02 04 15

« Alcool : quand l’enfant trinque in utero »

Le Monde

 

Le Monde rappelle dans son cahier « science & médecine » que « consommer de l’alcool pendant la grossesse peut avoir de graves conséquences sur l’enfant à naître. Pourtant, les troubles liés à l’alcoolisation fœtale restent sous-diagnostiqués ».
Le journal note ainsi : 
« Retard intellectuel, de la croissance, malformations… En France, l’exposition prénatale à l’alcool entraîne des troubles chez 8.000 nouveau-nés chaque année. Des professionnels appellent à une mobilisation générale ».
Le Monde observe que 
« ce devrait être une excellente nouvelle : la première cause de handicap mental et d’inadaptation sociale non génétique est complètement évitable. Mais les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF), c’est-à-dire l’ensemble des manifestations qui peuvent survenir après une exposition prénatale à l’alcool, demeurent un problème méconnu de santé publique ».
« Dans le monde occidental, presque un individu sur cent (9 sur 1 000 naissances vivantes) est concerné, selon les estimations reconnues par les autorités sanitaires. Soit, en France, quelque 8. 000 nouveaux cas par an, dont 800 avec la forme la plus spécifique, le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), qui résulte de consommations maternelles très élevées 
», remarque le quotidien.
Le Monde souligne toutefois que «
 la fréquence des TCAF pourrait être bien supérieure, si l’on en croit des études épidémiologiques récentes. Une enquête américaine, publiée en novembre 2014 dans la revue Pediatrics, évalue entre 2,4 % et 4,8 % leur proportion chez les enfants de 6-7 ans habitant une ville du Midwest. En 2006, la même équipe avait trouvé une fréquence du même ordre dans des écoles primaires de la région du Lazio, en Italie ».
Le journal observe par ailleurs : « 
Prévention sur la consommation de toute boisson alcoolisée pendant la grossesse, repérage des femmes enceintes à risque, diagnostic précoce et prise en charge adaptée des enfants atteints… Dans la lutte contre ces handicaps évitables, des pays comme le Canada font figure de modèle. En France, faute d’un système coordonné, le bât blesse à tous les niveaux. […] Un constat d’autant plus rageant que c’est en France qu’a été initialement décrit le tableau le plus complet des atteintes dues à une exposition prénatale à l’alcool ».

03 04 15

 

« L’anorexie, maladie au cœur d’un délit ? »

Libération Le Parisien Le Monde

 

Le Parisien indique que « l’Assemblée nationale a créé, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le cadre du vote de la loi Santé, un nouveau délit, puni d’un an d’emprisonnement et de 10.000 € d’amende visant à réprimer l’incitation à la maigreur excessive, notamment de la part de sites internet pro-anorexie ».
Le journal précise qu’« 
en revanche, la pénalisation du recours par les agences à des mannequins en état de dénutrition n’a pas été retenue ».
Le quotidien cite ce texte, qui indique que «
 provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive en encourageant des restrictions alimentaires prolongées ayant pour effet de l’exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé est puni d’un an d’emprisonnement et de 10.000 euros d’amende ».
Le Parisien note que « 
pour combattre les troubles alimentaires tels que l’anorexie, maladie mentale concernant entre 30.000 et 40.000 personnes (90% de femmes) et comptant parmi les pathologies psychiatriques entraînant la plus forte mortalité, la création d’un nouveau délit «apparaît nécessaire car les dispositions du Code pénal actuellement ne permettent pas de s’attaquer à l’action de certains sites internet», selon les signataires de l’amendement ».
Le Monde relève également que «
 l’amendement interdisant les sites « pro-ana » [a été] adopté ». Le journal cite le rapporteur du projet de loi, Olivier Véran, qui a indiqué que « la liberté d’expression sur Internet ne sera pas remise en question », « tout en appelant à veiller à différencier les sites «parfois tenus par des jeunes femmes qui s’en servent comme d’un exutoire» de ceux qui «font clairement l’apologie des méthodes pour maigrir le plus possible» », ajoute le quotidien.
De son côté, Libération titre sur sa une : «
 Anorexie, la loi s’emmêle ». Le journal note que « les députés ont adopté un amendement pénalisant l’incitation à la maigreur. Un autre devrait suivre. Mais peut-on légiférer sur une maladie aussi complexe ? ».
Le quotidien s’interroge ainsi : «
 L’anorexie, maladie au cœur d’un délit ? », et consacre 4 pages au sujet, avec un « décryptage en 5 points » : « Que contient cet amendement ? », « Qu’est-ce que l’anorexie ? », « Comment l’anorexie se manifeste-t-elle ? », « Comment lutter ? », « La mode est-elle le diable ? ».
Libération remarque en outre que « 
de nombreux pays ont tenté de réglementer l’ultramaigreur dans les défilés ou les magazines. Avec plus ou moins de succès », évoquant notamment l’exemple d’Israël, « à la pointe du combat pour les formes ».

 

 

07 04 15

« Secret médical et cas de conscience du médecin »

La Croix

 

Pierre Bienvault constate dans La Croix que « le cas du copilote de la Germanwings a fait naître un débat sur une possible remise en cause du secret médical, notamment pour certaines professions à risque ».
Le journaliste parle d’« 
un débat un peu biaisé car pour l’instant personne ne sait précisément la nature des problèmes de santé récents dont souffrait le copilote de la Germanwings. Et ce sera à la justice de déterminer ce que savaient précisément les médecins d’Andréas Lubitz et s’ils auraient dû ou non se délier du secret médical ».
Le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie à l’Ordre des médecins, remarque pour sa part :
 « En attendant, on peut rappeler que le respect de ce secret est un principe général et absolu. Et qu’il ne peut être levé que dans des conditions très précises ».
Pierre Bienvault rappelle ainsi que 
« plusieurs textes en France précisent les règles du secret médical. Le code de déontologie souligne qu’il couvre «tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l’exercice de sa profession c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris» ».
« Quant au code pénal, il fait valoir que la révélation d’une information «à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état par profession» est punie d’un an de prison et de 15 000 € d’amende »
, note le journaliste.
Pierre Bienvault continue : « 
Voilà pour la théorie. Mais en pratique, un médecin est parfois confronté à des problèmes de conscience. Doit-il par exemple se délier du secret face à un patient, exerçant une profession à risque, et par ailleurs très dépressif ou à tendance suicidaire ? ».
Le Dr Faroudja estime qu’« 
on risquerait alors d’ouvrir une brèche dangereuse. Car il faut comprendre que si un pilote sait que son médecin peut se délier du secret, il risque de ne plus vouloir se soigner du tout. Mais si le médecin estime que l’état de santé d’un patient n’est pas compatible avec son activité professionnelle, il doit alors tout faire pour le convaincre de renoncer à cette activité ».
Le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, évoque un cas rencontré dans sa pratique : «
 Il s’agissait d’un pilote, qui souffrait de troubles bipolaires avec un épisode dépressif majeur et une forte suicidalité. Un jour, je l’ai reçu en consultation dans un état très préoccupant. Et pour moi, il était inconcevable de le laisser repartir en sachant qu’il allait voler le lendemain. Mais en même temps, je ne me voyais pas non plus téléphoner à son employeur ».
« Un «casse-tête» dont le Pr Olié s’est sorti en parvenant, au final, à convaincre son patient d’accepter une hospitalisation », 
indique Pierre Bienvault, qui ajoute que « pour le Dr Faroudja, tout dépend de ce que sait le médecin ».
Le journaliste note en outre qu’«
 un médecin doit lever le secret s’il a connaissance de sévices sur des personnes mineures ou vulnérables. En revanche, tout n’est pas possible même si un médecin a conscience d’un danger pouvant concerner autrui ».
Pierre Bienvault aborde un cas «
 régulièrement évoqué : celui des médecins qui soignent des personnes atteintes par le virus du sida mais ne souhaitant pas le révéler à leur partenaire. Faut-il alors informer le ou la conjointe du risque encouru en cas de rapports non protégés ? Dans ce cas, le médecin ne peut se délier du secret. Il doit juste tout faire pour convaincre son patient de ne pas garder le silence ».

 

 

09 04 15

« IVG : l’Assemblée vote la suppression du délai de réflexion »

Le Parisien Le Monde

 

Le Parisien note que « l’Assemblée nationale a voté mercredi, en première lecture, la suppression du délai de réflexion de 7 jours imposé aux femmes souhaitant une interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette mesure est l’une des dispositions du projet de loi sur la santé ».
Le journal rappelle qu’« 
actuellement, la loi votée en 1975 à l’initiative de Simone Veil prévoit deux consultations médicales obligatoires avant l’IVG, avec un délai de réflexion d’une semaine entre les deux, qui peut cependant être réduit à 48 heures en cas d’urgence, c’est-à-dire lorsque le délai légal de 12 semaines de grossesse approche ».
Le quotidien remarque que 
« le délai de réflexion ne sert qu’à culpabiliser les femmes, ont souligné de nombreux députés de la majorité, et «il est souvent vécu dans une grande solitude», a relevé la rapporteure du projet de loi, Bernadette Laclais (PS) ».
Le Parisien ajoute que « 
tous les députés de l’opposition présents – exclusivement des hommes, à l’exception d’Isabelle Le Callennec (UMP) – se sont élevés contre cette disposition, la plupart pour des raisons de fond, quelques-uns pour des raisons de forme ».
Le journal indique que « 
l’Assemblée a aussi adopté, avec le soutien du gouvernement, un amendement socialiste autorisant les centres de santé à pratiquer des IVG instrumentales (par aspiration). Ces centres ne peuvent actuellement que réaliser des IVG médicamenteuses ».
La députée socialiste Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, « 
qui avait proposé en vain en commission de supprimer la clause de conscience permettant aux médecins de refuser de pratiquer une IVG, n’a pas défendu en séance d’amendement en ce sens », poursuit le quotidien.
Le Monde indique aussi que « 
l’Assemblée vote la suppression du délai de réflexion de 7 jours ». Le journal observe que « sur les bancs de l’opposition, quelques élus s’étaient particulièrement mobilisés sur cette question. […] La ministre de la Santé […] a apporté son soutien à la suppression de ce délai ».
Marisol Touraine a ainsi déclaré : « 
La loi de 1975 résulte d’un équilibre qui n’a pas vocation à être figée pour l’éternité. La société a évolué. La relation à l’IVG ne s’est pas banalisée, elle s’est normalisée. Une femme qui a pris sa décision n’a pas besoin de temps ».

 

 

13 04 15

« Mariage heureux, tension artérielle au beau fixe ? »

Le Parisien

 

Le Parisien fait savoir qu’« un mariage heureux pourrait être l’une des causes d’une bonne santé cardiovasculaire », selon une étude de chercheurs de l’Université du Michigan (Etats-Unis), parue dans The Journals of Gerontology.
Kira S. Birdett, qui a mené ce travail, remarque : «
 Nous avons été particulièrement intéressés de trouver que les maris étaient plus sensibles au stress de leurs femmes que l’inverse, surtout étant donné tous les travaux précédents qui avaient montré que les épouses étaient plus affectées par le lien marital ».
Le journal souligne ainsi que «
 le stress des femmes pourrait avoir d’importantes conséquences sur la tension artérielle de leur mari. […] Ceci semble se confirmer surtout dans les situations matrimoniales à problèmes ».
Le Parisien relève que selon ces chercheurs, « 
lorsqu’il est question de mariage et de santé, il semblerait que l’analyse du couple dans son ensemble soit plus efficace qu’un simple examen individuel
Le Dr Birdett note ainsi que 
« la physiologie individuelle partage d’étroits liens avec non seulement les expériences propres de la personne mais aussi avec les expériences et les perceptions de son époux ou de son épouse ».
Le quotidien précise que «
 les chercheurs ont utilisé la pression artérielle systolique comme mesure de base et ont mené des évaluations biomédicales et psychosociales sur les participants entre 2006 et 2012. Les effets sur la santé des difficultés matrimoniales étaient doubles mais variaient cependant selon le genre ».
«
 Un mariage peu harmonieux était un indicateur de tension artérielle élevée lorsque les deux époux reconnaissaient que leur relation n’allait pas bien. Les chercheurs en ont conclu que la qualité de la relation avait un effet direct sur la santé cardiovasculaire et qu’elle modérait les effets du stress », indique Le Parisien.

 

 

16 04 15

« Diabète de grossesse : un risque accru d’autisme pour l’enfant ? »

Sciences et Avenir

 

Sciences et Avenir fait savoir que « les enfants dont la mère a eu du diabète gestationnel au début de la grossesse auraient un risque plus élevé de développer des troubles autistiques, selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association ».
Le magazine explique que «
 les chercheurs des centres médicaux de Kaiser Permanente en Californie ont analysé les dossiers médicaux électroniques de plus de 322.000 enfants de différentes origines ethniques, nés entre 28 et 44 semaines de grossesse dans le sud de la Californie entre 1995 et 2009 ».
« Ils ont suivi ces enfants pendant 5 ans et demi en moyenne et constaté que ceux exposés au diabète gestationnel de leur mère avant la 26e semaine de grossesse connaissaient un risque accru de 63% de développer des troubles autistiques par rapport à ceux n’ayant pas été exposés. Mais après avoir pris en compte l’âge maternel, le niveau d’éducation, l’origine ethnique et les revenus du foyer, les auteurs de l’étude ont déterminé que ce risque était 42% plus élevé »
, précise Sciences et Avenir.
Anny Xiang, du Centre de recherche et d’évaluation du Kaiser Permanente, remarque que 
« l’exposition des fœtus à l’hyperglycémie maternelle pourrait avoir des effets durables sur le développement et le fonctionnement des organes de l’enfant. Toutefois, le fait de savoir si le diabète de la mère peut perturber le développement du cerveau du fœtus et accroître le risque de troubles d’autisme est moins clair ».
Le magazine relève que la chercheuse 
« note qu’il s’agit d’une étude d’observation qui montre un lien entre diabète de grossesse et autisme mais ne le prouve pas. Cette étude indique également que les enfants dont la mère a souffert de diabète de grossesse après 26 semaines de grossesse n’avaient pas davantage de risque d’autisme que ceux dont la mère n’avait pas de diabète préexistant ou gestationnel ».
Sciences et Avenir ajoute que la scientifique 
« suggère également qu’un dépistage précoce de l’autisme chez des enfants nés de mère ayant souffert de diabète gestationnel avant la 26e semaine de grossesse pourrait s’imposer. Le diabète de grossesse peut aussi provoquer d’autres problèmes de santé pour la mère dont un risque accru de développer le diabète de type 2 ».

 

 

20 04 15

« Une micropompe électronique achemine les médicaments au cœur du cerveau »

Sciences et Avenir

 

Sciences et Avenir observe que « les pathologies qui touchent le cerveau sont particulièrement difficiles à traiter. Car il n’est pas aisé d’acheminer précisément les molécules thérapeutiques mises au point jusqu’aux zones ciblées. Par exemple, la barrière hémato-encéphalique, qui sépare le cerveau de la circulation sanguine, empêche la majorité des molécules d’atteindre leurs cibles cérébrales. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de trouver un traitement à la maladie d’Alzheimer ».
« Quant aux médicaments qui parviennent à franchir cette barrière et pénétrer dans le cerveau, ils ont tendance à agir de manière non spécifique, s’attaquant ainsi à des régions cérébrales saines
 », ajoute le magazine.
Sciences et Avenir note cependant que « 
des scientifiques ont peut-être trouvé la solution à cette problématique de la recherche en neurosciences. Elle consiste à injecter les traitements directement dans le cerveau, sans passer par la case « circulation sanguine » », selon un article publié dans Advanced Materials.
Le mensuel explique qu’«
 une équipe de chercheurs dirigée par Christophe Bernard au sein de l’unité « Institut de neurosciences des systèmes » de l’Inserm, a mis au point une sorte de micropompe électronique à implanter dans le cerveau, au niveau des zones cérébrales ciblées. Un peu sur le modèle de la stimulation cérébrale profonde (SCP) utilisée pour gérer les tremblements caractéristiques de la maladie de Parkinson, le dispositif serait installé au plus près des zones ciblées dans le cerveau ».
Christophe Bernard indique que 
« la micropompe pourrait d’ailleurs à terme remplacer les électrodes plus grosses dont on se sert pour la SCP ».
Sciences et Avenir précise que «
 20 fois plus fin qu’un cheveu – dont l’épaisseur est comprise entre 50 et 100 micromètres – ce dispositif serait relié à un boîtier externe alimentant la pompe en électricité et, surtout, à un réservoir molécules thérapeutiques ». Christophe Bernard remarque qu’« il s’agirait alors de molécules pures, non diluées, dont l’effet serait quasiment immédiat ».
Le magazine souligne que « 
la micropompe est une sorte d’aiguille faite « dans un matériau bio-compatible et poreux, plein de trous donc », par lesquels sont évacués les médicaments ».
Sciences et Avenir observe que c’est
 « sur l’épilepsie que l’équipe a travaillé pour apporter la preuve de concept de l’efficacité du dispositif. […] Les chercheurs ont reproduit l’hyperexcitabilité des neurones épileptiques dans le cerveau de souris in vitro. Ils ont ensuite acheminé une molécule inhibant l’activité des neurones à l’aide de la micropompe. Résultat : ils sont parvenus à mettre fin à l’activité anormale de la région ciblée. Le tout sans interférer avec les fonctions des neurones avoisinants ».
Le mensuel relève enfin que « 
pour Christophe Bernard, cette micropompe pourrait donner une seconde vie à de nombreuses molécules abandonnées », le chercheur observant qu’« il existe un immense catalogue de produits pharmaceutiques très prometteurs dont on ne peut se servir car ils ont échoué aux tests cliniques ».

 

 

22 04 15

« La consommation de cannabis en hausse chez les jeunes de 17 ans »

Le Parisien La Croix Le Monde Le Figaro

 

Le Parisien fait savoir que « la consommation de cannabis est repartie à la hausse chez les jeunes de 17 ans : près d’un sur deux dit l’avoir déjà expérimenté en 2014 et près d’un sur dix en consomme régulièrement, selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal précise que «
 selon les premiers résultats de cette 8e étude Escapad (Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense), menée en mars 2014 auprès de 22.023 personnes âgés de 17 ans, 47,8% des jeunes affirment avoir déjà essayé le cannabis et 9,2% disent en fumer au moins dix fois par mois. Ils étaient respectivement 41,5% et 6,5% lors de la dernière édition en 2011 ».
« Un quart d’entre eux (25,5%) indique également en avoir consommé dans le mois, contre 22,4% il y a trois ans. Ces chiffres mettent fin à onze ans de baisse depuis 2003 
», continue Le Parisien.
Le quotidien ajoute que « 
cette hausse générale s’explique notamment par une recrudescence de la consommation féminine : 45,8% des filles déclaraient avoir déjà expérimenté le joint en 2014, contre 38,9% en 2011, et 5,8% affirmaient en consommer régulièrement, contre 3,4% il y a trois ans ».
Le Parisien observe néanmoins que 
« l’usage chez les garçons, globalement stable depuis 2000, demeure le plus important. Parmi ceux ayant fumé du cannabis dans l’année, 1 garçon sur 4 (25,7%) présente un « risque élevé d’usage problématique ou de dépendance au cannabis », ajoute l’OFDT, qui a développé des critères de repérage des consommations à risque. Les filles sont 17,3% dans ce cas. Cela représente au total 8% des jeunes de 17 ans (contre 5,3% en 2011) ».
Le Monde note aussi que « 
le cannabis [est] en forte hausse chez les ados ». Le journal souligne que « tous les indicateurs sont au rouge. Après une décennie de baisse, la consommation de cannabis chez les adolescents de 17 ans est repartie nettement à la hausse ».
Le quotidien relève entre autres que « 
bien plus que l’expérimentation, c’est le niveau de consommation qui interpelle. En trois ans, le pourcentage de jeunes de 17 ans déclarant avoir fumé un joint au moins une fois dans l’année est passé de 34,6% à 38,2%, et celui de ceux qui l’ont fait dans le mois de 22,4% à 25,5%. Près d’un sur dix (9,2%) dit consommer du «shit» au moins dix fois par mois, contre 6,5% en 2011 ».
« La note de l’OFDT insiste en outre sur le fait, important, que parmi les jeunes ayant fumé du «shit» dans l’année 25,7% des garçons et 17,3% des filles présentent un risque élevé d’usage dit problématique ou de dépendance. Soit 8% de l’ensemble des adolescents de 17 ans, contre 5,3% en 2011
 », observe Le Monde, qui note que « tous les regards vont se porter sur les futurs chiffres, pour savoir si la hausse redevient la tendance ».
Le Figaro retient également cette «
 hausse alarmante de la consommation de cannabis chez les adolescents français ». Le journal indique ainsi que selon l’étude de l’OFDT, « le cannabis [est] en forte hausse, le tabac et l’alcool en légère progression. […] C’est surtout l’évolution de l’usage du cannabis qui est la plus frappante. Tous les chiffres sont en forte hausse par rapport à 2011 ».
La Croix relaie aussi les résultats de cette étude et cite Stanislas Spilka, responsable des enquêtes à l’OFDT, qui précise : «
 La résine et l’herbe sont à des prix tout à fait accessibles pour des adolescents, en raison d’une grande variété d’offre sur notre territoire. Le cannabis est également un produit de partage : il s’échange, ce qui participe à sa diffusion plus large. […] Davantage de jeunes ont commencé à fumer dans les années 2000. Leur usage du cannabis s’est traduit par une consommation qui se poursuit à l’âge adulte ».

 

 

23 04 15

« Une nouvelle étude confirme l’absence de lien entre vaccins et autisme »

Le Parisien

 

Le Parisien indique en effet qu’« une nouvelle étude portant sur environ 95.000 enfants ayant des frères et sœurs plus âgés dont certains étaient autistes, n’a montré aucun lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (INPES) et l’autisme ».
Le journal souligne que ces travaux parus dans le 
Journal of the American Medical Association (JAMA) et « financés en grande partie par les Instituts nationaux de la santé (NIH) », « confirment de nombreuses autres études du même type effectuées ces 15 dernières années ».
Le quotidien note cependant que 
« malgré ces multiples preuves scientifiques, un certain nombre de parents continuent de penser qu’il existe une corrélation entre le triple vaccin INPES et un risque accru des troubles du spectre autistique (TSA). Des enquêtes auprès de parents ayant un enfant souffrant d’autisme suggèrent qu’un grand nombre semblent penser que ce triple vaccin y a contribué ».
Le Parisien relève que selon les auteurs de cette étude, menés par la Dr Anjali Jain, du Lewin Group à Falls Church en Virginie (Etats-Unis), 
« cette croyance, combinée au fait qu’un enfant dont le frère ou la sœur aînée est autiste a un risque génétique accru de souffrir de ce trouble, pourrait conduire ces parents à ne pas faire vacciner leurs plus jeunes enfants ».
Le journal explique les chercheurs «
 ont analysé les demandes de remboursement de soins dans une banque de données d’un grand groupe d’assurance maladie. L’étude de toutes ces données indique que le vaccin INPES n’est aucunement lié à un accroissement du risque d’autisme, quel que soit l’âge de la vaccination ou le fait qu’un frère ou une sœur plus âgée soit autiste ».

 

 

« Contre la dépression, la méditation aussi efficace que les antidépresseurs »

Le Point

 

Le Point note que « les thérapies basées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standards avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée dans The Lancet ».
Le magazine rappelle qu’«
 on estime qu’au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif », et relève que « jusqu’à maintenant, les « traitements d’entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence ».
« Mais une technique de méditation baptisée thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness Based Cognitive Therapy, ou MBCT, en anglais), qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l’instant présent, s’est également révélée efficace pour éviter les rechutes 
», note Le Point.
L’hebdomadaire explique que 
« l’équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l’Université d’Oxford, a testé l’efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements. 424 patients ayant souffert par le passé d’au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs ».
Le Point relève qu’« 
au terme d’un suivi de plus de 2 ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes, mais sans qu’on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en termes d’efficacité et de coût ».
« Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l’efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs 
», précise le magazine.
Dans un commentaire dans le 
Lancet, un psychiatre, le Dr Roger Mulder, de l’université d’Otago à Christchurch (Nouvelle-Zélande), écrit : « Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression ».

 

 

28 04 15

« Cannabis : la France en retard dans la prévention »

Le Monde

 

C’est ce que titre Le Monde, qui indique que « des spécialistes critiquent la réponse pénale et médicale et appellent à comprendre pourquoi les jeunes fument ».
Le journal s’interroge en effet : «
 Pour empêcher – ou du moins limiter – la consommation de cannabis chez les adolescents, la France a-t-elle fait les bons choix ? La question est posée alors qu’après 10 ans de stabilisation à un niveau élevé, les mauvais chiffres publiés mardi 21 avril par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) montrent que l’usage de cannabis chez les adolescents est reparti à la hausse ».
« Avec un jeune de 17 ans sur deux ayant déjà expérimenté le cannabis, et près d’un sur dix qui fume régulièrement des joints, le plan contre les conduites addictives annoncé fin 2013 par le gouvernement pourrait ne pas être suffisant. Plusieurs experts estiment aujourd’hui que de nouvelles pistes devraient être discutées 
», relève le quotidien.
Le Monde poursuit : 
« «Face à ces chiffres, que faire ?», a réagi la Fédération Addiction, qui regroupe des professionnels de la prévention et de la réduction des risques ». L’organisme évoque ainsi « l’échec d’une politique portée depuis des années qui, en France plus qu’ailleurs, a privilégié une réponse binaire – la pénalisation et le soin –, alors que la majorité de ces jeunes ne sont ni des malades, ni des délinquants ».
« Elle estime qu’en se posant uniquement la question de la maladie, et non pas celle de l’usage, l’on passe à côté de la majeure partie des consommateurs », ajoute le quotidien.
Le Monde cite Jean-Pierre Couteron, psychologue et président de la fédération, qui remarque : 
« Autant à un moment les risques étaient banalisés, autant, ces dernières années, dans les médias et du côté des pouvoirs publics, il a beaucoup été question des dangers (au volant, pour la santé mentale…), mais c’est un discours que n’entendent pas les jeunes. […] On les menace de prison et de schizophrénie, mais ça ne marche pas ».
La sociologue Sophie Le Garrec observe quant à elle que 
« les politiques de santé publique s’y prennent mal. [Il faudrait] sortir la prévention du milieu médical », et évoque « un énorme problème de discours, médicalisé, psychologisant et moralisant ». La chercheuse ajoute : « L’énoncé de chiffres, c’est important, mais ça ne permet pas d’expliquer le sens des consommations. Pourtant il serait temps de savoir ».
Le Monde relève que 
« l’OFDT vient justement de lancer une étude sur la construction des habitudes de consommation chez les jeunes. Une typologie des consommateurs devrait aussi être définie ».
Le journal note en outre que la fédération 
« réclame une accélération du développement d’outils comme le Strenghening Families Program, déployé dans 22 pays, qui vise à renforcer les compétences des familles sur la question du cannabis. Même chose avec les dispositifs dits d’intervention précoce qui visent à entrer plus tôt en contact avec les consommateurs, avant qu’ils en soient arrivés à consulter un addictologue ».

 

 

29 04 15

« Un lien établi entre tabac et tentative de suicide »

Le Figaro

 

Le Figaro indique en effet que « le tabac, qui est souvent pris comme stimulant chez les personnes dépressives, a un effet contraire et aggrave leur état », selon une étude parue dans Plos One.
Le journal relève que 
« pour démontrer cet effet, les chercheurs ont suivi durant près de 4 ans plus de 30.000 personnes, qu’ils ont interrogées en deux vagues : au début et à la fin de l’expérimentation ».
Le quotidien souligne que
 « plus de 1.600 personnes déclaraient avoir fait une tentative de suicide à la sortie de l’étude, elles étaient plus de 2.200 à l’entrée de l’étude ».
« Mais les personnes qui fumaient au début de l’étude et à la sortie déclaraient plus de tentatives de suicide au cours de ces 4 ans que les non-fumeurs, et ce, indépendamment des caractéristiques socio-démographiques, de l’historique psychiatrique et d’éventuelles tentatives de suicide antérieures. Le risque ne dépendait pas non plus du nombre de cigarettes fumées »,
 précise Le Figaro.
L’auteur de ce travail, le Dr Ivan Berlin, tabacologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris), explique : « 
Nous avons contrôlé tous les facteurs et il en ressort bien que la cigarette possède un effet pharmacologique qui induit des tentatives de suicide. L’hypoxie, c’est-à-dire le manque d’oxygène du cerveau est l’une des hypothèses qui pourraient expliquer cet effet ».
Le journal indique en outre que 
« les nouveaux fumeurs et ceux qui ont rechuté entre les deux vagues d’enquêtes voient leur risque de tentative de suicide multiplié par 4 par rapport aux non-fumeurs ». Le Dr Berlin précise que « chez les anciens fumeurs, ce sur-risque disparaît, mais au bout d’un certain temps, un peu comme le risque cardiovasculaire ».
Le Figaro relève que 
« pour lui, il est donc important de surveiller attentivement le risque suicidaire, chez les fumeurs mais aussi chez les ex-fumeurs ».
Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre addictologue à l’hôpital Bichat (Paris), remarque quant à lui qu’«
 arrêter de fumer est toujours bénéfique. D’autant que réussir un sevrage tabagique, c’est euphorisant. Peu de comportements ont un impact aussi direct sur la qualité de vie et la santé ».
Le quotidien observe enfin que «
 ce risque de tentative de suicide lié au tabac aidera peut-être les candidats à l’arrêt à trouver une motivation supplémentaire pour écraser leur paquet de cigarettes. En matière de lutte contre le tabac, il ne faut en effet pas hésiter à faire feu de tout bois, car les messages de prévention passent mal. Une étude réalisée par une équipe de Marseille vient de montrer que seulement la moitié des fumeurs estiment qu’ils risquent de développer un cancer du poumon ».

 

 

 


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