09 10 12

« Des ovocytes viables, créés à partir de cellules souches » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir fait savoir que « des scientifiques japonais ont progressé sur la voie d’un traitement pour certaines formes d’infertilité en créant des ovocytes viables dans des souris vivantes à partir de cellules souches ». Le magazine relate ce travail paru dans Nature « Les scientifiques de l’Université de Kyoto se sont appuyés sur leurs propres travaux réalisés l’an passé : ils avaient alors créé du sperme à partir de cellules souches. Ils ont retouché quelques gènes présents dans les cellules souches pour en faire des cellules très proches de celles qui génèrent le sperme chez les hommes et les ovocytes chez les femmes ». « Ils ont ensuite reconstitué un ovaire qu’ils ont transplanté dans une souris vivante, où les cellules ont évolué jusqu’à devenir des ovocytes totalement développés. Ces derniers ont été extraits, fertilisés in vitro et réimplantés dans une souris porteuse », poursuit le mensuel. Sciences et Avenir précise que « les souriceaux issus de ces ovocytes sont nés en bonne santé et ont même pu se reproduire à leur tour ensuite ». Katsuhiko Hayashi, principal auteur de l’étude, observe ainsi : « Nos travaux servent de base solide pour étudier et reconstituer in vitro le développement des cellules reproductrices féminines, non seulement chez les souris, mais aussi chez d’autres mammifères, y compris les hommes ».

« Comment mieux prendre en charge les autistes »
Le Parisien 

Le Parisien remarque qu’« alors qu’un rapport sur l’autisme est dévoilé aujourd’hui, des associations et des députés dénoncent une prise en charge des malades inefficace et coûteuse. Pourtant, de vraies solutions existent ». Le journal explique qu’il s’agit d’« un rapport officiel du Conseil économique, social et environnemental, dont les associations de parents d’autistes espéraient beaucoup : qu’il chiffre enfin le coût économique de cette maladie ; mais aussi qu’il évalue son impact social, avec les terribles conséquences humaines qu’elle fait porter sur des milliers de familles ». Le Parisien évoque une « première déception. Alors qu’il est censé dire précisément combien coûte la prise en charge de l’autisme, le rapport du CESE dit ne pas parvenir, faute de «données quantitatives et qualitatives», à effectuer cette addition ». Le député UMP du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle, président du groupe autisme à l’Assemblée nationale, déclare cependant : « On sait que 8.000 enfants naissent chaque année avec des troubles autistiques. S’ils sont diagnostiqués à l’âge de 2 ans et qu’ils décèdent en moyenne à 65 ans, on sait exactement qu’ils coûteront 49,74 milliards d’euros à la société pendant toute la durée de leur vie ». Le député PS du Morbihan Gwendal Rouillard remarque pour sa part que « ces milliards sont consacrés à des méthodes qui ne fonctionnent pas ! On ne fait que financer le lobby des psychanalystes ». Le Parisien explique : « Prise en charge en milieu hospitalier, utilisation du «packing», médicaments… ». Daniel Fasquelle note que « la France est le dernier pays occidental à traiter ses autistes de la sorte ! Au regard de pays tels que le Canada ou la Belgique, nous en sommes encore au Moyen-Age ! Nous sommes face à un scandale sanitaire, au même niveau que le sang contaminé ou l’amiante… ». Le journal relève que « là encore, le rapport ne tranche pas clairement », puis souligne que « comme l’a recommandé la HAS en début d’année, les méthodes dites «éducatives» obtiennent d’excellents résultats ».Gwendal Rouillard observe ainsi : « Cela coûte moins cher, c’est efficace, alors qu’attend la France pour enterrer définitivement les méthodes psychanalytiques ? »Le Parisien ajoute que « les deux députés vont demander une mission d’enquête parlementaire et solliciter la Cour des comptes et l’Igas pour chiffrer précisément et définitivement le coût de l’autisme en France. Ils espèrent ainsi nourrir la réflexion de la ministre en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, qui planche sur un troisième plan Autisme, attendu début 2013 ».

10 10 12

« Moi, Matthieu, schizo et heureux »
Le Parisien 

« A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, [Le Parisien] a rencontré un schizophrène. Il parle de ses crises passées et relate comment il surmonte au quotidien sa maladie », note le journal. Le Parisien livre ainsi sur une page le témoignage de Matthieu de Vilmorin, notant qu’« il y a une trentaine d’années, cet homme de 52 ans a été diagnostiqué schizophrène et, depuis, la maladie a colonisé, selon ses propres mots «l’intérieur de [son] pauvre cerveau». «Je suis un schizostabilisé», précise-t-il. Sa dernière crise remonte à plusieurs années, et grâce à un traitement à vie, un cocktail de neuroleptiques, «couvercle sur ma propension à l’imaginaire», et d’antidépresseurs, il n’est plus l’objet de bouffées délirantes ». « Après chaque hospitalisation, dont il a gardé des anecdotes truculentes pour nourrir un livre paru récemment, il a fallu «se retaper», et tenter de coller à une société où l’homme sans travail est vite marginalisé. La maladie n’est pas visible, mais le handicap est lui bien réel », poursuit le quotidien. Matthieu de Vilmorin déclare notamment : « Je veille à ne jamais être en rade de médicaments, je prends soin de ma santé, je bois peu d’alcool, j’ai cessé de fumer. […] Des schizos, il y en a plus que l’on croit ! On se reconnaît, dans la rue. On a une certaine démarche, un regard un peu ailleurs, une forme de lenteur… ».

« Drogue : une salle de shoot prête à ouvrir à Paris »
Le Parisien 

Le Parisien note en effet : « Permettre de consommer de la drogue dure dans des conditions sécurisées au sein d’une structure dédiée et encadrée par des professionnels. Voilà le projet présenté ce mardi par les associations Médecins du Monde et Gaïa ». Le journal remarque qu’« une salle de consommation de drogue est déjà prête à ouvrir ses portes à Paris. Mais le sujet est sensible. Pour l’instant, les deux associations n’ont pas révélé la localisation de cet espace pouvant recevoir jusqu’à 250 passages par jour, arguant qu’un travail devait être mené avec les riverains et les forces de l’ordre ». Le quotidien relève que le but est de « contribuer à faire reculer «la mortalité» mais aussi «les infections et le manque d’hygiène», a précisé Elisabeth Avril, directrice de l’association Gaïa-Paris. Et de mettre l’accent sur «l’exclusion sociale» des usagers de drogue et «les troubles à l’ordre publique» causés par la consommation de drogue dure ». Le Parisien précise que « les deux associations disent attendre le «feu vert» du gouvernement pour mettre en œuvre ce projet. En espérant pouvoir ouvrir cet espace au printemps prochain. Marisol Touraine a pourtant affirmé fin août que son ministère serait prêt à lancer «assez rapidement» l’expérimentation de ces salles ». Le journal indique en outre qu’« Elizabeth Avril a rappelé que selon plusieurs études, ces salles permettaient notamment de diminuer les risques de contracter le VIH et des hépatites. […] Des villes comme Paris, Marseille et Bordeaux sont prêtes à s’investir sur le sujet, mais «la fenêtre de tirs est réduite» en raison des élections municipales de 2014, où cela risque «d’être difficile de défendre ces dispositifs», a souligné Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du Monde »


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