9 11 11
« Dépression : une zone cérébrale clé modulée par un gène »
Sciences et Avenir, novembre 2011
Sciences et Avenir indique en effet que « des chercheurs du CNRS ont découvert que l’activité de l’amygdale peut être modulée en fonction d’un gène, de l’histoire personnelle et de l’activité cognitive des sujets », selon des travaux parus dans Human Brain Mapping.
Le magazine précise que « ce gène, 5-HTTLPR, a un promoteur qui peut se présenter sous une forme longue ou courte, cette dernière provoquant une activation plus intense de l’amygdale, structure impliquée dans les émotions et la reconnaissance de signaux de danger et dont l’activité est anormalement élevée chez les personnes atteintes de troubles anxio-dépressifs ».
Sciences et Avenir explique que « les scientifiques ont testé 45 sujets, porteurs de la forme courte ou non. Ils leur ont montré des images agréables ou désagréables tout en examinant l’activité cérébrale grâce à l’IRM. Ils ont observé que l’activité de l’amygdale différait selon la forme du gène des sujets, mais aussi selon le type d’activité mentale : description « objective » de l’image ou mise en relation de la photographie avec leur histoire personnelle ».
Le mensuel ajoute que les auteurs « ont aussi montré que le stress subi durant l’année modulait également l’influence du gène sur l’activation de l’amygdale, cette interaction «gène environnement» étant elle-même modifiée par l’activité mentale du sujet ».
Sciences et Avenir retient donc que « le patrimoine génétique influence bien le fonctionnement du cerveau mais l’histoire personnelle des sujets ou leur attitude psychologique joue un rôle tout aussi important. Extrapolés au domaine de la dépression, [ces travaux] suggèrent que la psychothérapie pourrait avoir des effets différents au niveau cérébral en fonction de certains gènes ».
« Les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros »
Les Echos
Les Echos note que « les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros que ceux qui ne souffrent pas de ce syndrome », selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association, menée par le Dr Eric Courchesne (Université de Californie, San Diego).
Le journal explique que « cette recherche préliminaire, qui a consisté en l’analyse post-mortem de cerveaux de 13 jeunes garçons âgés de deux à 16 ans, a révélé que les 7 garçons qui souffraient d’autisme avaient en moyenne 67% plus de neurones dans la région du cortex préfrontal ».
Le quotidien rappelle que « cette zone du cerveau est le siège de différentes fonctions cognitives supérieures comme le langage, la communication et le raisonnement, compétences intellectuelles les plus affectées par l’autisme ». Les Echos ajoute que « les chercheurs ont aussi déterminé que le poids du cerveau des autistes dans l’échantillon était 17,6% plus grand que celui des enfants normaux au même âge ».
Les auteurs écrivent que « cette étude est la première à mesurer quantitativement l’excès neuronal dans le cortex préfrontal et a confirmé la théorie selon laquelle une surabondance pathologique de neurones est présente dans des zones clé du cerveau à un très jeune âge chez les autistes ».
Le Dr Courchesne précise que « dans la mesure où ces neurones corticaux ne sont pas fabriqués après la naissance, l’accroissement anormal du nombre de neurones chez les enfants autistes est le signe d’un processus prénatal. La prolifération de ces neurones se fait entre la dixième et la vingtième semaine de gestation de manière exponentielle ».
Les Echos ajoute que « durant le troisième trimestre de grossesse et les premiers moments de la vie de l’enfant, environ la moitié de ces neurones sont, comme il se doit, éliminés dans un processus normal de mort cellulaire régulé. Un échec de ce processus clé du développement du fœtus et du jeune enfant créé apparemment un excès pathologique de neurones corticaux ».
Le Dr Courchesne conclut que « si de futures recherches peuvent expliquer la cause du nombre excessif de neurones cela fera bien avancer la compréhension de l’autisme et conduira peut-être à de nouveaux traitements ».
10 11 11
« L’hôpital psychiatrique de Clermont épinglé pour maltraitance »
Le Parisien
Le Parisien consacre une page à un « rapport confidentiel de l’Igas, [qui] déplore une «maltraitance institutionnelle» au sein de l’établissement psychiatrique de Clermont, dans l’Oise ».
Le journal note que « ce document de 220 pages rédigé à la fin 2010 n’a jamais été publié, par crainte, nous dit-on, de l’impact social qu’il aurait pu avoir – l’établissement étant l’un des principaux employeurs de la région ».
Le quotidien remarque que « depuis, quelques mesures ont été engagées pour tenter de corriger certains «dysfonctionnements» épinglés par les experts. […] Mais, comme le soulignent les familles de patients et le directeur par intérim de l’établissement, l’essentiel reste à faire ».
Le Parisien explique que « 3 points principaux émergent de ce document », et se penche tout d’abord sur « des faits avérés de «maltraitance institutionnelle», dus notamment à la grande vétusté des bâtiments ». Le rapport de l’Igas relève entre autres que « dans un pavillon, par ailleurs sordide, les plafonniers centraux [des chambres] sont allumés 24 heures sur 24, pratique que la Cour européenne des droits de l’Homme a jugé en 1984 contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme ».
Le journal évoque aussi « des «pratiques soignantes défaillantes» et des protocoles thérapeutiques pas toujours réévalués. L’état physique et vestimentaire des patients (parfois en «guenilles»), l’enfermement «en permanence» pratiqué dans certains services sont également mis en cause ».
Le Parisien constate enfin que « le rapport n’épargne pas non plus les médecins. «Assiduité trop faible», «absences non justifiées», «laxisme», égrène l’Igas, qui estime «le temps perdu médical à l’équivalent de 24 postes de médecin» ».
Le quotidien précise que « l’établissement ne se résume pas au pire. L’Igas le rappelle dans son rapport, citant des «services de très grande qualité», comme l’unité récente de Compiègne ». Dans un entretien le directeur par intérim de l’établissement, François Maury, déclare en outre : « On n’est plus dans l’inacceptable, mais dans le nécessaire améliorable. Les maltraitances liées à l’hébergement ont été en partie résolues par des fermetures et des rénovations ».
14 11 11
« Quand les médecins boivent… les patients aussi »
Le Figaro
Le Figaro observe en effet que « l’alcoolisme de certains médecins, ou du moins la consommation supérieure à la moyenne de boissons de la part des praticiens, a une influence sur la façon dont ils se comportent avec leurs patients souffrant d’alcoolisme ».
Le journal rend compte d’une « thèse en médecine sociale réalisée par un médecin généraliste, Magnus Geirsson, à la Sahlgrenska Academy de l’université de Göteborg en Suède, [qui] a passé à la loupe le comportement des professionnels de santé et de leurs patients ».
Le Figaro explique que « l’étude s’est faite sous la forme de questionnaires remplis par des praticiens dans la région de Skaraborg. Le chercheur a observé que plus les médecins boivent, plus ils sont tolérants vis-à-vis des quantités d’alcool absorbées par leurs patients ».
Le quotidien ajoute que « l’égalité des sexes a également des progrès à faire en matière d’alcool. Ainsi, pour des patients ayant à faire face à un même problème de santé et consommant la même quantité d’alcool, le médecin demandera aux hommes de simplement diminuer leur consommation alors qu’il exigera des femmes qu’elles arrêtent complètement ».
Le Figaro évoque enfin une « découverte inattendue de l’étude, le rôle que joue la formation continue des médecins face au problème de l’alcool ». Le journal explique que « 9 médecins suédois sur 10 placent la limite d’une consommation excessive en dessous de la barre fixée par le ministère de la Santé suédois. Et ceux qui n’ont pas suivi de formation indiquent à leurs patients une limite de consommation encore plus basse que celle choisie par les médecins les plus formés… ».
17 11 11
« Les infirmières scolaires font bien plus que soigner »
La Croix
C’est ce que note La Croix, qui fait savoir qu’« un rapport parlementaire propose des mesures pour rénover le métier d’infirmière scolaire et clarifier ses missions. La profession, exercée par 7 600 personnes, met en avant son rôle dans le bon déroulement de la scolarité des élèves », ajoute le quotidien.
La Croix relève ainsi qu’« outre l’organisation des visites médicales et des campagnes de vaccination, les 7 600 infirmières scolaires de France organisent des ateliers de prévention sur la sexualité, des réunions régulières avec l’équipe enseignante pour détecter les élèves en difficulté, des événements autour de la santé… ».
Le journal publie un reportage dans plusieurs établissements scolaires, puis explique que « les infirmières scolaires veulent que leur statut soit aligné sur celui des professionnels de la fonction hospitalière. […] La mesure, promise par Nicolas Sarkozy en 2007, se fait attendre mais devrait entrer en vigueur l’an prochain ».
28 11 11
« Greffer des neurones ça marche… sur des souris »
Sciences et Avenir
Sciences et Avenir relève en effet qu’« une nouvelle étude [publiée dans Science] révèle que la greffe de neurones immatures permet de réparer des circuits neuronaux du cerveau et de traiter l’obésité chez des souris présentant un désordre génétique et métabolique ».
Le magazine explique que des chercheurs de l’université d’Harvard, à Cambridge, « ont transplanté des neurones immatures d’hypothalamus de cerveau embryonnaire de souris saines dans celui de souris adultes dépourvues de récepteur pour une hormone, la leptine, une hormone qui régule le métabolisme et le contrôle du poids corporel ».
« Ces souris mutantes sont habituellement atteintes d’obésité morbide, mais la greffe de neurones a induit la réparation des circuits du cerveau défectueux, leur permettant de répondre à la leptine et de maigrir pour retrouver un poids dans les valeurs normales », note Sciences et Avenir.
Le magazine précise que « selon les chercheurs la greffe de neurone ne serait pas une approche concrète pour traiter l’obésité, en effet de multiples facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux concourent à l’obésité. […] Leur étude montre néanmoins que la greffe de neurones prélevés à un stade de développemental approprié peut aider à réparer une région du cerveau chargée du contrôle de nombreuses propriétés complexes ».
Sciences et Avenir remarque ainsi que ce travail « apporte une «preuve de concept» indiquant qu’une thérapie par remplacement de neurones pourrait un jour servir à réparer des cerveaux lésés par un traumatisme ou atteint d’une maladie neurologique comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson ou la sclérose amyotrophique latérale ».
« Il faudra toutefois encore de nombreuses études préliminaires avant d’envisager un traitement pour l’homme », souligne le magazine.
30 11 11
« L’alcool de plus en plus présent chez les adolescents »
Le Figaro
Le Figaro constate en effet que « la consommation d’alcool des jeunes est préoccupante selon les parents. Dans un sondage réalisé en octobre, 83% des parents interrogés déclarent que la consommation d’alcool par les jeunes est pour eux une source d’inquiétude, et ce dans tous les milieux sociaux ».
Le journal indique que « selon le sondage d’Opinionway effectué auprès de 557 parents d’enfants scolarisés pour le compte de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, l’inquiétude des parents est renforcée par le sentiment d’une dégradation de la situation, concernant les filles. Ils sont 74% à estimer que la consommation d’alcool des filles a augmenté depuis leur époque contre 59% pour les garçons ».
Le Figaro livre les propos de Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste des adolescents, qui note que « c’est une tendance que nous constatons sur le terrain, il n’est pas rare de voir des filles et même de très jeunes filles de moins de 15 ans arriver aux urgences en coma éthylique ».
« Il ne s’agit pas de petites cuites ! C’est grave. Certaines ne comprennent pas, le lendemain, où est passé leur soutien-gorge ! Elles ne viennent pas des milieux les plus défavorisés. La bière et la vodka circulent abondamment dans les beaux quartiers », poursuit le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « si les parents projettent leur inquiétude sur les autres, ils affichent leur confiance envers leurs enfants. Quand il s’agit d’évoquer la consommation d’alcool de leur progéniture, seuls 14% d’entre eux estiment que sa consommation a augmenté par rapport à la leur au même âge. Pour 58%, elle a stagné et 27% considèrent même qu’elle a diminué ».
Le journal ajoute que « pour 40% des parents, ce qu’il y a de plus inquiétant, c’est le fait que les jeunes consomment «de plus en plus souvent de l’alcool de façon excessive». […] Une majorité (56%) accuse l’état d’esprit général valorisant l’alcool d’être le principal facteur qui favorise la consommation chez les jeunes, tandis qu’ils ne sont qu’un tiers (35%) à mettre en cause le manque de contrôle des sorties des jeunes par leurs parents. Autrement dit, cette augmentation de la consommation n’est pas, selon eux, de leur ressort ».
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