02 07 12
« Faire du sport à la campagne est bon pour la santé mentale
Le Figaro
Le Figaro remarque en effet qu’« une étude écossaise [publiée dans Social Science & Medicine] montre que les gens qui font du sport dans les bois, en forêt ou dans des parcs sont moins sujets à la dépression ou au stress ».
Le journal explique que « Richard Mitchell, professeur à l’université de Glasgow, s’est servi des données considérables rassemblées par la grande étude de 2008 sur la santé en Ecosse (Scottish Health survey) pour comparer les effets sur la santé mentale de l’activité physique dans des environnements naturels et non-naturels ».
Le chercheur relève que « de précédentes études menées sur des petits échantillons contrôlés de personnes ont montré que la vision et la perception d’un environnement naturel pouvaient déclencher des effets biologiques et psychologiques qui abaissent les niveaux de stress et améliorent le bien-être mental, mais cela n’avait jamais permis de vérifier ces effets à plus long terme, et sur la population générale ».
Le Figaro note ainsi que « grâce à un panel de 1.900 personnes qui avaient une activité physique régulière, le scientifique a établi que deux types d’environnements naturels, les bois et les forêts et les parcs et les prairies, avaient un effet positif particulièrement sensible, alors que les plages, bords de mer et les terrains de sport en plein air ne semblent pas procurer de bénéfices ».
Richard Mitchell indique qu’« il y a une amélioration très sensible, de presque 50%, du bien être mental pour les personnes qui ont une activité régulière, au moins une fois par semaine, dans un environnement boisé ».
Le quotidien précise que « cela ne concerne pas des troubles mentaux graves, mais plutôt des problèmes du quotidien, comme du stress élevé, de l’anxiété, des dépressions légères et des problèmes de sommeil ».
Le journal observe que « la fréquentation de terrains de sport en plein air ne semble pas réduire les effets négatifs sur la santé mentale, mais a un effet mesurable sur un autre indicateur psychologique qui mesure les aspects positifs du bien-être, comme l’optimisme et la confiance en soi ».
Le chercheur estime ainsi que « ce n’est probablement pas lié au type d’environnement, mais plutôt aux nombreux liens sociaux que l’on peut avoir en pratiquant des sports collectifs ».
03 07 12
« La fessée augmenterait le risque de troubles mentaux »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde relève que « les personnes qui ont reçu des fessées lorsqu’elles étaient enfants ont plus de risques de souffrir de troubles mentaux une fois adultes, que ce soit des désordres comportementaux ou des problèmes d’alcool ou de drogue », selon une étude publiée dans Pediatrics.
Le journal explique que ce travail, « mené auprès de 34 653 adultes par une équipe de chercheurs canadiens, visait à examiner uniquement l’effet des fessées et châtiments corporels légers sur des problèmes psychologiques ultérieurs, en excluant les sévices sévères ou de nature sexuelle ».
« Les résultats montrent que les personnes ayant reçu des fessées ont entre 2% et 7% de chances supplémentaires de présenter des pathologies mentales une fois adultes », retient le quotidien.
Le Monde relève que « ces chiffres peuvent paraître anecdotiques mais ils démontrent que les punitions corporelles semblent accroître le risque de problèmes ultérieurs, selon les experts, d’autant que la moitié des Américains se rappellent avoir reçu des fessées dans leur enfance ».
Le journal remarque que « les recherches précédentes sur le sujet avaient déjà démontré à plusieurs reprises que les enfants victimes de châtiments corporels souffraient davantage de désordres mentaux une fois adultes, et étaient plus enclins à présenter un comportement agressif que les enfants ne recevant pas de fessées. Toutefois, ces études se penchaient sur le cas de personnes ayant reçu des sévices plus sévères ».
Le Parisien note aussi que « les claques sur le derrière ne donnent pas que les fesses rouges ».
Le quotidien cite un des auteurs de ce travail, Tracie Afifi, du Department of Community Health Sciences at the University of Manitoba (Canada), qui déclare qu’« il y a un lien significatif entre » fessées reçues à l’enfance et « risques supplémentaires de présenter à l’âge adulte des pathologies mentales telles que des troubles sévères de la personnalité ou des problèmes d’addiction à la drogue et l’alcool ».
Le Parisien relève cependant que « certains défenseurs de la fessée […] critiquent la méthodologie de cette étude. Celle-ci est en effet basée sur les souvenirs d’adultes ayant reçu des fessées durant l’enfance ».
09 07 12
« Mieux anticiper la dépression des mères après l’accouchement »
Le Figaro
C’est ce que titre Le Figaro, qui note que « le mal-être psychologique durant la grossesse ou après l’accouchement reste tabou ». Le journal remarque que « la mise en place dans le cadre du plan «périnatalité» de 2005 d’un entretien non médical prévu vers le 4e mois de grossesse est un pas important. À condition que l’on arrive à le généraliser ».
Le quotidien fait savoir qu’« un rapport évaluant le dispositif devrait être publié prochainement. Mais les premières remontées laissent penser que moins de 50% et plus vraisemblablement 30% des futures mamans bénéficient pour l’instant de cette rencontre ».
Le Figaro revient sur la dépression post-partum, qui « survient le plus souvent quelques semaines après la naissance de l’enfant, mais peut également apparaître plus tard, voire 1 an après », ou encore note que « le séjour de plus en plus bref des jeunes parturientes à l’hôpital n’est pas propice à la détection. Certains symptômes supposent également un personnel particulièrement aguerri ».
« À leur sortie de maternité, les jeunes mères peuvent donc se retrouver isolées sans que la dépression n’ait été détectée. Dans certains cas, un rendez-vous est organisé par l’hôpital ou via la PMI (protection maternelle infantile) au domicile de la maman. Mais ce n’est pas automatique », continue le journal.
Le quotidien remarque par ailleurs que l’entretien au cours de la grossesse est « basé sur le volontariat, «il ne faut pas non plus négliger le fait que ce ne sont pas forcément les femmes qui en ont le plus besoin qui se présentent», s’inquiète Anne Tursz, directrice de recherche à l’Inserm. Pour tous les spécialistes, il est donc indispensable de généraliser cet entretien ».
13 07 12
« Alzheimer : l’idée du besoin de détection précoce renforcée »
Le Monde
Le Monde se penche sur « de nouvelles avancées dans la connaissance de la maladie d’Alzheimer. […] Deux études pourraient être des guides précieux pour tester de nouveaux médicaments, toutes deux renforçant l’idée de l’importance d’une détection précoce de la maladie ».
Le journal explique que « la première, publiée dans le NEJM, a été menée par l’équipe de l’école de médecine de l’université de Washington, à Saint-Louis, dans le Missouri. Elle démontre que les premiers changements liés à la maladie d’Alzheimer commencent à se développer chez les personnes génétiquement prédestinées 25 ans avant le début des problèmes de mémoire et du déclin des capacités de réflexion associées ».
Le Monde évoque ainsi la « chronologie de ces évolutions. La plus précoce (25 ans en amont) est la hausse des niveaux de béta-amyloïdes dans le liquide céphalo-rachidien. […] D’autres changements sont visibles 15 ans avant : les protéines béta-amyloïdes deviennent visibles sur un scanner du cerveau, les niveaux de protéine tau, qui entraînent une dégénérescence neurofibrillaire, augmentent dans le liquide céphalo-rachidien, et enfin, certaines zones du cerveau rétrécissent ».
Le quotidien précise que « 128 personnes, […] toutes prédisposées à développer la maladie d’Alzheimer à un âge précoce, ont participé. « En moyenne, les patients atteints de cette forme de la maladie ont 45 ans », a rappelé Randall Bateman, qui a mené cette étude. Les membres de ces familles ont 50% de chance d’hériter de l’un des trois gènes qui causent un Alzheimer précoce, la plupart des symptômes se développant au même âge que ceux de leur parent ».
« Si Randall Bateman a souligné que ces biomarqueurs étaient très semblables à des changements déjà établis, il n’est pas encore certain que cette chronologie soit la même pour les patients qui sont atteints de la forme la plus commune et tardive de la maladie d’Alzheimer, qui se développe généralement après l’âge de 65 ans et touche 98% des malades », poursuit le journal.
Le chercheur écrit : « Ce que nous ne savons pas, c’est si le temps, l’ordre de grandeur et la taille de ces changements est similaire ou non. Il nous faudra encore peut-être de nombreuses années pour avoir la réponse ».
Philippe Amouyel, directeur d’une unité de recherche mixte à l’Inserm à Lille et directeur de la Fondation Plan Alzheimer, remarque que « c’est une des limites de cette étude. Ces chercheurs ont gagné du temps en étudiant des formes très rares, dites ‘familiales’. Mais on ne peut pas généraliser ces résultats ». De son côté, le Pr Etienne-Emile Baulieu, directeur d’unité de recherche à l’Inserm et professeur de biochimie à l’université Paris-XI, déclare : « On retrouve les mêmes mécanismes chez tous les malades. Cette étude, très astucieuse, nous conforte dans l’implication des béta-amyloïdes comme cause de cette maladie ».
Le Monde ajoute que « la seconde étude, publiée dans Nature, vient confirmer cette implication : la découverte d’une mutation génétique rare de la protéine précurseur de l’amyloïde (APP), protégeant certaines personnes d’Alzheimer. Les scientifiques de la société islandaise deCODE, menés par le chercheur Kari Stefansson, l’ont repérée chez environ 1% des 1 795 Islandais qui ont participé à cette recherche ».
Le journal indique que « la mutation du gène APP découverte par l’équipe islandaise diminue de près de 40% la production de protéine bêta-amyloïde. Un traitement anti-bêta-amyloïde pourrait donc être efficace. Les détenteurs de ce gène auraient aussi 47% de chance en plus d’atteindre 85 ans par rapport aux personnes qui en sont dépourvues, cette mutation prémunissant également de la baisse générale des performances du cerveau ».
Philippe Amouyel évoque toutefois une « limite » à ce travail : « L’Islande est un pays où ses 200 000 habitants sont familialement reliés. C’est une société génétique particulière ».
16 07 12
« Prédire l’obésité infantile par le temps passé devant la télé »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « des chercheurs canadiens mettent en cause directement le nombre d’heures passées devant les émissions télévisuelles dans l’obésité de l’enfant, la largeur de sa taille ainsi que son habilité à la pratique du sport ».
« Ces médecins, qui publient leurs travaux dans la revue International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, estiment même qu’il est possible de prédire le tour de taille et les performances sportives chez les petits enfants, uniquement à partir du nombre d’heures assis à regarder la télé », ajoute le quotidien.
Le Figaro note en effet que « l’alimentation excessive trop riche en graisses et sucres n’est pas seule en cause dans le développement inquiétant de l’obésité infantile. La très faible mobilité est aussi un facteur de risque ».
Le journal explique que « les chercheurs de l’université de Montréal […] se sont intéressés à 1 314 jeunes Québécois. En particulier, quand ces derniers ont atteint l’âge de 2,5 ans, ils ont interrogé leurs parents sur le nombre d’heures passées devant le petit écran et ont pesé et mesuré le tour de taille de l’enfant ».
« Deux ans plus tard, à l’âge de 4,5 ans, ils ont à nouveau demandé à la famille les habitudes télévisuelles de leur rejeton qu’ils ont à nouveau pesé, mesuré. Et ils ont évalué son habilité à courir, sauter… », poursuit le quotidien.
Le Figaro évoque des « résultats totalement surprenants : à l’âge de 2,5 ans, ces enfants regardaient déjà la télévision en moyenne 8,8 heures par semaine, soit déjà plus d’une heure par jour ! Deux ans plus tard, ces mêmes petits sont rivés au petit écran pendant plus de 14,8 heures hebdomadaires, soit plus de 2 heures par jour en moyenne. Par ailleurs, 15% des participants de cette enquête à l’âge de 4,5 ans passaient déjà plus de 18 heures par semaine devant la télévision ».
Le journal souligne que « les chercheurs ont calculé qu’à l’âge de 4,5 ans, chaque heure en plus passée devant l’écran entraînait une augmentation du tour de taille de 0,5 mm, par rapport aux enfants ne regardant jamais la télévision. Autrement dit, un petit de 4,5 ans, affalé devant la télé pendant plus de 18 heures par semaine, aura un tour de taille de 7,6 mm en plus ».
« Par ailleurs, tous ces enfants ont dû effectuer un saut en longueur. Là encore, les résultats montrent que pour chaque heure devant la télévision en plus, la distance sautée se rétrécit d’environ un tiers de centimètre », ajoute le quotidien.
Le Figaro retient que les auteurs de l’étude, les Drs Caroline Fitzpatrick et Linda Pagani, « estiment que ces résultats devraient inciter les pouvoirs publics à développer des politiques ciblant les facteurs environnementaux liés à l’obésité, et en particulier à l’excès de temps passé devant la télévision ».
17 07 12
« Une mission sur la fin de vie voit le jour »
Libération
Libération indique que le président de la République « devrait annoncer [aujourd’hui] la nomination du Pr Didier Sicard à la tête d’une mission sur la fin de vie ».
Le journal s’interroge : « Est-ce pour rattraper l’étonnant silence du Premier ministre lors de son discours de politique générale à l’Assemblée, quand il n’avait pas dit un mot sur l’euthanasie ? ».
Libération rappelle que « cet ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin a présidé longtemps le Comité national d’éthique. A l’époque, il avait présenté un avis dans lequel il défendait, dans certaines conditions, «une exception d’euthanasie» ».
Le quotidien remarque que « lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait mis en avant […] la possibilité qu’une personne puisse bénéficier, dans des cas très précis, d’un geste actif l’aidant à mourir ».
« Didier Sicard devra réfléchir à cette possibilité, faire le point sur les soins palliatifs, tout en évaluant la loi Leonetti qui avait fixé des règles sur la fin de vie médicalisée », conclut Libération.
19 07 12
« Autisme : les associations veulent un changement radical »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « la concertation pour un troisième plan [autisme] vient de débuter. Les associations plaident pour la généralisation des prises en charge éducatives ».
Le journal remarque en effet qu’« après des victoires et une forte médiatisation avec la grande cause nationale en 2012, le milieu associatif attend désormais des résultats concrets. En mars dernier, la HAS a désavoué la psychanalyse appliquée au traitement de l’autisme, une pratique dénoncée depuis plusieurs années par les associations, partisanes des interventions éducatives et comportementales. […] Mais dans les faits, la prise en charge fait encore la part belle aux approches psychanalytiques en France », continue Le Figaro.
Le quotidien cite Florent Chapel, délégué général du collectif autisme et membre du Comité national autisme (CNA), qui déclare : « Nous voulons que les recommandations de la HAS soient appliquées. Il faut sortir les prises en charge éducatives du champ de l’expérimentation et les généraliser. Concrètement, cela veut dire que beaucoup de professionnels doivent remettre en cause leur travail dans les centres médico-psycho-pédagogiques comme dans les centres de ressources autisme. Or, nombre d’entre eux ne veulent toujours pas entendre parler des méthodes éducatives ».
Le Figaro note que ce collectif « pose aussi la question sensible du financement. Faut-il transférer les crédits afin de mieux doter les associations qui mettent en place des méthodes comportementales ? ». Florent Chapel estime qu’« on ne peut pas continuer à rembourser des pratiques qui ne marchent pas. Cela coûte des millions de mal prendre en charge des enfants ».
Le journal observe que « la ministre en charge du Handicap, Marie-Arlette Carlotti, a pour sa part déjà pointé trois priorités pour le troisième plan autisme : la recherche et le diagnostic, le développement de l’offre en termes d’accompagnement et la sensibilisation ».
La ministre a ainsi déclaré qu’« il y a trop de retard dans le diagnostic. […] Je veux que les PMI (centres de protection maternelle et infantile, NDLR) se saisissent de la question ».
20 07 12
« Alzheimer : un traitement immunitaire suscite l’espoir »
Le Figaro
Le Figaro note en effet que « lors de la conférence de l’Association internationale contre la maladie d’Alzheimer qui se tient à Vancouver, au Canada, des chercheurs ont montré, certes sur un petit nombre de cas, qu’un traitement basé sur l’immunothérapie pourrait freiner la progression de la maladie ».
Le journal indique que « cette thérapeutique à base d’anticorps a permis de ralentir le déclin mental des participants pendant 3 ans, alors qu’une dégradation est observée en général dès 6 mois après la déclaration de la maladie ».
Le quotidien précise toutefois qu’« il faut rester prudent : l’efficacité ne peut être évaluée qu’à long terme, s’agissant d’une affection d’évolution relativement lente et sur un large groupe de patients ».
Le Figaro explique que « c’est à New York que l’équipe du Dr Norman Relkin du Weill Cornell Medical College a mené cette étude auprès de 16 malades. Onze d’entre eux ont reçu toutes les 2 à 4 semaines (selon leur poids) des perfusions de Gammagard, un médicament à base d’immunoglobulines déjà utilisé pour combler des déficits immunitaires. Cinq autres patients constituaient le groupe placebo ».
Le journal relève que « ces anticorps auraient un effet anti-inflammatoire et stimulant sur l’immunité. Au bout de 36 mois, la mémoire, les capacités cognitives et l’humeur de 11 patients traités ne s’étaient dégradées que légèrement. Les 4 patients ayant reçu la plus forte dose du traitement ont même vu leur état complètement inchangé ».
« Ces résultats étaient si positifs que le groupe placebo a lui aussi débuté le traitement 6 mois après le début de l’essai, les scientifiques ont alors constaté que leur mémoire déclinait moins vite », note le quotidien.
Le Figaro indique que selon les auteurs, « les anticorps du Gammagard ont contrarié la progression naturelle de la maladie en neutralisant les protéines béta-amyloïdes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, qui s’agrègent en plaques toxiques pour les neurones et entraînent la perte de facultés intellectuelles. Le traitement, fort coûteux, diminuerait aussi l’inflammation provoquée par ces mêmes protéines. L’essai se poursuit auprès de 390 patients pour confirmer ou non ces résultats, avec des conclusions attendues au premier semestre 2013 ».
Le journal précise néanmoins que « pour le Pr Françoise Forette, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, les attentes vis-à-vis de l’immunothérapie sont à tempérer. Non seulement le nombre de patients était faible dans cet essai «mais il faudrait aussi attendre au moins 4 ou 5 ans avant de constater un effet éclatant» ».
« Même dans ce cas, aucune amélioration des fonctions cognitives n’est attendue dans ces essais : il s’agit avant tout d’empêcher la maladie de progresser »,continue Le Figaro, qui ajoute qu’« avant même de déterminer leur efficacité, c’est la sécurité de ces traitements qui doit être vérifiée. De précédents essais avec d’autres thérapies immunologiques ont été décevants en raison d’effets secondaires sérieux ».
Le journal se penche en outre sur « le casse-tête éthique des essais cliniques sur Alzheimer », relevant : « Peut-on annoncer à quelqu’un qu’il va développer la maladie d’Alzheimer pour tester sur lui un traitement dont on ne peut lui garantir l’efficacité ? La question a été débattue à la Conférence de Vancouver ».
25 07 12
« Une piste inédite contre la maladie d’Alzheimer »
Le Figaro
Martine Perez indique dans Le Figaro qu’« un médicament ayant des effets anti-inflammatoires sur le cerveau a obtenu des résultats prometteurs chez des souris […] génétiquement prédisposées à présenter des lésions similaires à Alzheimer », selon un article qui vient de paraître dans le Journal des neurosciences.
La journaliste explique que « la molécule, dite MW-151, est un inhibiteur spécifique des médiateurs chimiques de l’inflammation dans le tissu cérébral. Ce produit peut être pris par voie orale et pénètre dans le cerveau. Les chercheurs de l’université du Kentucky ont voulu savoir sur un modèle de souris si cette molécule administrée à un stade précoce de la maladie pouvait empêcher son évolution. […] Testant ce produit sur une série de souris prédisposées, les résultats sont encourageants ».
Le Pr Linda Van Eldik (Centre du vieillissement Sander-Brown, université de Kentucky), co-auteur de l’étude, écrit ainsi qu’« une intervention précoce sur un modèle de souris réduit l’inflammation cérébrale, ce qui se traduit par une amélioration des signes neurologiques ».
Martine Perez relève que « la molécule présente un effet favorable, qu’elle ait été utilisée avant tout signe de maladie ou après, mais elle serait plus efficace administrée avant le début des troubles ».
Le Pr Philippe Amouyel (CHU de Lille, Fondation nationale de coopération scientifique sur la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées), précise pour sa part que « pour l’instant, il faut être prudent. Les médicaments efficaces chez la souris sont très loin de l’être aussi chez l’homme ».
« Mais c’est une piste intéressante. On peut faire l’hypothèse qu’en bloquant l’inflammation cérébrale qui apparaît avec la maladie, on bloque le processus pathologique », poursuit le spécialiste.
Martine Perez observe en outre que « dans d’autres études récentes, la même molécule a été capable, toujours sur modèle animal, de réduire les lésions neurologiques consécutives à des traumatismes crâniens. Elle aurait même été capable d’inhiber, toujours sur cobayes de laboratoire, l’évolution de la sclérose en plaques ».
27 07 12
« La prière, une arme contre Alzheimer »
Le Figaro
C’est ce que titre Le Figaro, qui explique que « selon une étude menée conjointement en Israël et aux États-Unis avec un financement de l’Institut national de la santé américain, la prière constitue un antidote très efficace qui permettrait de réduire de moitié chez les femmes les risques de contracter la maladie d’Alzheimer ou d’être victimes de pertes de mémoire et de démence «légères» ».
« L’étude, lancée en 2003 auprès d’un échantillon de 892 Arabes israéliens âgés de plus de 65 ans, a été présentée récemment lors d’un colloque sur la maladie d’Alzheimer en Israël », précise le quotidien.
Le Figaro cite ainsi l’auteur principal de ce travail, le Pr Rivka Inzelberg (faculté de médecine de Tel-Aviv), qui indique que « dans l’échantillon choisi, 60% des femmes priaient 5 fois par jour, comme le veut la coutume musulmane, tandis que 40% ne priaient que de façon irrégulière ».
« Nous avons constaté, 10 ans après le début de l’étude, que les femmes pratiquantes du premier groupe avaient 50% de chances de moins de développer des problèmes de mémoire ou la maladie d’Alzheimer que les femmes du deuxième groupe », remarque la chercheure.
Le quotidien ajoute que « la prière, selon l’étude, a également une influence deux fois plus importante que l’éducation pour protéger les femmes contre cette dégénérescence cérébrale ».
Le Pr Inzelberg observe que « la prière est une coutume qui nécessite un investissement de la pensée, c’est sans doute l’activité intellectuelle liée à la prière qui pourrait constituer un facteur de protection ralentissant le développement de la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro relève que « les tests n’ont pas été effectués parmi les hommes de ce groupe dans la mesure où le pourcentage de ceux qui ne priaient pas n’était que de 10%, un taux insuffisant d’un point de vue statistique pour aboutir à des conclusions fiables ».
« L’enquête a également permis de confirmer que la probabilité de souffrir de la maladie d’Alzheimer est deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. Parmi les autres facteurs de risque de présenter une démence de type Alzheimer, les chercheurs ont également retrouvé dans ce travail l’hypertension, le diabète, l’excès de graisses dans le sang et plus globalement les antécédents de maladies cardio-vasculaires », souligne le quotidien.
30 07 12
« L’éclairage artificiel de nuit favoriserait la dépression »
Le Monde
Le Monde indique en effet qu’« une étude, dirigée par la chercheuse Tracy Bedrosian, de l’université d’Etat de l’Ohio, et publiée dans la revue Molecular Psychiatry, établit un lien entre l’éclairage artificiel nocturne et la hausse du taux de dépression chez l’homme, ces 50 dernières années ».
Le journal note que « pour établir ce lien, l’équipe universitaire a maintenu des hamsters exposés à une lumière tamisée pendant la nuit. Après 4 semaines, les chercheurs ont constaté des comportements nerveux et de l’apathie chez ces sujets ».
Tracy Bedrosian indique ainsi que « l’avènement de la lumière électrique a permis aux humains de se départir des cycles naturels du jour et de la nuit, [ce qui peut avoir potentiellement troublé nos rythmes biologiques]. Les personnes qui se couchent tard en restant devant la télé ou l’ordinateur peuvent contrecarrer certains des effets néfastes en revenant à un cycle lumière-obscurité et en minimisant leur exposition à la lumière artificielle pendant la nuit ».
Le Monde rappelle qu’« une étude de l’Association médicale américaine avait précédemment conclu que l’exposition à une faible lumière avant le coucher réduisait la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation des rythmes chronobiologiques. Son absence chronique pourrait induire une prise de poids, accroître les risques de stérilité et de diabète, et même favoriser certains cancers ».
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