08 10 15

« Pour mieux voir, stimulons notre cerveau »

Le Parisien

 

Le Parisien note en effet : « En cette Journée mondiale de la vision, pleins feux sur des méthodes d’exercices qui stimulent nos neurones et nous permettent parfois de se passer de lunettes. Mais pas toujours facile de s’y astreindre sur le long terme ».
Le journal rappelle ainsi que 
« la perception du monde qui nous entoure n’est pas uniquement la conséquence du fonctionnement de nos yeux, elle est aussi rendue possible grâce à l’activité d’une importante partie de notre cerveau. C’est là-dessus que le concept RevitalVision met l’accent : favoriser, grâce à des exercices sur ordinateur, les connexions neuronales responsables de la vision ».
Le Parisien explique que ce logiciel, 
« méthode non invasive venue des Etats-Unis, […] est déjà reconnue dans plusieurs autres pays et bénéficie de la mention CE. Elle s’est désormais installée en France ».
Le quotidien en précise les « 
publics cibles » : ceux atteints d’amblyopie, de faible myopie, de presbytie débutante ou de trouble de la vision après une chirurgie de la cataracte. « Le traitement dure environ 3 mois et promet un gain d’acuité visuelle estimé à deux dixièmes », note Le Parisien, qui ajoute que le coût est de 980 €, « traitement remboursable si, à mi-traitement, la moitié des gains promis n’est pas atteinte ».

 

 

« Troubles bipolaires, les repérer très tôt pour mieux les soigner »

La Croix

 

Pierre Bienvault indique dans La Croix que « la Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations pour aider les médecins à repérer plus précocement les troubles bipolaires ».
Le journaliste en profite pour rappeler que 
« cette maladie, qui touche 1% de la population, se caractérise par une alternance d’épisodes dépressifs et de phases de forte excitation. Si le risque suicidaire est élevé, de nombreux patients mènent une vie normale grâce aux traitements ».
Danièle Loubier, administratrice de l’Union nationale de familles et d’amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam), déclare que «
 le diagnostic précoce est un enjeu essentiel dans cette pathologie qui, bien souvent, laisse les familles totalement désorientées pendant des années ».
La HAS souligne ainsi qu’« 
il s’agit d’un trouble complexe, difficile à diagnostiquer, et il s’écoule en moyenne dix ans entre son apparition et la mise en place d’un traitement adapté. […] Un malade sur deux fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15% décéderont par suicide».
Pierre Bienvault observe que 
« pendant longtemps, la médecine a désigné ces troubles sous le terme assez stigmatisant de « psychose maniaco-dépressive ». Désormais, on parle de troubles bipolaires. Mais la réalité de la maladie reste la même : elle se manifeste par une alternance de phases dépressives et de phases maniaques ou hypomaniaques ».
Le journaliste explique entre autres que «
 durant ses épisodes dépressifs, la personne est triste, ralentie, n’a plus de goût à rien et va avoir du mal à effectuer les activités de la vie quotidienne », la HAS précisant que « lors des épisodes maniaques, la personne peut être hyperactive, euphorique, irritable, faire de multiples projets, perdre toute inhibition, faire des dépenses inconsidérées et perdre son objectivité ».
Pierre Bienvault précise en outre que 
« le plus souvent, la maladie survient à un âge précoce, entre 15 et 25 ans. «C’est souvent déconcertant pour les parents qui, au départ, ont tendance à penser qu’il s’agit d’une crise d’adolescence un peu exacerbée», constate Annie Labbé [qui souffre de troubles bipolaires]. Ensuite, c’est souvent pour dépression que la personne finit par aller voir un médecin ».
Le Dr Philippe Guillou, généraliste à Strasbourg, souligne que 
« le problème est que bien souvent, le généraliste traite juste la dépression, sans s’interroger sur la possible existence de signes maniaques ».
Le journaliste ajoute qu’« 
ensuite, c’est le psychiatre qui va porter le diagnostic et engager la personne dans un traitement au long cours », et cite le Dr Bruno Étain, psychiatre au centre expert des troubles bipolaires de l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil : « D’un patient à l’autre, l’effet des traitements peut être très variable. En dépit des médicaments, la vie de certaines personnes reste très altérée par la maladie. Mais j’ai aussi de nombreux patients qui vivent de manière tout à fait normale ».

 

 

09 10 15

« Une opération du cerveau diffusée en direct sur National Geographic »

Le Parisien

 

Le Parisien annonce en bref que « la chaîne de télévision National Geographic va retransmettre en direct, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2015, une opération du cerveau. […] L’émission, qui devrait durer environ 2 heures, s’intitulera « Brain Surgery Live With Mental Floss » et sera diffusée en direct d’un hôpital universitaire de Cleveland (Etats-Unis) ».
Le journal relève que 
« l’idée est de filmer un patient atteint de la maladie de Parkinson. Il sera éveillé et plusieurs caméras installées dans la salle mais commandées à distance rendront compte de l’opération ».
Le quotidien ajoute que « 
le programme sera diffusé aux Etats-Unis et dans 170 autres pays, dont la France, commenté en 45 langues ».

 

 

16 10 15

« Alzheimer : et si une mycose était à l’origine de la maladie ? »

Le Point

 

C’est ce que se demande Le Point, qui relate les résultats d’une étude espagnole qui vient de paraître dans Scientific Reports (groupe Nature).
Le magazine note ainsi que 
« selon les chercheurs espagnols, des mycoses, des infections provoquées par des champignons microscopiques, pourraient être impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Ils relancent ainsi l’hypothèse d’une piste infectieuse dans cette maladie neurodégénérative contre laquelle il n’existe toujours pas de traitement ».
Le Point explique qu’
« en comparant des tissus cérébraux prélevés post mortem sur 11 personnes atteintes d’Alzheimer et sur 10 personnes ne présentant pas la maladie, Luis Carrasco, du centre de biologie moléculaire de Madrid et son équipe, ont découvert des structures signant la présence de différents types de champignons chez tous les malades d’Alzheimer sans exception, mais pas chez les non-malades ».
« Ils précisent avoir détecté ces traces dans différentes parties du cerveau des malades, y compris dans les vaisseaux sanguins, ce qui pourrait expliquer les pathologies vasculaires souvent observées chez les malades d’Alzheimer 
», relève l’hebdomadaire.
Les chercheurs écrivent que « 
nos travaux fournissent des preuves irréfutables de la présence de mycoses dans le système nerveux central de malades atteints d’Alzheimer », ajoutant, pour répondre à la question « et si une mycose était à l’origine de la maladie d’Alzheimer ? » : « Il n’existe pas de preuve concluante, mais si la réponse était oui, Alzheimer pourrait être ciblée par des traitements antifongiques ».
Le Point relève que «
 les champignons pourraient expliquer pourquoi la maladie progresse lentement et pourquoi les patients présentent des inflammations chroniques et une activation de leur système immunitaire. Mais [les chercheurs espagnols] n’excluent pas non plus que les malades d’Alzheimer puissent, pour diverses raisons (modifications dans leur hygiène ou leur alimentation, système immunitaire moins performant), être plus sensibles aux mycoses ».
Le Pr Christophe Tzourio, neurologue et directeur l’unité de recherche neuroépidémiologie de l’Inserm/université de Bordeaux, remarque pour sa part que 
« c’est une étude intéressante et pas du tout invraisemblable, mais qui doit être confirmée par une autre équipe ».
Le magazine note cependant que selon le spécialiste, « 
l’hypothèse d’une infection qui pourrait être à l’origine d’Alzheimer n’est pas nouvelle. Des chercheurs ont émis l’hypothèse que le virus de l’herpès ou chlamydia pneumoniae, un germe à l’origine d’infections respiratoires traînantes, puissent jouer un rôle dans cette maladie, mais cela n’a pas été confirmé par la suite ».
L’hebdomadaire ajoute que « 
la plupart des experts s’accordent à dire qu’il s’agit d’une maladie complexe et qu’il faut généralement « une conjonction » de facteurs pour que quelqu’un développe les lésions spécifiques que sont le développement de plaques amyloïdes et l’accumulation de protéines Tau anormales à l’intérieur des neurones ».

 

 

19 10 15

« Comment l’hypnose a conquis l’hôpital »

Les Echos

 

Paul Molga observe en effet dans Les Echos qu’« efficace contre la douleur et le stress, cet état psychologique acquiert droit de cité jusque dans les blocs opératoires. Les neurosciences confirment son pouvoir thérapeutique ».
Le journaliste relève notamment que 
« c’est désormais en routine que le chef du service de chirurgie vasculaire de l’hôpital Saint-Joseph à Paris, Samy Anidjar, opère sous hypnose. Ce matin-là, son anesthésiste Marc Galy prend en charge un vieil homme. Front contre front sur la table d’opération, il l’invite à entamer par la pensée la balade dans les sous-bois qu’il affectionne tant. Dans un chuchotement, répétant ses instructions en boucle sur un timbre apaisant, il accompagne le patient dans son « voyage » intérieur. Ses muscles se relâchent. Peu à peu, l’homme s’abandonne à son monde, tandis que le chirurgien donne son premier coup de scalpel ».
Paul Molga explique que «
 depuis 4 ans, le chirurgien a réalisé plus de 500 opérations de la carotide en plongeant ses patients dans cet état psychologique modifié ».
Le journaliste souligne que 
« l’hypnose a une vertu : elle permet de contrôler en temps réel l’intégrité des fonctions cognitives. Sur ce type d’opération, pratiquée généralement sous anesthésie générale, les accidents sont fréquents : dans environ 10% des cas, les vaisseaux qui sont censés se substituer à la carotide clampée peinent, et le cerveau est privé d’oxygène sans que l’équipe médicale s’en aperçoive. Fragilisé, le patient risque un accident vasculaire cérébral postopératoire ».
« Avec l’anesthésie locale assistée par hypnose, l’activité intellectuelle reste sous contrôle. En cas de problème, le thérapeute est alerté par le changement comportemental du patient, et l’équipe peut agir avant que l’hypoxie ne cause des dommages irréversibles 
», continue Paul Molga.
Le journaliste constate ainsi qu’« 
avec le développement de la chirurgie ambulatoire et des technologies d’imagerie médicale, les méthodes d’anesthésie mini-invasives font leur apparition dans de plus en plus d’interventions chirurgicales : hernie abdominale, reconstruction mammaire, arthroscopie, coloscopie, fibroscopie bronchique, hystéroscopie… Arrachée au scepticisme par le médecin américain Milton Erickson il y a 80 ans, l’hypnose n’épargne aujourd’hui que la chirurgie profonde ».
Paul Molga s’interroge : « 
Mais que sait-on au juste de cet état ? », et cite la professeur anesthésiste Marie-Elisabeth Faymonville, chef du service d’algologie et des soins palliatifs au CHU de Liège, « pionnière de l’hypnose thérapeutique » : « Le patient s’abandonne, il accepte globalement ce qu’il est avec pour effet de réduire l’activité des zones corticales traitant la douleur et de suractiver les zones facilitant les imageries mentales. N’étant plus informé de son mal et s’évadant dans l’imaginaire, le sujet ne souffre plus ».
« 
L’hypnose n’est pas une religion, il ne s’agit pas d’y croire ou de ne pas y croire, mais de constater sa réalité », ajoute la spécialiste.
Le journaliste souligne en effet que «
 les travaux de neuro-imagerie ont prouvé des modifications dans le fonctionnement cérébral. Un sujet éveillé qui se souvient de ses vacances active les lobes temporaux. Sous hypnose, un autre réseau s’illumine, comprenant les régions de la vision (occipitale), des sensations (pariétales) et de la motricité (précentrale) ».
« Autre observation : deux autres zones cérébrales (précuneus et cortex cingulaire postérieur) sont désactivées sous hypnose, alors qu’elles sont généralement allumées même lorsque le sujet ne pense à rien, comme dans certaines phases de sommeil 
», continue Paul Molga, qui ajoute :« Plus troublant : l’état hypnotique permet de moduler la perception des couleurs. Si on demande à un patient en état de conscience modifiée d’imaginer qu’un panneau coloré est gris, les zones impliquées dans la perception des couleurs au niveau du lobe occipital se désactivent ».

 

 

« Ces jeux vidéo aident à guérir »

Le Parisien

 

Le Parisien remarque sur sa page santé : « Ils sont souvent montrés du doigt, accusés de tous les maux, à commencer par rendre complément accros ceux qui y passent des heures et des heures. Pourtant, les jeux vidéo ont aussi des vertus thérapeutiques ».
« Les professionnels de santé l’ont déjà bien compris. Si on ne peut pas encore parler de jeux vidéo qui soignent, disponibles sur ordonnance, ils ont déjà fait leurs preuves en appoint à un traitement », 
observe le quotidien.
Le journal note ainsi qu’«
 un petit dernier vient de rejoindre la liste de ces « ludimédicaments » ou « serious games », à vocation pédagogique ou informative. L’association HF Prévention a lancé vendredi le jeu interactif, Virus Wars. Un outil de plus dans la lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST), faisant la promotion du port du préservatif ».
Le Parisien relève que 
« pour se rééduquer après un accident vasculaire cérébral (AVC), pour ralentir les effets de la maladie de Parkinson ou pour lutter contre la dépression, des jeux vidéo ont aussi été spécialement créés ».
Le quotidien évoque MédiMoov, «
 développé par la société NaturalPad. Un soin numérique qui s’inscrit dans un travail de prévention de risque de chute et de maintien de l’autonomie à destination des seniors. Ses bienfaits auprès des personnes victimes d’AVC ont même convaincu le CHU de Montpellier ».
Le Parisien relève que « 
pour les formes les plus légères de la maladie d’Alzheimer, l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, l’Institut Claude-Pompidou et le studio Genious testent actuellement un jeu qui reprend les exercices pour prévenir ou ralentir les effets de la pathologie ».
Le journal observe en outre que 
« certains classiques des gameurs ont aussi des bienfaits insoupçonnés. Ainsi, le célèbre Tetris aiderait à lutter contre les envies compulsives. En juillet, une équipe de psychologues de l’université de Plymouth (Grande-Bretagne) a mené une étude auprès de personnes souffrant de « craving », cette irrésistible envie propre aux addictions (alcool, tabac, sexe…) ».
« Les résultats sont assez spectaculaires puisque jouer a permis de réduire jusqu’à 70% l’intensité de ce problème. Pendant que les joueurs se concentraient sur l’écran, ils en oubliaient leur drogue habituelle »
, constate le quotidien.
Le Parisien évoque enfin les jeux Medal of Honor ou Call of Duty : 
« Outre dégommer votre ennemi, ils agiraient positivement sur votre vue. C’est la découverte du Dr Daphen Maurer, du laboratoire visuel de l’université McMaster en Ontario (Canada). Jouer à ces jeux de tir permettrait à des personnes souffrant de cataracte d’améliorer leur vision puisqu’ils nécessitent énormément d’attention, entraînant nos yeux à être plus réactifs, et donc plus performants ».

 

 

22 10 15

« Alcool, cannabis, médicaments : on abuse même au travail »

Le Parisien

 

C’est ce que constate Le Parisien, qui consacre une double page au sujet. Marc Payet s’interroge ainsi : « Comment distinguer le festif […] de l’addiction réelle à l’alcool qui engendre de gros problèmes de performance au travail et des soucis de santé ? Comment savoir si ce chirurgien, d’apparence si compétent, qui va vous opérer, n’abuse pas d’anxiolytiques pour tenter de se débarrasser de son stress ? ».
Le journal explique que « 
c’est sur ces thèmes […] que des spécialistes de l’addiction, des dirigeants d’entreprise et des cadres de l’administration débattront aujourd’hui à l’occasion d’un colloque tenu à Paris, à l’occasion de la Journée nationale de prévention des conduites addictives en milieu professionnel ».
Marc Payet relate les «
 résultats stupéfiants » d’un sondage BVA commandé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et conduites addictives (Mildeca) : « 91% des dirigeants et représentants du personnel sondés déclarent que les salariés de leur structure consomment «au moins un produit psychoactif» (alcool, tabac, cannabis…) et surtout 85% d’entre eux se disent «préoccupés» par les conséquences de cette dépendance en termes d’absentéisme, de retards fréquents et de conflits entre collègues ».
Le journaliste souligne qu’
« en dehors d’empoisonner la vie de bureau et de faire chuter la productivité, l’addiction peut avoir des conséquences tout à fait dramatiques. L’affaire de la clinique d’Orthez a montré qu’une consommation excessive d’alcool chez un soignant pouvait entraîner un décès chez un patient. L’affaire, toujours à l’instruction, a été un déclic pour libérer la parole ».
« C’est justement pour éviter de tels drames que les pouvoirs publics veulent désormais davantage former les médecins du travail pour détecter ces risques d’addiction chez les salariés 
», relève Marc Payet.
Le journaliste indique que «
 certains professionnels ont déjà pris les devants. Les anesthésistes, dont 1 à 5% seraient dépendants aux produits psychoactifs selon des études internationales, sont parmi les plus mobilisés dans ce domaine ».
Le Dr Max Doppia, anesthésiste au CHU de Caen et membre du Syndicat national des praticiens hospitaliers des anesthésistes réanimateurs, déclare ainsi :
 « Nous avons mis en place un numéro vert (0.800.00.69.62) à la disposition des médecins concernés et de leur entourage. Ils peuvent anonymement remplir un test d’évaluation pour voir s’ils sont ou non en état de dépendance aux produits. Dans ce cas, ils sont aidés et orientés ».
De son côté, Christine Mateus évoque « 
le tabou des tabous » à l’hôpital, remarquant qu’« une blouse blanche n’est pas un vaccin contre les addictions. Ce vêtement chargé d’une symbolique forte, imposant le respect, multiplie, d’ailleurs, le poids de la culpabilité pour le soignant qui souffre d’une dépendance ».
« Alcool, médicaments… les professionnels de santé ne sont pourtant pas moins exposés face à ce risque, avec en filigrane la peur de l’erreur médicale pouvant aller jusqu’au drame
 », observe la journaliste.
Christine Mateus relève qu’«
 à l’hôpital René-Muret (AP-HP) de Sevran, en Seine-Saint-Denis, une journée spécialement dédiée à la dépendance aux médicaments était organisée par le groupe local de la Fides, une structure chargée de la prévention des addictions pour les personnels de l’AP-HP. Stands, vidéo, débat… le sujet est sensible ».
« Parmi la vingtaine de personnes présentes : des cadres, des soignants en addictologie, des psychomotriciens, des kinés… Un panel assez représentatif des spécialités présentes dans cet hôpital de gérontologie 
», note la journaliste.
Isabelle Trinchet, médecin addictologue, déclare que 
« la plupart du temps, les collègues veulent protéger le soignant qui a un problème. Du coup, ils font à sa place ce qu’il devrait faire, se mettant eux-mêmes en danger ».
« Le plus visible, c’est l’alcool, bien sûr. Mais la dépendance aux médicaments est aussi un problème de fond qui est connu depuis des années. […] Le plus souvent, ce sont des antalgiques ou des psychotropes comme les antidépresseurs, des anxiolytiques ainsi que des somnifères. Ce sont des habitudes que l’on a parfois depuis les études. C’est vraiment un sujet qui dérange 
», remarque la praticienne.
Le Parisien évoque par ailleurs « 
le Tramadol sous surveillance », observant que « les salariés shootés à cet antidouleur sont légion. Très présent dans la pharmacopée familiale et connu notamment pour calmer le mal de dos et les douleurs articulaires, le Tramadol pourrait passer inaperçu au milieu des autres médicaments s’il ne comptait un effet secondaire redoutable : l’accoutumance. Cet antalgique dérivé de l’opium fait d’ailleurs l’objet d’une surveillance renforcée de l’agence du médicament (ANSM) ».

 

 

29 10 15

« Le stress au travail augmente le risque d’AVC »

Le Figaro

 

Anne Prigent constate dans Le Figaro qu’« en Europe, un travailleur sur cinq se plaint de problèmes de santé liés à du stress au travail : hypertension, nervosité, fatigue, dépression sont les signes cliniques le plus souvent décrits. Mais être sous pression au travail pourrait également augmenter le risque d’attaque cérébrale », selon une étude chinoise parue en ligne dans Neurology.
La journaliste explique que ses auteurs 
« ont synthétisé les résultats de six études cliniques ayant suivi 138.782 participants au total, sur des périodes allant de 3 à 17 ans. Les emplois étaient classés en fonction du niveau de stress, déterminé par la combinaison de la pression psychologique et de la maîtrise de la personne sur son travail. Le temps et la dimension physique du travail n’entraient pas en ligne de compte ».
Anne Prigent note que « 
quatre catégories d’emplois ont été définies : les emplois passifs comme ceux des concierges ou des travailleurs manuels, peu stressants comme ceux des architectes, à stress élevé comme ceux des serveurs et infirmières, et les emplois actifs comme ceux des médecins et des enseignants ».
« Parmi les personnes suivies, entre 11 et 27% entraient dans la catégorie d’emplois stressants. Leur risque de faire un accident vasculaire cérébral augmenterait de 22%, et même de 33% pour les femmes 
», relève la journaliste.
Le Pr Serge Timsit, neurologue au CHU de Brest, remarque que selon ce travail, «
 il y a plus d’accidents vasculaires ischémiques chez ceux qui exercent un métier avec à la fois une forte contrainte psychologique et peu de maîtrise sur le travail, en particulier chez les femmes. Mais elle ne nous éclaire par sur les mécanismes responsables ».
La journaliste évoque les hypothèses émises par les chercheurs : «
 Le fait d’avoir un emploi stressant augmente la probabilité de fumer, d’avoir une alimentation déséquilibrée, de faire moins d’activité physique ou encore de développer une hypertension, autant d’éléments qui favorisent les attaques cérébrales. Les chercheurs soulignent cependant que même les personnes avec un mode de vie sain voyaient leur risque d’AVC augmenter, mais dans une proportion moindre… ».
« 
Autre explication possible, le stress au travail est connu pour être associé à des facteurs de risques cardiovasculaires comme le surpoids, les dyslipidémies ou le diabète, qui eux aussi favorisent l’AVC. Enfin, dernière hypothèse : sur le long terme, le stress pourrait conduire directement à des perturbations du système nerveux sympathique, entraînant une réponse inflammatoire élevée avec une déstabilisation des plaques d’athérosclérose, un vieillissement cellulaire accéléré », indique Anne Prigent.
La journaliste en profite pour relever que «
 près de 200.000 personnes ont été hospitalisées pour un AVC en France en 2008 et 2009, selon un rapport de la Drees (Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques) publié mercredi. Un tiers avaient de 18 à 64 ans, et la moitié de 65 à 84 ans ».
Anne Prigent souligne que « 
28% des patients étant morts dans l’année suivant leur hospitalisation.  [Les AVC] sont aussi «une cause majeure de handicap, deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer». La survie est meilleure chez les patients pris en charge en soins intensifs, notamment depuis le plan national  de 2010, qui a multiplié les lits dédiés au sein d’unités neurovasculaires ».

 

 


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