04 01 2012

« Le régime qui booste le cerveau » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir se penche sur une étude de l’université de l’Oregon (Etats-Unis) parue dans Neurology, « l’une des premières qui a mesuré spécifiquement un large éventail de nutriments dans le sang de sujets plutôt que de se fier à un questionnaire sur leur régime alimentaire ».
« Elle relève les effets positifs d’un taux élevé de vitamines B, C, D, E et d’oméga 3 dans le sang »
, fait savoir le magazine. Son principal auteur, Maret Trabet, écrit ainsi que ces résultats « montrent clairement que l’activité biologique et neurologique est associée à des taux de nutriments dans le sang ».
Sciences et Avenir indique que « les tests ont été menés sur 104 sujets âgés de 87 ans en moyenne sans facteur de risques particuliers, ils ont permis de quantifier une trentaine de biomarqueurs sanguins et la moitié des participants a également eu une mesure du volume du cerveau par IRM ».
Le magazine retient que « les personnes avec les meilleurs résultats cognitifs consommaient régulièrement des acides gras d’origine marine et des fruits et légumes apportant des vitamines B, C, D et E. A l’inverse, un taux élevé d’acides gras trans (insaturés) produits lors de la friture des aliments et présents en quantité dans les aliments vendus dans les chaines de restauration rapide est associé aux plus mauvaises performances cérébrales ».
Le mensuel note que « si une grande partie de la variation de la performance mentale dépend de facteurs comme l’âge ou l’éducation, le niveau et la nature des nutriments influent pour 17% dans les scores de mémoire et 37% dans la variation de la taille du cerveau ».
Sciences et Avenir précise que « les changements cognitifs liés aux différents régimes alimentaires peuvent être dus à la fois aux impacts sur la taille du cerveau et sur la fonction cardiovasculaire, en effet plusieurs études récentes ont montré que des accidents vasculaires cérébraux à bas bruit sur de petits territoires du cerveau pouvaient être responsables de la perte de mémoire chez les personnes âgées ».
Le magazine conclut que « l’étude doit être confirmée par des recherches supplémentaires et d’autres variables doivent également être testées ».

06 01 2012

« Les capacités cognitives déclineraient dès l’âge de 45 ans » 
Les Echos 
Les Echos annonce que « les capacités cognitives de l’homme commenceraient à décliner dès l’âge de 45 ans, soit bien avant l’âge de 60 ans comme cela est généralement admis, selon une étude menée par l’Inserm et l’University College de Londres » parue dans le British Medical Journal.
Le quotidien indique que « des tests de mémoire, de vocabulaire, de raisonnement et d’expression orale ont été réalisés sur 5.198 hommes et 2.192 femmes âgés de 45 à 70 ans, dans le cadre d’une vaste étude dite « cohorte Whitehall II », de suivi médical sur 10 années et basée sur des tests individuels ».
L’Inserm relève que selon ces résultats, « les performances cognitives (sauf pour les tests de vocabulaire) déclinent avec l’âge et ce d’autant plus rapidement que les gens sont plus âgés ».
Les Echos explique en effet que « sur 10 ans, les performances en terme de raisonnement ont décliné de 3,6% pour les hommes de 45 à 49 ans, et de 9,6% pour ceux âgés de 65 à 70 ans. Chez les femmes, la baisse est identique (-3,6%) pour la première tranche d’âge et moins accentuée (-7,4%) pour les femmes âgées de 65 à 70 ans ».
Le journal note que « selon Archana Singh-Manoux, qui a dirigé l’équipe de l’Inserm ayant réalisé l’étude, il est important de « déterminer l’âge auquel le déclin cognitif commence » parce qu’il est « probablement plus efficace » d’agir « dès le début du déclin », avec notamment des médicaments, « pour changer les trajectoires du vieillissement cognitif » ».

09 01 2012

« Manger plus équilibré serait favorable aux enfants hyperactifs » 
Le Monde, Les Echos 
Le Monde fait savoir qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait être bénéfique aux enfants hyperactifs souffrant d’un trouble de déficit de l’attention (ADHD ou Attention Deficit Hyperactivity Disorder) si les traitements médicamenteux ou la thérapie échouent, selon une étude publiée par la revue Pediatrics ».
Le journal explique que selon les auteurs, des médecins de la faculté de médecine de Chicago (Etats-Unis) qui ont « effectué une revue des études récemment publiées sur la question, les bénéfices des régimes à base de suppléments alimentaires ou supprimant certains produits de l’alimentation sont difficiles à évaluer et peuvent se limiter parfois à un « effet placebo » ».
« Les interventions au niveau nutritionnel pour traiter l’ADHD doivent donc être considérées comme des traitements alternatifs », 
note Le Monde.
Le quotidien observe en outre que ces « conclusions remettent en cause l’intérêt de certains régimes alimentaires très ciblés et populaires, comme le régime Feingold, qui préconise de ne pas consommer de colorants alimentaires de couleur orange ou rouge, du raisin, des pommes, des saucisses ou des hot-dogs ». Les auteurs de l’article écrivent ainsi que « des études contrôlées n’ont pas réussi à confirmer que ce régime était aussi efficace que proclamé [par ses promoteurs] ».
« De la même manière, des régimes destinés à éliminer de l’alimentation tout allergène potentiel – comme les germes de blé, les œufs, le chocolat, le fromage ou les noix – ont pu avoir un succès limité chez des enfants atteints d’ADHD, « mais un effet placebo n’est pas à exclure » », 
poursuit Le Monde.
Les Echos relève également qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait bénéficier aux enfants hyperactifs ».

13 01 2012

« Autisme : la France manque encore de places d’accueil » 
Les Echos, Libération, L’Express 
Les Echos relève que « la France manque toujours de places d’accueil pour les personnes atteintes de troubles autistiques, surtout pour les adultes », selon un bilan du plan autisme 2008-2010, présenté hier par Valérie Létard, sénatrice et ancienne secrétaire d’Etat à la Solidarité.
Le journal observe ainsi que « le plan programmait 4.100 places (dont 2.000 pour les adultes) sur 2008-2014. A fin 2010, 342 places avaient été réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants ».
Le quotidien note toutefois que selon ce rapport, « 700 places supplémentaires pour adultes sont « autorisées » par l’administration (mais les crédits nécessaires ne sont pas forcément encore débloqués) pour la période allant jusqu’en 2013. 530 places de plus pour les enfants sont autorisées pour cette même période ».
Les Echos précise que selon Valérie Létard, « l’objectif de 4.100 places sera « atteint » en 2012. Mais il ne s’agira que de places administrativement autorisées, qui ne seront donc pas toutes encore véritablement créées ».
La sénatrice observe en outre que « l’opposition entre des conceptions de nature essentiellement psychanalytique, portées par une large proportion de psychiatres, et la demande pressante exprimée par les associations de familles, d’’un recours aux approches éducatives et thérapeutiques [n’est pas encore surmontée] ».
L’Express note aussi que la sénatrice du Nord « déplore le manque de places disponibles », et indique que « François Fillon a attribué le label de Grande cause nationale 2012 au collectif d’associations « Ensemble pour l’autisme » ».
Dans un entretien, Mme Létard déclare que ce label « va apporter une réelle visibilité au collectif et permettre aux familles de découvrir la maladie. Le grand problème de l’autisme, c’est qu’on ne connait pas la maladie. Pour se faire dépister, il faut avoir la chance de tomber sur un médecin généraliste qui connaisse les troubles et vous oriente vers une structure spécialisée. Et là, les ennuis commencent. Il faut souvent plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ».
La sénatrice indique que « nous devons changer tout ça. Former médecins scolaires, hôpitaux et médecins généralistes à l’autisme. Que la maladie puisse être diagnostiquée beaucoup plus rapidement et espérer de meilleurs soins ».
Libération consacre quelques lignes à cette « cause nationale trop en retard », observant qu’« en 2012, c’est l’autisme qui a été désigné grande cause nationale. Et cette «cause» en a bien besoin ».

16 01 2012

« Nouveau-nés : le danger des antidépresseurs » 
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que « la prise de certains antidépresseurs de type ISRS en fin de grossesse multiplie par deux le risque de donner naissance à des enfants souffrant d’hypertension pulmonaire persistante, selon une étude menée par l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède) ».
Le journal indique que « l’enquête a été réalisée dans les 5 pays d’Europe du Nord et a pris en compte 1,6 million de naissances survenues entre 1996 et 2007. Sur les 11 000 femmes prenant des antidépresseurs en fin de grossesse, 33 enfants sont nés avec de l’hypertension pulmonaire »

17 01 2012

« Les Français consomment encore trop de psychotropes » 
Le Figaro, Le Parisien 
Damien Mascret constate dans Le Figaro que « chaque année, un Français sur cinq consomme au moins une benzodiazépine […] ou un médicament apparenté, selon le bilan dévoilé lundi par l’Afssaps ».
Le journaliste précise qu’« au total, 22 benzodiazépines sont prescrites en France, essentiellement dans deux indications : l’anxiété et l’insomnie. Résultat, avec 134 millions de boîtes consommées en 2010, la France se range à la deuxième place, derrière le Portugal pour les anxiolytiques et après la Suède pour les hypnotiques ».
Damien Mascret relève ainsi que « la baisse amorcée depuis une dizaine d’années marque le pas et la courbe semble même repartir à la hausse depuis deux ans ». Le Pr Bernard Bégaud, directeur de l’unité Inserm de pharmaco-épidémiologie à l’université de Bordeaux, explique que « la diminution apparente vient surtout d’une baisse des associations de benzodiazépines pour un même patient. Globalement, le nombre d’utilisateurs n’a pas diminué ».
Le journaliste constate en outre que « les experts de l’Afssaps soulignent que «la diminution des consommations ne concerne pas l’ensemble des molécules et des classes, ainsi les consommations de tétrazepam et de clonazépam augmentent» ».
« Or, le tétrazépam est avant tout prescrit aux sportifs pour ses propriétés myorelaxantes, tandis que le clonazépam est un anticonvulsivant utilisé dans l’épilepsie mais dont l’usage est détourné »
, note Damien Mascret, qui rappelle que « c’est pourquoi il est désormais obligatoirement prescrit par les médecins sur des ordonnances sécurisées. D’autres benzodiazépines à l’usage particulièrement détourné par les toxicomanes ou à des fins criminelles ont été soumises au même régime ».
Le Pr Jean-Pierre Clément, chef du pôle de psychiatrie de la personne âgée de l’hôpital Esquirol, à Limoges, remarque quant à lui qu’« on consomme beaucoup de benzodiazépines, mais il faut nuancer le constat car ces psychotropes présentent des avantages par rapport à d’autres molécules comme les neuroleptiques ou les antipsychotiques. D’autant qu’avec une vingtaine de molécules ayant des propriétés différentes, […] il est possible de faire du sur-mesure ».
Damien Mascret ajoute que « selon le rapport de l’Afssaps, le temps de traitement médian est de 7 mois, ce qui signifie que la moitié des patients prennent ce type de médicament pendant cette durée ou plus. Étonnant lorsque l’on sait qu’une benzodiazépine ne peut être prescrite que pour une durée maximum de 1 mois dans l’insomnie et de 3 mois dans l’anxiété ».
L’Afssaps remarque ainsi que « pour 5% des prescriptions d’hypnotiques et d’anxiolytiques, il existe un nomadisme médical, c’est-à-dire que le patient va consulter plus de 4 prescripteurs différents au cours du traitement ».
Le journaliste note enfin que « dans 90% des cas, la première prescription d’une benzodiazépine est faite par un médecin généraliste, mais l’Afssaps souhaite mieux encadrer les conditions de prescription ». 

19 01 2012

« Les spectaculaires progrès de l’ophtalmologie »
Les Echos
Catherine Ducruet constate dans Les Echos que 
« longtemps parent pauvre de la recherche, l’ophtalmologie bénéficie aujourd’hui de l’apport de technologies de pointe ».
José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la vision, remarque ainsi que « c’est l’essor de la biologie moléculaire, de l’instrumentation – notamment le laser – et de la thérapie génique qui ont permis le décollage de la recherche moderne en ophtalmologie dans les années 1990 ».
Catherine Ducruet observe que « la rétine a été la première à bénéficier des progrès de la recherche. Ces dernières années, les trois principaux gènes impliqués dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ont été identifiés. Cette pathologie affecte 10% des personnes de plus de 75 ans, et constitue la principale cause de cécité ».
« La thérapie génique, quant à elle, semble avoir trouvé avec l’œil un champ d’application privilégié. On peut l’envisager pour des maladies génétiques de la rétine, comme l’amorause de Lebber ou la maladie de Stargardt pour lesquelles des essais cliniques sont en cours »,
 poursuit la journaliste, qui évoque « une autre technologie prometteuse en test chez l’animal : la thérapie optogénétique, qui consiste à introduire dans le génome de cellules de la rétine le gène d’une protéine photosensible issue d’algues ou de bactéries pour restaurer une perception de la lumière ».
Catherine Ducruet aborde aussi la « rétine artificielle mise au point par la société californienne Second Sight et l’Institut de la vision », ou encore note que « la cornée devrait bénéficier des approches de thérapie cellulaire pour pallier une relative pénurie de greffons, et de thérapie génomique pour améliorer le pronostic des greffes en cas d’herpès oculaire. En attendant de pouvoir, un jour peut-être, régénérer le nerf optique des patients atteints de glaucome ».
La journaliste précise que « ces avancées en matière de recherche ont été entretenues et nourries par les progrès considérables de l’imagerie. L’optique adaptative, inventée initialement pour l’astronomie, permet désormais de voir les cellules rétiniennes de façon individualisée. […] Bientôt enfin, l’holographie laser Doppler pourrait compléter cette panoplie d’examen », expliquant que « le débit sanguin de l’œil devient visible ».


 

« Marathon : les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites »
Le Figaro, Les Echos
Martine Perez aborde dans Le Figaro les travaux de chercheurs de l’unité Inserm 1093 cognition, action, et plasticité sensorimotrice, de l’université de Bourgogne, Romuald Lepers et Thomas Cattagni, qui 
« ont analysé l’évolution de la participation et des performances des coureurs âgés de 20 à 80 ans au marathon de New York, au cours de ces 30 dernières années ».
« Les résultats sont assez inattendus : les meilleurs marathoniens de plus de 65 ans et marathoniennes de plus de 45 ans ne cessent d’améliorer leurs performances depuis 30 ans, […] alors que celles de leurs homologues plus jeunes sont restées stables »
, observe la journaliste.
Martine Perez explique que 
« les chercheurs ont analysé les performances chronométriques des participants au marathon de New York selon l’âge et le sexe sur la période 1980-2009. […] Alors que la moyenne des temps réalisés par les 10 meilleurs athlètes hommes et femmes de moins de 60 ans n’a pas changé, les temps ont nettement diminué pour les catégories d’âge supérieures. Les hommes de la catégorie 65-69 ans ont par exemple gagné 8 minutes entre la décennie 1980 et la décennie 1990, et 7 minutes entre les décennies 1990–1999 et 2000–2009 ».
La journaliste relève que selon ces travaux parus dans la revue AGE, « le journal officiel de l’association américaine sur le vieillissement », « l’amélioration de l’espérance de vie irait de pair aussi avec une meilleure qualité de vie. La prise de conscience de la nécessité de faire du sport et de l’exercice physique pourrait aussi expliquer le meilleur entraînement des seniors ».
Romuald Lepers précise que « l’amélioration des performances peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de participants observé dans ces catégories d’âge, mais aussi par l’intérêt croissant que porte cette population aux bénéfices de l’activité physique pour sa santé et son bienêtre ».
Martine Perez ajoute que « de très nombreuses études transversales démontrent sans contestation possible les bienfaits de l’exercice physique sur à peu près toutes les pathologies liées au vieillissement, hypertension, infarctus, diabète, maladie d’Alzheimer… ».
Les Echos constate également que « les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites » et remarque que « pour les chercheurs, ces premières données sur les athlètes de plus de 40 ans contribueront, ajoutées à d’autres, à mieux comprendre la place de l’exercice physique dans la contribution au « bien vieillir » ».


 

« Mourir de chagrin »
Les Echos
« «Ils sont morts tous les deux à quelques jours d’intervalle.» Qui n’a entendu une telle phrase ou expérimenté une telle situation ? », s’interroge Les Echos.
Le journal fait savoir que 
« la première étude scientifique consacrée à ce sujet vient d’être publiée sur le site de la revue Circulation. Elle a porté sur 270 personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde et ayant perdu une personne chère au cours des six derniers mois ».
Les Echos indique que ce travail « montre que le risque d’avoir un infarctus du myocarde dans les 24 heures qui suivent l’annonce du décès d’un proche est multiplié par 21. Le stress causé par un profond chagrin peut entraîner une accélération du rythme cardiaque et une tension et une coagulation accrues, qui constituent autant de facteurs de risque de l’infarctus du myocarde ».
« Facteurs aggravants, la personne endeuillée risque en outre de moins dormir, de perdre l’appétit et de négliger son traitement médical », 
ajoute le quotidien, qui précise que « le risque maximal pendant les 24 premières heures décline ensuite progressivement tout en restant encore supérieur à la moyenne un mois après ».
Les Echos conclut que « des chercheurs étudient actuellement l’intérêt éventuel de la prise de faible dose d’aspirine ou de bêtabloquants à titre préventif ».

20 01 2012

« Autisme : un député UMP veut interdire l’accompagnement psychanalytique » 
Les Echos 
Les Echos annonce en effet que « le député UMP Daniel Fasquelle va déposer [aujourd’hui] sur le bureau de l’Assemblée une proposition de loi visant à interdire l’accompagnement psychanalytique des personnes autistes au profit de méthodes éducatives et comportementales ».
Le député du Pas-de-Calais a ainsi déclaré : « Pour aider ces personnes à s’en sortir, la France ne peut plus continuer à cautionner et financer les pratiques de type psychanalytique dans le traitement de l’autisme ».
Daniel Fasquelle a ajouté que « l’approche psychanalytique a été abandonnée depuis au moins 20 ans dans la plupart des pays occidentaux au profit de méthodes éducatives et comportementales. [Elle] ne figure dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d’autisme, [tandis que l’apport de] certaines techniques de rééducation spécifiques (outils de communication, méthodes éducatives, méthodes comportementales) a été démontré dans plusieurs études ».
Les Echos note que « selon le député, une étude est en cours au Conseil économique social et environnemental sur « le coût économique et social de l’autisme en France » et qui « devrait permettre de pointer le coût induit par la mauvaise prise en charge et démontrer la nécessité d’un accompagnement éducatif et comportemental, le plus précocement possible » ».

24 01 2012

« Faut-il croire au médicament antialcoolisme ? » 
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien. Le journal indique que « le professeur de médecine Olivier Ameisen tient aujourd’hui une conférence à l’hôpital Cochin, à Paris. Il présentera les mérites du médicament baclofène, un remède qui permettrait de se désintoxiquer de l’alcool ».
Le Parisien observe que « c’est une véritable révolution. Pour la première fois, ce professeur de cardiologie, qui milite depuis des années pour la reconnaissance de l’efficacité du médicament contre l’alcoolisme, est invité dans l’un des plus grands hôpitaux de France, pour animer un débat scientifique sur le sujet ».
Le Pr Ameisen espère ainsi « que l’on informe enfin le public sur ce médicament et que l’on aide les dépendants à l’alcool à s’en sortir avec une méthode qui marche vraiment ». Le journal ajoute que « d’ici quelques semaines, [le praticien] ouvrira carrément une consultation en addictologie à l’hôpital Cochin ».
Le Parisien revient sur la découverte du médecin, qui a testé avec succès le médicament sur lui-même, et note qu’« il est invité dans les plus grandes universités américaines. […] En France, en revanche, l’accueil est beaucoup moins chaleureux ».
Olivier Ameisein déclare ainsi : « J’ai été ostracisé par le lobby des addictologues qui savent que leurs méthodes sont inefficaces et qui ont peur de perdre leur job et de voir leurs centres de cure fermés. Le baclofène est le seul traitement qui marche. Et il peut être administré par les médecins généralistes ».
Le quotidien relève que « pour l’instant, ce médicament ne dispose pas d’une AMM pour traiter l’alcoolisme. Ce qui n’empêche pas les médecins de le prescrire dans cette intention. […] En France, 100 000 personnes prennent du baclofène, mais impossible de savoir quels sont ceux qui l’utilisent contre l’alcool… ou pour soigner leur torticolis ».
Le Pr Bernard Granger, psychiatre, note que « des problèmes gastriques et une somnolence sont les seuls effets secondaires que j’ai constatés. Face aux risques que représente l’alcoolisme, les bénéfices du baclofène sont incontestables ».
Le Parisien précise toutefois qu’« une étude indienne indique que l’apparition de troubles psychotiques, survenus un mois après le début du traitement, a déjà été constatée ». Le Pr Ameisen déclare que « cela ne concerne que quelques patients et l’arrêt du traitement a stoppé les effets secondaires. N’importe quel médicament possède des effets indésirables imprévus. A ce jour, le baclofène n’a pas fait un seul mort, contrairement à l’alcool ».

25 01 2012

« Un nouvel espoir contre Alzheimer » 
Le Figaro, Le Parisien 
Le Figaro remarque qu’« il y a 2 ans, le Pr Étienne-Emile Baulieu et son équipe Inserm suscitaient l’incrédulité des spécialistes de la maladie d’Alzheimer en annonçant avoir identifié une protéine (FKBP52) impliquée dans les démences séniles ».
Le journal indique que « la publication prochaine dans le Journal of Alzheimer’s Disease des résultats obtenus par l’équipe de Baulieu, à partir de coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, sont éloquents ».
« Ils confirment bien la diminution considérable de la fameuse protéine FKBP52 dans les cerveaux déments. Or, cette substance est censée jouer un rôle protecteur lorsqu’elle est présente dans le cerveau en empêchant notamment l’altération d’une autre protéine, centrale dans la pathologie des démences, la protéine tau », 
note le quotidien.
Le Figaro remarque ainsi qu’« on ne trouve pas de protéine tau anormale dans les zones du cerveau où le taux de FKBP52 est élevé. La protection semble donc bien, anatomiquement et quantitativement, efficace : une notion essentielle qui pourrait a contrario expliquer le peu de résultats obtenus à ce jour par les chercheurs qui ciblaient la seule protéine tau ».
Le journal retient que ces « nouveaux travaux réalisés grâce à la banque de cerveaux de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, confirment in fine l’hypothèse émise il y a 2 ans et ouvrent la porte à un diagnostic précoce de la maladie et à un traitement ».
Le Pr Baulieu explique que « l’idée est maintenant de mesurer le taux de cette protéine par une ponction lombaire pour détecter les personnes à risque et pouvoir stimuler cette protéine dès que l’on aura trouvé une molécule à la fois active et bien tolérée. Ça peut aller très vite ».
Le Figaro fait savoir que « le liquide céphalo-rachidien d’une cinquantaine de malades est décortiqué par l’équipe de l’institut Baulieu et des dizaines de molécules sont en cours d’évaluation. […] Les chercheurs ont trouvé un moyen d’accélérer considérablement leur étude des altérations du développement cérébral en utilisant un modèle de poisson-zèbre et une protéine tau humaine pathologique. Là encore, l’effet de protection de FKBP52 s’est manifesté ».
Le Parisien se penche également sur ce « nouvel espoir contre Alzheimer ».
Le quotidien cite Étienne-Emile Baulieu, qui déclare notamment que « jusqu’ici, la plupart des scientifiques dans le monde ont essayé, en vain, d’enrayer la maladie en agissant sur les plaques amyloïdes. Or, il se pourrait que l’on soit beaucoup plus efficace en agissant directement sur Tau ».
Et concernant un diagnostic précoce, le chercheur ajoute qu’« on pourrait par exemple faire un test prédictif à 55 ans et si l’on constate une diminution de la [protéine] FKBP52, compenser cette diminution ».

27 01 2012

« Les juges à l’écoute des malades psychiatriques » 
La Croix 
La Croix relève que « depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins psychiatriques, il y a 6 mois, toute hospitalisation sous contrainte fait l’objet d’un contrôle du juge », et observe dans un reportage qu’« à Beauvais, magistrats et médecins travaillent de concert, non sans quelques crispations ».
Le journal cite la présidente du tribunal, Brigitte Brun-Lallemand, qui note qu’« en matière de soins sous contrainte, il est normal que les psychiatres se prononcent sur le volet “soins”, mais les juges devaient aussi avoir leur mot à dire sur le volet “contrainte”. Il était urgent que cette privation de liberté, car ce n’est rien d’autre, fasse l’objet d’un contrôle du juge ».
La Croix observe que « les psychiatres n’ont pas apprécié l’immixtion des magistrats dans ce qu’ils considèrent comme leur «domaine réservé». Beaucoup critiquent la méconnaissance totale des juges en matière médicale. Entre [le centre hospitalier interdépartemental de Clermont-de-l’Oise] et le tribunal de Beauvais, les relations se sont toutefois progressivement apaisées ».
Olivier Boitard, psychiatre au CHI, déclare ainsi : « Il faut se rendre à l’évidence : les juges ont leur mot à dire en matière d’hospitalisations d’office partout en Europe, la France ne pouvait pas échapper à la règle ».
Le quotidien aborde le « principal point de crispation entre les deux professions : le contenu du certificat médical envoyé au juge en préparation de son audience ».Olivier Boitard remarque qu’« au nom du secret médical, nous ne lui délivrons que les données strictement nécessaires, sans entrer dans le détail du diagnostic ».
« Résultat : certains certificats se révèlent très lacunaires », 
observe La Croix, un juge déclarant : « Comment voulez-vous qu’on motive nos décisions quand le certificat ne contient que deux ou trois lignes ? ».
Le journal relève en outre que « si les médecins se montrent si avares en informations, c’est aussi pour empêcher les magistrats de trop en dire aux patients. Habitués à la publicité des débats, les juges ont coutume de faire état de tout ce qui figure au dossier. […] Au final, sur les 392 auditions réalisées en six mois à Beauvais, seule une sortie a été ordonnée par le tribunal », continue La Croix.

30 01 12

« Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes » 
Le Figaro 
Le Figaro aborde deux récents suicides de jeunes enfants et note que « ces dernières années, ce mal-être insoutenable semble gagner des enfants de plus en plus jeunes ».
Le journal indique ainsi que « le suicide d’enfants de 5 à 12 ans, bien que méconnu, a une réalité chiffrée : environ 40 par an en France. Pour ceux qui sont clairement établis comme tels. Car il y en aurait de nombreux autres qui échapperaient à la statistique, sous les masques de l’accident. […] En réalité, il y en aurait 100 par an, estiment les experts ».
Le Figaro précise que « plus que le nombre, c’est la densité du problème qui interpelle. Spécialistes et pouvoir public se sont récemment saisis du sujet pour tenter d’en comprendre les causes et, surtout, pour mieux en prévenir les risques ».
Le quotidien explique qu’« à la demande de Jeannette Bougrab, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport en septembre dernier sur cette douloureuse question ».
« Son travail, intitulé «Quand un enfant se donne la mort», a été publié aux Éditions Odile Jacob. Le préambule fait peur : «40% des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux». Un désespoir précoce dont les causes seraient multifactorielles », 
note le journal.
Boris Cyrulnik observe que « le cumul des événements qui déclenchent l’acte suicidaire résulte d’une cascade de déchirures invisibles, d’une convergence d’événements de nature différente ».
Le pédopsychiatre Stéphane Clerget indique de son côté que « ces suicides impulsifs n’existent quasiment pas chez les tout petits. Quand un enfant de 5 à 9 ans passe à l’acte c’est toujours pour des raisons de dépression profonde, de rupture dans la petite enfance. Ce sont rarement des enfants qui allaient bien la veille, au contraire des ados ».
« Leur jeune âge [10-12 ans] donne l’impression qu’il y a de plus en plus d’enfants dans les chiffres du suicide mais en vérité ils sont déjà dans la catégorie des adolescents », 
note le spécialiste.
Emmanuelle Rondeau, psychologue pour enfants, remarque pour sa part que « le poids mis par la société sur leurs épaules dès le plus jeune âge n’est pas un facteur protecteur. On veut les responsabiliser trop tôt en exigeant d’eux des bonnes notes, des rythmes effrénés, une aptitude en tout, une compétitivité à tous les étages. Cet impératif de maturité avant l’heure les met dans de grandes situations d’angoisse et créent des troubles existentiels ».
Le Figaro conclut que « nécessaire, la prévention des risques n’est pourtant pas suffisante. Il faut une véritable réflexion sur l’encadrement des enfants dans la société ».


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