8 11 13

« Passés du circuit psy au circuit prison »
Libération

Libération publie un reportage à Seclin, dans le Nord, où « l’unité hospitalière pour les détenus atteints de troubles mentaux tâche de soigner malgré les murs et miradors ».
Le journal relève notamment que l’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Seclin
« n’est ouverte que depuis juin. C’est la sixième du genre en France. Créées par la loi de programmation et d’orientation de la justice de 2002, elles devraient être 9 à la fin 2014. Il était temps : Pierre-Jean Delhomme, le directeur de la prison la plus proche, celle de Sequedin, estime que 30% des 870 détenus incarcérés chez lui souffrent d’une maladie psychiatrique repérée ».
«
 Le nombre de malades mentaux en prison ne cesse de croître, une hausse directement liée à la réforme de la psychiatrie et à la fermeture des grands asiles », continue Libération. Le Pr Pierre Thomas, chef du pôle psychiatrique du CHRU de Lille, remarque ainsi : « Ils ont quitté le circuit psy pour le circuit prison ».

« Alcool, tabac, drogue : la carte étonnante des addictions »
Les Echos , La Croix , Le Parisien , Le Figaro

Vincent Collen note dans Les Echos que « l’Inpes publie un atlas des addictions par régions. Il bat en brèche les idées reçues. Le Languedoc-Roussillon est particulièrement mal classé pour le tabac, l’alcool et le cannabis ».
Le journaliste explique qu’« 
à partir de données recueillies en 2010 auprès de 25.000 personnes, l’Inpes a dressé un tableau de la consommation de tabac, de vin, de bière ou encore d’ecstasy dans chaque région. […] L’évolution générale était déjà connue. Entre 2005 et 2010, la consommation d’alcool a reculé, celle du cannabis est restée stable, tandis que le tabagisme a progressé ».
Vincent Collen indique qu’
« analysés pour la première fois, les écarts entre les régions sont importants pour l’alcool. La consommation quotidienne varie du simple au double entre la Lorraine, où elle ne concerne que 8% de la population, et le Languedoc, qui arrive nettement en tête » avec 17%, pour une moyenne nationale de 11%.
Le journaliste remarque que 
« de fortes disparités existent aussi pour l’«alcoolisation ponctuelle importante», le fait de boire plus de 5 verres en une même occasion au moins 1 fois par mois. Ou encore les ivresses répétées (au moins 3 fois dans l’année). […] Les mauvais élèves sont encore une fois le Languedoc, mais aussi les Pays de la Loire et la Bretagne. Dans d’autres régions comme le Nord – Pas-de-Calais, ces pratiques prisées des 15-30 ans progressent aussi, mais restent en dessous de la moyenne ».
Vincent Collen relève que «
 les disparités régionales sont moins flagrantes pour le tabagisme. Le Languedoc est, là encore, la région la plus touchée : plus de 35% de la population fume tous les jours. L’Alsace, les Pays de la Loire et l’Ile-de-France sont au contraire en dessous de la moyenne. Beaucoup moins répandue, la consommation de cannabis est 3 fois plus importante dans le Languedoc-Roussillon que dans le Limousin ou en Bourgogne ».
Le journaliste s’interroge : «
 Comment expliquer le très mauvais classement de régions comme le Languedoc ? On est tenté de faire le lien avec les taux de chômage et de pauvreté élevés. Mais c’est aussi le cas du Nord – Pas-de-Calais, alors que cette région est moins touchée par les addictions ».
La Croix aborde aussi cette étude qui 
« nuance quelques idées reçues sur les particularités régionales en matière de consommation d’alcool, de tabac ou de cannabis », relevant que « le plus «mauvais élève» de l’Hexagone est le Languedoc-Roussillon ».
Le journal remarque notamment : 
« Premier constat sur l’alcool : au niveau national, la fréquence des ivresses est plutôt en hausse, mais la consommation quotidienne, elle, est en recul : en 2010, on recensait 11% des Français déclarant boire tous les jours contre 15% en 2005 ». Le quotidien observe que « les régions les moins consommatrices au quotidien sont l’Île-de-France, la Haute-Normandie et la Lorraine. Parmi les plus consommatrices, outre le Languedoc-Roussillon, on trouve notamment Midi-Pyrénées et les Pays de la Loire ».
La Croix poursuit : « 
Deuxième constat : en 2010, près de 3 Français sur 10 (29%) étaient des fumeurs quotidiens. Un chiffre en augmentation de 2 points par rapport à 2005. Les régions les moins fumeuses sont l’Alsace (25%) devant les Pays de la Loire (26%), Rhône-Alpes (26%) et l’Île-de-France (27%). Les plus «accros» à la cigarette sont le Languedoc-Roussillon (35%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (33%) et Aquitaine (32%) ».
François Beck, qui a mené ce travail à l’Inpes, évoque les causes de ces écarts : 
« Il y a des facteurs socio-économiques. En Languedoc-Roussillon, on recense ainsi de fortes inégalités de revenus au sein de la population. Il y a aussi le poids des traditions culturelles et locales. […] D’autres particularités peuvent jouer. Le niveau relativement élevé de tabagisme en Languedoc-Roussillon n’est sans doute pas sans lien avec le fait que de nombreux habitants franchissent régulièrement la frontière pour aller en Espagne acheter des cigarettes moins chères ».
Le Figaro retient quant à lui qu’« 
on fume davantage dans le Sud, et on boit dans l’Ouest ». Le journal relève entre autres qu’« en matière d’alcool, les années passent et les habitudes changent. Si la consommation quotidienne d’alcool diminue sur la plupart du territoire, […] les ivresses ponctuelles ont tendance à augmenter. L’Ouest et le Sud sont surreprésentés parmi les régions où la consommation excessive d’alcool a le plus progressé. […] Ce phénomène est particulièrement marqué chez les 15-30 ans : dans ces 4 régions [Bretagne, Pays-de-la-Loire, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées], environ 1 jeune sur 2 déclare avoir été ivre au moins une fois dans l’année, pour une moyenne nationale de 38% ». (Document à télécharger sur le site de l’INPES

12 11 13

« Alcoolisme : du Baclofène oui, mais avec modération »
Libération

Libération fait savoir que « l’ANSM vient de faire le point sur cette molécule, en mettant sur son site le long débat tenu en son sein sur «l’évaluation du rapport entre les bénéfices et les risques de santé du Baclofène» ».
Le journal relève entre autres que 
« selon l’Agence, «le nombre de patients ayant bénéficié de remboursements, qui étaient de 67.000 par an jusqu’en 2007, a atteint près de 117.000 patients l’an passé. […] En moyenne l’usager de Baclofène a 50 ans et c’est un homme. Environ 16.000 à 17.000 patients ont entamé un traitement de Baclofène l’an passé, avec pour prescripteur initial un généraliste ».
Libération ajoute que 
« l’Agence avance à petits pas, recommandant une quantité initiale faible, avant une hausse progressive. […] Et se prononce pour une durée maximale de prescription et de délivrance de 4 semaines. […] Dernier sujet : les effets indésirables. Attention, ils sont réels, mais difficiles à détecter, car ils peuvent se confondre avec ceux de l’alcool. En tout cas ils sont en augmentation, avec 405 cas recensés en 2012, soit 163 de plus qu’en 2011. Dont 93 graves ».

« Être gentil, c’est bon pour la santé ? »
Le Point

Le Point note en effet : « Réduction du stress ou transformation du cerveau : les bienfaits de la gentillesse pourraient être le secret des gens heureux et en bonne santé ». Le magazine explique notamment que « les études montrent que, lorsque nous agissons de manière généreuse, nous sécrétons plus de sérotonine, l’hormone de la bonne humeur qui permet notamment de limiter l’agressivité. Les bonnes actions améliorent aussi notre immunité en réduisant le stress ».
« 
Lorsque nous sommes sous tension, nous produisons plus de cortisol, une des hormones du stress, qui, à la longue, impacte toute notre santé à commencer par notre système immunitaire. L’entraide est également un rempart contre la solitude et ses méfaits. On sait par exemple que les relations sociales préservent le cerveau et le cœur et sont des gages de longévité », poursuit Le Point.
L’hebdomadaire remarque ainsi que 
« lors d’une étude menée auprès d’un groupe de bénévoles, ces derniers avaient effectivement le sentiment d’une meilleure qualité de vie, d’une meilleure estime d’eux-mêmes. Ils étaient moins dépressifs que la normale et semblaient moins concernés par la maladie d’Alzheimer ».
Le Point ajoute qu’«
 avoir du cœur [est] bon pour le cœur. On sait que notre cœur n’est pas qu’un muscle, mais une sorte de deuxième cerveau qui contient quelque 40.000 neurones. Notre cœur réagit donc particulièrement aux émotions, plus encore que le cerveau, avec lequel il entretient d’étroites relations ».
« Alors que les pensées négatives telles que le ressentiment augmentent le rythme cardiaque et la pression artérielle, la générosité et le pardon abaissent le stress physiologique et calment le cœur. Si ces vertus vous ont convaincu, sachez qu’en plus la gentillesse est contagieuse 
», poursuit le magazine.

19 11 13

« Nous cherchons des signatures cérébrales de la conscience »
Libération

Libération publie un entretien avec le neurologue Lionel Naccache, du Comité consultatif national d’éthique, qui « détaille les progrès de l’imagerie médicale dans l’étude du cerveau ».
Le spécialiste de neurosciences cognitives remarque ainsi que «
 nous sommes à un moment charnière où notre travail consiste à faire la part entre les fantasmes et la réalité. A expliquer en quoi les discours péremptoires du genre «l’imagerie cérébrale ne nous apprend rien sur la vie mentale», ou à l’inverse «on voit toutes nos pensées avec l’imagerie» sont inexacts ».
Lionel Naccache ajoute qu’«
 en ce qui concerne la conscience, nous sommes face à des questions scientifiques majeures. […] Notre objectif est d’identifier des «signatures» cérébrales de l’état de conscience », précisant qu’« en médecine, [le but est de] mieux évaluer les capacités cognitives résiduelles de malades dont l’examen clinique est très limité », comme ceux en état végétatif.

20 11 13

« Avignon : l’usage thérapeutique du cannabis autorisé à un malade par la justice »
Le Parisien

Le Parisien note qu’un Avignonnais « atteint de la maladie de Horton, la maladie dite «du suicide», […] vient d’obtenir du tribunal correctionnel de sa commune l’autorisation de fumer [du cannabis] de façon thérapeutique ».
Le journal indique que «
 malade depuis 15 ans, [Marc] n’a, dit-il, trouvé que cette solution pour soulager ses crises et ses intenses douleurs. Jamais il ne s’est caché de fumer du cannabis pour palier les conséquences de cette maladie inflammatoire des vaisseaux ». L’homme a notamment déclaré : « C’est génial, je l’espérais mais je ne m’y attendais pas. […] C’est une décision qui va compter, c’est la quatrième en France de ce type ».
Le Parisien note en effet que 
« cet éternel débat trouve des réponses différentes selon les juges »,et rappelle qu’« en juin, le gouvernement lui-même avait donné de l’espoir aux malades en autorisant, par décret, la mise sur le marché de médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés. Sous forme de spray, de gélules ou encore d’infusions, de tels médicaments peuvent désormais être délivrés en pharmacie, sur ordonnance seulement, pour des personnes souffrant de maladies graves et douloureuses telle la sclérose en plaques, le cancer ou encore le sida ».

21 11 13

« L’impact du café de l’après-midi sur le sommeil »
Le Figaro , L’Express

Le Figaro relate les travaux de chercheurs du Centre de recherche sur les troubles du sommeil de l’hôpital Henry-Ford de Detroit (États-Unis), selon lesquels « boire un café 6 heures avant de dormir fait perdre 1 heure de sommeil, sans que l’on s’en rende compte ».
Le journal explique que 
« 12 volontaires ayant un sommeil normal devaient, pendant 4 jours d’affilée, s’abstenir de boire du café et avaler chaque jour 3 comprimés à des heures différentes. Le premier 6 heures avant le coucher envisagé, le second 3 heures avant et le dernier au moment de se coucher ».
Le Figaro précise que 
« l’un des comprimés contenait 400 mg de caféine, soit l’équivalent de 2 ou 3 tasses de café moulu, et les deux autres un placebo. Sauf le quatrième jour, où les 3 comprimés ne contenaient que du placebo pour permettre la comparaison avec une nuit «sans caféine». Les volontaires ignoraient si les comprimés contenaient ou non de la caféine ».
Le quotidien souligne que ces travaux 
« fournissent deux informations nouvelles. La première, c’est que le café de fin d’après-midi nuit effectivement au sommeil. Dans l’expérience, même prise 6 heures avant le coucher, la caféine réduit la quantité de sommeil habituelle puisque les cobayes ont dormi en moyenne 1 heure de moins que la nuit suivant une journée sans caféine ».
«
 Le deuxième enseignement de cette étude, encore plus étonnant, c’est que cette perte d’une heure de sommeil est passée complètement inaperçue des dormeurs, qui ont eu l’impression de faire leur nuit habituelle », poursuit le journal.
Le Dr Anthony Dubroc, pharmacien et fondateur du site www.mysommeil.com, précise pour sa part qu’«
 il faut aussi se méfier des sources discrètes de caféine, car les gens oublient qu’il y en a par exemple dans le thé, les sodas ».
L’Express relève aussi qu’
« une consommation tardive de café dans la journée entraîne chez les cobayes une carence de sommeil d’une heure. Une carence qui passe toutefois inaperçue ». Le magazine cite le Pr Christopher Draken, coauteur de ce travail, qui souligne que « boire une tasse de café en fin d’après-midi est aussi néfaste pour le sommeil que d’en boire avant d’aller se coucher ».

22 11 13

« Violences faites aux femmes, les médecins manquent de formation »
La Croix , Le Parisien

La Croix indique que « le gouvernement «double les moyens» consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes, dans un plan triennal présenté [aujourd’hui]. Dans ce plan doté de 66 millions d’euros, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, prévoit notamment une série de mesures destinées aux médecins ».
Le journal relève ainsi que 
« les médecins manquent de formation » en la matière, et rappelle qu’« en moyenne en France, une femme meurt tous les 2 jours et demi du fait d’un homicide commis au sein du couple, et une femme sur dix serait victime de violences conjugales ».
« Si les professionnels de la santé sont aux premières loges pour repérer ces maltraitances, il arrive qu’ils passent à côté. Parce que certaines femmes culpabilisent trop pour parler à leur médecin ou qu’elles ont peur des conséquences qu’entraînerait leur aveu »,
 observe La Croix.
Miren Uhalde, généraliste dans les Pyrénées-Atlantiques, remarque qu’«
 il n’est pas facile de poser frontalement la question : on craint de brusquer la patiente, de briser le lien et donc de la mettre en danger. Parfois, des femmes consultent pour tout autre chose, poursuit-elle, et il faut du temps avant qu’elles demandent de l’aide ».
Gilles Lazimi, médecin et coordinateur de campagnes sur le sujet, note qu’
« il y a énormément de pathologies annexes qu’il faut apprendre à repérer : colopathies, troubles sexuels, parfois maladies respiratoires, tensions musculaires… Quand la parole ne se libère pas, c’est le corps qui s’exprime. […] Tout tableau douloureux incompréhensible doit alerter ».
Et le Pr Alexandre Duguet, vice-doyen de la faculté Pierre-et-Marie-Curie, indique qu’« 
il y a une méconnaissance des médecins liée à un manque de formation initiale et au fait que c’est un sujet peu relayé dans l’ensemble de la société, alors que c’est un grave problème de santé publique ».
La Croix évoque donc « 
les principales mesures du plan triennal » : « un protocole national pour renforcer les liens entre services de santé, de police et de justice ; un doublement des travailleurs sociaux présents dans les commissariats et gendarmeries », ou encore « pour les médecins, une formation initiale traitant notamment du dépistage et de la prise en charge, généralisée à la rentrée 2014 ».
Le Parisien constate également : « 
Urgentistes, policiers… ils seront tous formés ! ». Le journal relève que « c’est la partie la moins visible du plan, mais nécessaire et peut-être la plus coûteuse : former tous les corps de métier susceptibles d’être confrontés à la détection de ces violences sur les femmes ».
Le quotidien indique que « les médecins, les premiers, auront enfin un module obligatoire au cours de leurs études avant de choisir leur spécialité, mais aussi les travailleurs sociaux qui n’ont pas 1 heure sur ce thème aujourd’hui ! ».

Le Parisien ajoute que «
 les urgentistes seront tout spécialement armés pour faire face et éviter de faire attendre les femmes aux urgences. Et, comme ces violences sont aussi parfois des viols, le médecin urgentiste Patrick Pellloux a proposé au ministère un «kit de détection» pour faciliter la prise en charge des victimes. Comme à New York, une femme violée aurait qui appellerait le 15 n’aurait pas à se déplacer : les urgentistes iraient au-devant d’elle ».


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