03 05 10

« Alzheimer : un grand défi pour la médecine »
Le Figaro
Le Figaro consacre une page à la maladie d’Alzheimer. Le Dr Nathalie Szapiro-Manoukian remarque que la maladie,
« première cause de dépendance et première cause de dépense santé des seniors, n’a rien à voir avec le vieillissement », ou encore note qu’« à l’exception de 0,3% des malades, qui présentent une forme précoce de la maladie en raison d’une mutation génétique, on ne sait toujours pas pourquoi la maladie d’Alzheimer se produit ».
« Mais on sait au moins que l’accumulation de protéines anormales dans le cerveau sous-tend cette maladie »,
poursuit la journaliste.
Nathalie Szapiro-Manoukian observe que
« la course aux nouveaux traitements est bien avancée », et revient sur le plan Alzheimer 2008-2010, notant que « toutes les énergies sont enfin mobilisées ».
Le Pr Bruno Dubois, directeur du futur Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer (La Pitié-Salpêtrière, Paris), précise que « la collecte des informations se fait déjà. Et notre banque de données inclut des centaines de malades ».
Nathalie Szapiro-Manoukian se penche en outre sur « un nouveau vaccin à l’essai contre cette démence », dont « le principe vise à injecter un fragment de la protéine bêta-amyloïde ou plus précisément des acides aminés qui entrent dans sa composition ».
« Les cellules immunitaires du malade fabriquent alors des anticorps contre ces acides aminés puis ces anticorps se mettent à détruire les plaques amyloïdes et le tour est joué »,
poursuit la journaliste.
Nathalie Szapiro-Manoukian précise toutefois qu’il s’agit de la théorie,
« car en pratique, il ne faut pas que le système s’emballe et que les défenses immunitaires attaquent d’autres structures que les plaques amyloïdes anormales ».
La praticienne indique qu’« un vaccin thérapeutique est entré en phase de test dans 6 pays et, à terme, quelque 420 patients doivent être inclus. Une première phase d’essais a montré que ce vaccin était sûr et bien toléré à court terme. […] Rendez-vous en 2012 pour les premiers résultats ».


« Contre la douleur, l’hypnose s’impose peu à peu »
Le Parisien
Le Parisien observe sous sa nouvelle rubrique
« santé » que la pratique de l’hypnose « se développe progressivement [à l’hôpital], notamment pour traiter la douleur et le stress des enfants ». Le journal se penche sur « le travail effectué depuis une dizaine d’années par des médecins et psychologues, qui font peu à peu entrer l’hypnose dans les box d’urgence et les chambres d’hôpital ».
« A Robert-Debré (Paris), plus d’une centaine de soignants ont reçu une formation ces dernières années. C’est également le cas dans les hôpitaux de Lyon, et dans certains services pédiatriques de Montpellier, où de plus en plus de personnels se familiarisent avec les techniques de l’hypnoanalgésie »,
relève le quotidien.
Le Parisien explique que le but est de
« réduire la douleur du patient en focalisant son attention sur autre chose. Des techniques autrefois décriées mais aujourd’hui réputées très efficaces ».
Le journal précise que « l’utilisation de l’hypnose pour réduire la douleur de l’enfant est encore marginale à l’hôpital. Mais il faut dire que la prise en charge de la douleur de l’enfant ne date que des années 1980 ».
Le Parisien publie un entretien avec Fanny Nusbaum, psychologue clinicienne et chercheuse à l’université de Lyon, qui « vient de réaliser une étude sur les mécanismes de l’hypnose, qui démontre son efficacité contre la douleur ». La chercheuse explique : « Nous avons étudié 14 patients souffrant de douleurs lombalgiques chroniques. Pour chacun, nous avons suggéré un soulagement de leur douleur, d’abord en état d’éveil puis en état d’hypnose, en comparant l’activité cérébrale dans les deux états de conscience ».
« Il y avait une baisse plus importante de la douleur sous hypnose. En éveil, avec une suggestion analgésique, la douleur a baissé de 28% en moyenne. En hypnose, elle a baissé de 64% »,
poursuit Fanny Nusbaum.
La psychologue ajoute que cette étude
« valide un nouveau champ de soins pour ceux qui ne parviennent pas à être totalement soulagés par les médicaments, et cela dans tous les domaines : les douleurs lombalgiques, mais aussi migraineuses, articulaires, neuropathiques… ».


« Comment protéger les jeunes des addictions »
Le Figaro
Le Figaro explique dans son cahier
« santé » « comment protéger ses enfants » des addictions. Le journal relève que « le rôle des parents, un temps ignoré, se révèle fondamental pour prévenir et repérer les conduites à risque des jeunes ».
Le quotidien se penche sur le centre Abadie (Bordeaux), spécialisé dans la prise en charge des adolescents : « Il ne se passe plus une semaine sans que [son directeur, Xavier Pommereau,] accueille une jeune fille de moins de 15 ans en coma éthylique ».
Le Figaro ajoute que le psychiatre « s’inquiète aussi de recevoir de plus en plus de parents «effondrés» face aux comportements à risque, souvent spectaculaires, de leur enfants ».
Le journal explique que « beaucoup de professionnels en sont convaincus : les parents sont les premiers acteurs pour protéger les enfants dans ce domaine. La prévention devrait même commencer assez tôt, dès la petite enfance, estime le Pr Philippe Jeammet ».
Le pédopsychiatre déclare que « c’est un état d’esprit où l’on prend l’habitude de parler des choses de la vie, pour instaurer un climat de confiance qui donne aux enfants un rôle actif ».
« Les jeunes n’attendent pas des parents qu’ils soient leurs amis. Ils veulent des limites, sachant qu’une limite n’est pas une bordure, mais une bande de territoire où l’on peut faire des compromis »
, poursuit le Pr Jeammet.
Xavier Pommereau relève pour sa part qu’
« un ado qui va bien peut faire des écarts de conduite. C’est pour les 15% qui se mettent dans des états terribles qu’il faut s’inquiéter ».


« Expliquer les soins médicaux aux enfants et à leurs parents »
Libération
Libération fait savoir que l’association Sparadrap
« réunit dans un livre ses fiches à destination des enfants devant recevoir des soins »Dis-moi, docteur ! », éd. Albin Michel jeunesse).
Le journal explique qu’il s’agit de
« petits dessins façon BD […] ou façon manuel scolaire, ultrapédagos et à la hauteur d’un enfant de 4 à 9 ans qui se poserait des questions sur le monde médical ».
Le quotidien observe que « ce qui fait le plus peur aux enfants, d’après Malka Jakubowicz, chargée de la communication de l’association : «L’anesthésie et les piqûres». […] Lorsqu’on anticipe, on maîtrise mieux la situation : «Quand on a moins peur, on a moins mal» ».
Libération note ainsi que « le chapitre le plus lu [est] celui expliquant l’anesthésie. Les enfants le relisent plusieurs fois avant leur opération et les parents y trouvent de quoi rassurer le petit ».


04 05 10

« Enfants : les effets négatifs du «trop de télévision» »
Le Parisien
Le Parisien relate sur son site une étude de l’Université de Montréal (Canada), selon laquelle
« la télévision peut faire des ravages pendant des années ».
Le journal remarque que ce travail, publié dans les Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, « constitue une première. La recherche, étalée sur 8 ans, a touché 1.314 enfants, dont les parents avaient accepté d’indiquer le temps consacré à regarder la télévision par leur progéniture à 29 mois puis à 53 mois ».
« Par ailleurs, les enseignants ont évalué les performances scolaires et psychosociales, ainsi que la santé des sujets »,
ajoute Le Parisien.
Linda S. Pagani, qui a mené ce travail, note ainsi que
« chaque heure au delà de la moyenne (qui est de 8 heures par semaine au Québec) réduit de 7% l’engagement manifesté par l’enfant en classe ».
« C’est entre la naissance et l’âge de 5 ans qu’interviennent les débuts de réseautage dans le cerveau, très importants pour toutes sortes de processus intellectuels. [Or, regarder l’écran est une] activité intellectuelle passive »
, poursuit la chercheuse.
Le Parisien retient que selon cette étude,
« une consommation excessive de télévision chez les enfants entre l’âge de 2 et 4 ans permet de prédire une diminution de 6% de la réussite en maths (mais n’a aucun effet négatif sur la lecture), […] une diminution de 13% de l’activité physique le week-end et de 9% de l’activité physique générale, une augmentation de 9% de la consommation de boissons gazeuses sucrées et de 10% du grignotage et enfin une hausse de 5% de l’indice de masse corporelle à 10 ans ».


05 05 10

« Les psychiatres de ville pourront délivrer des soins sans consentement »
Libération
C’est ce que déclare Roselyne Bachelot dans Libération. Le journal publie un entretien avec la ministre de la Santé, qui
« présente aujourd’hui sa nouvelle loi sur la psychiatrie à l’hôpital ». Une loi « très controversée », note le quotidien.
Roselyne Bachelot indique qu’«
il y avait nécessité à moderniser notre dispositif. […] C’est une loi importante car elle remplace la notion d’hospitalisation par celle de soins, ouvrant la possibilité d’une prise en charge, soit en hospitalisation, soit en soins ambulatoires, selon l’avis médical ».
« Et de ce fait, elle donne un cadre aux soins ambulatoires sans consentement. Ce qui était souhaité par un grand nombre d’acteurs »,
observe la ministre.
Mme Bachelot déclare que
« ce projet traduit la recherche d’un bon équilibre et permet un renforcement global des droits des personnes. Le projet de loi prévoit l’information régulière des patients sur leurs droits et le recueil de leur avis sur les décisions les concernant ».
La ministre de la Santé ajoute qu’« on ne peut pas dire qu’il manque des psychiatres en France, on a le plus fort taux de toute l’Europe. Mais voilà, ils exercent surtout en ville. Je veux donc ouvrir la palette des possibles. Les psychiatres de ville pourront délivrer des soins sans consentement, sous la responsabilité du médecin de l’hôpital qui suit le patient ».


06 05 10

« 21% des parents ne parlent jamais des dangers liés à la drogue à leurs enfants »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien fait savoir que selon un sondage BVA,
« 21% des parents ne parlent jamais à leurs enfants des dangers liés à la consommation de drogue, [et] 22% ne leur rappellent jamais que c’est interdit ».
« Or, la plupart des pères et mères se sentent désemparés face à cette situation. Selon les chiffres de ce sondage, «un tiers des parents ne se sentent pas soutenus par des professionnels» »,
observe le journal.
Le Parisien indique qu’
« au-delà de la prévention, la famille est la clé de voûte des soins. Son implication améliore de 30% l’efficacité du traitement de l’addiction au cannabis, selon une étude européenne ».
Dans le cadre d’un colloque sur
« le rôle de la parentalité dans la prévention des addictions chez les ados », organisé aujourd’hui et demain à Paris par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, le quotidien interroge Etienne Apaire, président de la Mildt.
Le responsable relève que
« les spécialistes ont longtemps considéré les parents comme l’une des causes du problème lorsqu’ils avaient un ado à traiter. Du coup, laissées de côté et peu informées, les familles se sentent souvent mal à l’aise pour aborder ce sujet avec leur progéniture ».
Etienne Apaire remarque que « les traitements sont mieux suivis si les parents s’en mêlent. Ils ne doivent pas être en permanence derrière leurs enfants, mais a contrario ne rien dire, c’est criminel ».
« Ce n’est jamais trop tard. Les parents ne doivent pas désespérer. Mais s’ils avalent des pilules le soir pour s’endormir et le matin pour se réveiller, leur discours risque de ne pas être efficace. Il faut qu’ils s’interrogent sur leurs comportements »
, poursuit le président de la Mildt.
La Croix relève également le
« rôle clé des parents pour aider les ados à risques ». Le journal publie le témoignage de parents « dont les enfants ont vaincu leur dépendance à la drogue ou à l’alcool ».


07 05 10

« Mères porteuses : le comité d’éthique dit non »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro relève en effet qu’
« hier, le Comité consultatif national d’éthique a rendu public un rapport sur la gestation pour autrui ». Le document indique que « pour la grande majorité des membres du CCNE, l’ensemble des arguments favorables au maintien de la législation en vigueur l’emportent sur ceux qui sont favorables à la légalisation de ce procédé de procréation médicalement assistée ».
Le Figaro souligne toutefois que « 7 de ses membres veulent que la loi [de bioéthique, à l’occasion de sa révision en 2011,] prévoie des dérogations ».
« Ils souhaiteraient l’accompagner d’une étude prospective pour évaluer les conséquences »,
ajoute le journal.
Le quotidien explique que
« pour le CCNE, 6 arguments d’ordre éthique s’opposent » à la légalisation de la gestation pour autrui. L’organisme estime ainsi qu’« une loi n’empêchera pas les risques qu’elle vise à prévenir », relevant que « ni les accidents médicaux ni les inconvénients d’ordre physiologique ne pourraient être totalement évités ».
Le Comité d’éthique remarque par ailleurs que la gestation pour autrui « ne peut être éthiquement acceptable du seul fait qu’elle s’inscrirait dans un cadre médical » et qu’elle « pourrait porter atteinte au principe de dignité de la personne humaine ou à l’image symbolique des femmes ».
Le Figaro cite un des « dissidents », le Pr Claude Sureau, qui déclare pour sa part : « Nous sommes troublés par la souffrance d’un certain nombre de couples. […] C’est la même situation qu’il y a 35 ans avec l’insémination artificielle avec donneur de sperme. A l’époque, on avait dit qu’il fallait réfléchir, «expérimenter» et voir ce qui en résulte ».
La Croix relève aussi que le CCNE est « défavorable à la gestation pour autrui ».
Le quotidien retient « parmi les «objections éthiques» soulevées : «les incertitudes quant à l’avenir de l’enfant» issu d’une GPA, qui pourrait «souffrir d’une dissociation entre filiation maternelle et gestation»».


« Les nouvelles drogues se multiplient en Europe »
Le Monde
Le Monde consacre un article aux
« nouvelles drogues », dont la méphédrone, « drogue de synthèse aux effets proches de ceux de l’ecstasy et des amphétamines, dont les risques pour la santé sont encore mal connus ».
Le journal relève qu’« après plusieurs décès suspects survenus chez des jeunes gens (pour la plupart consommateurs d’autres drogues), le gouvernement britannique vient de franchir le pas en l’interdisant. […] Le Royaume-Uni est le huitième pays européen à prendre une telle mesure ».
Le quotidien note que « la méphédrone n’est pas la seule drogue de synthèse d’apparition récente à inquiéter les autorités sanitaires. Dans leur rapport annuel sur les nouvelles drogues circulant sur le marché, publié le 23 avril, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies et Europol soulignent que celles-ci ont atteint, en 2009, un « chiffre record » »
Le Monde indique ainsi que « 24 nouvelles substances psychoactives ont été officiellement notifiées pour la première fois aux deux agences, soit presque le double des substances notifiées en 2008. Toutes étaient des composés de synthèse ».
Le journal ajoute que selon ce rapport, « le commerce électronique constitue « un défi croissant pour les activités de surveillance, de réaction et de contrôle face à la consommation de nouvelles substances psychoactives » ».


10 05 10

« Les victimes d’inceste souffrent de multiples pathologies »
La Croix
La Croix relate les résultats d’un sondage Ipsos sur
« les conséquences médicales et psychologiques de l’inceste, réalisé pour l’Association internationale des victimes de l’inceste ». Le journal retient que « les victimes d’inceste souffrent de multiples pathologies, bien plus que le reste de la population française. À commencer par la dépression ».
« 98% des victimes d’incestes se sentent ou se sont senties «régulièrement très déprimées», contre 56% dans le reste de la population »,
note ainsi La Croix.
Le quotidien ajoute que
« le rapport aux autres est également «profondément perturbé», analyse le Dr Louis Jehel, psychiatre à l’hôpital Tenon à Paris. 93% des victimes d’inceste affirment «avoir régulièrement peur des autres ou peur de leur dire non», contre 29% des Français ; et 92% ont répondu «se sentir régulièrement irritable ou avoir des explosions de colère», contre 53% ».
« La souffrance n’est pas seulement psychique : 85% des victimes souffrent de douleurs chroniques (mal de dos, migraine), contre 56% de la population »,
poursuit La Croix, qui ajoute que « certaines victimes tombent dans l’addiction : 30% boivent plus de 3 verres d’alcool par jour (contre 17% dans le reste de la population française) et 27% consomment au moins une fois par semaine de la drogue (contre 9%) ; 86% d’entre elles affirment même avoir ou avoir eu des idées ou pulsions suicidaires et 53% ont déjà tenté de se suicider, à une ou plusieurs reprises ».
Le journal souligne que « le sondage révèle également que les victimes attendent en moyenne 16 années avant de révéler leur agression, 22% attendant même plus de 25 ans. […] Une souffrance d’autant plus difficile à confesser que les médecins manqueraient de formation. Et c’est justement cela que l’AIVI entend améliorer en publiant ce sondage. […] Dénonçant de lourdes lacunes dans le secteur de la santé en France, le Dr Jehel préconise la création d’au moins un centre spécialisé par département ».


« Un gène qui endort et protège de l’alcoolisme »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que la différence entre ceux qui
« tombent de sommeil après seulement un verre de vin » et ceux qui « peuvent enchaîner les cocktails jusqu’au bout de la nuit sans ressentir la moindre somnolence », « tient peut-être à un gène ».
« Un gène qui protègerait en fait les individus, dont on dit souvent qu’ils ne «tiennent pas» l’alcool, d’une dépendance à ce produit »,
note le journal.
Le quotidien relate ainsi les travaux, publiés dans
Clinical & Experimental Research, de Denis McCarthy et de son équipe de l’université du Missouri (Etats-Unis), qui « a scruté le comportement de 91 jeunes Afro-Américains dans les heures suivant l’ingestion d’une quantité modérée d’alcool ».
Le Figaro observe que « ceux qui avaient le plus tendance à somnoler après avoir bu étaient plus souvent porteurs d’un gène appelé ADH1B*3. Or, d’autres chercheurs ont établi que ce variant du gène de l’alcool déshydrogénase est associé à une faible dépendance à l’alcool ».
Le quotient ajoute que « ce gène présente une autre particularité : il n’est retrouvé quasiment que dans les populations avec des origines africaines ».
Le journal relève que « pour Denis McCarthy, l’effet sédatif de l’alcool observé chez les porteurs du gène pourrait être l’une des explications de leur moindre alcoolodépendance, «les gens étant moins tentés de boire en grande quantité si cela les fatigue que si cela les stimule ou les désinhibe» ».
Le quotidien précise que « pour autant, les chercheurs sont loin d’avoir percé tous les secrets de nos comportements vis-à-vis de l’alcool ».


« Cannabis : parler plutôt que traquer »
Le Monde
Le Monde revient sur ce
« test qui évalue la quantité de cannabis dans les urines [et qui] suscite une controverse ». Le journal rappelle en effet qu’« il s’adresse surtout aux parents qui soupçonnent leurs enfants d’usage de drogue. La plupart des psychiatres et psychologues y sont hostiles, craignant que son utilisation n’aboutisse qu’à stigmatiser le comportement des adolescents ».
Martine Laronche relève ainsi que « pour la plupart des psychiatres, ce procédé est jugé contre-productif. […] Pour les spécialistes, un jeune dépendant au cannabis est avant tout un jeune qui va mal et ce mal-être s’accompagne de signes visibles : troubles des conduites, agressivité, fléchissement scolaire, repli sur soi… ».
La journaliste cite notamment Marc Valleur, psychiatre à l’hôpital Marmottan, à Paris, qui note qu’« en faisant ce test, on dramatise la consommation de cannabis, qui en soi ne dit rien de l’état du jeune. La plupart des gamins fument au moins une fois de manière récréative. Que fait-on en cas de test positif ? De tels procédés induisent un climat de suspicion, de paranoïa ».
Martine Laronche remarque en outre que « pour Philippe Jeammet, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-René-Descartes, le test peut avoir un intérêt dans le cadre d’un suivi thérapeutique qui impliquerait les parents ».


17 05 10

« De plus en plus de patients veulent devenir ami avec leur médecin sur Facebook »
Le Figaro
Le Figaro s’interroge :
« Peut-on devenir ami avec son médecin sur Facebook ? De plus en plus de patients tentent de le faire. […] A première vue anecdotiques, ces phénomènes soulèvent des questions parmi les instances médicales ».
Le quotidien remarque ainsi que « l’explosion des réseaux sociaux risque de modifier la relation des médecins avec leurs patients ».
Le Figaro relève qu’« en un an, le Dr Marc Lévêque, chef de clinique en neurochirurgie fonctionnelle au CHU de Marseille, dit avoir été sollicité environ 7 fois par des patients – le plus souvent des jeunes femmes – qui voulaient devenir amis avec lui sur Facebook. Il n’a jamais donné suite ».
Le Dr Ghassan Moubarak, chef de clinique en cardiologie à l’hôpital Lariboisière (Paris), explique ainsi qu’« en consultation, il arrive qu’on donne des informations personnelles à un malade, mais c’est contrôlé. Sur Facebook, le contrôle est forcément beaucoup plus compliqué ».
Le journal constate que « pourtant, deux enquêtes conduites par ce cardiologue concluent que les jeunes médecins et les étudiants en médecine ne sont pas forcément conscients des dangers de cette communication. La première, à paraître dans La Revue du praticien, a concerné des carabins parisiens (entre la 2e et la 6e année). Parmi les 636 qui ont répondu, 87% ont un profil Facebook. La plupart sont assez transparents sur leurs informations personnelles (identité, études…), même si celles-ci ne sont pas forcément accessibles à tous. 55% refuseraient automatiquement d’accepter un patient comme ami, mais 44% verraient au cas par cas ».
Le quotidien ajoute que « l’autre enquête, auprès de 400 internes et chefs de clinique de Rouen, montre que ces médecins plus âgés et plus expérimentés sont moins présents sur Facebook (73%). Ils sont aussi plus méfiants: 85% déclineraient systématiquement de telles propositions ».


18 05 10

Psychologie : « L’effet Mozart est une légende ».
La Croix
La Croix observe en effet que selon des chercheurs de l’université de Vienne (Autriche),
« écouter la musique de Mozart ne rend pas plus intelligent, contrairement à une pensée répandue depuis une étude californienne publiée en 1993 ».
Le journal rappelle que « les chercheurs californiens avaient montré qu’un groupe de 36 adolescents avait obtenu de meilleurs résultats à des tests de raisonnement après avoir écouté la Sonate pour deux pianos en ré majeur que ceux qui avaient écouté autre chose ou étaient simplement restés dans une salle silencieuse ».
Le quotidien explique que « les psychologues autrichiens ont compilé quelque 3 000 cas issus de 40 études dans divers pays. Seul effet observé : «Ceux qui ont écouté de la musique (Mozart, Bach ou le groupe de rock Pearl Jam) ont de meilleurs résultats, mais on sait déjà qu’une personne est plus performante s’il y a un stimulus», a expliqué Jakob Pietschnig, qui a dirigé l’étude ».


19 05 10

« Eléonore, trisomique, ne veut pas du dépistage de sa maladie »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui consacre un article à Eléonore Laloux, jeune trisomique de 24 ans, qui
« sera reçue demain au ministère de la Santé. Avec un collectif créé par ses parents, elle refuse un projet d’amendement aux lois de bioéthique ».
Le journal explique que ce texte « propose le dépistage automatique de la maladie génétique lorsque certaines conditions sont réunies. […] Le dépistage ne concernera que les femmes ayant recours à la fécondation in vitro, et dont l’embryon présente déjà un risque de maladie grave, comme la myopathie ou la mucoviscidose ».
Jean Leonetti, rapporteur de la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique, précise que cela concernera « uniquement les femmes présentant des facteurs de risque spécifiques, comme l’âge. Si la trisomie est détectée, la mère pourra décider de ne pas transférer l’embryon dans son utérus. […] Il ne s’agit pas d’aboutir à l’enfant parfait, mais d’éviter des souffrances inutiles ».
Le Parisien cite le père de la jeune femme, qui déclare : « Nous ne sommes pas contre l’avortement. Nous disons simplement qu’il est possible d’élever un enfant trisomique avec beaucoup de bonheur ».


20 05 10

« Des actions ciblées peuvent réduire le risque de suicide »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une expérience menée aux États-Unis qui
« a fait chuter le taux de suicide chez des personnes souffrant de troubles mentaux », et relatée dans le Jama.
Le journal note que lors de ce programme, entamé dans le Henry Ford Health System, qui regroupe 6 hôpitaux de l’État du Michigan, le taux de suicide
« est passé de 89 suicides pour 100 000 (patients suivis pour troubles mentaux) à 22 pour 100 000 la quatrième année du programme pour atteindre désormais zéro pour 100 000 (à titre de comparaison, le taux dans la population générale américaine est de 10 pour 100 000) ».
Le Figaro explique que la « démarche a d’abord consisté à classer les 200 000 patients suivis pour troubles mentaux dans ces 6 hôpitaux en 3 groupes en fonction du risque de suicide, chaque niveau correspondant à des interventions spécifiques ».
« Les malades avaient par ailleurs un rendez-vous dédié uniquement à la délivrance de médicaments, un accès plus rapide aux soins et donc aux médecins. Une écoute renforcée avait été mise en place de visu avec un suivi par e-mails. Les mesures comprenaient également l’information et l’éducation de la famille du malade, une formation des personnels médicaux leur permettant de mieux évaluer les comportements à risques au téléphone. Enfin, le programme poussait les patients à se séparer de leurs armes à feu
», poursuit le journal.
Le neuropsychiatre Edward Coffey déclare :
« Je crois que nous avons là un modèle qui pourrait servir de base aux recommandations des systèmes de santé. Il pourrait améliorer l’état des patients souffrant de dépression ou d’autres désordres mentaux qui augmentent le risque de suicide ».
De son côté, le Pr Michel Reynaud, psychiatre et chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital universitaire Paul-Brousse (Paris XI), estime ces résultats « très intéressants. Ce protocole est transposable en France ».


21 05 10

« La psychiatrie derrière des barreaux neufs »
Libération, L’Humanité
Libération note sur une double page qu’à Lyon,
« le premier hôpital réservé aux détenus souffrant de troubles mentaux, prévu pour accueillir 60 malades dans des conditions de haute sécurité, est inauguré aujourd’hui » par Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot, ministres de la Justice et de la Santé.
Le journal observe que cette unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA), construite dans le parc du Vinatier, complexe hospitalier psychiatrique,
« est baptisée «unité Simone Veil», en hommage au rôle joué par l’ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé dans l’amélioration des soins carcéraux. Mais l’académicienne a reçu cette semaine une lettre ouverte de médecins, d’infirmiers et de syndicalistes inquiets de cette ouverture ».
Le quotidien indique que « des psychiatres s’inquiètent de la qualité de soins possibles dans un tel établissement », ainsi que de « la «qualité de la relation» entre malades et soignants dans cet univers ».
Pierre Lamothe, psychiatre et responsable du pôle «santé mentale des détenus et psychiatrie légale» dont dépend l’UHSA, déclare que « la réalité de l’UHSA pèsera sur les soignants» mais constituera «une bouffée d’oxygène pour les malades» ».
Libération relève que « le public devrait être essentiellement constitué de psychotiques, de détenus en état de dépression majeure ou souffrant de graves troubles de la personnalité. […] Certains malades seront soignés avec leur consentement, d’autres hospitalisés d’office ».
Le journal ajoute qu’
« officiellement, il s’agit d’une «structure médicale avec une sécurité périphérique». Mais lorsqu’on s’en approche, cela ressemble furieusement à une prison. Des murs de 6 mètres de haut renforcés de barbelés, de douves. Un poste de garde aux vitres blindées ».
L’Humanité estime de son côté que « la prison entre à l’hôpital ».
Le journal retient que certains professionnels « qualifient de «bond en arrière» l’ouverture » de cette structure, et rappelle qu’« en 20 ans, plus de 40 000 places en hôpital psychiatrique général ont été fermées ».


27 05 10
« La pratique des psychothérapies sera mieux réglementée »
La Croix
Pierre Bienvault se penche dans La Croix sur
« la publication, samedi 22 mai au Journal Officiel, d’un décret réglementant l’usage du titre de psychothérapeute. Un texte attendu de longue date et qui a suscité un débat très vif dans le monde de la psychiatrie et de la psychanalyse ».
Le journaliste explique notamment qu’« à l’avenir, toute personne souhaitant utiliser le titre de psychothérapeute devra être inscrite sur un registre départemental qui pourra être consulté par les patients. Pour s’y inscrire, elle devra avoir suivi une formation en psychopathologie clinique d’au minimum 400 heures, délivrée dans un établissement public ou privé agréé par les pouvoirs publics ».
« Elle devra également suivre un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois. Seront dispensés de cette formation les médecins psychiatres, qui pourront donc automatiquement s’inscrire sur le registre »,
poursuit Pierre Bienvault.
Le journaliste aborde
« le cas des médecins non-psychiatres. Lors du débat, un certain nombre d’observateurs s’étaient inquiétés du fait qu’au nom de l’omnivalence du diplôme de médecine, n’importe quel praticien, par exemple un généraliste ou un dermatologue, puisse se lancer dans la pratique de la psychothérapie. Les médecins non-psychiatres devront donc suivre 200 heures de formation et 2 mois de stage pour s’inscrire sur le registre ».
Le Dr François Kammerer, vice-président de l’Association française de psychiatre et du Syndicat des psychiatres français, estime que « c’est notoirement insuffisant. Ce décret va entraîner une déqualification de la psychothérapie et même d’une partie de la psychiatrie ».



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