03 06 13
Psychiatrie : « Un bond des hospitalisations sous contrainte »
Libération , Le Figaro
Libération publie un entretien avec le rapporteur de la mission parlementaire sur la santé mentale, le député PS Denys Robiliard, qui « commente une hausse de près de 50% des internements sans le consentement du patient ». Le journal indique en effet que « ce chiffre impressionnant, inédit, a été révélé vendredi par la mission sur la santé mentale dans son pré-rapport. On peut se demander si les hôpitaux psychiatriques ne sont pas en train de redevenir des lieux fermés et de contrainte ».
Denys Robiliard remarque que « ces données sont troublantes. En l’espace de 5 ans, nous assistons à une très forte augmentation des hospitalisations sous contrainte, de près de 50%. C’est inquiétant. C’est énorme même ». Le député note que pour expliquer cette hausse, « il n’y a pas une réponse unique qui s’impose », et relève que « cette augmentation nous paraît comme un signal fort qu’il nous faut décrypter ».
De son côté, Damien Mascret s’interroge dans Le Figaro : « Sommes-nous tous des malades mentaux ? ». Le médecin et journaliste revient sur le nouveau manuel de référence américain de psychiatrie, le DSM-5, qui « crée encore de nouvelles pathologies et entraîne une vive polémique. […] À force de se focaliser sur le comportement, le DSM aurait arraché le cœur de la maladie mentale : l’histoire de l’individu ».
04 06 13
« Alcoolisme : feu vert temporaire pour le baclofène »
Les Echos , Le Parisien , Libération , Le Point , L’Express
Les Echos note en effet que « le baclofène, un médicament testé pour traiter l’alcoolo-dépendance, devrait se voir accorder une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) d’ici à la fin du mois, a indiqué l’Agence du médicament ». Le journal relève que « l’objectif est d’avoir «plus de connaissances» sur l’efficacité de ce médicament. L’autorisation devrait être valable 3 ans ». Le quotidien rappelle que « 2 essais cliniques sont en cours sur le baclofène, utilisé depuis 40 ans comme un relaxant musculaire et commercialisé par Sanofi et Novartis ».
Le Parisien évoque aussi cette « première reconnaissance officielle pour le baclofène ». Le journal indique que le directeur de l’ANSM, Dominique Maraninchi, « a annoncé la délivrance dans les prochaines semaines d’une « recommandation temporaire d’utilisation » valable pour 3 ans pour permettre plus officiellement aux médecins de prescrire le baclofène hors AMM pour traiter l’alcoolisme, encadrer cette pratique et assurer le suivi de ses prescriptions et de ses effets indésirables ».
Le responsable a ainsi déclaré : « Nous entrons dans une période de suivi qui régularise l’emploi du baclofène sur le territoire. […] Nous sommes probablement proches d’une découverte ; maintenant il faut la partager et l’optimiser pour le plus grand nombre ». Le Parisien rappelle également que « ce médicament est l’objet de deux essais cliniques distincts pour vérifier son efficacité, l’essai Bacloville, lancé en avril 2012 et l’étude Alpadir, initiée en octobre et dont le but est d’obtenir une AMM pour le traitement de l’alcoolisme ».
« Des chiffres divulgués lundi par Alain Weill, de la Sécurité sociale, confirment l’envolée des ventes de baclofène depuis la parution du livre du Dr Ameisen et plus récemment du premier feu vert de l’ANSM », observe le quotidien. Le journal indique ainsi qu’« en 5 ans, le nombre de patients qui se sont fait rembourser des boîtes de baclofène a pratiquement doublé (de 67.600 en 2007 à 117.900 en 2012) et le nombre de boîtes remboursées est passé de 1,2 million à plus de 3 millions sur la même période ».
Libération note aussi que « le relaxant employé contre la dépendance doit recevoir une autorisation temporaire d’utilisation ». Le journal précise que « Dominique Maraninchi est resté prudent », déclarant : « On a besoin de plus de connaissances sur l’efficacité de ce médicament ».
Le quotidien observe que « hors de tout cadre légal, le baclofène est prescrit en France à 50.000 buveurs excessifs. Et, selon les chiffres de la CNAM, cette prescription hors AMM a augmenté de 29% l’an dernier. Reste que l’utilisation de baclofène, comme celle de tout médicament, comporte des risques », poursuit Libération, qui rappelle qu’« en mars, l’ANSM a fait état «de décès» survenus dans le cadre d’un des deux essais, sans qu’on puisse à ce stade mettre en cause la molécule ».
Le Point rappelle de son côté que « la popularité du baclofène a explosé en 2008 avec la parution du livre « Le dernier verre » d’Olivier Ameisen, cardiologue devenu alcoolique, qui y racontait que ce médicament avait supprimé son envie de boire. En avril dernier, une trentaine de personnalités dont de nombreux médecins avaient signé un appel dans lequel ils dénonçaient « l’atermoiement » des pouvoirs publics dans la mise à disposition du traitement pour les alcooliques ».
07 06 13
« Un rapport choc révèle les vrais dangers de l’alcool »
Le Parisien
Le Parisien consacre une double page à un « rapport coup-de-poing qui sera remis cet après-midi à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. […] Non seulement certaines drogues progressent dangereusement au sein de la population ou se stabilisent à un haut niveau, mais, même lorsque leur consommation semble en déclin, comme pour l’alcool, elles font des ravages auprès de nouvelles «victimes», jeunes en tête ».
Odile Plichon relève ainsi que « ces «épidémies» industrielles dépassent largement les épidémies infectieuses. […] Dans cette étude, un fait ressort : les ravages provoqués par l’alcool concernent non seulement ceux qui ne peuvent plus s’en passer, mais aussi leur entourage : «25% des condamnations sont directement liées à l’alcool», de même que 40% des violences conjugales et 30% des viols ».
La journaliste indique que « pour lutter efficacement contre ce problème de santé (et de sécurité) publique, les auteurs rappellent l’urgence d’une véritable information des Français – qui, tous les sondages l’attestent, sous-estiment encore largement les ravages provoqués par l’alcool. […] Ils demandent aux pouvoirs publics de relever massivement les taxes sur le tabac, l’alcool et… le vin ». Ces experts (professeurs de santé publique, psychiatres, addictologues et criminologues) écrivent que « le produit de ces taxes devrait être affecté à la prévention, aux soins et à la recherche ».
Odile Plichon retient ainsi que « cette étude stigmatise le cas spécifique de l’alcool, dont les ravages sont très sous-estimés ». La journaliste observe notamment qu’« en 2009, la mortalité attribuable à l’alcool était de 49.000 morts par an chez les adultes (soit 13% de la mortalité une année donnée) : 15.000 décès par cancer, 12.000 du fait de maladies cardio-vasculaires, 8.000 par pathologies digestives, 8.000 par accidents, suicides, chutes ou homicides et 3.000 du fait de pathologies mentale et comportementale ».
Les auteurs de ce rapport remarquent que « la communication sur les dangers des drogues illicites focalise les inquiétudes de la population, amenant, de fait, à une minimisation relative des dommages du produit le plus dangereux, l’alcool, mais aussi du tabac, perçu comme moins dangereux que le cannabis ».
17 06 13
« Le Plan autisme provoque la fronde de certains professionnels de la psychiatrie »
Le Monde
Le journal rapporte que « la grogne monte parmi les professionnels de la psychiatrie, après l’annonce, le 2 mai, du troisième plan autisme ». « Doté de 205 millions d’euros (18 millions de plus que le précédent), le plan autisme 2013-2017 entérine avec force les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
Publiées en mars 2012, celles-ci préconisent prioritairement « une approche éducative, comportementale et développementale », basée notamment sur des apprentissages répétés », précise l’article.
« Une petite révolution dans un pays où la prise en charge de ce grave trouble du comportement, notoirement insuffisante, incombe pour l’essentiel à la pédopsychiatrie hospitalière », souligne le magazine. Pour la HAS, les tenants des approches psychanalytiques « n’ont pas fait la preuve ni de leur efficacité ni de leur absence d’efficacité ». Dans l’« Appel des 1000 », le Collectif des 39 exprime son désaccord : « la pluralité des approches est nécessaire en face d’une réalité psychique complexe, celle de chaque sujet en souffrance, qui ne saurait se réduire à une seule dimension, à un seul registre de la connaissance et du savoir ».
18 06 13
« Des avatars pour soigner les schizophrènes »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur « un programme informatique [qui] permet aux patients schizophrènes qui entendent des voix de «rencontrer» virtuellement l’auteur de ces hallucinations auditives pour apprendre à les contrôler ». Le journal évoque ainsi les travaux du Pr Julian Leff (University College of London, Grande-Bretagne) :« Son équipe a développé un programme informatique permettant de créer un portrait robot tel que le patient s’imagine son «adversaire» et de lui associer une voix identique à celle qu’il entend ».
« Le Pr Julian Leff incite ensuite le patient à engager une discussion avec l’avatar et fait parler celui-ci avec la fausse voix choisie par le patient. L’objectif est de donner au malade l’impression de prendre le contrôle sur l’avatar et par ce biais, sur les voix qui le hantent », note le quotidien.
Le Figaro explique que le chercheur « installe le patient face au moniteur où apparaît le portrait-robot et s’isole dans une pièce voisine. Il s’adresse alors au malade en tant que thérapeute avec sa vraie voix pour le guider dans cette confrontation, ou en tant qu’avatar, via le logiciel informatique qui transforme sa voix et agite les lèvres du personnage virtuel ». Le Pr Leff précise : « J’encourage le patient à demander à son avatar qu’il le laisse tranquille, lui dire qu’il ne le croit pas, qu’il veut qu’il parte, et progressivement, je modifie les réactions de l’avatar pour transformer la résistance des débuts en soumission, voire compassion pour le malade ».
Le journal note que « sur les 26 personnes sélectionnées qui entendaient des voix depuis plus de 10 ans en moyenne, 10 se sont finalement désistées, principalement par peur de la confrontation. […] Pour les autres, le Pr Leff a effectué 6 séances de 30 minutes espacées chacune d’une semaine ». « Les résultats obtenus, publiés dans le British Journal of Psychiatry, ont agréablement surpris le psychiatre. Des échelles d’évaluation ont montré une baisse de la fréquence et de la sévérité des hallucinations mais également de leur caractère menaçant, ainsi qu’une baisse du risque suicidaire. Chez 3 patients, les hallucinations auditives ont même totalement disparu », observe le quotidien.
Le Pr Leff évoque ainsi « un bilan très positif compte tenu de la brièveté de la thérapie (7 semaines), contre 6 à 12 mois et environ 20 séances pour une thérapie cognitivo-comportementale susceptible d’apporter une amélioration ».
Le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, réagit : « La démarche est originale et les résultats intéressants car les hallucinations auditives sont sources de comportements imprévisibles voire dangereux. Mais la schizophrénie ne se résume pas aux hallucinations. Il s’agit d’un seul symptôme de la maladie. […] De précédents travaux avec la stimulation magnétique transcrânienne ont d’ailleurs montré que le fait de faire disparaître les voix ne guérit par pour autant le patient ».
19 06 13
« Autisme : l’exposition à la pollution augmenterait les risques »
Le Monde
Le Monde fait savoir que « des femmes exposées durant leur grossesse à des niveaux de pollution de l’air élevés aux Etats-Unis pourraient avoir 2 fois plus de risques de donner naissance à un enfant autiste que celles vivant dans des endroits mieux protégés ».
Le journal évoque une « première étude nationale étendue qui examine le lien entre autisme et pollution atmosphérique sur l’ensemble du territoire américain »,selon ses auteurs, des chercheurs de la faculté de santé publique de l’université de Harvard (HSPH), à Boston. Andrea Roberts, chercheuse au HSPH, indique ainsi dans Environmental Health Perspectives : « Notre recherche est préoccupante car elle montre que, selon le type de polluant, de 20% à 60% des femmes de l’étude vivaient dans des zones où le risque d’autisme était élevé ».
Le Monde rappelle que « les particules de diesel, de plomb, de manganèse, de mercure, de chlorure de méthylène et d’autres polluants sont connues pour affecter les fonctions cérébrales et le développement de l’enfant. Deux recherches avaient déjà mis en évidence une relation entre une exposition à la pollution de l’air des femmes enceintes et des enfants atteints d’autisme, mais ces études avaient analysé des données recueillies uniquement dans trois endroits aux Etats-Unis ».
Le quotidien explique que les auteurs « ont examiné les données provenant d’une étude de long terme entamée en 1989 et qui a porté sur 116 430 infirmières. Les chercheurs ont suivi 325 femmes ayant eu un enfant autiste et 22 000 autres dont l’enfant ne souffrait pas de ce trouble. Ils ont ensuite examiné les niveaux des différents polluants de l’air au moment et dans le lieu des naissances, s’appuyant sur les données de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Ils ont également pris en compte d’autres facteurs comme le revenu, le niveau de formation, le fait d’avoir fumé ou non durant la grossesse », précise le journal.
Le Monde souligne que « les femmes enceintes vivant dans les endroits où les concentrations de l’air en particules de diesel et de mercure étaient les plus élevées présentaient 2 fois plus de risques d’avoir un enfant autiste que celles se trouvant dans des lieux moins pollués par ces substances ». Le quotidien ajoute que « les femmes qui résidaient durant leur grossesse dans les endroits où les teneurs de l’air en plomb, manganèse et chlorure de méthylène étaient les plus élevées avaient 50% de plus de risques d’avoir un enfant autiste que celles se trouvant dans des lieux moins exposés à ces polluants ».
20 06 13
« Hyperactivité : la Ritaline est-elle mal prescrite ? »
Le Monde
C’est ce que se demande Sandrine Cabut dans Le Monde. La journaliste note ainsi que « le sujet est sensible, les chiffres en apparence spectaculaires, mais parfois trompeurs ou d’interprétation délicate. Faut-il s’inquiéter d’une augmentation des prescriptions de méthylphénidate – commercialisé en France sous les noms de Ritaline, Concerta et Quasym – pour traiter le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ou se féliciter d’une meilleure prise en charge de cette pathologie invalidante ? ».
« Et qu’en est-il des risques de mésusage et de détournement de ces stupéfiants ? Une étude confidentielle évalue à plus de 40% la prescription hors AMM »,poursuit Sandrine Cabut. La journaliste observe qu’« en France, de 3% à 4% des garçons et 1% des filles d’âge scolaire sont concernés par le TDAH. […] Il est indiqué dans les TDAH de l’enfant de plus de 6 ans, quand les mesures dites « correctives » (psychologiques, éducatives, sociales) sont insuffisantes, soit dans environ 30% des cas. La prescription initiale doit être faite par un spécialiste hospitalier, avec renouvellement une fois par an. Entre-temps, les prescriptions – pour 28 jours au maximum – peuvent être réalisées par des médecins libéraux ».
Sandrine Cabut revient sur cette enquête parue dans Le Parisien selon laquelle « le nombre de boîtes vendues en France a augmenté de 60% en 5 ans, passant de 283.407 en 2008 à 481.655 en 2013. Selon cette étude réalisée par Celtipharm […] à partir des données de 3 000 pharmacies, le nombre de patients traités est, lui, passé de 25.242 à 43.633 sur la même période, et leur âge médian de 15 à 13 ans. Ces estimations sont concordantes avec celles de l’Assurance-maladie ».
La journaliste relève que « si certains psychiatres s’alarment de cette tendance, qu’ils mettent sur le compte d’un surdiagnostic des troubles hyperactifs et d’une médicalisation de la société, les spécialistes du dossier la voient plutôt, a priori, comme une évolution positive. Le niveau de prescription en France, loin derrière celui de certains pays européens, tels la Suède ou l’Allemagne, est en dessous des besoins, justifient-ils ».
Sandrine Cabut note que « les inquiétudes portent [aussi] sur les effets secondaires à long terme du méthylphénidate et sur le risque d’abus ou de mésusage. Au niveau européen, une réévaluation a été conduite en 2009 confirmant un rapport bénéfice/risque favorable. Des études de grande ampleur sont en cours pour évaluer les éventuelles conséquences à long terme sur la croissance, le système cardio-vasculaire… ».
« En mars 2012 et début juin 2013, le député (PS, Haute-Garonne) et médecin Gérard Bapt a cependant alerté l’ANSM et la HAS sur le sujet, soulignant des points communs entre ces psychostimulants et le Mediator : structure chimique proche des amphétamines, mécanisme d’action incomplètement élucidé, effets indésirables méconnus à long terme, mésusage massif… », remarque la journaliste, qui note que « les utilisations détournées (récréative, addictive, dopage intellectuel) ou hors cadre réglementaire sont à la hausse ces dernières années, comme l’ont confirmé plusieurs enquêtes ».
Le Dr Florent Perin-Dureau, de l’ANSM, indique toutefois : « Nous n’avons aucun nouveau signal particulier de pharmacovigilance, et le chiffre de 40% de prescriptions hors AMM semble excessif, il n’est pas validé par l’Agence. Quant aux effets secondaires à long terme, les données des grandes séries américaines sont plutôt rassurantes. Il faudrait aussi tenir compte des études d’efficacité, comme celle, récemment publiée, qui montre qu’il y a moins d’actes délictueux chez les hyperactifs traités ».
Sandrine Cabut rappelle enfin que « dans les prochains mois, la HAS publiera une fiche de bon usage pour les professionnels. Une recommandation plus globale sur la prise en charge des troubles hyperactifs est attendue pour 2014 ».
« Autisme : la psychanalyse isolée »
Libération
Eric Favereau constate dans Libération qu’« une réunion importante se tient aujourd’hui au ministère de la Santé. La ministre en charge du dossier réunit le comité de suivi du plan Autisme 2013-2017. Or il est né sous les plus mauvais auspices, Marie-Arlette Carlotti n’ayant rien trouvé de plus opportun que de relancer la sempiternelle guerre entre les prises en charge proches de la psychothérapie, et celles qui relèvent davantage de l’apprentissage et de l’éducation ».
Le journaliste livre des témoignages de parents, de pédopsychiatres, relevant que « ce vieux débat assombrit le climat actuel » et notant que « depuis l’annonce de ce plan, la guerre est repartie de plus belle ».
24 06 13
« L’anxiété source de douleurs chroniques »
Le Journal du Dimanche
« La douleur chronique comporte deux composantes : l’une physique, sur laquelle on agît grâce notamment à des médicaments antalgiques. L’autre émotionnelle, contre laquelle on lutte au moyen de différentes thérapies », explique Sophie Baudic dans le Journal du Dimanche. « Dans une étude récente [American Pain Society, 2013], cette chercheuse en psychologie et ses collègues de l’unité 987 de l’Inserm viennent de mettre en évidence trois facteurs de risque de douleur chronique », poursuit le journal.
Les scientifiques ont « étudié deux opérations chirurgicales très différentes : la pose d’une prothèse du genou (en général chez des hommes et femmes plutôt âgés souffrant d’arthrose) et l’ablation d’une tumeur cancéreuse au sein (affectant des femmes souvent jeunes qui ne souffrent pas avant l’intervention », précise l’article. Sophie Baudic rapporte que les chercheurs ont trouvé des « invariants » : deux facteurs de risque préopératoires [un « état anxieux » ou une « tendance au catastrophisme »] et « une douleur aiguë ressentie à l’hôpital après la sortie du bloc ». Selon la chercheuse, « ce troisième facteur de risque est le mieux pris en charge (…). En revanche, l’anxiété ou la tendance au catastrophisme est souvent laissée de côté », pointe-t-elle. « Une simple discussion avec un psychologue ou une visite du bloc opératoire avec une infirmière pourraient faire diminuer un état anxieux et donc constituer un outil de prévention de la douleur chronique », conclut-elle.
26 06 13
« Les malades d’Alzheimer bientôt géolocalisés »
Le Parisien , La Croix
Le Parisien relève en effet que « des bracelets et des pendentifs électroniques seront testés cet été pour limiter les fugues, dont l’issue peut être tragique ». Le journal observe ainsi que « chaque jour, au moins une personne âgée, souffrant souvent de la maladie d’Alzheimer, s’enfuit de son domicile à Paris et en petite couronne. Avec pour conséquence des proches inquiets et la mise en place de lourdes recherches pour les retrouver ».
« Pour limiter ces fugues, Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, a annoncé hier le lancement d’une expérimentation de «géolocalisation» de ces malades. […] Trois départements, qui restent à définir, seront concernés par ce test », indique le quotidien. Le Parisien s’interroge : « L’intérêt de la géolocalisation ? Signaler immédiatement toute sortie de «territoire» anormale de la personne connue pour être désorientée. Si elle se perd, l’équipement permet de gagner un temps précieux pour la retrouver sans mettre sa santé en péril ».
« Le gros avantage : laisser au malade la possibilité de sortir, d’aller et venir avec plus de liberté que s’il fallait le consigner, pour sa sécurité, dans un périmètre très restreint », continue le journal. Michèle Delaunay précise que « le coût de revient se situe se situe autour de 40 € par mois ». Le Parisien note toutefois que« la question du remboursement n’est pas tranchée pour l’instant », et souligne que « le recours à un tel dispositif se fera sur demande de la personne concernée et, à défaut, si son jugement est altéré, par sa famille ».
La Croix retient pour sa part qu’« une charte éthique pour bien utiliser les bracelets Alzheimer » a été dévoilée hier par la ministre. Le journal indique entre autres qu’« élaborée par le Comité de la bientraitance, cette charte affirme que les bracelets […] doivent s’inscrire dans le «respect de la primauté» de la personne ».
28 06 13
« Schizophrénie : les prémices décelées par l’imagerie »
Le Figaro
Pierre Kaldy indique en effet dans Le Figaro qu’« une intense activité est repérable dans une zone du cerveau au début de la maladie ». Le journaliste évoque ainsi les travaux de chercheurs de l’Université Columbia à New York : « L’équipe, dirigée par Scott Small, a étudié, par imagerie cérébrale, l’évolution de la maladie dans l’hippocampe, une région du cerveau cruciale pour la mémoire et l’attention et qui est parmi les premières touchées par la schizophrénie ».
« Dans Neuron, les scientifiques new-yorkais révèlent qu’ils ont décelé chez 10 patients, victimes d’un premier épisode psychotique, une intense activité dans une zone précise de l’hippocampe, puis son atrophie au cours de la progression de la maladie », note Pierre Kaldy. Le journaliste précise que les chercheurs ont « pu reproduire ces modifications de l’hippocampe chez la souris en lui injectant de la kétamine, un stupéfiant qui induit des symptômes proches de la schizophrénie. Ils ont montré que l’atrophie de l’hippocampe est directement liée à la présence excessive d’un neurotransmetteur appelé glutamate, et que l’injection préalable d’un médicament limitant son apparition permet de préserver l’hippocampe ».
« Ils en déduisent que la réduction par des médicaments déjà existants ou en développement des quantités de glutamate présentes chez les personnes reconnues à risque par imagerie cérébrale pourrait prévenir l’aggravation de la maladie », poursuit Pierre Kaldy.
Le journaliste s’interroge : « Comment repérer les adolescents qui pourraient bénéficier d’un tel traitement ? », puis précise que « même après un premier épisode psychotique, l’évolution de la maladie vers sa forme sévère ne concernera qu’un tiers des patients ». Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes, chef de service à Sainte-Anne/Inserm, note que « dès les premiers symptômes d’une souffrance psychique, le jeune devrait pouvoir consulter avec ses parents une équipe de soignants spécialisés ».
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