03 06 10

« Le cerveau, un redoutable défi pour la médecine »
Les Echos
Catherine Ducruet remarque dans Les Echos que
« le cerveau n’est pas un organe comme les autres. La mise au point de nouveaux traitements doit donc se différencier de celle des médicaments classiques en s’appuyant sur les neurosciences ».
La journaliste rappelle notamment que les maladies neurologiques « touchent en France une part croissante de la population (500.000 personnes souffrent d’épilepsie, 450.000 à 800.000 de maladie d’Alzheimer, 100.000 de maladie de Parkinson…). Mieux les comprendre pour mieux les soigner et trouver de nouveaux traitements est donc une nécessité ».
Catherine Ducruet relève que « les neurosciences présentent des spécificités qui jouent sur les processus d’innovation. Discipline relativement jeune, surtout en France, elles doivent, pour déboucher sur des innovations, produire d’abord des connaissances ».
« Le hiatus est énorme entre l’appréhension que les chercheurs fondamentalistes ont de la maladie et l’expérience qu’en ont les cliniciens, qui sont au contact des malades. D’où l’importance de rapprocher médecins et chercheurs »,
continue la journaliste, qui ajoute que « la jeunesse relative des neurosciences, et la complexité de leur objet, rendent aussi particulièrement inadaptée la démarche actuelle de développement des médicaments, séquentielle et stéréotypée ».

« Les effets à long terme de la pénibilité » du travail
L’Humanité
L’Humanité, qui consacre deux pages aux
« salariés usés » et à leur retraite, note en effet : « Pénibilité physique, travail de nuit et posté, exposition aux toxiques réduisent l’espérance de vie sans incapacité et augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires et de cancers ».
Le journal observe sur sa Une qu’« un ouvrier a 2 fois plus de risque de mourir avant 65 ans qu’un cadre », et revient sur le rapport du Pr Gérard Lasfargues, du CHU de Tours, sur « les départs en retraite et les travaux pénibles ». L’auteur « a étudié [en 2005] une série d’expositions professionnelles, «dont les effets potentiels à long terme sur la santé, incapacitants et potentiellement graves, sont établis avec un niveau de preuve élevé» ».
L’Humanité aborde notamment le travail de nuit ou posté : « Au-delà d’un impact sur la santé à court terme connu (troubles du sommeil, nutritionnels, etc.), les effets à long terme, bien que «plus difficiles à prouver», sont pourtant «indéniables» : le rapport pointe une augmentation des risques coronarien et cardio-vasculaire ».
Le quotidien retient que « pour l’auteur, le cumul de facteurs de pénibilité physique pendant un certain nombre d’années pourrait être pris en compte, à un niveau interprofessionnel, pour fixer des critères de départ anticipé ».

04 06 10

« Le cancer, une tumeur familiale »
Le Monde
Le Monde publie un reportage à l’Institut de cancérologie Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), notant que le cancer est une
« tumeur familiale ».
Le journal observe ainsi qu’« en France, 1 700 enfants de moins de 15 ans sont atteints du cancer chaque année. Des associations aident leurs parents à surmonter l’annonce de la maladie et à réorganiser la vie des proches ».
Le Monde relève notamment que « la priorité reste que les parents soient auprès de leur enfant. Le maintien des liens familiaux, affectifs est essentiel. […] Dans la plupart des cas, les familles demandent une aide psychologique ».
Le quotidien en profite pour noter que « de nombreux patients et leurs parents dénoncent le manque de psychologie de certains médecins, et parfois la brutalité de leurs propos ».

« Les Françaises vivent bien leur maternité »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix, selon une enquête de l’Union nationale des associations familiales. Le journal indique que
« pour la plupart, les 952 jeunes mamans interrogées disent avoir été «globalement satisfaites, voire très satisfaites de leur prise en charge» ».
La Croix précise qu’« elles sont très majoritaires à avoir trouvé le suivi médical «de qualité» (90% des sondées) et «suffisant» (85%). Quatre femmes sur cinq pensent aussi avoir bénéficié d’«une bonne qualité d’écoute» (80%), même si seules 29% d’entre elles se sont vu proposer un entretien individuel au quatrième mois de grossesse – proposition qui devrait être systématique ».
Le quotidien aborde toutefois les « critiques », relevant que « la question de l’allaitement revient avec insistance ».
L’étude note ainsi : « Mauvaise information sur ce qu’implique l’allaitement (…). Culpabilisation de la femme qui refuse d’allaiter, mais également culpabilisation quand elle le désire, ceci dépendant fortement de l’opinion personnelle du professionnel que la mère a en face d’elle ».
« Autre reproche : un «excès de médicalisation». Du coup, un tiers des femmes ne peuvent choisir leur position au moment de l’accouchement »,
poursuit La Croix.
Gilles Gaebel, cofondateur du Collectif interassociatif autour de la naissance, ajoute que
« nombre d’épisiotomies et de césariennes sont pratiquées de façon injustifiée ».

07 06 10

« «Bitures express» : le cerveau des adolescents trinque »
Le Figaro
Sandrine Cabut se penche dans Le Figaro sur le «
binge drinking », ou « biture express », un « mode d’alcoolisation qui concerne désormais près d’un adolescent sur deux en France ».
La journaliste note que « les publications scientifiques se multiplient dans ce domaine, et elles vont toutes dans le même sens. Même entrecoupée de périodes d’abstinence, la succession de «bitures express» (définies comme l’absorption d’au moins 5 verres d’alcool à une même occasion) abîme le cerveau, encore en plein développement, des adolescents ».
Sandrine Cabut relaie la « dernière étude en date », parue dans les Pnas, qui « décrit précisément des lésions au niveau de l’hippocampe ».
« En disséquant le cerveau de jeunes macaques, soumis pendant 11 mois à un régime de binge drinking suivi d’une abstinence de 2 mois, Michel Taffe (université de Californie La Jolla, Etats-Unis), a carrément mis en évidence un déficit de la formation et du développement des neurones dans cette zone cruciale pour la mémoire »,
explique la journaliste.
Sandrine Cabut ajoute que
« selon des études chez des rats, le cortex frontal, qui intervient notamment dans le contrôle de l’impulsivité, serait aussi particulièrement vulnérable pendant l’adolescence. Reste à le confirmer chez l’homme. C’est ce que prévoit de faire une étude européenne, coordonnée par Mickaël Naassila (Inserm, Amiens), dont l’équipe de recherche est la seule en France à travailler sur l’alcoolodépendance et l’alcoolisation précoce ».

08 06 10

« Les addictions au féminin en progression »
L’Humanité
L’Humanité indique que
« des experts alertent sur la dépendance croissante des femmes à l’égard du tabac ou des drogues ».
Le journal rend ainsi compte des rencontres organisées vendredi à Toulouse par le Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions, relevant que « la consommation de tabac augmente chez les femmes. A court terme, elle devrait dépasser celle des hommes, qui tend à diminuer. […] Surtout, les femmes sont les premières utilisatrices de produits psychotropes, d’anxiolytiques ».
Le quotidien indique que « psychiatres et médecins ont étudié ces pratiques qui n’empruntent pas les mêmes modalités que chez les hommes. Celles qui sont diplômées ont plus recours à l’alcool que celles qui ne le sont pas ».
« Le plus souvent, cette pratique s’effectue non pas dans un contexte festif, convivial, mais de façon solitaire, discrète, afin de calmer une anxiété. Une exception toutefois : il n’est plus rare que des adolescentes s’adonnent en bande à la boisson »,
continue L’Humanité.
Le journal ajoute qu’
« à quantité égale, la substance consommée a plus de conséquences pour une femme ».

10 06 10

Autisme : « Découverte de nouveaux gènes »
Le Parisien
Le Parisien indique en bref qu’
« un consortium international de scientifiques a découvert des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme », selon un travail paru dans Nature.
Le journal note que selon ces chercheurs,
« qui ont analysé le génome de 1 000 personnes atteintes de troubles liés à l’autisme et de 1 300 qui en sont indemnes, certaines de ces mutations sont héritées, mais d’autres sont considérées comme nouvelles car elles apparaissent chez les enfants atteints et sont absentes chez leurs parents ».
Le Parisien précise que « ces petites erreurs génétiques surviennent probablement lors de la formation de l’embryon ».

11 06 10

« Sur la piste d’un remède pour effacer les mauvais souvenirs »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à la
« découverte par une équipe internationale de la capacité d’une protéine à effacer un souvenir stressant », relatée dans Science.
Le journal explique que
« des chercheurs de l’Université de Porto Rico ont appris aux rats à associer un bip sonore avec l’arrivée d’une décharge électrique, créant un réflexe de stress. Ils ont ensuite injecté du BDNF (brain-derived neutrophic factor), essentiel pour la mémorisation et l’apprentissage, dans une partie du cerveau du rat intervenant dans la formation de la mémoire émotionnelle, le cortex infralimbique préfrontal ».
« Confronté au même bip que précédemment, le rat n’a pas manifesté d’anxiété, preuve que le souvenir stressant «appris» avait été remplacé par un autre »,
note Le Figaro.
Le quotidien précise que
« le BDNF est naturellement produit par l’homme ». Gregory Quirk, coauteur de l’étude, estime qu’« il suffirait de stimuler sa production par le cerveau humain pour aider les personnes traumatisées à oublier leurs mauvais souvenirs ».
Le Figaro observe ainsi que le chercheur « recommande le développement de médicaments ayant une action ciblée, des recherches seraient menées en ce sens à l’université Emory d’Atlanta (Etats-Unis) ».
Le journal livre la réaction de François Ducrocq, psychiatre au CHRU de Lille, pour qui cette découverte « est «passionnante» en raison de la rapidité de son action par rapport aux traitements utilisés jusqu’à présent ».
« Le médecin reste toutefois «prudent» face à la perspective de voir développer un jour une «pilule miracle» »,
continue le journal. Ce spécialiste des traumatismes psychiques note que « ceci n’est qu’un modèle réalisé sur des animaux. […] Cette découverte pose également un problème éthique. Car si l’on est capable d’intervenir aussi rapidement, on pourrait être tenté d’administrer ce traitement à titre préventif, par exemple à des soldats entre deux interventions sur le terrain ».
Le praticien ajoute que « le traitement médicamenteux ne doit jamais se substituer à la prise en charge psychologique, sous la forme d’un entretien juste après l’événement »

12 06 10

« Un ver de terre nous montre comment protéger notre mémoire »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’
« aussi incroyable que cela puisse paraître, un travail sur Caenorhabditis elegans publié dans PLoS Biology révèle que certaines modifications, comme la restriction calorique ou l’inhibition du récepteur à l’insuline, peuvent rendre la mémoire plus performante ».
Le journal explique que « l’équipe de Coleen Murphy (Princeton, États-Unis) s’est intéressée aux techniques permettant d’améliorer la «mémoire» de ce ver. En couplant une odeur à la présence de nourriture, elle a pu voir que ce ver savait se souvenir de l’odeur pendant moins de 24 heures ».
« Puis Coleen Murphy s’est rendu compte que la restriction calorique chez ce ver, mais seulement en fin de vie, prolonge ses capacités mnésiques au-delà de 24 heures. De même, l’inhibition des récepteurs à l’insuline améliore les capacités d’apprentissage du ver âgé »,
continue le quotidien.
Le Figaro livre notamment la réaction du biologiste Jean-Louis Bessereau (Inserm unité 1024, Paris), qui déclare que
« ces travaux sont très intéressants. On sait que, à l’échelle des neurones, les mêmes mécanismes sont en jeu pour les vers, les rongeurs, les mammifères. La recherche sur le ver C. elegans nous permet de tester facilement des hypothèses qui si elles tiennent la route peuvent ensuite être confirmées chez le rat, le primate puis l’homme ».
De son côté, Hugo Aguilaniu (biologiste, École normale supérieure, Lyon) remarque qu’« aujourd’hui, les autorités politiques ne nous demandent plus d’augmenter l’espérance de vie mais la durée de vie en bonne santé, […] à réduire la période léthargique, de dépendance, de perte de mémoire de la fin de vie ».

18 06 10

« Ces «executive women» malades de l’alcool »
Le Point, numéro 1970
Le Point note en effet sur une page qu’
« un psychiatre révèle le mal-être de beaucoup de femmes actives ».
Le magazine constate que « depuis 15 ans, Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, mesure avec effarement le mal-être grandissant de ces wonder women [enseignantes, publicitaires, cadres dirigeantes…] qui, pour tenir leur rang, se sont mises à boire ».
La praticienne « consacre un livre à cet alcoolisme tabou qui ne cesse d’augmenter et qui serait, selon elle, le symptôme d’un vaste burn out féminin », note Le Point. (« Les femmes face à l’alcool », Ed. Odile Jacob).
Dans un entretien, Fatma Bouvet de la Maisonneuve indique que
« l’alcoolisme masculin augmente au bas de l’échelle, chez les hommes les moins instruits, ceux qui ont le moins de responsabilités. Mais pour les femmes, c’est l’inverse : plus elles ont de diplômes, plus leur poste est important et plus elles ont de risques de tomber malades de l’alcool ».
La psychiatre explique que « le monde du travail ne s’est pas adapté à l’identité féminine. Pour y faire leurs preuves, elles sont obligées de gommer leur féminité, d’entrer de force dans un moule masculin, c’est un conflit identitaire insupportable, alors elles trouvent le premier anxiolytique qu’elles ont à portée de main : l’alcool. […] La santé mentale des femmes est en train de se dégrader. Il est temps de trouver des solutions ».

21 06 10

« Chocolat, élixir du cœur et de l’esprit »
Le Figaro
Sandrine Cabut relève en effet dans Le Figaro :
« Effet euphorisant, relaxant, stimulant de la mémoire… Les aficionados de la fève de cacao sont convaincus de ses propriétés médicinales ».
La journaliste observe que « depuis une dizaine d’années, les chercheurs s’attellent à les démontrer. Et les preuves commencent à s’accumuler, en particulier dans le domaine cardio-vasculaire ».
Sandrine Cabut indique ainsi que « selon une étude allemande conduite pendant 8 ans auprès de 20.000 personnes et récemment publiée dans l’European Heart Journal, la consommation quotidienne d’une quantité modérée de chocolat (7,4 g/jour) réduit de 48% le risque d’accident vasculaire cérébral, et de 27% celui d’infarctus du myocarde ».
« L’effet serait encore plus net avec une consommation de 10 voire 20 g/jour »,
ajoute la journaliste.
Sandrine Cabut remarque que
« si plus de 800 composés entrent dans la composition du chocolat, ses bénéfices s’expliquent avant tout par quelques dizaines d’entre eux, appartenant à la grande famille des polyphénols ».
« Il s’agit d’un ensemble complexe de molécules (au moins 500), dont les scientifiques ne cessent de découvrir les bienfaits en prévention des maladies cardiaques, mais aussi des pathologies neurodégénératives, des cancers… »,
continue la journaliste.
Le Pr André Vacheron, cardiologue et membre de l’Académie de médecine, explique qu’
« au niveau vasculaire, les polyphénols agissent par plusieurs mécanismes. Ils ont un effet antioxydant sur le LDL cholestérol, ce qui prévient la formation des plaques d’athérome. Ils entraînent aussi une vasodilatation des artères, une inhibition de l’agrégation des plaquettes… ».
Sandrine Cabut souligne que « les effets sur le psychisme […] sont moins clairement établis que pour les vaisseaux », puis s’interroge : « Face à ces atouts, peut-on conseiller une consommation quotidienne, et à quelle dose ? ».
La journaliste rappelle qu’« il y a quelques mois, l’Académie de pharmacie avait jugé qu’il est prématuré de préconiser un régime enrichi en flavonoïdes. Et il ne faut pas oublier les autres composants du chocolat, glucides et lipides ».
« En moyenne, 100 g de chocolat apportent tout de même 500 calories. […] En France, la consommation moyenne reste raisonnable : 12 g/jour chez les adultes et 15 g/jour chez les enfants. Peut-être la dose idéale pour se faire du bien en étant sûr de ne pas se faire de mal »
, conclut Sandrine Cabut.

24 06 10

« Quand la mémoire flanche… Phénomène naturel ou pathologie ? »
Le Nouvel Observateur, numéro 2381
Le Nouvel Observateur consacre un dossier aux
« secrets de la mémoire ». Le magazine note en effet qu’« avec l’allongement de la durée de vie, la préservation des facultés cérébrales devient un enjeu majeur ».
L’hebdomadaire se demande entre autres « comment lutter contre la maladie d’Alzheimer » et note : « Grâce soit rendue aux familles de patients dont le lobbying a fini par payer. Les crédits sont arrivés, et on ne compte plus les champs de fouilles sur la mémoire et les psys, neuropsys, biologistes qui travaillent à en éclaircir les obscurs mécanismes ».
« Au chevet des patients, les chercheurs ont fait ces dernières années des bonds considérables. On peut désormais mesurer les atrophies cérébrales, les altérations fonctionnelles et leurs modifications au cours de l’évolution de la maladie »,
poursuit Le Nouvel Observateur
Le magazine relève en outre que
« l’existence de mécanismes compensatoires est apparue. […] Les chercheurs ont pu montrer qu’un système pouvait être totalement perturbé et un autre totalement fonctionnel ».

25 06 10

« Un excès de CO2 dans le corps pourrait expliquer les expériences de mort imminente »
Science et Vie, numéro 1113
Science et Vie relève en effet que selon un travail mené par Zalika Klemenc-Ketis, de l’université de Maribor (Slovénie
), « les patients qui viennent de vivre une expérience de mort imminente ont une quantité de dioxyde de carbone dans l’air expiré et dans le sang au-dessus de la normale ».
Le magazine note que la chercheuse a étudié « 52 patients ayant survécu à un arrêt cardiaque. Parmi ceux-ci, 21% ont connu une expérience de mort imminente ».
Zalika Klemenc-Ketis indique que « l’augmentation de la quantité de CO2 modifie l’équilibre acide-base du cerveau, ce qui peut entraîner des visions. Des études ont déjà montré que l’utilisation de CO2 comme agent psychothérapeutique peut provoquer des expériences similaires à celles d’une EMI ».

29 06 10

« Bordeaux soigne la prise en charge des victimes de violences »
La Croix
La Croix publie un reportage réalisé au Centre d’accueil en urgence de victimes d’agression du CHU de Bordeaux, qui
« offre en un même lieu une prise en charge pluridisciplinaire, en lien étroit avec la justice et la police ».
Le journal note que « l’équipe, composée de huit médecins légistes, cinq psychologues, deux assistantes sociales, un cadre de santé, quatre infirmières et deux puéricultrices, reçoit gratuitement les victimes sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».
« Elle prodigue les premiers soins, la première thérapie, redonne confiance à ces personnes fragilisées par le traumatisme et leur facilite les démarches »,
poursuit le quotidien.
La Croix cite le Pr Sophie Gromb, responsable du pôle médico-judiciaire du CHU de Bordeaux, qui a créé le Cauva en 1999 et qui rappelle qu’
« avant, les victimes étaient ballottées d’un service à l’autre pour faire reconnaître une agression par les autorités. C’était un véritable parcours du combattant ».
Le quotidien relève entre autres que « le Cauva fait aussi de la prévention. Il y a une prise en charge globale de la famille lors du premier entretien avec un psychologue et une assistance sociale. […] Autre particularité importante, le Cauva a autorité pour amorcer des procédures judiciaires ».

« Délinquance sexuelle : les limites de la médecine »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’
« en matière de prévention de la récidive chez les délinquants sexuels, la médecine peut apporter quelques éléments, mais pas de solution miracle. C’est en substance la conclusion d’un rapport de l’Académie de médecine présenté hier à Paris ».
Le journal relève notamment que « les méthodes d’évaluation de la dangerosité d’un individu sont loin d’être fiables. Trois sont utilisées : l’évaluation clinique non structurée, qui fait appel à l’expérience personnelle du praticien ; l’évaluation structurée qui se fonde sur l’analyse de caractéristiques définies au préalable ; et enfin les méthodes dites actuarielles ».
« Fondées sur l’analyse statistique, ces dernières consistent à noter une personne sur un certain nombre de points, qui différencient les délinquants récidivistes des non récidivistes »,
indique Le Figaro.
Le Pr Edwin Milgrom, un des auteurs du rapport, relève que
« les méthodes les plus efficaces sont les actuarielles, qui sont peu utilisées en France, et les moins performantes sont les évaluations cliniques non structurées. Ces prédictions ont une certaine valeur, mais, même pour les meilleures, les résultats restent très imparfaits ».
Le quotidien continue : « Idem pour les traitements médicaux. Les thérapies hormonales et la psychothérapie abaissent le taux de récidive de seulement 25%, selon les méta-analyses. Seules les méthodes cognitives et comportementales ont été évaluées. Il n’y a quasiment aucune donnée concernant les psychothérapies dérivées de la théorie psychanalytique, les plus utilisées en France ».
Les auteurs écrivent : « Nous n’avons qu’une capacité imparfaite pour prédire la dangerosité des sujets et pour décider lesquels d’entre eux devraient se soumettre à un traitement ».
Le Figaro ajoute que les académiciens « s’interrogent aussi sur les risques de complications liées aux castrations chimiques », puis conclut que « le rapport préconise d’améliorer la pratique des expertises de dangerosité, «en enseignant et en diffusant les méthodes actuarielles». Il suggère aussi de définir une politique pas uniquement basée sur des moyens médicaux, et de développer la recherche »


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