01 04 11

« L’hyperactivité chez les enfants pourrait être due à certains colorants alimentaires »
Le Parisien 
C’est ce qu’indique brièvement Le Parisien en ce 1er avril. Le journal explique que «
c’est l’hypothèse que va examiner l’agence américaine de l’alimentation et des médicaments, saisie par un comité d’experts ».
« Selon l’un de ces derniers, «plusieurs de ces colorants n’ont aucune valeur nutritionnelle, leur raison d’être étant seulement cosmétique» »,
relève le quotidien.

07 04 11

« Les promesses des thérapies virtuelles »
Les Echos 
Les Echos constate en effet qu’
« après les jeux vidéo ou la formation, la réalité virtuelle est en train d’investir un autre domaine : la santé ».
Le journal explique que « les travaux les plus poussés portent sur le traitement des phobies. […] Les patients, équipés d’un visiocasque, déambulent dans des univers virtuels pour revivre une situation traumatisante, de manière graduelle. Les arachnophobes sont, par exemple, exposés à des araignées de plus en plus grosses ».
« Si l’image perçue par le cerveau est virtuelle, l’angoisse ressentie, elle, est bien réelle. Dans tous les cas, le but est de prendre conscience que l’anxiété peut être contrôlée, premier pas vers une désensibilisation »,
poursuit le quotidien.
Les Echos relève que
« de telles séances sont aujourd’hui réalisées à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, au sein du service psychiatrique du Pr Roland Jouvent ». Ce dernier déclare : « Ces thérapies sont au moins aussi efficaces que l’exposition in vivo, mais elles présentent aussi plusieurs avantages. Elles permettent une plus grande immersion du patient en toute sécurité, dans des séances contrôlées. Elles sont aussi plus pratiques, puisqu’il suffit de quelques minutes pour simuler un vol en avion ou une sensation de vertige en haut de la tour Eiffel ».
Le journal ajoute qu’« au-delà des troubles psychologiques, ces univers conçus de toutes pièces intéressent aussi la rééducation cognitive, pour traiter les victimes de lésions cérébrales. A la suite d’accidents vasculaires cérébraux ou de traumatismes crâniens, ces patients ne savent souvent plus s’organiser, ni dans le temps, ni dans l’espace. Ils sont alors incapables de réaliser de simples opérations comme préparer un repas ou faire leurs courses ».
« En leur permettant de rejouer ces scènes quotidiennes, les techniques de réalité virtuelle sont utiles aux thérapeutes pour affiner leur diagnostic »,
observe Les Echos.

12 04 11

« Santé au travail : l’Insee fixe 6 types de risques psychosociaux à évaluer »
Les Echos, La Croix, L’Humanité 
Les Echos fait savoir que
« dans un rapport remis hier au ministre du Travail, Xavier Bertrand, afin d’améliorer le suivi national de la santé au travail, l’Insee définit 6 risques psychosociaux à mesurer : l’intensité et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le degré d’autonomie, les rapports sociaux, la souffrance éthique et l’insécurité de la situation de travail ».
« Les auteurs du rapport suggèrent d’articuler ce nouveau dispositif d’enquête avec celui existant déjà sur les conditions de travail »,
note le journal.
Le quotidien indique que
« la prochaine enquête sur les conditions de travail, prévue en 2012, pourrait déjà intégrer certaines indications du rapport et la première étude de grande ampleur sur les risques psychosociaux devrait être lancée en 2015 », selon le ministère du Travail.
La Croix se penche pour sa part sur
« la lente reconnaissance de la cause professionnelle de suicides ». Le journal note en effet que « l’assurance-maladie vient de classer en «maladie professionnelle» un suicide à France Télécom. Une décision encore rare ».

14 04 11

« Schizophrénie : les cellules souches ouvrent des perspectives »
Le Figaro 
Martine Perez annonce dans Le Figaro qu’
« une avancée considérable dans l’étude des maladies mentales vient d’être accomplie par des chercheurs de l’Université de Californie et du laboratoire Spring Harbor de New York (Etats-Unis), qui ont travaillé avec des outils totalement inédits : des cellules de la peau de malades schizophrènes transformées en neurones », selon un article publié dans Nature par Fred Gage et son équipe.
La journaliste note que les chercheurs
« ont pu mettre en évidence sur ces cultures des troubles importants de la connexion neuronale, mettant le doigt sur les mécanismes biologiques de la maladie. Ils ont également testé des médicaments antipsychotiques sur ces cultures et montré que l’un d’entre eux améliorait les connections entre neurones ».
Martine Perez relève qu’« une nouvelle ère s’ouvre dans la recherche en psychiatrie, qui devrait déboucher sur une meilleure compréhension de ces maladies, trop longtemps considérées par certains psychanalystes comme la conséquence de mauvaises interactions «parents-enfants», et sur une meilleure évaluation des médicaments ».
La journaliste explique que « les chercheurs ont d’abord prélevé des cellules de la peau de 4 malades schizophrènes. Grâce à certaines alchimies, ils les ont transformées en cellules souches pluripotentes, ces dernières étant transformées ensuite en neurones. […] Des neurones spécifiques de chacun de ces malades ont pu être créés. Des neurones de personnes «témoins» en bonne santé ont été produits de la même manière ».
« Les chercheurs ont examiné ces cultures et découvert que les neurones produits à partir des malades étaient différents de ceux issus de personnes saines. En particulier, ils développent bien moins de connexions entre eux que les «normaux». Ils ont aussi mis en évidence des prolongements synaptiques moins développés chez les malades »
, poursuit Martine Perez.
La journaliste ajoute que les chercheurs
« ont ensuite testé 5 différents médicaments utilisés dans la schizophrénie sur ces cultures et pu constater que l’un d’entre eux (la loxapine) améliorait les connexions neuronales. Par ailleurs, l’analyse génétique a permis d’identifier 600 gènes dérégulés dans ces neurones, dont 25% avaient déjà été impliqués dans la schizophrénie antérieurement ».
Le Pr Marion Leboyer, spécialiste de la génétique des maladies mentales, groupe hospitalier Chenevier-Mondor, remarque que « ces travaux sont passionnants », et « s’indigne du manque de moyens dédiés en France à la recherche sur les maladies mentales ». De son côté, le Pr Marc Peschanski relève que « ces résultats méritent une validation sur de plus grands effectifs ».

18 04 11

« Stress : les entreprises doivent mieux faire »
La Tribune 
La Tribune dévoile le
« bilan qualitatif des accords conclus sur les risques psychosociaux », que présentera demain Xavier Bertrand.
Le journal note ainsi que
« jamais la question du bien-être au travail n’a été aussi prégnante qu’aujourd’hui. Et pour cause. Les risques psycho-sociaux générés par l’intensité et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le degré d’autonomie, les rapports sociaux, la souffrance éthique et l’insécurité de la situation de travail grignotent peu à peu la qualité de vie des salariés ».
La Tribune revient sur « la signature, entre le 1er décembre 2009 et le 30 octobre 2010, de 234 accords et de 250 plans d’action déclarés par les entreprises », et cite donc l’analyse qualitative de ces accords : « Le plan d’urgence a permis, tant du côté des responsables des ressources humaines que des organisations syndicales, d’aborder sous un angle collectif la problématique des risques psychosociaux ».
Le journal note que « 4 accords sur 5 sont des accords de méthode (visant à définir un processus pour faire un diagnostic, évaluer les risques psycho-sociaux et faciliter leur prévention) », ou encore relève que « l’étude montre que des progrès notables restent à faire quant à l’information des salariés ».
Le quotidien remarque en outre que « les entreprises n’en sont pas encore au stade des solutions et du plan de prévention abouti. […] Pourtant, il y a urgence. Les situations de souffrances, voire les suicides, restent monnaie courante. Souvent, les entreprises réagissent une fois qu’elles sont confrontées à ce type de situation ».

19 04 11

« Stress au travail : les entreprises n’ont pas joué le jeu »
Le Parisien, Les Echos 
Le Parisien note qu’«
alors que le ministre du Travail Xavier Bertrand devait dévoiler en exclusivité ce matin le rapport sur les accords préventifs [sur les risques psychosociaux] signés dans les sociétés de plus de 1 000 salariés, la conférence de presse a été annulée au dernier moment ».
« Officiellement, pour cause d’agenda trop chargé du ministre. Officieusement… la colère de Xavier Bertrand n’est peut-être pas étrangère à cette annulation »,
estime le journal.
Le quotidien explique ainsi que
« le rapport en question fait état d’avancées plus que minces : sur les 230 accords signés entre fin 2009 et octobre 2010, non seulement les textes de fond, identifiant un plan d’action, sont très minoritaires, mais rares sont ceux qui «comportent un engagement précis de la direction» ».
Le Parisien ajoute que « Xavier Bertrand, surtout, n’a guère apprécié de se faire griller la politesse en matière de communication par l’un des experts reconnus en matière de prévention des suicides, Jean-Claude Delgennes : mercredi dernier, dans une lettre ouverte publiée par L’Express, le patron du cabinet de conseil Technologia demandait au ministre de créer un «observatoire indépendant des crises suicidaires» ».
Jean-Claude Delgennes notait ainsi que « la France «a le triste privilège de se classer parmi les pays qui affichent la plus forte mortalité par suicide». […] D’où l’idée de connaître «avec rigueur» le nombre «de suicides liés au travail», tout comme celui «deux fois plus élevé» des inactifs, et surtout d’élaborer enfin «des statistiques dignes d’une grande nation» ».
Le quotidien conclut que « la réponse (riposte ?) du ministre arrivera demain. Sous forme d’une lettre ouverte… publiée dans L’Express ».
Les Echos aborde aussi le « bilan qualitatif des négociations lancées dans les entreprises sur les risques psychosociaux », examiné aujourd’hui par le Conseil d’orientation sur les conditions de travail.
Le journal revient sur la politique du
« bâton »En février 2010, les grandes entreprises s’étaient vu attribuer un feu rouge, orange ou vert selon l’état de leurs négociations sur les risques psychosociaux sur le site Internet gouvernemental «travailler-mieux.gouv.fr». Cela avait suscité une volée de contestations patronales, qui avaient eu raison de l’initiative... »), et retient que « pour lutter contre le stress au travail, l’heure est à la pédagogie par l’exemple ».

21 04 11

« Comment muscler son cerveau »
Le Point, numéro 2014 
Le Point consacre une double page à la
« gymnastique cérébrale pour être heureux ». Le magazine note que « les bouddhistes montrent la voie », revenant sur « une expérience surprenante ».
L’hebdomadaire rappelle ainsi qu’« il y a quelques années, des scientifiques de l’université du Wisconsin découvrent, en étudiant le cerveau de moines tibétains plongés dans une méditation profonde, une puissante activité dans la région préfrontale gauche du cortex, siège des émotions positives ».
« Ils produisent aussi des ondes cérébrales gamma incroyablement fortes, preuve d’une activité mentale exceptionnelle »,
poursuit Le Point.
Le magazine ajoute que
« ces 20 dernières années, de nouvelles techniques d’imagerie médicale ont révélé la neuroplasticité du cerveau humain. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, la masse cérébrale ne se fige pas à l’âge adulte, mais elle change constamment tout au long de notre vie ».
Rick Hanson, neuropsychologue, professeur de méditation et coauteur du livre « Le cerveau de Bouddha » (éditions Les Arènes), remarque que « cela montre que, si l’on entraîne son cerveau, on peut arriver à le modifier tout comme on augmente la taille de ses muscles en soulevant des poids ».
Le Point explique que cet ouvrage « propose une série d’exercices mentaux destinés à stimuler les états cérébraux positifs et à nous mettre sur la voie du bonheur, de l’amour et de la sagesse ! ».
« A condition de surmonter d’abord quelques handicaps. […] Le cerveau a une mauvaise manie. Il enregistre, stocke et se rappelle davantage les expériences désagréables que les événements heureux. […] La faute à notre cerveau préhistorique. Si on se rappelle les dangers passés, on reste sur le qui-vive et on se donne ainsi une chance d’échapper aux périls futurs »,
explique le magazine.
L’hebdomadaire note que
« cette capacité, taillée pour l’homme des cavernes il y a un million d’années, se révèle contre-productive aujourd’hui, car elle favorise la peur, la colère, l’anxiété, avec un cortège d’effets nocifs sur la santé ».
Le Point conseille ainsi à ses lecteurs : « Rappelez-vous un moment heureux et faites-le durer dans votre tête », ajoutant que « le livre donne des clés simples pour apprendre à méditer mais aussi calmer son stress au quotidien ».

« La méthode Montessori aide aussi les malades d’Alzheimer »
Le Parisien 
C’est ce que titre Le Parisien, qui se penche sur cette
« technique d’apprentissage alternative pour les juniors ».
Le journal rappelle que cette méthode, élaborée par la psychiatre italienne Maria Montessori, « est une pédagogie fondée sur l’adaptation des enseignants et de leurs cours aux capacités des enfants. Selon cette méthode, la réussite fait davantage progresser que l’échec ».
Le Parisien indique que « le groupe de maisons de retraite Medica a décidé de tester les effets de la méthode sur ses résidants. Ses personnels sont en cours de formation et certains malades ont déjà commencé à bénéficier des bienfaits de cette nouvelle approche non médicamenteuse contre Alzheimer ».
Giovanna Bernard-Dayant, directrice générale d’Accompagnement en gérontologie et développements, « société à l’origine de l’introduction en France de cette méthode originale », explique : « Aux Etats-Unis, Montessori est utilisée depuis 12 ans sur les seniors touchés par cette maladie. […] On élabore des activités en fonction de leurs capacités restantes. Du coup, c’est la fin de l’échec ».
Le quotidien relève que « comme chez les enfants, ils font des progrès. Car si la maladie d’Alzheimer est irréversible et entraîne une perte progressive de la mémoire, il est possible de limiter les dégâts ».
Giovanna Bernard-Dayant évoque ainsi « la mémoire procédurale, celle des savoir-faire, comme manger à la cuillère ou faire ses lacets, [qui] ne se perd pas. Mais elle peut être perturbée. Si on s’adapte aux personnes, elles sont capables de retrouver les gestes du quotidien ».
Le Parisien parle d’une « bonne nouvelle pour les familles des 855 000 personnes en France atteintes d’Alzheimer et qui se retrouvent sans solution face à cette maladie incurable. C’est un espoir aussi pour les personnels des maisons de retraite, souvent démunis face à leurs résidants ».

27 04 11

« Pourquoi l’Ipod abîme le cerveau »
Pour la Science, avril 2011 
Pour la Science indique qu’
« écouter régulièrement de la musique avec des écouteurs intra-auriculaires détruit des connexions cérébrales et diminue la capacité du cerveau à isoler les sons de leur environnement ».
Le magazine se penche ainsi sur une publiée dans PLoS One par Hidehiko Okamoto et al., qui relate une expérience réalisée à Münster en Allemagne et à Okazaki au Japon, notant que « l’effet étudié se nomme «élargissement de l’accordage de fréquence». Il peut être perçu comme un émoussement des capacités auditives ».
Pour la Science explique qu’« initialement, le cerveau est «acéré», il distingue bien un son d’un bruit. On le constate en faisant écouter à des sujets un son de fréquence donnée, puis, immédiatement après, un bruit composé d’une multitude de fréquences à l’exception de celle précédemment diffusée. Le cerveau inhibe automatiquement la perception du bruit qui suit le son pur ».
« Or, chez les personnes testées, âgées de 23 ans en moyenne et écoutant 2 heures de musique par jour depuis au moins 2 ans, cette capacité est en partie perdue. Le cerveau extrait moins bien un son particulier du bruit de fond »,
note le mensuel.
Le magazine précise que
« la cause réside probablement dans les circuits neuronaux du cortex auditif responsable de la perception des sons. Chaque fréquence auditive y est analysée par un groupe spécifique de neurones. En outre, les neurones percevant une fréquence donnée sont reliés à leurs voisins (lesquels sont sensibles à la fréquence contiguë) par des connexions horizontales inhibitrices. Les neurones activés diminuent l’activité de leurs voisins : le son se détache alors du fond sonore. Or la stimulation répétée du système auditif par des intensités sonores excessives détruit une partie de ces connexions inhibitrices ».
Pour la Science relève que cette « perte de discrimination auditive » « peut se manifester par une mauvaise compréhension d’une conversation particulière dans un environnement bruyant, des difficultés de concentration ou encore une moindre réactivité en cas de danger ».
« Ainsi, cet individu n’entendra pas qu’on lui crie qu’un véhicule va le percuter alors qu’il traverse [la rue] sans faire attention. Et ce, même s’il a retiré son Ipod pour traverser »,
conclut le magazine.


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