02 09 13

« Dyslexie : un mal de mieux en mieux cerné »
Les Echos

C’est ce que titre Les Echos, qui remarque sur sa page « sciences » que « la dyslexie toucherait 5% des enfants, estiment les spécialistes. L’imagerie cérébrale permet d’en savoir plus sur cette maladie… qui reste difficile à diagnostiquer ».
Le journal observe que 
« depuis que le progrès technique nous a rendu notre propre cerveau transparent comme du cristal, nous en apprenons tous les jours davantage sur les bases neuronales de la lecture et de ses troubles. En 2010, le neuro-scientifique Stanislas Dehaene, directeur de l’unité Inserm-CEA de Neuro-imagerie cognitive, a publié dans « Science » un article phare dans lequel était comparée l’activité cérébrale d’adultes analphabètes avec celle de personnes alphabétisées ».
L’auteur indique que «
 l’apprentissage de la lecture opère des changements massifs dans trois régions de l’hémisphère gauche ». Les Echos explique que « la première de ces régions est située dans le gyrus filiforme, une partie du cortex visuel où s’opère la reconnaissance visuelle des lettres et donc des mots ; c’est la porte d’entrée par laquelle l’information contenue dans un texte pénètre dans le cerveau du lecteur. La deuxième se trouve dans le planum temporal, une partie du cortex auditif dont le rôle est de traduire la forme visuelle des lettres (les graphèmes) dans leur forme sonore (les phonèmes). La troisième zone modifiée par l’apprentissage de la lecture, c’est tout simplement celle qui s’étend entre les deux précédentes et les relie l’une à l’autre ».
Stanislas Dehaene précise ainsi que 
« quantité d’études d’imagerie cérébrale réalisées au cours des dernières années montrent chez les sujets dyslexiques des anomalies au niveau de la densité en matière grise de ces trois zones ».
Les Echos ajoute que 
« les chercheurs savent désormais avec certitude que 4 gènes distincts sont impliqués, ce qui explique qu’une majorité de dyslexiques aient des antécédents familiaux. Et ils soupçonnent que ces anomalies se produisent lors du processus dit de «migration des neurones», qui voit les neurones se formant près des ventricules (c’est-à-dire au centre du cortex) remonter par vagues successives vers les régions supérieures, où ils deviendront opérationnels. Soit durant le troisième trimestre de grossesse ».
Le journal note en outre que la dyslexie 
« n’est souvent diagnostiquée qu’à l’âge de 8 ou 9 ans, lorsque l’enfant est en CE2 : une conséquence directe du critère formel retenu pour poser le diagnostic (un retard de 18 mois de l’âge de lecture). A ce stade, les processus déficitaires à la base de la lecture, tels que la reconnaissance des lettres, sont plus difficiles à corriger. Un temps perdu d’autant plus préjudiciable que la dyslexie est essentiellement un cercle vicieux. […] Il est donc nécessaire de repérer les enfants à risque dès le plus jeune âge ».

05 09 13

« L’amnésie totale, un mal mystérieux »
Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui observe qu’il y a quelques jours, « un appel à témoin a été lancé avec succès pour identifier une jeune fille ne se souvenant plus de son identité. Une pathologie que les experts peinent à expliquer et à soigner ».
Le journal souligne que 
« l’amnésie d’identité, qui implique l’oubli de l’ensemble des souvenirs personnels, y compris le nom, la famille, la profession, est très différente des autres troubles de la mémoire ». Le Pr Francis Eustache, directeur d’une unité de recherche Inserm à Caen spécialisée dans les maladies de la mémoire, précise : « Même les malades atteints d’Alzheimer à un stade avancé savent encore qui ils sont, quel métier ils ont exercé. La perte d’une information aussi fondamentale que son nom est très frappante, car cela compte parmi les souvenirs les plus anciens, ordinairement préservés car consolidés de longue date dans le cerveau ».
Le Figaro ajoute que 
« malgré les recherches menées sur le sujet, le mystère persiste autour des mécanismes de cette pathologie ». Le Pr Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à la Pitié-Salpêtrière (Paris), indique ainsi que « nos connaissances actuelles du système nerveux ne nous permettent pas d’expliquer ce genre de cas. Seuls des dommages cérébraux très étendus causeraient la perte d’une donnée aussi essentielle que la notion de soi. Mais les personnes ayant oublié leur identité n’ont pas ce profil ». 
Le quotidien note que 
« l’imagerie médicale a permis de mettre en avant chez ce type de patients des dysfonctionnements du cerveau, sans lésion visible. Parfois, le choc crânien précède l’amnésie de plusieurs mois. Il arrive que les malades aient aussi connu des difficultés psychologiques, mais ce n’est pas systématique. Les spécialistes parlent donc de trouble fonctionnel, voire psychogène lorsque l’origine du syndrome est en partie d’origine psychologique ».
Le journal précise enfin que 
« l’amnésie d’identité est le plus souvent transitoire. […] Les malades peuvent réapprendre qui ils sont, qui sont les membres de leur famille… Encore faut-il que le personnel soignant dispose de ces informations, ces malades étant souvent découverts dans des lieux de passage (gare, rue, aéroport) dans un état de grande confusion ».

« Et voilà le cerveau in vitro »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir qu’« une équipe de chercheurs autrichiens et anglais de l’Institut de biologie moléculaire à l’Académie des sciences de Vienne a réussi à créer un mini-cerveau en laboratoire »,selon une étude parue dans Nature.
Le journal parle d’une 
« première historique dans le domaine de la recherche médicale : contrairement aux tentatives précédentes, ce cerveau embryonnaire est fonctionnel et réagit aux stimulations ».
Le Parisien indique que 
« créé à partir de cellules souches prélevées sur la peau de l’homme, cet organoïde cérébral humain ne dé passe pas 4 mm. Les scientifiques ont précisé que sa taille ne sera pas augmentée parce qu’un cerveau plus grand nécessite des vaisseaux sanguins pour être viable. Ce qui est techniquement impossible à réaliser pour l’heure. En plus d’être interdit pour des raisons éthiques ».
Le quotidien explique notamment que 
« cette prouesse scientifique permettra d’étudier les maladies humaines de façon bien plus fine qu’en travaillant sur le cerveau des souris. […] Elle permettra d’étudier les désordres qui frappent l’esprit, tels que la schizophrénie, l’autisme, mais aussi les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson ». 

« Un observatoire contre le suicide »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche fait savoir que « Marisol Touraine annoncera mardi la création d’un Observatoire national du risque suicidaire. Il était temps. La France connaît un taux de décès par suicide particulièrement élevé – 14,7 pour 100.000 habitants, comparable à celui de la Pologne ou de la Croatie », remarque le journal, contre 5,4 pour l’Italie ou 6,6 pour la Grande-Bretagne.
L’hebdomadaire relaie un sondage effectué pour Technologia, cabinet d’experts en prévention des risques liés au travail, selon lequel 
« pour 87% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure de la situation. […] Plus des deux tiers des Français actifs (69%) ont le sentiment que la crise est directement responsable du taux de suicide actuel ».
Le Journal du Dimanche continue : 
« Près d’un Français en activité sur trois (30%) admet avoir déjà songé au suicide. Si le travail est protecteur – le risque suicidaire est 2 fois plus élevé chez les personnes en situation de précarité ou au chômage -, il peut aussi devenir un facteur précipitant, particulièrement en cas de burn-out, […] en cas de mobilités professionnelles mal préparées ; ou encore à l’occasion de restructurations multiples ».
Jean-Claude Delgenes, directeur général de Technologia, déclare notamment qu’« 
il faudrait que la prévention du suicide devienne une cause nationale au même titre que la sécurité routière ».

« Les pertes de mémoire liées à l’âge seraient réversibles »
Le Figaro

Le Figaro note qu’« une étude publiée dans Science Translational Medicine apporte une preuve que les pertes de mémoire liées à l’âge et à la maladie d’Alzheimer ont deux causes distinctes. Si la démence résulte d’une destruction de cellules nerveuses dans une partie localisée du cerveau (le cortex entorhinal), les pertes de mémoire liées au vieillissement seraient une conséquence du déclin d’une protéine dans la région de l’hippocampe – la zone cérébrale en charge de la mémoire ».
« 
Cela impliquerait que les pertes de mémoire liées à l’âge seraient réversibles, même si parler d’un médicament contre la perte de mémoire serait encore prématuré », observe le quotidien.
Le Figaro se penche sur ces travaux autour de la protéine « RbAp48 » et livre la réaction du Dr Serge Laroche, directeur du centre de neurosciences de l’université Paris-Sud : «
 Ces expériences montrent qu’en modifiant l’expression du gène, il est possible de restaurer les performances de mémoire chez les souris âgées. Le problème, c’est la complexité des mécanismes moléculaires de la mémoire et des niveaux de déficience, qui peuvent varier d’un individu à l’autre ».
Le journal rappelle que 
« ce n’est pas la première fois qu’une équipe de chercheurs identifie une protéine qui, lorsqu’elle est présente en plus grande quantité, réduit les troubles de la mémoire ».Le Dr Laroche note pour sa part qu’« il serait plus facile de trouver un remède pour les protéines qui circulent dans le sang que d’intervenir au niveau génétique ».
Le Figaro explique en effet que 
« pour trouver un remède basé sur la protéine cérébrale RbAp48, il faudrait trouver un moyen de l’activer directement dans le cerveau ou de modifier ses mécanismes de synthèse ». Régis Bordet, neurologue et professeur de pharmacologie médicale à l’Université Lille 2, remarque qu’« agir sur la génétique est un leurre, et nous n’avons pas de méthode pour activer ou inhiber un gène chez l’homme sans provoquer d’effets indésirables ».
Le quotidien observe ainsi que les auteurs de l’étude 
« prévoient d’explorer plusieurs pistes pour favoriser la production RbAp48, comme l’impact du régime alimentaire, de l’activité physique et de la pratique d’exercices cognitifs ».

10 09 13

« Chez SOS Amitié, on libère la parole contre le suicide »
Le Parisien , La Croix , L’Humanité

C’est ce que titre Le Parisien. Le journal publie un reportage au sein de l’association, qui « a ouvert ses portes à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide. A l’écoute des personnes en détresse depuis 1961, elle utilise aussi le Net pour dialoguer avec elles ».
Le quotidien indique en effet que 
« selon le rapport de l’observatoire SOS Amitié des souffrances psychiques, les appelants évoquent le suicide davantage sur Internet que par téléphone ». Le Parisien explique que « la plupart racontent leurs souffrances psychiques, mais aussi leur solitude. Alors, quand un internaute tape des mots de détresse sur Google, les coordonnées de SOS Amitié apparaissent en première position, grâce à un accord passé entre les deux au début de cette année ».
Le journal rappelle en outre que 
« la France est l’un des pays européens les plus touchés avec 10.334 décès par suicide en 2010, soit 2% de la mortalité générale selon l’Insee ». Le psychiatre Michel Debout déclare ainsi qu’« il ne faut plus attendre que ceux qui vont mal appellent, mais aller vers eux. Et cela passe par la connaissance des populations isolées pour les convaincre de se faire aider ».
Le Parisien note que 
« la création d’un Observatoire national du risque suicidaire, annoncée aujourd’hui par Marisol Touraine, est «une étape essentielle», estime le Pr debout ».
La Croix constate également qu’«
 à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, Marisol Touraine doit installer aujourd’hui une nouvelle structure, visant à «mieux repérer et mieux alerter» ».
Le journal explique : 
« Chargée de rédiger un rapport annuel, cette structure devra d’abord fournir des données épidémiologiques précises. Aujourd’hui, on dispose de certaines données brutes. […] L’idée est d’aller plus loin en menant des études cliniques et sociologiques pour mieux identifier certains facteurs de risque ».
L’Humanité note aussi qu’«
 alors que le nombre de suicides est élevé en France, un observatoire national est lancé ». Le quotidien relève à son tour qu’« un actif sur trois a pensé au suicide », selon une étude du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia.

« Le nombre de malades d’Alzheimer en forte hausse »
Les Echos

Vincent Collen observe en effet dans Les Echos que « la progression est impressionnante. En 3 ans seulement, le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences a progressé de près de 14%. Ils étaient près de 320.000 en 2010 », selon l’Institut de veille sanitaire.
Le journaliste explique qu’«
 il s’agit très majoritairement (à 73%) de femmes. Environ 2% des personnes âgées de 75 à 79 ans sont atteintes. La proportion grimpe à près de 6% pour les femmes entre 80 et 84 ans, et dépasse 12% au-delà de 90 ans. La prévalence est moins forte pour les hommes (moins de 6% entre 85 et 89 ans) ».
L’InVS souligne qu’« 
une grande partie de cette augmentation est imputable au vieillissement de la population ». Vincent Collen précise en outre que « la fréquence de la maladie n’a pas beaucoup augmenté sur la période. Corrigée de l’impact du vieillissement de la population, la prévalence est passée de 2.481 cas pour 100.000 personnes de plus de 65 ans en 2007 à 2.602 cas en 2010. C’est dû en particulier aux progrès du dépistage et du diagnostic ».
L’association France Alzheimer remarque que « 
le grand public et les professionnels de santé ont été mieux sensibilisés à la pathologie depuis le lancement du premier plan Alzheimer en 2008 ». L’InVS observe toutefois que « dans plusieurs pays, dont la France, on estime que seulement 50% des patients avec une maladie d’Alzheimer ou une autre démence sont repérés par le système de santé ».
Vincent Collen indique par ailleurs que «
 ces malades sont plus souvent hospitalisés. Près de 230.000 d’entre eux ont fait un séjour à l’hôpital en 2010, pour des raisons qui ne sont pas toujours directement liées à la démence – il s’agit de personnes âgées qui souffrent aussi souvent de maladies cardiovasculaires, respiratoires, ou qui ont subi un traumatisme à la suite d’une chute ».Le journaliste relève que « les hospitalisations enregistrées ont progressé de 24% en 3 ans, mais c’est surtout dû au fait que les professionnels de santé dans les hôpitaux déclarent plus souvent que les malades sont atteints de ces pathologies ».
Vincent Collen rappelle enfin qu’«
 Alzheimer et les autres démences sont devenues la quatrième cause de décès après les tumeurs, les pathologies cardiovasculaires et les accidents, selon l’Inserm ».

13 09 13

« Les pensées positives sont bonnes pour la santé »
Le Figaro

Le Figaro rend compte d’une étude qui vient de paraître dans Circulation, selon laquelle « la réduction de mortalité liée à un bon moral viendrait d’une activité physique accrue chez les gens heureux ». Damien Mascret explique ainsi que « les auteurs ont fait remplir en 2005 un questionnaire sur leur humeur à 607 patients qui transitaient à l’hôpital de Holbaek, au Danemark, en raison d’une maladie cardio-vasculaire ».
« 
Cinq ans plus tard, il y avait une réduction de la mortalité de 42% dans le groupe de ceux qui affichaient le meilleur moral au départ. En valeur absolue, on comptait 10% de décès dans ce groupe contre 16,5% dans l’autre », note le journaliste.
Damien Mascret précise ce qu’est «
 avoir bon moral : un cocktail de pensées positives telles que la joie, l’enthousiasme, le bonheur, la satisfaction et, plus largement, le fait de ressentir des émotions agréables », et s’interroge : « Avoir le moral donne-t-il envie de faire du sport ou bien est-ce l’activité physique qui améliore le moral ? ».
Les auteurs de ce travail précisent que 
« tirer des conclusions sur la direction de la relation est prématuré à ce stade, mais la conclusion la plus probable est que ça marche dans les deux sens ».
Le journaliste relève en outre que l’étude 
« n’est pas focalisée sur des critères subjectifs comme le bien-être ou les symptômes mais sur un critère indiscutable, la survie. Là aussi, les résultats semblent converger ». Damien Mascret cite ainsi les Prs Chida et Steptoe, spécialistes du groupe de psychobiologie de l’university College de Londres, qui ont écrit dans Psychosomatic Medicine : « Le bien-être psychologique a un effet favorable sur la survie des personnes malades comme sur celle des personnes en bonne santé ».
Le journaliste continue : « 
Avoir un bon moral prédispose à avoir un comportement lui aussi plus «positif» en terme de santé. Les études montrent que cette disposition d’esprit s’accompagne de comportements plus vertueux : un meilleur sommeil, moins de tabac et d’alcool et… plus d’activité physique. Néanmoins, l’effet bénéfique du moral persiste après que l’on a statistiquement «éliminé» l’impact de ces comportements ».

16 09 13

« Face au cancer d’un parent, donner la parole aux enfants »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui note sur une page que « la Ligue contre le cancer et le CHU de Tours ont mis sur pied un groupe de parole pour aider les enfants à mettre des mots sur la maladie de leurs parents ».
Le journal explique ainsi que 
« la Ligue contre le cancer, le réseau Oncologie d’Indre-et-Loire et le CHRU de Tours ont décidé, il y a 2 ans, d’aider ces familles déstabilisées en mettant en place « Questions d’enfants », qui réunit des enfants et leurs familles pour deux sessions espacées de 6 semaines. L’équipe fait en sorte de renouer les fils de la communication entre parents et enfants ». 
La Croix livre le témoignage d’une famille qui a participé à ce groupe de parole, relevant que 
« ces mots ont apparemment contribué à libérer [un des enfants de la famille] de ce poids lourd à porter. Aujourd’hui, Elie mène sa vie comme n’importe quel autre adolescent, tout en veillant au bien-être de sa maman ». 

19 09 13

« Des jardins thérapeutiques pour aider les malades d’Alzheimer »
La Croix

La Croix observe que « ces dernières années, plusieurs hôpitaux ou maisons de retraite ont aménagé des jardins spécialement conçus pour les malades d’Alzheimer ».
« Ces espaces de verdure permettent de stimuler certaines fonctions cognitives. Ils sont aussi des lieux de rencontre et de vie, en dehors des murs hospitaliers 
», constate le quotidien.
La Croix publie un reportage au service gériatrique du CHU de Nancy, où 
« un jardin «Art, mémoire et vie» est ouvert aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer. […] L’aménagement de ce jardin «thérapeutique» a fait l’objet d’une longue réflexion de toute l’équipe soignante. Une attention particulière a été portée aux couleurs des fleurs, à la forme des allées, à l’éclairage, aux parfums, aux senteurs des plantations, aux sons des fontaines ».
Le journal précise que 
« l’objectif n’est pas de guérir mais de stimuler les fonctions cognitives des personnes et d’apaiser certains troubles du comportement », et note que « ces dernières années, plusieurs hôpitaux ou maisons de retraite ont mis en place ce type de jardins. À l’origine de ces initiatives, il y a souvent le même constat : aujourd’hui, les médicaments anti-Alzheimer n’ont qu’une efficacité très modeste. Et de plus en plus d’équipes soignantes jugent nécessaire de proposer des approches «non médicamenteuses» reposant notamment sur des activités artistiques, musicales ou sur ces jardins ».

20 09 13

« Un plan timoré de lutte contre les addictions »
Le Monde , Le Figaro

Le Monde observe que « le gouvernement a présenté [hier] son plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives. Il propose une meilleure prévention, mais ne revient pas sur la forte répression en place ».
Le journal explique ainsi que «
 l’accent est mis sur une prévention plus efficace, avec notamment un repérage plus précoce des consommateurs de cannabis, de tabac et d’alcool, avant leur arrivée dans le bureau d’un addictologue ». « Autre apport : la mise en avant du concept d' »aller vers » les usagers de drogue, dans tous les milieux (scolaire, professionnel, festif, Internet…). Un souci d’efficacité, avec priorité aux jeunes, aux femmes et aux précaires, mais pas de révolution », note le quotidien.
Le Monde remarque ainsi que 
« le manque de moyens à dégager y est sans doute pour beaucoup. Mais le contexte politique joue aussi. Pas de grand jeu sur les taxes comportementales, pour limiter l’accès aux substances et contrecarrer le marketing des fabricants d’alcool. […] Pas de nouvelles taxes dans le budget de la Sécurité sociale, a promis l’exécutif ».
Le journal observe en outre que
 « l’heure n’est pas non plus à s’engager dans le débat sur l’évolution de la loi de 1970, qui pénalise l’usage des stupéfiants, cannabis compris. […] Un appel à davantage d’audace avait pourtant été porté, notamment par un rapport préparatoire au plan commandé à l’addictologue Michel Reynaud. Il avait préconisé une législation identique pour les délits (accidents de la route…), liés à la consommation de tout type de drogue, estimant que « l’ancienne division licite-illicite est une prime donnée à l’alcool » ».
Le Monde continue : 
« Il restera de ce plan une volonté de pousser la formation (des généralistes) et la recherche (sur l’entrée dans l’addiction ou l’intérêt de la cigarette électronique pour le sevrage tabagique), [ainsi qu’]une mesure phare, déjà annoncée, l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque ».
Le Figaro retient pour sa part que 
« le gouvernement s’attaque aux addictions ». Le journal rappelle entre autres qu’« en 2011, 41,5% des jeunes de 17 ans avaient déjà expérimenté le cannabis, et 6,5% en étaient des consommateurs réguliers, selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies. Les chiffres ne sont pas plus rassurants pour les autres formes d’addictions, le tabac et l’alcool, qui comptent respectivement 31,5% et 10,5% de consommateurs réguliers parmi les adolescents ».
Le quotidien observe que « 
l’une des priorités [de ce plan de lutte contre les addictions] est le cannabis, dont la consommation s’est stabilisée à un niveau trop élevé : 1,2 million d’usagers en France, le chiffre le plus haut en Europe pour les 15-16 ans ».
«
 Outre les drogues, la Mission interministérielle se préoccupe de deux addictions plus courantes, l’alcool et le tabac. […] Le tabac et l’alcool seraient responsables chaque année de 73.000 et 49.000 décès. Le gouvernement doit opter pour une modification du code du travail visant à limiter la consommation d’alcool dans l’environnement professionnel », relève Le Figaro.
Le journal note qu’« 
une mesure spécifique sera aussi mise en place pour les plus jeunes, sous la forme d’un questionnaire distribué à l’école, destiné à repérer très tôt les conduites à risques. L’éventualité de campus universitaires entièrement non-fumeurs devrait être évoquée ».


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