08 04 14
« La dépression augmenterait le risque de crise cardiaque de 40% »
Sciences et Avenir
Sciences et Avenir fait savoir que « des chercheurs norvégiens viennent de montrer que ceux qui traversent une légère dépression voient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentent aucun symptôme ».
Le magazine relève que « ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Plus les symptômes de la dépression sont graves, plus le risque est élevé ».
Sciences et Avenir explique que « les chercheurs ont analysé de nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle. Ils ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété ».
« Selon les chercheurs, un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress », note le magazine. Lise Tuset Gustad, co-auteure de ce travail présenté à la conférence EuroHeartCare en Norvège, indique que « la dépression déclenche les hormones du stress. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur ».
Sciences et Avenir ajoute que « les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain ». Lise Tuset Gustad explique que « les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé ».
« Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques », remarque la chercheuse.
Le magazine rappelle que « ce n’est pas la première fois qu’un lien est établi entre dépression et crise cardiaque. En 2010, une étude internationale, menée par l’Inserm, avait déjà montré que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies ».
« Les malades mentaux attendent des voix »
Libération
C’est ce que titre Libération, qui fait savoir qu’« un colloque a pointé l’absence de «personnes de confiance» pour défendre les patients ». Le journal explique : « Pendant des années, Paul Manni était patient advocate, dans un hôpital psychiatrique aux Pays-Bas. C’est un métier unique. Il y en a 55 comme lui, aux Pays-Bas, pour suivre les 75 institutions de santé mentale du pays. En France, on dirait «personne de confiance», même si ce n’est pas tout à fait la même chose. C’était le thème d’un colloque qui s’est tenu vendredi au ministère de la Santé intitulé : «La personne de confiance en psychiatrie» ».
Libération souligne ainsi que « les Pays-Bas sont un bel exemple : depuis une loi datant de 20 ans, tout établissement de santé mentale se doit d’avoir un homme, payé par une fondation extérieure, dont la seule fonction est de défendre les malades hospitalisés ». Paul Manni indique que son rôle est de « porter assistance au malade. Chaque fois qu’un patient a besoin d’une information ou veut se plaindre, alors je le rencontre ».
Le quotidien observe que « cela marche. En moyenne, chaque patient advocate reçoit 5 plaintes ou demandes par jour. En 2012, les Pays-Bas en ont recensé 23.470. En France, toute chose égale par ailleurs, cela ferait près de 100.000 plaintes ». Paul Manni précise que « 26% des plaintes ont un rapport avec le traitement que reçoit le patient, 12% tournent autour d’un problème d’attitude de l’équipe soignante, 9% concernent l’hôtellerie, 9% les problèmes des limitations de liberté, et 5% touchent aux mesures d’isolement que subit le patient ».
Libération cite notamment Claude Finkelstein, ex-présidente de la Fédération nationale des usagers en psychiatrie, qui observe : « Ce système-là a peut-être ses limites, mais quel changement s’il existait quelque chose de similaire en France ! ».
Le journal relève ainsi que « la loi de 2002, dite Kouchner, a institué la possibilité de nommer un membre de sa famille, un proche ou son médecin traitant pour l’accompagner dans ses soins et le défendre. […] Aujourd’hui, cela ne marche pas. Et cela alors que se multiplient les soins sans consentement en psychiatrie. […] Dans les faits, très peu d’acteurs connaissent cette possibilité ».
« Des vidéos pour aider les médecins à mieux gérer la violence »
La Croix
La Croix note à son tour que « le Conseil de l’Ordre a conçu des films pédagogiques sur les réactions à adopter face à des situations de tension ou d’agressivité ». Le journal souligne que « le sujet n’est pas anecdotique. La violence contre les médecins reste une réalité ».
« C’est ce que montrent les résultats 2013 de l’Observatoire de la sécurité, qui viennent d’être rendus publics par le Conseil de l’Ordre. L’an passé, 925 faits de violence ont été signalés par des praticiens », relève le quotidien. L’Ordre précise qu’« il s’agit du chiffre annuel le plus élevé depuis la mise en place de l’Observatoire en 2003 ».
La Croix précise que « les principaux facteurs déclenchant les incivilités et les violences restent identiques aux années précédentes : reproche quant à une prise en charge, délais de rendez-vous lointains, temps d’attente jugé excessif, refus de prescription… ».
Le Dr Bernard Le Douarin, coordonnateur de l’Observatoire, remarque que « globalement, 25% des problèmes sont liés à une délinquance ordinaire, pouvant toucher tous les autres citoyens. Mais dans 75% des cas, l’acte est directement en rapport avec l’activité du médecin ».
Le journal explique donc que « l’Ordre a décidé de miser sur la pédagogie », le Dr Le Douarin soulignant qu’« il est très important d’enseigner les bons réflexes à adopter quand une situation peut provoquer des tensions. Parfois, il suffit d’utiliser les bons mots au bon moment pour désamorcer une réaction agressive ».
« L’Ordre soutient aussi la mise en place des dispositifs de «géo-sécurisation», déjà utilisés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne », continue La Croix.
10 04 14
« Alcool : la consommation des Français à son plus bas historique »
Le Parisien
Le Parisien note que « les Français sont majoritairement devenus des buveurs occasionnels. Ils achètent moins d’alcool et fréquentent de moins en moins les bars et les boîtes de nuit ». Le journal annonce ainsi que « les conclusions du Baromètre 2014 de la consommation des boissons alcoolisées […] mettent en lumière un creux historique en 2014 de la consommation de vins, de whisky ou de bière ».
Le Parisien souligne que « si la tendance n’est pas nouvelle, […] la consommation régulière d’alcool est désormais marginale selon le baromètre établi chaque année par l’association Entreprise & Prévention ».
« Seul un adulte sur dix (11%) lève le coude tous les jours. La proportion monte à 18% chez les hommes et à 21% chez les 60-70 ans. En revanche, 6% des femmes s’offrent un verre tous les jours et – nouvelle plutôt rassurante, seulement 1% de 18 à 25 ans. Un tiers des jeunes (34%) déclarent tout de même boire au moins une fois par semaine », indique le journal.
Le Parisien ajoute que ce baromètre « propose une comparaison européenne du comportement des buveurs. Surprise : malgré une réputation bien ancrée de bons vivants, les Français apparaissent plus sobres que nos principaux voisins européens ».
Le quotidien indique qu’« avec 20 sorties en moyenne l’an dernier dans les cafés, bars et autres boîtes de nuits (-1,7%), ils sortent deux fois et demi moins que les Espagnols et beaucoup moins que les Britanniques ou les Allemands. Et lorsqu’ils font la fête hors de chez eux, les Français sont une minorité à boire (44,1%). Il s’agit du «niveau le plus bas depuis 5 ans», souligne le baromètre 2014 ».
« Attention, cependant, à ne pas tirer de conclusions hâtives », remarque le journal. L’association Entreprise & Prévention note ainsi que « la diminution régulière de la consommation d’alcool souligne la nécessité d’orienter les messages de prévention sur les abus et les conduites à risque» ».
« La caféine contre la maladie d’Alzheimer ? »
Le Parisien , Le Point , Sciences et Avenir
Le Parisien indique qu’« une consommation modérée de café pourrait avoir un effet protecteur contre les déficits de mémoire dans la maladie d’Alzheimer, selon une étude réalisée sur des souris par une équipe franco-allemande », publiée dans Neurobiology of Aging.
Le journal observe ainsi qu’« alors que plusieurs études épidémiologiques avaient déjà établi un lien entre la consommation de café et un risque plus faible de développer un déclin cognitif lié à l’âge ou la maladie d’Alzheimer, ces chercheurs ont tenté de déterminer sur quelles lésions caractéristiques de la maladie la caféine était susceptible d’agir ».
Le quotidien explique que cette équipe franco-allemande « s’est intéressée à l’impact de la caféine sur les lésions liées à la protéine Tau. Les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour développer ce type de lésions et leur ont donné de la caféine par voie orale pendant 10 mois ».
Le Dr David Blum (Inserm/Université de Lille), qui a co-dirigé l’étude avec le Dr Christa Müller (Université de Bonn), souligne que « les souris traitées par la caféine ont développé une pathologie moins importante à la fois du point de vue de la mémoire, des modifications de la protéine Tau mais également de l’inflammation du cerveau ».
Le Parisien précise que selon le chercheur, « la dose de caféine délivrée était « modérée, équivalant à deux tasses de café par jour chez l’homme » ».
« Il reconnaît toutefois que le mécanisme précis de l’action de la caféine reste à définir, même si les chercheurs s’accordent à penser qu’il pourrait être lié à sa capacité à bloquer les récepteurs à l’adénosine, et plus particulièrement le sous-type A2A », observe le journal.
Le quotidien relève donc que « l’équipe du Dr Müller a développé une molécule, dite « antagoniste », ciblant spécifiquement ce récepteur A2A en mimant l’effet de la caféine. Cet antagoniste a donné de bons résultats sur les souris prédisposées à la maladie et s’est avéré plus efficace que la caféine ».Le Dr Blum ajoute : « Si on ajoute cette étude à une récente étude américaine sur l’effet du café sur les plaques amyloïdes, on peut dire que la caféine est une molécule qui a un intérêt thérapeutique dans la maladie d’Alzheimer ».
« Les chercheurs espèrent la mise sur pied rapide d’essais cliniques pour tester l’effet protecteur de la caféine sur les déficits de mémoire chez l’humain », conclut Le Parisien.
Le Point relaie aussi l’information, relevant que « les preuves de l’effet bénéfique n’ont été apportées que chez la souris, mais cela devrait conforter les amateurs de « petits noirs » dans leurs habitudes ». Le magazine cite David Blum, qui observe que « ces travaux vont dans le sens d’une contribution importante des facteurs environnementaux dans le développement de la maladie d’Alzheimer. […] Au vu de ces résultats, nous souhaitons maintenant, d’une part, identifier la cible moléculaire responsable des effets bénéfiques de la caféine et, d’autre part, mettre sur pied un essai clinique à base de caféine chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ».
Sciences et Avenir se penche aussi sur ces « travaux réalisés chez la souris [qui] renforcent l’idée d’un effet protecteur de la caféine sur certaines pathologies cérébrales ». Le magazine souligne toutefois que « même si les résultats de cette étude montrent les bienfaits de la consommation de café, il est recommandé de ne pas en abuser. L’excès de café (au-delà de 4 ou 5 tasses par jour) peut entraîner des conséquences graves pour la santé : augmentation de la tension artérielle, altération du fonctionnement du foie ou encore déclenchement de fuites urinaires ».
14 04 14
« Droguez-vous avec modération »
Libération
C’est ce que titre Libération sur sa une. Le journal note sur 4 pages que « chaque année, l’étude internationale Global Drug Survey tente de faire le point sur les consommations », et indique avoir« participé à l’édition 2014 ». Le quotidien remarque ainsi : « L’usage de drogues ? C’est un phénomène massif, mais mal documenté. Pour y remédier, «il faut donner la parole à ceux qui les connaissent le mieux : les consommateurs». Voilà le credo d’Adam Winstock, un psychiatre londonien qui a lancé depuis plusieurs années une Global Drug Survey (GDS, enquête mondiale sur les drogues) faisant appel aux usagers volontaires. Pour la première fois, la France y participe, avec 17 autres pays ».
Libération en livre « les principaux enseignements », expliquant que « cette enquête ne délivre pas de résultats représentatifs, n’étant pas basée sur un échantillon déterminé. Mais elle éclaire sur les pratiques, peut aider les consommateurs à mieux gérer leur santé et inspirer les politiques de prévention qui, selon Winstock, manquent une partie de leur cible ».
Le journal souligne que « le «moteur» derrière l’usage de drogues légales (alcool, tabac, antidépresseurs, etc.) ou pas (cannabis, cocaïne etc.) «n’est pas la dépendance, mais le plaisir». Il faut donc partir de «l’aspect positif de leur pratique», affirme Winstock. Car «la plupart [des consommateurs] ne subissent pas de conséquences graves» et réduiraient mieux les risques si les messages officiels ne les enjoignaient pas à l’abstinence ».
Libération se penche notamment sur l’alcool, qui « reste «le plus gros problème et de loin la plus grosse charge pour les services de santé». Un risque largement sous-estimé par les consommateurs : seulement 38,5% des utilisateurs dépendants ou menaçant de le devenir en sont conscients. Les deux tiers ignorent leur problème – ou le nient -, 16,8% croient même que leur consommation est moyenne. Des résultats «très inquiétants», pour Adam Winstock ».
« Mais l’envie est parfois là d’en sortir : 23,9% aimeraient boire moins, 14% disent avoir besoin d’aide », continue le journal.
Le quotidien évoque aussi le cannabis, « toujours plus fort », note « l’arrivée des drogues de synthèse », ou encore relaie « l’envie d’arrêter » le tabac : « 65% aimeraient fumer moins, beaucoup cherchent une aide pour arrêter, mais il y a un paradoxe français ». Adam Winstock note que « tous les substituts nicotiniques peuvent aider à réduire sa consommation, mais les fumeurs français n’ont pas l’air ouverts à cette approche, ce qui est curieux, car elle double les chances d’arrêter ».
15 04 14
« Garder (un peu) ses petits-enfants conserve »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet que « garder ses petits-enfants un jour par semaine serait bénéfique pour les grands-mères. Une étude australienne a montré que cela favorisait la préservation des capacités intellectuelles. Donc, permettait d’améliorer la qualité de vie et de retarder l’altération de la fonction cognitive ».
Le journal explique que « publiée dans la revue Menopause, l’étude s’est intéressée au lien entre la grand-parentalité et les performances cognitives des femmes après la ménopause. Ce phénomène naturel […] entraine des changements endocriniens, physiques mais également psychologiques. Avant 65 ans, le risque pour une femme d’être touchée par une maladie neurodégénérative comme Alzheimer est de 0,5%, et il augmente ensuite fortement avec l’âge ».
Le Figaro explique que « 186 femmes âgées de 57 à 68 ans ont participé à l’étude. Aucune d’entre elles ne présentait de maladies neurologiques, et elles ne prenaient pas de traitement hormonal à l’œstrogène ».
« Parmi les participantes, 131 avaient des petits-enfants et 111 les gardaient un à plusieurs jours dans la semaine. Pour étudier leurs capacités intellectuelles, les chercheurs leur ont fait passer plusieurs tests de mémoire ainsi que des tests permettant d’observer leurs aptitudes à planifier, à mettre en place des stratégies afin de résoudre des problèmes rapidement », ajoute le quotidien.
Le journal note que « si aucune différence n’a été observée entre les participantes qui ne gardent pas leurs petits-enfants et celles qui n’en n’ont pas, les chercheurs ont mesuré des performances intellectuelles plus élevées chez les grands-mères qui gardaient leurs petits enfants 1 jour par semaine. Elles ont mieux réussi aux tests de mémoire demandant de la rapidité et à celui mesurant la vitesse d’exécution ».
Le Figaro rappelle que « des études précédentes avaient montré l’effet positif de l’engagement social et d’un environnement stimulant sur les capacités intellectuelles. Toutefois, les chercheurs australiens ont observé un fait auquel ils ne s’attendaient pas : les grands-mères qui jouaient les nounous au moins 5 jours par semaine présentaient de moins bons résultats aux tests ».
Cassandra Szoeke, directrice de l’étude et professeur de neurologie à l’Université de Melbourne, précise que « veiller sur ses petits-enfants ne présente pas seulement des bénéfices et peut aussi avoir des conséquences néfastes, comme de l’anxiété et du stress, qui détériorent les performances cognitives ». Le quotidien relève enfin que « les auteurs insistent sur «les relations complexes de la grand-parentalité et les fonctions cognitives» et le «rôle social unique des grands-parents» ».
« Comment nous reproduirons-nous demain ? »
Les Echos
C’est ce que se demande Les Echos, qui livre sous sa rubrique « prospective » l’éclairage de Jacques Testart, « pionnier de la fécondation in vitro, [qui] analyse les révolutions en cours dans la reproduction humaine. Et pointe les dangers de la course à l’enfant parfait ».
Le journal évoque ainsi cette « drôle de compétition à laquelle se livrent les biogénéticiens pour faire des bébés-éprouvette des bêtes de course reléguant les rejetons du hasard au rang de la préhistoire du genre humain. D’ici à la fin du siècle, les bénéfices de la fécondation in vitro seront tels, prédisent certains, qu’il sera inconcevable de faire un enfant dans son lit ».
Jacques Testart remarque que « cette folle idée traversera peut-être l’esprit de quelques écologistes nostalgiques ». « Car un peu partout dans le monde, les signes avant-coureurs d’une dissémination planétaire de techniques de «formatage» de la matière humaine se multiplient », poursuit le quotidien.
Le spécialiste observe que « le monde de la recherche où se préparent ces révolutions et le monde clinique de la fécondation in vitro sont encore étanches l’un à l’autre. Mais pour combien de temps encore ? ».
Les Echos note qu’« une fois ces intérêts connectés, la recherche sur les trois technologies qui se disputent l’avenir de la reproduction humaine risque de connaître une accélération sans précédent ». Le journal évoque le clonage, relevant que depuis la naissance de la brebis Dolly, en 1996, « la technique a fait quelques progrès encadrés, essentiellement à des fins d’élevage de troupeaux homogènes. Les ratés sont encore nombreux. Mais quand les scientifiques auront compris pourquoi, plus rien alors, excepté les lois bioéthiques votées depuis deux décennies dans les pays occidentaux, ne s’opposera au clonage humain ».
Le quotidien précise toutefois que « le clonage ne permet pas de copier un modèle à l’identique. On peut cloner un ADN, […] mais pas les multiples facteurs qui participent à la construction d’un individu, comme l’influence de l’ARN (dont on sait qu’il module le travail de l’ADN), des protéines ou de l’environnement ».
Les Echos ajoute qu’« un autre scénario passionne les amateurs de science-fiction : manipuler l’embryon pour créer des hommes génétiquement modifiés, à l’instar des OGM. Depuis des décennies, les scientifiques ont appris à introduire dans un œuf de mammifère des gènes destinés à s’ajouter au génome embryonnaire. Ils savent aussi en empêcher l’expression. Comment ne pas être tenté d’utiliser ces connaissances pour améliorer les caractéristiques humaines ? ».
Jacques Testart remarque cependant que « des décennies seront insuffisantes pour comprendre l’énorme complexité fonctionnelle du génome et de ses interactions avec l’environnement. Il y a peu de chances de voir surgir demain un surhomme aux qualités génétiquement reprogrammées ».
Le quotidien note que « la troisième stratégie en route pour changer le cours darwiniste de notre histoire inquiète davantage. Connue sous le nom de diagnostic préimplantatoire (DPI), cette technique de tri des embryons est déjà pratiquée un peu partout dans le monde. […] A partir du prélèvement de quelques cellules, les techniciens de laboratoire peuvent identifier les caractéristiques génétiques de pathologies graves et exclure les embryons «non conformes» ».
Les Echos rappelle qu’« en France, 3 centres de tri autorisés ont pratiqué 500 DPI pour détecter dans les premiers instants d’existence d’embryons de parents «à risque» la présence d’une soixantaine de maladies rares, comme la myopathie ou la mucoviscidose. Mais, en Grande-Bretagne, les parents peuvent déjà écarter les embryons frappés d’un gène de strabisme, quand, aux Etats-Unis, ils peuvent choisir le sexe de leur enfant ».
Jacques Testart estime que « même sans modifier un seul être humain, le potentiel du DPI pour transformer l’humanité est considérable, car il ouvre la porte à un eugénisme mou, consensuel et démocratique ».
18 04 14
« Autisme : les antidépresseurs durant la grossesse de nouveau pointés du doigt »
Le Point
Le Point rappelle qu’« en France, 1 enfant sur 100 naîtrait avec un trouble du spectre autistique. Aux États-Unis, ce serait désormais 1 enfant sur 68 qui serait concerné, d’après une récente étude soulignant une augmentation des cas de 30% en 2 ans ».
Le magazine note qu’« alors que la prévalence de cette maladie augmente à un rythme inquiétant dans tous les pays occidentaux, les recherches se multiplient pour mieux la cerner et en comprendre les causes. Ainsi, le déclenchement ou la simulation des contractions pour accélérer l’accouchement ont été évoqués. De même, des liens avec les antécédents des parents comme l’âge du père, le diabète ou l’obésité de la mère ont été établis ».
« Dernièrement, plusieurs études mettent plus spécifiquement en évidence la période sensible de la grossesse, notamment lors des premiers mois, stade de développement précoce du cerveau »,ajoute Le Point.
Le magazine relève ainsi qu’« il y a quelques semaines, le New England Journal of Medicine publiait une étude montrant que l’autisme serait lié à un développement prénatal anormal du cortex cérébral. D’autres explorations ont pu montrer que les carences durant la grossesse – Vitamine D, B9, notamment – ou l’exposition aux polluants semblent être des facteurs aggravants ».
Le Point indique en outre qu’« une nouvelle étude américaine menée par l’université de California-Davis souligne une nouvelle fois les risques de certains antidépresseurs prescrits pour traiter la dépression durant la grossesse : les inhibiteurs de recapture de la sérotonine ».
Le magazine explique que « près de 1 000 mères d’enfants âgés de 2 à 5 ans ont été interrogées sur l’utilisation de cette classe de médicaments quand elles étaient enceintes. L’équipe a constaté 3 fois plus de cas d’autisme chez les garçons lorsque la mère avait suivi un traitement d’antidépresseurs. Le risque serait majoré lorsque l’exposition a lieu durant le premier trimestre de la grossesse ».
L’hebdomadaire ajoute que « les retards de développement semblent, quant à eux, plus directement corrélés à une exposition durant le troisième trimestre in utero ».
Le Point note que « ce n’est pas la première fois que la prise d’antidépresseurs durant la grossesse est pointée du doigt », mais relève qu’« avant d’en arriver à un consensus scientifique, il faudra sans doute encore de nombreuses autres recherches. Cependant, par prudence, les femmes souffrant de dépression légère auraient intérêt à rechercher des traitements alternatifs plus doux comme la sophrologie, la relaxation ou la méditation durant la grossesse ».
« Pour les cas de dépression sévère, il reste difficile de mesurer l’équilibre entre le bénéfice et le risque d’une prise d’antidépresseurs et c’est à chaque fois une question d’appréciation de la future maman et du médecin qui la suit », observe le magazine.
« Cerveau : après 24 ans, tout fout le camp »
Le Figaro , Le Parisien
Le Figaro relève que « des chercheurs canadiens ont calculé que le déclin cognitif commencerait au milieu de la vingtaine. Mais l’expérience acquise avec l’âge permet de compenser et, surtout, un bon cerveau est un cerveau bien entretenu », précise le quotidien.
Le journal explique ainsi : « 24 ans, c’est l’âge à partir duquel notre cerveau entame sa lente chute vers le néant, affirment des chercheurs dans PlosOne. Ils ont analysé la façon dont 3.305 personnes âgées de 16 à 44 printemps jouaient à StarCraft 2, un jeu vidéo de guerre qui exige concentration, habileté, stratégie et vitesse ».
« Les chercheurs se sont intéressés à la vitesse psychomotrice des joueurs, c’est-à-dire la vitesse de réaction de leur cerveau, mais aussi la rapidité à laquelle celui-ci transmet ses ordres au corps »,note Le Figaro. Le journal rappelle que « nombre d’études ont déjà tenté de dater le début du déclin cognitif, mais, précisent les auteurs, elles «se basent souvent sur des tâches relativement simples étudiant le temps de réaction», qui ne permettent pas d’évaluer comment, dans la vie réelle, l’expérience permet de compenser la perte de réactivité ».
Le quotidien observe donc que « selon les auteurs, le cerveau des joueurs de plus de 24 ans réagit certes moins vite, mais il sait aussi user d’astuces pour compenser ce déclin ». Le Figaro souligne toutefois qu’« une des limites de cette étude est que seuls le sexe et l’âge des joueurs sont connus. Rien sur leur état de santé, leur niveau scolaire ou le type d’activité qui les occupent habituellement ».
Christophe Tzourio, neurologue et épidémiologiste à l’Inserm (Université de Bordeaux), remarque ainsi que « les performances cognitives sont spectaculairement liées au niveau d’étude ». Le journal note que le spécialiste « évoque l’hypothèse de la «réserve cérébrale» : une activité intellectuelle soutenue lors du développement cérébral, soit jusqu’aux débuts de l’âge adulte, permet de développer les synapses ».
« Si une démence survient au grand âge, les personnes «riches» en matière grise n’auront pas forcément moins de lésions cérébrales que les autres, mais elles auront plus de matière «saine» en réserve », relève le quotidien.
« On sait par ailleurs que l’activité et la vie sociale protègent du risque de démence. […] Ce lien est montré par de nombreuses études, même si, précise Christophe Tzourio, on ignore si l’activité protège de la démence ou si, au contraire, c’est l’absence de démence qui encourage l’activité »,constate Le Figaro, qui ajoute que « l’exercice physique est lui aussi protecteur ».
Le journal continue : « Alors, tout fout-il le camp à 24 ans ? Pas vraiment… «La maturation cérébrale s’étend jusqu’à 20 ou 25 ans», convient Christophe Tzourio. Quand au début du déclin… Il est très variable d’un individu à l’autre, subtil mélange de son terrain génétique, de son hygiène de vie et de la vie qu’a mené son cerveau tout au long de son existence ».
Le Parisien se penche également sur cette étude canadienne, et souligne que « si les joueurs les plus âgés sont les plus lents, ce sont aussi ceux qui déploient différentes astuces pour compenser cette baisse de vitesse cognitive ».
« La performance est ainsi le résultat de l’interaction constante entre ce changement et l’adaptation par le cerveau pour être plus efficient, soulignent encore les scientifiques. Le déclin est donc tout relatif et à nuancer », conclut le journal.
« A la recherche des signes précoces d’Alzheimer »
Le Parisien
Claudine Proust indique dans Le Parisien : « Vous avez plus de 70 ans, vous êtes en parfaite santé mais vos trous de mémoire, si banal que soit ce symptôme du point de vue médical, vous font craindre de « couver » une maladie d’Alzheimer ? S’ils vous inquiètent, vous êtes le candidat idéal pour l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer et l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, tous deux basés à la Pitié-Salpêtrière à Paris ».
La journaliste note en effet que « les Instituts de la mémoire et du cerveau recrutent 400 personnes de plus de 70 ans, qui seront régulièrement examinées [« pendant 5 à 7 ans »], pour tenter d’élucider l’apparition de la maladie ».
Claudine Proust constate que « 150 retraités de la région parisienne ont déjà répondu à l’appel pour entrer dans la cohorte. […] Outre les bilans de mémoire auxquels ils sont soumis lors d’une première consultation, […] les candidats volontaires seront soumis 3 fois à 2 ans d’intervalle à un « PET scan amyloïde ». Un examen d’imagerie qui permet de détecter les zones du cerveau lésées par les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer ».
La journaliste rappelle que « ces marqueurs ont été découverts en 2004. Ce que les chercheurs du monde entier supposent depuis, c’est que la maladie pourrait se déceler bien avant de se déclarer – jusqu’à 20 ou 30 ans ».
Le Pr Bruno Dubois, neurologue et directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, explique qu’avec cette étude, « on espère détecter «le» moment et voir s’il apparaît alors dans le cerveau des changements identifiables annonçant la survenue de la maladie ». Claudine Proust livre ce numéro de téléphone pour ceux qui « souhaitent participer à l’étude » : 06 60 38 58 62.
22 04 14
« Vers le donneur de sperme parfait ? »
Le Figaro
Aude Rambaud s’interroge dans Le Figaro : « Risque d’allergie, de psychose, de diabète… Écartera-t-on bientôt tous les hommes imparfaits souhaitant faire un don de sperme ? ». La journaliste indique en effet qu’aux Etats-Unis, « une start-up baptisée GenePeeks lance un nouveau système de dépistage des maladies génétiques sur des embryons virtuels conçus par informatique à partir des ADN d’un donneur de sperme et de la future mère ».
Aude Rambaud relève que « deux banques de sperme (Manhattan Cryobank à New York et European Sperm Bank USA à Seattle) sont déjà partenaires de la société afin de proposer ce service à leurs clientes dès son lancement dans les semaines à venir ».
« Chaque femme souhaitant se procurer les gamètes «parfaites» devra débourser 1500 euros pour y accéder. À partir d’un simple échantillon de salive envoyé par la poste, GenePeeks combinera l’ADN de la future mère avec celui du donneur pour établir le profil génétique possible des embryons pouvant découler de cette fécondation », note la journaliste.
Aude Rambaud précise qu’« un savant algorithme développé par un généticien de l’université de Princeton, le Pr Lee Silver, permet de simuler les remaniements génétiques qui surviennent au cours de la reproduction et sont à l’origine de la diversité des enfants qui naissent d’un même couple. De sorte que le logiciel génère des milliers d’embryons possibles à partir des ADN des géniteurs permettant d’estimer le risque de développer plus de 500 maladies génétiques ».
La journaliste observe que « pour l’instant, le système est développé pour dépister des maladies génétiques pour lesquelles les mutations sont bien connues : la mucoviscidose ou encore la maladie de Tay-Sachs (déficit intellectuel sévère et cécité). Il devrait permettre d’éliminer 10 à 15% de donneurs à risque ».
« Mais les possibilités pourront aller bien au-delà dès que les scientifiques auront précisé les composantes et interactions génétiques à l’origine de maladies plus complexes comme le diabète, la schizophrénie ou encore l’autisme. Et pourquoi pas simuler aussi des caractères physiques ? »,remarque Aude Rambaud, qui souligne qu’« en France, un tel dépistage est difficilement envisageable ».
Le Pr Louis Bujan, président de la Fédération des Cecos (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme), relève ainsi qu’« un test génétique oblige à informer la personne des résultats. Or nous sommes tous porteurs de mutations. Faut-il affoler les donneurs sans pouvoir leur expliquer les risques qui en découlent ? ».
Le spécialiste continue : « Je suis très attaché à l’équité à apporter entre les couples au moment de la conception. Tout projet de naissance comporte un risque de maladie. Personne n’est à l’abri. Les parents doivent en être informés et accepter ce risque. En proposant ce type de dépistage, un professionnel sous-entendrait qu’il propose un gamète parfait et la pleine santé pour l’enfant à naître. C’est totalement faux. De très nombreuses maladies ne sont pas détectables et peuvent survenir ».
Aude Rambaud rappelle toutefois qu’« en France, la sélection des donneurs de sperme n’est pas tout à fait aléatoire. Les Cecos tiennent compte dans la mesure du possible des critères physiques et du groupe sanguin des volontaires (prévention de l’incompatibilité Rhésus pour l’enfant) afin qu’ils coïncident avec ceux des futurs parents, en accord avec les textes réglementaires. Ils établissent également un arbre généalogique de la famille du donneur en répertoriant les cas de maladies transmissibles ou à dominante génétique. Cela a pour résultat d’écarter environ 10% des volontaires qui seraient susceptibles de transmettre plus d’une cinquantaine de maladies héréditaires comme certaines cardiomyopathies, maladies thromboembliques, schizophrénie, épilepsie, etc. ».
25 04 14
« Alzheimer : des chercheurs inversent la perte de mémoire chez des souris »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir que « des chercheurs espagnols sont parvenus à inverser la perte de mémoire chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer en utilisant la thérapie génique, une expérience présentée comme une première » dans The Journal of Neuroscience.
Le journal relève ainsi que « les scientifiques de l’Institut de neurosciences de l’université autonome de Barcelone (UAB) « ont réussi à développer une thérapie génique qui inverse la perte de mémoire, dans les premiers stades, chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer » ».
Le Parisien précise que « cette thérapie consiste à injecter dans l’hippocampe, région du cerveau jouant un rôle important dans la mémoire, un gène qui entraîne la production d’une protéine bloquée chez les patients atteints de cette maladie ».
« La protéine, « Crtc1″ (CREB regulated transcription coactivor-1), permet d’activer les gènes impliqués dans la formation de la mémoire à long terme. Or, chez les personnes atteintes, la formation d’ensembles de plaques de protéines beta-amyloïdes, un processus déjà connu comme déclenchant Alzheimer, empêche cette protéine de fonctionner normalement », continue le quotidien.
Le Dr Carlos Saura, auteur principal, précise : « Quand la protéine Crtc1 est altérée, on ne peut pas activer les gènes responsables de la synapse ou des connexions entre neurones dans l’hippocampe et l’individu ne peut pas réaliser correctement son travail de mémoire. […] Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour la prévention et le traitement thérapeutique de la maladie d’Alzheimer ».
Le Parisien ajoute qu’« un des défis principaux, selon l’étude, sera désormais de développer des thérapies médicamenteuses permettant justement d’activer cette protéine. Il faudra aussi s’assurer de pouvoir transposer ce traitement chez l’humain ».
28 04 14
« L’attitude du médecin avec son patient a un impact sur sa santé »
Le Figaro
Delphine Chayet constate dans Le Figaro que « regarder son patient dans les yeux, lui donner le temps de décrire ses symptômes sans l’interrompre ou poser des questions ouvertes ne sont pas seulement de banales marques d’attention, mais une véritable compétence clinique ».
La journaliste indique ainsi que « selon une étude publiée dans PLOS ONE, la qualité de la relation entre le médecin et ses malades influe directement sur le résultat de la consultation ».
Le Dr John Kelley, chercheur à l’université de Harvard (Etats-Unis), écrit en effet que « des interventions visant à améliorer la communication ont un effet mesurable sur certains marqueurs de l’état de santé, comme la pression artérielle, la perte de poids ou les scores de douleur ».
Delphine Chayet explique que « ce spécialiste de psychologie médicale a passé en revue 13 études scientifiques mesurant de manière concrète le bénéfice thérapeutique d’une meilleure relation médecin-patient. Les critères subjectifs, comme la satisfaction du malade ou son adhésion à la prescription, ont été ignorés ».
« L’analyse montre que des efforts portés sur la communication ont un impact «faible, mais statistiquement significatif» qui peut être comparé […] à la prise d’aspirine pour réduire le risque d’infarctus du myocarde ou aux conséquences d’un sevrage tabagique sur la mortalité masculine après 8 ans », continue la journaliste.
Le Dr Jacques Puichaud, psychiatre et président d’une association de formation continue aux techniques relationnelles, remarque quant à lui : « Comme il y a des millions de consultations médicales, un effet limité à l’échelle individuelle est très intéressant du point de vue de la santé publique ».
Delphine Chayet observe qu’« au Canada, cet enseignement est obligatoire dès la faculté de médecine. Il est réalisé sous forme de jeux de rôle, lors desquels les futurs médecins développent leur sens de l’empathie et de l’écoute. […] Des compétences en partie innées, mais qui s’avèrent peu utilisées dans la pratique quotidienne. Un patient qui décrit ses symptômes serait par exemple interrompu au bout de 18 secondes en moyenne, selon une étude canadienne. En début d’année, une autre recherche révélait qu’un médecin passe un tiers du temps de la consultation les yeux rivés à son écran ».
La journaliste remarque en outre qu’« alors que les maladies chroniques constituent une part de plus en plus importante de l’activité médicale et qu’une consultation dure 16 minutes en moyenne, s’assurer la coopération du patient permet au médecin d’être plus efficace. Il en retire un grand confort de travail, selon le Dr Jacques Auger [généraliste en Charente-Maritime], «car il se sent moins exposé aux échecs et à la répétition des consultations» ».
30 04 14
« Nouvelle avancée dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer »
Le Point , La Croix
Le Point note en effet que « le Pr Étienne-Émile Baulieu, qui travaille sur le rôle d’une protéine dans le cerveau des malades atteints d’Alzheimer, a annoncé avoir réussi à « soigner » des poissons-zèbres en modulant cette protéine, entretenant ainsi l’espoir d’un médicament contre ce fléau ». Le Pr Baulieu a ainsi déclaré : « Nous avons guéri pour la première fois in vivo une anomalie physico-chimique chez des poissons-zèbres transgéniques ».
Le magazine rappelle que « déjà célèbre pour sa découverte de la pilule abortive RU486 et de la DHEA ou « pilule de jouvence », le Pr Baulieu a commencé à s’intéresser aux maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) il y a déjà plusieurs années, « car ces maladies liées au vieillissement touchent la moitié des plus de 85 ans ». […] Elles sont pour l’instant incurables ».
Le Point explique que selon une étude parue dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), « l’équipe du Pr Baulieu, qui travaille dans le cadre d’une unité de l’Inserm, s’est focalisée sur le rôle de la protéine FKBP52 qui interagit avec la protéine tau et qui en temps normal est présente de manière « abondante » dans le cerveau. En 2012, l’équipe a mis en évidence une baisse de 75% de cette protéine FKBP52 dans les cerveaux de personnes décédées d’Alzheimer ou de démences séniles du même type ».
L’hebdomadaire relève qu’« en modulant cette protéine chez des poissons-zèbres transgéniques – traités pour développer des protéines tau pathologiques humaines -, les chercheurs ont réussi à éliminer une anomalie apparue chez l’animal : alors que le poisson transgénique demeure inerte, comme paralysé quand on le touche, il reprend un comportement normal et s’échappe dès qu’on le touche lorsqu’on modifie la protéine FKBP52 ».
Le Pr Baulieu a indiqué : « Nous avons découvert une protéine efficace qui peut être stimulée ou modifiée et qui peut être utilisée comme une arme contre les anomalies de la protéine tau ».
Le Point ajoute que « tout en se montrant optimiste et en évoquant « les prémices d’un traitement », il s’est déclaré incapable de dire quand celui-ci pourrait être disponible chez l’homme. En attendant, le Pr Baulieu compte sur la mise en place d’un dosage de la protéine FKBP52 dans le liquide céphalo-rachidien par ponction lombaire pour diagnostiquer la maladie à un stade précoce, avant que les premiers symptômes n’apparaissent ».
La Croix relève également que « sous la houlette du Pr Baulieu, une équipe française a réussi à rectifier une anomalie comportementale chez un poisson atteint d’Alzheimer en lui injectant une protéine naturellement présente chez l’homme sain ».
Le journal explique lui aussi que cette « équipe de biologistes de l’Inserm dirigée par Béatrice Chambraud et le Pr Etienne-Emile Baulieu vient de démontrer que l’injection d’une protéine naturellement présente dans le cerveau des personnes valides, la FKBP52, rétablissait un comportement normal chez un poisson modèle […] atteint de la maladie d’Alzheimer ».
Le quotidien poursuit : « Que va-t-il se passer maintenant ? […] L’équipe va d’abord s’attacher à transposer ces expériences sur des cellules neuronales humaines in vitro. Parallèlement, elle souhaite mesurer le taux de la protéine FKBP52 chez des personnes valides comparées à des personnes malades, de façon à déterminer s’il existe un «seuil d’alerte» qui puisse servir à élaborer un test de risque de développement de la maladie ».
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