02 12 2011

« Les malades d’Alzheimer face aux nouvelles technologies » 
La Croix 
A l’occasion d’un colloque organisé aujourd’hui à Paris, La Croix constate sur une double page que « de nouvelles technologies facilitent la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais réduisent la place faite à l’accompagnement humain ».
Le journal note ainsi que ce colloque à la Cité des sciences, « organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur cette maladie, […] permettra de s’interroger sur cette «gérontechnologie» qui semble susciter autant d’enthousiasme chez certains que d’interrogations chez d’autres ».
La Croix explique que « sous ce terme de «gérontechnologie», on regroupe des outils aux finalités très diverses. Ces dernières années sont d’abord apparus des logiciels de stimulation cognitive via des tests ou des jeux sur ordinateur ». François Piette, professeur de gériatrie à l’hôpital Charles-Foix (Ivry-sur-Seine) et président de la Société française de technologie pour l’autonomie et de gérontechnologie (SFTAG), note toutefois qu’« à ce jour, aucun dispositif de ce type n’a démontré son efficacité pour améliorer les performances cognitives des malades d’Alzheimer ».
Le quotidien ajoute que « des services de vidéovigilance permettent, grâce à un logiciel et à des caméras discrètement installées au domicile, de donner l’alerte en cas de «situation à risque» : une chute, une position immobile inhabituelle, un temps anormalement long passé dans la salle de bains, etc. ».
« On assiste également à une large offensive commerciale sur les dispositifs de géolocalisation destinés à retrouver des malades d’Alzheimer en errance après avoir quitté leur domicile. […] Dans certains laboratoires, en particulier aux États-Unis ou au Japon, des chercheurs travaillent à la mise au point d’«animaux artificiels» ou de robots «humanoïdes», visant à remédier à l’angoisse des malades ou à les aider dans certaines tâches domestiques », 
continue le journal.

Le Dr Vincent Rialle remarque cependant que « là, on est dans l’extrême et la démesure. Et je ne pense pas qu’on verra un jour ces robots en France ».
La Croix constate en outre que « ces nouveaux outils suscitent une foule de questions chez les professionnels et dans les familles. La première est liée à leur coût, parfois élevé. […] L’autre question importante concerne le recueil du consentement des personnes «équipées» avec ces technologies, souvent à l’initiative de leurs proches », le journal rappelant que « le consentement de la personne est indispensable ».
Le Pr Piette déclare enfin qu’« il n’est pas question que des machines remplacent les soignants. Mais il ne faut pas non plus rejeter en bloc tous ces outils ».

06 12 2011

« Eviter le stress au cours de la grossesse » 
Le Figaro 
Yves Miserey constate dans Le Figaro que « le stress maternel peut être associé à certaines pathologies chez les enfants ».
Le journaliste se penche sur une étude de Marion Tegethoff et Gunther Meinlschmidt, de l’université de Bâle (Suisse), publiée dans Environmental Health Perspectives, relevant que « basée sur des données collectées au Danemark et regroupant plus de 66.000 mères et leur enfant, [elle] est la première d’une telle ampleur ».
Yves Miserey explique que « les auteurs distinguent deux sortes de stress chez la femme enceinte. D’une part, un stress existentiel dû aux difficultés de la vie comme le manque d’argent, des conflits relationnels graves, un deuil ou un accident. D’autre part, un stress émotionnel lié à des sentiments intérieurs comme l’angoisse, la dépression, etc. Les conséquences pour la santé de l’enfant ne sont pas les mêmes ».
Le journaliste note que « les analyses statistiques montrent que seul le stress existentiel est associé à des pathologies infectieuses, des maladies de l’oreille, des voies respiratoires et des voies digestives. Le stress émotionnel au cours de la grossesse, lui, n’a pas d’incidence sur la santé des enfants. C’est après la naissance, en revanche, que les émotions négatives de la mère peuvent avoir un impact négatif sur leurs bambins ».
Gunther Meinlschmidt précise cependant : « Nous avons trouvé une association mais cela ne veut pas dire forcément une cause directe entre le stress des femmes enceintes et les pathologies de leurs enfants ».
« Il faut faire attention quand on communique sur ce sujet. Si on dit que le stress maternel est mauvais pour l’enfant on risque en effet d’accroître l’anxiété des femmes enceintes. La leçon à retenir, au contraire, c’est de se dire que ça vaut la peine de se faire du bien pendant la grossesse, parce que c’est important pour la santé à venir de mon enfant », 
poursuit le chercheur.

09 12 2011

« Les jeunes boivent et fument plus, mais consomment moins de cannabis » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos relève que « les Français de 17 ans fument des cigarettes et boivent de l’alcool plus fréquemment qu’en 2008 mais leur usage régulier de cannabis est en légère baisse, selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal rend ainsi compte de la « septième « Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense » (Escapad), réalisée en mars 2011 auprès de 32.249 jeunes âgés de 17 ans, [qui] montre que l’alcool, le tabac et le cannabis restent les trois produits les plus diffusés ».
Les Echos explique que « l’usage régulier d’alcool (au moins 10 fois dans les 30 derniers jours) progresse chez les jeunes de 17 ans, à 10,5% en 2011 contre 8,9% en 2008. En outre, « les ivresses répétées et régulières augmentent », chez les filles comme chez les garçons, s’inquiète la Mildt » (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Le quotidien ajoute que « l’usage quotidien de tabac augmente et concerne désormais 31,5% des jeunes contre 28,9% en 2008 ».
Les Echos précise néanmoins que « l’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) « diminue pour ces deux produits » licites », puis note que « concernant le cannabis, son expérimentation reste « stable » chez les jeunes de 17 ans (41,5% en 2011 contre 42,2% en 2008), tout comme l’usage quotidien de cette drogue (3% en 2011) ».
« En revanche, « les usages dans l’année et le mois sont en baisse », fait valoir la Mildt. Ainsi, 34,6% des jeunes disent avoir consommé du cannabis dans l’année contre 35,9% en 2008 », 
poursuit le journal.

Le quotidien indique par ailleurs que « concernant la cocaïne, dont la consommation reste très limitée, le nombre de jeunes gens qui ont expérimenté cette drogue entre 2008 et 2011 a légèrement baissé, passant de 3,3% à 3% ».
Le Parisien retient également que « les jeunes de moins de 17 ans sont plus accros à la cigarette et à l’alcool qu’il y a 3 ans, mais fument légèrement moins de cannabis ».

16 12 2011

« Alzheimer : nouvelle recommandation de la Haute Autorité de Santé » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos fait savoir que « la Haute Autorité de Santé publie [aujourd’hui] une nouvelle « recommandation de bonne pratique » pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, qui se veut un « guide pratique » à l’usage des professionnels de santé « clarifiant le parcours de soins » ».
Le journal rappelle que « la HAS avait retiré en mai dernier sa recommandation précédente, publiée en 2008, à la suite de sa mise en cause sur des questions de gestion des conflits d’intérêts ».
Les Echos note donc que « la nouvelle recommandation, élaborée par un nouveau groupe de travail composé de professionnels de santé (généralistes, neurologues, gériatres, psychiatres, infirmiers…) et de l’Association France Alzheimer, « tient compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie », a indiqué la HAS ».
« « Elle prend la forme d’un mode d’emploi pour les professionnels », depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé de la maladie, en passant par l’étape « centrale » du diagnostic », 
poursuit le quotidien.

Le journal explique que « le médecin généraliste traitant est désigné comme « le pilote de l’organisation des soins ». C’est lui qui réalise la première évaluation du patient présentant des troubles de la mémoire et c’est lui qui sera le pivot de la coordination du plan de soin et d’aides ».
Les Echos précise que « le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est posé par un spécialiste (neurologue, gériatre ou psychiatre), qui fait également l’annonce au patient, le généraliste s’assurant ensuite de la bonne compréhension par le patient et son entourage ».
Le quotidien ajoute que « la recommandation intègre les conclusions de la Commission de la Transparence sur les médicaments anti-Alzheimer, laissant au spécialiste l’option d’instaurer le traitement médicamenteux. Le renouvellement éventuel de la prescription au-delà d’une année est décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (le patient si son état le permet, l’aidant, le médecin traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre) ».
De son côté, Le Parisien retient : « mieux vaut réduire les médicaments ». Le journal rappelle que « l’efficacité sur le long terme des molécules [utilisées dans la prise en charge de la maladie] n’a pas été jugée probante et de nouvelles données ont montré qu’elles n’étaient pas dénuées d’effets secondaires ».
« Résultat : la HAS préconise que ces médicaments soient moins prescrits et surtout moins longtemps. […] Le traitement médicamenteux sera une «option» et non pas un passage obligatoire », 
note Le Parisien.

Gilles Bouvenot, président de la commission de la transparence de la HAS, précise que « d’ici une semaine, nous publierons un autre document sur la prise en charge globale de la maladie d’Alzheimer incluant les solutions non médicamenteuses ».

21 12 2011

« La psychiatrie mal gérée selon la Cour des comptes » 
Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
Le Parisien fait savoir que « la Cour des comptes dénonce l’organisation défaillante de la psychiatrie en France dans un rapport publié hier ».
Le journal explique que « l’institution remet en question le plan Psychiatrie et santé mentale lancé en 2005. […] Un plan dont les mesures n’ont été «partiellement et inégalement mises en œuvre» ».
Le Parisien évoque « un recours trop systématique à l’hospitalisation prolongée des patients au détriment de solutions extra-hospitalières. Autre constat : le problème des prisons où plus d’un tiers des détenus souffrent de pathologies psychiatriques, une population «en forte croissance» ».
« Locaux vétustes et peu adaptés, manque de coordination entre services médicaux et pénitentiaires, difficultés d’orientation après la détention, le plan n’a «que modestement amélioré» la prise en charge des détenus », 
continue le quotidien.

La Croix relève également que ce rapport de la Cour des comptes « souligne les résultats «médiocres» du plan Psychiatrie et santé mentale de 2005 ».
« L’enquête met notamment en avant un manque d’alternative à l’hospitalisation ainsi que des inégalités d’accès aux soins sur le territoire », 
note le journal, qui retient que « trop de malades psychiatriques sont encore soignés derrière des murs ».
La Croix remarque entre autres qu’« en 5 ans, le nombre de lits d’hôpital en psychiatrie a très faiblement reculé, passant de 58 880 à 57 410, alors que [la Cour des comptes] estime que 10 000 malades pourraient être pris en charge dans d’autres structures plus adaptées, comme des centres de consultation implantés en ville, des hôpitaux de jour ou des centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel ». Didier Migaud, président de la Cour des comptes, a déclaré que « cette situation crée un cercle vicieux qui alimente la saturation des lits à l’hôpital ».
Le Monde retient aussi que « plus que d’une pénurie, la psychiatrie souffre d’une mauvaise organisation ».
Le journal explique que « la Cour des comptes pointe les effets pervers du maintien en hospitalisation longue durée d’un nombre trop important de patients. […] Cette occupation de lits inadéquate réduit fortement la disponibilité de l’hôpital ».
Et « ce système inadapté génère des coûts importants : une hospitalisation complète coûte 450 € par jour, soit plusieurs fois le coût complet d’une prise en charge ambulatoire ou à temps partiel », poursuit Le Monde, qui cite l’institution : « Le redéploiement des moyens par l’hospitalisation de patients réorientables devrait permettre de dégager de nouvelles ressources pour des prises en charge alternatives ».
L’Humanité se penche aussi sur ces « importantes défaillances dans la réorganisation des soins psychiatriques », et évoque « un échec, sauf pour le privé ».

22 12 2011

« Les patients schizophrènes exploiteraient mal l’expérience acquise » 
La Croix 
La Croix note en bref que « si les schizophrènes peinent à reconnaître les intentions d’autrui, alors que c’est fondamental pour vivre en société, c’est qu’ils utilisent mal leur expérience passée ». Le journal relaie ainsi des travaux de chercheurs du CNRS-université Claude-Bernard Lyon 1, « menés en 2008-2009 auprès de dizaines de sujets ».
Une chercheuse explique que « l’équilibre qui existe chez les sujets sains – quand je n’ai pas assez d’informations sensorielles, je tape dans ce que je connais déjà – est perturbé chez les schizophrènes ».

« Se faire mal fait moins mal » 
Pour la Science 
Pour la Science constate en effet que « selon une étude de l’Université de Pékin, une douleur que l’on s’inflige à soi-même est moins intense qu’une douleur imposée par autrui ». (Y. Wang et al., PloSOne, vol. 6, p. 23 536, 2011)
Le magazine explique que « des neurobiologistes ont demandé à des personnes de serrer dans le creux de leur main une poignée garnie de piquants. Ils ont évalué la douleur ressentie par ces personnes au moyen de questionnaires, constatant que la douleur éprouvée par ces sujets était moins forte que si quelqu’un d’autre appliquait la poignée sur la paume de leur main en exerçant la même pression ».
Pour la Science relève qu’« en observant l’activité du cerveau de ces volontaires par une méthode d’imagerie cérébrale, les neurologues ont constaté que l’activation de certaines zones clés dans la perception de la douleur diminue lorsque les personnes s’auto-infligent la douleur. Ces centres de la douleur – nommés cortex cingulaire antérieur ou cortex somatosensoriel – seraient inhibés par les mouvements que font les sujets quand ils serrent la poignée ».
Le mensuel note que « selon les auteurs, nos mouvements réduisent automatiquement les perceptions sensorielles liées aux conséquences de ces mouvements »


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