02 11 10

« Psychiatrie : à la rencontre des malades livrés à la rue »
Le Figaro 
Le Figaro remarque qu’
« entre 30 et 40% des sans-abri souffrent de schizophrénie ou de graves troubles psychiques. À Marseille, une équipe de santé mentale leur propose d’abord un «chez-soi» ».
Le journal publie ainsi un reportage dans la cité phocéenne, et rend compte des travaux de l’équipe mobile psychiatrie-précarité (EMPP), coordonnée par le Dr Vincent Girard.
Le Figaro se penche sur le cas de Manuel S., 70 ans,
« atteint d’un Parkinson et… d’une schizophrénie. Pendant des années, cet ancien maçon d’origine portugaise a trouvé refuge dans un local commercial désaffecté […] Aujourd’hui, Monsieur S. n’habite plus là. Moyennant un loyer (très) modéré, il occupe un petit studio au Marabout, un immeuble thérapeutique ouvert en février 2007, sous l’impulsion de l’EMPP ». 
Le psychiatre déclare que « ces malades difficiles à atteindre […] ont d’abord besoin d’accéder à un logement pérenne. La politique de santé suivie jusqu’ici en France, qui consiste à les hospitaliser systématiquement en psychiatrie à 600 € par jour, ou en réanimation, quand leur état physique est désespéré, est le symptôme d’un triple échec médical, social et économique. Car ces personnes sont capables, malgré leurs maladies sévères, de se rétablir, d’accéder à une autonomie et à une citoyenneté pleine et entière ».
Le Figaro indique qu’à la suite d’un rapport du Dr Girard, Roselyne Bachelot, « a décidé de lancer une expérimentation nationale «Chez soi d’abord», qui va débuter en 2011 à Lille, Marseille et Toulouse et, en 2012, à Paris. À terme, chaque ville sera dotée de 100 logements intégrés dans le tissu urbain avec un suivi médico-social ».
Le quotidien note par ailleurs que « l’an dernier, l’EMPP a dû procéder à 29 hospitalisations sous contrainte. Vincent Girard assume : «Certains nous reprochent de faire du contrôle social, mais c’est nécessaire ! Les gens crèvent d’en manquer» ».


« L’alcool plus nocif que l’héroïne »
Le Figaro 
Le Figaro indique que
« l’alcool est plus nocif que certaines drogues illégales comme l’héroïne ou le crack, si l’on tient compte de ses effets autant sur les individus que sur l’ensemble de la société », selon une étude qui vient de paraître dans le Lancet.
Le journal explique que cette étude de la Commission scientifique indépendante sur les drogues
« estime que « les systèmes actuels de classification des drogues gardent peu de relation avec leur réelle nocivité » ».
« Ses auteurs expriment leur « accord avec les conclusions d’études d’expert précédentes selon lesquelles prendre fermement l’alcool pour cible… constitue une politique de santé valable et nécessaire » »,
continue le quotidien.
Le Figaro note que
« les experts ont élaboré leur propre système pour évaluer les substances et étudier la nocivité des drogues sur le corps humain mais également d’autres facteurs comme le coût de leur usage pour le système de santé ou le système carcéral ».
Le journal retient ainsi que « l’héroïne, le crack et la méthamphétamine sont les plus mortels, mais si l’on tient compte des effets pour la société, l’alcool est le plus dangereux, suivi de l’héroïne et du crack. Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l’alcool est évalué à 72, l’héroïne à 55 et le crack à 54 ».


04 11 10

« Une étude américaine a identifié les 12 zones du cerveau qui donnent le top au coup de foudre »
Libération 
Libération note que
« c’est désormais scientifiquement prouvé : l’amour vient de la tête et non de la cage thoracique ».
Le journal indique que « selon une étude menée par Stephanie Ortigue, de l’université de Syracuse (Etats-Unis), publiée dans The Journal of Sexual Medicine, lorsqu’une personne tombe amoureuse, ce n’est pas son cœur qui est à l’ouvrage, mais des parties spécifiques de son cerveau […] qui travaillent de conserve pour libérer en vrac dopamine, ocytocine et adrénaline ».
« Le cocktail est tellement détonnant qu’un nouvel amour provoquerait une sensation comparable à la prise de cocaïne »,
poursuit le quotidien.
Libération ajoute que selon la chercheuse,
« les sentiments affectent certaines fonctions intellectuelles. Et pas des moindres puisque les représentations mentales et l’image que l’on a de l’autre sont touchées. […] Autrement dit, la preuve scientifique que l’on peut vraiment perdre la tête pour quelqu’un ».
Le journal indique que « les résultats d’une telle étude pourraient avoir une portée considérable pour la recherche en neurosciences. En identifiant les parties du cerveau responsables de l’amour, les médecins et autres psys pourraient mieux comprendre la douleur des cœurs brisés et – qui sait ? – guérir les chagrins d’amour ».


05 11 10

« Hyperactivité : faut-il prescrire des psychotropes ? »
Le Figaro 
C’est ce que se demande Le Figaro. Le journal observe en effet que
« la prescription aux enfants de ces molécules, dont les effets secondaires sont encore mal connus, progresse en France. La communauté médicale est divisée ».
« Si les jeunes médecins n’hésitant pas à prescrire [du méthylfénidate], certains de leurs ainés y sont opposés »,
note le quotidien.
Le Figaro livre les propos de praticiens, dont le Dr Marie-José Durieux-Thuin, pédopsychiatre et psychanalyste à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, qui note que
« la pression sociale somme les parents de trouver une solution quand leur enfant est trop agité. On les met en accusation et ils se sentent harcelés par le symptôme de leur enfant ».
Le quotidien ajoute que « le vrai problème, résume le Dr Durieux, c’est que «quasiment toute l’information sur les médicaments nous vient des laboratoires, puisque ce sont les seuls à payer pour la recherche. Les traitements sont testés dans des CHU et le lien qui unit les professeurs de médecine à l’industrie pharmaceutique est très fort» ».


16 11 10

De l’inégalité du stress au travail
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« les femmes ayant un travail stressant ont 40% de risques en plus d’avoir une attaque cardiaque, cérébrale ou d’être opérées pour ouvrir une artère obstruée, comparativement à celles dont l’activité est plus satisfaisante ».
Le journal relate ainsi en bref une étude qui vient d’être présentée au congrès de l’American Heart Association, à Chicago (Etats-Unis).


17 11 10
« Les souvenirs douloureux de la maison des morts »
Le Figaro 
Le Figaro brosse le portrait de Dominique Lecomte, qui dirige l’Institut médico-légal de Paris depuis 1988 et qui
« partage son quotidien avec les morts ». Le quotidien rappelle que « l’IML est le lieu de passage obligé de bien des corps. Toutes les morts violentes – 3.000 chaque année environ dans Paris et autour de la capitale – qu’elles soient criminelles, accidentelles ou suspectes, intéressent l’institut ».
Le journal note qu’« en plus de 20 ans, Dominique Lecomte […] a réalisé 19.575 examens médicaux légaux », et indique que la praticienne vient de sortir un livre, « Dans La Maison du mort » (éditions Fayard).
Le Figaro souligne que Dominique Lecomte y
« aborde la partie immergée de ses fonctions : accueillir les familles confrontées à la fin tragique d’un proche et qui viennent se recueillir auprès des corps ».
La responsable écrit ainsi : « Je suis le médecin des morts mais j’ajoute toujours que je suis aussi le médecin des vivants confrontés à la mort. […] Cris et pleurs envahissent chaque jour le bâtiment ».
Le Figaro relève que « Dominique Lecomte, qui a fait appel à une psychologue pour l’aider à accompagner la douleur, constate que ces moments difficiles sont de plus en plus mal vécus. Parce que «dans nos sociétés occidentales, on a fini par rejeter la mort» ».


« L’eau riche en manganèse altère le QI des enfants »
Science et Vie, numéro 1118 
Science et Vie relaie le
« constat inquiétant dressé par une étude menée au Québec auprès de 362 enfants buvant de l’eau du robinet ».
Le magazine note ainsi que « la consommation d’eau riche en manganèse, un métal présent dans certains sols, pourrait altérer les capacités intellectuelles des enfants ».
Le mensuel cite Maryse Bouchard (université du Québec, Montréal), qui explique que « la présence de manganèse dans l’eau potable a été associée à une diminution très significative du QI des enfants, et cela à des concentrations de manganèse inférieures à 300 μg/litre, considérées par l’OMS comme sans risque pour la santé ».
Science et Vie rappelle qu’« en France et en Europe, la limite autorisée est toutefois plus basse : au maximum 50 μg/l. Les taux les plus élevés se rencontrent notamment en Bretagne ».
Le magazine précise que « l’action du manganèse dans le cerveau n’est pas clairement caractérisée, mais les scientifiques savent que ce métal s’accumule dans le tissu cérébral, où il altère le fonctionnement de certains neurotransmetteurs ».


19 11 10

« Facebook peut donner de l’asthme »
Le Parisien 
Le Parisien indique en bref que
« Facebook et ses célèbres bandes d’«amis» peuvent provoquer des crises d’asthme engendrées par le stress de la connexion chez des sujets fragilisés ».
Le journal relate ainsi une étude italienne parue dans le Lancet, dont les auteurs « décrivent un jeune homme de 18 ans soudainement sujet à des crises d’asthme pendant l’été. Sa mère l’interroge et découvre qu’il déprime après avoir rompu avec sa petite amie qui l’a radié de sa liste d’«amis» ».
« Prenant un nouveau surnom, le jeune homme réussit à redevenir son «ami» sur Facebook. […] Intrigués, les médecins constatent alors qu’il fait une nouvelle crise à chaque connexion »,
note Le Parisien.
Le journal observe que
« suivant les conseils d’un psychologue, le jeune homme a décidé de ne plus aller sur Facebook et son asthme a disparu ».


24 11 10

« Des remèdes contre l’excès de jeux vidéo »
Le Figaro, La Tribune 
Le Figaro rend compte des conclusions d’un séminaire organisé par le Centre d’analyse stratégique sur
« les pratiques et les contenus des jeux vidéo en France », qui sont : « Informer, prévenir et parfois soigner les cas d’«addictions comportementales» ».
Le quotidien indique qu’« il manque en France un état des lieux précis de la «dépendance». […] Un groupe de travail a été décidé pour lancer un bilan qui pourrait être placé sous la tutelle de la Mildt avec le concours de l’InVS et de l’Inserm ».
Le Figaro ajoute que
« la création d’un site Internet d’informations aux parents pour tous les jeux est suggérée ».
Le journal en profite pour noter que « même si la notion de dépendance fait débat parmi les experts, des consultations destinées à se désaccoutumer ont été ouvertes ces dernières années ».
La Tribune relève aussi que « la France se penche sur l’addiction aux jeux », indiquant que « le Centre d’analyse stratégique, qui dépend du Premier ministre, propose de mieux réguler les jeux vidéo », avec notamment une « action auprès des distributeurs, à l’image des Etats-Unis où 6 grandes enseignes se sont engagées à identifier clairement les rayons des jeux destinés aux plus de 18 ans, et à former leurs employés à sensibiliser les consommateurs ».


29 11 10

« L’hospitalisation psychiatrique sous contrainte devra être contrôlée par un juge »
La Croix, L’Humanité, Les Echos 
La Croix remarque que
« les règles de l’hospitalisation sous contrainte pour des troubles mentaux vont devoir évoluer ». 
Le journal explique qu’« à partir du 1er août prochain, une hospitalisation, faite à la demande d’un tiers, ne pourra être prolongée au-delà de 15 jours sans le feu vert d’un juge. Tel est le sens d’une décision rendue vendredi par le Conseil constitutionnel, qui a déclaré partiellement inconstitutionnel un article (L 337) du code de la santé publique ».
La Croix note que « c’est le maintien des soins sans consentement, décidé par le seul médecin, qui pose problème au Conseil constitutionnel ».
Les Echos relève également que « l’hospitalisation d’office [est] en partie inconstitutionnelle. […] Mais la Constitution n’impose pas que le juge soit saisi préalablement à toute mesure de privation de liberté et la décision reconnaît conformes à la Constitution les conditions de mise en oeuvre de l’hospitalisation à la demande d’un tiers », précise le journal.


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