06 12 13
« Le nombre de personnes souffrant de démence va tripler dans le monde d’ici 2050 »
Le Parisien , Le Monde
Le Parisien indique que « le nombre de personnes dans le monde souffrant de démence, dont la maladie d’Alzheimer, va tripler d’ici 2050, pour atteindre 135 millions, selon une étude publiée jeudi avant un sommet du G8 à Londres consacré au sujet ». Le journal précise que « selon ce rapport d’Alzheimer Disease International, fédération d’associations basée à Londres, 44 millions de personnes sont actuellement atteintes de démence ».
Marc Wortmann, directeur exécutif de l’organisation, a ainsi déclaré : « C’est une épidémie mondiale, et ça ne fait qu’empirer : si l’on se projette dans le futur, nous voyons que le nombre de personnes âgées va connaître une énorme augmentation. […] Il est essentiel que l’OMS fasse de la démence une priorité, afin que le monde soit préparé à faire face à cette situation ».
Le Parisien observe que « l’étude d’ADI souligne que « la démence, notamment la maladie d’Alzheimer, est l’un des plus gros défis de santé publique de notre génération », précisant que l’ampleur de cette « épidémie » avait été sous-estimé dans son précédent rapport de 2009, en particulier pour l’Asie et l’Afrique sub-saharienne ».
Le journal ajoute que « quelque 32% des malades vivent actuellement dans les pays les plus riches, qui appartiennent au G8, la grande majorité (62%) vivant dans des « pays à revenus moyens et bas », « où l’accès à la protection sociale, aux services, à l’aide et aux soins sont très limités », selon les chercheurs. En 2050, la proportion de malades vivant dans ces pays s’élèvera à 71% ».
Le Parisien relève en outre qu’« actuellement moins de la moitié des malades habitant les pays les plus riches sont diagnostiqués, et moins de 10% de ceux qui vivent dans des pays aux revenus moyens et bas. Le rapport conseille de façon préventive de mettre l’accent sur la lutte contre le tabac, l’obésité, l’hypertension et le diabète, et de promouvoir l’activité physique et l’exercice du cerveau ».
Le Monde remarque quant à lui que « le nombre de personnes souffrant de démence dans le monde a augmenté de 22% au cours des 3 dernières années ».
Le quotidien cite Martin Prince, professeur à l’institut de psychiatrie du King’s College à Londres, qui déclare que « la plupart des gouvernements sont très mal préparés pour l’épidémie de démence. […] C’est un problème mondial qui a des conséquences de plus en plus grandes sur les pays en développement qui ont des ressources limitées et peu de temps pour développer des systèmes globaux de protection sociale et de santé ».
10 12 13
« Les lycéens consomment beaucoup d’alcool, de tabac et de cannabis »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir que « la consommation de tabac, de cannabis et d’alcool chez les jeunes, qui souvent débute au collège, s’intensifie pendant les années lycée, selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal indique ainsi que « selon les résultats de l’enquête européenne sur l’alcool et d’autres drogues en milieu scolaire (ESPAD), menée en 2011 auprès d’élèves de la seconde à la terminale, 2 lycéens sur 5 déclaraient avoir fumé des cigarettes lors du mois précédent l’enquête, et 7 sur 10 avaient déjà fumé au cours de leur vie (74%, contre 52% en 3e) ».
Le Parisien ajoute qu’« alors que les fumeurs quotidiens sont 16% en 3e, leur proportion double en 2nde, et atteint un élève sur trois à la fin du lycée. Et parmi ces consommateurs quotidiens, 24% fument plus de 10 cigarettes par jour, contre 5% en 3e ».
Le quotidien observe qu’« en matière d’alcool, dès la classe de 2nde, plus de 9 jeunes sur 10 déclarent en avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie, et 4 élèves sur 5 en ont consommé le mois précédent l’enquête. L’usage régulier d’alcool concerne 1 lycéen sur 5. La moitié (52%) des lycéens déclarent une alcoolisation ponctuelle importante (avoir bu au moins 5 verres en une même occasion au cours des 30 derniers jours), et 6 lycéens sur 10 rapportent au moins une expérience d’ivresse ».
Le Parisien note que « la consommation de cannabis connaît la même évolution. La moitié des lycéens (49%) a déjà fumé du cannabis au cours de sa vie, mais si les premières expérimentations sont observées dès la 4e, on constate un doublement en 3e (24%) puis encore pratiquement en 2nde (41%). L’usage régulier de cannabis (plus de 10 fois dans le mois) touche 8% des lycéens, avec un niveau maximal (11%) en classe de 1ère ».
Le journal relève par ailleurs qu’« après une progression quasi linéaire des niveaux d’usages depuis l’entrée au collège, on observe une rupture en classe de terminale, toutes filières confondues. Les diffusions du tabac, de l’alcool et du cannabis cessent de progresser, notamment car les élèves de terminale réduisent certains usages à l’approche du baccalauréat ».
13 12 13
Maisons de retraite : « Former les soignants pour limiter la surconsommation des médicaments »
Le Parisien , La Croix
Le Parisien note en effet : « Former, former et encore former médecins et personnels des maisons de retraite : c’est ce préconise un rapport publié jeudi afin d’éviter la sur-consommation de médicaments par les personnes âgées ».
Le journal explique que « dans sa lettre de mission à l’attention de Philippe Verger, directeur adjoint du CHU de Limoges et auteur du rapport « La politique du médicament en Ehpad », le ministère des Affaires sociales et de la Santé rappelait sa volonté de « réduire la consommation médicamenteuse souvent délétère chez les personnes âgées » et de mieux « encadrer et gérer la dépense induite » ».
Le quotidien relève ainsi que « les personnes résidant en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) souffrent en général de multiples pathologies […] et ingèrent en moyenne 7 molécules médicamenteuses différentes par jour ».
« Or plus les personnes âgées prennent de médicaments, plus elles sont exposées aux interactions médicamenteuses et aux effets indésirables. Ces effets indésirables sont contrés par la prescription de nouvelles molécules et ainsi de suite… », souligne Le Parisien.
Le rapport de Philippe Verger indique notamment qu’« en Ehpad, on constate surtout des sur-prescriptions (…) ou des prescriptions inappropriées chez le sujet âgé (au regard de la molécule, du dosage et de l’interaction possible avec les autres médicaments prescrits). [Les médecins] appréhendent avec difficulté la complexité des situations gériatriques et les subtilités des bonnes pratiques de prescription chez les sujets très âgés ».
Le quotidien retient qu’« il est donc recommandé de renforcer la formation en gériatrie des futurs médecins et de leur favoriser l’accès à des stages en maison de retraite. Les diplômés devraient quant à eux pouvoir améliorer leur pratique de prescription gériatrique grâce à la formation continue. Il est également proposé de mettre en place un numéro d’appel unique pour permettre aux médecins généralistes de demander conseil à un gériatre ».
Le Parisien ajoute que « le rapport conseille de former les professionnels des maisons de retraite aux outils et techniques alternatives aux médicaments, en particulier pour les malades d’Alzheimer (musicothérapie, luminothérapie, etc.). Ces alternatives peuvent « se substituer aux psychotropes qui n’ont qu’une efficacité limitée et peuvent entraîner des effets délétères sur la santé du malade » ».
Le journal observe toutefois que « ce rapport n’aborde que le cas des médicaments consommés en maison de retraite, où « la qualité de la dispensation est en général importante car réalisée par le personnel soignant ». Mais 85% des personnes de plus de 80 ans vivent à domicile ».
La Croix relève aussi que « trop de médicaments [sont] prescrits en maison de retraite », soulignant que « faute de disposer de produits adaptés aux personnes âgées, les soignants sont souvent obligés d’écraser les médicaments, ce qui peut favoriser certains effets secondaires ».
Le quotidien ajoute que « ces patients âgés sont trop souvent exclus des essais chargés d’évaluer des médicaments dont ils sont pourtant les plus gros consommateurs ».
16 12 13
« Comment prévenir les drames dans les maisons de retraite ? »
La Croix
C’est ce que se demande Pierre Bienvault dans La Croix. Le journaliste rappelle tout d’abord que« la justice devra déterminer les circonstances ayant conduit une aide-soignante à administrer «un cocktail de psychotropes» à 9 pensionnaires d’une maison de retraite de Savoie, dont 6 sont décédés ».
Pierre Bienvault observe ensuite que « cette affaire soulève le problème de la sécurisation des médicaments au sein des établissements et de l’encadrement de soignants, qui peuvent être fragiles, face à certaine situations parfois éprouvantes ».
Le journaliste explique notamment que « les psychotropes sont des produits très courants dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Comme le souligne un rapport remis jeudi dernier à Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux Personnes âgées, les principales classes thérapeutiques délivrées dans ces structures sont des antidépresseurs (32%), des anxiolytiques (27%), des somnifères (22%) et des neuroleptiques (15%) ».
Pierre Bienvault relève en outre que « les gériatres reconnaissent que les professionnels doivent savoir faire preuve de discernement devant certaines plaintes, fréquentes en Ehpad, de résidents qui expriment leur lassitude ou disent qu’ils sont fatigués de vivre ». Le Pr Joël Belmin, chef du pôle gériatrique de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine, précise que « ces personnes ne demandent absolument pas à ce qu’on les aide à mourir. Ce sont des plaintes souvent fluctuantes dans le temps, qui sont en général les symptômes d’une dépression qu’il convient de traiter ».
17 12 13
« Démence : l’hygiène de vie protectrice »
Le Figaro
Anne Prigent indique dans Le Figaro que « des chercheurs américains notent une baisse de la fréquence de la démence dans les pays développés », selon un article paru dans le NEJM.
La journaliste explique qu’« après avoir analysé 5 études récentes sur le sujet, l’équipe du Pr Eric B. Larson, directeur exécutif du Group Health Research Institute, constate qu’une proportion non négligeable des démences semble se développer à un âge plus avancé qu’il y a 20 ans et que la durée de vie sans démence semble augmenter, l’apparition de la maladie se rapprochant du décès. Cette baisse de la fréquence des démences pourrait s’expliquer par une meilleure prise en charge des risques cardio-vasculaires et par une augmentation du niveau général d’éducation ».
Anne Prigent souligne ainsi que « bien prendre en charge une hypertension, un diabète, arrêter de fumer, faire de l’exercice auraient un effet protecteur sur les méninges ».
De son côté, le Pr Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, précise que « le cerveau est un réseau de neurones qui n’attend qu’une chose, c’est de se développer au maximum. Nous avons 100 milliards de neurones dans le cerveau, dont chacun peut potentiellement créer 100.000 connexions avec les autres, ce qu’on appelle la réserve cognitive. Elle se développe avec l’éducation ».
« Cette réserve cognitive qui se construit dans l’enfance freinera, des années plus tard, l’apparition de la maladie », indique Anne Prigent.
Le Pr Dubois « reste cependant très prudent » et remarque que « la maladie d’Alzheimer ne peut se résumer uniquement à une problématique d’hygiène de vie. […] Il existe des lésions spécifiques du cerveau avant même que les symptômes n’apparaissent. Et nous devons trouver des moyens thérapeutiques de nous attaquer à la maladie ».
« Améliorer la psychiatrie en France, une urgence »
La Croix
C’est ce que note La Croix dans son cahier « sciences & éthique ». Le journal fait ainsi « un état des lieux des maux de la psychiatrie en France et les remèdes possibles, à la veille de la présentation à l’Assemblée nationale du rapport parlementaire sur la psychiatrie ».
Le quotidien évoque « une très inégale répartition des praticiens sur le territoire, notamment entre zones urbaines et rurales. Et ce, alors même qu’avec 13.800 psychiatres, la France est plutôt mieux dotée que d’autres pays européens. […] Du coup, les praticiens se plaignent d’être débordés… et les patients – ou leurs familles – d’être insuffisamment suivis ».
La Croix indique que selon Marie-Dominique Fouqueray, psychiatre en libéral à Orléans, « une des solutions pourrait être d’«élargir le numerus clausus lors de l’admission aux études de psychiatrie». […] D’autres souhaitent l’instauration d’une carte sanitaire et la mise en place d’une obligation d’installation pour les psychiatres débutants, pendant leurs 5 premières années, dans les hôpitaux ou les secteurs les moins bien pourvus. Tous, surtout, réclament l’allègement d’une paperasserie envahissante, qui les oblige à passer plus de 20% de leur temps à renouveler des arrêts de travail signer des certificats ».
18 12 13
« Les médecins partagés sur le suicide assisté »
La Croix , Le Monde
C’est ce que constate La Croix. Le journal note ainsi sur une page qu’« après la publication d’un «avis citoyen» proposant de légaliser l’assistance au suicide, les points de vue des médecins divergent sur le bien-fondé d’autoriser une telle pratique ».
« Pour les uns, il faut accompagner une demande croissante dans la société. Pour les autres, le suicide assisté est incompatible avec la mission médicale », remarque le quotidien.
La Croix cite notamment le président de MG France, Claude Leicher, pour qui « la question du suicide assisté ne doit pas être tabou » : « En tant que généralistes, nous sommes impliqués dans l’accompagnement de la fin de vie. Certains de nos patients expriment le souhait d’être aidés à mourir, certains vont au bout en se suicidant, c’est une réalité. Si la société devait autoriser l’assistance au suicide, il faudrait l’accepter et en prendre notre part ».
Le journal remarque que « le généraliste concède néanmoins qu’une telle évolution législative nécessiterait un travail de formation approfondi des médecins », puis indique que « du côté du conseil de l’Ordre, on fait preuve d’une grande prudence ». Son président, Patrick Bouet, déclare que « donner la mort n’est pas dans le contrat du médecin, qui doit demeurer un contrat de vie avec le patient ».
La Croix relève que « si le suicide assisté devait être voté, le président de l’Ordre ne serait pas contre un rôle d’expertise en amont, notamment pour protéger les patients – quand leur lucidité est entravée par exemple -, mais pas plus ».
Le Monde retient pour sa part que « la société civile s’empare du débat sur la fin de vie », notant qu’« un avis des citoyens est rendu public à un moment où la parole autour de l’euthanasie se libère ».
24 12 13
« Les réseaux sociaux ne rendent pas ‘accro’ à Internet »
Le Figaro
C’est ce que note Le Figaro, qui explique que « des chercheurs de l’université des sciences et technologie du Missouri [Etats-Unis] ont pour la première fois décortiqué l’utilisation d’Internet de 69 étudiants pendant 2 mois ».
Le quotidien précise que « le Pr Murali Doraiswamy, psychiatre et spécialiste réputé des neurosciences cognitives de l’université de Duke (Caroline du Nord) et ses collègues de Rolla, ont également soumis les étudiants à un questionnaire d’addiction, l’IRPS (Internet Related Problem Scale), l’un des plus utilisé avec l’Internet Addiction Test ».
« Un score élevé signifiant d’avantage de problèmes liés à l’Internet. Par exemple l’introversion et la difficulté à réduire leur «consommation» pour les joueurs en ligne ou encore les troubles du sommeil pour ceux qui téléchargent abondamment », note le journal.
Le Figaro retient que « les chercheurs se sont aperçus que 9 étudiants sur les 69 se trouvaient à un seuil d’usage anormal avec un score d’IRPS supérieur à 110 sur 200, traduisant à impact important d’Internet dans leur vie quotidienne, alors que la plupart des étudiants se situaient entre 30 et 80 ».
Le quotidien indique que « le plus intéressant vient de l’analyse détaillée de l’utilisation d’Internet. Ceux qui se servent d’Internet pour les emails, le streaming ou les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) présentent les scores d’IRPS les plus bas, donc le moins de problème ».