9 11 2012
« Premiers tests de nanotechnologies sur des cerveaux humains en 2013 »
Sciences et Avenir
Sciences et Avenir observe qu’un laboratoire grenoblois « soutenu par le Commissariat à l’énergie atomique et le CHU de Grenoble a obtenu cet été l’accord de l’Agence nationale de sécurité du médicament pour tester en 2013 des micro-puces implantées dans le cerveau humain. Objectif: traiter la maladie de Parkinson, la tétraplégie ou la dépression ».
Le magazine indique ainsi que « début 2013, dans la clinique où se côtoient une soixantaine d’ingénieurs, médecins et biologistes spécialisés dans les nanotechnologies, les patients volontaires se prêteront à « l’un des projets les plus prometteurs » du laboratoire, intitulé Interface cerveau-machine, annonce François Berger », professeur en biologie cellulaire et directeur du laboratoire baptisé Clinatec. Le mensuel explique que « le programme consiste à implanter à la surface du cerveau d’un tétraplégique un minuscule boîtier contenant des électrodes. Les micro-puces enregistrent l’activité cérébrale du patient et la transforment en mouvement par le biais d’un bras ou d’une jambe robotisés. […] Des essais sur des singes et des cochons, dans un étage du bâtiment, « n’ont montré aucun effet secondaire », affirme François Berger ».
Sciences et Avenir ajoute que « les chercheurs travaillent à la miniaturisation des composants utilisés dans la neurostimulation cérébrale mise au point il y a une vingtaine d’années par l’un des artisans de Clinatec, le neurochirurgien grenoblois Alim-Louis Benabid. Membre de l’Académie des sciences, il a développé une technologie permettant, grâce à l’envoi d’une fréquence électrique dans certaines zones du cerveau, de faire disparaître les tremblements des malades de Parkinson ».
Mathilde Laederich, directrice de l’association France Parkinson, note que « cette technique est une réussite extraordinaire. On peut cependant regretter l’absence d’une base de données recensant les effets secondaires (…) telles que des chutes imprévisibles et des difficultés d’élocution très invalidantes ». Le magazine précise que selon l’association, « la neurostimulation profonde ne concerne que 5 à 10% des malades en raison des nombreuses contre-indications ».
Sciences et Avenir évoque en outre le collectif Pièces et main d’œuvre, qui « craint une nouvelle « porte ouverte vers la production de robots humains ». Pour ce groupuscule, qui fustige « la tyrannie technologique » et l’absence de transparence, les expériences de Clinatec sont « un pas de plus vers l’homme-machine, toujours plus performant et compétitif » ».
21 11 2012
« Un Français sur trois se plaint de troubles du sommeil »
Le Parisien , Le Monde
Le Parisien note que selon des travaux publiés par l’InVS dans le BEH, « 1 Français sur 3 se plaint de troubles du sommeil, dont 15 à 20% d’insomnie chronique, avec des symptômes qui durent depuis plus d’un mois et qui sont associés à une fatigue ou à une somnolence diurne excessive ».
« Temps accru passé sur des écrans, horaires de nuit ou décalés, trajets plus longs pour se rendre au travail…, les nouvelles habitudes de vie des Français affectent la durée et la qualité de leur sommeil, observe le quotidien. Quant à la durée du sommeil, elle peut varier d’un individu à l’autre, allant de 9 heures à 6 heures quotidiennes, sans retentissement particulier sur la journée suivante ».
Le Parisien remarque ainsi que « selon une étude effectuée par l’Inpes en 2010 sur 27 653 personnes âgées de 15 à 85 ans, les Français dorment en moyenne 7h13 par jour mais la plupart d’entre eux jugent ce temps insuffisant par rapport au temps «nécessaire» ».
Le journal continue : « Pour 18% d’entre eux (24% des hommes et 16% des femmes), le sommeil dure moins de 6 heures par nuit, une durée généralement associée à une augmentation du risque d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires ou d’accidents. Les premiers à se plaindre sont les jeunes de 15 à 19 ans, avec un «déficit» de sommeil qui atteint 41 minutes chez les jeunes hommes et 54 minutes pour les jeunes filles ».
Le quotidien relève que « le phénomène débute dès le début de l’adolescence, avec une baisse spectaculaire de la durée du sommeil entre 11 et 15 ans. Un adolescent de 15 ans dort ainsi 1h31 de moins qu’un jeune de 11 ans, une baisse qui selon l’Inpes n’est pas due à des facteurs biologiques mais à des facteurs environnementaux ou sociaux : elle est liée aux horaires de cours, mais surtout à l’accès à Internet, aux jeux vidéos ou au téléphone portable le soir ».
Le Parisien souligne en outre qu’« à 15 ans, près d’un adolescent sur quatre dort moins de 7 heures par jour, alors qu’il lui en faudrait 8 à 9 au cours de cette période, afin de favoriser la croissance, l’apprentissage et l’équilibre physique et psychique. […] Le hiatus se poursuit à l’âge adulte, induit par le travail posté et le temps de transport journalier qui favorisent la somnolence diurne, un phénomène qui touche 20% de la population ».
Le Monde relève aussi que « les nouvelles habitudes de vie perturbent le sommeil des Français ». François Beck, responsable des études statistiques de l’Inpes, note que chez les adolescents, « le rapport aux écrans est tellement fusionnel qu’il n’y a plus de véritable rupture entre le temps de vie et le temps de sommeil ».Le quotidien observe qu’« après une nuit de sommeil habituelle, un tiers des Français se sentent fatigués, contre plus de 60% chez ceux qui se plaignent de symptômes d’insomnie. En hausse depuis 1995, l’insomnie chronique est plus fréquente chez les femmes (plus d’une sur cinq est concernée contre 15% des hommes) et augmente globalement avec l’âge, atteignant 43,9% chez les plus de 75 ans qui sont aussi ceux qui sont le plus souvent traités avec des psychotropes ».
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