01 09 10

« Les cybercondriaques, la nouvelle plaie des toubibs »
Libération 
Libération consacre une page et demie aux
« cybercondriaques, nouvelle plaie des toubibs ». Eric Favereau remarque qu’avec « l’essor de l’autodiagnostic médical sur le Web, lors des consultations, les médecins doivent désormais convaincre autant que guérir ».
Le journaliste se penche ainsi sur ces « patients qui arrivent chez leur médecin en ayant en tête un diagnostic glané sur le Net, surdocumentés sur leur pathologie comme pour un grand oral. En face, des toubibs qui s’en agacent, maudissant la Toile… ».
Eric Favereau explique : « En ligne de mire des praticiens, les forums des sites de santé généralistes. […] Ce n’est pas le contenu rédactionnel, rédigé par des journalistes scientifiques ou des médecins, qui les irritent, mais bien ces espaces communautaires où foisonnent des informations souvent non vérifiées et anxiogènes à souhait ».
Le journaliste observe que « si le médecin reste la source principale d’information, Internet est devenu le deuxième moyen de s’informer. A égalité avec les proches, mais devant le pharmacien. […] Les deux tiers des internautes fans de sites médicaux n’en font pas état lors de la consultation », poursuit Eric Favereau.
Jacques Lucas, vice-président du Cnom, remarque que
« les ragots de santé ont toujours existé. […] Il y a 20 ans, nous étions dans un rapport paternaliste : le médecin avait l’autorité sur le patient, car il savait. Désormais, la relation reste de confiance, mais n’est plus aveugle, puisque le patient peut croiser ses sources ».
Le responsable estime que « les professionnels de santé doivent aller là où se jouent les enjeux. Les deux tiers des Français interrogés se rendraient sur le site de leur médecin s’il en avait un, et 35% des personnes ne consultant pas sur Internet pourraient le faire si leur médecin disposait d’un site ».
Eric Favereau conclut toutefois que « très peu [de médecins] connaissent le contenu des sites de santé grand public. La raison invoquée ? Le manque de temps, tout simplement ».


02 09 10

« Le mécanisme de la peur élucidé chez la souris »
Les Echos 
Les Echos s’intéresse à la souris de laboratoire, qui,
« face à un danger, adopte deux attitudes radicalement opposées. Dans la plupart des cas, elle prend ses pattes à son cou et se réfugie dans l’abri le plus proche. Mais parfois, la petite Minnie est véritablement pétrifiée de terreur et demeure immobile, comme hypnotisée par la menace ».
« Il était tentant de comprendre les mécanismes qui contrôlent ces comportements réflexes. C’est ce que vient de faire une équipe de neurobiologistes de l’European Molecular Biology Laboratory »,
note le journal. 
Les Echos indique que ces chercheurs «
ont travaillé sur une lignée de souris génétiquement modifiées pour être sensibles à un agent chimique bloquant le fonctionnement de certains neurones. Ces souris ont ensuite été conditionnées pour réagir à un signal sonore. En inhibant certains neurones localisés dans l’amygdale, une région au centre du cerveau qui gère les émotions, le comportement des rongeurs variait du tout au tout ».
« Le changement d’une attitude passive (l’inaction) à un comportement actif (la fuite) est accompagné par l’activation neuronale d’une vaste zone dans la périphérie du cerveau. La propagation de ce signal dans le cortex, mise en évidence par l’IRM, confirme que l’amygdale n’est pas la seule zone du cerveau concernée par les réactions émotionnelles »,
poursuit le journal.
Les Echos conclut que
« les chercheurs estiment que ces travaux vont permettre de mieux comprendre «le circuit de la peur» qui gère les réactions des mammifères face à une menace. Ils estiment également que cette découverte pourrait permettre de mieux gérer le stress engendré par la vie moderne chez les humains ».



03 09 10

« Inquiétudes sur de supposées « drogues numériques » »
Le Figaro 
Le Figaro observe en effet que
« sur la Toile, des sites vendent des fichiers musicaux censés altérer les ondes cérébrales et créer une accoutumance ».
Le journal précise qu’il s’agit d’« ondes cérébrales à battements binauraux », et explique que ces fichiers musicaux, écoutés avec l’aide d’un casque, « émettent dans chaque oreille deux sons semblables avec une fréquence différente, censés altérer les ondes du cerveau ».
Le quotidien s’interroge : « Supercherie ou risque médical ? ».
La neuropsychologue Brigitte Forgeot indique que « cette méthode permet d’amener le cerveau à produire des ondes voulues, par exemple des ondes lentes associées à l’état de relaxation ou des ondes plus rapides associées à l’état de vigilance ou de concentration ».
Le Figaro note que « parmi les fichiers musicaux, nombreux sont ceux qui promettent à leurs «consommateurs» de leur faire ressentir des effets semblables à ceux de l’ecstasy, de la marijuana ou de l’orgasme. […] Si la création de sensations est bel et bien engendrée par l’écoute de ces doses, les descriptions emphatiques des effets attendus semblent surestimées ».
Le journal ajoute que « si l’écoute répétée de ces doses numériques peut conduire à une forme d’addiction, Etienne Apaire, président de la Mildt, reste prudent ». Le responsable remarque : « Nous n’avons pas d’éléments nous laissant penser que ce soit une tendance qui se développe en France. Ce qui peut néanmoins nous inquiéter, c’est que l’écoute de ces «musiques» provoque des maux de tête et une accoutumance isolante ».


06 09 10

« Un jardin pour stimuler les sens des malades d’Alzheimer »
La Croix 
La Croix publie un reportage dans une unité du CHU de Nancy qui
« a créé un jardin thérapeutique ». Le journal précise que dans cette unité « sont notamment accueillies pour des soins de suite d’une durée moyenne de 2 mois, une centaine de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ».
La Croix note qu’« en 3 ans, au rythme des financements, le jardin thérapeutique «art, mémoire et vie» est né. Il serait unique dans le paysage hospitalier français ».
Le quotidien cite le Dr Thérèse Jonveaux, neurologue à l’origine du projet, « convaincue de la complémentarité d’approches non médicamenteuses ». La praticienne explique que « ces personnes veulent toujours marcher, ce qui peut être dérangeant dans les services. [Le jardin] a été conçu en fonction des troubles des patients, avec l’objectif de leur permettre de s’orienter dans le temps et dans l’espace, de prendre conscience des saisons ».
La Croix relève notamment que « les prés de 4 000 mètres carrés du jardin, découpés en 4 espaces thématiques (la terre, le feu, le vent et l’eau), comportent des matériaux, des variétés et des couleurs clairement identifiables. […] Les soignants y organisent des ateliers, individuels ou en groupe, de travail sur les sensations et la mémoire. Les familles y sont souvent associées ».
Le journal ajoute que « s’il est encore trop tôt pour évaluer les bénéfices médicaux du lieu, [le Dr Jonveaux] assure que les jardins thérapeutiques déjà existants réduisent notamment l’agressivité et l’agitation, améliorent l’appétit et le sommeil, ainsi que la pratique d’un exercice physique ».


« S’énerver, c’est mortel »
Libération 
Libération note en bref que
« les agressifs toujours prêts à défendre leurs intérêts personnels, les nerveux et les excités qui ont le goût de la compétition présentent des risques importants d’attaques cardiaques ou cérébrales, alertent des scientifiques de l’Institut américain d’études sur le vieillissement ».
Le journal remarque que cela serait dû à « un rétrécissement de leurs artères carotides », expliquant que « l’étude a été conduite sur 3 villages italiens. […] Chez les excités par nature, il a été observé un rétrécissement des artères carotides, alors que rien de particulier n’a été relevé sur les personnalités plus conciliantes ».
« Trois ans plus tard, de nouveaux tests ont été effectués : les artères des sujets pénibles avaient encore rétréci », continue Libération 
Le quotidien retient que cette observation
« permet aux chercheurs d’assurer que les 10% des individus les plus grincheux ont 40% de risques supplémentaires de voir leurs artères se resserrer par rapport aux gens calmes »


08 09 10

« Le stress révélé dans les cheveux avant d’attaquer le cœur »
Le Monde 
Sur son site Internet, Le Monde publie une dépêche AFP indiquant que
« le risque cardiaque peut être détecté dans les cheveux d’un patient 6 mois avant une crise éventuelle », selon une étude de chercheurs canadiens publiée dans Stress.
La dépêche explique que cette équipe de chercheurs, menée par Stan Van Uum et Gideon Koren, de l’université Western Ontario,
« a confirmé que le stress chronique est un facteur important dans la survenue d’une crise cardiaque, en analysant le niveau de cortisol, l’hormone du stress, dans les cheveux des hommes »
L’article remarque ainsi que « les chercheurs ont rassemblé 56 hommes admis à l’hôpital après une crise cardiaque. Des échantillons de leurs cheveux ont été comparés à ceux de 56 autres patients qui n’avaient pas subi d’accident vasculaire. Le niveau de cortisol était nettement plus élevé chez les patients touchés par une crise cardiaque ».
La dépêche précise que « plusieurs facteurs peuvent conduire à un accident vasculaire, dont l’hypertension artérielle, un haut niveau de cholestérol, le tabagisme ou des antécédents d’insuffisance coronarienne, mais ces risques étaient présents dans les deux groupes de patients, ce qui prouve que « le niveau de cortisol est le meilleur indicateur d’une crise cardiaque à venir » », selon les chercheurs.
L’article retient qu’
« en permettant une analyse sur le long terme, le test des cheveux donne pour la première fois un marqueur biologique objectif et comparable du rôle du stress chronique dans les accidents vasculaires », puis conclut que « des recherches sur un plus grand échantillon comprenant des femmes devront être réalisées pour établir la précision du test ».


« L’argent fait le bonheur… jusqu’à 4 900 euros par mois »
Le Figaro 
Le Figaro relève que
« la très sérieuse revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences vient de publier une étude qui dément en partie le proverbe selon lequel l’argent ne fait pas le bonheur ».
Le journal explique que « l’étude, réalisée par Daniel Kahneman, Prix Nobel d’Economie en 2002, et son collègue de l’université de Princeton, Angus Deaton, porte sur le bien-être de 450.000 Américains interrogés en 2008 et en 2009 pour l’indice Gallup-Healthways ».
Le quotidien constate que
« les auteurs en viennent à la conclusion que l’argent fait bien le bonheur… mais jusqu’à un certain point. Le seuil est défini à 75.000 $ par an (environ 58.600 €), soit près de 4.900 € par mois ».
Les chercheurs écrivent qu’« au-delà de 75.000 $ (…), une augmentation du revenu n’amène ni à ressentir du bonheur ni à être soulagé du malheur ou du stress, même si cette hausse des revenus continue à améliorer l’évaluation que les individus font de leur vie ».
« Peut-être que 75.000 $ est un seuil au-delà duquel des hausses de revenus n’améliorent plus la capacité des individus à faire ce qui compte le plus pour leur bien-être émotionnel, comme de passer du temps avec ceux qui leur sont chers, éviter la douleur et la maladie, et profiter de leurs loisirs »,
poursuivent les économistes.
Le Figaro remarque donc que
« la pauvreté fait le malheur », les auteurs de cette étude écrivant : « La faiblesse des revenus exacerbe la douleur émotionnelle qui accompagne des malheurs comme le divorce, ou le fait d’être en mauvaise santé ou seul ».
Les chercheurs précisent toutefois que, « comme les autres études sur le bien-être, nous avons constaté que la plupart des gens sont plutôt heureux et satisfaits de leur vie ».


13 09 10

« Le double effet de l’opiorphine »
Pour la Science, septembre 2010 
Pour la Science note que
« cette molécule du corps humain, découverte récemment [par l’équipe de Catherine Rougeot, de l’Unité de biochimie structurale et cellulaire de l’Institut Pasteur, Paris], est à la fois un antidouleur et un antidépresseur ».
Le magazine explique ainsi que « les biologistes ont précisé son effet analgésique dans divers modèles de douleur aiguë et chronique chez le rat, en le comparant à celui de la morphine : l’opiorphine est un puissant antidouleur à une concentration de un milligramme par kilogramme de poids corporel. Elle est aussi efficace que la morphine, pour une concentration similaire ».
Pour la Science ajoute que « l’avantage par rapport à la morphine […] est que l’opiorphine n’a pas d’effets secondaires gênants : elle n’engendre pas d’accoutumance […] et le risque de dépendance psychologique semble faible ».
Le mensuel note en outre que « les biologistes ont montré, chez le rat, que l’opiorphine présente des effets antidépresseurs semblables à ceux de l’imipramine, un inhibiteur de la recapture de sérotonine classiquement utilisé en clinique pour traiter la dépression ».
« Et l’opiorphine, via son action sur les récepteurs opioïdes, n’engendre pas les effets secondaires de ces antidépresseurs (effet sédatif ou troubles de la mémoire à long terme) »,
continue Pour la Science.
Le magazine conclut que
« la douleur et la dépression étant souvent associées chez un même patient, les biologistes espèrent développer des médicaments synthétiques proches de l’opiorphine ».


14 09 10

« De simples caresses préviendraient les AVC »
Science et Vie, numéro 1116 
Science et Vie relève que selon des travaux de Christopher Lay et de son équipe de l’université de Californie (Irvine, Etats-Unis),
« un simple effleurement ou des chatouilles sur les doigts, les lèvres ou le visage pourraient prévenir un accident vasculaire cérébral ».
Le magazine explique que l’équipe a eu l’idée, « testée sur des rats, de stimuler la région cérébrale sous-irriguée pour que le sang continue à l’alimenter en empruntant d’autres chemins. Dans les 2 heures qui ont suivi l’occlusion de la principale artère cérébrale chez les rongeurs, les biologistes ont effleuré une de leur moustache [celle des rats, CQFD] pendant 4 minutes de façon intermittente ».
Science et Vie constate que « la technique s’est avérée efficace à 100% en empêchant la survenue de l’AVC chez tous les sujets. […] Attendre 1 heure supplémentaire annule en revanche les bénéfices de cette procédure ».
Le mensuel relève que « son équivalent chez l’homme, qu’il reste à tester, reviendrait à stimuler des zones corporelles très sensibles comme les lèvres dès les premiers signes d’AVC ».


« Le poids des mots pour les patients venus d’ailleurs »
La Croix 
La Croix remarque dans un dossier que
« pour communiquer avec des patients non francophones, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des interprètes professionnels ».
Pierre Bienvault relève en effet que « ces questions sont aujourd’hui prises au sérieux par les professionnels de santé, bien conscients qu’il n’est pas acceptable de «bricoler avec les moyens du bord» face à des patients non francophones, en particulier pour la prise en charge d’une maladie grave ».
Le journaliste observe que « pour assurer la prise en charge des patients étrangers, les hôpitaux ont des stratégies différentes. Un certain nombre d’entre eux misent d’abord sur des ressources internes, en constituant des listes de personnels ayant des connaissances dans telle ou telle langue ».
Aziz Tabouri, sous-directeur de l’association Inter Service Migrants (ISM)-Interprétariat, remarque toutefois qu’« avoir recours à des interprètes “de fortune”, c’est s’exposer à des erreurs de compréhension ou à des contresens qui peuvent se révéler très problématiques dans une relation de soin ».
De son côté, le Dr Denis Méchali, du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Saint-Denis, remarque que « la question du secret médical est essentielle, en particulier quand la consultation porte sur des questions très intimes ».
Pierre Bienvault note donc que « conscients du problème, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des interprètes professionnels. […] Le plus souvent, l’interprète intervient à distance au téléphone. Dans ce cas, sa prestation est facturée 30 € à l’hôpital. Chaque fois que cela est possible, l’interprète se déplace, au tarif de 115 € la demi-journée ».


15 09 10

« Des traitements personnalisés contre l’alcoolisme »
Le Figaro 
Le Figaro remarque que
« la recherche thérapeutique en alcoologie est entrée dans une nouvelle ère, selon les spécialistes réunis à Paris, au congrès mondial de l’Isbra (International Society for Biomedical Research on Alcoholism) ».
Le quotidien se penche sur ces « nouveaux médicaments, mais surtout des traitements plus ciblés, en fonction du profil génétique ou clinique des patients ».
Le Figaro relève notamment que « l’acamprosate et la naltrexone, qui refrènent l’envie de boire, sont une aide au maintien de l’abstinence. Le disulfirame agit en provoquant des troubles pénibles (bouffées de chaleur, vomissements…) en cas de prise concomitante d’alcool. Leurs résultats sont indéniables mais globalement modestes ».
Le Pr Karl Mann, addictologue allemand, précise qu’« en moyenne, au bout d’un an, la naltrexone et l’acamprosate aident 30% des gens, ce qui veut dire 70% d’échec. Mais nous savons désormais que le taux de répondeurs est beaucoup plus élevé dans certains groupes ».
Le Figaro explique ainsi que « le pourcentage de réponse à la naltrexone s’élève à 50% chez les patients porteurs d’un gène particulier. Une autre particularité génétique influence la réponse à l’acamprosate ».
Le journal précise cependant que « pour l’instant, cette approche de pharmacogénétique n’est qu’au stade de recherche ».
Le quotidien ajoute que « de nouvelles molécules sont à l’étude. Parmi les plus avancées, le nalmefene, qui fait l’objet d’un essai clinique en France. […] Les résultats définitifs sont attendus en 2011 ».
Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre et président de la Société française d’alcoologie, explique que « ce produit agit sur les récepteurs opioïdes comme la naltrexone. Mais ici l’objectif est différent, ce n’est pas l’abstinence mais le retour à une consommation contrôlée ». 
Le Figaro conclut néanmoins que « les médicaments ne font pas tout. Une molécule, c’est 30% de la prise en charge, estiment les psychiatres. L’accompagnement social et psychothérapique des malades reste l’élément essentiel ».


20 09 10

De la « difficulté à diagnostiquer la dépression »
Le Monde 
Martine Laronche observe dans Le Monde qu’
« on dit de moins en moins « Je suis triste », mais « Je suis déprimé ». Une rupture sentimentale, un problème professionnel, et l’on risque la prescription d’antidépresseurs ».
La journaliste note ainsi que « la dépression n’ayant plus de limites bien définies, personne, y compris les médecins, ne s’y retrouve. Des gens très déprimés, qui devraient être traités, ne se reconnaissent pas comme malades et ne consultent pas ; d’autres, tristes ou fatigués, se retrouvent sous traitement ».
Martine Laronche ajoute que « confrontés à la demande des patients, et surtout à une maladie aux contours flous, médecins généralistes et psychiatres auraient tendance à prescrire trop vite ». La journaliste aborde « la nécessité d’être toujours performant et en forme », et cite notamment le philosophe André Comte-Sponville, qui note : « On ne prend plus seulement un antidépresseur parce qu’on est déprimé, on le prend parce qu’on a envie d’améliorer son humeur. Cela ne relève plus d’un traitement, mais du dopage ».


« La chirurgie esthétique fait un malheur chez les ados »
Le Parisien 
C’est ce que ce que constate Le Parisien sur deux pages. Le journal se penche ainsi sur ces jeunes filles qui
« ont à peine 18 ans et rêvent d’une poitrine plus généreuse ou d’un nouveau nez ».
« De plus en plus d’ados s’en remettent au bistouri. […] Face à l’augmentation des demandes de rhinoplasties, de poses d’implants mammaires et de liposuccions de la part de patients de plus en plus jeunes, le Conseil national de l’Ordre des médecins tire aujourd’hui le signal d’alarme »,
remarque le quotidien.
Le Parisien publie un entretien avec le Dr Xavier Deau, vice-président du Cnom, qui précise qu’
« il faut différencier la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique. […] Il faut savoir si l’on n’a pas affaire au syndrome de la bimbo ».
« Ce syndrome, c’est l’ado qui va changer un aspect de son corps, sans être pour autant satisfait. Il va demander de nouvelles opérations, et c’est le début d’une course sans fin vers une image de la perfection qui n’existe »,
continue le praticien.
Le Dr Deau ajoute que c’est
« au corps médical de dire non et de prendre en charge le mal-être de ces ados. Il faut absolument que la décision soit coordonnée entre plusieurs médecins ».


21 09 10
« Maladie d’Alzheimer : des avancées dans la prise en charge »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, La Croix, L’Humanité 
Le Figaro note qu’
« en cette Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, des spécialistes dressent un bilan plutôt encourageant de la situation française, à mi-chemin du troisième plan de lutte contre cette pathologie dégénérative ».
Le journal aborde ainsi les « réels progrès dans la prise en charge des malades et le soutien de leurs proches », tout en rappelant le « coût financier souvent difficile à assumer pour les familles et les traitements qui tardent à arriver ».
Le quotidien observe que « dans notre pays, 450 000 personnes sont suivies pour une maladie d’Alzheimer, mais le nombre de patients est estimé à 800 000. […] Longtemps en nombre insuffisant, les lieux de consultation mémoire maillent correctement le territoire ».
« Autre motif de satisfaction, le développement de formations pour les aidants familiaux, dont France Alzheimer est le principal opérateur »,
poursuit Le Figaro.
Le journal précise que
« l’association est plus réservée concernant le développement des hébergements temporaires, ou structures de répit, dont «le rythme de création est pour l’instant insuffisant au regard des objectifs annoncés» ».
Le Figaro ajoute que « le secteur de la recherche est aussi en plein essor. […] Pour l’heure, cependant, il n’y a toujours aucun traitement capable de ralentir l’évolution de la maladie ». 
Le quotidien salue par ailleurs l’ouverture de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, dirigé par le Pr Bruno Dubois à la Pitié-Salpêtrière, ou encore constate que la maladie est « une affection stigmatisante qui fait peur aux Français. […] Alzheimer est le troisième risque pour la santé craint par la population, après le cancer et les accidents de la route ».
La Croix s’intéresse aux Maia (Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer), dont « Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi la généralisation ». Le journal rappelle que « ces structures ont pour objectif de faciliter les démarches sanitaires et sociales des malades et de leurs proches ».
Le Parisien livre le témoignage de la fille d’Annie Girardot, qui « raconte la maladie d’Alzheimer de sa mère »,tandis que Libération se penche également sur le tout nouvel institut, un « projet unique en France », inauguré officiellement vendredi prochain.
L’Humanité retient pour sa part que «
les moyens ne suivent pas les discours. […] L’écart ne cesse de s’accroître entre les intentions officielles et la réalité des politiques ».


23 09 10

« Le chien, meilleur ami du neuropsychiatre »
Courrier International, numéro 1038 
Courrier International publie un article de
Nature, relevant qu’« avec un génome facile à déchiffrer et des maladies similaires aux nôtres, les canidés sont devenus les modèles d’étude préférés de nombreux spécialistes des troubles du comportement humain ».
La revue remarque en effet qu’« après 200 ans de sélection, les différentes races de chiens possèdent chacune une série de comportements propres et leurs génomes permettent de repérer assez facilement les gènes responsables ».
L’hebdomadaire note que « selon Nicholas Dodman, qui travaille sur le comportement animal à la Tufts University de North Grafton, dans le Massachusetts, 40% au moins des 77,5 millions de chiens étasuniens présentent un trouble du comportement ».
« Malheureusement, beaucoup de chiens ayant ce type de problèmes sont euthanasiés. Les médicaments pour animaux de compagnie, entre autres les psychotropes, constituent un marché florissant »,
poursuit Nature.
La revue se penche notamment sur le cocker anglais,
« race développée au XIXème siècle pour lever le gibier et le rapporter », mais « sujet à l’épilepsie et à des crises d’agressivité » ; le golden retriever qui, « bien que réputé pour sa gentillesse, peut parfois être agressif, dominant, et sujet à des comportements compulsifs », ou encore les dobermanns, qui « ont souvent une tendance à la narcolepsie ».
Nature
note d’ailleurs que « ce sont eux qui ont permis de percer les mystères » de cette pathologie. 
L’hebdomadaire explique que
« la plupart des races de chiens sont extrêmement homogènes. […] Les chercheurs ont moins de SNP [polymorphisme nucléotidique simple] et d’individus à étudier pour trouver un bloc d’ADN qui soit lié de façon significative à une maladie ».
« Le traitement des troubles compulsifs fera peut-être partie des premières réussites de ces recherches »,
continue la revue.


29 09 10

« Le sexe et l’argent n’excitent pas le cerveau de la même manière »
Le Figaro 
C’est ce que constate Marc Mennessier dans Le Figaro, notant que cette découverte française, publiée dans
The Journal of Neuroscience, « pourrait permettre de mieux comprendre l’addiction au jeu ».
Le journaliste relève qu’une équipe de chercheurs dirigée par Jean-Claude Dreher, du centre de neurosciences cognitives de Lyon (CNRS/université Claude-Bernard Lyon 1), « vient de montrer que ces plaisirs sont, en bonne partie, traités dans deux zones distinctes du cortex orbitofrontal ».
Marc Mennessier explique ainsi la distinction entre « récompenses primaires, comme la nourriture et le sexe »,et « récompenses secondaires, comme l’argent ou le pouvoir », qui sollicitent deux zones du cerveau.
Le Pr Michel Reynaud, chef du service d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), livre sa réaction :
« Il est intéressant de comprendre ce qui se passe dans le cerveau de nos patients. A terme, l’identification des régions cérébrales impliquées dans l’addiction au jeu pourrait nous permettre de vérifier l’efficacité des traitements médicamenteux ou des psychothérapies que nous prescrivons ».


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