01 09 15

« Les bienfaits de la musique pour le cerveau »

Le Figaro

 

Le Figaro observe que « les effets de la musique sur le moral sont bien connus, mais on sait moins qu’elle est bienfaisante pour le cerveau, même dans le cas de maladies neurologiques ».
Le journal note ainsi qu’«
 à l’écoute d’une chanson, il peut arriver de taper du pied et de dodeliner de la tête en rythme. C’est parce que la musique stimule les aires motrices du cerveau ».
Le Dr Pierre Lemarquis, neurologue et attaché d’enseignement à l’université de Toulon, précise :
 « Son impact est très net. Elle peut même nous donner la chair de poule. Ce frisson est lié à la libération d’endorphines qui agissent comme des antidouleurs ».
Le Figaro remarque en effet que «
 la musique peut être proposée dans certains services hospitaliers en complément des médicaments antalgiques. Plus surprenant, depuis quelques années, elle se révèle aussi un instrument précieux pour réduire les troubles consécutifs à une lésion cérébrale. On a ainsi constaté que l’écoute de la musique favorise la récupération du langage chez les victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) ».
Le Dr Lemarquis indique que 
« ce support est particulièrement efficace dans la rééducation des personnes qui souffrent d’aphasie. Les patients répètent des mots ou des phrases en chantant. Et ceux qui avaient perdu la fonction du langage sont capables de fredonner en entendant une mélodie connue ».
Le Figaro note qu’« 
un neurologue allemand a, quant à lui, montré qu’on rééduque mieux la motricité d’un patient frappé par un AVC ou d’une victime de traumatisme crânien en lui faisant apprendre le piano. Et dans le cadre du traitement des rigidités musculaires et des troubles de l’équilibre de la maladie de Parkinson, c’est le rythme qui est utilisé ».
Le Dr Lemarquis explique que 
« le rythme du tango associé à la danse produit parfois des effets miraculeux. Cela fonctionne si bien qu’à New York et désormais en France des établissements montent des cours spécialement dédiés aux malades de Parkinson ! ».
Le quotidien ajoute que «
 les vertus thérapeutiques de la musique ne s’arrêtent pas là. Au niveau cognitif, elle stimule presque toutes les formes de mémoire ».
Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’université de Caen, déclare que «
 plusieurs études ont montré que la pratique musicale améliore la mémoire de travail ou mémoire à court terme. […] Nous avons aussi constaté auprès de patients atteints de la maladie d’Alzheimer qui suivent des ateliers de chant à quel point la mémoire musicale est précieuse. Même à un stade avancé de la maladie, ils restent capables d’apprendre de nouvelles chansons, alors qu’on pensait leurs capacités de mémorisation perdues ».

 

 

07 09 15

« La méditation validée par les neurosciences »

Les Echos

 

Paul Molga observe sous la rubrique « sciences » des Echos que « jusqu’à présent, le bénéfice de la méditation sur le vieillissement avait seulement été suggéré par certains travaux de la Nobel de médecine Elizabeth Blackburn. Une large étude américaine, conduite par l’université californienne de Davis sur 100 individus âgés de 24 à 77 ans, vient de fournir un nouvel argument à cette thèse ».
Le journaliste explique ainsi que «
 révélée par l’IRM, l’anatomie comparée du cerveau de la moitié d’entre eux pratiquant régulièrement cette discipline a clairement montré une moindre altération de la matière grise que dans l’autre groupe, étranger à la pratique ».
Paul Molga indique que selon les auteurs,
 « l’intensité de la méditation stimulerait les dendrites (le prolongement filamenteux des neurones servant à conduire l’influx nerveux) et les synapses (la connexion des neurones entre eux) ».
« Cette puissante sollicitation cérébrale agirait également sur le stress, délétère pour les cellules. L’équipe a montré que 3 mois intensifs de méditation affectaient significativement l’activité des télomérases, enzymes essentielles à la protection contre le vieillissement cellulaire »,
poursuit le journaliste.
Paul Molga rappelle notamment que «
 la méditation n’a rien d’une détente. […] Il s’agit pour le sujet de se concentrer sur sa «météo intérieure» : les émotions, sensations et pensées qui circulent librement dans son esprit. L’exercice consiste à focaliser son attention sur un objet – sa respiration, une partie de son corps… – sans se laisser distraire par ses pensées ou des stimuli extérieurs. Comme c’est impossible, même pour les pratiquants les mieux entraînés, l’esprit est plus éveillé que jamais pour dompter ce vagabondage cérébral et ramener l’attention sur l’objet de la concentration ».
Le journaliste relève que « 
pendant cette activité, le cerveau s’échauffe. Sous l’œil d’un IRM fonctionnel, une équipe de l’université Emory d’Atlanta a mis en évidence qu’il sollicitait successivement 4 réseaux neuronaux liés à l’attention : d’abord le cortex sensoriel et moteur, puis le cortex antérieur, puis les régions pariétales, pour finir par le cortex préfrontal, et ainsi de suite pendant toute la durée de la séance. La répétition de ce cycle n’est pas sans conséquences ».
Antoine Lutz, du Centre Inserm de neurosciences de Lyon, indique ainsi : «
 Nous avons montré que des exercices intensifs de méditation permettaient de soutenir l’attention et d’améliorer la vigilance cérébrale ».
Paul Molga note en outre que «
 les chercheurs ont découvert que la méditation permettait également de mieux gérer ses émotions, une capacité qui manque aux dépressifs. A l’université de Toronto, des psychologues ont fait pratiquer pendant plusieurs mois des exercices de pleine conscience à des patients qui avaient connu au moins trois dépressions ».
Antoine Lutz note que 
« le risque de rechute a été réduit de près de 40% et certains praticiens considèrent aujourd’hui que ce traitement est au moins aussi efficace qu’une camisole chimique »..
Le journaliste souligne de plus que
 « certaines études suggèrent que la méditation ne modifie pas seulement le cerveau, mais agit aussi sur la santé cardiovasculaire, la tension artérielle, l’immunité et même notre génome ».
« Une étude d’Herbert Benson, de l’hôpital général du Massachusetts, a ainsi analysé le profil d’expression des gènes de 26 adultes avant et après une formation à la méditation. Son constat a créé la stupéfaction lors du dernier symposium de «sciences contemplatives» : en quelques semaines d’exercice, l’expression des gènes associés à la sécrétion d’insuline et aux mécanismes d’inflammation a significativement augmenté en même temps que la production de monoxyde d’azote, un gaz vasodilatateur bénéfique au rythme cardiaque 
», remarque Paul Molga.

 

09 09 15

« L’hypnose permet de réduire la consommation de médicaments antalgiques et de sédatifs »

Le Monde La Croix

 

Pascale Santi remarque dans Le Monde que « loin de l’image souvent fantaisiste véhiculée dans le grand public, l’hypnose suscite de plus en plus d’intérêt chez les patients et les professionnels de santé, au point de faire son apparition dans les maternités, les hôpitaux, en service anesthésie, pour traiter les douleurs chroniques et les dépressions… ».
«
 Efficace ou inutile ? Les chercheurs de l’Inserm ont évalué l’efficacité de cette pratique et présentent leurs conclusions dans un rapport remis à la Direction générale de la santé », indique la journaliste.
Pascale Santi précise que 
« rédigé sous la direction du Pr Bruno Falissard, psychiatre et directeur de l’unité santé mentale et santé publique de l’Inserm, le document établit que l’hypnose présente bien un intérêt thérapeutique lors d’anesthésie, dans des cas aussi variés que l’extraction de dents de sagesse ou la biopsie mammaire… ».
La journaliste note que 
« les chercheurs se sont fondés sur 52 essais cliniques contrôlés comprenant plus de 100 sujets. «Les études montrent que l’hypnose permet de réduire la consommation de médicaments antalgiques et de sédatifs» pendant ces interventions de chirurgie, souligne la Dr Juliette Gueguen (Inserm), coauteure de ce rapport. […] L’utilisation de l’hypnose en anesthésie réduit aussi la durée des hospitalisations, explique le Dr Marc Galy, anesthésiste à l’hôpital Saint-Joseph à Paris ».
Pascale Santi souligne que 
« si le rapport de l’Inserm montre aussi le bénéfice de l’hypnose dans le cadre de la prise en charge du côlon irritable, il pointe cependant que les données actuelles sont «insuffisantes, voire décevantes», concernant le sevrage tabagique, de même qu’elles ne montrent pas de réduction du recours à la péridurale lors de l’accouchement ».
« Les auteurs du rapport soulignent toutefois la difficulté de mesurer l’effet de l’hypnose dans la pratique clinique, comme on le ferait pour un médicament 
», poursuit la journaliste.
Le Pr Falissard remarque ainsi que 
« les études visant à évaluer l’effet clinique de l’hypnose obligent à repenser les standards méthodologiques classiques. L’évolution est aussi qualitative et repose sur la mesure du bien-être du patient ».
De son côté, La Croix retient que 
« l’efficacité de l’hypnose reste à prouver ». Le journal aborde aussi ce rapport de l’Inserm, relevant que « si l’on observe bel et bien un effet de l’hypnose sur certaines pathologies, les études manquent encore pour en établir les bénéfices réels ».
La Croix évoque les 
« conclusions mitigées » des auteurs, observant que « l’hypnose semble faire ses preuves dans le cadre d’anesthésies ». Juliette Gueguen, médecin de santé publique et co-auteur, indique ainsi que « 6 gros essais ont montré que cela permettait de diminuer la consommation de médicaments antalgiques ou sédatifs. Mais sur d’autres critères, comme la durée de l’intervention, son coût ou l’intensité douloureuse pour les patients, les résultats ne sont pas concordants ».
Le quotidien souligne que « 
nombreux sont les cas dans lesquels aucun résultat concluant n’a pu être mis en évidence. Lors des accouchements, l’utilisation de l’hypnose auto induite n’a pas permis de limiter de manière notable le recours à la péridurale. Quant au sevrage tabagique, Juliette Gueguen précise qu’«il n’existe pas de preuve suffisante à ce jour pour conclure à une efficacité de l’hypnothérapie» ».
La Croix précise que 
« les chercheurs restent prudents. Pour Bruno Falissard, qui a dirigé le travail de l’Inserm, s’il n’y a «pas de révolution thérapeutique», cela ne signifie pas nécessairement que l’hypnose est inefficace. Selon lui, la méthodologie utilisée lors des essais serait peu adaptée à l’évaluation de cette médecine alternative ».

 

 

15 09 15

« Alzheimer : un malade sur deux n’ose pas se plaindre »

Le Figaro

 

Le Figaro rend compte d’un sondage qui « révèle que les préoccupations quotidiennes des personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative sont très concrètes ».
Le journal rappelle que 
« 850.000 Français souffrent aujourd’hui de la maladie d’Alzheimer. […] Les proches, à qui échoit la lourde responsabilité de gérer au quotidien une personne qui perd peu à peu son autonomie, font l’objet d’attentions croissantes et justifiées. Mais l’on pense plus rarement à demander leur avis aux malades eux-mêmes ».
Le Figaro indique ainsi que «
 l’association France Alzheimer a commandé un sondage à l’institut OpinionWay qui a interrogé au printemps dernier près de 1.400 malades âgés de 78 ans en moyenne. Les femmes étaient majoritaires (61%). Un quart des participants ont pu répondre seuls, et les autres se sont fait aider par un proche, un professionnel de santé ou un bénévole ».
Le quotidien observe que «
 les personnes interrogées se sentaient majoritairement amoindries par leur maladie : 8 sur 10 constatent qu’elles ne peuvent plus faire les mêmes activités qu’avant, et plus d’une sur deux a du mal à se déplacer seule ».
« Elles se sentent en revanche bien soutenues par leur famille (75%), même si cela est moins vrai chez les plus jeunes (50-64 ans) et les personnes qui vivent seules. Pour autant, près d’une sur deux a peur de trop solliciter son entourage, et une minorité seulement parvient à parler de ses difficultés (34%). Cette discrétion se justifie autant par la volonté de préserver ses proches «vu qu’il n’y a rien à faire», que par l’envie d’y penser soi-même le moins possible »
, relève Le Figaro.
Le quotidien ajoute que 
« pour l’amélioration immédiate de leur bien-être, les personnes interrogées comptent peu sur la recherche médicale et davantage sur des soutiens concrets au quotidien (pour 23%, leur principal besoin est d’avoir de l’aide à domicile) ou la présence de leurs proches (35%). Lorsqu’on leur demande ce qu’elles diraient à une autre personne malade, elles conseillent d’abord de faire les activités préférées (52%), puis de vivre au jour le jour (40%) et d’accepter une aide pour le quotidien (38%) ».

 

 

21 09 15

« L’antidépresseur paroxétine inefficace et risqué pour les adolescents »

Le Monde

 

Le Monde fait savoir que « l’antidépresseur paroxétine des laboratoires britanniques GlaxoSmithKline (GSK), souvent prescrit, est inefficace et dangereux chez les adolescents souffrant de dépression, conclut une nouvelle analyse de données cliniques publiée jeudi 18 septembre dans le British Medical Journal ».
Le journal explique que 
« les chercheurs ont ré-analysé les données d’un essai clinique paru en 2001 et financée par le laboratoire producteur, qui affirmait que le paroxétine ou Paxil était efficace et sans danger pour les enfants et adolescents atteints de dépression. Ils sont arrivés à des conclusions radicalement opposées ».
« Cette étude avait été critiquée en 2002 par l’Agence américaine des médicaments (FDA), année durant laquelle cet antidépresseur a été prescrit plus de 2 millions de fois à des enfants et adolescents aux Etats-Unis. En 2004, la FDA avait aussi ordonné aux laboratoires d’apposer une mise en garde contre le risque accru de suicide pour cette classe d’antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) à laquelle appartiennent la paroxétine mais aussi un autre médicament souvent prescrit, le Zoloft 
», rappelle le quotidien.
Le journal précise que «
 les auteurs de cette nouvelle analyse ont également conclu qu’un autre antidépresseur, l’imipramine, n’était pas plus efficace qu’un placebo pour traiter des dépressions graves chez des adolescents. Ils ont estimé que la paroxétine comme l’imipramine présentaient un risque accru important pour les patients ».
Le Monde note enfin que «
 dans un éditorial, le British Medical Journal estime que les résultats de cette nouvelle étude «ont ravivé les appels à une rétractation de l’étude initiale (Etude 329) et accroît les pressions sur les institutions académiques et les groupements professionnels pour que ces derniers répondent publiquement aux nombreuses accusations d’agissements répréhensibles». Il souligne qu’aucun des 22 co-auteurs de l’étude originale n’a participé à la rédaction du manuscrit qui a été confié à un rédacteur médical extérieur recruté par GSK ».

 

23 09 15

« Faire l’amour est bon pour le cœur, même pour les cardiaques »

Le Parisien

 

Le Parisien note que « faire l’amour a rarement déclenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte », selon une étude parue dans le Journal of the American College of Cardiology, menée par le Dr Dietrich Rothenbacher, professeur à l’Institut d’épidémiologie et de biométrie médicale à l’Université d’Ulm en Allemagne.
Le journal indique ainsi que 
« le risque cardiaque lié à l’activité sexuelle est une inquiétude chez de nombreuses personnes ayant eu une crise cardiaque mais les statistiques ne justifient pas une telle crainte, expliquent les chercheurs ».
Le Parisien relève que 
« selon cette étude, l’activité sexuelle comporte généralement une activité physique modérée comparativement à l’effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure ».
« Ces scientifiques ont examiné 536 personnes âgées de 30 à 70 ans qui ont eu une crise cardiaque pour évaluer leur activité sexuelle dans les 12 mois l’ayant suivi et déterminer le lien entre la fréquence de ces rapports et des infarctus et accident vasculaire cérébral 
», explique le quotidien.
Le Parisien relève que 
« 14,9% des participants n’ont indiqué aucune activité sexuelle durant cette période tandis que 4,7% ont dit avoir fait l’amour moins d’une fois par mois. Un peu de plus de 25% ont fait part de moins d’un rapport sexuel hebdomadaire et 55% de plusieurs par semaine ».
Le journal précise que 
« pendant la période de suivi de 10 ans, 100 infarctus ou accidents vasculaires ont été signalés parmi les participants de l’étude et l’activité sexuelle n’a pas été un facteur de risque ».
Les auteurs « 
précisent que seulement 0,7% ont indiqué avoir eu des relations sexuelles moins d’une heure avant leur crise cardiaque. […] En comparaison, plus de 78% ont dit que leurs derniers ébats amoureux remontaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovasculaire ».
Le Parisien conclut que « 
malgré les bienfaits de l’activité sexuelle qui surpassent largement les risques, les auteurs suggèrent que les médecins traitant informent leurs patients des problèmes potentiels d’érection et de chute de la tension artérielle résultant des effets secondaires de certains des médicaments prescrits pour les traiter ».

 

 

24 09 15

Mentir au travail « peut avoir des conséquences graves sur la santé »

Libération

 

Libération constate dans un dossier de 4 pages que « telle qu’elle est organisée aujourd’hui, l’entreprise pousse les salariés à pipeauter. Pour travailler mieux, remplir des objectifs ou cacher une réalité. Et ce n’est pas sans conséquence sur la santé de l’employé ».
Le journal publie ainsi une interview de Duarte Rolo, psychologue clinicien, docteur en psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers, qui 
« a enquêté avec Stéphane Le Lay pendant plusieurs années dans des centres d’appels téléphoniques. Il en publie les conclusions dans un livre qui vient de sortir, Mentir au travail » (PUF).
Duarte Rolo déclare notamment : «
 J’ai été alerté par une déléguée du personnel inquiète de la multiplication des manifestations de mal-être dans son entreprise : crises de larmes, recrudescence des arrêts maladies, notamment pour dépression, accident cardio-vasculaire. Très vite, les discussions se sont focalisées sur «les chiffres», en fait les indicateurs de performance qui rythment le travail des opérateurs ».
« Pour y répondre, les salariés avaient l’impression de désobéir aux règles de leur métier, de pratiquer des ventes forcées, de devoir duper le client. Ce que notre enquête a montré, c’est qu’aujourd’hui, dans certaines situations, les salariés sont confrontés à l’injonction de mentir. Au risque de générer des formes de souffrances assez graves 
», observe le psychologue.
Duarte Rolo souligne que « 
ce ne sont plus les salariés qui prennent l’initiative de mentir, mais l’organisation qui les y pousse. Dans les centres d’appels, l’injonction au mensonge est parfois explicite : on se présente sous un faux prénom – souvent un prénom francisé pour rassurer les clients français. […] Mais ce sont surtout les méthodes d’évaluation comme le benchmarking – établir un étalon de performance pour dresser des classements entre salariés sur lesquels sont indexées les primes – qui imposent aux salariés de mentir pour vendre plus ».
Le psychologue clinicien remarque que «
 les salariés qui souffrent de cette situation ne sont ni plus idéalistes ni plus moraux que les autres. Mais ils ont l’impression de trahir leur éthique personnelle et professionnelle. Le mensonge prend alors une dimension de conflit psychique : les conseillers expérimentent la trahison de soi. Ce mensonge imposé par l’organisation du travail amène à se conduire d’une manière qu’on désapprouve : c’est ce qu’on appelle la souffrance éthique ».
« Certains vont tenter de l’oublier en se jetant dans une frénésie de travail. D’autres résistent à l’injonction à mentir. D’autres, encore, peuvent ressentir une haine de soi, jusqu’au dégoût, qui peut amener au suicide »
, observe Duarte Rolo.

 

 

28 09 15

« Un numéro vert pour l’IVG »

Le Parisien

 

Le Parisien relève qu’« à l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, Marisol Touraine met en place un numéro vert pour une meilleure information des femmes » (0.800.08.11.11).
Le journal explique ainsi que «
 pour répondre à toutes les questions, […] pour fluidifier aussi le parcours encore trop souvent chaotique des femmes vers l’interruption volontaire de grossesse (IVG),  la ministre de la Santé annonce […] la mise en place d’un numéro vert national gratuit et sans trace sur la facture téléphonique ».
Le quotidien rappelle qu’«
 il n’existait jusqu’à présent que des plates-formes régionales, sans unité nationale, peu pratiques. Accessible 6 jours sur 7, du mardi au samedi de 9 heures à 20 heures et le lundi de 9 heures à 22 heures, ce nouveau service qui apparaîtra sur le site Ivg.gouv.fr «permettra à toutes les femmes, quel que soit le lieu de leur domicile, d’avoir une information claire, objective et bienveillante, grâce à nos 100 écoutants répartis sur le territoire qui connaissent parfaitement le terrain, les bonnes adresses», explique Véronique Sehier, coprésidente du Mouvement français pour le Planning familial ».
Le Parisien souligne en effet que «
 si l’avortement est un droit depuis la loi Veil, votée en 1975, dans la pratique, trouver le bon médecin et le bon centre dans les temps ressemble encore trop souvent au parcours du combattant pour les 220.000 femmes qui avortent chaque année en France ».
Le journal rappelle que «
 dans un rapport en date du 7 novembre 2013, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes dénonçait, pêle-mêle, « des délais d’attente pouvant être importants », « les distances à parcourir longues », « la possibilité de choisir la méthode et le mode d’anesthésie pas toujours garantie », « la confidentialité et la gratuité pas toujours assurées », « des difficultés pour accéder à la première consultation et obtenir l’attestation », « des refus de prise en charge après dix semaines de grossesse »… ».
« 
Un vaste capharnaüm qui explique aussi pourquoi chaque année entre 3.500 à 5.000 femmes sont encore obligées de partir à l’étranger pour avorter, le plus souvent parce qu’elles n’ont pu trouver une solution dans le délai légal de 14 semaines. En France, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12e semaine de grossesse, soit 14 semaines après le premier jour des dernières règles », remarque le quotidien.

 

 


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