04 01 2016

 

« La justice se penche sur le suicide d’un médecin à l’hôpital Pompidou »

La Croix

Pierre Bienvault remarque en effet dans La Croix que « le parquet de Paris a ouvert mercredi 30 décembre une enquête préliminaire pour harcèlement moral, après le suicide d’un cardiologue dans cet établissement parisien », un « hôpital prestigieux connu pour ses conflits entre mandarins ».
Le journaliste observe ainsi : « 
Pour quelle raison le Pr Jean-Louis Megnien s’est-il donné la mort le 17 décembre dernier à l’hôpital Georges-Pompidou ? Ce suicide, qui a provoqué une vive émotion au sein de l’hôpital, a-t-il pu être provoqué par une situation de souffrance au travail ? C’est maintenant la justice qui devra répondre à ces questions douloureuses ».
Pierre Bienvault indique que «
 cette enquête a été diligentée à la suite d’une plainte déposée par la veuve du médecin, entendue mardi 29 décembre par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne ».
« «Toute la transparence sera faite» sur ce suicide, a assuré la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui dit par ailleurs attendre les résultats d’une enquête administrative pour le 15 janvier 
», précise le journaliste.
Pierre Bienvault explique que
 « le 17 décembre dernier, le Pr Megnien s’est défenestré, quelques jours seulement après être rentré d’un long arrêt maladie. Le Pr Bernard Granger, psychiatre à l’hôpital Tarnier et membre de la Commission médicale d’établissement (CME), sorte de « Parlement » des médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a alors dénoncé la façon dont ce médecin a été traité ».
Le praticien a ainsi écrit dans un courrier adressé à Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP : 
« Je ne méconnais pas la complexité d’un acte suicidaire sur le lieu de travail, le mélange fréquent de causes personnelles et de motifs professionnels, le degré plus ou moins élevé de fragilité de tout homme. Cependant, cela ne peut pas être un prétexte pour occulter la façon dont ce collègue a été objectivement maltraité, non seulement par certains de ses pairs, mais aussi par l’administration ».
Pierre Bienvault note que le Pr Granger 
« évoque «les luttes claniques de l’hôpital Pompidou», qui constituent «le terreau sur lequel se développe une maltraitance institutionnelle». Cet établissement, doté d’un certain prestige au sein de l’AP-HP, est montré du doigt depuis longtemps pour ses conflits internes souvent exacerbés entre des mandarins à l’ego facilement démesuré ».
« Mais il est difficile, dans l’état actuel des informations disponibles, de savoir dans quelle mesure cette «guerre des chefs» récurrente a joué un rôle dans le suicide du Pr Megnien. Une chose semble en tout cas certaine : la détresse morale dans laquelle il se trouvait avait été portée à la connaissance de sa hiérarchie », 
remarque le journaliste.
Pierre Bienvault relève que 
« le 27 novembre 2014, un chirurgien de l’établissement avait adressé un courrier électronique à la directrice du groupe hospitalier Pompidou », écrivant : « Sachez […] qu’il est actuellement en très grande souffrance. Vous en connaissez la cause (harcèlement moral…) mais vous en ignorez son degré d’affliction ! Le Pr Megnien a une vision très noire de son avenir immédiat et à moyen terme. Il a clairement exprimé son ‘‘envie d’en finir’’ ».
Le journaliste ajoute qu’« 
à la veille de Noël, le Pr Loïc Capron, président de la CME, a fait part de sa «stupeur» devant ce suicide et émis des interrogations «sur la manière dont notre communauté médicale assure sa mission de solidarité et d’écoute, car Jean-Louis avait depuis longtemps sollicité notre aide. Il s’agit de comprendre et non pas de fustiger, comme certains croient bon de le faire», écrit ce responsable dans un message adressé à ses confrères ».
Pierre Bienvault note que «
 le Pr Capron assure aussi que la CME n’est pas «restée inactive» et a cherché avec le Pr Megnien «des solutions pour remédier à sa souffrance au travail» ».
Le journaliste indique enfin que 
« Martin Hirsch a mis en place une commission composée de trois personnalités dont le Pr Didier Houssin, ancien directeur général de la santé, pour «procéder à une mise à plat des sujets conflictuels» au sein de l’hôpital Pompidou ».

 

05 05 2016

 

« Un plan antisuicide à l’AP-HP »

Le Parisien Le Figaro

Le Parisien note en effet qu’« on ne l’a pas encore entendu depuis la mort du Pr Megnien, mais voici une des réponses du directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch. Un plan d’action pour mieux prévenir et détecter le risque suicidaire a été adopté, hier, par le directoire de l’AP-HP ».
Le journal explique que ce dernier « 
s’était réuni exceptionnellement après le drame qui s’est déroulé le 17 décembre à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP). Ce jour-là, le Pr Jean-Louis Megnien, âgé de 54 ans et père de cinq enfants, mettait fin à ses jours en se défenestrant du 7e étage de cet établissement hospitalier du XVe arrondissement de Paris ».
Le Parisien indique que 
« la veuve de ce brillant cardiologue a d’ailleurs porté plainte pour harcèlement moral. Harcèlement qui est attesté par certains confrères, qui font le portrait d’un homme «tombé en disgrâce» et qui, à la grande surprise de beaucoup, n’obtient pas le poste de chef de service qu’il attendait ».
Le quotidien souligne que 
« le climat au sein de l’HEGP semble délétère à tel point que l’AP-HP alerte et insiste » : « Le directoire est décidé à traiter les causes du mal et ce sur l’ensemble de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Trop de situations de conflits interpersonnels s’enveniment à l’hôpital et nuisent durablement à la qualité des soins et à la qualité de vie au travail ».
« Ni l’hôpital en général ni l’AP-HP n’ont le monopole de ces situations mais elles sont d’autant moins supportables dans un contexte où toutes les compétences, toutes les énergies doivent être mobilisées en faveur du soin », 
a ajouté le directoire de l’AP-HP.
Le Parisien précise que «
 dans ce nouveau plan d’action, qui sera applicable à tous les hôpitaux de l’AP-HP, 7 points ont été arrêtés en matière de prévention. Parmi eux : entourer les procédures de nomination des chefs de service de davantage de garanties d’objectivité, rétablir une durée limitée au mandat de chef de service ou encore renforcer la médecine du travail ».
« Pour ce qui est de la détection, six autres points ont été validés comme celui de mettre en place un dispositif d’identification des situations à risque au sein de chaque groupe hospitalier 
», continue le journal.
Le quotidien relève enfin que «
 l’AP-HP devra aussi se doter d’un vivier de personnes susceptibles d’intervenir en mission d’audit, d’appui ou de médiation, de manière plus systématique, avec, comme objectif, la possibilité de déclencher des interventions plus rapidement. Une charte mentionnant les règles du «mieux travailler ensemble» servira de cadre de référence ».
De son côté, Le Figaro fait savoir que 
« la famille [du] médecin suicidé à l’hôpital Pompidou veut une enquête pour homicide ». Le quotidien indique que « la veuve du cardiologue a déposé une plainte simple pour harcèlement. […] Selon nos informations, l’avocat de la famille entend demander l’élargissement des chefs d’accusation à l’homicide involontaire ».
Le journal observe ainsi : 
« Règlements de comptes à O.K. Corral. Plus de 15 jours après le suicide d’un cardiologue à l’hôpital parisien Georges-Pompidou, l’ambiance en interne a des faux airs de western ».
Le quotidien explique notamment que «
 depuis plusieurs années, [le Pr Jean-Louis Megnien] se plaignait de harcèlement de la part de sa hiérarchie et de la directrice de l’hôpital, Anne Costa. Il avait même fait part de ces traitements humiliants et répétés au patron de l’AP, Martin Hirsch. Ce dernier avait également été alerté, à plusieurs reprises, de la gravité de la situation par des personnes extérieures ».
« Enfin, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, était, elle aussi, informée de ces maltraitances professionnelles : son frère, endocrinologue à la Pitié-Salpêtrière, était un ami du Pr Megnien. Plusieurs sources affirment aujourd’hui que le sort d’Anne Costa à la tête de Pompidou serait scellé 
», poursuit Le Figaro.
Le journal relève en outre qu’« 
au sein de l’hôpital, les proches du Pr Megnien ont [hier] rédigé une pétition et la font circuler en interne », les praticiens réclamant « l’ouverture d’une enquête administrative de l’Igas, seule en mesure de fournir un travail d’investigation indépendant et impartial avec des moyens étendus ».

 

11 01 2016

 

« Cannabis et épilepsie, l’espoir à petits pas »

Le Figaro

Soline Roy indique dans Le Figaro qu’« un essai clinique va vérifier l’efficacité d’un médicament contenant du cannabidiol contre des épilepsies très sévères ». La journaliste évoque ainsi l’Epidiolex, précisant que le médicament est « quasiment dépourvu de THC, principal responsable des effets psychoactifs du haschisch ».
Soline Roy explique que l’essai est «
 financé par le laboratoire britannique GW Parmaceuticals (également producteur du Sativex, premier médicament à base de cannabis autorisé en France contre la sclérose en plaques), qui teste l’efficacité du cannabidiol contre des épilepsies pharmacorésistantes ».
« 
Ce composé du cannabis a été popularisé en 2013 par un reportage de CNN racontant l’histoire de Charlotte Figi, dans le Colorado : de 300 crises par jour, l’enfant passe à une seule, reparle, marche, parvient même à faire du vélo… », précise la journaliste, qui relève toutefois : « Le cannabis, produit miracle ? C’est aller un peu vite. […] D’autant qu’avec l’épilepsie, rien n’est simple ».
Le Pr Stéphane Auvin, neuropédiatre à l’hôpital Robert-Debré, remarque ainsi : «
 Toutes les semaines, des parents me posent la question. Mais ce n’est pas parce qu’une molécule a eu un effet sur un patient qu’elle marchera chez tout le monde… ».
De son côté, Christophe Bernard, neurobiologiste à l’Inserm, souligne qu’« il
 n’existe pas et il n’existera probablement jamais de médicament miracle. L’épilepsie est une activité endogène du cerveau et une multitude de chemins peuvent mener à la crise. Un antiépileptique qui “bouche” l’une de ces routes ne bloquera pas les autres… ».
Soline Roy note que « 
plusieurs travaux plaident pour une bonne efficacité (fréquence des crises réduites d’au moins 50% chez environ la moitié des patients) avec des effets secondaires comparables à ceux d’autres antiépileptiques (somnolence, diarrhées, fatigue, baisse de l’appétit…). Mais ces études pèchent par un manque de force statistique et méthodologique ».
La journaliste aborde un «
 autre mystère : le mode de fonctionnement du cannabidiol. Notre cerveau produit naturellement des cannabinoïdes qui modulent l’excitabilité neuronale, mais des défauts de ce système ont été identifiés chez des patients épileptiques, explique [un] article du NEJM. Le cannabidiol fait aussi grimper la concentration sanguine de certains médicaments. […] Quant aux possibles effets à long terme, ils restent mal connus ».
Soline Roy cite le NEJM, qui relève que «
 l’usage du cannabis médical comme traitement de l’épilepsie pourrait prendre le même chemin que les vitamines ou les suppléments nutritionnels, pour lesquels la science (…) a été noyée sous les affirmations non vérifiées, les témoignages sensationnels, et un marketing évident ».
La journaliste conclut que « 
les résultats [de l’essai clinique] sont attendus avant l’été 2016. Mais quels qu’ils soient, l’industriel a pris envers Claire un engagement : si le médicament fonctionne sur sa fille et tant que le laboratoire continuera à le produire, elle en bénéficiera. Sans attendre une éventuelle autorisation de mise sur le marché ».

 

« Manger la nuit affecterait la mémoire »

Sciences et Avenir

Sciences et Avenir fait savoir que « la consommation de nourriture pendant les heures de sommeil habituelles altère les capacités cérébrales », selon une étude américaine sur des souris parue dans la revue eLife.
Le magazine explique que les chercheurs de l’Université de Californie (Christopher Colwell 
et al.) « ont constaté que lorsque des souris mangent régulièrement pendant la nuit (durant leurs heures de sommeil), elles ont plus de difficultés à reconnaître un nouvel objet que celles nourries exclusivement le jour. Preuve que la mémoire à long terme est considérablement réduite ».
« En fait, les festins nocturnes altèreraient leurs fonctions cognitives liées à l’hippocampe, cette région du cerveau qui contrôle la mémoire à long terme et permet l’enregistrement et l’organisation de nouveaux souvenirs (c’est cette dernière faculté qui rend possible la reconnaissance de nouveaux objets) »
, précise Sciences et Avenir.
Le magazine note ainsi que « 
dans l’hippocampe, c’est la protéine CREB qui est touchée. Chez les souris, manger la nuit réduit l’activité de cette protéine impliquée dans l’apprentissage, la mémoire et l’horloge circadienne (également dénommée « horloge biologique »). Cette diminution conduit à une altération de la mémoire. Un impact qui n’est pas anodin car sur le long terme, la baisse de l’activité de CREB peut favoriser l’apparition de la maladie d’Alzheimer… ».
Sciences et Avenir souligne que « 
bien que le rôle de l’hippocampe dans le rythme circadien soit impacté par les repas nocturnes, ce n’est pas le cas de l’oscillateur principal de notre horloge biologique, le noyau suprachiasmatique, situé dans l’hypothalamus. Cela conduirait à une désynchronisation de l’horloge selon les auteurs, ce qui a pour conséquence d’altérer encore davantage la mémoire. Et perturbe les habitudes des souris, qui voient leur sommeil davantage fragmenté que celles mangeant la journée ».
Le magazine indique enfin que «
 les observations des chercheurs portent uniquement sur des souris et non sur des humains. Toutefois, ils pensent qu’elles pourront bientôt être généralisées à l’homme et surtout aux travailleurs de nuit. Des études précédentes ont établi qu’ils avaient de moins bons résultats aux tests cognitifs que ceux travaillant la journée ».

 

18 01 2016

« Détecter la maladie d’Alzheimer par une simple odeur ? »

Le Parisien

Le Parisien indique que « de nouvelles recherches américaines montrent qu’une méthode non-invasive pourrait bientôt être proposée pour détecter la maladie d’Alzheimer en amont de sa survenue ».
Le journal explique ainsi qu’« 
une équipe de chercheurs du Monell Center et du ministère américain de l’Agriculture ont mené une étude à partir de trois types de souris, dont un groupe de rongeurs génétiquement modifiés pour imiter la maladie d’Alzheimer ».
« Comme l’agrégat de plaque amyloïde dans le cerveau est un indicateur de la maladie d’Alzheimer, des gènes humains associés à cette accumulation de protéines ont été introduits dans le génome des rongeurs. Les souris ont ensuite développé une accumulation de plaque dans leurs cerveaux, en imitant Alzheimer 
», précise Le Parisien.
Le quotidien note que «
 les chercheurs ont utilisé des analyses comportementales et chimiques de ces modèles de souris et ont trouvé qu’avant le diagnostic de la maladie, leur urine avait une odeur unique, facilement reconnaissable en comparaison avec l’urine des rongeurs témoins ».
Le Parisien souligne que « 
Bruce A. Kimball, l’auteur principal de cette étude [parue dans Scientific Reports], a commenté que son équipe avait réussi à montrer que « les signatures des odeurs urinaires pouvaient être altérées par des processus métaboliques associés aux précurseurs d’Alzheimer ». Les différences d’odeurs étant même détectables avant le début du dépôt de plaque amyloïde ».
Le journal observe enfin que « 
bien que ces résultats n’aient pour l’instant été vus que sur des modèles d’animaux et que de plus amples recherches soient nécessaires sur les humains, cette étude pourrait indiquer une nouvelle méthode de détection de la maladie en amont. Cela permettrait aux médecins de débuter le traitement plus tôt et ainsi ralentir le déclin cognitif. Ces résultats pourraient aussi permettre de détecter d’autres maladies neurologiques ».

 

27 01 2016

« Des chercheurs chinois créent des singes ‘autistes’ »

Le Parisien

Le Parisien annonce que « des chercheurs chinois ont créé des singes « autistes », porteurs d’un gène humain associé à l’autisme, en espérant ouvrir des perspectives thérapeutiques pour ce trouble du développement cérébral encore mal éclairci », selon un article paru dans Nature.
Le journal observe que « 
les singes transgéniques […] présentent des comportements similaires à ceux des humains atteints de ce trouble, notent les chercheurs dans la revue scientifique britannique, citant des gestes répétitifs, de l’anxiété et une interaction sociale altérée ».
Le Parisien souligne que selon les auteurs, «
 les primates non-humains sont susceptibles de représenter de meilleurs modèles d’étude de ces troubles complexes du spectre autistique que les autres modèles animaux déjà disponibles, comme les rongeurs. […] Ces travaux pourraient contribuer à l’élaboration de stratégies thérapeutiques pour traiter les symptômes de l’autisme ».
Le quotidien explique ainsi que 
« Zilong Qiu, de l’Institut des neurosciences de Shanghai, et ses collègues ont développé un modèle primate porteur du syndrome de la duplication du gène MECP2, un trouble du développement neurologique de l’enfant ».
« Ils ont obtenu 8 singes cynomolgus (Macaca fascicularis) modifiés et 5 petits porteurs du gène humain hérité d’un singe mâle modifié. Les auteurs ont relevé des comportements évocateurs d’autisme : déplacements en rond à répétition, réactions d’anxiété, ainsi qu’une diminution des interactions sociales avec leurs congénères. Les petits macaques présentaient également des interactions sociales réduites »
, note le journal.
Le Parisien indique qu’«
 une fois le problème de circuit associé aux anomalies du comportement identifié, les chercheurs veulent tester des traitements potentiels chez les macaques transgéniques, y compris « en utilisant les techniques d’édition de gène » pour apporter les modifications voulues. Zilong Qiu précise que les méthodes de l’équipe sont conformes aux normes éthiques internationales ».
Le journal livre la réaction du Dr James Cusack, directeur de recherche de l’association Autistica, qui note que « 
cette excellente recherche a développé un modèle plus sophistiqué d’autisme qui pourrait améliorer notre compréhension de l’autisme, et éventuellement conduire à la mise au point de traitements plus adaptés ». Il remarque toutefois que « l’élaboration d’un modèle animal unique de l’autisme pourrait être difficile à réaliser », compte tenu de « la grande diversité de situations que recouvre le terme d’autisme », précise le quotidien.

 

« France : la recherche contre l’alcoolisme presque à sec »

Le Point

C’est ce que constate Anne Jeanblanc dans Le Point. La journaliste observe ainsi que « même si la consommation nationale est en baisse depuis quelques années, les Français aiment toujours bien lever le coude. Les chiffres les plus récents estiment que chaque individu de plus de 15 ans boit presque un litre d’alcool pur par mois (essentiellement du vin). À titre de comparaison, la moyenne des pays de l’OCDE s’élève à peine à 0,75 litre ».
« Une étude menée par la toute jeune Fondation pour la recherche en alcoologie indique que l’investissement total consenti par les financeurs publics et privés pour la recherche dans ce domaine dans notre pays est d’environ 3,5 millions d’euros par an. Soit 5 centimes par habitant contre 1,35 euro (donc 27 fois plus) aux États-Unis 
», relève la journaliste.
Anne Jeanblanc explique que « 
cette estimation provient d’une enquête menée auprès des chercheurs français sur leur activité alcool en 2014 et 2015. […] La Fondation a interrogé 42 équipes – 25 en sciences biomédicales et 17 en sciences humaines et sociales – issues des principaux instituts, universités et laboratoires français (Inserm, CNRS, universités…) ».
La Fondation précise ainsi que 
« le budget déclaré par les équipes ayant répondu atteint 1.153.700 € en 2014 et 1.363.500 € en 2015, soit une moyenne d’un peu plus de 51.000 € par équipe en 2014 et d’un peu plus de 56.000 € en 2015 ».
La journaliste relève toutefois que « 
cette moyenne reflète mal la réalité, car seuls 6 à 7 laboratoires font état d’un budget «alcool» annuel de 30.000 € ou plus. De plus, l’alcool n’est jamais, sauf exception, la thématique unique des équipes interrogées ».
Anne Jeanblanc remarque que «
 dans le même temps, le lancement d’une nouvelle étude sur le baclofène peut être considéré comme une bonne nouvelle. […] L’étude Baclophone va aider à mieux connaître les effets bénéfiques et les effets secondaires entraînant un arrêt du traitement. Elle permettra aussi d’évaluer l’évolution des consommations d’alcool et du phénomène de «craving» (l’envie irrépressible de boire) ».
La journaliste remarque que « 
coordonnée par le Dr Benjamin Rolland, psychiatre, elle est menée en partenariat avec le centre régional de pharmacovigilance de Lille ainsi que des associations de patients et de médecins prescripteurs. Le but est d’arriver à 800 patients joints par téléphone tous les mois pendant un an ».
Anne Jeanblanc ajoute que l’étude « 
est financée conjointement par le conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie à hauteur de 100.000 € et le Groupement interrégional de recherche clinique et d’innovation du Nord-Ouest dans le cadre d’un programme hospitalier de recherche clinique régional à hauteur de 250.000 €. Cet effort régional mérite d’être souligné ».

 


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