02 04 13

« Des thérapies validées dans le plan contre l’autisme »
Le Figaro , Libération 

Delphine Chayet note dans Le Figaro que « face à l’approche psychanalytique, qui demeure privilégiée dans la prise en charge de l’autisme en France, le gouvernement entend promouvoir les thérapies validées scientifiquement. C’est tout l’objet du troisième plan autisme, dont les grandes lignes doivent être présentées [aujourd’hui] par la ministre déléguée aux Personnes handicapées ».  

La journaliste relève ainsi que « Marie-Arlette Carlotti s’appuie sur le rapport publié en mars 2012 par la HAS, qui recommande une prise en charge fondée sur une approche éducative et comportementale. Si elles sont précoces, des interventions de ce type permettent d’améliorer le langage et les facultés cognitives des enfants, mais aussi de faire régresser les symptômes de l’autisme ».  

Delphine Chayet précise que ce « plan interministériel porte sur la période 2013 à 2017. Il vise à remodeler l’ensemble de la prise en charge des enfants autistes : repérage dès l’âge de 18 mois, diagnostic, éducation renforcée et aide à la scolarisation ». De son côté, Florent Chapel, délégué général du collectif autisme, déclare que « la situation est catastrophique dans notre pays. Seuls 10% des enfants bénéficient d’une prise en charge adaptée et vont à l’école. Les adultes sont, quant à eux, enfermés dans des hôpitaux psychiatriques et des centres, ou bien rendus à leurs parents sans aucun accompagnement ».  

Delphine Chayet explique que « le plan vise à améliorer la détection des enfants autistes dès l’expression des premiers signes d’alerte, alors que le diagnostic n’intervient pour l’heure qu’à l’âge de 6 ans en moyenne. […] Un vaste programme de formation des personnels de la petite enfance (puéricultrices, assistantes maternelles, médecins, éducateurs, enseignants…) doit être mis sur pied. Des informations sur l’autisme seront introduites dans les carnets de santé ».  

« Le ministère veut par ailleurs constituer un réseau de diagnostic de premier niveau, en étoffant les équipes des centres d’action médico-social précoce et en les dotant du matériel de dépistage adapté », continue la journaliste. Delphine Chayet ajoute que « les missions des centres de ressources autisme […] seront redéfinies sur la base des recommandations formulées par la HAS afin d’y limiter l’influence de la psychanalyse. Cette discipline qui, en France, se trouve au cœur de la prise en charge des autistes, décrit leur trouble comme une «psychose infantile» liée à un trouble de la relation entre l’enfant et ses parents ».  

« Au plan international, il existe au contraire un large consensus scientifique pour définir l’autisme comme un trouble neuro-développemental assimilable à un handicap, qui requiert une intervention spécifique », souligne la journaliste.

Dans un entretien, Marie-Arlette Carlotti déclare notamment : « Pendant trop longtemps en France, les parents d’enfants autistes ont été laissés à l’abandon, en l’absence d’un repérage précoce de ce handicap et d’une prise en charge adaptée. Cela a engendré un désespoir immense. Il est temps que cette situation de non-assistance se termine ».  

Eric Favereau remarque aussi dans Libération qu’« aujourd’hui, journée nationale de sensibilisation à l’autisme, un troisième plan devrait être annoncé », et constate que l’autisme est « toujours otage du conflit sur ses traitements ». Le journaliste s’interroge : « Qui a raison ? », et fait savoir qu’« en écho, plusieurs livres sur la question sont publiés ces jours-ci ».

 

03 04 13

 

« Un 3e plan autisme pour tenter de combler 40 ans de retard »
Le Parisien , L’Express 

C’est ce que titre Le Parisien, qui note qu’hier, « à l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, Marie-Arlette Carlotti a annoncé que «le 3e plan autisme était prêt». La ministre déléguée chargée des Personnes handicapées […] devrait présenter ce plan prochainement devant le Comité national de l’autisme, des parlementaires et la commission des Affaires sociales à l’Assemblée ».  

Le journal précise que ce plan « comportera 5 axes, parmi lesquels le repérage précoce, l’accompagnement des parcours et le soutien aux parents ». Marie-Arlette Carlotti a ainsi déclaré que « ce plan veut que nous respections les recommandations de la HAS, à savoir, les bonnes pratiques comportementales et développementales que nous irriguerons à travers l’ensemble des territoires et des régions ».  

Le Parisien indique que « la priorité sera d’abord mise sur la détection de la maladie pour pouvoir intervenir auprès de l’enfant dès 18 mois. Pour cela, les professionnels de la petite enfance seront mieux formés. La refonte du carnet de santé, prévue en 2014, devra aussi faciliter le diagnostic ».  

« Le plan prévoit d’augmenter et de diversifier les modes d’accueil des adultes autistes et de créer des «unités d’accueil temporaire rattachées à un dispositif médico-social d’accueil», pour permettre aux familles qui le souhaitent d’avoir des moments de répit. Enfin, des efforts seront faits sur la recherche, la formation et la sensibilisation des professionnels de santé, travailleurs sociaux et enseignants », continue le journal.

Le quotidien relève en outre à propos de ce plan : « Pour les associations et proches de personnes autistes, c’est surtout une révolution culturelle qu’il faudrait opérer, pour combler les «40 années» de retard que la France a prises. Et, une fois pour toutes, cesser de laisser les clés de l’autisme à la psychanalyse, pour passer aux méthodes éducatives, éprouvées à l’étranger ».  

L’Express note pour sa part que « l’espoir des familles a laissé place à la colère ». Le magazine remarque ainsi : « Diagnostics tardifs de l’autisme, mauvaise prise en charge, manque de places d’accueil : les associations et familles concernées par ce trouble ont le sentiment de voir leurs revendications rester lettre morte, après des plans successifs qui ont peu amélioré la situation ».  

L’hebdomadaire cite notamment Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, qui déclare que « les familles attendent tout de ce plan mais la France a 40 ans de retard, le chantier est phénoménal », et craint des « vœux pieux ».  

L’Express relève en effet qu’« un bilan du plan autisme 2008-2010 faisait état de 342 places réellement installées pour les adultes et 1 330 pour les enfants à la fin 2010, sur 4 100 places prévues pour la période 2008-2014 », ou encore note que « la prise en charge de l’autisme fait l’objet d’une vive opposition entre les partisans d’une méthode de soin psychiatrique d’une part et éducative d’autre part ».

 

05 04 13

 

« L’altération des neurones n’est plus une fatalité »
Le Point 

Anne Jeanblanc annonce dans Le Point qu’« une équipe du Laboratoire de radiopathologie (composée de chercheurs de l’Inserm et du CEA) vient de montrer, chez le rongeur, la possibilité de produire de nouveaux neurones en toutes circonstances. Une découverte qui, à court terme, pourrait bénéficier aux personnes âgées présentant un déclin cognitif et aux malades qui ont dû subir une radiothérapie de la tête ».  

La journaliste rend ainsi compte de ce travail paru dans EMBO Molecular Medicine, expliquant que « pour identifier les meilleurs moyens de préserver notre « capital neurones », les chercheurs ont tenté de connaître les acteurs responsables de l’altération de la neurogenèse. Il est apparu que les cellules souches capables de reformer des neurones ne disparaissent pas complètement. Certaines survivent, localisées dans une petite zone particulière du cerveau (la zone sous-ventriculaire). Toutefois, elles semblent ne pas pouvoir fonctionner correctement ».  

Anne Jeanblanc ajoute que « des expériences complémentaires ont permis de constater, tant après irradiation que dans le vieillissement, des niveaux élevés d’une molécule synthétisée par les cellules du système immunitaire, essentielle à la communication – la cytokine TGFβ. Conséquences : la « dormance » des cellules souches neuronales, une augmentation de leur susceptibilité à l’apoptose (mort programmée) et une diminution du nombre de nouveaux neurones ».  

Les chercheurs précisent que « la seconde partie de notre travail a permis de montrer que le blocage pharmacologique de TGFβ restaure la production de nouveaux neurones chez des souris irradiées ou âgées ». Anne Jeanblanc conclut donc que « ces résultats devraient induire le développement de traitements ciblés pour bloquer la cytokine TGFβ ».

 

09 04 13

 

« Alzheimer : de nouveaux marqueurs génétiques »
Le Figaro 

Martine Perez observe dans Le Figaro que « les stratégies de diagnostic [de la maladie d’Alzheimer] s’affinent, avec des petits progrès en permanence, mais les traitements, eux, ne suivent pas encore ».  

La journaliste explique ainsi que « des chercheurs américains de l’Université de médecine de l’État de Washington viennent de découvrir de nouveaux marqueurs génétiques liés à cette maladie. Leurs résultats, publiés dans Neuron, basés sur l’examen génétique de 1 200 malades, élargissent le panel des marqueurs et facteurs de risque pour améliorer le diagnostic et envisager de nouveaux traitements ».  

Martine Perez rappelle qu’« en janvier, une équipe américaine développait un test basé sur les subtilités sémantiques de nature à repérer des déclins cognitifs discrets », et note que « chaque mois, des travaux mettent en évidence de nouveaux biomarqueurs, des tests neuropsychologiques plus performants ou encore des techniques d’imagerie plus pointues, pour faciliter le diagnostic précoce de la maladie ».  

Le Dr Françoise Forette (Paris) indique que « plusieurs équipes de chercheurs tentent de découvrir des marqueurs dans le sang qui seraient facilement identifiés à partir d’une prise de sang ». De son côté, le Pr Philippe Amouyel (directeur du laboratoire d’excellence sur la maladie d’Alzheimer, Lille), précise que « lorsque l’on parle de diagnostic précoce, cela signifie diagnostic “en temps et en heure”. Les patients présentant certains troubles choisissent d’aller dans une consultation spécialisée pour s’engager dans une démarche diagnostique ».  

Martine Perez note enfin qu’« en France, il existe plus de 200 consultations mémoire, qui reçoivent chaque mois plusieurs milliers de patients. Si 3 000 nouveaux cas par an surviennent chez des moins de 65 ans, la maladie concerne 20% des plus de 85 ans. Il y a urgence à découvrir un traitement… ».

Sur la même page, Damien Mascret évoque « l’intérêt controversé du diagnostic précoce » et cite notamment le Pr Florence Pasquier, responsable du centre mémoire du CHRU de Lille : « Les patients qui ont des troubles de la mémoire s’inquiètent et ont besoin d’une réponse. Comme tout patient qui se plaint de quelque chose à son médecin ».  

Le journaliste relève toutefois que « le diagnostic de maladie d’Alzheimer est lourd de conséquences. En septembre 2011, après que la HAS a souligné les avantages du diagnostic précoce, pour le patient et ses proches, le Collège national des généralistes enseignants a fait part de ses réticences, jugeant qu’un «dépistage ou un diagnostic trop précoce peut conduire à de nombreux diagnostics faussement positifs et provoquer une angoisse inutile chez les patients et leur entourage» ».  

« Il est probable que les réticences au diagnostic précoce resteront fortes chez les généralistes, tant qu’il n’existera pas de traitement curatif et que l’on devra se contenter de traiter les symptômes », poursuit Damien Mascret.

 

15 04 13

 

« On sait désormais rendre le cerveau transparent »
Le Figaro 

Le Figaro se penche sur une « technique mise au point aux Etats-Unis pour faciliter l’imagerie cérébrale en neurosciences et dresser des cartes 3D plus précises des connexions qui existent dans le cerveau », baptisée « Clarity » et relatée dans Nature.

Le journal évoque « une petite révolution pour les neurosciences », expliquant que « des chercheurs de Stanford, emmenés par Karl Desseiroth – membre du récent projet de recherche américain BRAIN sur les neurotechnologies – ont mis au point une technique capable de rendre totalement transparent un cerveau de souris. Elle permet de faire très facilement des images 3D d’une grande précision des neurones et de leurs connexions ».  

Le Figaro indique que « l’opacité des cellules est d’ordinaire liée à la présence de lipides dans leur membrane. Pour rendre un organe transparent, il faut donc supprimer ces graisses sans endommager les cellules. Pour y parvenir, les chercheurs américains ont plongé les cerveaux de souris de 3 mois dans un bain d’hydrogel, une substance similaire à celle dont sont constituées les lentilles jetables. Les molécules de ce gel ont pénétré les tissus pour former une armature souple et transparente dans l’organe. Les lipides cellulaires ont alors pu être enlevés, en combinant une technique électrique et un nettoyage avec un détergent, sans que l’organe ne se liquéfie ».  

Le quotidien poursuit : « Des techniques classiques d’imagerie ont ensuite été appliquées. Des marqueurs fluorescents, qui ne réagissent qu’en présence de certaines molécules-cibles, ont été injectés dans l’organe pour repérer des cellules particulières (neurones excitateurs ou inhibiteurs par exemple). Ces techniques de marquage permettent même un travail encore plus fin, comme débusquer un neurotransmetteur ou une protéine particulière dans l’organe ».  

Sylvie Chalon, responsable de l’unité Inserm U 930 « Imagerie moléculaire du cerveau », observe que « les clichés obtenus sont incroyablement précis et détaillés. […] Seul bémol, cette technique ne fonctionne que sur des cerveaux récupérés sur des individus morts. Cela permet donc de visualiser toute la circuiterie, mais pas les courants électriques ».  

Le Figaro remarque en outre que « Deisseroth et son équipe ont réussi à appliquer leur technique sur des morceaux de cerveau humain dont certains avaient été conservés dans le formol. La technique aurait d’ailleurs permis de «scanner» un cerveau humain entier s’il existait un microscope assez gros pour effectuer cette tâche… ».  

« Si elle a été pensée pour le cerveau, la technique pourrait par ailleurs fonctionner avec n’importe quel type d’organe, précisent les chercheurs. À charge pour leurs confrères d’imaginer ce que cela pourrait leur permettre de découvrir dans leurs domaines respectifs », conclut le journal.

 

19 04 13

 

« Les bébés aussi ont une conscience ! »
Libération , L’Humanité 

L’Humanité indique en effet qu’« au terme de 5 années de recherches, des scientifiques français viennent de montrer que [dès 5 mois] les bébés perçoivent de faon consciente les objets et les personnes qui les entourent », selon des travaux de chercheurs du Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques du CNRS, en collaboration avec des chercheurs de NeuroSpin (Inserm-CEA), coordonnés par Sid Kouider et parus aujourd’hui dans Science.

Libération évoque aussi ce travail, relevant notamment que « l’enfant met plus longtemps [qu’un adulte] à prendre conscience de la sollicitation qu’on lui présente. Ainsi, à l’âge de 5 mois, il lui faut environ 4 fois plus de temps qu’à un adulte pour y parvenir. […] Mais l’étude montre que ses performances s’améliorent au fil de son évolution. Dès l’âge de 12 mois, […] le chrono est déjà meilleur et le bébé n’est plus distancé par l’adulte que par un rapport de 1 à 3 ».

Concernant les applications de ces travaux, Sid Kouider précise : « détecter plus tôt «certaines pathologies comme l’autisme». […] Ou améliorer «les compétences cognitives des bébés» ».

 

« Doutes sur la fiabilité des neurosciences »
Le Monde 

Pierre Barthélémy évoque sur le site du Monde « une des interrogations les plus angoissantes pour les chercheurs : le phénomène que je mets en évidence est-il bien réel, d’autres équipes le retrouveront-elles ou bien n’est-ce qu’une illusion provoquée par mon protocole expérimental ? ».

Le journaliste rappelle qu’« il a été démontré que de nombreuses études biomédicales, si ce n’est la plupart d’entre elles, étaient… fausses dans le sens où elles décrivaient des effets qui n’existaient probablement pas et que l’on n’arrivait pas à reproduire. Le même constat a été fait en génétique et en psychologie ».  

« Aujourd’hui, c’est au tour des neurosciences de se retrouver sur la sellette suite à une étude américano-britannique publiée par Nature Reviews Neuroscience »,observe Pierre Barthélémy.

Le journaliste évoque ainsi « la fameuse pression mise sur les scientifiques, la loi du « Publie ou péris », puisque l’évaluation des chercheurs et les budgets décrochés par leurs laboratoires dépendent notamment du nombre d’articles publiés. Cette course à la référence incite les acteurs de la science à multiplier les études et les expériences avec des protocoles pas toujours rigoureux sur le plan statistique ».  

Pierre Barthélémy note que « le manque de moyens alloués aux laboratoires participe aussi à cette dérive puisque les contraintes budgétaires restreignent la taille des échantillons qui fournissent les données à analyser. Le tout a pour conséquence de réduire la puissance statistique de ces études, c’est-à-dire la probabilité pour qu’elles découvrent un effet et pour que celui-ci soit réel ».  

Le journaliste continue : « Un autre facteur concourt au manque de fiabilité dans certains domaines : le biais de publication. Les revues préfèrent les découvertes, les résultats « sexy » et nouveaux, aux expériences qui n’ont rien mis en évidence (ce qui est aussi un résultat…) et aux articles dont les auteurs ont simplement voulu vérifier les mesures de leurs collègues. […] Ce biais a pour conséquence de passer sous silence un certain nombre de travaux modérant la portée des découvertes tonitruantes ».  

Pierre Barthélémy explique donc que « si les auteurs de l’étude publiée par Nature Reviews se sont intéressés aux neurosciences, c’est parce que la discipline est envahie par des études s’appuyant sur de petits échantillons. […] L’équipe américano-britannique s’est appuyée sur une cinquantaine de méta-analyses réalisées en 2011 dans la discipline ».

« Le résultat est assez édifiant ou attristant. […] Suivant les domaines (neuro-imagerie, modèles animaux, etc.), la puissance statistique moyenne des études en neurosciences est comprise entre 8 et 31%, soit bien loin de la barre des 80%. […] En étant courantes, ces négligences méthodologiques font peser un doute légitime sur la fiabilité des neurosciences », poursuit le journaliste.

Pierre Barthélémy ajoute que « de bonnes pratiques existent aussi puisque l’analyse montre que près de 15% des études ont une excellente puissance statistique, supérieure à 90%. C’est avec les autres que les auteurs de l’article sont impitoyables, soulignant qu’une recherche à laquelle on ne peut se fier est inutile et coûteuse ».

 

29 04 13

 

« Être payé pour perdre du poids, c’est incroyable, mais ça marche ! »
Le Figaro 

Martine Perez constate dans Le Figaro que « l’imagination est débridée aujourd’hui s’agissant de trouver des solutions à l’épidémie d’obésité galopante partout dans le monde ». La journaliste relève ainsi qu’« un nombre croissant d’entreprises aux États-Unis offrent la possibilité à leurs employés de gagner plus au travail, par le biais d’incitations financières pour rester en bonne santé ».  

« Grâce à l’«Affordable Care Act», des employeurs pourront bientôt proposer des récompenses en espèces sonnantes et trébuchantes encore plus importantes aux salariés qui accepteront d’adopter des comportements plus sains pour la santé, comme arrêter de fumer ou maigrir », indique Martine Perez.

La journaliste fait savoir qu’« une étude vient de montrer que perdre du poids moyennant finance est particulièrement efficace quand la récompense concerne les performances d’un groupe plutôt que celles d’un individu ».  

Martine Perez se penche sur cette étude menée par l’université du Michigan et parue dans les Annals of Internal Medicine « Les auteurs n’ont pas hésité à offrir des contributions financières à deux groupes de personnes obèses. Dans le premier, ceux qui perdaient les kilos fixés comme objectif recevaient 100 dollars par mois. Dans le second groupe de 5 personnes, 500 dollars étaient partagés par mois mais uniquement entre ceux qui avaient réalisé leur objectif de perte de poids, avec donc la possibilité de gagner plus de 100 dollars ».  

La journaliste relève qu’« après 6 mois d’un tel marché, pour le second groupe soumis à une approche collective, la perte de poids a été plus importante que pour ceux récompensés individuellement ».  

Martine Perez note enfin que « si de telles démarches pour maigrir choquent ou étonnent nos oreilles d’Européens, les Américains, eux, sont bien plus pragmatiques ». Les auteurs écrivent ainsi : « L’obésité s’aggrave dans notre pays, le problème va de mal en pis. Nous avons besoin de trouver et d’analyser de nouvelles approches pour combattre ce fléau ».  

« Celle-là risque de coûter cher. Mais peut-être moins que les dépenses générées par l’obésité et ses complications », souligne la journaliste.

 

« La douleur se lit dans les yeux »
Le Figaro 

Le Figaro note en effet que « la taille de la pupille et sa contraction après une stimulation lumineuse seraient de bons indicateurs de l’intensité de la souffrance ressentie par un patient », selon une étude de chercheurs de l’université Paris-Diderot 7 associés à l’Inserm (unité 738), publiée dans Anesthesia & Analgesia.

Le journal explique que « Jean Guglielminotti, médecin anesthésiste, a choisi d’étudier le diamètre de la pupille et l’ampleur de sa contraction après une stimulation lumineuse dans un cas extrême : l’accouchement. […] Avec son équipe il a filmé avec des caméras les pupilles de 24 femmes dans ces quatre situations distinctes : avant et après péridurale, avec et sans contraction utérine ».  

Le Figaro souligne que « les résultats confirment des travaux préliminaires menés dans les années 90 selon lesquels le diamètre de la pupille augmente avec la douleur. Ils établissent aussi que sa contraction est plus marquée après une stimulation lumineuse lorsque la souffrance est forte ».  

« En revanche, ces petites variations sont très difficiles à déceler à l’œil nu. Des caméras très précises et ultra-rapides sont indispensables », relève le quotidien, ajoutant que « les chercheurs n’ont pas réussi à déterminer un seuil générique permettant d’assurer si une personne souffrait ou non ».  

Jean Guglielminotti précise toutefois que « chaque individu pourrait être son propre témoin. Cela signifie qu’en mesurant l’évolution de ces paramètres au cours du temps, par exemple avant et après un traitement antalgique, il serait possible de déterminer l’évolution de la douleur et de savoir ainsi si ce traitement a été efficace ou non ».  

Le Figaro retient que « ces travaux […] pourraient donc permettre de juger de manière plus objective l’efficacité d’un traitement analgésique. A l’heure actuelle, la seule manière de jauger la douleur d’un patient est de lui demander de la classer sur une échelle allant de 1 à 10 ».  

« Les chercheurs espèrent aussi pouvoir mettre au point une méthode permettant de déceler la douleur chez les personnes incapables de s’exprimer : jeunes enfants, patients comateux ou atteints d’un «locked-in» syndrome », conclut le journal.


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