03 01 11
« Dépression de saison : la luminothérapie aussi efficace que les antidépresseurs »
Libération
Libération se penche sur « le blues de l’hiver », « appelé dépression de saison par les professionnels » et qui toucherait « 20 % de la population » chaque année, entre début novembre et mars. « Une pathologie (…) mal identifiée par les médecins, parce que la médecine du sommeil ne fait pas partie du cursus », selon le docteur Claude Gronfier, chargé de recherches du département chronobiologie de l’Inserm, interviewé par la journaliste Emmanuèle Peyret.
Principaux symptômes : « un ralentissement physique, comme si les gens hibernaient », « une forte consommation de sucres et une hypersomnie ». En cause, «la diminution de l’intensité lumineuse, de la longueur du jour et le lever du soleil plus tardif », le spécialiste note également « un pic observé au moment du changement d’heure »… Pour expliquer ce trouble « davantage physique que psychologique », le spécialiste évoque « des prédispositions génétiques» et s’appuie aussi sur une étude américaine de 2010 observant « une altération d’un photorécepteur de la rétine, la cellule transmettant la lumière jusqu’à l’horloge biologique ».
Le docteur Gronfier préconise la photothérapie, appelée aussi luminothérapie comme « traitement de choix » qui « doit être le traitement de première intention des cliniciens : peu coûteux, efficace en une semaine, et virtuellement sans effets secondaires ». « Les recommandations sont de trente minutes par jour, à heures fixes (…), tôt le matin, et pendant 3 à 5 semaines, voire plus ». Le docteur Gronfier souligne que « l’efficacité est la même que celle des meilleurs antidépresseurs : de 50 à 85 % selon les études » et il recommande que la « lampe (de luminothérapie) ait une grande surface d’exposition », avec « une intensité lumineuse qui doit s’approcher de 10 000 lux ». Disponibles à l’achat pour environ 120 à 250 euros, les lampes peuvent aussi « être louées dans certaines pharmacies ou centres du sommeil ».
La journaliste précise qu’« en Suisse, elles sont remboursées par la sécurité sociale ». Le docteur Gronfier souligne que les contre-indications existent : « prise de médicaments photo-sensibilisants, certaines pathologies oculaires (…) ( DMLA, glaucome) » et rappelle qu’« une consultation chez son médecin est toujours recommandée avant de débuter ».
«La Nintendo 3D déconseillée aux moins de 6 ans »
Libération, Le Figaro
Dans un communiqué, Nintendo déconseille sa console 3D (sortie prévue en mars en Europe) aux enfants âgés de six ans et moins car « la vue d’images 3D pendant une longue durée pourrait affecter négativement le développement de leurs yeux». Sur son site, l’entreprise va encore plus loin et « met en garde les parents contre toutes les images 3D, télévision et cinéma compris ». Parmi les risques possibles, le Figaro précise qu’ « une étude d’un laboratoire scientifique du département de défense australien » « décrit plusieurs symptômes : nausées, transpiration, maux de tête, douleurs à l’estomac, vertige, difficulté à se concentrer ». «Vision floue, profondeur de champ réduite, fatigue oculaire ou vue double» mais également un « risque de strabisme pour les enfants » sont aussi évoqués. Marc Cottard, ophtalmologiste dans le Var, interrogé par Le Figaro estime cependant qu’« il n’y a pas de réel risque » hormis « si on regarde un écran 3D pendant longtemps », on risque « une fatigue oculaire ou des maux de têtes » et ce, « qu’on soit enfant ou adulte» Il ajoute : « la 3D n’est pas plus dangereuse que la 2D. C’est le temps d’exposition devant un écran qui compte : «Les enfants (…) passent souvent trop d’heures devant un écran. Que ce soit de la 2D ou de la 3D, ils pourront avoir une asthénopie de fixation ».
04 01 11
« Quel deuil pour les mort-nés ? »
Libération
C’est ce que se demande Libération, qui observe sur une double page que « parce que le deuil périnatal est tabou, une association [Petite Emilie] aide les parents de bébés mort-nés ou ayant dû subir une interruption médicale de grossesse tardive ».
Le journal note ainsi que « depuis 1 an, une cérémonie a été mise en place par les services de la Ville de Paris », Libération rappelant que « l’inhumation dans les jours suivant le décès n’est une obligation que pour les bébés qui sont nés puis décédés, pas pour ceux qui sont nés morts. Quand c’est l’hôpital qui prend en charge la crémation, les parents repartent après accouchement les bras vides, puisque le corps est confié au service qui doit s’en occuper ».
« La santé mentale cherche sa place dans l’aide d’urgence »
La Croix
C’est ce que constate La Croix dans son cahier « sciences et éthique ». Le journal observe qu’« en Haïti, les programmes psychologiques se sont multipliés après le séisme du 12 janvier 2010. Sous le label psy se cachent cependant des actions très diverses auprès des sinistrés ».
La Croix ajoute que « les psychologues étrangers ont dû s’adapter au contexte culturel local. Il a fallu apprendre à travailler avec un interprète. Puis vaincre les préjugés. La plupart des patients, en majorité des femmes et des enfants, ignorent en effet le rôle du «psy». Ils arrivent pour des symptômes qu’ils expriment ainsi : «J’ai chaud à la tête» ou «j’ai le vide dans la tête» ».
« Pour autant, la place des «psys» demeure un objet de débats à l’intérieur des ONG médicales françaises. Certains praticiens doutent de leur utilité quand ils doivent soigner en urgence des centaines de blessés. D’autres s’interrogent sur la capacité des psychologues à travailler en équipe », continue le quotidien.
La Croix constate en outre qu’« en France, les «psys de l’urgence» veillent à ne pas être instrumentalisés. […] Les cellules médico-psychologiques d’urgence ont appris à résister à certaines sollicitations injustifiées et à la tentation de «mettre du psy partout» ».
Le journal cite notamment le Dr François Ducrocq, responsable de la Cellule d’urgence médico-psychologique du Nord au Samu 59, qui « insiste sur la nécessité de réserver l’envoi de la cellule à des situations d’exception » : « De plus en plus, nous sommes amenés à intervenir pour des catastrophes “microsociales”, par exemple un suicide dans une entreprise. […] Il n’est pas question qu’on nous instrumentalise dans un but de déculpabilisation sociale ou médiatique ».
06 01 11
« Les secrets des psys pour aller mieux »
Le Nouvel Observateur, numéro 2409
C’est ce que titre Le Nouvel Observateur sur sa Une.
Le magazine note que « les psys aussi connaissent le spleen. Et ils le confient dans «Secrets de psys. Ce qu’il faut savoir pour aller bien» (Odile Jacob), un livre-témoignage truffé de conseils pratiques, dirigé par Christophe André ». L’hebdomadaire livre les « bonnes feuilles » de cet ouvrage collectif réalisé par 20 spécialistes, « tous convaincus de l’efficacité des thérapies comportementales et cognitives ».
Le Nouvel Observateur remarque que « la démarche est inédite. Cette révélation de soi pratiquée par des docteurs de l’âme bouscule les clichés du psy «sphinx mutique» ou «savant omniscient» ».
Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), déclare ainsi : « Nous ne sommes pas des super-héros. Nous traversons tous les difficultés de l’existence et nous n’allons pas toujours beaucoup mieux que nos patients ».
07 01 11
« Le Champix, médicament de sevrage tabagique, accusé de provoquer des suicides »
Le Monde
Le Monde note que « plus de 1 200 plaintes ont été déposées aux Etats-Unis contre les effets secondaires du Chantix [Champix en France, molécule : varénicline], un médicament de sevrage tabagique de Pfizer accusé d’entraîner des états suicidaires, voire des passages à l’acte ».
Le journal explique que « la procédure a été confiée par l’organe judiciaire américain chargé de centraliser les dossiers comportant des plaintes multiples venant de différents Etats à une juge unique ».
« Si elle n’en est qu’à ses prémisses, elle pourrait se solder par un chèque très élevé du laboratoire américain, pour peu que la justice établisse des défaillances dans la conduite des essais cliniques préalables à la commercialisation du médicament », remarque le quotidien.
Le Monde indique que « Pfizer a estimé qu' »il n’existe pas de preuve scientifique que le Chantix ait provoqué les accidents neurologiques rapportés par les plaignants ». […] Si les plaignants obtiennent gain de cause en justice, il est possible que la FDA, qui a déjà exigé l’imposition d’avertissements stricts sur les boîtes de Chantix, décide à terme de retirer le médicament du marché ».
Le journal rappelle qu’« en France, la revue Prescrire constatait dès le début 2008 que les notifications d’effets indésirables s’accumulaient sur le médicament et relayait l’inquiétude de la Food and Drug Administration qui mettait en cause la varénicline « dans la survenue de pensées suicidaires et de comportements suicidaires occasionnels » ».
12 01 11
« Faut-il craindre le Champix ? »
Le Parisien
C’est ce que se demande Le Parisien, qui note à son tour, sur une page, qu’« aux Etats-Unis, les plaintes se multiplient contre ce médicament pour effets indésirables graves ».
Le journal relève que « parmi les 1 200 plaintes déjà déposées par des patients ou leurs familles, plus d’une centaine de suicides auraient été constatés ».
Le quotidien rappelle qu’« en France, le Champix est placé sous surveillance », puis cite Anne Castot, chef du service gestion des risques de l’Afssaps : « Nous avons à ce jour constaté une dizaine de suicides et une quarantaine de tentatives chez les utilisateurs. Mais tout sevrage tabagique entraîne des troubles des humeurs ou des passages dépressifs ».
Le Parisien publie un entretien avec Gilbert Lagrue, professeur émérite de la faculté de médecine de Paris-XII, qui déclare entre autres : « Je le prescris dans très peu de cas, essentiellement lorsque mes patients sont allergiques aux patchs. Il faut bien comprendre que le danger, c’est que les gens cherchent dans le Champix une «pilule magique» pour arrêter de fumer alors qu’il n’en existe pas ! ».
14 01 11
« D’où viennent les frissons de plaisir en écoutant de la musique ? »
Sciences et Avenir, janvier 2011
C’est ce que se demande Sciences et Avenir, qui se penche sur une étude de chercheurs de l’Université McGill de Montréal (Canada), qui « ont sélectionné une dizaine de volontaires âgés de 19 à 24 ans parmi les 217 ayant répondu à des annonces demandant des personnes ayant déjà éprouvé des « frissons », signes de plaisir extrême, en écoutant de la musique ».
Le mensuel note que selon ce travail paru dans Nature Neuroscience, « le plaisir intense ressenti en écoutant de la musique entraîne la sécrétion dans le cerveau de dopamine, un neurotransmetteur servant à valoriser ou récompenser des plaisirs plus concrets associés à la nourriture, la prise de drogue ou l’argent ».
Sciences et Avenir explique ainsi qu’« à l’aide de différents appareils d’imagerie (TEP, IRM fonctionnelle), l’équipe de Valorie Salimpoor et Robert Zatorre a mesuré la sécrétion de dopamine et l’activité du cerveau. Parallèlement, des capteurs renseignaient sur le rythme cardiaque et respiratoire des volontaires, leur température ou des signes de frissons de plaisir au niveau de la peau ».
Le magazine note que « les résultats montrent que la dopamine est secrétée à la fois en anticipation du plaisir lié à la musique écoutée et lors du « frisson » de plaisir lui-même, c’est-à-dire du pic émotionnel. Il s’agit de deux processus physiologiques distincts impliquant des zones différentes au cœur du cerveau ».
« Le niveau de sécrétion de dopamine variait avec l’intensité de l’émotion et du plaisir, par comparaison avec des mesures faites lors de l’écoute d’une musique « neutre », c’est-à-dire laissant les volontaires de marbre », poursuit le mensuel.
« Un reste à charge de 1 000 € par mois pour les malades d’Alzheimer »
La Croix
La Croix fait savoir que « selon une enquête de France Alzheimer auprès de 500 aidants, le reste à charge mensuel pour un malade est de 570 € à domicile et 2 300 € en établissement ».
Le journal cite Guy Le Rochais, administrateur de l’association, qui note que « depuis le lancement du plan Alzheimer en 2008, on n’arrête pas d’entendre que tout va mieux, que des moyens considérables ont été débloqués : des crédits ont certes été prévus pour la recherche, les accueils de jour, les consultations-mémoire… Mais au niveau financier, rien n’a été fait pour aider les malades et leurs proches ».
La Croix indique que selon cette enquête, « les principales dépenses liées à la maladie sont les auxiliaires de vie (469 € par mois), les accueils de jour ou hébergements temporaires (279 €), la participation à l’entretien de la maison (183 €) et les protections contre l’incontinence (102 €) ».
Guy Le Rochais déclare que « beaucoup de familles sont dans l’incapacité de faire face : dans certains endroits, on voit de plus en plus de gens retirer leur proche d’un établissement car ils ne peuvent plus payer ».
20 01 11
« La migraine est sans danger pour le cerveau »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde relève en effet que « migraines et autres maux de tête importants et à répétition n’augmentent pas le risque de déclin intellectuel, selon une étude publiée [hier] dans le British Medical Journal, menée par le neurologue Christophe Tzourio (Inserm-Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris) et basée sur 780 personnes suivies pendant 10 ans ».
Le quotidien explique que « l’étude visait à vérifier l’impact de la migraine sur les capacités cognitives de personnes de plus de 65 ans recrutées dans la population française, à Nantes. Plus de 800 d’entre elles ont subi des IRM cérébrales et ont, entre autres, dû passer des tests d’évaluation ».
« Les résultats montrent que 21% des personnes souffrent ou ont souffert de céphalées sévères au cours de leur vie, de migraines dans la majorité des cas. L’imagerie confirme que les sujets souffrant de céphalées sévères ont deux fois plus de risques d’avoir beaucoup de lésions des microvaisseaux cérébraux par rapport aux sujets sans maux de tête », note Le Monde.
Le journal retient qu’« en revanche, et c’est la conclusion la plus rassurante, leurs scores aux tests ne sont pas altérés. Ce constat est le même pour une forme rare de migraine, dite « avec aura » (2% de l’échantillon étudié), qui présente encore plus de lésions ».
22 01 11
« Escroquerie record à l’hôpital psychiatrique de Marseille »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir que « deux employées [de l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse, à Marseille,] ont réussi à détourner 700 000 € des caisses de l’hôpital, déjouant les contrôles de la direction et de la chambre régionale des comptes ».
Le journal indique que les deux fonctionnaires, régisseuses au sein de la direction des services économique et logistique de l’établissement public, « ont été interpellées le 11 janvier, avant d’être placées en garde à vue. [Elles] ont nié les faits. Présentées à un juge d’instruction, elles ont cependant été mises en examen pour «détournements de fonds publics», «recel de détournements de fonds publics», «faux et usage de faux en écriture» et «usurpation d’identité» ».
Le Parisien explique que « tout commence au mois de mars 2010 », lorsque la direction de l’hôpital « donne l’alerte après avoir décelé des anomalies dans l’utilisation de cartes de carburant, censées servir pour faire le plein des voitures du centre hospitalier ».
Une « source proche de l’enquête » précise que « les investigations ont permis d’établir que ces deux employées avaient pioché dans les caisses d’argent liquide mises à la disposition, par l’hôpital, pour les activités sociothérapeutiques des patients ».
De son côté, le directeur de l‘établissement, Gilles Moullec, note qu’« une [des mises en examen] était employée depuis 1970 au sein de l’hôpital. […] Il s’agit d’une escroquerie très, très bien organisée »
24 01 11
« Soigner la migraine, un sacré casse-tête »
Le Parisien
C’est ce que constate Le Parisien, qui note qu’« elle frappe souvent. Pourtant, la science est en partie démunie. La migraine fait tourner la tête de ses victimes et aussi celle des chercheurs ».
Le journal relève que « la migraine est la bête noire de 11 millions de Français » et livre « quelques pistes pour mieux connaître, donc mieux dompter, cet ennemi intime qui touche surtout les femmes ».
Le quotidien aborde « la bonne nouvelle que viennent de nous annoncer des chercheurs de l’Inserm, [qui] ont conclu que les migraines et autres maux de tête à répétition peuvent certes entrainer de petites lésions cérébrales visibles à l’IRM, mais n’abîment pas le cerveau et ne provoquent pas de déclin intellectuel ».
Le Parisien rappelle en outre que « c’est une maladie génétique », précise que « la vraie migraine est une maladie à part entière. Il n’y a pas de traitement curatif »,ou encore note que « les médicaments peuvent aggraver le problème ».
« Surtout si vous prenez des antidouleurs à base d’opioïdes. Ils risquent d’en déclencher encore plus », remarque le Dr Dominique Valade, chef du service d’urgences migraines à l’hôpital Lariboisière (Paris). Le spécialiste explique qu’« en cas de crise, les seuls médicaments à prendre sont les anti-inflammatoires ou les triptans. […] Après, il existe des traitements de fond qui sont contraignants et ne marchent qu’au bout de plusieurs mois ». Pour prescrire un tel traitement, « tout dépend du handicap, de l’éventuelle altération de la qualité de vie » du patient, poursuit le Dr Valade.
Le quotidien remarque cependant qu’« une nouvelle arme est annoncée pour 2012 : les gépans, des médicaments agissant sur les neurones, qui n’auraient pas les effets secondaires vasculaires des triptans ».
« Cocaïne : sortir de la dépendance »
Le Figaro
Le Figaro constate sur une page de son supplément « santé » que pour « sortir de la dépendance » à la cocaïne, « selon les experts, une prise en charge à long terme est nécessaire ».
Le journal rappelle que « si la consommation de ce psychostimulant reste loin derrière celle du cannabis, […] elle touche désormais toutes les catégories sociales. Plus d’un million de Français auraient expérimenté la cocaïne au moins une fois. Et 250 000 s’y adonneraient plus ou moins régulièrement ».
Le Figaro note qu’« à long terme, 20% des consommateurs deviennent dépendants, avec potentiellement une kyrielle de complications psychiques et somatiques : dépression, crises d’angoisse, paranoïa, infections, accidents cardio-vasculaires, troubles neurologiques, respiratoires… ».
« En Europe, l’addiction à la coke représente aujourd’hui un cinquième des prises en charge en addictologie », ajoute le quotidien, qui cite un rapport de 2010 de la HAS, qui précisait que « la demande de soins reste faible car les consommateurs de cocaïne ne se reconnaissent probablement pas dans l’image de toxicomanes que renvoie la fréquentation d’un centre spécialisé ».
Le journal interroge le Pr Marc Auriacombe, addictologue au CH Charles-Perrens et au CHU de Bordeaux, notant que pour celui-ci, « l’un des éléments les plus fondamentaux de la prise en charge est le travail de fond, éducatif et psychothérapique, sur la notion de «perte de contrôle» dont souffrent les toxicomanes. Et le Pr Auriacombe de citer en particulier le craving, besoin irrésistible de consommer de la drogue, qui est particulièrement important avec la cocaïne ».
Le spécialiste explique que « les patients sont déroutés par le craving, mais n’ont pas forcément une conscience explicite du craving. Il est donc très important de leur expliquer que ce qui leur arrive n’est pas de leur faute et que c’est bien connu ».
Le Figaro indique que « sur le plan médical, il n’existe pas de traitement de substitution spécifique à la cocaïne ». Le Dr Laurent Karila, praticien au centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), souligne que « le traitement de base, c’est une quadrithérapie en deux temps ».
Le journal évoque ainsi « une phase de sevrage courte (de 3 à 4 semaines), avec une prescription de N-acétylcystéine à forte dose, associée à quelques séances de psychothérapie de type entretien motivationnel. Une fois ce cap passé, vient la phase de prévention des rechutes. […] Avec ce protocole de quadrithérapie, l’équipe de Villejuif obtient un taux d’abstinence de 65% au bout d’un an ».
Le Figaro note toutefois que « pour le Pr Auriacombe, l’idéal est d’envisager la prise en charge sur une période beaucoup plus longue, 5 voire 10 ans », le psychiatre indiquant que « le recul est fondamental. Beaucoup d’échecs sont dus soit à un excès d’optimisme, […] soit au contraire à un abandon trop précoce »
26 01 11
« Le Sénat veut endiguer la progression du nombre de malades mentaux en prison »
Le Monde
C’est ce que relève Patrick Roger dans Le Monde, indiquant que selon une proposition de loi examinée aujourd’hui, « la peine serait réduite d’un tiers quand l’altération du discernement de l’accusé est reconnue, […] tout en renforçant l’obligation de soins pendant et après la détention ».
Le journaliste rappelle en effet que « près d’un détenu sur quatre, selon les estimations des pouvoirs publics, serait atteint de troubles mentaux. Pour environ 10% de la population carcérale, ces pathologies seraient d’une telle gravité que la peine n’a plus guère de sens. Une situation «choquante», estime le Sénat ».
Patrick Roger évoque ainsi une « situation paradoxale : alors que la maladie mentale, aux termes du code pénal, devrait être tenue comme facteur d’atténuation de la peine, elle est considérée dans les faits comme un indice de dangerosité supplémentaire entraîne une détention prolongée ».
Le journaliste ajoute que « la proposition de loi […] a été approuvée à l’unanimité par la commission des lois. Le gouvernement y reste cependant hostile ».
27 01 11
« Faire un bébé après la mort du père : les députés disent oui »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge : « Faut-il autoriser une veuve à se faire implanter les embryons congelés du vivant de son compagnon ? […] Lors de l’examen du projet de loi révisant les lois bioéthiques, les députés ont dit oui, contre toute attente ».
Le journal explique qu’« hier soir, l’Assemblée nationale a autorisé en commission le transfert d’un embryon après le décès du père, à la condition que celui-ci ait donné son consentement préalable ».
Le quotidien relève que « par la voix de Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, le gouvernement s’est aussitôt opposé à cette mesure, estimant qu’elle va conduire à «faire naître un orphelin» ».
« Cette proposition va en tout cas faire l’objet de discussions houleuses au Parlement avant d’être éventuellement votée », remarque Le Parisien.
31 01 11
« L’impensable suicide des enfants »
Le Monde
Martine Laronche revient dans Le Monde sur le suicide de trois enfants survenu ces derniers jours en France, évoquant des « drames inconcevables ».
La journaliste indique qu’« après ces trois drames, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, a confié une mission à Boris Cyrulnik », le neuropsychiatre déclarant que « 40% des enfants pensent à la mort à l’école, tellement ils sont anxieux et malheureux ».
Martine Laronche note que « le suicide d’enfants est une manifestation rare, voire exceptionnelle. Selon les derniers chiffres de l’Inserm, qui remontent à 2006, 522 jeunes de 15 à 24 ans s’étaient suicidés, et 30 de moins de 15 ans. Pour Marie Choquet, épidémiologiste, ces statistiques sont probablement sous-estimées ».
La journaliste souligne que « selon une enquête Inserm de 2003 menée par la chercheuse auprès de 2 000 enfants de 6è (11-12 ans), 2% d’entre eux déclaraient avoir fait une tentative de suicide et 6% avoir déjà eu des pensées suicidaires ».
Marie Choquet remarque qu’« on connaît bien maintenant les préoccupations des adolescents, mais trop peu celles des enfants. Il y a là un grand champ de recherches à explorer ».
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