01 07 11

« Les médecins incités à mieux détecter l’inceste »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien fait savoir qu’« un guide à destination des praticiens afin de les aider à reconnaître les cas d’inceste est rendu public ce matin par la Haute Autorité de santé ».
Marc Payet note en effet que « les cas d’inceste sont sous-déclarés en France. Evidemment, parce qu’il est souvent difficile aux victimes de confier leur histoire. Une manière de lever le tabou serait aussi que les médecins qui n’arrivent pas à les détecter ou qui parfois ont peur de se tromper dans ce diagnostic délicat soient mieux informés ».
Le journaliste relève ainsi que « seulement 2 à 3% des cas d’inceste sont signalés par les médecins. […] Pourtant, le Code de déontologie médicale impose au médecin de «protéger le mineur et de signaler les sévices dont il est victime» ».
« Et le Code pénal «délie le médecin du secret professionnel et l’autorise à alerter le procureur de la République» », rappelle Marc Payet.
Isabelle Aubry, présidente de l’Association des victimes de l’inceste, remarque que « parfois les praticiens ne les repèrent pas, mais il arrive aussi qu’ils hésitent à faire des signalements au procureur par peur de voir les agresseurs présumés porter plainte contre eux pour dénonciation calomnieuse ».
Marc Payet indique ainsi que la HAS « a listé les situations qui doivent éveiller l’attention du médecin », telles qu’« un mode de fonctionnement familial replié sur lui-même », ou « un climat familial équivoque, avec une érotisation des relations parents-enfant ».
La HAS rappelle en outre la définition des « maltraitances sexuelles sur mineur » et précise que « ce type de maltraitance peut survenir quel que soit le contexte familial et social ».

04 07 11

« Qu’est-ce que les médecins ont dans la tête ? »
L’Express
L’Express note qu’« une enquête réalisée auprès de 500 praticiens explore un domaine encore méconnu : la psychologie et le quotidien des hommes en blouse blanche. Motivation, stress, agression, séduction des patients, ils nous disent tout », indique le magazine.
L’hebdomadaire remarque tout d’abord : « Plus qu’un métier, une vocation ? A 74% ils l’affirment : ce qu’ils aiment, c’est la relation avec le patient, le contact, se rendre utile, soigner ».
L’Express relève que « cette image d’Epinal, ils sont pourtant les premiers à l’égratigner. Pour 10% d’entre eux, la principale source de motivation, c’est la rémunération ! De quoi alimenter la caricature du toubib hâbleur, au visage perpétuellement bronzé, se pavanant au volant d’une grosse cylindrée. Un stéréotype qui semble faire craquer plus d’un(e) patient(e) ».
« 57% des médecins interrogés par pratis.com en partenariat avec Les Entretiens de Bichat affirment être « occasionnellement » courtisés en consultation. Pour 2,2%, c’est même « souvent » ! », continue le magazine.
L’Express ajoute qu’« une autre réalité moins rose semble malheureusement aussi rythmer le quotidien des professionnels de la santé. 70% disent avoir déjà été victimes d’agressions verbales, 34% de vols, 15% de vandalisme et 12% d’agressions physiques. Un médecin rapporte même avoir été « séquestré et menacé d’un marteau » ».
L’hebdomadaire constate en outre : « Pas épargnée par les maux de notre époque, la profession semble de moins en moins séduire. 72% des médecins estiment que leur travail est plus difficile qu’il y a 20 ans. Plus inquiétant encore, 34% regrettent d’avoir embrassé ce métier. La faute, pêle-mêle, aux charges administres trop contraignantes, au manque de moyens, à la dégradation des conditions de travail, et au manque de reconnaissance et de respect des patients ».
Quant à ce que « les médecins pensent de leurs clients [sic], […] Internet les aurait pervertis ! Selon 44% des praticiens interrogés, leurs clients deviendraient cybercondriaques, et pour 41% ils se croiraient plus spécialistes qu’eux ».
L’Express retient enfin que « le médecin a un affect…qui semble en berne de nos jours. Seuls 43% sont motivés en arrivant à leur cabinet le matin. Quand 15% se disent blasés et 4% déprimés. Au moment où l’on déplore une pénurie de médecins, il est peut-être temps de se mettre à leur chevet avant qu’ils ne craquent »,conclut le magazine.

« Comment l’hormone de la bonne vie influence le cerveau stressé »
Les Echos
Les Echos indique en effet que « les recherches réalisées par des chercheurs américains du Southwestern Medical Center de Dallas confirment le rôle clef de [la ghréline] dans la prise alimentaire ».
Le journal explique que les chercheurs, qui publient leurs travaux dans le Journal of Clinical Investigation, « ont travaillé avec des souris soumises à un stress permanent lié à la présence d’un mâle dominant. Des rongeurs sauvages placés dans cet environnement compensaient ce handicap en sélectionnant délibérément des nourritures grasses et très caloriques ».
« Les chercheurs ont démontré que le stress chronique engendré par la présence d’un chef pesant déclenche la production de ghréline, induisant un appétit excessif puis l’obésité », continue le quotidien, qui ajoute que « ces travaux ne précisent pas si cette compensation se produit également chez les humains opprimés par un chef pesant et autoritaire ».

05 07 11

« Des vitamines contre l’autisme ? »
L’Express
L’Express note en bref que « la prise de vitamines, en particulier d’acide folique, 3 mois avant une grossesse et pendant le premier mois de celle-ci, permet de diminuer le risque d’autisme de 38% » chez l’enfant à naître, selon une étude américaine publiée dans Epidemiology.
Le magazine relève que les auteurs de ce travail « ont comparé 288 enfants autistes âgés de 2 à 5 ans à 278 enfants normaux du même âge », mais indiquent que« passé les délais, les suppléments vitaminiques n’ont plus aucun effet ».

« La canne virtuelle pour aider les malvoyants à se repérer »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à une invention de l’université hébraïque de Jérusalem, « une canne virtuelle capable, grâce à un système de capteurs et de vibrations, d’améliorer l’orientation et la mobilité des malvoyants ».
Le journal explique que « le Dr Amir Amedi, de l’Institut de recherche médicale IsraëlCanada (Imric) et de Safra Center for Brain Sciences (ELSC) de l’université de Jérusalem, et son équipe ont développé ce dispositif, de la taille d’un téléphone portable ».
« Ce système, qui fonctionne comme une lampe de poche virtuelle, peut remplacer ou compléter la canne blanche classique. La canne virtuelle émet un faisceau focalisé vers les objets environnants et transmet les informations à l’utilisateur via une légère vibration, semblable à celle d’un téléphone portable », note le quotidien.
Le Figaro précise que « la canne intègre plusieurs capteurs permettant d’estimer la distance entre l’utilisateur et l’objet pointé. Cela permet à la personne aveugle d’évaluer la hauteur et la distance des objets divers, de reconstruire une image précise de l’environnement et de se déplacer en toute sécurité ».
Le journal indique que « les chercheurs ont expérimenté la canne virtuelle dans des environnements différents, afin d’étudier le fonctionnement du cerveau chez les personnes aveugles, et notamment sa capacité de réorganisation. En particulier, ils ont construit un labyrinthe qui impose de marcher dans un environnement et des chemins changeants ».
« Grâce à la canne virtuelle, et après une courte période de formation, une dizaine de malvoyants se sont déplacés avec succès dans le labyrinthe et ont réussi à éviter complètement les murs et les obstacles », observe Le Figaro.

18 07 11

« Le cerveau des filles plus durement affecté par les beuveries »
Les Echos
Les Echos indique que « le cerveau des jeunes filles est plus endommagé que celui des garçons par les beuveries. […] Leurs neurones sont affectés bien au-delà du mal de tête du lendemain », selon une étude américaine.
Le journal explique que « des chercheurs des universités de Californie à San Diego et de Stanford ont étudié le cerveau de 95 jeunes femmes, dont 40 ont participé à des beuveries (au moins 4 verres à la suite pour une femme, 5 pour les garçons). L’activité dans plusieurs régions du cerveau, notamment les capacités d’attention et de mémoire, est réduite à la suite de beuveries chez ces dernières par rapport aux adolescentes qui ne boivent jamais d’alcool ».
Susan Tapert, professeur de psychiatrie à Stanford et co-auteur de l’étude, remarque que « cela suggère que les adolescentes pourraient être particulièrement vulnérables aux effets négatifs d’une consommation excessive d’alcool ».
Les Echos s’interroge : « Pourquoi les cerveaux féminins sont-ils plus sensibles à l’alcool que ceux des hommes ? D’abord parce que leur développement cérébral a en général 1 ou 2 ans d’avance sur les garçons. Au même âge, les dommages sont donc plus graves ».
« Parmi les autres facteurs, l’étude évoque les différences hormonales entre les sexes, un métabolisme plus lent chez les filles, ainsi qu’un indice de masse graisseuse supérieur et un poids en moyenne inférieur », continue le quotidien.
Le journal souligne enfin que « l’étude, qui sera publiée en octobre, note que trois lycéens américains de terminale sur dix disent avoir participé à une beuverie dans le mois précédent ».

19 07 11

« Du nouveau sur l’effet placebo »
Sciences et Avenir, juillet 2011
Sciences et Avenir fait savoir qu’« une étude décrit les mesures subjectives et objectives de l’amélioration des patients asthmatiques recevant un traitement bronchodilatateur par rapport à ceux recevant des placebos ou aucun traitement ».
Le magazine rend ainsi compte de ce travail de chercheurs de la Harvard Medical School et du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), publié dans le New England Journal of Medicine. Sciences et Avenir explique que ses auteurs « ont évalué sur des patients asthmatiques l’effet d’un médicament bronchodilatateur (l’albutérol) par rapport à deux techniques placebos (un inhalateur non médicamenteux et une fausse séance d’acupuncture) et à l’absence d’intervention médicale ».
« Les résultats montrent clairement que les placebos n’ont eu aucun effet sur la fonction pulmonaire (amélioration de 7% comme pour l’absence de traitement contre 20% pour le bronchodilatateur). En revanche, quand on demandait aux patients si le traitement avait eu de l’effet, pour eux les placebos ont été aussi efficaces que le l’albutérol pour soulager les symptômes qu’ils ressentaient ! », note le magazine.
Ted Kaptchuk, directeur du programme Placebo au BIDMC et auteur principal de l’étude, écrit avoir « d’abord été surpris de constater l’absence d’effet placebo dans cette expérience [après avoir regardé les mesures de la fonction pulmonaire]. Mais une fois que j’ai lu les descriptions des patients, de ce qu’ils ont ressenti après le traitement actif et les deux traitements placebo, il apparaît évident que les placebos sont aussi efficaces que le médicament actif pour aider les gens à se sentir mieux ».
« Cette étude suggère que, en plus des thérapies actives pour la fixation des maladies, l’idée de recevoir des soins est un élément essentiel pour le patient. Dans un climat d’insatisfaction des patients, cela peut être une leçon importante », poursuit le chercheur.

26 07 11

« Contre les insomnies, refroidir le cerveau »
Cerveau & Psycho, juillet 2011
Cerveau & Psycho indique qu’« une méthode originale pour guérir les insomnies consiste à refroidir le cerveau au moyen d’une sorte de bonnet de bain contenant un circuit de refroidissement d’eau ».
Le magazine explique que « la température des lobes frontaux diminue, et des insomniaques profonds parviennent à s’endormir aussi rapidement que de bons dormeurs (en 13 minutes), et passent autant de temps endormis (89% de la nuit) qu’eux ».
« Abaisser la température réduit l’activité du cerveau et permet de s’endormir », constate ainsi Cerveau & Psycho.

29 07 11

« Le rétrécissement du cerveau, un problème humain »
Sciences et Avenir, juillet 2011
Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, « il semblerait que seul l’être humain voit son cerveau rétrécir avec l’âge, bien que les changements neuronaux liés à l’âge ont été observés chez plusieurs autres espèces ».
Le magazine explique qu’« une équipe de neuroscientifiques, des anthropologues et des primatologues, a mené plusieurs explorations cérébrales chez des chimpanzés vieillissants. Ils ont comparé, en utilisant l’imagerie par résonance magnétique, les volumes de cinq régions du cerveau chez 87 humains adultes âgés de 22 à 88 ans avec ceux de 99 chimpanzés âgés de 10 à 51 ans ».
Sciences et Avenir précise que « les chercheurs ont notamment mesuré les volumes de la matière grise totale du néocortex, du lobe frontal et de l’hippocampe chez les deux espèces. Ils ont constaté que chez les humains, le volume de toutes les structures du cerveau diminue au cours de la vie. Chez les chimpanzés, par contraste, le volume du cerveau ne change pas significativement ».
Le magazine note en conclusion que « les auteurs émettent l’hypothèse que cette différence est peut-être le reflet de la plus longue espérance de vie des humains. Le coût de l’évolution d’un cerveau plus grand et d’une longévité prolongée semble lié à une plus grande vulnérabilité face à l’âge, du point de vue du déclin neurologique ».


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