500 maisons sport-santé, ne sont pris en charge qu’au cas par cas par des agences régionales de santé, des collectivités locales ou encore des mutuelles ».
Annelot Huijgen ajoute que « le second obstacle «au développement du sport en tant que soin est culturel», estime Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport & Cycle ».
Ce dernier déclare que « même si l’activité physique est reconnue comme thérapie non médicamenteuse par la Haute Autorité de santé depuis 2011 et que le dispositif de l’activité physique adaptée (APA) existe depuis 2016 et a été élargi en 2022, de nombreux médecins hésitent à la prescrire ».« L’inquiétante hausse de la consommation d’antidépresseurs chez les jeunes »
Date de publication : 4 septembre 2024
Shaya Baldassari explique dans Le Figaro qu’« entre 2019 et 2023, le nombre de jeunes âgés de 12 à 25 ans ayant reçu une prescription de psychotropes a augmenté de 18%, selon un rapport de l’Assurance-maladie publié le 19 juillet dernier ».
La journaliste rappelle que « ces médicaments, qui peuvent être délivrés par un médecin généraliste, incluent plusieurs catégories : antidépresseurs, anxiolytiques, antipsychotiques, hypnotiques et stabilisateurs de l’humeur. Parmi eux, les antidépresseurs se distinguent par une hausse spectaculaire de 60%, ce qui représente 143.600 personnes supplémentaires sous traitement ».
« Au total, près de 936.000 jeunes ont été remboursés au moins une fois pour un médicament psychotrope en 2023, relève l’Assurance-maladie, qui qualifie cette augmentation de «préoccupante» », souligne Shaya Baldassari.
Elle s’interroge : « Comment expliquer cette hausse fulgurante ? Selon les professionnels de santé, la réponse la plus évidente réside dans la détérioration significative de la santé mentale des jeunes ».
Le Pr Michel Lejoyeux, chef du service psychiatrie-addictologie de l’hôpital Bichat (Pariss), souligne que « depuis 2020, la demande de soins a explosé au département psychiatrie des urgences. Nous constatons un niveau élevé de souffrance et de pathologies chez les plus jeunes. Il y a eu deux pandémies : l’une infectieuse, celle du Covid-19, puis une autre, d’ordre psychiatrique, dont nous ressentons encore les effets aujourd’hui ».
Shaya Baldassari note ainsi que « depuis septembre 2020, la santé mentale des adolescents (11-17 ans) et des jeunes adultes (18-24 ans) s’est particulièrement dégradée, avec une hausse marquée des consultations d’urgence pour troubles de l’humeur, idées suicidaires et gestes suicidaires ».
« En cause ? Les trois confinements de 2020 et 2021, qui ont duré plus de 5 mois au total, provoquant «une perturbation des rythmes scolaires, la disparition des loisirs, du sport, et la rupture des liens sociaux», souligne Frank Bellivier, professeur de psychiatrie à l’université Paris Cité et délégué ministériel à la Santé mentale et à la Psychiatrie », continue la journaliste.
Elle relève que « pour lui, cette «désorganisation» a entraîné des troubles du rythme circadien, exacerbés par une surconsommation d’écrans ».
Shaya Baldassari ajoute qu’« aux conséquences de la pandémie se superposent «un contexte économique et écologique anxiogène» et «une jeunesse en perte de repères, d’espoir et de sens, ce qui rend difficile la capacité à se projeter dans l’avenir», indique la psychologue clinicienne Delphine Py ».
La journaliste observe en outre que « le Pr Lejoyeux, qui recommande la prudence dans l’interprétation de ces chiffres, souligne la fin du « déni » concernant la santé mentale des jeunes. En effet, l’une des raisons possibles à l’augmentation du nombre de jeunes sous antidépresseurs pourrait être «une meilleure reconnaissance de la souffrance» ».
Le psychiatre déclare qu’« aujourd’hui, voir un jeune qui souffre n’est plus perçu comme quelque chose de normal lié à l’adolescence, nous identifions mieux les signes de détresse ».
Shaya Baldassari remarque par ailleurs que « la difficulté d’accès aux consultations spécialisées, conséquence de la multiplication des déserts médicaux et du coût élevé des thérapies, est également un facteur important ».
Delphine Py indique ainsi que « face à la souffrance d’un jeune et au manque de moyens pour le suivre psychologiquement ou psychiatriquement, il est fréquent que les médecins prescrivent des antidépresseurs comme solution rapide. […] Sans un suivi adapté, les antidépresseurs peuvent entraîner des risques de rechute, surtout si la prescription n’est pas correctement ajustée ».
« Chez l’adolescent, les antidépresseurs doivent être réservés aux états dépressifs sévères »
Date de publication : 4 septembre 2024
Le Figaro livre un entretien avec le Dr Xavier Benarous, pédopsychiatre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), qui, « avec d’autres médecins, a créé un site internet d’aide à une prescription adaptée des psychotropes chez l’enfant et l’adolescent ».
Le journal interroge ainsi : « Dans quelles situations les antidépresseurs peuvent-ils être prescrits à un enfant ou un adolescent ? ».
Le pédopsychiatre répond qu’« ils sont indiqués dans le traitement des épisodes dépressifs sévères quand une psychothérapie bien conduite a échoué à soulager le jeune patient. Les symptômes sont variés, et incluent une tristesse ou un vécu de colère persistante, des difficultés de concentration, une modification de l’appétit et du sommeil, etc. On observe une rupture avec le fonctionnement habituel du jeune ».
Le Dr Benarous ajoute que « le traitement doit intervenir en parallèle d’une psychothérapie, et être maintenu au moins 6 à 12 mois pour éviter une rechute. Il faut être très attentif dans les premières semaines, car il y a un risque de majoration des symptômes anxieux à l’introduction de l’antidépresseur ».
Le Figaro poursuit : « Comment expliquez-vous la hausse des prescriptions d’antidépresseurs en France ? ».
Xavier Benarous déclare que « c’est d’abord un indicateur de la dégradation de la santé mentale des enfants et des adolescents. Le phénomène observé dans la plupart des pays occidentaux préexistait à la crise du Covid, mais s’est aggravé depuis. Le recours aux antidépresseurs témoigne aussi sans doute d’un meilleur repérage ».
« De ce point de vue, c’est plutôt encourageant. Mais la prise en charge de cette souffrance ne doit pas être seulement médicale ou médicamenteuse. Elle doit faire intervenir en premier lieu d’autres professionnels – les psychologues, les infirmières, les enseignants. Tout l’enjeu est de proposer des réponses appropriées, en réservant les médicaments à ceux qui en ont réellement besoin », souligne le pédopsychiatre.
« « Le même effet que la cigarette ou le sucre » : scroller sur les réseaux sociaux, la nouvelle addiction »
Date de publication : 11 septembre 2024
Aymeric Renou et Jila Varoquier constatent dans Le Parisien que « regarder des vidéos à la chaîne sur son smartphone est devenu une habitude quotidienne pour des millions d’entre nous. Jusqu’à virer parfois à l’obsession, voire à l’addiction, avec des conséquences sur notre équilibre psychologique non négligeables ».
Les journalistes expliquent ainsi : « On sait que ce qu’on appelle également le «switch digital», l’habitude de faire défiler rapidement les vidéos proposées sur TikTok, Instagram, Facebook ou YouTube, mais aussi le «speed watching» qui consiste à regarder de manière accélérée des séries sur Netflix, Disney + ou Prime Vidéo sont des pratiques qui alertent les professionnels de santé ».
« L’effet « tunnel » dans lequel elles nous plongent nous éloigne du monde qui nous entoure, favorise les pertes d’attention. Psychiatres et neuroscientifiques s’inquiètent de l’usage abusif de ces applications qui amplifient les symptômes de dépression et d’anxiété », soulignent Aymeric Renou et Jila Varoquier.
Ils font savoir qu’« une nouvelle étude, tout juste publiée dans le très sérieux Journal of Experimental Psychology, enfonce le clou et ajoute un symptôme inattendu à tous ceux déjà identifiés. Cette manie de consommer rapidement de courtes séquences filmées à la chaîne pour, parfois, tromper un moment d’ennui, provoque en effet exactement le contraire, selon les résultats obtenus par une équipe de chercheurs de l’université de Toronto Scarborough au Canada ».
Katy Tam, autrice principale, précise ainsi : « Nos recherches démontrent que, si les gens accélèrent, avancent ou zappent les vidéos pour éviter de s’ennuyer, ce comportement augmente en fait l’ennui. Cela rend aussi le visionnage moins satisfaisant et moins stimulant. L’ennui vient de ce décalage entre notre implication et celle que nous aurions souhaité avoir ».
Le Pr Amine Benyamina, chef du service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne) et président de la Fédération française d’addictologie, réagit : « Je ne suis pas étonné de ce résultat. Quand vous regardez une vidéo longue d’au moins une dizaine de minutes, sans pouvoir avancer rapidement ou zapper, un effet de stimulation du système de récompense finit par être sécrété par le cerveau qui a été attentif ».
« À l’inverse, de très courtes vidéos enchaînées produisent le même effet que la cigarette ou le sucre, une excitation importante qui procure du plaisir puis, ensuite, un crash. Au bout de 5 ou 10 crashs, on a le sentiment d’être vidé », indique le spécialiste.
Il évoque la plate-forme TikTok : « Elle a développé un algorithme pour capter et attirer votre attention en proposant des contenus stimulants qui vous ressemblent. Sur mon compte, j’ai foison de vidéos de salles de sport parce que j’ai regardé un peu cette thématique. Vous faites un peu de bricolage et vous vous retrouvez avec une multitude de tutos dans ces domaines et, bien sûr, des vidéos publicitaires pour acheter des outils. »
Aymeric Renou et Jila Varoquier ajoutent que « d’abord réservé aux accros des écrans, le phénomène n’a désormais rien d’anecdotique et touche des millions de personnes parmi les plus de 20 millions d’abonnés français à TikTok, les quelque 22 millions d’utilisateurs mensuels d’Instagram et les 48 millions de visiteurs par mois sur Facebook ».
Ils indiquent qu’« une clinique a même ouvert ses portes en début d’année, en Suisse, pour des séjours de désintoxication numérique spécialisés dans ce que certains appellent déjà le «binge scrolling», le défilement frénétique et jusqu’à plus soif de vidéos sur smartphone ».« Manque d’activité physique, alimentation, stress… Le surpoids et l’obésité ont augmenté en France en 20 ans »
Date de publication : 11 septembre 2024
Libération souligne en effet que « le surpoids et l’obésité augmentent en France, depuis au moins 20 ans. Le constat a déjà été dressé, mais Santé publique France livre […] les résultats d’une enquête inédite sur sa durée ».
Le journal indique que « pendant deux décennies, les scientifiques ont mené des enquêtes téléphoniques régulières auprès de milliers d’individus représentatifs de la population française. Les données de 124.551 personnes de 18 à 75 ans, réunies entre 1996 et 2017, ont été analysées ».
Le quotidien observe que « la proportion d’hommes se déclarant en surpoids a grimpé de 40% en 1996 à 48% en 2008. Elle semble depuis se stabiliser entre 48 et 50%. Quant à l’obésité, elle concernait 7% des hommes en 1996 : elle a dépassé les 14% en 2016 ».
« Une telle stabilisation ne se retrouve pas chez les femmes – qui sont en revanche moins nombreuses à déclarer une corpulence trop importante. Moins d’un quart se déclarait en surpoids en 1996 : 39% en présentaient un en 2017. L’obésité déclarée, inférieure à 6% en 1996, s’est établie à 14% en 2017 », remarque Libération.
Le journal ajoute que « ces résultats issus de déclarations devront être complétés par le recueil de données mesurées – il pourrait y avoir une sous-estimation. Ils corroborent tout de même les conclusions d’autres travaux ».
Libération poursuit : « Cette croissance de la corpulence «se retrouve dans tous les pays occidentaux», souligne Charlotte Verdot, épidémiologiste à Santé publique France. La tendance s’explique, entre autres, par des évolutions de mode de vie : plus de sédentarité et moins d’activité physique, «davantage de malbouffe»… ».
L’article rappelle que « le surpoids et l’obésité constituent des facteurs de risque majeurs de maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers ou de décès prématurés, ainsi que certaines maladies infectieuses – la crise Covid l’avait d’ailleurs bien mis en évidence ».
Charlotte Verdot indique en outre : « On peut mettre en parallèle les niveaux d’activité physique qui se dégradent dernièrement chez les femmes, alors qu’ils se maintiennent chez les hommes ».
Libération cite également Karine Clément, professeure de nutrition et directrice d’unité de recherche à l’Inserm, qui « pointe néanmoins un «manque de données liées à l’âge : on sait qu’il peut y avoir un basculement chez les femmes à la ménopause.» De même, des facteurs liés «au stress, aux perturbateurs endocriniens, aux mécanismes biologiques qui conduisent à la prise de poids chez certaines personnes», ne sont pas tous complètement appréhendés ».
Karine Clément souligne qu’il est « urgent d’avoir des campagnes de prise en charge à titre préventif », ainsi qu’« un accompagnement pour les personnes chez qui il est déjà installé », ajoute le quotidien.
« Le mois de naissance, un biais oublié dans l’évaluation du TDAH »
Date de publication : 11 septembre 2024
C’est ce que titre Le Figaro, qui relève qu’« alors que la Haute autorité de santé s’apprête à rendre de nouvelles recommandations sur le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité de l’enfant (TDA/H), il est pertinent de rappeler la nécessité d’un diagnostic très affiné qui tient compte de l’âge ».
Madeleine Meteyer note ainsi qu’« une étude de l’Insee sortie le 2 septembre est venue décortiquer un mécanisme confusément connu mais jamais «prouvé» en France à cette échelle : être né en fin d’année est en moyenne un désavantage à l’école ».
La journaliste précise que « l’étude de l’Insee explique qu’être plus jeune d’un an lors de l’entrée à l’école baisse d’environ 20 points les performances à l’âge de 15 ans en mathématiques, en sciences et en lecture ».
Madeleine Meteyer souligne que « c’est beaucoup, l’équivalent d’une année d’études en moins. Les conséquences peuvent marquer une vie. Ainsi le niveau de diplôme est en moyenne inférieur chez les personnes nées en fin d’année et «le harcèlement les touche plus souvent», explique Alain Weill, médecin et directeur adjoint du groupement Epi-Phare ».
La journaliste ajoute que selon l’Insee, « «les élèves jeunes à l’entrée à l’école sont surreprésentés dans les diagnostics d’hyperactivité» -, un élément déterminant qui fait écho à une autre étude publiée en juin et consacrée au trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité de l’enfant, le désormais fameux TDAH ».
Madeleine Meteyer évoque « cette autre étude publiée le 20 juin par Epi-Phare [qui] a révélé que parmi les enfants d’un même niveau de scolarité, et après prise en compte des autres facteurs de risques (prématurité, exosition au tabac et à l’alcool in utero, fait d’être un garçon), la prescription de méthylphénidate […] et de séances d’orthophonie augmentait selon le mois de naissance ».
« Un effet d’âge relatif passé sous les radars… Et absurde sachant qu’il n’y a «aucune raison» dixit Alain Weill, l’un de ses rédacteurs, que Nathan né en décembre ait plus de risque d’avoir un TDAH que Jules né en janvier. Ni que Nathan né en décembre et ayant reçu un diagnostic TDAH se voie davantage prescrire du méthylphénidate ou des séances d’orthophonie que Jules né en janvier et ayant lui aussi reçu un diagnostic TDAH », poursuit la journaliste.
Madeleine Meteyer souligne que « les natifs de février avaient, par rapport à ceux de janvier, 7% de «risque supplémentaire» de se voir prescrire du méthylphénidate, ceux d’avril 9%, ceux d’octobre 46% et ceux de décembre 55%. Mêmes tendances avec les séances d’orthophonie : 3% de« risque supplémentaire» pour les natifs de février ; 12% pour ceux d’avril, 49% pour ceux d’octobre ; 64% pour ceux de décembre. Étrange au vu de la finesse qu’exige ce diagnostic ».
La journaliste indique que « pour Alain Weill, l’étude peut indiquer que des professionnels ont «quelque part» fait avec trop de hâte leur travail. Les professeurs au moment d’alerter les parents ? Les médecins lors du diagnostic ? Les orthophonistes quand ils ont prescrit les séances ? ».
« Lui craint en effet que cette prescription supérieure de méthylphénidate chez les enfants plus jeunes traduise «un surdiagnostic de TDAH chez les enfants plus jeunes». Et donc un surdiagnostic de méthylphénidate dont la prescription a été en constance augmentation entre 2010 et 2019 »,continue Madeleine Meteyer.
Elle cite enfin Hugo Peyre, pédopsychiatre au CHU de Montpellier et co-rédacteur du rapport, qui note quant à lui : « Nous n’interprétons pas tout à fait cette étude de la même manière Alain Weill et moi ».
Madeleine Meteyer retient : « S’il admet «possibles» les erreurs de diagnostic «induites par un écart de maturité dû à l’âge», il penche plus globalement pour une autre hypothèse que le surdiagnostic des natifs de décembre : le sous-diagnostic des natifs de janvier. Car le taux d’enfants TDAH est sans raison plus faible en France que dans les autres pays européens « alors que, dans le même temps, les familles nous disent avoir beaucoup de mal à faire diagnostiquer leurs enfants» ».« Près de la moitié des médecins ont déjà été harcelés sexuellement par un patient »
Date de publication : 11 septembre 2024
« Plongée dans le cerveau d’une mère au fil de sa grossesse »
Date de publication : 17 septembre 2024
« Des chercheurs [de l’université de Californie] ont soumis une femme enceinte à 26 examens par IRM [et autant de prélèvements sanguins], pour observer les changements cérébraux survenant durant cette période de grands remaniements », fait savoir Soline Roy dans Le Figaro.
« Un bel article, que l’on aurait envie de confirmer avec davantage de femmes », salut le Dr Lucie Joly, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (Sorbonne Université AP-HP, Paris) et auteur, avec son confrère Hugo Bottemanne, de l’ouvrage Dans le cerveau des mamans (Éditions du Rocher, 2022).
« Au cœur de l’aventure, Elizabeth Chrastil, professeur associée en neurobiologie du comportement à l’université de Californie, qui a « prêté » son cerveau pour l’expérience », indique la journaliste. « C’est compliqué de recruter des volontaires pour faire autant d’imageries cérébrales, en particulier des femmes enceintes. Elles sont réticentes, même si l’IRM n’est absolument pas irradiante. Ce sont donc souvent les femmes de l’équipe qui s’y collent ! »,explique Lucie Joly.
« La scientifique, dont c’était la première grossesse, s’est donc glissée à 26 reprises dans la machine à IRM et subi autant de prélèvements sanguins pour y suivre les fluctuations hormonales. Cela a démarré trois semaines avant la conception (qui a eu lieu par fécondation in vitro), puis toutes les deux à trois semaines durant les 40 semaines de gestation, et enfin sept fois dans les deux années suivant l’accouchement », raconte l’article.
« Et semaine après semaine, les chercheurs ont observé des modifications de volume de diverses régions cérébrales », expliquent-ils dans la revue Nature Neuroscience. « Le volume de matière grise du cortex (la partie extérieure du cerveau, impliquée dans la plupart des fonctions cognitives) a diminué à mesure que la production d’hormones augmentait, et ce de façon durable même après l’accouchement ; le volume de matière blanche (située plus profondément et impliquée dans la communication entre hémisphères) a au contraire augmenté, principalement durant les deux premiers trimestres et de façon transitoire », détaille Soline Roy. « La plupart des régions du cerveau ont été impactées », indiquent les auteurs.
« La persistance de ces changements deux ans après l’accouchement et les variations régionales de volume des structures cérébrales « laissent entrevoir des fondements cellulaires, tels que des altérations du nombre de cellules gliales ou de neurones, de la densité synaptique et de la myélinisation » », estiment-ils. « On peut même voir à partir d’une IRM cérébrale si une femme a eu un enfant, voir combien elle en a eu », souligne Lucie Joly.
« Une diminution du volume de matière grise, cela ne veut pas dire que les femmes enceintes deviennent moins intelligentes ! Au contraire, le cerveau va se surspécialiser, plein de connexions vont se faire pour permettre au cerveau de devenir “maternel” », reprend la psychiatre spécialisée. « Les mères ont en réalité des superpouvoirs qui leur permettent de mieux détecter les émotions sur les visages, d’être hypervigilantes, de mieux détecter et interpréter les pleurs des nouveau-nés… », révèle-t-elle.
« Malgré la richesse des données obtenues, mises par les auteurs à la disposition de la communauté scientifique, il faudra confirmer les résultats sur davantage de patientes », indique le journal. « Nous recueillons actuellement des données sur 10 à 20 femmes, et prévoyons de collecter des données sur un échantillon beaucoup plus large mais avec moins de points dans le temps », fait savoir Elizabeth Chrastil.
« Lucie Joly aurait aussi aimé que des tests soient réalisés mesurant d’autres facteurs pouvant expliquer certains changements cérébraux, par exemple le niveau de stress de la volontaire. Difficile également de savoir si le fait que la participante a eu recours à une fécondation in vitro change ou non la donne, sur le plan biologique (en particulier si un don de gamètes a eu lieu) tant que psychologique », reprend Le Figaro.
« Outre satisfaire la curiosité des chercheurs, l’enjeu de ce type de travaux est d’importance », souligne le journal. « Car la recherche biomédicale, et plus encore en neurosciences, s’est jusqu’à présent bien trop peu intéressée aux femmes en général et aux femmes enceintes en particulier », regrette Emily Jacobs.
« Et notre ignorance a des conséquences. Les scientifiques ne disposent pas des données nécessaires pour prédire la dépression post-partum avant qu’elle ne se manifeste ; nous ne disposons pas des données nécessaires pour comprendre les effets de la prééclampsie sur la santé cérébrale à un stade ultérieur de la vie », liste-t-elle.
Cet article « représente le lancement du Maternal Brain Project », un effort international qui entend cartographier avec précision le cerveau maternel », indique-t-elle. « Quatre-vingt-cinq pour cent des femmes connaissent une ou plusieurs grossesses au cours de leur vie Les neurosciences de la grossesse ne doivent donc pas être considérées comme un sujet de recherche de niche », insiste Laura Pritschet.« Les confinements liés au Covid ont-ils réellement fait vieillir prématurément le cerveau des adolescentes ? »
« Un guide pour améliorer le diagnostic des enfants présentant un TDAH »
Date de publication : 24 septembre 2024
Bénédicte Lutaud observe dans Le Figaro : « T.D.A.H. Quatre lettres mystérieuses, désormais omniprésentes dans les médias, les réseaux sociaux, les conversations autour de la machine à café ».
La journaliste souligne qu’« encore sujet à controverses, le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité reste mal connu en France. Ce trouble du neurodéveloppement concerne pourtant autour de 5% des enfants dans le monde ».
Bénédicte Lutaud note ainsi que « professionnels de santé et familles concernées s’accordent tous sur ce constat : le TDAH est mal diagnostiqué en France », et indique que « face à l’émergence d’experts autoproclamés, tests et conférences en ligne en tous genres pour pallier le manque de spécialistes, le ministère de la Santé et l’association de patients HyperSupers-TDAH France avaient saisi la Haute Autorité de Santé afin qu’elle livre ses recommandations sur le sujet ».
La journaliste fait donc savoir que « la HAS livre ce lundi ses «recommandations de bonnes pratiques» pour «améliorer le diagnostic et la prise en charge du TDAH chez l’enfant et l’adolescent». Un groupe de travail constitué d’experts s’est appuyé notamment sur les recommandations américaines, mais aussi de pays nordiques, d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie, d’Australie ou encore du Canada ».
Bénédicte Lutaud remarque que « «diagnostiquer le plus tôt possible ces enfants est essentiel» pour «éviter une aggravation des conséquences psychologiques, sociales et scolaires» du trouble, souligne […] la HAS ».
Le Pr Olivier Bonnot, enseignant de pédopsychiatrie à l’Université Paris-Saclay et président du groupe de travail, rappelle qu’« aujourd’hui, il faut un délai entre 4 et 6 ans pour avoir un diagnostic ».
Bénédicte Lutaud évoque notamment « des symptômes trompeurs » : « Le TDAH est à la fois diagnostiqué à tort pour certains enfants… et sous-diagnostiqué chez d’autres. […] Mais la difficulté tient également dans le fait que les symptômes qui le définissent – ils doivent avoir persisté au moins 6 mois – peuvent se retrouver dans de nombreux autres troubles ».
« C’est la raison pour laquelle un examen psychiatrique et clinique complet se doit de rechercher d’autres pistes, mais aussi d’autres troubles, soit associés au TDAH, soit, qui «miment» le TDAH »,indique la journaliste.
Elle remarque que « le TDAH est par ailleurs classé en trois niveaux d’intensité : légère, modérée et sévère. Il n’y a pas d’âge limite inférieur pour observer des symptômes évocateurs, indique le groupe de travail. Toutefois, «avant l’âge de 5 ans, il est recommandé d’être encore plus prudent avant de poser le diagnostic, en raison de la variabilité développementale» des enfants ».
Bénédicte Lutaud continue : « En cas de suspicion, «tout médecin formé au diagnostic et au traitement du TDAH peut poser le diagnostic», tranche la HAS. Qu’il soit psychiatre ou pas, le plus important est que le médecin soit formé. L’objectif : gagner du temps et éviter toute perte de chance au patient ».
La journaliste ajoute que « «le diagnostic de TDAH est clinique», insiste la HAS, et il n’existe pas, à ce jour, «d’examen complémentaire ou de biomarqueur». Le diagnostic ne peut donc pas se faire en téléconsultation, hors «cas exceptionnel» ».
Et dans un autre article, Bénédicte Lutaud précise que « la Haute Autorité de santé clarifie les traitements adaptés à ce trouble du neurodéveloppement qui touche 5% des enfants dans le monde. Et écarte ceux qui n’en sont pas ».
Libération titre de son côté : « Troubles de l’attention chez l’enfant : la Haute Autorité de Santé liste ses pistes pour améliorer le diagnostic et le traitement ».
Le journal note aussi que la HAS « préconise un cadre précis pour diagnostiquer ce trouble. Et appelle les pouvoirs publics à développer l’offre de soins, face au manque de spécialistes ».
Le quotidien retient entre autres : « Un diagnostic et un accompagnement le plus tôt possible. C’est ce que préconise la HAS pour les enfants et adolescents atteints d’un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ».
Libération note que « l’autorité «appelle […] les pouvoirs publics à développer l’offre de soins pour réduire les délais de prise en charge, en permettant l’intervention de plus de médecins». Car les difficultés de diagnostic résident notamment dans un problème : la pénurie de professionnels spécialistes du TDAH ».
Olivier Bonnot, psychiatre, déclare ainsi que « quand un trouble est à ce point fréquent, on ne peut pas réserver le diagnostic et la prise en charge à un tout petit nombre de spécialistes ».
« Dépression, troubles bipolaires… Faut-il continuer à prendre son traitement pendant sa grossesse ? »
Date de publication : 23 septembre 2024
Cécile Thibert s’interroge en effet dans Le Figaro : « Peut-on continuer de prendre un traitement psychotrope quand on est enceinte ? Parce qu’elle concerne la santé de l’enfant à naître aussi bien que celle de la mère, cette question génère beaucoup d’inquiétude ».
Le journaliste relève qu’« alors que jusqu’à 15% des femmes enceintes souffrent d’un trouble psychique, cette préoccupation est loin d’être anecdotique. Pour la première fois, des chercheurs ont fait une grande synthèse sur le sujet ».
Cécile Thibert indique ainsi que selon ce travail paru dans Molecular Psychiatry, « à l’exception de certaines molécules dont la dangerosité est bien établie (comme le valproate de sodium, notamment utilisé dans les troubles bipolaires), il n’existe pas de preuve robuste que l’utilisation de médicaments psychotropes pendant la grossesse entraîne des risques pour la maman ou le bébé ».
La journaliste explique que « selon les auteurs, bon nombre de risques présumés ont probablement été surestimés ou restent peu étudiés. Par exemple, ils ne retrouvent pas de lien tangible entre la prise d’antidépresseurs pendant la grossesse et le risque de troubles autistiques chez l’enfant à naître ».
Cécile Thibert précise que « les chercheurs ont tout de même identifié des associations entre la prise de certains médicaments et la survenue de complications, même si la causalité reste à établir. Par exemple, la prise d’antidépresseurs durant la grossesse serait liée à la naissance de bébés plus petits et/ou prématurés ».
Elle ajoute que « la paroxétine pendant le premier trimestre de grossesse pourrait augmenter le risque de malformations congénitales ou cardiaques. Ce médicament, destiné à traiter la dépression et les troubles anxieux, n’est pourtant pas interdit aux femmes enceintes en France ».
Le Centre de référence sur les agents tératogènes (Crat) réagit : « La paroxétine peut être utilisée à posologie efficace quel que soit le terme de la grossesse ».
Le Pr Benoît Marin, responsable du Crat et professeur de santé publique à Sorbonne Université, note ainsi que « des études ont effectivement fait état d’un lien entre la prise de paroxétine et l’augmentation du risque de cardiopathie congénitale, mais cela n’est pas confirmé par les études récentes de taille plus importante et de méthodologie plus rigoureuse ».
Le Dr Romain Dugravier, psychiatre en périnatalité au groupe hospitalier universitaire Paris psychiatrie et neurosciences, indique pour sa part que « les patientes comme les médecins étaient enclins à arrêter brusquement les traitements en cours de grossesse par peur des éventuelles répercussions. Ce n’est plus recommandé car une maladie psychiatrique mal soignée représente aussi des risques pour le fœtus. C’est une balance à trouver ».
Cécile Thibert rappelle que « certains médicaments sont toutefois à éviter absolument ». Le Pr Marin évoque ainsi « le valproate de sodium, indiqué dans les troubles bipolaires. On sait qu’il est responsable de malformations graves et de troubles du neurodéveloppement chez l’enfant, or il existe des alternatives ».
La journaliste ajoute que « le lithium, lui aussi utilisé dans les troubles bipolaires, peut parfois augmenter le risque de malformations cardiaques. Mais chez certaines femmes, les alternatives médicamenteuses ne fonctionnent pas toujours. […] L’idéal est de consulter son psychiatre ou son médecin traitant en amont de la grossesse ».
Date de publication : 20 septembre 2024
C’est ce que titre Le Figaro, qui relève qu’« une étude américaine constate plus de différences sur l’évolution des jeunes filles que chez les jeunes garçons. Un résultat qui pose de nombreuses questions ».
Cécile Langlet se penche ainsi sur cette « étude publiée début septembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) par une équipe de trois chercheurs de l’université de Washington aux États-Unis [qui] avance que le cerveau des jeunes filles aurait été plus fortement impacté par le confinement que celui des garçons, avec un vieillissement accéléré ».
La journaliste précise que « l’étude a impliqué plus d’une centaine d’adolescents américains, qui ont réalisé une IRM cérébrale, certains avant et d’autres après le confinement. D’après les chercheurs, ces analyses montrent un amincissement de l’ensemble du cerveau deux fois plus important chez les filles que chez les garçons ».
« Pour ces dernières, l’amincissement toucherait plus particulièrement les zones du cerveau impliquées dans la reconnaissance des visages, les interactions sociales et la communication alors que chez les garçons, seule la zone de reconnaissance des objets et des visages semble diminuée. L’absence ou la réduction de ces interactions pendant le confinement aurait donc eu un impact plus important sur le cerveau des filles », explique Cécile Langlet.
Derek Hill, professeur en science de l’imagerie médicale et en santé numérique à l’université catholique de Louvain en Belgique, réagit à cette étude : « Un certain nombre de limites doivent être prises en compte avant de pouvoir généraliser ces résultats ».
La journaliste relève qu’« un premier problème de fond est que le nombre total d’IRM bien que raisonnable (160 avant la pandémie et 130 après), a été subdivisé en sous-ensembles et entre sujets masculins et féminins (29 masculins et 25 féminins par sous-ensemble). Ce nombre relativement faible de sujets réduit la fiabilité statistique de l’analyse ».
« Derek Hill fait aussi remarquer qu’à l’adolescence le cerveau est déjà en plein remaniement. Même sans confinement, il varie selon le niveau de puberté, selon les apprentissages ou encore l’environnement. Il paraît donc difficile d’affirmer que les variations observées par IRM sont directement liées aux seuls confinements », note Cécile Langlet.
La journaliste poursuit : « Les auteurs américains basent leurs conclusions sur un effet du stress qui serait ressenti plus fortement par les adolescentes pendant le confinement. […] Cependant, les auteurs n’ont aucune information qui leur permettrait d’établir le niveau de stress ressenti pendant les confinements par les personnes suivies ».
Elle cite la Dr Rebecca Sheriff, chercheuse senior en recherche clinique à l’université d’Oxford, qui remarque : « Il serait intéressant de savoir comment ces cerveaux évoluent avec un suivi plus long, c’est-à-dire si la maturation ralentit ou revient à des niveaux normaux ou inférieurs à la normale, en parallèle avec des informations sur les autres sources de stress, les facteurs de mode de vie et l’état mental, émotionnel et comportemental au fil du temps ».
Le Parisien remarque que « si le harcèlement sexuel est un problème récurrent dans de nombreux secteurs professionnels, il prend une dimension toute particulière dans le milieu médical. C’est le résultat d’une étude de l’Internal Medicine Journal, qui s’intéresse au harcèlement sexuel de différentes formes subi par des médecins de la part de leurs patients ».
Le journal indique ainsi qu’« une équipe de chercheurs, dirigée par la Dr Caroline Kamau-Mitchell du Birkbeck College londonien, ont […] combiné des résultats issus de 22 pays. Et les résultats ont de quoi laisser pantois ».
« Ils révèlent que 45% des médecins interrogés ont été victimes au cours de leur carrière. Dans le détail, 52,2% des femmes interrogées ont été concernées par ce fléau, et 34,4% des hommes. Ces médecins peuvent être issus de plusieurs spécialités », note Le Parisien.
Le quotidien explique que « le harcèlement sexuel analysé dans cette étude peut revêtir différentes formes […] : attentions sexuelles non désirées, patients qui racontent des blagues à caractère sexuel, les invitent à sortir, les touchent de manière inappropriée, leur envoient des messages ou des lettres romantiques. La présentation injustifiée d’une partie du corps et les commentaires à connotation sexuelle sont également évoqués ».
Les auteurs précisent en outre que « le pourcentage de médecins ayant subi un harcèlement sexuel de la part de patients est le plus élevé au Royaume-Uni, suivi du Canada, de l’Australie, des États-Unis, d’Israël, de l’Allemagne et, enfin, de la Malaisie ».
Le Parisien ajoute que « l’un des problèmes principaux soulevé par ce travail est la déficience de canaux de signalement pour les médecins victimes de harcèlement ». La Dr Kamau-Mitchell remarque en effet que « comme pour de nombreuses formes de harcèlement, les voies de signalement sont insuffisantes ».
Le quotidien conclut que « parmi les solutions envisagées, l’installation d’alarmes de panique dans les cabinets de et services médicaux, qui permettraient aux médecins de recevoir de l’aide en urgence, simplement en pressant un bouton ».
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