03 02 11

« La télé accusée de nuire à notre santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre une double page à un
« livre choc » qui paraît aujourd’hui (« TV Lobotomie », de Michel Desmurget), qui « dresse un réquisitoire antitélé. Obésité infantile, violence, risques cardiaques… Des psys sont bien plus mesurés », note le journal.
Le quotidien indique que l’auteur de ce livre, neuropsychologue et directeur de recherches à l’Inserm,
« accuse la télévision de nuire gravement à notre santé, en surexposant nos enfants à des maux comme l’anorexie ou le tabagisme ».
Le journal passe en revue ce que l’auteur « reproche » au petit écran, étayé par des études, concernant l’anorexie, les difficultés d’apprentissage, la sexualité…
Le Parisien relève toutefois que
« comme l’explique le psychiatre Serge Tisseron, […] il y a une alternative à la cave ou à la décharge. La télé peut aussi être une fenêtre sur le monde, une source d’information et de plaisir, pour peu que nous appliquions certaines règles d’or pour «reprendre le contrôle sur l’écran» ».


04 02 11

« La prise en charge des troubles bipolaires en mutation »
Le Figaro
Le Figaro remarque que
« quelque chose est en train de profondément changer dans l’approche des troubles bipolaires. […] Cette maladie est de mieux en mieux connue, ce qui permet d’envisager un suivi et des traitements personnalisés, avec à la clé une meilleure qualité de vie ».
« Surtout, une organisation inédite en réseaux spécialisés, les centres experts, se met en place en France. Huit de ces plates-formes, qui fonctionnent sur le modèle des hôpitaux de jour, ont déjà été créées par la fondation FondaMental. Et elles viennent de recevoir un financement de 2,4 millions d’euros sur 5 ans du ministère de la Santé »,
indique le journal.
Le Figaro rappelle que «
jusqu’à présent, la prise en charge [de la psychose maniacodépressive] restait inadaptée au regard des progrès médicaux ». Le Pr Chantal Henry, responsable du réseau des centres experts FondaMental, note ainsi que « le retard au diagnostic est marqué, de l’ordre de 10 ans ».
« La psychiatre relève aussi «une faible adéquation entre les recommandations internationales et les traitements reçus par les malades» et «une mauvaise coordination entre les acteurs de soin». Les centres experts, hébergés dans des services hospitaliers, devraient répondre point par point à ces carences »,
poursuit le journal.
Le quotidien ajoute que
« les 8 centres déjà ouverts (Créteil, Paris, Versailles, Bordeaux, Nancy, Montpellier, Grenoble et Marseille) ne sont qu’une première étape », le Pr Marion Leboyer, directrice de FondaMental, précisant : « Nous sommes en discussion avec les agences régionales de santé pour envisager un centre expert par région ».


10 02 11

« Les tensions familiales nuisent gravement à la santé »
Les Echos
Les Echos fait savoir que
« les exigences de la proche famille et les tensions qui surgissent entre ses membres peuvent accroître le risque d’angine de poitrine – ou angor -, qui se traduit par une douleur cardiaque et une sensation d’oppression ».
Le journal explique que « c’est la conclusion d’une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health par des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark), qui ont suivi pendant 6 ans une cohorte de plus de 4.500 hommes et femmes d’âge moyen ».
Les Echos précise que « quand le conjoint est la cause des soucis, le risque est multiplié par 3, alors qu’il est seulement doublé quand il s’agit des enfants ».
Le quotidien rappelle que « l’apparition de l’angine de poitrine chez les personnes encore jeunes accroît le risque ultérieur de souffrir de maladies cardiaques ischémiques (infarctus, AVC) tout autant que l’augmentation de la tension ou du taux de cholestérol ».


14 02 11

« Regarder là où ça fait mal réduit la souffrance »
Le Parisien
Le Parisien remarque en bref :
« Regarder là où ça fait mal réduit la souffrance, preuve que l’organisme peut réduire partiellement la douleur ».
Le journal note que « cette conclusion, qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour de futurs traitements analgésiques, est issu d’une étude britannique publiée dans Psychological Science ».
Le Parisien explique que « les chercheurs londoniens ont étudié la réaction de patients volontaires à qui ils avaient infligé une brûlure à la main : ceux auxquels ils montraient ensuite l’image de leur blessure éprouvaient moins de souffrance ».

« Le curcuma protège le cerveau »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge :
« Les épices sont-elles les médicaments de demain ? ». Le journal relève en effet que « selon des études menées par des chercheurs américains de l’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles, une nouvelle substance, dérivée du curcuma, protège les cellules du cerveau et aide à les régénérer après un accident vasculaire cérébral ».
Le quotidien rappelle que le curcuma, « réputé pour ses vertus antioxydantes, fait depuis longtemps l’objet de recherches pour traiter les blessures et des maladies du cerveau ».


15 02 11

« Un nouveau mécanisme dans la formation du cerveau »
Sciences et Avenir, février 2011
Sciences et Avenir fait savoir qu’
« une étude de l’Institut Scripps Research (Etats-Unis) a dévoilé un mécanisme qui contrôle la formation du cerveau. Les résultats ont des implications pour la compréhension de nombreuses maladies comme certaines formes de retard mental, l’épilepsie, la schizophrénie ou l’autisme », remarque le magazine.
Sciences et Avenir explique que cette étude, publiée dans
Neuron, « se focalise sur une protéine appelée reelin, qui serait un acteur clé de la migration des cellules nerveuses vers le néocortex, la partie du cerveau régulant les fonctions supérieures comme le langage ou les perceptions sensorielles. Les chercheurs ont découvert que reelin affecte ce processus de migration indépendamment des cellules gliales, souvent impliquées dans l’orientation des mouvements neuronaux ».
Le magazine ajoute que « bien que le mécanisme par lequel reelin influe sur la migration n’est pas totalement compris, les chercheurs ont pu montrer que reelin contrôle les cadhérines de petites molécules qui servent de colle aux cellules lorsqu’elles se déplacent ».
Ulrich Mueller, auteur principal de l’étude, précise : « Nous savons déjà que certaines cadhérines sont impliquées dans les troubles autistiques ».
Sciences et Avenir souligne que « des études complémentaires devraient permettre de trouver d’autres molécules cibles de reelin et d’identifier des mutations dans les gènes codant pour celles-ci ».


23 02 11

« Un deuxième plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer annoncé »
La Croix, Les Echos, Le Figaro
La Croix note en effet que
« Nicolas Sarkozy a confirmé hier à Bordeaux que le plan de lutte du gouvernement face à la maladie d’Alzheimer 2008-2012 serait suivi d’un second ». Le journal cite le président de la République, qui a déclaré que ce combat doit « s’inscrire dans l’avenir jusqu’à ce que l’on trouve un médicament ».
Le quotidien rappelle que le plan actuel « totalise 44 mesures concrètes, financées par un budget de 1,6 milliard d’euros pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge de cette maladie incurable et très invalidante, qui touche plus de 800 000 personnes en France ».
Le Figaro relève également que « Sarkozy réaffirme son engagement. La lutte contre ce fléau sanitaire et social «doit s’inscrire dans la durée», a déclaré le chef de l’État ».
Le journal observe en outre que « les chercheurs sont soulagés. Le plan Alzheimer […] commence à donner des résultats. […] Les équipes de recherche ont été étoffées, des jeunes formés ».
« Un premier appel à projet sur le plan européen, lancé au cours de cette année, permettra à toutes ces équipes de travailler sur du plus long terme, au-delà de 2012 »,
poursuit le quotidien.
Le Figaro souligne qu’
« un pôle pluridisciplinaire original a fait part de ses premiers résultats. Il y a 10 ans, le risque de développer la maladie était 30% plus élevé chez les femmes. Cet écart a aujourd’hui disparu. L’explication est simple : les capacités de résistance à Alzheimer sont relatives au niveau d’études, à la profession ou à des loisirs stimulants. Aujourd’hui, les femmes ont rattrapé les hommes sur ce plan ».
Le journal ajoute que « Nicolas Sarkozy a souligné la réussite de l’expérimentation de nouvelles structures de prise en charge des malades, les MAIA – Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer. Ces structures offrent une porte d’entrée unique dans le dispositif de prise en charge, avec notamment des accompagnants personnalisés et un soutien logistique ».
« Actuellement, 15 sont labellisées. Le président de la République a souhaité la généralisation de ces MAIA, avec la création de 40 structures d’ici à la fin de l’année »
, fait savoir le quotidien.
Les Echos retient de son côté que
« les associations saluent des progrès mais pointent les retards ».
Le quotidien note ainsi que « l’exécutif a mis l’accent hier sur quelques avancées. Le diagnostic de la maladie «est désormais accessible partout dans des délais raisonnables», se félicite l’Elysée. Et les nouvelles structures de coordination seront «généralisées en 2011» ».
Le journal remarque toutefois que « le bilan est beaucoup plus flou pour les places en établissement, car les projets mettent du temps à se concrétiser. On dénombre 145 pôles d’activité et de soins adaptés aux malades d’Alzheimer au sein des maisons de retraite. On est encore loin de l’objectif de 1.800. Et 42 unités spéciales ont été ouvertes au sein des hôpitaux – le plan en prévoit 120 fin 2012 ».


24 02 11

« Utiliser un téléphone portable «active» le cerveau »
Le Figaro
Anne Jouan se penche dans Le Figaro sur des travaux de médecins de l’Institut national de l’addiction aux drogues de Bethesda (Etats-Unis), publiés dans le
Journal of the American Medical Association.
La journaliste explique que « ces chercheurs ont étudié et enregistré les réactions cérébrales de 47 patients à qui ils ont placé sur l’oreille un téléphone portable pendant 50 minutes. Les cobayes ne devaient pas parler et aucun son ne sortait de l’appareil qui a été placé tour à tour sur leur oreille droite et gauche. […] Le but étant de mesurer le métabolisme du glucose dans le cerveau, un important marqueur de l’activité cérébrale ».
Anne Jouan retient que « le simple fait de coller un téléphone portable à l’oreille augmente significativement l’activité du cerveau. Plus précisément, les ondes électromagnétiques ont un impact sur le métabolisme d’une région du cerveau [au niveau de l’oreille] sans qu’il soit pour autant possible de conclure à un danger réel sur la santé de l’utilisateur ».
La journaliste ajoute que ces « conclusions sont intéressantes car [les chercheurs] ont découvert que ce métabolisme [du glucose] ne variait pas sur l’ensemble du cerveau mais uniquement sur la zone située à proximité du téléphone portable, à savoir le cortex orbitofrontal et le pôle temporal. À cet endroit précis, le métabolisme du glucose était environ 7% plus élevé comparé à la période durant laquelle le téléphone était éteint ».
Anne Jouan précise que « cette stimulation cérébrale ne permet pas de conclure à un risque sanitaire ».
Le Dr Michel Desmurget, neurophysiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, remarque que « cette étude permet de voir que les ondes des téléphones portables ont bien des effets sur le métabolisme du glucose. Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, ceci peut s’expliquer par une augmentation de l’excitabilité des neurones ».


25 02 11

« Le syndrome d’enfermement n’interdit pas le bonheur »
La Croix
Pierre Bienvault remarque en effet dans La Croix que
« dans une étude menée par l’université de Liège (Belgique), des patients atteints d’un locked-in-syndrome indiquent être heureux en dépit de ce handicap. Pour les chercheurs, ce constat doit être pris en compte dans le débat sur la fin de vie », remarque le journaliste.
Pierre Bienvault explique que
« ce travail, publié en ligne par le « BMJ Open », a été conduit par le professeur de neurologie Steven Laureys (université de Liège) en lien avec le CHU de Nîmes et l’association française Alis. L’objectif était de mesurer la qualité de vie des personnes atteintes de locked-in-syndrome ».
« Au total, 91 personnes ont participé à l’étude avec le concours de personnel soignant mais, à l’arrivée, seulement 65 questionnaires ont pu être exploités. Parmi les participants, 47 ont indiqué être heureux et 18 malheureux »,
poursuit le journaliste. Steven Laureys note que « cette étude montre d’abord qu’en dépit d’un handicap très lourd, il est possible de vivre avec cette pathologie ».
Pierre Bienvault précise que « le médecin souligne la nécessité de comprendre le désarroi exprimé par ces 18 patients qui ont notamment indiqué souffrir d’anxiété, de leur mauvaise mobilité et d’un accès trop restreint à des activités de loisirs ».
Le Pr Laureys remarque ainsi que « c’est un message que la médecine mais aussi la société tout entière doivent entendre, notamment en facilitant l’accès à des services de rééducation qui, en France, est loin d’être optimal ».
Pierre Bienvault relève en outre que « sur 59 patients ayant répondu à cette question, quatre ont indiqué vouloir «une euthanasie maintenant». Pour le neurologue, il est impossible de «rester sourd face à la souffrance profonde» exprimée à travers cette demande. «Mais on constate qu’il existe des phases différentes dans la maladie avec une sorte d’adaptation au fil du temps» ».
Le Pr Laureys ajoute que « contrairement à ce que certains peuvent penser, la vie avec cette pathologie vaut bien la peine d’être vécue ».



28 02 11


« Psychiatrie : pétition contre une loi confuse et sécuritaire »
Libération
Eric Favereau se penche dans Libération sur le
« nouvel appel du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire ». Le journaliste explique que « 10 000 signataires dénoncent un projet, discuté à l’Assemblée le 15 mars, qui passe à côté de la complexité de la maladie mentale ».
Eric Favereau cite ainsi le Dr Hervé Bokobza, un des porte-parole du collectif, qui déclare que « cette loi sur les soins psychiatriques est une catastrophe. Cette façon de parler de la folie est honteuse. La psychiatrie a besoin de soins, de se montrer hospitalière, et non pas d’endosser les habits du carcéral et du tout médicament, comme le sous-tend ce texte de loi ».
Le journaliste rappelle que ce projet a été initié « à la suite d’un fait divers dramatique », puis note que « le résultat final est confus, sans grande cohérence. Pêle-mêle, on va pouvoir désormais «soigner» sans le consentement du patient, même quand celui-ci n’est pas hospitalisé, en ambulatoire. Est créée de toutes pièces une nouvelle typologie de placement contraignant : «le péril imminent», sans pour autant le définir ».
« Est instituée une sorte de «garde à vue sanitaire» de 72 heures, quand le malade est hospitalisé sans son accord. Parfois, c’est le directeur de l’hôpital qui sera le responsable ; d’autres fois, un collège d’experts, voire le préfet. Et, en écho au drame de Grenoble, les sorties d’essai sont toutes supprimées »,
continue Eric Favereau.
Le journaliste ajoute que ce texte
« ne va, d’aucune façon, répondre aux défis actuels. Car aujourd’hui, la psychiatrie publique est profondément fragilisée. Dans les hôpitaux, les postes vacants se comptent par centaines. Plus de 10 000 lits ont été fermés. […] Toute la chaîne de prise en charge se fissure, avec des malades souvent abandonnés à eux-mêmes, des familles qui se noient dans leur malheur ».


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