01 07 13

« Les autistes peuvent apprendre, ma fille en est la preuve »
Le Parisien 

Le Parisien constate que « le nouveau plan autisme prône une prise en charge précoce et pluridisciplinaire », et publie le témoignage de Françoise Telliet, dont la fille, Marjolaine, 30 ans, « est l’une des 12 pensionnaires de Saint-Jean-de-Malte [à Rochefort, en Charente-Maritime], une maison d’accueil spécialisée dont les méthodes de prise en charge ont convaincu sa maman ».

Françoise déclare notamment : « Nous avons eu une chance. C’est que notre fille a été diagnostiquée très tôt. Cela nous a permis de nous mettre en ordre de bataille. […] Nous avons fait notre chemin, suivi différentes méthodes, souvent inspirées du psychologue suisse Eric Willaye. […] Nous avons eu aussi la chance, aussi, de ne pas avoir à pâtir de cette guerre de spécialistes. […] Ici, ce qui compte, c’est de valoriser les rôles sociaux de chacun ».

Le Parisien explique que « concrètement, c’est faire de chaque moment de la vie courante en communauté […] l’occasion de progresser. Cela passe, tous les lundis matins, par l’atelier linge. […] La cuisine, les courses, les ateliers équitation ou d’arts plastiques participent toujours de la «thérapie» ».

08 07 13

« Rien ne vaut une bonne nuit de sommeil pour protéger son cœur »
Le Figaro 

Le Figaro indique que « des chercheurs hollandais se sont intéressés à quelque 15.000 hommes et femmes en 1993 et les ont suivis pendant des années, après les avoir interrogés sur leurs modes de vie (consommation d’alcool, sport, nutrition, sommeil…). Ils ont examiné au fil du temps comment évoluait leur santé en fonction de leur mode de vie ».

Le journal observe que « comme prévu, l’adhésion aux quatre facteurs de prévention [alimentation saine, exercice régulier, pas de tabac, consommation modérée d’alcool contribuait à réduire nettement le risque cardiaque par rapport au fait de n’en respecter aucun ». Le Figaro souligne ainsi que « les volontaires ayant adopté ces quatre facteurs avaient 57% de risque en moins d’accident cardio-vasculaire, et 67% de risque en moins d’en mourir. Mais lorsque les chercheurs se sont intéressés à la qualité et à la quantité de sommeil, ils ont eu la surprise de découvrir un impact important sur le risque cardiaque ».

Le quotidien explique que « les personnes qui, outre le respect des quatre facteurs protecteurs, ont en plus régulièrement un sommeil suffisant (entre 7 et 8 heures par nuit), bénéficient d’un risque réduit de 83% de mourir d’une attaque cardiaque ou cérébrale ». Le Figaro rappelle que selon d’autres études, « il a été démontré que de courtes durées de sommeil étaient associées au surpoids, à l’obésité et l’hypertension, facteurs de risque cardiaque ».

Le journal précise enfin que « pour le Dr Monique Verschuren, principal auteur de l’étude [parue dans l’European Journal of Preventive Cardiology], 7 heures par nuit est suffisant pour la majorité des individus ».

09 07 13

« Le risque d’autisme légèrement accru dans certaines FIV »
Le Figaro 

C’est ce qu’annonce Le Figaro, qui rend compte d’une étude suédoise publiée dans le Jama. Le journal explique ainsi : « Ayant suivi près de 2,5 millions d’enfants nés entre 1982 et 2007, les chercheurs révèlent que le risque d’autisme et de retard mental est légèrement accru chez les enfants nés grâce à certains procédés de fécondation in vitro ».  

« Il en est ainsi de l’ICSI (injection intracytoplasmique de sperme), une technique qui vise à traiter l’infertilité masculine en injectant directement en laboratoire le spermatozoïde dans l’ovule. […] D’après les chercheurs, les enfants nés après une ICSI ont un risque de présenter un autisme de 0,136%, contre 0,029% pour les enfants conçus naturellement », relève Le Figaro.

Sven Sandin, coauteur de ce travail, indique que « lorsqu’on examine les traitements dans leur ensemble, on ne constate pas d’augmentation du risque d’autisme. Par contre, lorsqu’on distingue les techniques, on voit que le recours à l’ICSI augmente à la fois le retard mental et l’autisme ». Le Pr Jean-Pierre Siffroi, généticien à l’hôpital Armand-Trousseau et spécialiste de la procréation médicalement assistée, précise toutefois que « même si l’augmentation est significative, le risque reste infime en valeur absolue ».

Le Figaro note en outre que « les scientifiques s’avouent incapables d’expliquer le mécanisme », le Pr Siffroi remarquant qu’« il n’est pas exclu que la manipulation des gamètes et des embryons dans des conditions artificielles perturbe le processus épigénétique, causant certaines pathologies ».  

« Selon les chercheurs, ce léger surrisque peut, au moins en partie, être attribué aux naissances multiples et prématurées, qui sont plus fréquentes en cas de FIV, et non à la technique en elle-même », conclut le journal.

 

12 07 13

« L’activité sexuelle régulière serait un élixir de jouvence »
Le Figaro 

Damien Mascret indique dans Le Figaro que « 3 rapports sexuels par semaine donneraient l’apparence d’avoir entre 7 et 12 ans de moins. C’est la conclusion du Pr David Weeks, neuropsychologue de l’Hôpital Royal d’Édimbourg (Ecosse), qui avec son équipe a mené une longue enquête originale pendant 10 ans auprès de 3.500 hommes et femmes d’Amérique et d’Europe », selon des travaux présentés devant la British Psychological Society.

Le journaliste explique que les « participants avaient tous une particularité : ils avaient l’air plus jeune que leur âge. Weeks les appelle «les superjeunes». Leur âge s’échelonnait entre 20 et 104 ans mais la majorité avait autour de 50 ans. Un panel de 6 juges cachés derrière une glace sans tain lors des entretiens devait chaque fois estimer leur âge ».

« En les interrogeant sur de nombreux éléments de leur vie intime, Weeks et ses collègues ont remarqué plusieurs caractéristiques plus souvent présentes chez ces superjeunes par rapport à des personnes d’âge équivalent », note Damien Mascret. Le journaliste précise que « le meilleur moyen d’avoir l’air plus jeune, et peut-être même de l’être d’un point de vue physiologique, est de faire du sport. En second, et c’est plus surprenant, venait donc l’activité sexuelle régulière. Des rapports 3 fois par semaine accordent 7 à 12 ans de rajeunissement apparent. Mais plus de 3 fois n’apportent pas de bénéfice supplémentaire ».

« En réalité, les bénéfices de la sexualité vont bien au-delà de la seule apparence ou du plaisir physique et émotionnel », poursuit Damien Mascret, qui rappelle qu’« une étude publiée en 2004 dans le réputé Journal of The American Medical Association avait montré l’effet bénéfique de l’activité sexuelle intensive sur la prostate. L’étude avait été menée par les National Institute of Health entre 1992 et 2000 en suivant près de 30.000 hommes entre 46 et 81 ans. Ceux qui éjaculaient plus de 20 fois par mois avaient un risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le faisait moins de 8 fois par mois », indique le journaliste.

Damien Mascret ajoute que « pour les femmes, l’hypothèse d’une diminution du risque de cancer du sein sous l’effet de la libération d’ocytocine a été émise dès 1995 par le Pr Murrel à l’université d’Adélaïde (Australie). L’hormone est libérée pendant la lactation mais aussi lorsque l’on stimule les mamelons pendant la phase lutéale du cycle menstruel (période d’environ 2 semaines qui précède les règles, NDLR) et enfin lors de l’orgasme ».

« Côté cœur, l’activité sexuelle augmente certes, un peu, le risque d’accident cardiaque mais d’une part ce risque reste tout de même très faible et, d’autre part, ce n’est plus vrai pour les sportifs », continue le journaliste.

 

15 07 13

« Trouble bipolaire : diagnostic et prise en charge à améliorer »
Le Figaro 

Le Figaro constate que « dans une étude récente sur 500 patients souffrant de troubles bipolaires, les psychiatres du CHU Henri-Mondor-Albert Chenevier (Créteil) montrent que le délai moyen entre le premier épisode majeur de la maladie et la prescription d’un traitement adapté approche 10 ans ». Les auteurs de l’étude notent ainsi que « le diagnostic correct, surtout pour les troubles bipolaires de type 2, et l’instauration du traitement recommandé sont retardés par l’attention insuffisante portée à la diversité des premiers symptômes, par l’absence d’évaluation adéquate et par un suivi insuffisant des recommandations de prise en charge ».

Le Figaro relève que les troubles bipolaires « frappent pourtant 1 à 2% de la population. Succession d’épisodes dépressifs et d’exaltation entrecoupés de périodes calmes, ce trouble aux allures de montagnes russes psychiques est parfois difficile à repérer. La composante dépressive prédomine chez deux tiers des patients, mais sa composante maniaque, indispensable pour poser le diagnostic, est plus ou moins intense selon les sujets ».

Le journal précise que « cette composante maniaque peut aussi être atténuée, s’exprimer seulement par une période de surexcitation psychique et de suractivité, qui peut passer inaperçue mais témoigne de l’instabilité de l’humeur. Cet épisode maniaque de moindre ampleur caractérise le trouble bipolaire de type 2 ».

Le Pr Pierre-Michel Llorca, psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand, observe qu’« en l’absence d’accès maniaque avéré, le médecin peut conclure à une succession d’épisodes dépressifs, à un diagnostic erroné de dépression récurrente et à une prise en charge inadéquate ». Le Pr Philippe Courtet, psychiatre au CHU de Montpellier, remarque quant à lui que « près de la moitié des patients déprimés vus par les psychiatres ont en réalité des troubles bipolaires ».

Le Figaro explique notamment que « les troubles bipolaires sont souvent associés à d’autres troubles psychiatriques, surtout à des troubles anxieux paroxystiques, les attaques de panique. La moitié des patients bipolaires présente au cours de leur vie une addiction, alcool ou cannabis surtout, qui aggrave leur état. Ils ont aussi 2 à 3 fois plus de maladies cardio-vasculaires. Plus le diagnostic et le traitement sont différés, plus le trouble bipolaire s’aggrave et s’enrichit de ces pathologies associées ». Le Pr Chantal Henry (CHU Henri-Mondor-Albert Chenevier, Créteil) précise que « globalement, l’espérance de vie des patients bipolaires est réduite de 10 ans, en partie à cause du risque suicidaire : 15 à 20% des patients bipolaires non traités se suicident ».

Le quotidien conclut qu’« un trouble bipolaire diagnostiqué et bien pris en charge permet une vie professionnelle et familiale normales, même s’il reste vulnérable ». 

 

17 07 13

« Alzheimer : la retraite tardive protège »
Le Figaro 

Martine Perez indique dans Le Figaro qu’« une enquête française présentée lors de la Conférence internationale de l’Association Alzheimer à Boston (États-Unis) pourrait remettre en cause notre perception souvent négative du travail ». La journaliste explique que « l’analyse menée par l’Inserm, à l’initiative du Centre international sur la longévité (CIL), révèle que chaque année de travail en plus, après 60 ans, réduit de 3% le risque de souffrir un jour de la maladie d’Alzheimer ».  

« L’enquête porte sur 429.000 personnes cotisant au RSI, une caisse qui gère à la fois les assurances-maladie et vieillesse des indépendants. Ce qui a permis aux chercheurs d’avoir accès à des données concernant à la fois l’âge au moment du départ à la retraite, mais aussi l’état de santé et en particulier l’existence ou non d’une maladie d’Alzheimer », précise Martine Perez.

La journaliste ajoute que « l’analyse a porté sur l’année 2010, pour un groupe de personnes retraitées depuis 12 ans en moyenne. Il s’agissait de comparer le risque de souffrir d’une démence en fonction de l’âge au moment de la retraite ».  

Le Pr François Forette, président du CIL-France, remarque : « Quand on repousse l’âge de départ de 60 à 65 ans, on réduit de 15% le risque de souffrir d’une maladie d’Alzheimer. […] Et si l’on va au-delà de 65 ans, la baisse du risque continue ».  

Martine Perez souligne que « ce travail qui devrait être publié en détail dans une revue scientifique ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie ». Son auteur, Carole Dufouil (Inserm), note ainsi que « nos données montrent avec de fortes preuves une baisse du risque de démence avec un âge tardif de retraite ».  

De son côté, Dean Hartley, directeur des initiatives scientifiques pour l’Association Alzheimer, remarque : « Cette étude prolonge une croyance bien établie parmi les professionnels de santé selon laquelle l’activité physique et intellectuelle aide à réduire la détérioration mentale chez les personnes âgées. Il faut que nous identifions maintenant aussi ce qui change dans le cerveau, au moment de la retraite ».

 

18 07 13

« Les études, c’est la santé ! »
Le Monde 

Le Monde observe que « l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) [a] établi que globalement, dans les 24 pays qu’elle scrute pour son enquête « Regards sur l’éducation », les diplômés de l’enseignement supérieur sont 2 fois moins souvent obèses que ceux sans diplômes ».

Le journal explique en effet que « 19% des adultes des pays de l’OCDE sont obèses au sens médical du terme. Leur indice de masse corporelle est supérieur à 30. […] Or, le taux de vrais gros varie de 25%, chez ceux qui n’ont pas décroché de diplôme du secondaire, à 13% parmi les populations qui ont au moins une licence ».

Le Monde relève qu’« il faut évidemment nuancer. Même si le diplôme protège du gras dans tous les pays, il y a des zones géographiques où cette protection est plus efficace qu’ailleurs ». Le quotidien indique notamment qu’« en France, pays qui a le culte du parchemin, de la grande école et des concours, cela marche pas mal. Un homme non diplômé du secondaire a 16% de risques de devenir obèse. S’il est bachelier, ce taux tombe à 11,9%. S’il a une licence, il ne s’empâtera que dans 6,8% des cas ». Le Monde précise que « dans tous les pays étudiés par l’OCDE, la gent féminine est plus réceptive à l’effet antibourrelets des études. La différence de risque de devenir obèse est de 16 points chez les femmes, contre 7 chez les hommes ».

Le journal souligne en outre que « l’OCDE a neutralisé le facteur porte-monnaie et scruté la balance de diplômés et de non-diplômés qui gagnent la même chose. Là encore, celui qui a fait son université est moins gros que celui dont le chemin n’est pas passé par un campus ».

26 07 13

« Soins psychiatriques : deux députés veulent alléger la sécurisation »
Le Monde , Libération 

Le Monde observe que « noyée parmi les 33 projets de loi débattus en session extraordinaire, la proposition de loi sur les soins sans consentement en psychiatrie a été accueillie sans bruit. Il s’agit pourtant de revenir sur l’une des réformes les plus contestées des 10 dernières années en matière de santé mentale ». Le journal explique que « déposée le 3 juillet par les députés socialistes Denys Robiliard et Bruno Le Roux, la proposition de loi modifie les dispositions législatives du 5 juillet 2011, qui avaient été en partie censurées par le Conseil constitutionnel le 20 avril 2012, en raison de l’insuffisance des garanties légales encadrant l’admission des patients en unité pour malades difficiles (UMD) et les hospitalisations d’office des personnes reconnues pénalement irresponsables ».  

Le Monde rappelle entre autres qu’« en novembre 2008, après la mort à Grenoble d’un étudiant poignardé par un malade en fuite, Nicolas Sarkozy avait annoncé vouloir « sécuriser » davantage les hôpitaux psychiatriques. Le fait divers à l’origine de la loi de 2011 avait poussé au renforcement des mesures de rétention à l’égard des malades, en verrouillant davantage les hospitalisations d’office ».  

Le quotidien évoque la « principale mesure [de cette proposition de loi], la modification du statut des UMD, revenues dans le droit commun de la psychiatrie : le passage par ces centres sera d’abord justifié par la pathologie du malade et non sur le seul critère de dangerosité. Les sorties de courte durée, supprimées par la loi de 2011, sont réintroduites, et le juge se déplacera désormais à l’hôpital pour les audiences : les malades devaient jusqu’ici être amenés au palais de justice menottés ».  

Le Monde constate que « ces mesures ont été accueillies avec soulagement dans le milieu psychiatrique, mais sont jugées insuffisantes. Si le texte remet en question les modalités de levée des soins contraints, il ne met que partiellement en cause le régime dérogatoire qui touche les malades hospitalisés d’office reconnus pénalement irresponsables ».   

Le Monde en profite pour publier un reportage intitulé « Dans l’univers carcéral des « malades difficiles » » : « Il faut franchir une première porte, blindée. Se défaire de ses effets personnels dans le local surveillé par un vigile. Passer un deuxième, puis un troisième sas grillagé. Une porte enfin mène à un premier couloir, désert. Là, plantée au fond des 80 hectares du parc du centre hospitalier du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime, derrière une enceinte haute de cinq mètres, l’unité pour malades difficiles Erasme accueille les personnes souffrant de troubles psychiatriques aigus ».  

« Depuis mai 2012, les malades représentant un danger pour autrui ou pour eux-mêmes sont transférés dans cette unité flambant neuve. L’adoption de la proposition de loi […] devrait toucher au plus près le quotidien de ces personnes en simplifiant les conditions de leur sortie », note le journal.

Libération consacre aussi une page à ce texte qui « annule des dispositions votées sous Sarkozy en 2011 qui durcissaient le régime d’internement sans consentement ». Eric Favereau constate qu’« hier, à l’Assemblée, une trentaine de députés de tous bords ont débattu. Sans coups d’éclat. Aucune grande envolée, mais au final des petites avancées pour les malades ».


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