01 10 10

« Les séniors, cibles du business de la mémoire »
Le Figaro
Le Figaro consacre un article à ces sociétés qui,
« surfant sur la crainte de la maladie d’Alzheimer, proposent des formations ». Catherine Thomas-Anterion, neurologue au CHU de Saint-Étienne et présidente du Groupe d’évaluation des outils cognitifs, constate ainsi que « depuis 3 ans, le marché a explosé et on y trouve de tout… ».
Le journal se penche notamment sur la société Scientific Brain Training, dirigée par Michel Noir, l’ancien maire de Lyon : « Outre des logiciels de mémoire pour maisons de retraites, un site Internet et des formations à la mémoire, vendus aux entreprises, elle a ouvert depuis septembre des stages individuels. Coût de la formation : 990 euros ».
Sandrine Bélier, neurologue et consultante dans cette société, explique : « Nous proposons des exercices de simulation cérébrale avec des exercices de mémoire et de perception visuelle. La demande se développe depuis le lancement du jeu de Nintendo, Dr Kawashima ».
Le Figaro remarque toutefois que « les scientifiques restent parfois dubitatifs sur certaines de ces formations, même si elles sont parfois dispensées par des collègues ».
Le Pr Bernard Laurent, chef de service en neurologie au CHU de Saint-Etienne et président de la Société française de neurologie, rappelle ainsi qu’« aucune étude n’a prouvé que de telles simulations pouvaient renforcer la mémoire et ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal ajoute que « si elle reconnaît qu’il existe des ateliers mémoires très valables, […] et que le simple fait d’être en groupe peut avoir un effet positif, Catherine Thomas-Anterion souligne que «peu de validation scientifique existe et il faut être vigilant. Parfois, on n’est pas loin de l’escroquerie !» ».
Le Figaro publie en outre un entretien avec Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à la Pitié-Salpêtrière, qui indique que « le seul fait démontré est qu’une simulation cognitive précoce et un haut niveau culturel retardent l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».

12 10 10

« La soif de l’or et du sexe décodée »
Libération
Libération fait savoir que
« des chercheurs lyonnais ont localisé dans le cortex deux régions distinctes associées aux plaisirs de l’homme ».
Le journal indique ainsi qu’une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences cognitives, menée par Jean-Claude Dreher, « publie dans The Journal of Neuroscience le résultat d’une expérience inédite sur le comportement du cerveau humain face aux sollicitations d’argent et de sexe. […] La «zone sexe» est située dans la région postérieure, une région ancienne dans l’histoire de l’évolution humaine ».
« En revanche, la «zone argent» est située dans la partie antérieure du cortex, une région apparue plus récemment chez l’homme. Conclusion : le sexe est un plaisir dit «primaire», qui correspond à un besoin vital. […] Les plaisirs d’argent, en revanche, sont des plaisirs dits «secondaires» »,
note le quotidien.
Libération explique que
« pour arriver à situer ces différentes zones de traitement du plaisir dans le cerveau, l’équipe a enfermé 18 volontaires, près d’une heure chacun, dans un scanner IRM. A l’intérieur du scanner, les cobayes se voyaient proposer une série d’images leur promettant des «récompenses», pécuniaires et sexuelles ».
Le journal précise qu’« au-delà de la validation des présupposés sur l’inné et l’acquis, l’expérience est susceptible de trouver des champs d’application intéressant de près la psychiatrie. Et notamment dans le domaine des addictions ».
Libération conclut que selon les chercheurs, « cette cartographie pourrait permettre de poser la question du lien entre le développement de certaines pathologies et la présence de lésions dans des régions précises du cortex orbitofrontal ».


22 10 10

« Dépression grave : la piste de la thérapie génique »
Le Figaro
Anne Jouan indique dans Le Figaro que
« dans un contexte de pauvreté thérapeutique face à la dépression grave, des scientifiques se sont penchés sur l’intérêt de la thérapie génique. De manière expérimentale pour l’instant ».
La journaliste note ainsi que « des chercheurs de l’université Cornell et de l’hôpital Presbyterian à New York (Etats-Unis) viennent de publier un article dans Science Translational Medicine, qui conclut que la thérapie génique pourrait être une solution pour les dépressions graves ne répondant à aucun traitement chimique ».
« Ils ont injecté un gène activant une protéine dite «p11» dans une partie du cerveau appelée le «noyau accumbens». La restauration de ce gène a permis d’éliminer les symptômes dépressifs chez des souris de laboratoire »,
explique Anne Jouan.
La journaliste relève que
« des analyses post-mortem ont montré que les patients souffrant de dépression grave avaient des taux de protéine p11 très bas. C’est pourquoi le Dr Michael Kaplitt de l’université Cornell a choisi d’insérer le gène produisant la protéine p11 dans le noyau accumbens en utilisant un virus comme vecteur. Il avait lui-même testé avec succès cette technique pour un traitement génétique de malades souffrant de Parkinson dans un essai clinique ».
Bruno Falissard, psychiatre et professeur à Paris-Sud, remarque qu’« en matière de dépression, il ne faut s’interdire aucune recherche. Il n’est pas complètement fou de vouloir essayer la thérapie génique ».
De son côté, Stéphane Jamain, chercheur à l’Inserm dans l’équipe de psychiatrie génétique (hôpital Henri-Mondor à Créteil), estime que ces travaux « apportent de beaux résultats sur la physiopathologie de la maladie », mais note que « nous ne savons pas aujourd’hui avec certitude si la protéine p11 est réellement la protéine de la dépression ».
Anne Jouan remarque enfin que « traiter la dépression, fût-elle sévère, par la thérapie génique n’est pas sans poser des questions d’ordre philosophique ». Le Dr Falissard déclare que « cela équivaut à dire que l’on ne peut rien faire contre cette maladie et que la seule réponse est d’ordre génétique. Or c’est faux ».


25 10 10

« Dépression : 11% des jeunes en détresse psychologique »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’«
un sondage réalisé pour la Fondation Pierre-Deniker […] montre que si la plupart des jeunes interrogés (65%) déclarent aller bien, les lycéens et les étudiants sont nombreux à exprimer des préoccupations scolaires (70%) ».
Le journal précise que « cette étude a été menée sur un échantillon de 1 217 jeunes âgés de 18 à 25 ans. Il en ressort qu’un jeune sur deux en formation déclare avoir des difficultés d’ordre psychologique. Il s’agit essentiellement de préoccupations anxieuses (62%), de stress (54%), de tristesse, de désintérêt ou de désespoir ».
« Pour 11% de ces jeunes, une forme de détresse psychologique semble se présenter avec des signes pouvant persister depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Pire, les difficultés exprimées par 9% d’entre eux peuvent évoquer un diagnostic psychopathologique »,
poursuit le quotidien.
Le Figaro ajoute que
« parmi ces 9%, ils sont 60% à n’avoir eu aucun contact avec un professionnel de santé ».
Le quotidien indique enfin que « seulement 11% des jeunes ont eu le recours à un psychiatre ou à un psychologue ». Le Dr Anne Gut-Fayand, responsable du centre jeunes adultes et enfants à Sainte-Anne (Paris), déclare qu’« il est important de déstigmatiser la consultation de psychiatrie. Trop souvent les jeunes pensent qu’aller voir [un psychiatre] signifie que l’on est fou »


26 10 10

« Le «burn out» touche aussi les internes en médecine »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet que
« près de la moitié des internes en cancérologie ont déjà des signes d’épuisement professionnel, selon une étude française présentée au congrès annuel de l’European Society for Medical Oncology, à Milan (Italie) ».
Le journal explique que « Pierre Blanchard (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) et ses collègues ont envoyé un questionnaire aux 340 internes en cours de spécialisation dans les trois filières de la cancérologie (oncologie médicale, radiothérapie et hématologie) ».
« Sur les 206 qui ont participé de façon anonyme, 44% répondaient aux critères du «burn out», qui se définit par trois composantes : un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation de la relation à l’autre et une sensation de faible accomplissement personnel »,
note Le Figaro.
Le quotidien ajoute que «
l’enquête montre également que 20% de ces jeunes médecins prenaient régulièrement des anxiolytiques ou des somnifères. Une proportion non négligeable envisageait «souvent ou très souvent» d’abandonner la médecine (15%) ou de changer de spécialité (11%) ».
Pierre Blanchard remarque que « ce score de 44% […] traduit une souffrance dont il est important de rechercher les causes ».
Le Figaro rappelle en outre que « dans d’autres études, le «burn out» a été corrélé à une augmentation du risque suicidaire et à une altération des relations avec les patients (moindre empathie, risque accru d’erreurs médicales) ».
Le journal relève que « chez ces jeunes cancérologues, 5 principaux facteurs de stress ont été recensés, à commencer par la «forte charge émotionnelle» d’un métier où l’on est souvent confronté à la mort. Il y a aussi la lourde charge de travail, les questionnements liés au statut d’interne ou plus existentiels, et enfin les demandes excessives de la part des patients ou de leur famille ».
Le Figaro ajoute que « le syndrome d’épuisement professionnel était plus fréquent chez les internes qui ne se sentaient pas assez reconnus ou récompensés pour leur travail ».
Le quotidien, qui note que « les cancérologues plus expérimentés ne sont pas épargnés par ces difficultés », relève qu’« à la suite de cette enquête nationale, des systèmes de tutorat par des pairs plus expérimentés sont en train de s’organiser en France, de même que la possibilité de participer à des groupes de parole spécialisés ».



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