01 10 14

« Hôpital : des blouses bleues contre la violence »

Le Figaro

Le Figaro relève : « D’un côté, les traditionnelles blouses blanches pour les médecins et, de l’autre, des blouses bleues pour les étudiants. Par ce moyen simple et peu coûteux, le service des urgences du CHU de Limoges lance un pari : faire diminuer la violence dans son service des urgences ».
Stéphane Cibert, cadre de santé, observe en effet qu’«
 au cours de nos discussions entre médecins, infirmières, cadres et membres de la direction, il est apparu que de nombreuses tensions naissaient d’une méconnaissance des patients du fonctionnement d’un service comme les urgences ».
Le journal explique qu’« 
au CHU de Limoges, 12 étudiants externes travaillent en rotation aux urgences qui reçoivent environ 50.000 malades par an. Mais comme dans tout hôpital, ils sont en stage et n’ont le droit ni d’examiner les patients, ni de prendre de décisions ».
Stéphane Cibert note que «
 tout ce que voit le patient, qui est stressé, angoissé et qui souvent souffre physiquement, c’est une brochette de blouses blanches qui restent là, assises, sans l’ausculter ! Alors il perd son calme, quand ce n’est pas la famille ! ».
Le Figaro aborde donc «
 la mise en place début septembre d’un dispositif simple de différenciation par la couleur des blouses afin de « montrer très concrètement aux patients que tout ce qui est vêtu de bleu n’a pas le pouvoir de décider », précise Maïté Belacel, du service de communication de l’hôpital ».
Le quotidien relève qu’«
 améliorer la communication : depuis plusieurs années, le CHU de Limoges en a fait son mantra, avec en ligne de mire d’assurer plus de sérénité dans les services et, par conséquent, de faire baisser le niveau des violences ».
Le journal note que «
 quelques semaines après la mise en place du dispositif, l’encadrement estime ne pas pouvoir tirer de bilan », mais cite Joris, étudiant en cinquième année, qui remarque : « Sur le coup j’ai trouvé que c’était très stigmatisant de créer une espèce de catégorie pour nous, mais le fait est qu’à l’usage cela crée beaucoup de complicité avec le patient qui, du coup, est très compréhensif et amusé quand il voit une blouse bleue ».
Le jeune externe ajoute que la discussion avec les patients «
 s’engage plus facilement. […] De l’avis de tous les étudiants, le bilan est très positif. C’est finalement une stigmatisation positive ».

03 10 14

« La santé, la clé du bien-être selon les Français »

Le Parisien

Le Parisien note qu’« un Français sur trois considère qu’il faut être en bonne santé pour accéder au bien-être », selon une étude Ifop pour UPSA. Le journal ajoute que « d’autres paramètres sont considérés, comme l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (29%) ou encore le fait de se sentir bien dans sa peau (23%) ».
Le quotidien précise qu’«
 à la question, « qu’est-ce que le bien-être ? », 69% de Français considèrent que la réponse est autant émotionnelle que physique, tandis que 22% estiment que seul le facteur émotionnel rentre en compte. Pour atteindre l’état de bien-être, 9% de répondants pensent qu’il ne faut pas être stressé ».
« Et pourtant, avec la vie rythmée que connaissent de nombreux Français, le stress et la fatigue peuvent vite freiner leur énergie. La faute à la crise, estiment 41% de Français, quand 40% imputent leur manque d’entrain à l’intensité du mode de vie et le nombre de tâches à remplir au quotidien. 35% évoquent pour leur part un manque de repos. Seuls 6% de Français pensent qu’une carence en magnésium contribue à leur fatigue émotionnelle ou physique »
, continue Le Parisien.
Le journal observe enfin que « 
pour venir à bout de ce genre de période déprimante, plus de la moitié des sondés (55%) essaye de dormir davantage, 24% ne sortent pas de chez eux, 23% pratiquent une activité physique, 17% partent en congés et 14% font une cure de magnésium ». 

07 10 14

« Nobel : la découverte de notre ‘GPS cérébral’ récompensée »

Le Figaro , Le Parisien , La Croix

Le Figaro indique que « le prix Nobel de médecine et de physiologie récompense cette année les découvreurs du système de positionnement cérébral qui permet à une personne de se situer dans l’espace ».
Le journal précise que «
 la moitié du prix revient au neurobiologiste américain John O’Keefe, de l’University College de Londres, pour sa découverte en 1971 du rôle joué par les cellules nerveuses de l’hippocampe ».
« Le chercheur avait remarqué chez le rat un lien entre l’activité cérébrale dans cette région et sa position dans l’espace. Pour chaque endroit où il se trouve, une zone particulière de l’hippocampe s’allume, quelle que soit la direction dans laquelle il regarde. Cela définit une sorte de carte cérébrale interne qui permet à l’animal de savoir où il se trouve », 
explique le quotidien.
Le Figaro ajoute que 
« la seconde moitié du prix est décernée conjointement au couple norvégien May-Britt et Edvard Moser, qui ont découvert 30 ans plus tard le rôle joué par un autre ensemble de neurones situé dans le cortex entorhinal (qui jouxte l’hippocampe) ».
Le journal indique que 
« ces neurones se répartissent en différents groupes de cellules qui définissent chacun un hexagone qui permet de quadriller l’espace. En fonction des neurones qui s’activent, le rat peut déterminer en quelque sorte les coordonnées de sa position, ce qui lui permet de connaître la direction dans laquelle il se dirige et la distance qu’il parcoure ».
Le Figaro note que 
« des travaux plus récents ont permis de confirmer que l’homme disposait d’un GPS cérébral similaire utilisant ces mêmes régions du cerveau. Chez des personnes atteintes d’Alzheimer, ces zones cérébrales sont très souvent atteintes à un stade précoce de la maladie, affectant la capacité des malades à se situer dans l’espace. Cela explique pourquoi ils se perdent facilement et se sentent désorienté, même dans des lieux familiers ».
« John O’Keefe et le couple Moser recevront chacun 4 millions de couronnes, soit près de 450.000 euros », 
précise enfin le quotidien.
Le Parisien note aussi que le prix Nobel de médecine 2014 
« a été décerné à l’Américano-Britannique John O’Keefe et à un couple de Norvégiens, May-Britt et Edvard Moser. Selon le comité Nobel, ils ont été récompensés pour leurs découvertes sur les «cellules qui constituent un système de géoposition dans le cerveau» ».
Le journal relève que 
« comme le précise le jury Nobel, ce «GPS interne» au cerveau permet de s’orienter dans une pièce et démontre le fondement cellulaire d’une fonction cognitive supérieure, catégorie dont font notamment partie le langage, la mémoire ou les gestes ».
« Il permet de répondre à des questions simples telles que «Comment savons-nous où nous sommes? Comment réussissons-nous à trouver le chemin d’un lieu à un autre? Et comment stockons-nous cette information d’une manière telle que nous puissions immédiatement trouver le chemin la fois suivante où nous empruntons la même route ?» 
», remarque le quotidien. 

08 10 14

« Des bactéries intestinales mises en cause dans l’apparition de la boulimie et l’anorexie »

La Croix

Denis Sergent annonce dans La Croix qu’« une équipe française vient de montrer le rôle décisif d’une protéine secrétée par une bactérie intestinale dans le déclenchement de l’anorexie et de la boulimie ».
Le journaliste explique ainsi que «
 l’équipe de Sergueï Fetissov et Pierre Déchelotte (Inserm/Université de Rouen) vient de montrer comment les micro-organismes que nous hébergeons dans notre corps interfèrent avec le bon fonctionnement de celui-ci. […] Ces chercheurs ont identifié une protéine qui s’est avérée la copie conforme de l’hormone de la satiété ».
Denis Sergent indique que «
 cette protéine au nom barbare (ClpB) est fabriquée par certains colibacilles présents naturellement dans la flore intestinale. Quand elle se retrouve dans le sang après avoir traversé le tube digestif, identifiée comme une protéine étrangère, «elle est en quelque sorte prise en charge par des anticorps du système de défense de l’organisme», explique Pierre Déchelotte, chercheur et clinicien au CHU Charles Nicolle ».
Le chercheur ajoute que « 
les anticorps vont aussi réagir à l’hormone de la satiété, qui elle aussi circule dans le sang et dont la structure ressemble beaucoup à celle de la protéine bactérienne, modifiant son effet satiétogène ».
Denis Sergent note que « 
selon la façon dont les anticorps vont se lier à cette hormone, et le temps durant lequel ils vont le faire, cela déclenchera soit une sensation de satiété (anorexie), soit l’absence de cette même sensation (boulimie, hyperphagie) ».
Le journaliste précise que « 
ces résultats ont été obtenus en partie chez la souris. […] Mais ils reposent également sur l’analyse des données de 60 patients qui présentaient des troubles alimentaires plus ou moins sévères. […] Ces patients présentaient des taux sanguins d’anticorps dirigés contre la protéine ClpB très élevés ».
Denis Sergent souligne enfin que «
 ces données valident la pertinence de recherches actuellement très en vogue sur «l’axe intestin-cerveau» ».

13 10 14

« Les médecins ont le blues »

Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui relève dans son cahier santé que « le drame survenu à la maternité d’Orthez met en lumière un phénomène oublié : les soignants, sujets aux addictions, au burn-out et au suicide, sont mal pris en charge ».
Le journal observe ainsi que ce drame 
« jette une lumière nouvelle sur une réalité trop souvent occultée : plus que d’autres, les soignants souffrent de leur travail. Et plus que d’autres, ils en souffrent en silence ».
« Les médecins seraient ainsi 2,37 fois plus nombreux que la population générale à se suicider, selon une étude menée en 2003 par la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), le médecin suicidaire « type » étant une femme âgée de 48 ans, psychiatre, généraliste ou anesthésiste 
», note Le Figaro.
Le Dr Max-André Doppia (CHU de Caen), 
« président de la commission Smart (Santé du médecin anesthésiste-réanimateur au travail) au sein du Collège français de la spécialité », précise toutefois que « la prévalence de dépression est à peu près la même chez les médecins qu’en population générale, mais on « réussit » mieux à se suicider car on connaît les produits ».
Le quotidien ajoute que 
« les médecins n’échappent pas non plus à l’addiction. Max-André Doppia a mené en 2005 une étude auprès des anesthésistes-réanimateurs : 10,9% des médecins interrogés abusaient et/ou étaient dépendants à au moins une substance psychoactive autre que le tabac, au premier rang desquelles l’alcool (pour 59% d’entre eux), suivi des tranquillisants et hypnotiques (41%) ». 
Le Dr Doppia précise : 
« Il ne faut pas penser que les anesthésistes sont plus concernés que les autres. Simplement, nous sommes les seuls à avoir osé aborder la question. Sans doute parce que nous avons une culture du risque extrêmement poussée ».
Le Figaro relève par ailleurs que le risque de burn-out 
« concernerait selon plusieurs études 40 à 60% des médecins, toutes spécialités confondues. […] Ce triste jeu avec la mort et la douleur s’ajoute à la surcharge de travail, la crainte des erreurs, le harcèlement des malades, le poids de l’administratif, la non-reconnaissance du rôle du médecin et le peu de place laissée à la vie personnelle. Un stress qui n’est pas l’apanage des médecins. Mais eux ont des vies entre leurs mains », continue le journal.
Le quotidien évoque en outre la médecine du travail, qui 
« n’est obligatoire que pour les salariés des hôpitaux et n’est fréquentée que par 40% d’entre eux », ou encore relève que « face aux souffrances des médecins et à leurs hésitations à les dire, la profession a commencé à s’organiser ». Le Figaro rappelle entre autres que « l’Association d’aide professionnelle pour les médecins libéraux a ouvert dès 2005 un numéro indigo (0826 004 580), où peuvent s’adresser anonymement tous les professionnels en difficulté ». 

15 10 14

« En France, l’allaitement ne dure pas assez longtemps »

Le Figaro

Delphine Chayet note en effet dans Le Figaro que « si les mamans sont plus nombreuses qu’en 1970 à nourrir leur bébé au sortir de la maternité, elles abandonnent trop vite ».
La journaliste relève que «
 dans les années 1970, moins de la moitié des nouveau-nés étaient allaités par leur mère au cours du séjour à la maternité. Ils sont 74% aujourd’hui, selon l’étude Epifane, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) ».
« Mais ce progrès masque la difficulté éprouvée par un grand nombre de Françaises à poursuivre l’aventure au-delà des premiers jours ou semaines. L’enquête montre en effet que la proportion de bébés recevant encore du lait maternel à 3 mois tombe à 39% et que seul 1 enfant sur 4 est toujours nourri au sein à l’âge de 6 mois 
», explique Delphine Chayet.
Benoît Salavane, épidémiologiste à l’InVS qui a mené ce travail, observe qu’« 
il est surprenant de voir que le taux d’allaitement descend en flèche dans les 4 premières semaines de vie, avant de diminuer plus régulièrement jusqu’à 6 mois ».
La journaliste remarque que selon le chercheur, 
« ces interruptions précoces de l’allaitement sont le plus souvent subies par les femmes. Des douleurs ressenties lors de la mise au sein, la peur de manquer de lait ou la fatigue sont en général à l’origine du renoncement ». Delphine Chayet précise qu’« Epifane est la première enquête à fournir une estimation de la durée de l’allaitement en France. Les mères de 2800 nourrissons, nés au premier trimestre 2012 dans 136 maternités, ont été interrogées par questionnaire juste après la naissance, puis à quatre reprises jusqu’à un an. L’allaitement exclusif est en France de 3 semaines et demie ».
Benoît Salavane indique que «
 les pays ayant publié des données scientifiques font état de durées de 3 à 12 mois supérieures. En Norvège, près de 80% des bébés sont par exemple encore nourris au sein à 6 mois ».
La journaliste rappelle que « 
les effets bénéfiques [de l’allaitement] pour la santé ont été mis en évidence par des revues ». Le Pr Dominique Turck, chef de service de pédiatrie gastro-entérologie à l’hôpital Jeanne-de-Flandre (Lille), note ainsi que « l’allaitement maternel est notamment associé à un moindre risque de diarrhées, d’otites aiguës et d’infection respiratoires sévères ».

16 10 14

« Les jeunes n’ont même pas mal ! »

Le Parisien

Le Parisien observe qu’« une personne sur deux vit avec une douleur. Mais que l’on soit jeune ou âgé, on ne la ressent pas de la même façon. Les 18-24 ans attendent qu’elle passe d’elle-même ».
Le journal indique ainsi qu’
« à l’occasion de la Journée mondiale de la douleur, demain, une enquête menée pour Sanofi par l’Institut CSA a voulu comprendre son impact sur la vie quotidienne des gens incommodés ».
« Cette étude analyse aussi les maux physiques les plus répandus et l’attitude de la population face à eux »
, poursuit le quotidien.
Le Parisien relaie un «
 premier enseignement de cette étude : la douleur touche tout le monde. 92% des Français interrogés ont souffert d’une douleur physique de courte durée ou persistante au cours des 12 derniers mois, et parmi eux 52% s’en plaignaient encore au moment de l’enquête ».
Le journal souligne que les personnes interrogées «
 ont eu mal environ 4 fois dans l’année. […] 83% des personnes interrogées en parlent à leur entourage ».
Le quotidien observe en outre que «
 les jeunes (de 18 à 24 ans) consultent peu pour des motifs liés à la douleur, à la différence des plus de 50 ans ». Le Pr Alain Serrie, chef du service médecine de la douleur-médecine palliative à l’hôpital Lariboisière (Paris), remarque ainsi que « les jeunes ont le plus souvent des douleurs aiguës, mais ils préfèrent attendre qu’elles s’estompent d’elles-mêmes », tandis que « les personnes âgées ont plutôt des douleurs chroniques ».
Le Parisien précise enfin que
 « le mal de dos [se trouve] sur le podium » des douleurs, « puisque 67% des personnes interrogées le subissent ou l’ont subi durant l’année qui s’est écoulée. […] C’est, en plus, une douleur peu ou pas soulagée. Pour 70% des personnes concernées, ce mal de dos dure depuis plus d’un an et la plupart semblent résignées face à ce mal récurrent. 64%, en effet, attendent que la douleur passe d’elle-même ».

23 10 14

« Pas facile d’écrire ses consignes de fin de vie »

Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui constate que « les gens en parlent mais ne le font pas souvent. Des améliorations de ces procédures sont attendues ». Le quotidien souligne ainsi que « seuls 2% des Français ont rempli leurs directives anticipées, [selon] l’état des lieux établi par l’Observatoire de la fin de vie et l’Institut national d’études démographiques ».
Le Parisien observe qu’
« inscrites dans la loi de 2005, ces directives se retrouvent, 9 ans après, comme un nœud, au cœur de l’état des lieux du «débat public sur la fin de vie», que le Comité consultatif national d’éthique rend public ce matin ».
Le journal évoque toutefois 
« l’amorce d’un tournant ? », relevant que « la médiatisation de l’affaire Lambert […] provoque «un frémissement. Il y a quelques années, personne, sauf nous, qui mesurons l’importance de ces directives, ne s’y intéressait», note Vincent Morel, au CHU de Rennes ».
Le quotidien indique en effet que le praticien, président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, «
 dit aujourd’hui répondre à plus de demandes de renseignements. Pas seulement de personnes âgées ou se sachant malades ».
Le Parisien remarque en outre que 
« si le pas de l’écrit est si dur à franchir, c’est qu’il faut «affronter le frein de cette page blanche : comment rédiger ce que je peine à imaginer ? Il faut aussi balayer le tabou, et la pensée magique qu’en envisageant les choses on risque de les provoquer» », selon le député UMP Jean Leonetti.
Le journal rappelle que ce dernier, avec le député PS Alain Claeys, est «
 chargé de remettre des propositions au Premier ministre en décembre pour améliorer la loi ».

2! 10 14

« Une étude montre que le chocolat freine les pertes de mémoire liées à l’âge »

Le Parisien , Sciences et Avenir

Le Parisien indique en effet qu’« une étude américaine a démontré que le fait d’ingurgiter une forte dose de flavanols de cacao, un des composants du chocolat, aiderait à ralentir les effets de la vieillesse sur le cerveau ».
Le journal relaie ainsi les conclusions de travaux menés par l’université de Columbia de New York, parus sur le site de la revue 
Nature Neuroscience, relevant que l’« effet [serait] rendu possible par un afflux de sang dans une certaine zone du cerveau ».
Le Parisien explique que
 « les chercheurs de l’université de Columbia ont testé 37 volontaires, âgés de 50 à 69 ans. Pendant 3 mois, ils ont été répartis en deux groupes. Le premier recevait quotidiennement une boisson contenant une dose très importante de flavanols (900 mg), extraits du cacao. Le second buvait une boisson ne contenant qu’une faible dose (10 mg) de flavanols ».
« 
Ces boissons étaient directement fabriquées par un fabricant de barres chocolatées, capable d’extraire les flavanols et qui a financé la recherche », précise le quotidien.
Le journal indique que « 
les personnes ayant reçu la plus forte dose quotidienne de flavanols ont vu leur gyrus denté – une partie clé du cerveau – nourri par un afflux sanguin plus important. Le gyrus denté joue un rôle dans la mémorisation mais ses performances diminuent avec l’âge. Grâce à cet apport de sang, rendu possible grâce à ces extraits de chocolat, le gyrus se porte donc mieux ».
Scott Small, principal auteur de ce travail, souligne qu’«
 au bout de 3 mois, un participant, qui avait la mémoire d’un sexagénaire au début de l’étude, retrouvait celle typique d’une personnes de 30 à 40 ans ».
Le Parisien précise que selon le chercheur, « 
cette étude devra être confirmée par une suivante, prévue avec plus de personnes. Scott Small prévient également : cela ne veut pas dire qu’il faut manger plus de chocolat », le chercheur rappelant que « la quantité de flavanols trouvée dans le chocolat [vendu dans le commerce] est minuscule ».
Sciences et Avenir remarque également que «
 le cacao serait bon pour la mémoire ». Le magazine souligne aussi qu’il ne faut « pas conclure qu’il faut manger plus de chocolat », et note que « les flavanols sont un sous-groupe des flavonoïdes, des substances que l’on trouve dans le cacao, mais aussi dans le thé, le raisin et de nombreux autres fruits et légumes et qui pourraient, selon certaines études, avoir aussi un effet bénéfique sur le cœur ».
Sciences et Avenir rappelle en outre qu’«
 une autre étude menée par des chercheurs australiens avec le soutien d’un autre fabricant de chocolat, avait déjà montré en 2012 que les flavanols de cacao pouvaient augmenter les performances du cerveau ».

30 10 14

« La musique, une arme efficace contre la dépression des jeunes »

Le Figaro

Aude Rambaud relève dans Le Figaro qu’« une équipe de la Queen’s University de Belfast en Irlande du Nord vient de montrer qu’une cure de musicothérapie ajoutée à un traitement antidépresseur améliore significativement les symptômes dépressifs par rapport à un traitement seul chez des enfants et adolescents de 8 à 16 ans ».
La journaliste rappelle que
 « cet effet avait déjà été constaté chez certains patients mais aucune preuve scientifiquement valide ne permettait de trancher sur le bénéfice réel de cette approche thérapeutique dans cette population ».
« Voilà qui est fait grâce à cette nouvelle étude destinée à évaluer l’effet de la musicothérapie chez 251 enfants de 8 à 16 ans souffrant de troubles psychiques sévères de type émotionnel, comportemental et/ou social, dont un tiers présentaient une dépression »,
 indique Aude Rambaud.
La journaliste explique que 
« ces jeunes devaient poursuivre leur traitement en cours quel qu’il soit, mais la moitié d’entre eux, choisis au hasard, participaient en plus à un programme de musicothérapie animé par un spécialiste : des ateliers individuels d’improvisation libre de 30 minutes hebdomadaires pendant 12 semaines ».
« Les auteurs ont utilisé plusieurs échelles d’évaluation pour tester la qualité et la quantité des échanges oraux et sociaux, l’estime de soi, la dépression ou encore le fonctionnement familial avant et après ce programme puis 3 mois après », 
poursuit Aude Rambaud.
La journaliste relève que
 « les chercheurs ont constaté une réduction significative des symptômes dépressifs chez les enfants ayant suivi le programme de musique. Ils ont également relevé une nette amélioration de l’estime de soi dans ce groupe en général, ainsi que des progrès significatifs en communication orale, en particulier pour les 13 – 16 ans ».
Les auteurs de ce travail, le Pr Sam Porter et le Dr Valerie Holmes, observent que 
« c’est la première fois qu’une étude fournit des résultats robustes. En outre, le suivi à 3 mois, toujours en cours, semble montrer que ces améliorations se maintiennent dans le temps. Elles sont certainement associées au choix du programme basé sur les échanges, la communication et la créativité ».
«
 L’idée n’est pas de remplacer les traitements mais d’offrir une approche thérapeutique complémentaire pour ces enfants dont la prise en charge est difficile, avec des résultats parfois aléatoires. Et le suivi à long terme nous dira si cela permet de réduire les doses d’antidépresseurs », continuent les chercheurs.
Aude Rambaud note enfin qu’il est 
« impossible à ce stade d’expliquer pourquoi la musique produit ces effets », et cite Emmanuel Bigand, professeur de psychologie cognitive à l’Université de Bourgogne : « Ce que l’on sait, c’est que la musique est un vecteur de plasticité cérébrale qui induit des remaniements entre des réseaux de neurones très vastes, avec notamment de nouvelles connexions. […] Nous savons aussi que la musique favorise la libération de dopamine et qu’elle est donc susceptible de modifier la chimie du cerveau avec peut-être des effets prolongés à quelques jours ou semaines ».

31 1 0 14

« Anomalies cérébrales chez les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique »

Le Parisien , Sciences et Avenir

Le Parisien fait savoir que « des personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique (SFC) présentent des anomalies cérébrales, selon une étude publiée dans Radiology ».
Le journal rappelle que «
 ce syndrome, également appelé encéphalomyélite myalgique, se caractérise notamment par une fatigue persistante et inexpliquée qui perdure pendant des mois, voire des années, malgré le repos. Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé. […] L’hypothèse d’une cause virale est de plus en plus retenue car une infection est souvent identifiée comme facteur de déclenchement couplée à un dysfonctionnement du système immunitaire ».
Le Parisien explique ainsi que «
 les chercheurs ont effectué des IRM sur 15 patients, hommes et femmes, atteints de ce syndrome et sur un groupe témoin de 14 personnes des deux sexes et du même âge en bonne santé ».
« Ils ont utilisé trois différentes techniques d’IRM pour obtenir une analyse volumétrique permettant de mesurer la taille des différents compartiments du cerveau, pour observer la substance blanche du cerveau composée de fibres nerveuses transportant des messages entre les neurones et une autre pour mesurer le flot sanguin cérébral »
, précise le quotidien.
Le Parisien observe que 
« les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique ont un volume légèrement plus faible de substance blanche. Ils ont aussi une diffusion anormale de molécules d’eau dans une partie de la substance blanche de l’hémisphère cérébral droit. Enfin, les chercheurs ont constaté chez les sujets souffrant de ce syndrome des anomalies dans deux parties du cerveau qui relient le lobe frontal et le lobe temporal ».
Le Dr Michael Zeineh, professeur adjoint de radiologie à la faculté de médecine de Stanford en Californie, remarque que «
 plus ces deux parties du cerveau sont anormales, à savoir plus épaisses dans leur apparence, plus les symptômes sont sévères ». Le Parisien ajoute que selon le chercheur,« ces résultats permettent d’envisager la possibilité d’avoir un biomarqueur du syndrome de fatigue chronique qui pourrait aider à le diagnostiquer ».
Sciences et Avenir relaie aussi l’information, et remarque : «
 Bien que cette recherche ne porte que sur 15 malades, les techniques d’imagerie sont prometteuses comme outil de diagnostic afin d’identifier les personnes souffrant de cette pathologie, jugent les chercheurs, précisant être parvenus à un taux de détection de 80%. […] Des IRM pourraient aussi identifier les mécanismes du cerveau où la maladie affecte le système nerveux central ».

 


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