15 01 13
« Burn-out, quand le travail épuise » 
La Croix 
Nathalie Birchem observe dans le cahier « sciences & éthique » de La Croix que « de plus en plus d’experts se mobilisent pour faire reconnaître ce syndrome d’épuisement au travail comme une maladie professionnelle à part entière ». La journaliste rappelle notamment que « le burn-out survient chez un individu surinvesti dans son travail, stressé, jusqu’à ce que se produise la phase ultime, l’effondrement. […] Comme une souris dans sa roue, la personne atteinte de burn-out ne parvient plus à s’arrêter toute seule », puis note que « désormais bien documentée, la maladie reste cependant difficile à cerner ».
« Mais les outils existent. Une fois les symptômes de stress chronique détectés et les facteurs déclencheurs identifiés, le médecin peut avoir recours au questionnaire Duwas, qui mesure le surengagement au travail. En cas de suspicion de burn-out, le Maslach Burn-out Inventory permet alors de confirmer le diagnostic », poursuit Nathalie Birchem, qui livre des témoignages de patients.
La journaliste rappelle en outre qu’« en 2011, la Sécurité sociale a reconnu […] une petite centaine de risques psychosociaux, burn-out compris, en maladies professionnelles. Une reconnaissance trop rare pour Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia, qui milite pour que le burn-out fasse l’objet de la création d’un 99ème tableau de maladie professionnelle, ce qui signifierait qu’une fois le diagnostic confirmé, la reconnaissance deviendrait automatique ».

16 01 13
« La dépression favorise la récidive des accidents cardiovasculaires » 
Le Nouvel Observateur 
Le Nouvel Observateur annonce qu’une étude qui va être présentée cette semaine au congrès de l’Académie américaine de neurologie « montre que le risque de récidive fatale d’AVC est multiplié par 4 lorsque le patient est dépressif ».
« Ce qui est fréquent puisque selon les chiffres américains, après un accident vasculaire cérébral, plus d’1 patient sur 3 présente des signes dépressifs », relève le magazine. La neurologue américaine Amytis Towfighi, coordinatrice de ce travail, indique ainsi que « pour prévenir les récidives d’AVC, rechercher les signes de dépression est une étape clé ».
Le Nouvel Observateur ajoute que « cet effet doublement bénéfique de la prise en charge des signes dépressifs est observé également après un infarctus ». Le Dr Bruno Pavy, chef du service de réadaptation cardiovasculaire du Centre hospitalier Loire-Vendée-Océan de Machecoul (Loire-Atlantique), note qu’« un patient dépressif suit moins bien son traitement et est moins enclin à modifier ses habitudes de vie. Si elle n’est pas dépistée et prise en charge, la dépression affecte donc indirectement le pronostic cardiovasculaire ».
Le magazine relève notamment que « dans ces structures de réadaptation, […] le repérage des signes dépressifs fait partie intégrante du suivi. Entre un quart et la moitié des patients seraient concernés. Mais il n’est pas toujours évident de faire la part des choses entre des signes dépressifs passagers en réaction à l’infarctus et les premiers symptômes d’une dépression caractérisée ».
« Les troubles du sommeil et de l’appétit sont d’ailleurs le signe qui met la puce à l’oreille des soignants et devrait alerter les proches. Mais les familles ont parfois du mal à déceler que quelque chose ne va pas tant elles sont soulagées de ne pas avoir vu mourir leur proche de l’infarctus », continue Le Nouvel Observateur.

22 01 13
« Alzheimer : l’intérêt limité des médicaments » 
Le Figaro 
Le Figaro relate un « coup de semonce [qui] est venu la semaine dernière d’une puissante association de consommateurs [américaine], Consumer Reports. Dans un rapport sur les médicaments contre la maladie d’Alzheimer, elle soulignait leur manque d’efficacité, considérant qu’ils étaient «pour la plupart des malades sans effet sur les symptômes et l’évolution de la maladie» ».
Le journal ajoute que l’association « admettait toutefois que beaucoup de gens voudraient sans doute essayer l’un des traitements, mais dans ce cas invitait à ne pas prolonger la prise «si aucun signe d’amélioration n’apparaissait dans les 3 premiers mois» ».  
Le Figaro rappelle qu’« en France, la bataille a eu lieu en 2011 lorsque la Haute Autorité de santé, engagée dans la réévaluation des traitements de la maladie d’Alzheimer, décide de lesreculer d’un cran dans son échelle d’intérêt médical (ASMR), qui en compte cinq. La HAS fait alors passer du niveau 4 au niveau 5 les médicaments anticholinestérasiques (donépézil, galantamine, rivastigmine) et la mémantine, au mode d’action différent. Un niveau qui signifie aux yeux des experts une «absence de progrès thérapeutique» ».  
Le Pr Florence Pasquier, responsable du centre mémoire du CHRU de Lille, remarque de son côté qu’« il n’y a pas de traitement efficace au sens de guérir la maladie ou d’arrêter sa progression, mais les médicaments ont une efficacité modeste. […] L’étude “Domino”, publiée en mars 2012 dans le New England Journal of Medicine, a montré que, lorsque l’on arrêtait un traitement pris depuis plus d’un an, les résultats aux tests diminuaient rapidement ».  
Le Pr Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie de l’Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), précise néanmoins que « l’effet à 6 mois est très modeste sur les symptômes cognitifs, et il faut se méfier des effets mesurés par des tests. La définition d’une pertinence clinique (perceptible au niveau des symptômes) est souvent discutable ».  
Le Figaro observe qu’« il existe heureusement d’autres perspectives thérapeutiques ouvertes par la recherche », et note que « pour le Pr Dubois, de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer et Institut du cerveau et de la moelle épinière, les études récentes ne sont encourageantes que chez les malades aux stades les plus précoces ».  
« Le problème est qu’il est impossible aujourd’hui de savoir qui va évoluer vers une maladie d’Alzheimer, lorsque des signes biologiques de la maladie sont présents. Une étude originale vient d’ailleurs d’être lancée par les équipes du Pr Dubois pour recruter 400 personnes qui commencent à avoir des problèmes de mémoire », indique le quotidien. Le journal retient que cette étude « pourrait permettre de mieux comprendre quels paramètres contribuent à l’évolution vers la maladie. Indispensable, si l’on veut imaginer des traitements précoces, voire préventifs ».

28 01 13

« A l’hôpital Robert-Debré, un suicide et du mal-être » 
Libération 
C’est ce que titre Eric Favereau dans Libération. Le journaliste se penche ainsi sur Françoise Guinard, qui « travaillait comme auxiliaire de puériculture à l’hôpital Robert-Debré [à Paris]. Le 22  décembre, elle a mis fin à ses jours, laissant l’écrit suivant : «Je ne veux plus retourner à Robert-Debré. Travail inhumain. Plus la force» ».
Eric Favereau cite le syndicat SUD, qui parle de « conditions de travail, ainsi que des relations professionnelles, particulièrement délétères au sein de l’établissement ». Représentant du syndicat, Lyasid Mahalaine, également auxiliaire de puériculture à l’hôpital Robert-Debré, évoque quant à lui des « méthodes de management par la personnalisation et l’individualisation, des mobilités entre les services qui ont fait exploser le collectif ».
Eric Favereau note ainsi que « chacun se retrouve bien seul face à ses préoccupations », ajoutant que Lyasid Mahalaine « parle également de la «pression mise sur les cadres», de l’exigence de rentabilité. Et aussi d’un «taux d’absentéisme très élevé dans l’hôpital, pour des services qui vont de 12 heures en 12 heures» ».Le syndicaliste évoque en outre un « conflit éthique. La direction ne cesse de nous dire que c’est la qualité des soins qui prime, et quand on s’aperçoit qu’on ne peut plus arriver à soigner dans de bonnes conditions, cela rend fou. […] Il y a quelque chose qui nous broie ».
Eric Favereau livre enfin la réaction de la direction, qui indique qu’« il n’y a pas d’éléments tangibles décrivant une quelconque difficulté dans ce service. On attend les résultats de l’expertise pour corréler les conditions de travail et cette disparition brutale ».

30 01 13

« Quand la neurochirurgie tente de soigner l’autisme » 
Le Figaro 
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « pour la première fois au monde, la stimulation profonde, une technique neurochirurgicale consistant à implanter des électrodes dans le cerveau, a été utilisée dans l’autisme », selon un article paru dans « une revue médicale secondaire, Frontiers in Human Neuroscience ». Le journaliste relève que ces travaux « n’auraient peut-être pas retenu l’attention si l’opération n’avait pas été effectuée par le célèbre neurochirurgien allemand de l’hôpital universitaire de Cologne, Volker Sturm ».  
Damien Mascret précise toutefois que « pour l’instant, les experts y voient plus une piste de recherche qu’un espoir de traitement. D’autant qu’il s’agit d’un cas très particulier. Le jeune garçon de 13 ans qui a été opéré est atteint d’un autisme de Kanner sévère avec un comportement d’automutilation mettant sa vie en danger. […] Il souffre également d’une infirmité motrice cérébrale et se trouve confiné au fauteuil ».  
« Or, 2 ans après l’opération, ces symptômes semblent s’être améliorés grâce aux électrodes placées au cœur même de son cerveau, dans l’amygdale, une petite structure aux multiples fonctions », explique Damien Mascret.
Le journaliste livre la réaction de spécialistes. Andres Lozano, professeur de neurochirurgie à l’Université de Toronto (Canada), remarque que « des nouveaux traitements plus efficaces sont absolument nécessaires pour aider de tels patients. Il faut féliciter l’équipe de Sturm qui a cherché à résoudre cette situation difficile et tout fait pour aider le patient ». De son côté, le Pr Sylvie Tordjman, responsable du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de Rennes, observe qu’« il est un peu réducteur de penser qu’une zone cérébrale égale une fonction tant sur le plan comportemental que cognitif. Cela dit, cette approche ouvre tout de même des perspectives de recherche intéressantes car l’amygdale intervient aussi dans l’anxiété, fréquente chez les autistes ».  
Le Pr Marc Vérin, chef du service de neurologie du CHU de Rennes, déclare quant à lui que « les fondements anatomiques de cet essai sont contestables. On sait que dans l’autisme les lésions sont extrêmement diffuses. Si les neurochirurgiens visaient les comportements d’automutilation, pourquoi ne pas avoir mis les électrodes dans le pallidum interne ? La stimulation profonde de cette région, moins dangereuse et mieux connue, permet d’éliminer l’auto-agression, parfois présente, dans le syndrome de Gilles de la Tourette ».  
Damien Mascret ajoute que « l’amélioration des symptômes observée par l’équipe allemande interpelle le Dr Éric Lemonnier, psychiatre au CHU de Brest, en particulier à propos de l’auto-agressivité. […] L’initiative du Pr Sturm peine visiblement à convaincre ». Le Dr Lemonnier remarque ainsi que « le score amélioré est celui des symptômes les moins spécifiques de l’autisme ».


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