05 05 14
« Les causes de l’autisme à moitié génétiques et à moitié environnementales »
Le Monde
Le Monde relève en effet qu’« une grande étude conduite en Suède indique que les gènes sont aussi importants que les facteurs environnementaux parmi les causes de l’autisme, alors que des études précédentes leur donnaient beaucoup plus d’importance ».
Le journal note que dans cet article publié dans le Journal of the American Medical Association, « les chercheurs disent avoir été surpris de découvrir que l’hérédité pesait pour environ 50%, beaucoup moins que des estimations précédentes de 80 à 90% ».
Le Monde souligne que « l’hérédité est néanmoins bel et bien présente : l’étude montre que les enfants ayant un frère ou une sœur atteint d’autisme sont 10 fois plus susceptibles de développer eux-mêmes l’autisme ; 3 fois s’ils ont un demi-frère ou une demi-sœur ; et 2 fois s’ils ont un cousin atteint d’autisme ».
Le quotidien précise que « ces résultats proviennent de l’analyse de données de plus de 2 millions de personnes nées en Suède entre 1982 et 2006, dont plus de 14.000 étaient atteintes d’autisme. Il s’agit de la plus grande étude réalisée à ce jour sur les origines génétiques de l’autisme ».
Le Monde retient que « ces facteurs, non disséqués par l’étude, pourraient inclure selon les auteurs le statut socio-économique du foyer, des complications à la naissance, des infections maternelles et les médicaments pris avant et pendant la grossesse », puis note que « les scientifiques comprennent encore mal les origines de l’autisme, et plus de recherche est nécessaire dans ce domaine ».
07 05 14
« Des maladies d’Alzheimer qui épargnent la mémoire »
Le Figaro
Damien Mascret relève dans Le Figaro que « plus d’une fois sur dix, la maladie d’Alzheimer se présente sous une forme atypique, c’est-à-dire avec des symptômes qui ne sont pas facilement reconnus [« troubles visuels, du langage ou du comportement »]. C’est ce qu’a affirmé Melissa Murray, professeur assistant de neurologie à la Mayo Clinic (Floride), au congrès annuel de l’Académie américaine de neurologie à Philadelphie ».
Le Pr Murray a ainsi indiqué que « quand on parle de maladie d’Alzheimer, on pense à la perte de mémoire et dans ce cas la principale zone qui est affectée est l’hippocampe, mais ce que l’on constate à l’autopsie de patients qui ont la maladie c’est qu’il n’y a pas toujours une atteinte de l’hippocampe ».
Damien Mascret précise que ce résultat « vient de l’analyse du cerveau de 1.821 malades », le Pr Murray expliquant : « Nous avons analysé tous les cerveaux car nous voulions savoir s’il s’agissait d’une vraie différence ou simplement d’un phénomène mineur. À notre grande surprise, la maladie d’Alzheimer épargnait l’hippocampe dans 11% des cas ».
La neurologue observe que « les patients de notre série d’autopsies n’ont pas de troubles de la mémoire. La conséquence c’est qu’ils sont mal diagnostiqués dans la moitié des cas car les médecins ne pensent pas à la maladie d’Alzheimer ».
Damien Mascret souligne en effet qu’« à l’autopsie, les pathologistes américains retrouvent bien les lésions caractéristiques de la maladie mais dans d’autres zones du cerveau que l’hippocampe. Ce qui explique qu’ils aient des symptômes variables selon la localisation prédominante de l’atteinte cérébrale ».
Le journaliste relève que ce résultat « n’étonne pas l’un des spécialistes mondiaux les plus renommés de la maladie, le Pr Bruno Dubois, chef du service des maladies cognitives et comportementales à La Pitié-Salpêtrière (Paris). En 2010, à la tête du groupe de travail international (IWG) chargé d’affiner les critères de définition de la maladie établis 3 ans plus tôt, c’est lui qui a proposé d’inclure le concept de formes atypiques de maladie d’Alzheimer ».
Damien Mascret rappelle que « l’IWG a défini trois formes atypiques, dans leurs symptômes, qui doivent pousser à consulter un centre expert sur la maladie d’Alzheimer car, dans ces cas particuliers, la recherche de biomarqueurs, habituellement réservée aux laboratoires, pourra être faite afin d’éviter une erreur de diagnostic ».
Le Pr Dubois explique ainsi que « la première forme, l’atrophie corticale postérieure, s’accompagne de troubles visuo-spatiaux, par exemple une maladresse pour saisir des objets, ou de troubles visuo-perceptifs, avec une difficulté à reconnaître des objets ou des visages, détaille. La deuxième forme, l’aphasie progressive, se caractérise par des troubles du langage ».
La troisième forme atypique, la forme frontale, « se traduit, explique, par une apathie majeure ou des modifications du comportement à type de désinhibition avec une levée des barrières sociales. Par exemple, devenir grossier ou grivois, faire preuve de familiarité excessive », continue le Pr Dubois.
09 05 14
« Le cerveau des prématurés serait différent »
Sciences et Avenir
Sciences et Avenir fait savoir que « selon une étude américaine, le cerveau des « peu prématurés », les bébés nés 4 à 6 semaines avant le terme, présente des différences structurelles pouvant impacter leurs fonctions cognitives », selon une étude dévoilée lors du congrès annuel Pediatric Academic Societies (PAS,) à Vancouver au Canada.
Le magazine explique que « les chercheurs de l’Université de l’Iowa ont soumis 32 enfants âgés de 7 à 14 ans et nés après 34-36 semaines de gestation à des tests d’imagerie par résonance magnétique. Ils les ont aussi soumis à des tests cognitifs ou de mémoire. Les résultats ont été comparés à ceux de 64 enfants nés à terme et soumis aux mêmes tests. Une méthodologie intéressante mais réalisée sur un échantillon d’enfants assez faible », observe le mensuel.
Sciences et Avenir note que selon ces premiers résultats, les auteurs notent « des différences autant au niveau de la fonction cognitive que de la structure du cerveau chez les « peu prématurés ». Ces derniers éprouvaient plus de difficultés avec le raisonnement visuo-spatial -servant à s’orienter dans l’espace, percevoir les objets de notre environnement et les organiser en une scène visuelle cohérente- et la mémoire visuelle. Ils mettaient aussi plus de temps à compléter efficacement une tâche simple ».
Le magazine indique que « le cerveau des « peu prématurés » serait structurellement différent de celui des autres enfants : il présenterait moins de matière blanche, substance essentielle à la communication entre les cellules nerveuses, et un thalamus plus petit, une région qui reçoit les signaux moteurs et sensoriels. Selon les chercheurs, les parents d’enfants « peu prématurés » rapportent davantage de problèmes d’hyperactivité, d’inattention, d’opposition et d’agression que les parents d’enfants nés à terme ».
« Hyperactifs : on fait quoi ? »
Le Parisien – Aujourd’hui en France
Le Parisien et Aujourd’hui en France notent « TDAH, pour trouble de déficit de l’attention – hyperactivité, c’est le nom « scientifique » de ce syndrome que l’on appelle hyperactivité, au risque d’y ranger tout enfant agité. Entre 3,5 et 4,5% des enfants en âge scolaire (les garçons trois fois plus que les filles) en seraient atteints en France » et précisent qu’aux Etats-Unis, « armés du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux – plus communément baptisé DSM- publié par la Société américaine de psychiatrie, comme d’une imparable « bible catalogue », leurs collègues ont diagnostiqué des enfants hyperactifs à tour de bras à partir des années 90. Avec une solution toute pragmatique : la prescription de Ritanile, un psychostimulant de la classe des stupéfiants qui a pour effet apparemment paradoxal de les assagir, les rendant ponctuellement capables d’un peu de concentration.
Les quotidiens ajoutent que « Alors que les études s’accordent à estimer que 3,5 à 4,5% des enfants souffriraient du TDAH, plus de 11% sont sous camisole chimique outre-Atlantique » et évoquent la crainte d’une « sur médication facile, qui masquerait toute autre souffrance (problèmes sociaux, dépression, troubles du sommeil) ou « calmerait » des enfants normalement turbulents dont beaucoup sont aujourd’hui « hyper activés » comme le note le psychiatre Daniel Marcelli ».
En France, la Ritaline, « autorisée depuis 1998, a vu ses ventes (280 000 boîtes en 2008, 50 000 en 2013 » précisent les quotidiens.
« Saisie en 2010 par la seule association nationale des familles (HyperSupers-TDAH) liée aux sociétés de neuropédiatrie, de psychiatrie de l’enfant et de recherche en médecine du sommeil, puis en 2011 par la Direction générale de la santé », l’HAS « vient de lancer une consultation sur le sujet après avoir rassemblé des avis d’experts » indiquent Le Parisien et Aujourd’hui en France qui soulignent « l’autorité a pour but d’ édicter à l’automne prochain, les premières recommandations françaises pour la prise en charge du TDAH », « Une feuille de route qui apaisera peut-être le débat, en précisant aux professionnels de la santé et de l’éducation la marche à suivre ».
13 05 14« Portable à haute dose : le danger se confirme »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge : « Faudra-t-il bientôt apposer sur les téléphones portables cet avertissement à l’attention des accros du mobile ? ». Le journal fait savoir qu’« une nouvelle étude française [publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine] pointe une augmentation du risque de tumeurs cancéreuses chez ceux qui utilisent leur téléphone plus de 15 heures par mois ».
Le quotidien note ainsi qu’« après avoir mené une enquête épidémiologique auprès de personnes atteintes de méningiomes et gliomes (des tumeurs cancéreuses) en Gironde, dans le Calvados, la Manche et l’Hérault, les chercheurs ont établi un lien entre l’apparition de gliomes et l’utilisation massive, et pendant plusieurs années, du téléphone portable chez certains sujets ». Le journal rappelle que « les Français passent en moyenne 2h30 par mois pendus à leur portable ».
Le Parisien explique que « l’équipe de chercheurs de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Isped) de l’université de Bordeaux a observé une augmentation des risques de tumeur cérébrale au-delà de 15 heures d’appel par mois (soit une demi-heure par jour !), par rapport à des utilisateurs non réguliers ».
Le journal précise que « les risques de gliomes ou de tumeurs temporales sont plus élevés pour les utilisateurs professionnels (commerciaux, vendeurs…) vivant en zone urbaine ». Annie Sasco, médecin épidémiologiste, remarque ainsi que « le risque de contracter un gliome est multiplié par 2 pour les utilisateurs de longue durée d’un portable ». Le directeur de l’Isped, Roger Salamon, souligne pour sa part qu’« il faut raison garder. Cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont avoir une tumeur au cerveau ».
Le quotidien relève que « pour la présidente de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes-relais de téléphonie mobile) [Janine Le Calvez], cette étude devrait au contraire pousser les autorités françaises à lancer une campagne nationale d’information et de prévention ».
« Même l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) reconnaît que «des interrogations sur la possibilité d’effets à long terme ne peuvent être écartées, particulièrement dans le cas d’utilisateurs intensifs» », poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que « l’Inpes rappelle par ailleurs que le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé «cancérogènes possibles» les champs électromagnétiques de radiofréquences, «y compris ceux émis par les téléphones portables et sans fil» ».
« Soucis et querelles nous font mourir à petit feu »
Le Figaro
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « selon une étude danoise [parue dans le Journal of Epidemiology and Community Health], être en conflit, ouvert ou larvé, avec un proche ou un voisin fait plus que doubler le risque de décès ».
Le Pr Rikke Lund, qui « avec son équipe du département de santé publique de l’université de Copenhague, s’est plongée dans les bases de données d’une étude qui avait débuté 10 ans plus tôt, pour aboutir à cette conclusion », remarque ainsi : « Nous avons découvert que la mortalité est au moins doublée pour les hommes d’âge moyen qui sont fréquemment préoccupés ou sollicités par leurs conjoints ou enfants ».
Damien Mascret explique qu’« à l’entrée dans l’étude, 9.875 hommes et femmes, âgés de 36 à 52 ans, avaient répondu à une batterie de questions dont certaines portant sur l’existence de pressions provenant de leur environnement social et familial. Différents types de pression psychologique étaient détaillés, allant des simples préoccupations ou sollicitations incessantes jusqu’aux authentiques situations de conflits ».
Le journaliste souligne que « l’effet mortifère des préoccupations liées au partenaire ou aux enfants n’est pas significativement augmenté pour les femmes, alors que c’est le cas chez les hommes ». Le Pr Lund note ainsi que « les hommes étaient plus vulnérables sur ce plan, sans que l’étude ne nous fournisse d’explication. L’une des hypothèses est que les hommes tendent à avoir des réseaux sociaux plus réduits souvent focalisés sur leur partenaire, alors que les femmes développent des liens plus vastes et plus diversifiés ».
« Ainsi, si la partenaire est source de sérieuses préoccupations ou de sollicitation permanentes, cela place les hommes dans une position plus vulnérable car ils n’ont personne vers qui se tourner pour en parler », poursuit la chercheure.
Damien Mascret livre la réaction de Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm, qui note qu’« on peut trouver des tas d’explications différentes, comme souvent en épidémiologie sociale ». Le journaliste observe que « même si les auteurs danois ont pris en compte – et corrigé statistiquement – plusieurs facteurs de risque qui auraient pu influer sur le résultat, il regrette le manque de variables socio-économiques ».
Le Dr Chaix note ainsi que « le revenu a une influence évidente au niveau du couple, et même si on isole statistiquement les expositions auxquelles on est soumis, elles ne flottent pas dans le vide. Elles sont souvent reliées entre elles ».
Damien Mascret constate que « hommes et femmes semblent au moins égaux devant une situation de stress : le conflit prolongé, quelle qu’en soit l’origine », le Pr Lund précisant que « le risque de mourir est multiplié par 2 lorsque l’on est en conflit durable avec son conjoint ou ses enfants ».
Le journaliste ajoute que « les conflits sont plus rares avec des membres de sa famille ou des amis, mais ils sont plus risqués : la mortalité est multipliée par 2,5. Même les conflits de voisinage s’avèrent dangereux, puisqu’ils triplent la mortalité ».
16 05 14
« Les ados moins accros au tabac »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui relaie la conclusion de l’enquête annuelle de Paris sans tabac, menée par le Pr Bertrand Dautzenberg auprès de plus de 13.000 collégiens et lycéens parisiens.
Le journal retient que « la cigarette électronique ne pousse pas les jeunes dans les bras du tabac, bien au contraire. […] Selon l’enquête, les jeunes se sont emparés en masse du nouvel objet : en 2014, plus 90% des fumeurs ont déjà tiré sur une vapoteuse, tout comme 23% des non-fumeurs. En un an, l’expérimentation de l’e-cigarette qui débute dès 12 ans a doublé pour battre son plein chez les 16-17 ans : ils sont 53% à l’avoir tenue entre leurs mains ».
« En parallèle, le nombre d’élèves allumant une cigarette passée la porte de leur établissement a réduit de façon significative. Quand 20% des 12-15 ans fumaient en 2011, ils sont désormais 11,2%. Même dynamique au lycée, où 33,5% des élèves fument en 2014, contre 42,9% en 2011 », continue Le Parisien.
Le Pr Dautzenberg remarque qu’« il y a un changement d’image sociale. Avec la cigarette électronique, le tabac est devenu un produit sale et ringard ». Gérard Mathern, secrétaire général de la Société française de tabacologie, note pour sa part que « l’augmentation des prix a pu jouer, tout comme la débanalisation du tabagisme. Mais ce qui a vraiment changé, c’est l’arrivée de la cigarette électronique ».
Le journal s’interroge : « Les jeunes ont-ils totalement troqué la cigarette contre son substitut électronique ? Selon l’enquête de Paris sans tabac, si collégiens et lycéens sont très nombreux à l’avoir déjà essayée, seuls 31% de ces vapoteurs l’ont utilisée les 30 derniers jours ». Gérard Mathern indique que « ce sont ceux qui fument mais veulent arrêter qui l’adoptent ».
Béatrice Le Maitre, tabacologue au CHU de Caen, souligne toutefois qu’« il faut rester prudent, l’attraction des nouveaux produits est très forte parmi cette population, il faut voir si ça s’inscrit dans la durée. Mais, si l’entrée dans le tabagisme a au moins reculé, on peut s’en réjouir ».
20 05 14
« Un Français sur trois prend des psychotropes »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge : « La chute du moral des Français serait-elle en cause dans la consommation toujours très forte d’anxiolytiques et autres hypnotiques ? Même si d’autres facteurs jouent évidemment, on pourrait en tout cas s’alarmer, une fois de plus, tant ces produits ont des effets nocifs graves en cas de mauvais usage ».
Le journal note que « près d’un tiers des Français (32%) utilisent ces médicaments, régulièrement ou à l’occasion. Certains sonnent aujourd’hui l’alerte, comme le Pr Bernard Begaud, auteur d’un rapport sur le sujet, remis en septembre à la ministre de la Santé et resté sans effet depuis ».
Le Parisien ajoute que « selon une étude réalisée par la société Celtipharm, […] le mauvais usage de cette classe de médicaments menace chaque mois d’effets secondaires graves pas moins de 230.000 Français ».
« Et bien que les autorités soient alertées depuis deux décennies, la consommation de ces produits continue de progresser », observe le journal. Le Parisien remarque que « dans un nouvel état des lieux présenté en mars, l’ANSM avouait : «La consommation [de cette classe] est toujours très importante. Ces médicaments sont trop souvent prescrits et pour des durées trop longues. Les risques anciennement identifiés persistent et d’autres risques apparaissent». L’ANSM promettait alors un plan d’action. Sollicitée, la HAS n’a pas voulu s’exprimer ».
Dans un entretien, le Pr Begaud déclare : « Je trouve incompréhensible qu’on ne fasse rien. Il y a urgence, car il y a un vrai problème de santé publique : c’est dans notre pays que ces psychotropes sont les plus consommés mais aussi les plus mal utilisés. Le nombre de fractures après une chute ou d’accidents de la route dont sont victimes les patients sous traitement augmente. […] J’achève une étude sur Alzheimer qui va confirmer qu’il y a un lien entre cette maladie et la consommation de benzodiazépines, même si on ne peut dire, pour l’heure, que ces produits en sont la cause ».
22 05 14
« Bien dormir pendant la grossesse peut s’avérer bénéfique pour votre enfant »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui évoque « la conclusion d’une étude de l’université de Chicago durant laquelle les scientifiques ont interrompu les habitudes de sommeil de souris enceintes et ont suivi la santé de leurs petits », parue dans Diabetes.
Le journal explique que « pendant le troisième trimestre de leur grossesse, les scientifiques ont envoyé une brosse motorisée à travers leurs cages, ce qui obligeait les animaux à se réveiller brièvement, à passer par-dessus la brosse et à essayer de se rendormir.Pendant ce temps, ils laissaient un autre groupe de souris enceintes dormir dans une autre cage sans les interrompre ».
Le Parisien remarque que « bien que les nouveau-nés des deux groupes faisaient à peu près le même poids à la naissance, les chercheurs ont noté que leur poids et leur santé différaient de façon significative quand ils grandissaient et devenaient adultes. Les souris mâles nées de mères dont le sommeil avait été perturbé pesaient 10% de plus que les autres souris mâles, l’équivalent de 7 kilos supplémentaires chez un homme adulte ».
Le quotidien ajoute que « certains de ces animaux ont atteint une obésité morbide et sont morts plus rapidement. Les chercheurs se sont concentrés sur les souris mâles car leurs niveaux d’hormones sont moins complexes et plus faciles à examiner. Globalement, les bébés nés après un sommeil interrompu ont aussi mal réussi les tests de tolérance au glucose et ont développé des quantités importantes et disproportionnées de graisse viscérale (ou « mauvaise graisse ») ainsi que des niveaux élevés de « mauvais cholestérol » ».
26 05 14
« Les maladies mentales affectent l’espérance de vie »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet que « les maladies psychiatriques réduisent la longévité au moins autant que le tabac, selon une étude de l’université d’Oxford » parue dans la revue World Psychiatry.
Le journal explique que « l’analyse regroupe une vingtaine de résultats de recherches englobant 1,7 million d’individus. L’équipe anglaise en a extrait des fourchettes de perte d’espérance de vie pour les maladies mentales principales ».
Le quotidien souligne ainsi que « la schizophrénie réduirait la vie de ses victimes de 10 à 20 ans, la bipolarité de 9 à 20 ans, la dépendance à l’alcool ou aux drogues de 9 à 24 ans et la dépression chronique de 7 à 11 ans. En comparaison, l’espérance de vie de gros fumeurs (plus d’un paquet par jour) est réduite de 8 à 10 ans ».
Le Dr Seena Fazel, du département de psychiatrie de l’université d’Oxford, relève que « de nombreuses raisons peuvent justifier ces chiffres. Les patients psychiatriques ont souvent des comportements à risque, notamment au niveau de la consommation d’alcool et de drogue, et sont plus exposés au suicide. Ils sont aussi moins bien traités pour leurs autres problèmes de santé car les médecins se focalisent souvent sur leur santé mentale ».
François Kammerer, psychiatre et vice-président de l’association française de psychiatrie, ajoute que « d’autres données sont à prendre en compte. Beaucoup sont sédentaires et fumeurs. Les antidépresseurs et antipsychotiques entraînent des complications cardio-vasculaires ou du diabète. Il est aussi plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un psychiatre: en dehors des urgences, il faut souvent attendre 2 ou 3 mois ».
Le Figaro remarque que « les politiques gouvernementales sont parvenues à faire baisser la mortalité due au tabagisme, et les auteurs de l’étude souhaiteraient que des efforts similaires soient réalisés pour la prévention des autres problèmes de santé et leur traitement ».
28 05 14
« La dépression plus fréquente 4 ans après l’accouchement »
Le Figaro
Le Figaro note en effet que selon une étude australienne sur la dépression du post-partum, publiée dans le Journal international de gynécologie obstétrique (BJOG), « le risque de présenter des symptômes dépressifs est peut-être plus prolongé qu’on ne le pensait puisqu’il demeure à un niveau élevé… 4 ans après l’accouchement ».
Le Dr Hannah Woolhouse, psychologue au Murdoch Childrens Research Institute de Victoria (Australie) et principal auteur de l’étude, précise que « le risque est même supérieur à n’importe quel moment lors des 12 premiers mois ».
Le quotidien explique que « l’étude porte sur la période 2003 à 2005 et a inclus plus de 1 500 femmes qui avaient accouché dans 6 hôpitaux publics australiens. Chaque femme devait répondre à des questions portant sur sa santé, ses conditions socio-économiques, la survenue éventuelle d’événements importants ainsi que de violences conjugales, qu’elles soient physiques ou morales ».
Le Figaro livre la réaction du Pr Vigdis Aasheim, de l’University College de Bergen (Norvège) : « Cette étude est très intéressante précisément parce qu’elle est longitudinale (prenant un groupe d’individus pour le suivre pendant plusieurs années) et parce qu’elle s’est poursuivie jusqu’à 4 ans ». Le journal ajoute : « Prudence toutefois dans l’interprétation des résultats car il ne s’agit pas d’un diagnostic posé par un médecin mais d’un questionnaire «dont la fiabilité n’a d’ailleurs pas été validée pour la mère d’un enfant de 4 ans», glisse le Pr Priscille Gerardin, spécialiste de psychiatrie enfant et adolescent au CHU de Rouen/CH du Rouvray ».
Le Figaro souligne que « selon l’étude australienne, près d’une femme sur trois présenterait au moins une fois une dépression au cours des 4 années de l’étude. Et parfois même avant. Le Pr Gerardin regrette que l’étude n’ait pas pris en compte la grossesse elle-même », déclarant : « C’est vrai que la dépression du post-partum est fréquente, estimée entre 10% et 15% lors de la première année, mais elle encore plus fréquente pendant la grossesse, et touche 15% à 20% des mères ».
Le quotidien observe que l’« étude recommande de prolonger le suivi psychologique des jeunes mères », et note que « la sensibilisation du public et des professionnels de santé à l’existence de la dépression maternelle ne peut qu’être bénéfique », le Pr Gerardin relevant que « dès la grossesse, on peut évoquer cette éventualité avec les parents et leur expliquer que nombreuses sont les mamans qui y sont confrontées. Plus une femme qui se sent triste peut en parler tôt à un proche et bénéficier d’une prise en charge adaptée et plus ses chances de ne pas s’enfoncer dans la dépression sont importantes ».
« Des nouvelles drogues inquiètent l’Europe »
Le Figaro , Le Monde , La Croix
Le Figaro constate que « l’arrivée de nouvelles drogues et la hausse de la nocivité du cannabis et de l’ecstasy sont préoccupantes, selon le rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies » (EMCDDA).
Le journal relève ainsi que « plus de 80 millions d’Européens, soit un quart de la population adulte de l’Union européenne, ont consommé une drogue illicite à un moment de leur vie. […] Si la tendance est à la stabilisation en 2013, voire à une légère amélioration, le dosage du cannabis et des ecstasy, ainsi que l’apparition constante de nouvelles drogues de synthèse, inquiètent l’agence européenne ».
Le quotidien précise que « la consommation de drogues reste l’une des principales causes de mortalité chez les jeunes. Elle se traduit par des surdoses, mais aussi par des morts liées à des accidents, à la violence et aux suicides », puis note que « l’EMCDDA interpelle sur quelques grands axes de vigilance ».
Le Figaro remarque notamment : « Point noir pour la santé publique, l’agence estime que 1,3 million d’Européens sont des consommateurs d’opiacés à problème, et 700.000 usagers ont reçu un traitement de substitution en 2012. Les opiacés représentent les trois quarts des surdoses mortelles, soit 2,6% des décès des 15-35 ans. En 2012 néanmoins, l’agence a recensé 6100 morts par surdoses toutes drogues confondues, soit 1000 de moins qu’en 2009. Une tendance à la baisse, liée notamment au déclin de l’usage d’héroïne, mais qui masque des mauvais résultats dans certains pays (Estonie, Norvège, Irlande, Suède, Finlande) ».
« En France, le nombre de morts a reculé de 15% entre 2012 et 2013, avec 283 victimes. L’opiacé le plus répandu, l’héroïne, reste la drogue la plus addictive, celle qui concentre le plus de décès, de maladies et de patients en traitement », ajoute le quotidien.
Le Figaro souligne en outre que « le nombre de nouvelles drogues disponibles est préoccupant, selon l’EMCDDA. L’organisation en a recensé 81 en 2013, et 250 en 4 ans. Une surveillance active est mise en place sur ces nouveaux produits, mais l’utilisation des darknets – les réseaux informatiques anonymes – par les réseaux de vente représente un nouveau défi pour la répression ».
Le Monde relaie également cette « alerte sur les dangers des nouvelles drogues de synthèse », et souligne que « l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) […] alerte sur des «épidémies d’injection localisées et nationales inquiétantes» de cathinones (l’un des principes psychoactifs du khat) de synthèse ».
Le quotidien note qu’« encore peu présent en France, ce mode de consommation est observé dans les cercles festifs de la communauté gay avec le « slam », qui consiste à s’injecter par voie intraveineuse un stimulant dans un contexte sexuel. Méphédrone, pentédrone, MDPV, 4-MEC… plus de 50 dérivés de cathinone ont été détectés dans l’UE, dont 7 nouveaux l’an passé ».
« En 2013, ce sont 81 nouveaux produits qui ont été repérés, confirmant l’essor de ces drogues non réglementées, qui copient les stupéfiants illicites. L’OEDT insiste sur les intoxications et les décès liés à la consommation de NPS. En outre, elle s’inquiète de voir le nombre de morts liées aux opiacés de synthèse augmenter, alors que ceux dus à l’héroïne baissent », poursuit Le Monde.
La Croix souligne pour sa part qu’« en Europe, 81 nouvelles drogues ont fait leur apparition en 2013. Des drogues toujours plus nombreuses et toujours plus nocives ». Le journal relève que « produites dans des laboratoires clandestins européens ou importées de Chine et d’Inde, elles sont souvent vendues sur Internet comme «euphorisants légaux» ou «produits chimiques destinés à la recherche» ».
« Les pages Wikipédia pas bonnes pour la santé »
Le Parisien , Le Figaro
Le Parisien constate en effet qu’« il est préférable de ne pas lire les articles de l’immense encyclopédie virtuelle Wikipédia en cas de problèmes de santé. Une enquête du Journal of The American Ostheopathic Association révèle que les pages qui y sont consacrées regorgent d’erreurs ».
Le journal indique qu’« après avoir identifié dix des maladies les plus coûteuses pour les services de santé américains, des enquêteurs indépendants ont passé au crible les affirmations des articles de Wikipédia liés à chacune d’entre elles puis les ont confrontées à des sources médicales sûres ».
Le quotidien relève que « dans 9 cas sur 10, il existe des erreurs. Maladies cardio-vasculaires, cancer des poumons, arthrose, hypertension ou encore maux de dos… Seule exception, le traumatisme crânien qui bénéficie d’affirmations médicales tout à fait exactes selon les experts ».
Le Parisien souligne que ces « conclusions relancent le débat sur le sérieux de l’encyclopédie mondiale, qui peut être enrichie par n’importe qui. Un constat alarmant alors que 47% à 70% des médecins et des étudiants en médecine reconnaissent s’en servir régulièrement pour établir un diagnostic ».
Le Figaro observe également que « sur Wikipédia, 90% des articles concernant la santé contiendraient des inexactitudes, d’après les recherche d’une équipe américaine ». Le quotidien relève que « ces résultats, portant sur les pages rédigées en anglais, ont de quoi inquiéter, alors que «47 à 70% des médecins et étudiants en médecine avouent avoir recours à l’encyclopédie en ligne aux États-Unis», rapporte le Dr Robert Hasty ». Le responsable de l’étude ajoute que « même si les effets de Wikipédia sur les prises de décisions ne sont pas clairs, son influence semble presque certaine ».
Le Figaro indique que « le site a pourtant mis en place des mécanismes de vérification. Les erreurs, volontaires ou non, sont la plupart du temps repérées en quelques jours au maximum et même, dans 42% des cas, immédiatement. Les erreurs qui survivent participent néanmoins à la confusion. Les personnes les plus vulnérables face aux approximations ne sont pas tant les médecins que les patients, dont la première source d’information sur leurs pathologies reste Wikipédia ».
« Retour à la revue de presse.