06 05 15
« Un malade d’Alzheimer sur deux ne serait pas diagnostiqué en France »
Le Monde note en effet qu’« un malade d’Alzheimer sur deux ne serait pas diagnostiqué aujourd’hui en France, et serait en conséquence privé d’une prise en charge adaptée, selon une étude publiée par Cap Retraite ».
Le journal relève que « d’après l’organisme, qui conseille les familles cherchant une place en maison de retraite pour un proche âgé en perte d’autonomie, plus de 500.000 personnes souffrant d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée sont diagnostiquées et prises en charge, mais la maladie toucherait au total plus d’un million de personnes âgées. Pour les chercheurs de l’Inserm, leur nombre risque de doubler à l’horizon 2040, et atteindre 2 millions ».
Le Monde précise que « ce sont les départements urbains du Nord, des Bouches-du-Rhône et de Paris, où les personnes atteintes d’Alzheimer seraient le mieux diagnostiquées, avec plus de 30% des malades estimés effectivement pris en charge. En revanche, dans les zones rurales de la Creuse, des Deux-Sèvres ou du Gers, cette proportion serait de 15% ».
Le journal souligne que « le médecin généraliste joue un rôle primordial dans le dépistage. Depuis le plan Alzheimer 2008-2012, le dispositif s’est renforcé avec la mise en place de plus de 400 centres de consultation mémoire et 252 maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades ».
Le quotidien observe que « plus de 120.000 malades résidant à domicile ont pu être pris en charge, grâce aux services communs à l’ensemble des personnes âgées en perte d’autonomie, et aux dispositifs spécialisés (25.000 places réparties entre les équipes spécialisées Alzheimer à domicile – ESA –, les accueils de jour spécialisés et l’hébergement temporaire). Mais cela ne représente que 20% des malades estimés résidant à domicile, les 80% restants n’ayant pas encore été suivis, faute de diagnostic ».
Le Monde ajoute que selon l’étude, « si l’ensemble des malades estimés était diagnostiqué et pris en charge, il faudrait créer 20 fois plus de places en ESA, pour atteindre près de 105.000 places, […] et multiplier par 10, à près de 150.000, le nombre de places en accueil de jour ».
« La Lozère, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales sont les mieux équipés en équipes spécialisées à domicile, tandis que la Seine-Saint-Denis, l’Aisne et la Meurthe-et-Moselle proposent l’offre de services la moins adaptée », poursuit le journal.
11 05 15
« Une alimentation saine réduit le risque de déclin cognitif »
Le Parisien remarque qu’« un régime sain à base de fruits, légumes et poissons qui limite la consommation de viande rouge et d’alcool est déjà réputé pour ses effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. Il protègerait aussi du déclin cognitif », selon une étude canadienne parue dansNeurology (Andrew Smyth et al.).
Le journal explique que « durant 56 mois, des chercheurs de l’Université de McMaster dans l’Ontario ont suivi 27.860 hommes et femmes issus de 40 pays différents et âgés de plus de 55 ans. […] Tous présentaient un risque élevé de maladies cardiovasculaires. […] Ils étaient donc plus à risque de développer un risque de déclin cognitif ultérieurement, précisent les chercheurs. ».
Le Parisien note que « leurs habitudes nutritionnelles ont été étudiées de près (fréquence de consommation de viande rouge, poisson, fruit et légume, protéine végétale, friture, alcool) et indexées sur une échelle permettant de mesurer leur régime alimentaire. Les volontaires ont également dû passer, au début de l’étude, 2 ans, puis 5 ans plus tard, plusieurs tests évaluant leurs capacités intellectuelles et leur mémoire ».
Le quotidien observe que « les participants mangeant le plus sainement avaient un risque réduit de 24% de développer des troubles cognitifs ou de la mémoire. Parmi les 5.687 personnes avec de bonnes habitudes alimentaires, 14% présentaient un déclin cognitif, contre 18%, soit 987 participants parmi les 5.947 consommant nettement plus de sucre, fritures ou moins de fruits et légumes ».
« Les résultats sont restés identiques avec la prise en compte d’autres facteurs qui auraient pu entrer en ligne de compte tels que l’activité physique, l’hypertension artérielle ou les antécédents de cancers dans la famille », précise Le Parisien.
Le journal relève que « des travaux précédents avaient déjà suggéré que le régime méditerranéen, riche en fruits, légumes, huile d’olive et poissons réduisait le risque de dégradation des facultés cognitives ».
12 05 15
« L’hypocondrie, une maladie pas seulement imaginaire »
La Croix observe dans son cahier « sciences & éthique » que « née de la certitude d’avoir une pathologie somatique, l’hypocondrie est révélatrice d’une angoisse profonde. Elle est aujourd’hui favorisée par la profusion des sites d’information médicale ».
Le journal remarque ainsi : « Qui n’a jamais redouté d’être atteint d’une grave maladie ? Fort répandu, ce penchant n’est pas attribuable à l’hypocondrie dès lors que, comme c’est le plus souvent le cas, l’inquiétude disparaît avec le diagnostic rassurant d’un médecin ».
Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Bichat (Paris), souligne que « l’hypocondrie, c’est la peur et la certitude d’être atteint d’une maladie et l’impossibilité d’être rassuré par un avis médical ».
La Croix précise entre autres que « cette singulière affection se nourrit de deux paradoxes : le premier consiste à être réellement malade de se croire atteint d’une maladie imaginaire, le second à mener une quête de diagnostics médicaux sécurisants sans jamais s’y tenir ».
Le quotidien ajoute que « le rire ou la négligence ne peuvent tenir lieu d’attitudes valables face aux patients souffrant d’hypocondrie, plus représentés chez les personnes âgées et les hommes, d’après les constats empiriques de plusieurs médecins. Le mal est sérieux qui, dans les cas les plus aboutis, devient le schéma directeur d’une vie ».
Bernard Brusset, psychiatre et psychanalyste, remarque que « l’hypocondriaque court de spécialiste en spécialiste ; identifier son mal est pour lui un destin et même, une manière d’être ».
« Parfois sans fin, ce voyage sur la carte des cabinets médicaux et des hôpitaux se déroule le plus souvent dans la solitude », relève La Croix, le psychiatre notant que « l’hypocondriaque se sent incompris des médecins comme de son entourage ».
Le journal souligne qu’« à l’ère d’Internet, la multiplication des sites d’information médicale à destination du grand public a accru la complexité de la relation entre l’hypocondriaque et le médecin. Le premier arrive en consultation muni d’arguments glanés dans des articles prétendument scientifiques sur sa maladie, qu’il pourra toujours opposer au diagnostic rassurant du second ».
Michel Lejoyeux note ainsi que « sur Internet, vous tapez ”mal de tête” et vous recevez ”tumeur au cerveau” ; il n’y a pas de symptôme qui ne conduise à la catastrophe », évoquant le terme de « cybercondriaque ».
La Croix remarque que « l’hypocondrie exprime, tout en la transformant, une angoisse profonde », Bernard Brusset indiquant que « l’angoisse, qui est une peur sans raison consciente, est plus supportable lorsqu’on la rationalise ».
Le journal précise enfin que « guérir de l’hypocondrie n’est pas impossible, à condition d’identifier, souvent à l’aide d’une psychothérapie, les causes de l’angoisse ».
15 05 15
« Les bienfaits de la gratitude démontrés pour la santé »
Le Figaro note en effet qu’« une étude menée chez des insuffisants cardiaques prouve que cet état d’esprit positif est bon pour le cœur ».
Le journal indique que « le Pr Paul Mills et ses collègues de l’université de Californie, à San Diego, ont examiné les liens entre la gratitude éprouvée dans un groupe de 186 malades et le bien-être spirituel, le sommeil, l’humeur, la fatigue, mais aussi des marqueurs biologiques de l’inflammation ».
Le quotidien précise que « l’âge moyen du groupe était de 66 ans et demi, et l’insuffisance cardiaque était encore aux premiers stades, avec des modifications des parois cardiaques (hypertrophie ventriculaire) mais sans symptômes ».
Le Figaro explique que « les participants devaient répondre à un questionnaire d’orientation reconnaissante (le GQ-6, validé scientifiquement) avec des questions telles que «J’ai de nombreuses raisons d’être reconnaissant dans la vie», «Je suis reconnaissant envers une grande diversité de personnes», ou encore «En vieillissant, je me trouve davantage capable d’apprécier les personnes, les événements et les situations qui ont fait partie de ma vie» ».
« Les résultats ont montré que ceux qui éprouvaient le plus de gratitude étaient aussi ceux chez qui les différents paramètres cités plus haut étaient les plus favorables », relève le journal, qui ajoute que « pour les chercheurs américains, l’une des explications des bienfaits de la gratitude sur la santé vient bien de la perception positive des événements quotidiens ».
Le Figaro cite notamment Rébecca Shankland, maître de conférences à l’université de Grenoble-Chambéry, qui note que « les personnes qui éprouvent de la gratitude repèrent davantage les événements positifs de la vie et les retiennent plus que les personnes moins reconnaissantes ».
« Elles ont ainsi une représentation plus positive de leur environnement social et de leurs conditions de vie. La gratitude réduit la tendance au matérialisme et à la comparaison sociale et augmente l’empathie, ce qui génère des relations de meilleure qualité », continue la psychologue.
Le journal évoque « une disposition d’esprit naturelle chez certaines personnes qui éprouvent fréquemment de la gratitude pour un grand nombre de petites choses. Même lorsqu’elles sont malades », puis relève qu’« on peut aussi apprendre à être plus reconnaissant ».
20 05 15
« Troubles autistiques : une augmentation en trompe l’œil »
Le Figaro indique en effet qu’« une étude suédoise attribue la hausse du nombre d’enfants diagnostiqués comme autistes à un dépistage trop poussé ».
Le journal relève qu’« on assiste depuis une vingtaine d’années à une augmentation spectaculaire du nombre de cas de troubles du spectre autistique (TSA) dans le monde. Ces pathologies […] toucheraient aujourd’hui en France près de 1 personne sur 150, contre 1 personne sur 370 il y a seulement 14 ans ».
Le Figaro note que « la recherche de nouvelles causes environnementales aux TSA est très active et suscite de fortes inquiétudes : vaccins, pollution, exposition aux métaux lourds, alimentation moderne ont été tour à tour mis en cause ».
Le quotidien observe cependant que « d’après l’équipe de Christopher Gillberg, de l’université de Göteborg (Suède), la prévalence des troubles autistiques est en réalité stable ».
« Pour arriver à cette conclusion, publiée dans le British Medical Journal, les scientifiques ont étudié la répartition des profils autistiques dans une cohorte d’enfants suédois nés entre 1993 et 2002 à l’aide d’entretiens téléphoniques avec leurs parents », explique Le Figaro.
Le journal indique que « cette méthode permet d’établir l’ordre de grandeur de la prévalence des TSA tout en s’affranchissant du biais de sélection des résultats issus des statistiques officielles ».
Le Pr Éric Fombonne, de l’université de l’Oregon (États-Unis), spécialiste de l’autisme, remarque que « la méthodologie reste discutable, à cause du manque de sensibilité des entretiens téléphoniques, mais les résultats obtenus n’en demeurent pas moins cohérents avec les observations des spécialistes : il n’y a pas d’épidémie de troubles autistiques ».
Le quotidien constate ainsi qu’« alors que les données du registre national des patients de Suède montrent une multiplication par 2 du nombre de cas diagnostiqués entre 1993 et 2002 (de 0,25 à 0,5%), l’étude Gillberg montre une prévalence réelle stable autour de 1% ».
Le Figaro relève que « pour expliquer cet écart, les scientifiques évoquent essentiellement des évolutions sociales : les parents sont davantage encouragés à faire diagnostiquer leurs enfants grâce à une meilleure reconnaissance de l’autisme dans les sociétés occidentales ».
Le journal ajoute que « les auteurs de l’étude soulignent le danger d’un dépistage trop inclusif de l’autisme: d’autres troubles psychiques, du langage ou du déficit de l’attention pourraient être éclipsés, alors même qu’ils demandent une prise en charge spécifique ».
26 05 15
« Le burn-out, dossier brûlant »
Les Echos observe en effet : « Conséquence spectaculaire de la montée du stress au travail, le syndrome d’épuisement professionnel touche de plus en plus de personnes. La riposte s’organise même si le gouvernement refuse de franchir le cap de la reconnaissance en maladie pro ».
Le journal brosse le portrait d’un commercial, d’une cadre RH… qui « ont rejoint la cohorte des grands brûlés du travail, consumés par un burn-out. Conséquence spectaculaire de la montée du stress au travail, le syndrome d’épuisement professionnel, en français, résulte de «l’écart trop important entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier – portée par des valeurs et des règles – et la réalité du travail», indique l’Institut national de recherche sur la santé au travail (INRS) ».
Les Echos constate que « faute de données, impossible de compter les victimes : les tableaux de maladies professionnelles ne mentionnent aucune maladie due à des facteurs psychiques. Mais les services de santé au travail, des experts et les syndicats tirent la sonnette d’alarme ».
Le quotidien remarque qu’« apparu dans les années 1980 dans la santé et l’éducation (des métiers «vocations», exigeants et à forte charge émotionnelle), le burn-out «gagne depuis 15 ans les entreprises et la vague s’accélère», martèle Jean-Claude Delgènes », fondateur du cabinet Technologia, expert des risques psychosociaux.
Martine Keryer, médecin du travail, note pour sa part : « 60% de mes consultations concernent le stress, contre 10% il y a 20 ans. Je devrais écrire psychiatre sur ma porte… ».
Les Echos constate ainsi que « le temps du déni […] est révolu. Un rapport remis en 2010 par Henri Lachmann (Schneider Electric), Murielle Pénicaux (Danone) et Christian Larose (CGT) analyse les nombreux facteurs alimentant l’essor des situations de stress chronique au travail : rythme accru des réorganisations, peur du chômage, essor des organisations matricielles qui imposent un reporting permanent, nouvelles formes de taylorisme dans le tertiaire, […] omniprésence des e-mails et des portables qui empêchent de déconnecter, pression aux résultats avec la financiarisation de l’économie… ».
Le journal relève en outre que « selon une étude du ministère du Travail, 9% des salariés sont « surexposés » aux risques psychosociaux, et 13% n’en sont pas loin. Selon Technologia, 3 millions de salariés sont menacés, à divers degrés, de burn-out ».
Le quotidien souligne toutefois que « la riposte s’organise. Les colloques se multiplient, doublés d’appels à une mesure choc : la reconnaissance en maladie professionnelle des différents troubles psychiques liés au stress (épuisement, trouble anxieux, etc.). Le salarié en burn-out, qui ne serait ainsi plus considéré comme un «banal» dépressif, ne serait plus pris en charge par le régime général, mais par la branche AT-MP, financée par les cotisations des entreprises ».
« Fin avril, Benoît Hamon [député PS des Yvelines], s’est dit «déterminé» à profiter de l’examen du projet de loi sur le dialogue social, fin mai, pour réclamer ce geste, qu’«on attend d’un gouvernement de gauche» », poursuit Les Echos.
Le journal note que « ce serait une petite révolution : aujourd’hui, il est quasi impossible de faire reconnaître la responsabilité de son employeur dans un burn-out. Certes, il peut être qualifié en accident du travail si la phase de rupture physique intervient sur le lieu de travail, car il remplit alors le caractère nécessaire de soudaineté. Mais encore faut-il que l’entreprise ne conteste pas cette décision ».
« Le gouvernement attend un rapport de la Direction générale du travail (DGT) pour se prononcer. Mais c’est une manœuvre dilatoire et sa religion est déjà faite : il ne veut pas franchir le cap de la reconnaissance en maladie pro. Le lobbying du patronat, déjà très remonté contre la création actuelle du compte pénibilité physique, pèse lourd, d’autant que la démarche est jugée bien incertaine, sinon impossible », continue le quotidien.
Les Echos cite un « proche du dossier », qui observe : « Si on ouvre la porte des maladies professionnelles aux risques psychiques, on met le doigt dans un engrenage dont personne ne mesure l’étendue ».
« Il pointe en outre les risques de dérives ou d’explosion des coûts «si les médecins commencent à mettre toutes les dépressions sur le dos des patrons» ou «si certains s’en servent pour des préretraites déguisées» », ajoute le quotidien.
Le journal relève que « les juristes sont aussi sceptiques », et évoque enfin une meilleure prévention : « C’est la carte que va jouer l’exécutif, via la publication à venir d’un guide ».
Libération aborde également le sujet, en titrant sur sa une : « Labeur au ventre ». Le journal indique également que « Benoît Hamon défend, devant l’Assemblée nationale, [à l’occasion du projet de loi sur le dialogue social], la reconnaissance de l’épuisement au travail comme maladie professionnelle. Ce qui forcerait les entreprises à assumer ».
Dans un entretien, le député évoque « un défi social auquel nous devons répondre. […] Il est normal de demander aux entreprises de s’adapter, d’être plus réactives et innovantes. Mais on ne peut pas encourager ces changements sans se préoccuper de l’impact sur la santé des salariés. Il en va de la responsabilité de la gauche d’adapter les protections aux nouvelles menaces ».
« C’est aussi une nécessité économique. Aujourd’hui, cela coûte plus cher de soigner ces pathologies que de les prévenir. C’est pourquoi j’ai déposé trois amendements au projet de loi sur le dialogue social en faveur de la reconnaissance professionnelle du burn-out », déclare Benoît Hamon.
Le député remarque en outre que « le burn-out est un mot un peu valise pour traduire plusieurs affections psychiques, mais au bout du compte il réunit des pathologies liées principalement au travail. Il est vrai que la question est complexe, mais il faut avancer sur cette définition sur laquelle patronat et syndicats ne parviennent pas à s’entendre. Je vais donc demander un rapport sur la reconnaissance du burn-out au tableau des maladies professionnelles. Cela permettra d’enclencher une réflexion globale sur la prise en charge des maladies professionnelles en France ».
27 05 15
« Une intelligence différente à chaque âge de la vie »
Le Figaro fait savoir que « selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis, parue dans Psychological Science, les facettes de l’intelligence ne «vieilliraient» pas de la même façon, certaines ne faisant même que s’améliorer au fil des années ».
Le journal explique que « les professeurs de psychologie Joshua Hartshorne et Laura Germine ont recueilli les données de deux sites Internet (Gamewithwords.org et Testmybrain.org) proposant des tests de QI, de mémoire et de langage. Les réponses de 48.537 individus âgés de 10 à 89 ans ont été analysées en fonction de l’âge et de la capacité mentale utile à la résolution de l’exercice demandé, de l’arithmétique à la perception des émotions ».
Le Figaro rappelle que « jusqu’ici, les spécialistes s’accordaient pour distinguer deux types d’intelligence […] : l’une dite «fluide», comprenant la logique et la résolution de problèmes, l’autre dite «cristallisée», qui augmente tout au long de la vie par accumulation de savoirs ou d’expériences ». Joshua Hartshorne indique que « d’après nos résultats, l’intelligence ne saurait être réduite à cette seule distinction ».
Le journal relève que « l’intelligence fluide, qui comprend les capacités de mémoire à court terme, de vitesse et de codage (remplacer des nombres par des symboles dans un temps limité, reproduire un dessin géométrique après 10 secondes d’observation), serait optimale entre 19 et 20 ans et diminuerait ensuite rapidement ».
« L’intelligence dite cristallisée, illustrée par des tests de vocabulaire, de culture générale, de compréhension, d’arithmétique et de similitude (savoir en quoi deux objets sont semblables), s’améliorerait au contraire tout au long de la vie et ne chuterait qu’avec la sénilité », poursuit le quotidien.
Le professeur en neurobiologie Bernard Sablonnière (faculté de médecine de Lille), précise ainsi : « Contrairement à une idée reçue, le cerveau ne perd que très peu de neurones en vieillissant. En revanche, la capacité de fabriquer des neurotransmetteurs diminue et le cerveau ralentit, pour ainsi dire ».
« Mais certaines capacités peuvent rester performantes dans la vieillesse si elles ont été entretenues. C’est le cas de la mémoire des chauffeurs de taxi avant l’apparition des GPS, et c’est sûrement ce qui se passe avec le vocabulaire si l’on continue de lire, ou l’arithmétique si l’on a manié les chiffres pendants de nombreuses années », continue le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « d’autres facultés ne pouvant être associées aux deux types d’intelligence connus ont émergé de ce traitement de données. Les meilleurs résultats dans les tests nécessitant une analyse de la situation (retrouver la partie manquante d’un objet, ou encore assembler des images pour retracer une histoire) et ceux impliquant la mémoire dite de travail ont été obtenus par les participants âgés de 25 à 35 ans ».
« L’intelligence émotionnelle ne semble pas non plus dépendre des autres capacités intellectuelles. Mesurée dans cette étude par la faculté de reconnaître l’émotion d’un individu en ne regardant qu’une photo de ses yeux, elle culmine à 48 ans et ne décroît ensuite que très lentement », observe le journal.
29 05 15
« Le burn-out peut être reconnu comme une maladie professionnelle, selon l’Assemblée »
Le Monde indique en effet que « l’Assemblée nationale a inscrit dans le projet de loi sur le dialogue social que les maladies psychiques peuvent être reconnues comme maladies professionnelles, via des amendements des députés PS et du gouvernement, dans le cadre du débat sur le burn-out ».
Le journal explique que « porté par l’ancien ministre Benoît Hamon et cosigné par tout le groupe socialiste, cet amendement, identique à celui du gouvernement, dispose que «les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle» aux mêmes conditions que les autres affections ».
Le quotidien ajoute que « la prise en compte de ces pathologies se fera via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles n’étant pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies, selon l’exposé des motifs de l’amendement gouvernemental ».
Le Monde précise que « ces cas feront l’objet d’un traitement spécifique par les caisses primaires d’assurance maladie et les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, selon des modalités qui seront précisées par décret. Pourrait notamment être envisagée la participation de praticiens spécialisés en psychiatrie à l’examen de ces dossiers ».
Le journal relève toutefois que « s’il a reconnu que «les maladies psychiques liées au travail, en particulier le syndrome d’épuisement professionnel, dit burn out, sont une réalité» et évoqué «de vraies souffrances individuelles» liées à ce syndrome, le ministre du Travail François Rebsamen a parlé d’un «problème complexe» ».
« Il s’est montré «réservé» à une inscription du burn-out dans la classification des maladies professionnelles, «qui pourrait satisfaire tout le monde a priori mais qui aurait peu de réalité, à part un aspect médiatique» », note le quotidien.
Le Monde poursuit : « «La meilleure solution» est de permettre la reconnaissance du burn out par les comités régionaux, a plaidé M. Rebsamen, insistant sur la «priorité absolue» de la prévention, au travers notamment d’un guide à destination des employeurs, et sur le futur plan santé au travail en discussion avec les partenaires sociaux ».