02 07 10

« Un antidépresseur impliqué dans la tuerie familiale de Pouzauges »
Le Parisien
Le Parisien note que
« pour la première fois en France une affaire pourrait directement impliquer un antidépresseur dans le déclenchement d’une tuerie ».
Le journal indique en effet que « l’enquête sur le drame du 31 mai, à Pouzauges, en Vendée, dans lequel Emmanuel Bécaud, un médecin de 34 ans, est soupçonné d’avoir tué ses quatre enfants puis sa femme, avant de se donner la mort, se centre sur le rôle qu’a pu jouer dans cette folie meurtrière un médicament antidépresseur ».
Le quotidien cite une « source proche de l’enquête », qui explique que « les analyses toxicologiques effectuées sur le Dr Bécaud ont révélé qu’il prenait de la sertraline. Nous n’avons pas trouvé trace d’autres produits dans son organisme. On soupçonne ce médicament d’avoir été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres et a déclenché le massacre ».
Le Parisien précise que « les enquêteurs ont des soupçons car des effets secondaires gravissimes de ce produit ont déjà été signalés [dans d’autres pays]. Aux Etats-Unis, des tribunaux ont eu à se pencher sur des cas de «folie meurtrière» de patients qui prenaient cet antidépresseur ».
« Les enquêteurs français sont d’autant plus tentés par cette piste que rien dans le parcours du médecin de campagne de 34 ans ne permet de comprendre le déclenchement d’un tel accès de violence »,
ajoute le journal.
Le Parisien relève que les autorités sanitaires sont
« préoccupées » par ce sujet et « s’intéressent de près aux risques d’explosion de violence liée à la prise d’antidépresseurs ». Le quotidien rappelle que « la France détient le record du monde de prise d’antidépresseurs avec 5 millions de patients ».
Le journal publie enfin un entretien avec Guy Hugnet, écrivain et ex-cadre de l’industrie pharmaceutique, qui estime qu’« il est urgent que le ministère de la Santé enquête. Le jour où les langues des patients vont se délier, on va prendre la mesure de l’étendue des dégâts ».

06 07 10

« Paris et jeux en ligne : le cri d’alarme des psychiatres »
Le Figaro
Anne Jouan observe dans Le Figaro que
« quelques semaines seulement après la légalisation [des paris hippiques et sportifs et du poker sur Internet], les médecins spécialistes de l’addiction lancent un cri d’alarme ».
« Ils craignent un afflux de joueurs pathologiques en consultation. D’autant que les Français sont joueurs : un sur deux a déjà tenté sa chance »,
remarque la journaliste.
Anne Jouan précise qu’
« il n’existe pas en France de données précises sur les joueurs pathologiques. […] Les États-Unis et l’Australie ont une prévalence forte de joueurs à problèmes ou pathologiques, autour de 5%. Les prévalences relevées dans les pays européens sont nettement inférieures : entre 1 et 2% ».
La journaliste relève toutefois que « pour beaucoup de psychiatres addictologues, les jeux en ligne vont créer de vraies pathologies ». Marc Valleur, médecin chef du centre Marmottan à Paris, déclare que « la cocaïne est une drogue que l’on peut arrêter facilement. Mais on a aussi tendance à rechuter très facilement. Ces phénomènes se retrouvent avec le jeu ».
Le Pr Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital universitaire Paul Brousse, remarque : « Globalement, tout ce qui apporte du plaisir, une excitation peut devenir une addiction. On peut parler d’addiction dans la mesure où ces joueurs se mettent en très grande difficulté, financière et sociale notamment ».
Anne Jouan explique que « les psychiatres répartissent les joueurs en trois grandes catégories. La première regroupe ceux qui jouent comme d’autres se droguent. Ils sont à la recherche de sensations fortes. […] La deuxième catégorie concerne ceux qui considèrent le jeu comme une automédication, une sorte de «pansement de l’esprit» pour retrouver la paix après un divorce, un licenciement. […] La dernière catégorie est composée de ceux pour qui jouer est une seconde nature ».
Marc Valleur estime que les joueurs de la première catégorie « ont un bon profil pour le poker et les pronostics. Ils sont dans l’illusion de la maîtrise, ils pensent qu’ils vont devenir des tueurs au poker. Pour la deuxième catégorie, c’est la machine à sous qu’il faut redouter ».
Anne Jouan souligne cependant que « l’addiction sans drogue laisse sceptiques les neuroscientifiques ». Pier Vincenzo Piazza, chercheur au Neurocentre Magendie de Bordeaux, note que « le jeu contrôle le comportement du joueur comme la drogue contrôle celui du toxicomane. Mais si le symptôme est similaire, le processus biologique diffère ».

12 07 10

« Le mariage, c’est la santé »
Libération
Libération note que
« depuis un siècle et demi, les chercheurs s’acharnent à démontrer – pour des raisons qui nous échappent – que le mariage est bon pour la santé. Ils y réussissent plutôt bien, même si les toutes dernières études apportent des nuances importantes à cette affirmation ».
Le journal relève ainsi que selon une étude japonaise parue récemment dans le BMC Public Health, « la condition de célibataire est associée à un risque de mortalité plus élevée que ne l’est la condition maritale, tant pour les hommes que pour les femmes ».
Le quotidien observe toutefois que
« des études récentes ont montré qu’un bon célibat est moins dommageable qu’un mauvais mariage », ou encore note qu’une étude américaine « a prouvé que le divorce avait des effets négatifs sur la santé, que même un remariage ne permettait pas de compenser ».

16 07 10

« Les antidépresseurs affolent les crevettes »
Le Figaro
Le Figaro relève dans son
« histoire du jour » que « les crevettes peuvent elles aussi perdre la tête. Au point, par exemple, de se diriger vers la lumière au lieu de la fuir. Et de se mettre ainsi à la portée de leurs prédateurs, poissons et oiseaux ».
Le journal explique que « ces crustacés, manifestement déboussolés, sont en réalité victimes d’un abus… d’antidépresseurs. Le biologiste britannique Alex Ford, de l’université de Portsmouth, vient de démontrer, dans Aquatic Toxicology, que le comportement des crevettes et de certaines autres espèces marines, est affecté par la fluoxétine ».
Le Figaro constate qu’« une fois excrété par l’organisme [humain], le fameux antidépresseur se retrouve, via les égouts, dans les estuaires des rivières ou sur les côtes. Là justement où les crevettes ont l’habitude de vivre ».
« Pour ne rien arranger, ces petits arthropodes sont un maillon important de la chaîne alimentaire. Et leur nouvelle lubie pourrait bien finir par bouleverser les fragiles équilibres de l’écosystème marin. Alex Ford songe d’ailleurs à lancer de nouvelles études sur d’autres médicaments psychoactifs largement prescrits »,
ajoute le journal.

21 07 10

« La France tarde à dépister ses enfants sourds »
Le Monde
C’est ce que note Le Monde, qui fait savoir qu’
« un projet de loi propose d’instaurer un examen de repérage des troubles de l’audition dès la naissance ».
Le journal rappelle que « chaque année, en France, 800 enfants, soit 1 sur 1 000, naissent sourds, complètement ou en partie. Les troubles auditifs de ces nouveau-nés ne sont détectés qu’à leur 16ème mois en moyenne ».
« Un laps de temps qui pose problème pour la construction psychique de l’enfant »
, remarque le quotidien.
Le Monde relève donc que
« les députés UMP Jean-Pierre Dupont, Jean-François Chossy et Edwige Antier sont à l’origine d’une proposition de loi qui vise à généraliser le dépistage précoce de la surdité dès la maternité », en deux temps.
« D’abord, un examen de repérage des troubles de l’audition, dans les 3 jours qui suivent la naissance. Puis, si des déficiences auditives sont soupçonnées, des examens complémentaires dans un centre de diagnostic, de prise en charge et d’accompagnement, agréé par une agence régionale de santé, sont prescrits », explique le journal.
Le Monde cite notamment Bernard Fraysse, chef du service ORL de l’hôpital Purpan à Toulouse, qui note qu’
« un enfant diagnostiqué sourd à 2 ans aura toujours 2 ans de retard ».
Eréa-Noël Garabedian, chef du service ORL de l’hôpital Trousseau à Paris, déclare de son côté avoir « vu des cas d’enfants de 3 ou 4 ans, dirigés vers des instituts psychiatriques, car leur surdité n’avait pas été prise en compte ».

22 07 10

« Roselyne Bachelot réfléchit à des centres de consommation de drogues surveillés »
Le Figaro
Martine Perez indique en effet dans Le Figaro que
« face aux infections qui menacent les toxicomanes, la ministre va engager une concertation sur ce sujet controversé, […] ce que l’on appelle communément les «salles de shooting» ».
La journaliste rappelle que « les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse […] sont particulièrement menacés par des infections chroniques, hépatite C, B, sida. Malgré une politique active de réduction des risques menée en France depuis 1987 (vente libre des seringues, programmes d’échanges, traitements de substitution), la situation reste problématique ».
Lundi dernier, lors de la 18e conférence mondiale sur le sida, à Vienne (Autriche), Roselyne Bachelot a ainsi déclaré : « L’Inserm a émis une recommandation favorable à la mise en place expérimentale de ce qu’il faudrait mieux appeler des centres de consommation supervisés. Nous allons prendre en considération cet avis et engager une concertation avec tous les partenaires concernés, et notamment les collectivités locales ».
« Ces dispositifs n’ont pas pour but de dépénaliser l’usage de drogue. Il s’agit ici, avant tout, d’un enjeu sanitaire… »,
a précisé la ministre de la Santé.
Martine Perez note que ce projet
« suscite d’ores et déjà de multiples questions : quels sont les bénéfices attendus ? Quels sont les risques ? Quel message symbolique sera entendu par les groupes vulnérables ? […] ».
La journaliste aborde une expertise collective sur la réduction des risques chez les consommateurs de drogues, rendue publique par l’Inserm début juillet, qui indique que ces centres d’injections supervisés, qui existent dans 8 pays, « permettent une intervention rapide en cas d’overdoses. Aucune overdose mortelle n’a été enregistrée dans un CIS malgré des millions d’injections pratiquées ».
« Les CIS assurent une promotion de l’hygiène, la mise à disposition de matériel stérile et également une supervision de l’injection, parfois l’enseignement de techniques plus sûres »,
remarque l’Inserm.
Martine Perez relève enfin que
« les usagers de ces centres entreraient plus souvent ensuite dans un traitement pour leur dépendance. Aucune conclusion ne peut être tirée sur l’influence de ces centres sur le taux d’hépatites ou de HIV, du fait du manque d’études pour l’instant ».
Anne Jouan remarque pour sa part que ces « «shooting rooms» divisent les psychiatres » et cite l’un d’eux, spécialisé en addiction, qui déclare qu’« avec ce type de centre, on ne résout pas la question de la dépendance : on l’entretient ».

« Les hypocondriaques du Net »
Le Nouvel Observateur, numéro 2385
Le Nouvel Observateur consacre un dossier aux
« hypocondriaques du Net » : « Malades imaginaires ou vrais patients, les deux tiers d’entre nous cherchent des renseignements médicaux sur la Toile », remarque le magazine.
L’hebdomadaire relève que la
« démarche agace ou séduit les médecins ».
Le Nouvel Observateur cite notamment le Pr Michel Leyoyeux, chef de service en psychiatre à l’hôpital Bichat (Paris), qui note que « la santé est une obsession de l’époque ».
« Rien d’étonnant à ce que le nombre de sites qui s’y consacrent explose »
, remarque le magazine, qui précise que « les sites médicaux n’attirent pas que les malades imaginaires. 64 % des Français vont y chercher des informations médicales, selon une enquête Ipsos-Ordre des médecins ».
« Parmi eux, de plus en plus de «santé addicts», identifiés par l’universitaire de Paris-VI Deborah Wallet-Wodka : souvent des femmes jeunes, urbaines, anxieuses, de milieu favorisé, passionnées d’informations médicales »,
poursuit Le Nouvel Observateur.
L’hebdomadaire note ainsi :
« Du rhume des foins au cancer, de l’aphte à la maladie de Crohn, rien n’échappe à la Toile. On y puise des renseignements, mais aussi on dialogue avec d’autres. […] Mais le Net fait aussi émerger une nouvelle race de malades : le patient-expert. Qui finit par devenir un spécialiste ».
Le magazine ajoute que « les sites santé ont souvent besoin soit des toubibs pour garantir leur fiabilité, soit de modérateurs sérieux pour empêcher les conseils médicaux fantaisistes ».
Le Nouvel Observateur note ainsi que « sans penser que le Net puisse les remplacer, des médecins se mettent à la page. […] Mais tous les praticiens ne sont pas aussi ouverts à cette évolution ».

28 07 10

« Bébés dorlotés, adultes moins stressés ! »
L’Humanité, Le Parisien
L’Humanité relaie une étude publiée dans une revue américaine, le
Journal d’épidémiologie et de santé communautaire, selon laquelle « l’affection maternelle débordante offerte aux bébés âgés de quelques mois les rend mieux à même d’affronter les problèmes de la vie quand ils sont adultes ».
Le quotidien précise que ce travail a été mené « auprès de 482 personnes suivies dans leur relation avec leurs parents à l’âge de 8 mois, puis, 33 ans plus tard, dans leur fonctionnement émotionnel ».
Le Parisien consacre aussi quelques lignes à ces « bébés dorlotés, adultes moins stressés ».
Le journal explique que dans un premier temps, « le psy notait les réactions de la mère. Le classement allait de «négative» à «excessive» en passant par «chaleureuse». Trente-trois ans plus tard, les ex-bébés ont été testés sur la base d’une liste de symptômes révélateurs d’anxiété, d’hostilité et de mal-être ».
« Quel que soit le milieu social, ceux à qui les mères avaient manifesté le plus d’attention quand ils avaient 8 mois avaient les niveaux d’anxiété, d’hostilité et de mal-être les plus bas »,
observe Le Parisien.

« Conduite par erreur en psychiatrie et molestée »
Le Parisien, La Croix, Libération
Le Parisien note qu’
« à la suite d’une erreur de saisie informatique, une patiente qui quittait le CHU de Rouen [hospitalisée pour des problèmes respiratoires] a été orientée à tort vers un établissement psychiatrique. Plus grave, les ambulanciers d’une petite société privée l’ont brutalisée au cours du transport alors qu’elle tentait d’expliquer qu’il s’agissait d’un malentendu ».
Le journal relève que « ce n’est qu’à l’arrivée à l’hôpital psychiatrique que tout le monde s’est rendu compte de la méprise ».
Le quotidien cite le fils de la patiente, Amadou Tall, qui déclare : « C’est inadmissible, nous avons porté plainte pour violences en réunion ». Le Parisien précise en effet que la femme de 52 ans « a dû être hospitalisée après le traumatisme et consulte, depuis, un psychologue ».
Le journal note que « s’il reconnaît une «erreur», le CHU tient à se démarquer du comportement brutal des ambulanciers ».


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