02 10 13

« La dépression n’augmente pas le risque de développer un cancer »
La Croix , Le Parisien , L’Humanité

Pierre Bienvault remarque dans La Croix que « selon une étude conduite sous l’égide de l’Inserm, il n’existe pas d’association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs et la survenue ultérieure d’un cancer. Certains patients éprouvent pourtant le besoin de trouver une cause psychologique à leur cancer, comme pour donner un sens à la maladie. Une quête qui peut s’avérer culpabilisante », note le journaliste.
Pierre Bienvault rend ainsi compte de ce travail du Dr Cédric Lemogne, psychiatre à l’Hôpital européen Georges-Pompidou, selon lequel 
« il n’existe aucune association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs au cours de sa vie et la survenue ultérieure d’un cancer ».
Le journaliste explique que le praticien 
« s’est appuyé sur une vaste cohorte mise en place par l’unité de Marie Zins en 1989. À l’époque, 20.000 employés d’EDF-GDF ont accepté de s’engager dans un suivi sanitaire à long terme. […] Pendant 15 ans, 14.203 membres de la cohorte ont rempli, tous les 3 ans, des questionnaires visant à mettre en évidence certains symptômes dépressifs assez fréquents ». Le Dr Lemogne précise : « On a aussi recensé tous les arrêts de travail pour dépression survenus entre 1989 et 1993 ».
Pierre Bienvault remarque que 
« parmi les personnes suivies, 1.119 ont développé un cancer. C’est en croisant toutes ces données que le Dr Lemogne est arrivé à ce constat «qu’être déprimé n’expose pas un risque de cancer accru» ».
Le journaliste relève en outre que 
« cela fait des siècles que les malades cherchent à trouver des causes les plus diverses possible à leur maladie », et cite le Dr Lemogne : « C’est une manière de donner un sens à ce qui arrive. Si le cancer est lié à tel événement – une dépression, un deuil –, il ne vient donc pas rompre ma vie de manière absurde et incompréhensible. Il s’inscrit dans la continuité de ce que j’ai vécu et de mon histoire. Cela peut rassurer des gens angoissés par l’idée qu’ils n’ont aucune prise sur ce qui peut survenir dans leur existence ».
Pierre Bienvault ajoute que 
« cette quête d’une explication «psychologique» peut aussi se révéler culpabilisante », Jean-Luc Machavoine, psychologue-clinicien au centre François-Baclesse de Caen, indiquant que « certains sont persuadés qu’ils sont malades par leur faute, parce qu’ils n’ont jamais été capables de faire le deuil de tel ou tel proche ».
Le Parisien rappelle quant à lui que 
« le mois d’action contre le cancer du sein a démarré hier avec une problématique de plus en plus présente : comment retravailler après ? ». Le journal livre le témoignage d’Alexandra, 35 ans, qui déclare : « Du moment que vous revenez, tout le monde s’attend à vous retrouver performant comme avant. […] Désormais, je tairai que j’ai eu un cancer ».Et L’Humanité constate à son tour que « le dépistage du cancer du sein s’essouffle. […] Une femme sur trois ne se fait pas dépister régulièrement ».

14 10 13

« Mon enfant a mal à la tête »
Le Parisien

Le Parisien constate que « 5 à 10% des jeunes souffrent de maux de tête. Pas de panique : migraine ou douleur passagère, on peut soulager ces troubles dès lors qu’ils sont bien diagnostiqués ».
Le journal cite notamment Daniel Annequin, responsable du Centre de la migraine de l’enfant et de l’unité douleur de l’hôpital Trousseau, à Paris, qui précise : 
« Il faut distinguer la migraine, une douleur invalidante qui force à stopper toute activité, des céphalées de tension, des douleurs moins intenses qui peuvent survenir seules, ou se surajouter à la migraine ». Le spécialiste observe en outre que « chez les jeunes de 5 à 15 ans, les migraines sont diagnostiquées dans seulement 20% des cas ».
Le Parisien explique donc « 
comment distinguer les maux », évoque les « traitements » et les « méthodes douces », et souligne que « le plus important est d’aller voir rapidement le médecin pour qu’il trouve l’origine de la douleur, surtout si celle-ci est récurrente ».

21 10 13

« Travailler sans nuire à sa santé devient une priorité »
Le Figaro

C’est ce que note Le Figaro, qui rappelle dans son cahier « santé » que « la Semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail débute ce 21 octobre ».
Damien Mascret observe ainsi que 
« la souffrance psychique d’origine sociale, singulièrement au travail, est devenue une préoccupation majeure de notre société. Certains suicides spectaculaires n’en sont que la partie émergée ».
Le journaliste ajoute que 
« les risques psychosociaux prennent des visages différents selon le métier exercé », ou encore relève que « selon une enquête réalisée en 2005 sur les conditions de travail, 1 actif sur 4 considérait qu’on lui demandait régulièrement une quantité de travail excessive ».
Damien Mascret relève que 
« le Pr Marie-Christine Favrot, adjointe du directeur général de la Direction générale de la santé (dont le poste est inexplicablement vacant depuis la rentrée !), se félicite de voir la prévention mise au cœur de la nouvelle stratégie nationale de santé présentée par Marisol Touraine ». Le Pr Favrot remarque ainsi : « En France, nous soignons très bien, mais nous n’avons pas vraiment de politique de prévention ».

« Dormir permet au cerveau de se nettoyer »
Le Monde , L’Express

Le Monde note en effet que « dormir permet au cerveau de se nettoyer des déchets accumulés pendant l’éveil du fait de l’activité neuronale. Cette découverte, publiée dans Science, pourrait faire avancer la compréhension des fonctions biologiques du sommeil et permettre de trouver des traitements contre des maladies neurologiques comme Alzheimer, estiment les [auteurs] de l’étude ».
Le journal explique que 
« pour ce travail de nettoyage, qui serait responsable de la fonction récupératrice du sommeil, le cerveau utilise un système unique appelé « glymphatique », hautement actif pendant qu’on dort, qui permet de nettoyer les toxines responsables de la maladie d’Alzheimer et d’autres pathologies neurologiques ».
Le quotidien ajoute que les auteurs 
« ont découvert que l’espace intercellulaire s’accroissait de 60% pendant le sommeil, permettant aux déchets d’être évacués plus efficacement ».
Le Monde précise que «
 les auteurs ont pu observer pour la première fois ce système de nettoyage cérébral grâce à une nouvelle technologie d’imagerie utilisée sur des souris, dont le cerveau est comparable à celui des humains. Ce mécanisme, intégré dans le système sanguin du cerveau, pompe le fluide cérébro-spinal à travers les tissus et le renvoie purifié, les déchets étant transportés par le sang jusqu’au foie, où ils sont éliminés ».
Le journal observe qu’« 
une élimination de ces toxines du cerveau est essentielle car leur accumulation, comme celle de protéines toxiques, peut provoquer la maladie d’Alzheimer. Quasiment toutes les pathologies neurodégénératives sont liées à une accumulation de déchets cellulaires, soulignent ces chercheurs ».
L’Express remarque également que «
 le sommeil répond à un besoin essentiel de notre organisme : éliminer les toxines du cerveau ». Le magazine cite le principal auteur de l’étude, le Dr Maiken Nedergaard, de la faculté de médecine de l’Université de Rochester (New York) : « Cette recherche montre que le cerveau a différents états de fonctionnement pendant les périodes de veille et de sommeil. […] En fait, la nature récupératrice du sommeil résulterait de l’élimination des déchets produits par l’activité neuronale qui s’accumulent pendant la période d’éveil ».

« Un psy recense une nouvelle maladie : le surdiagnostic »
Libération

Libération relève qu’« Allen Frances, psychiatre de renom, bien connu pour avoir façonné la psychiatrie américaine en étant le grand ordonnateur de ce que l’on appelle le DSM4, c’est-à-dire le livre de diagnostics des maladies mentales, […] retourne sa veste et dénonce la tendance à voir des psychoses partout », dans un essai qui vient de paraître (« Sommes-nous tous des malades mentaux ? », chez Odile Jacob).
Le journal remarque ainsi : 
« Lui qui avait commencé à mettre dans les cases «diagnostic» toutes les bizarreries du comportement humain met en cause ces successeurs qui se sont attelés à rédiger le DSM5, paru au printemps, en poussant encore plus loin le bouchon d’une psychiatrisation à outrance de la vie ».
Libération explique que «
 le point de départ de sa rupture se situe lors d’un cocktail à San Francisco, en 1989. Là, se retrouve tout le gratin de la psychiatrie américaine. […] Allen Frances papote, écoute ses collègues. Il a un choc, quand un de ses amis lui précise qu’il va ajouter dans le nouveau répertoire des maladies psy un syndrome : le «risque psychotique» ».
Allen Frances écrit : «
 Absurde. L’écrasante majorité des individus susceptibles de présenter ce symptôme se sont révélés avoir été mal catalogués. […] Nous n’avons à ce jour aucun moyen de prédire qui deviendra psychotique. […] De nombreuses personnes vont souffrir de dommages collatéraux en prenant des médicaments susceptibles d’entraîner obésité, diabète, maladies cardiovasculaires ».
Le journal retient que 
« l’air de rien, c’est une critique acerbe de ce surdiagnostic, de cette mode totalement folle de psychiatriser les comportements des uns et des autres, à l’image du deuil rebaptisé deuil pathologique. […] Allen Frances reste néanmoins terriblement américain et… psychiatre, en continuant à militer pour le bon et juste diagnostic », conclut Libération.

24 10 13

« Le manque de sommeil pourrait favoriser la maladie d’Alzheimer »
Le Figaro

Damien Mascret note dans Le Figaro que « le puzzle de la maladie d’Alzheimer n’est pas encore achevé mais les dernières pièces se mettent en place ».
Le journaliste relève ainsi qu’
« il y a quelques jours, une équipe de chercheurs de l’université de Rochester (États-Unis) expliquait dans Science comment le cerveau se nettoie de ses toxines lors du sommeil », et cite le Pr Bruno Dubois (Pitié-Salpêtrière), qui a récemment déclaré lors d’un colloque : « Si l’on suppose qu’il y a 3 étapes – A, B et C – dans le développement de la maladie d’Alzheimer, on peut dire que B est le dépôt de protéine bêta-amyloïde et que C représente les symptômes de la maladie. On pense que B entraîne C mais on cherche encore quel est le A qui entraîne B ».
Damien Mascret observe ainsi que 
« la cause première de la maladie reste mystérieuse. Et s’il s’agissait du manque de sommeil ? ».
Le journaliste se penche sur une étude qui vient de paraître dans 
Jama Neurology, menée par Adam Spira, professeur associé dans le département de santé mentale de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health de Baltimore (États-Unis), et qui « a porté sur 70 personnes âgées en moyenne de 76 ans et ne présentant pas de déficit cognitif ou physique ni de maladie grave ».
Le Pr Spira indique que 
« la réalisation de pet-scan du cerveau de personnes âgées demeurant à domicile montre qu’un sommeil plus court ou un sommeil de mauvaise qualité sont tous les deux associés à un plus grand dépôt de protéines bêta-amyloïdes ».
Damien Mascret souligne que 
« le problème est de savoir si ce sont les perturbations du sommeil qui favorisent les dépôts amyloïdes ou, à l’inverse, les dépôts lorsqu’ils sont importants qui viennent troubler le sommeil ? ».
Adam Spira précise qu’«
 il est possible que très tôt dans le cours de la maladie d’Alzheimer – avant même que les problèmes cognitifs ne soient apparents -, les troubles du sommeil favorisent les dépôts amyloïdes et que plus tard au cours de la progression de celle-ci, les dépôts et la perte de neurones compromettent à leur tour la capacité du cerveau à réguler les cycles veille-sommeil ».
Damien Mascret rappelle que 
« la perturbation de l’alternance veille-sommeil est fréquente dans la maladie d’Alzheimer », et note que dans cette étude, « les réveils nocturnes n’étaient pas corrélés aux dépôts amyloïdes. Mais il est possible que la définition des réveils nocturnes ait été trop floue pour permettre une analyse suffisamment fine, selon le Pr Spira ».
Le chercheur remarque qu’«
 il serait prématuré d’affirmer qu’en améliorant le sommeil des gens on réduit le dépôt de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau ou que l’on retarde la survenue de la maladie d’Alzheimer ».
« Cependant, les travaux de quelques équipes de recherche suggèrent au moins cette possibilité. Il en faudra davantage pour en avoir la confirmation 
», poursuit le Pr Spira.

28 10 13

« Se coucher à heure fixe favorise la santé des enfants »
Le Figaro

Le Figaro note que « si l’importance du sommeil dans le développement du cerveau ne fait scientifiquement plus de doute, la longueur des nuits n’est pas le seul critère à prendre en compte. La régularité des horaires de coucher pendant l’enfance joue aussi un rôle essentiel », selon une étude parue dans Pediatrics. Yvonne Kelly, épidémiologiste à l’University College London (Grande-Bretagne), qui a coordonné ce travail, précise ainsi que « les enfants qui s’endorment à des heures irrégulières ont plus de problèmes comportementaux dans leur vie quotidienne, par exemple une tendance à l’hyperactivité ou des difficultés émotionnelles ».
Le Figaro explique que 
« les chercheurs ont examiné les habitudes de sommeil de plus de 10.000 enfants anglais âgés de 3, 5 et 7 ans. Puis ils ont mis ces données en regard avec le comportement des bambins décrit, dans des questionnaires, par leurs mères et instituteurs ».
«
 Un lien très net est apparu entre les horaires irréguliers de coucher pendant la semaine et les troubles du comportement. Ces derniers apparaissent d’autant plus aigus que la routine du soir est perturbée », remarque le journal.
Le quotidien précise que 
« l’étude a été menée dans la population générale, auprès d’enfants ne souffrant pas de troubles cliniques spécifiques », et rappelle que « d’autres critères ont statistiquement un lien avec les troubles du comportement. Il en est ainsi, notamment, du temps passé devant la télévision et de sa présence dans la chambre ».
Le Figaro souligne que 
« le fait d’avoir des horaires irréguliers est plus courant chez les enfants de trois ans (19% sont concernés) que chez leurs aînés (moins de 10%). Il est plus fréquent dans des familles de faible niveau social. Les chercheurs ont cependant découvert que leur constat était réversible : les enfants manifestant des difficultés à 3 ou 5 ans allaient beaucoup mieux deux ans plus tard si leur rythme de coucher était devenu plus constant ».
Le Dr Marie-Françoise Vecchierini, neuropsychiatre à l’Hôtel-Dieu (Paris), réagit : 
« On peut penser que l’irrégularité perturbe les rythmes biologiques, qui ont un rôle dans le développement du cerveau, et induit en outre une privation de sommeil ».
Le quotidien conclut que «
 pour les chercheurs, ces travaux ouvrent «des perspectives de santé publique». La question devrait, selon eux, être systématiquement abordée par les pédiatres lors des examens de routine ».

31 10 13

« Alzheimer : onze nouveaux gènes »
Le Nouvel Observateur

Le magazine souligne qu’« en trois ans à peine, les chercheurs ont réussi à identifier plus de gènes impliqués dans la maladie qu’au cours des vingt dernières années, depuis la découverte du premier en 1995 » et révèle qu’une récente étude en dénombre onze.
Il précise que « 
l’analyse, qui a réuni une centaine de chercheurs est une des plus grandes jamais menée comparant 17 000 malades et 37 000 témoins ». « Un pas de plus pour mieux cerner le profil génétique des personnes à risque et concevoir de nouveaux médicaments », se réjouit le magazine. 


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